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  Dernière mise à jour : 9 décembre 2016

Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1936 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1936 (premier semestre)

Dimanche 5 janvier 1936
U.N.C. et relève.
– Les lots restants de la tombola du 31 décembre 1935 sont à la disposition des intéressés aux endroits indiqués ci-dessous : 2453, 2451, 2454, 2405, 2404, 2779, 2761, 2747, 2738, 2777, 2701, 2793 chez M. Flérès, cafetier.
2301, 2338, 2350, 2346, 2312, 2347, 2313, 2398, 2337, 2808 chez M. Bader, cafetier.
2541, 2543, 2221, 2202, 2245, 2203, 2213, 2284, 2227 chez M. Spiedel, cafetier.
2941, 2901, 2988, 2904, 2975, 2939, 2946 à la mairie.
Cinéma paroissial. – Les séances qui avaient été interrompues au cours des fêtes de Noël et de Nouvel-An, reprendront aujourd’hui par un beau film : « Les Misérables » d’après le célèbre roman de Victor Hugo.
Société d’horticulture. – Aujourd’hui a lieu la conférence faite par M. Mussot, professeur d’agriculture. (LL)

Mardi 7 janvier 1936
Assemblée générale de la Société d’horticulture.
– Sous la présidence effective de M. de Ladonchamps, président de l’Union des Syndicats des producteurs de fraises et autres fruits de la Moselle, on tenait dimanche dernier, au café Natier, la première assemblée générale de la Société d’horticulture et des jardins ouvriers de France. M. François, délégué local de la Société, prit le premier la parole pour souhaiter la bienvenue à toutes des personnes présentes, puis céda la parole à M. Mussot, professeur d’horticulture.
C’est avec beaucoup d’attention que tous suivirent l’exposé de M. Mussot, exposé qui fut une véritable leçon de jardinage. Le conférencier rappelle tout d’abord la fable de La Fontaine, « Le laboureur et ses enfants », et insiste sur la nécessité de tous de posséder un petit jardin et le bien cultiver. Avant de donner maints détails intéressants sur les travaux à effectuer avant et au cours de l’hiver, M. Mussot souligne les avantages multiples réservés aux membres de l’Association, savoir la remise d’un paquet de 50 sachets de graines sélectionnées, l’abonnement gratuit à une revue mensuelle de jardinage, la participation à plusieurs tombolas gratuites, etc.
M. Grandjean, de la maison Truffaut, parle ensuite de l’utilisation des engrais et en recommande l’emploi rationnel.
M. de Ladonchamps, qui prend la parole après M. Grandjean, exprime tout l’intérêt qu’il porte à la Société d’horticulture et des jardins ouvriers de France, fondée il y a quarante ans et dont la section locale est en prospérité. M. de Ladonchamps fait un court historique de la Société d’horticulture, dont le but est l’aide et la protection de la classe ouvrière, et qui compte actuellement plus de 360.000 adhérents.
M. Mangenot, prend le dernier la parole et invite toutes les personnes présentes à honorer de leur visite l’exposition locale d’aviculture qui aura lieu samedi et dimanche prochains. (LL)

Mercredi 8 janvier 1936
A la Société d’aviculture.
– La Société d’aviculture « Le Progrès » organise samedi et dimanche prochain, salle du café Flérès, une exposition locale à laquelle toute la population est cordialement invitée. Cette belle manifestation avicole se terminera par une soirée dansante donnée au café Boulanger et pour laquelle la Société a retenu un orchestre de choix.
Radio-Club. – Les membres du Radio-Club qui désirent renouveler leur abonnement aux différentes revues de T.S.F. en bénéficiant d’un prix de faveur sont priés de s’adresser de toute urgence au comité. (LL)

Vendredi 10 janvier 1936
Chronique avicole.
– A la suite de l’article paru dans la presse ces jours derniers, la Société d’aviculture se fait l’honneur d’inviter tous ses amis de Woippy et environs à venir an grand nombre visiter leur première exposition locale qui se tiendra dans la grande salle du Café de la Gare (Flérès), rue de Metz, décorée pour la circonstance. L’exposition aura lieu du samedi 11 au dimanche 12 janvier. L’ouverture officielle aura lieu le samedi 11 à 14 heures par les autorités locales. A la suite de l’ouverture officielle, un grand lâcher de pigeons sera organisé par la Société « Le Pigeon voyageur Messin ».
Les enfants des écoles n’ont pas été oubliés, et nous verrons tous nos chers petits guidés par leurs directeurs et directrices, venir visiter le travail de leurs parents. Une surprise leur est réservée par un généreux donateur.
Pour clôturer cette belle démonstration, les aviculteurs de Woippy invitent tous leurs amis et connaissances à venir de divertir avec eux au grand bal qu’ils organisent dans la salle de Mme Boulanger, café du « Lion d’Or », le dimanche 12 janvier. Entrée à 17 heures, prix modérés. Il ne sera pas envoyé d’invitation spéciale aux membres. Rendez-vous samedi à 14 heures salle Flérès. Prière de porter l’insigne.
Pour le Comité : A. MANGENOT, président. (LL)

Samedi 11 janvier 1936
Parti national populaire (Jeunesses patriotes).
– Les Nationaux populaires invitent cordialement leurs amis et tous les sympathisants au parti, à assister à la réunion privée qu’ils organisent aujourd’hui samedi 11 janvier, à 20 heures, salle du café Boulanger, à Woippy.
Inauguration de l’exposition. – Rappelons que c’est aujourd’hui à 14 heures qu’aura lieu l’inauguration de l’exposition locale d’aviculture organisée rue de Metz, au Café de la gare, par la Société d’aviculture, et qu’à la suite de l’ouverture officielle, un grand lâcher de pigeons sera organisé par la Société « Le Pigeon voyageur Messin ». (LL)

Lundi 13 janvier 1936
LA PREMIÈRE EXPOSITION D’AVICULTURE À WOIPPY

La Société d’élevage de menu bétail « Le Progrès » organisait, les 11 et 12 janvier, à Woippy, sa première exposition d’aviculture. Grâce à l’appui des membres directeurs de l’Union avicole de la Moselle et du haut patronage de MM. le Préfet de la Moselle, le sénateur Hirschauser, le député Wiltzer, le conseiller général Bertrand, M. de Ladonchamps, M. de Bonnegarde, M. Sechehaye, maire de Woippy, M. Mangenot-Hugot, cette belle manifestation avicole connut tout le succès qu’elle méritait.
Samedi, vers 16 heures, eut lieu un grand lâcher de pigeons, organisé par la Société « Le Pigeon Voyageur Messin ». Les quelques centaines de pigeons qui tournoyèrent pendant une heure dans le ciel semblaient déjà, dès les premières heures de l’ouverture, couronner les efforts des organisateurs.
L’honneur de présenter les sujets exposés aux invités revint à M. Mangenot-Hugot, président de la Société d’aviculture. Parmi les personnalités, nous avons remarqué MM. les présidents de toutes des Sociétés d’aviculture des environs : MM. de Ladonchamps, président de l’Union des Syndicats des producteurs de fraises et autres fruits de la Moselle ; Stenger, représentant M. Wiltzer ; Kohl, président des Cheminots indépendants ; Dusselle, président du Radio-Club de Woippy ; Gardeux, secrétaire de l’U.N.C. ; Boda Edmond, président du Syndicat agricole ; Mangenot Alfred, président de l’Union Mosellane ; MM. Jean Kopp, Julien Lamort, Junling, Fourrier, de Maizières-lès-Metz, etc.
Après la visite officielle fut donné un vin d’honneur, M. Marmillot, puis M. Mangenot-Hugot prirent la parole pour retracer le beau travail accompli jusqu’à ce jour par la Société d’aviculture de Woippy ; M. de Ladonchamps se fit ensuite un devoir de remercier les organisateurs, au nom de tous les invités, puis M. Stenger, de l’Union avicole, remit un coq d’argent à M. Messein, et une médaille de bronze à M. Rouprich, guide-éleveur. Tout le samedi après-midi, puis dimanche, toute la journée, les petits éleveurs, agriculteurs, en un mot, toute la population de Woippy et environs, vint visiter cette exposition.
N’oublions pas de louer la belle initiative des membres du corps enseignant, qui firent visiter l’exposition à tous leurs élèves. Quelle ne fut pas la joie de tous ces petits garçons et petites filles de voir s’ébattre dans leurs cages, poules, canards, dindons et pigeons !
La Société d’aviculture s’est beaucoup dépensée pour cette exposition ; elle a bien fit les choses et mérité toutes les félicitations. (LL)

Dimanche 19 janvier 1936
Remerciements.
– La Société d’aviculture « Le Progrès » remercie toutes les personnes qui ont bien voulu coopérer au succès de son exposition, en particulier les autorités, conseillers municipaux – et la presse – qui ont bien voulu rehausser de leur présence, l’ouverture officielle.
Un merci tout spécial aux généreux donateurs qui, par leur aide matérielle, ont bien voulu soutenir notre œuvre. Merci également à M. Mourot, pour son magnifique lâcher de pigeons, qui ont apporté les salutations de Woippy aux sociétés environnantes. Notre reconnaissance va aussi à M. Bihr, pour sa belle initiative et le goût parfait de son décor magnifique.
Nous n’oublierons pas non plus toutes les sociétés locales qui nous ont tendu la main, tout particulièrement le Radio-Club, dans la personne de son président M. Dusselle, pour l’installation du poste qui, par ses airs et ses chansons, rendit l’ensemble de notre exposition plus harmonieux.
Merci enfin à tous les visiteurs, amis et connaissances de Woippy, et des environs qui, par leur visite, est montré l’intérêt qu’ils portent à notre évolution.
Pour le Comité : MANGENOT-HUGOT Alfred, président. (LL)
- - -
Les personnes désireuses d’adhérer à la société pourront, en toute confiance, d’adresser soit au président, soit à un membre du comité, ou au secrétaire, M. L. Henry.
Nous donnons à la suite la liste du palmarès de notre exposition :
Volailles
Prix d’honneur : Mangenot Alfred (Wyardotte blanche).
1er prix : François Charles (Plymouth-Rock) ; Mlle Galleron marie (Gâtinaise).
2ème prix : Sechehaye (Light-Sussex) ; Heipp Jean (Light-Sussex) (2 prix) ; Mme Galleron Jane ((Laghorn blanche) ; Baugenez Emile (Bresse noire).
3ème prix : Heipp Jean (Light-Sussex) ; François Charles (Wyandotte améliorée).
Mention honorable : François Charles (Light-Sussex).
1er prix : Louis Jean (Dondon).
Canards
Prix d’honneur : Mlle Galleron Marie (Canards Pékins).
1er prix : Mlle Galleron Marie (Canard de Barbarie).
2ème prix : Sechehaye Paul (Canards-Pékins).
3ème prix : Coffin Charles (Canards de Rouen).
Mention honorable : Natier Roger (Canards de Barbarie).
Pigeons
1er prix : Mme Galleron Jane (Carneau rouge) ; Heipp Jean (Schnippen) ; Messin Charles (Pigeon voyageur) (2 prix).
2ème prix : Messin Charles (Pigeon voyageur) (3 prix) ; Mme Galleron Jane (Paon blanc).
3ème prix : François Charles (Carneau rouge).
Lapins
Prix d’honneur : Engelke A. (Chinchilla) ; Dusselle E. (Blanc de Vendée) ; François Charles (Blanc de Vendée) ; Rouprich Pierre (Blanc de Vendée) ; Rouprich P. (Bleu de Vienne) ; Kocher Georges (Argenté de Champagne).
1er prix : Deiss François (Géant de Flandre) ; Mlle Galleron Marie (Géant blanc) ; Rouprich Pierre (Blanc de Vendée) (2 prix) ; Rouprich Pierre (Bleu de Vienne) ; Gérard Guilbert (Argenté de Champagne) ; Rouprich Pierre (Lièvre belge) ; Engelke Alfred (Chinchilla) (2 prix) ; Engelke Alfred (Havane) ; Natier Roger (Castorrex) ; Calmès Nicolas (Argenté Crème) ; Kocher Georges (Argenté Crème) ; Heipp Jean (Bleu de Vienne).
2ème prix : Rouprich Pierre (Blanc de Vendée) ; Rouprich Pierre (Argenté Crème) ; Mangenot Alfred (Argenté de Champagne) ; Heipp Jean (Blac-and-tan) (3 prix).
3ème prix : Deiss François (Géant de Flandre) ; Vetterazzo Santo (Géant de Flandre) ; Louis Jean (Géant de Flandre) ; Heipp Jean (Bleu de Vienne) ; Schmitt Charles (Argenté de Champagne) ; Rouprich Pierre (Lièvre belge) ; Evrard Lucien (Japonais) ; Evrard Lucien (Chinchilla). (LL)

Mercredi 22 janvier 1936
Carnet blanc.
– Nous apprenons avec plaisir le mariage de M. Joui, maître-ébéniste au Bourget, avec Mlle Charlotte Simon. Toutes nos félicitations aux parents et meilleurs vœux de prospérité aux jeunes époux. (LL)

Samedi 25 janvier 1936
La Relève.
– Les membres de la section de la Relève sont instamment priés de participer, dimanche, à la grande manifestation de l’Union nationale des combattants qui se tiendra le matin, à 9 h. 30 précises, à Metz, au Palais de Cristal. Dans cette salle seront données deux séances de projection très importantes, ayant trait aux opérations des troupes en Abyssinie et aux grandes manifestations de l’U.N.C.
Après ces documentations très intéressantes, M. Schmitt, l’excellent orateur parisien, nous parlera de la « Réforme électorale » et « des œuvres sociales des jeunes de l’U.N.C. ».
Pour permettre, à tels que je sais, de s’instruire sur ces choses si dignes d’intérêt, je dis donc rassemblement à la gare de Woippy, à 8 h. 10. Le secrétaire. (LL)

Dimanche 26 janvier 1936
U.N.C.
– Le comité de la section informe ses membres que le président général de l’UNC, M. Jean Goy, député de Paris, fera aujourd’hui à 15 heures, à l’Hôtel des Mines à Metz, une conférence sur l’activité de l’Association.
Nous vous invitons tous à cette conférence qui aura un caractère tout à fait particulier sur les évènements présents.
Port de l’insigne obligatoire et port du béret recommandé. (LL)

Lundi 27 janvier 1936
Calendrier des fêtes.
– Samedi dernier se tenait à la mairie une réunion de tous les délégués des Sociétés de la localité, au cours de laquelle fut fixé le calendrier des fêtes et manifestations ayant lieu au cours de l’année. Nous avons noté la présence de MM. Sechehaye, maire de la localité, Lamort A., adjoint, et plusieurs conseillers municipaux, MM. Kopp, Remiatte A., Simon, Dusselle, Bach E., Mangenot Aug., Mangenot-Hugot, Jungling, Bonvier, Lahaire, Lecomte, Gardeux, Messin, Natier Lucien.
Sur proposition de M. Sechehaye, il fut décidé à l’unanimité que la fête des fraises aurait lieu le 28 juin prochain.
Le calendrier fut ensuite fixé comme suit :
Le 25 février, bal de la Relève,
Le 22 mai, bal et concert de l’Union,
Le 24 mai, soirée dansante de la Société d’aviculture « Le Progrès »,
Le 1er juin, remise d’un drapeau aux sapeurs-pompiers,
Le 7 juin, bal musette du Radio-Club,
Le 21 juin, soirée de famille de l’Espérance,
Le 28 juin, fête des fraises,
Le 5 juillet, bal de l’Union,
Le 11 novembre, bal des Anciens combattants,
Le 31 décembre, soirée de gala, organisée par les anciens combattants.
A la Sainte-Barbe, soirée théâtrale, donnée par le corps des sapeurs-pompiers. (LL)

Mercredi 5 février 1936
Théâtre.
– La section théâtrale de l’Union de Woippy donnera tout prochainement une grande soirée récréative, à laquelle sont invités, dès maintenant, les membres et amis de la Société. Un programme copieux et varié est réservé aux nombreux et fidèles habitués des spectacles de l’Union, et nous pouvons les assurer que cette soirée leur procurera quelques heures de distraction agréable. Nous reparlerons du programme dans un prochain article.
Assemblée générale. – L’assemblée générale annuelle de l’Union de Woippy aura lieu samedi prochain, 8 février, à 20 heures, salle du café du Commerce. Etant donné l’importance de l’ordre du jour, tous les membres sont instamment priés d’y assister.
Action catholique. – La réunion annuelle de l’Action catholique a enregistré dimanche dernier un beau succès.
Malgré le mauvais temps, la vaste salle du Café de la Gare était comble.
Après les souhaits de cordiale bienvenue adressés par M. Auguste Lamort, le dévoué président, et la lecture du compte rendu faite par le trésorier, M. Jules Lecomte, la parole a été donnée à Me Mallet, du barreau de Metz.
L’orateur a tenu l’assistance sous le charme de sa belle parole pendant près d’une heure et a brossé un tableau bien vivant de l’activité des catholiques français au cours du siècle dernier. Les applaudissements nourris qui ont couvert les dernières paroles ont montré au conférencier que ses auditeurs partageaient pleinement ses idées et ses sentiments.
M. l’abbé Guénot, le dévoué curé de la paroisse, a dit le mot de la fin pour remercier l’orateur et engager les assistants à rester fidèles à l’Action catholique et à en être des membres vraiment actifs. (LL)

Vendredi 7 février 1936
Grande soirée récréative.
– C’est dimanche prochain, à 20 heures, salle du « Lion d’Or », que l’Union de Woippy donnera une grande soirée théâtrale et musicale. Nous engageons vivement les membres et amis de la Société à venir nombreux se divertir agréablement durant quelques heures avec les acteurs et musiciens de l’Union. Ils ne le regretteront pas. Au programme figurent notamment trois pièces, dont un drame en 3 actes, une comédie (fou rire), et enfin, pour la première fois, une pièce enfantine interprétée par les tout petits. Les intermèdes habituels : musique, chant, etc., complèteront ce programme de choix.
Ouverture : 19 heures 30 ; rideau : 20 heures. Entrée gratuite pour les membres. La salle sera bien chauffée. (LL)

Dimanche 9 février 1936
Réunion des Croix de feu.
– Continuant sa fructueuse tournée de propagande, la section de Metz s’est rendue jeudi dernier à Woippy, au café du Commerce, où trois orateurs exposèrent et firent applaudir les idées « Croix de feu ». De nombreux auditeurs se firent inscrire séance tenante et beaucoup d’autres adhésions vont suivre.
Ainsi, tous les jours, dans toute la France, ont lieu ces réunions de propagande, qui apportent des milliers d’adhésions nouvelles à un rythme de 1.500 par jour.
Tout comme les vagues de l’océan, que rien n’arrête, rien n’arrêtera la marche en avant des Croix de feu, la marche vers la délivrance. (LL)

HISTOIRE (RL du 29-11-2016)
Les Croix-de-Feu
« J'aimeraïs avoir des renseignements sur l'organisation des croix-de-Feu, apparue dans les années trente en France. Quel était son objectif ? » C. B., Thionville.
 
L'association des Croix-de-Feu est fondée le 26 novembre 1927 par l'écrivain Maurice Hanot (dit d'Hartoy). Elle regroupe alors les anciens combattants de la Grande Guerre, décorés de la Croix de guerre pour leur bravoure. Financée par le parfumeur François Coty, alors directeur du Figaro, elle exalte les valeurs militaires telles que l'ordre et se définit comme une force anti-révolutionnaire et antidéfaitiste.
Fin 1931, le lieutenant-colonel François de La Rocque entre au comité directeur. En avril 1932, il devient le président du mouvement auquel il associe les générations d'après-guerre (Les Fils et Filles de Croix-de-Feu), puis des sympathisants (les Volontaires nationaux). Leurs adhérents sont au début essentiellement issus des classes moyennes et de la bourgeoisie. L'organisation connaît alors un essor considérable et compte près de 300 000 adhérents début 1936.
L'hebdomadaire Le Flambeau est leur outil de propagande politique. Leurs cibles principales sont les communistes, les anarchistes, la franc-maçonnerie, les déserteurs.
Une organisation fasciste ?
 
Les Croix-de-Feu se distinguentt des autres associations d'anciens combattants en transposant le modèle du commandement militaire à la vie civile : ses membres défilent en rangs serrés lors des manifestations ; ses chefs sont des officiers de carrière. Malgré leurs attributs paramilitaires (service d'ordre, stricte discipline, culte du chef) et leur nationalisme, certains historiens les distinguent des mouvements fascistes de l'époque. Ils s'inscrivent en effet dans la légalité républicaine, refusent la violence et l'alliance avec les autres ligues ultranationalistes et se veulent apolitiques. Leur chef, le lieutenant-colonel de La Rocque rejette par ailleurs l'antisémitisme. Leur idéologie est parfois qualifiée de « nationalisme chrétien ». Toutefois, la polémique entre historiens reste vive à ce sujet.
A l'instar des autres ligues nationalistes, l'organisation des Croix-de-Feu est dissoute en juin 1936 par le gouvernement du Front populaire. La Roque se lance alors dans la politique en créant le Parti social français (PSF) qui devient, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le premier parti de France avec un effectif de plus d'un million d'adhérents.

Mardi 11 février 1936
Société sportive.
– Grâce à l’activité de quelques sportifs, il vient de se constituer à Woippy une association ayant pour but le sport et plus précisément le football. Une première rencontre de dimanche dernier avec les joueurs dans leur nouvelle tenue a donné bon espoir.
Les jeunes gens désireux de pratiquer le football peuvent s’adresser à MM. J. Stef et Eugène Bihr. (LL)

Jeudi 13 février 1936
La Relève.
– Les membres de la section de la Relève sont instamment priés d’assister à l’assemblée générale qui se tiendra le samedi 15 courant, à 20 heures précises, au café Bader. Chacun voudra par conséquent faire un petit effort pour y être présent. (LL)

Dimanche 16 février 1936
Soirée dansante.
– Les jeunes gens de la localité organisent dimanche prochain 23 février, une grande soirée dansante au café Natier pour laquelle ils invitent tous leurs amis de la localité et des environs. (LL)

Vendredi 21 février 1936
Soirée dansante.
– Toute la jeunesse est invitée au grand bal masqué qui aura lieu dimanche prochain, chez Natier. Orchestre de choix. (LL)

Samedi 22 février 1936
Soirée dansante.
– Le comité de la section de la Relève, pour permettre à ses amis et membres de se divertir, organisera une soirée dansante travestie le 23 février, à l’occasion du Mardi-Gras.
Rendez-vous à 20 heures au Café du Commerce. Un orchestre de choix prêtera son concours à cette soirée, qui promet d’être riche en divertissements.
Petits nouvelles.
- A l’occasion des fêtes de Carnaval, les jeunes gens organisent dimanche un grand bal masqué au café Natier.
- Les jeunes filles du patronage donneront, également dimanche, une représentation théâtrale, salle du presbytère.
- Société sportive. – Dans de nombreuses localités, des associations s’occupant de la pratique des sports et plus particulièrement du football, vivent et prospèrent. Woippy vient également de créer sa Société de football. Une réunion en vue d’étudier cette possibilité de création réunissait jeudi soir une trentaine de sportifs au café Bader. L’étude des plus grands problèmes concernant le terrain de sports, les habillements, les assurances, les autorisations des mineurs, ayant été l’objet d’une étude approfondie, le président de séance proposa une réunion générale pour le samedi 25 janvier, au café Natier. A l’issue de cette réunion, il fut procédé à l’inscription d’une vingtaine de joueurs, et à la constitution d’un comité provisoire. D’ores et déjà l’on peut prévoir, tant par l’activité et la belle entente des organisateurs que par l’attrait des jeunes gens pour le sport favori qu’est le football, un bel avenir à la jeune Société sportive. (LL)

Dimanche 23 février 1936
Avis aux beloteurs.
– Un grand concours de belote aura lieu au café du Commerce (Mme Natier) le samedi 29 février, à 20 heures. Nombreux et jolis prix. Ce concours aura lieu suivant une nouvelle formule (sans annonces). (LL)

Mardi 25 février 1936
Football-Club.
– Samedi soir se tenait au café Natier, sous la présidence de M. Stef Joseph, conseiller municipal, la première réunion générale du Football-Club de Woippy. Après avoir exprimé ses remerciements à tous les sportifs présents, le président de séance présenta les statuts de la nouvelle association ; ceux-ci furent adoptés à l’unanimité. Il fut procédé à la nomination d’un comité. Celui-ci se compose ainsi : Président : M. Stef Joseph ; vice-président : M. Natier Roger ; secrétaire : M. Humbert Paul ; trésorier : M. Hennequin ; assesseurs : MM. Moitry Louis, Mayot, Kopp Robert ; commission sportive : MM. Bihr A. et Boda.
Prochaine séance d’entraînement : Aujourd’hui mardi 25 février, à partir de 14 heures, au terrain de Saint-Eloi. (LL)

Vendredi 28 février 1936
Football-Club.
– Les jeunes gens désireux de pratiquer le football sont priés de demander d’urgence leur inscription à la société. Pour tous renseignements, s’adresser à M. le Président, 8, rue Rose-Marcus. (LL)

Samedi 29 février 1936
Concours de belote.
– Ce soir, à 20 heures, grand concours de belote au café du Commerce. De nombreux et jolis prix. Le concours se disputant sous une formule nouvelle, les annonces étant éliminées, il est certain que la valeur individuelle des concurrents aura une grande influence sur le résultat final. (LL)

Dimanche 1er mars 1936
Concours de belote.
– Samedi prochain 7 mars, un grand concours de belote doté de nombreux prix aura lieu au café Flérès. Faite-vous inscrire dès à présent. (LL)

Dimanche 8 mars 1936
Cinéma paroissial.
– Le cinéma paroissial présentera aujourd’hui une superproduction de la société des Cinéromans : « Le capitaine Fracasse », grand film policier. Au programme figure également un documentaire sur la Suisse. (LL)

Jeudi 12 mars 1936
« Via appia »
, tragédie en 3 actes, tel est le titre de la pièce qui sera jouée le 15 mars prochain par l’Union de Woippy sur la scène transformée et rajeunie de la salle du « Lion d’Or ».
Le régisseur de la section théâtrale avait annoncé l’année dernière que la 10e revue donnée, était la dernière et de fait, en 1936, il n’est plus question de ces spectacles gais si applaudis par les habitués fidèles et très bienfaisants. L’Union joue une tragédie !...
Heureusement que le texte en vers de « Via appia » est coupé par des ballets, des chants, des attractions et l’on dit même que l’auteur a voulu certains anachronismes qui feront rire de bon cœur, comme autrefois, les spectateurs que des scènes tragiques pourraient effrayer et décevoir.
A 14 h. 30, il y aura une matinée, et le rideau se lèvera à 20 h., pour la soirée de gala. (LL)

Vendredi 13 mars 1936
Soirée de gala de l'Union de Woippy.
- Comme les années précédentes, l'Union de Woippy organise, pour le 15 mars prochain, une soirée de gala qui promet d'avoir le même succès que celles au cours desquelles furent jouées les « Revues » si applaudies, données par la section théâtrale de cette société de sports, de musique et de préparation militaire.
Au programme de 1936 figure « Via appia », tragédie gallo-romaine, et, singulièrement ananchronique, fort heureusement pour les habitués des pièces gaies de Woippy que pourraient effrayer des scènes tragiques et des vers dignes des auteurs les plus classiques.
D'autre part, des attractions, des ballets et des chants nombreux ont été intercalés dans le texte de « Via Appia », de telle façon que le spectacle sera aussi attrayant, dit-on, sinon plus encore, qu'en 1935 et les années précédentes, sur la belle scène du « Lion d'Or » que transforment de nouveau les infatigables machinistes de l'Union de Woippy.
Il y aura une matinée à 14 h. 30. (LM)

Samedi 14 mars 1936
Société d’aviculture.
- L’assemblée générale annuelle de la Société d’aviculture « Le Progrès » aura lieu aujourd’hui, samedi, à 19 h. 30, au café Spiedel.
A l’ordre du jour : Allocution du président ; comptes rendus moral par le secrétaire et financier par le trésorier ; élection du comité. Remise des prix et diplômes aux exposants ; tombola gratuite. (LL)

Dimanche 15 mars 1936
« Via Appia », tragédie.
– C’est aujourd’hui, en matinée, à 14 h. 30, et en soirée, à 20 h., dans la salle du Lion d’Or, que l’Union de Woippy donne son annuelle représentation de gala, au cours de laquelle sera interprétée une tragédie gallo-romaine… et anachronique en 3 actes, « Via Appia », due à l’auteur des réputées revues de Woippy.
Tous les membres et amis de la société sont cordialement invités à assister à ce spectacle nouveau, et qui mettra en scène plus de cinquante acteurs dans de somptueux décors et costumes. (LL) (LM)

Mercredi 18 mars 1936
Brillante soirée, dimanche, à Woippy

Selon une heureuse et louable tradition, l’Union de Woippy, cette société si active et si méritante, apporte chaque année sa précieuse collaboration à l’organisation d’une soirée qui obtient chaque fois un vif succès.
M. Sechehaye, le très aimable et dévoué premier magistrat de cette accueillante bourgade, fait si bien les choses qu’il réunit autour de lui les meilleures bonnes volontés. Tout Woippy concoure ainsi à l’organisation de cette fête qui attire dans la grande salle du Lion-d’Or, aux côtés de la population enthousiaste, de nombreux amis et connaissances des environs.
C’est ainsi qu’au premier rang de l’assistance, nous notions la présence de M. de Bonnegarde, maire de Maizières ; M. Cheligny, maire de Colmey ; M. le curé de Woippy ; M. Estivant, directeur de Sarre-et-Moselle ; MM. les instituteurs de Woippy, etc…
Cette année, le clou de cette soirée consistait en une tragédie gallo-romaine en 3 actes « Via-Appia », avec le concours d’artistes amateurs, tous de Woippy, qui interprétèrent leur rôle avec une aisance et un entrain qui valurent à la pièce un large succès. Ils sont tous à féliciter. La société de musique de Woippy se dépensa sans compter et ce fut trois heures agréables que nous vécûmes parmi les gens de Woippy, si aimables et toujours de si belle humeur.
Nous garderons, avec tous ceux qui assistaient à cette soirée, suivie de bal, le meilleur souvenir. (LM)

Samedi 21 mars 1936
Mi-Carême.
– C’est demain, dans la salle des fêtes du café de la gare (M. Flérès) qu’aura lieu l’annuel bal masqué organisé par l’Union de Woippy. Tous les membres et amis de la Société sont cordialement invités à cette soirée. Entrée gratuite pour les sociétaires.
Union de Woippy. – Le bureau de l’Union de Woippy est ainsi formé pour 1936 : Président, M. Sechehaye ; vice-présidents, MM. Copeaux et Alfred Mangenot ; secrétaire général, M. J. Lamort ; secrétaire-adjoint, M. Wilhelm, trésorier, M. Bonvier ; trésorier-adjoint : M. P. Kopp.
Préparation militaire. – Les jeunes gens de Woippy et des environs désirant suivre les cours de P.M. et qui ne seraient pas encore inscrits, sont priés de s’adresser d’urgence à MM. Copeaux et Lamort. (LL) (LM)

Mardi 31 mars 1936
Elections au conseil de gérance de Radio-Strasbourg.
– Les sans-filistes de la localité et des environs sont invités à se faire inscrire de toute urgence sur les registres de Radio-Strasbourg en vue de la désignation prochaine de 10 conseillers ; les demandes doivent mentionner les noms, prénoms, adresse des intéressés et être adressées avec le coupon n° 1 de la quittance délivrée lors de l’acquittement de la taxe radiophonique, avant le 31 mars, à Radio-Strasbourg, rue du 11-Novembre, à Strasbourg.
Pour faciliter la tâche des auditeurs, ceux-ci peuvent réclamer des formulaires à M. Dusselle Emile, président du Radio-Club, ou à MM. Edouard Bach, Charles Gille, Robert Kopp, Eugène Simon, Florent Geib, Morbach, à Saint-Remy ; Hellmann, à Semécourt et F. Calmé, à Lorry-lès-Metz.
Concours de belote.- M. Bader, cafetier, organise le samedi 4 avril un grand concours de belotte ; l’on peut se faire inscrire dès à présent.
Souvenir Français. – Les membres du Souvenir Français (section de Woippy) sont invités à assister à l’assemblée générale de la section qui aura lieu dimanche prochain, 5 avril, dans la salle du café veuve Natier, à 15 heures.
Ordre du jour : Compte rendu financier, remise de médailles et diplômes, élections du comité.
Le président : Lapointe. (LL)

Lundi 6 avril 1936
Avis mortuaire. Monsieur Etienne BOUCHERÉ, Agent de police, décédé à Woippy le 5 avril 1936, à l’âge de 64 ans.

Mercredi 8 avril 1936
Les obsèques du garde de Woippy.
– Très nombreuse assistance hier mardi aux obsèques de M. Etienne Boucheré, très connu au pays des fraises sous le nom significatif de « garde de Woippy ».
Nous ne pouvons faire mieux pour résumer la cérémonie d’un bel enterrement que de reproduire l’essentiel de l’éloge funèbre prononcée par M. Sechehaye, le sympathique maire de Woippy, en l’honneur de ce dévoué serviteur de la mairie et de la commune de Woippy. Né en 1872, au lendemain de l’annexion de la Lorrain à l’Allemagne, d’une vieille famille dont on retrouve le nom dans les annales les plus reculées de Woippy, Etienne Boucheré avait été nommé garde champêtre en novembre 1895, puis en 1931, agent de police et appariteur, de sorte qu’il n’a cessé depuis plus de quarante ans de prendre une part active à la vie de la commune dont il a toujours été l’un des employés les plus compétents et les plus avertis. Comme toute sa famille, comme tous les vieux Woippyciens, Etienne Boucheré était naturellement de sentiments foncièrement français et rien que français ; obligé par ses fonctions à de continuelles rencontres avec les autorités allemandes il n’a cessé pendant l’occupation de servir surtout et avant tout la commune, mais avec tant de tact et d’adresse qu’il avait su inspirer aux fonctionnaires civils et militaires une confiance entière ce qui lui permit en bien des circonstances d’éviter des ennuis à ceux de ses concitoyens qui paraissaient suspects aux services de l’administration allemande.
Pendant la guerre surtout, Etienne Boucheré sut mettre à profit l’autorité dont il jouissait auprès des officiers et des fonctionnaires civils pour faciliter à tous les démarches qu’ils étaient obligés de faire et sans cesse, avec un véritable dévouement, il veilla à ce que le ravitaillement de la commune ne souffre pas des restrictions imposées, à tel point qu’il avait fini par devenir lui aussi suspect et qu’il faillit encourir des punitions très sévères des autorités allemandes de plus de plus inquiètes et affolées.
Chacun de ceux qui ont vécu ici les années d’angoisse de 1914 à 1918 sait combien l’action d’Etienne Boucheré fut bienfaisante et avec quelle adresse il assura des fonctions toujours plus délicates pour le plus grand bien de Woippy, cependant que dans son for intérieur, ou avec des amis très surs, il se réjouissait des nouvelles fâcheuses venues de plus en plus nombreuses du front attendant avec une impatience fébrile, le moment de changer sa casquette plate pour le képi bien français qu’il portait encore il y a une semaine.
Etienne Boucheré est mort pour ainsi dire à la tâche sans jouir d’une retraite que ses concitoyens reconnaissants avaient tenu à ne lui faire prendre que le plus tard possible et à lui rendre aussi douce que le lui avaient mérité ses services. Souffrant en effet depuis plus de deux ans déjà et moins valide qu’autrefois, il avait gardé la direction des ouvriers municipaux dont il dirigeait les efforts auxquels il fixait leur travail journellement, même lorsque ses forces ne lui permirent plus de sortir comme auparavant ; et lorsqu’il lui fallut songer à se préparer pour un voyage dont on ne revient pas, à peu près à cette époque de l’année où il commençait à s’inquiéter du pèlerinage qu’il n’a jamais manqué de faire à Lourdes depuis la guerre de 1914-1918, il venait d’exécuter les dernières consignes reçues aux derniers jours de ses fonctions. (LL)

Jeudi 9 avril 1936
Obsèques de M. Boucheré, ancien garde-champêtre.
– Une grande partie de la population de Woippy a tenu à assister, mardi dernier, aux obsèques de M. Etienne Boucheré, qui fut pendant quarante ans employé de la commune comme garde-champêtre, puis agent de police-appariteur.
Le défunt souffrait depuis plus de deux ans assez souvent du mal qui devait l’emporter et avait demandé à continuer cependant son service de surveillance des travaux communaux, mais s’était décidé à prendre sa retraite définitive au début du mois d’avril. En raison de ses longs services, le Conseil municipal lui avait alloué une pension bien méritée par les services qu’il avait rendus au village, surtout pendant la guerre et après l’armistice.
Beaucoup de Messins et d’habitants des villages voisins étaient venus accompagner à sa dernière demeure celui qui fut un bon Français et un brave homme pendant toute sa vie. M. le Maire de Woippy, dans une allocution qu’il prononça au cimetière, en présence des conseillers municipaux, des délégations de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers qui avaient tenu à porter le cercueil d’Etienne Boucheré, des membres du Souvenir Français groupés autour de leur drapeau, et des nombreux amis du défunt, rappela les services qu’il avait rendus et lui adressa un adieu touchant.
A Mme Boucheré et à toute sa famille, les assistants, en se retirant, présentèrent des condoléances aussi émues que sincères et les témoignages de sympathie dont ils furent l’objet ces derniers jours leur prouvèrent l’estime dont jouissait celui qui est mort à la tâche en travaillant jusqu’au dernier jour pour son cher pays natal. (LM)

Vendredi 10 avril 1936
Soirée.
– N’oubliez pas, jeunes gens de Woippy et des environs que, dans la salle du « Lion d’Or », un bal est organisé le lundi de Pâques, par vos amis, où un orchestre de choix a été engagé. (LL)

A l’officiel. – C’est avec grand plaisir que nous apprenons que la médaille de la Reconnaissance Française vient d’être décernée à notre compatriote Léon Henry, pour ses actes exceptionnels de courage et de dévouement, accomplis pendant la grande guerre.
Servant comme tous ses camarades lorrains sous l’uniforme feldgrau, notre brave compatriote ne cacha nullement son attachement à la mère patrie et sut même ouvertement manifester la grandeur d’âme de nos vaillants poilus, ce qui lui valut le conseil de guerre et les cachots allemands. Dans le silence, il attendait une récompense qui lui vient même à l’improviste.
Dans les environs de Metz, où notre camarade compte de nombreux parents et amis, nous nous associons à eux pour manifester la grande joie que nous avons éprouvée en apprenant cette heureuse nouvelle, car, ne l’oublions pas, ce brave, qui est plutôt connu dans les environs sous le sobriquet de « Babiche » ou de « Jozon » de Plappeville, a fait couler maintes larmes lorsqu’il chantait ses belles chansons patriotiques, avant et même pendant la guerre (quand il était en congé), à la barbe même des Allemands.
Ses chansons sortant du fond de son cœur, nous réconfortaient et nous donnaient le plus bel espoir qui s’est réalisé et à chaque occasion, nous aimons encore l’applaudir.
Nous sommes heureux et fiers d’adresser pour la circonstance, à notre vaillant compatriote, nos plus chaleureuses félicitations. (LM)

Vendredi 17 avril 1936
Carnet blanc.
– Nous apprenons le très prochain mariage de Mlle Augustine Mangenot, pupille de la nation, avec M. Lucien Vizé, de Pournoy-la-Grasse. La bénédiction nuptiale leur sera donnée en l’église paroissiale le mardi 21 avril prochain par M. le vicaire de Devant-les-Ponts, cousin du marié.
D’avance, aux jeunes futurs époux, nos meilleurs vœux de bonheur et de prospérité et nos félicitations aux familles.

WOIPPY-MAIZIÈRES-NORROY-FEVES-LORRY, etc.
Crédit agricole.
- L’assemblée générale annuelle de la Caisse locale de Crédit agricole de Woippy et environs se tiendra dimanche prochain 19 avril, à 15 heures, dans la salle du Café du Lion d’Or, à Woippy. Tous les sociétaires sont instamment priés d’assister à cette réunion. Ordre du jour habituel et payement des coupons. (LL)

Mardi 21 avril 1936
CHRONIQUE ELECTORALE
Les réunions de M. Testu

(…) Et le samedi, la tournée recommence aussi féconde par
NORROY-LE-VENEUR au Café de Lorraine, où M. Testu fait une causerie amicale suivie d’une seconde à
PLESNOIS chez Danlion, où la presque totalité des électeurs, sous la présidence du maire Gircourt, approuve vivement le programme de l’U.N.C. et ovationne l’homme courageux qui se dévoue pour le défendre. Puis à
SAULNY devant une salle archicomble, au Café Nourricier, sous la présidence du maire M. Paulin, M. Testu trouve un auditoire si enthousiaste que chaque point du programme est souligné de vivats et comparé sans ménagement par l’auditoire avec les vaines promesses du député sortant. C’est encore
LORRY au Café Hennequin, sous la présidence du maire, M. A. Hulo, soixante personnes au moins, tous partisans convaincus du Front national, qui sont aussi emballées qu’ils furent froids pour les précédents candidats passés en la commune. Et cette fatigante journée se clôt aux portes de Metz en la grosse commune de
WOIPPY où plus de 150 personnes, en présence du maire, M. Sechehaye, et sous la présidence de M. Mangenot, assisté de MM. Jungling et Perrin, écoutent avec une attention soutenue le programme du candidat.
Des délégués de plusieurs corps de métier, employés privés entre autres, demandent des précisions au candidat et se déclarent satisfaits de ses réponses.
Le dimanche n’est pas pour les aspirants députés un jour de repos, dès le matin, M. Testu repart ; d’abord
AMAMNVILLERS où, tandis que le candidat socialiste attend vainement la foule … (LM)

Mercredi 22 avril 1936
Carnet blanc.
– La magnifique église de Woippy avait revêtu hier son ornement de fêtes. C’est qu’un beau mariage devait s’y célébrer. Une Enfant de Marie, la gracieuse Augustine Mangenot épousait le commerçant bien connu Lucien Vizé, de Pournoy-la-Grasse. Il appartenait au R.P. Etienne Germain, cousin du marié, de présider à cette union. Dans un discours de circonstance, le R.P. a su montrer aux jeunes époux la dignité sublime du mariage, les obligations qui incombaient à ceux qui y entraient. Rappelant des traits de jeunesse, il fit ressortir la conduite digne et sérieuse de l’un et de l’autre époux. En terminant, il traça la marche à suivre à ce foyer qui se fondait, être comme le furent les aïeux de la famille, de bons, de braves chrétiens, fidèles toujours aux principes religieux, source de tout bonheur ici-bas. A l’autel, le R.P. Etienne était assisté de son frère, M. l’abbé Germain, vicaire à Metz-Devant-les-Ponts et de M. l’abbé Guénot, le digne et dévoué curé de Woippy. Les chants étaient exécutés par la chorale des Enfants de Marie.
Aux jeunes époux, nous souhaitons une vie pleine de bonheur et de prospérité, et aux parents, Mme et M. Joseph Vizé, le très estimé commerçant, ainsi qu’à Mme Mangenot, nos sincères félicitations. (LL)

Samedi 25 avril 1936

De gauche à droite : MM. TESTU, SEROT, SCHUMAN, PATÉ,
Al. THOMAS, LIARD, BEAUDOIN, PETER, WILTZER.
Dimanche 26 avril 1936
Lundi 27 avril 1936
Dimanche 26 avril 1936
Lundi 27 avril 1936
Nos candidats, de gauche à droite :
MM. Edouard MONCELLE, Robert SEROT, Robert SCHUMAN,
Joseph PATÉ, Alexis THOMAS,
Emile PETER, Henri NOMINÉ, Paul HARTER.
 

Dimanche 26 avril 1936
Nécrologie.
– Vendredi soir s’éteignait à son domicile, après une courte maladie, M. Jean-Michel Bastien. M. Bastien avait depuis toujours consacré tout son dévouement à la cause agricole ; ses fonctions pendant de nombreuses années, de président de plusieurs sociétés agricoles et d’élevage de chevaux lui avait valu la reconnaissance de tous ; sa belle activité lui avait valu les titres de chevalier du Mérite agricole. Tant au conseil municipal de Norroy-le-Veneur qu’au Conseil d’arrondissement, M. Bastien avait acquis toutes les sympathies de ses collègues pour son travail incessant. M. Bastien s’était retiré dans sa propriété de Bellevue depuis quelques années ; la mort l’a arraché il y a quelques jours à l’affection des siens, à l’âge de 74 ans. Lundi matin, à 10 heures, en l’église de Woippy, toute sa famille, tous ses amis viendront lui faire leurs adieux avant de partir à jamais.
Que la famille si cruellement éprouvée trouve ici l’expression de nos plus sincères condoléances.
Football-Club de Woippy. – Un match de football mettra aujourd’hui aux prises les équipes juniors de Woippy et de Maizières-lès-Metz, au terrain du F.C.W. Sont convoqués les joueurs suivants : Bidon M., Mayot A., Mayot C., Bach A., Martin A., Keller F., Boda E., Mayoli A., Felz M., Gagneur J. Remplaçants : Gusse A., Werner E.

Avis mortuaire. Monsieur Jean-Michel BASTIEN, Propriétaire, Chevalier du Mérite Agricole, Ancien Conseiller d’Arrondissement, décédé à l’âge de 74 ans, à Bellevue. (LL)

Mardi 28 avril 1936
Elections législatives, 1er tour du 26 avril.


  Burger Moncelle Anstett Psaume Kinsche Wagner Testu
Amanvillers
Amnéville
Ban-Saint-Martin
Bronvaux
Fèves
Hagondange
Hauconcourt
Longeville-lès-Metz
Lorry-lès-Metz
18
124
61
11
9
214
39
78
28
34
138
115
6
7
209
35
120
70
9
716
27
18
11
705
23
48
7
7
34
14
3
2
8
1
19
13
5
19
3
0
8
34
1
6
1
1
13
4
0
0
11
0
6
0
36
153
127
10
32
214
32
129
40
Marange-Silvange
Maizières-lès-Metz
Malancourt
La Maxe
Montois-la-Montagne
Moulins
Norroy-le-Veneur
Pierrevillers
Plappeville
18
170
3
3
30
46
11
22
21
32
142
29
64
51
104
51
22
34
97
7
97
216
17
0
53
47
8
13
13
23
2
0
7
36
3
6
32
48
9
0
11
6
3
37
5
0
9
1
1
4
7
2
1
1
45
130
15
26
34
35
49
36
30
Plesnois
Rombas
Roncourt
Ste-Marie-aux-Chênes
St-Privat-la-Montagne
Scy-Chazelles
Semécourt
Saulny
Talange
Woippy
3
106
5
57
45
7
8
5
55
82
32
308
21
54
36
84
13
47
72
136
4
485
12
60
49
22
7
6
193
55
1
35
1
6
19
27
1
0
7
17
2
182
4
7
13
8
0
3
21
8
0
12
1
1
2
0
0
0
2
4
25
197
26
107
39
55
42
43
46
134

WOIPPY. Inscrits : 529 ; votants : 444 ; suffrages exprimés : 436.
Ont obtenu : MM. Moncelle, 136 voix ; Testu : 134 ; Burger : 82, Anstett : 55 ; Psaume : 17 ; Kinsche : 8 ; Wagner : 4.

Mercredi 29 avril 1936
Acte de probité.
– Le jeune Schmeiser, de Woippy, ayant trouvé dimanche dernier un porte-monnaie contenant une certaine somme, s’est empressé de rechercher le propriétaire, qui fut très heureux de retrouver son bien. Nos félicitations pour cet acte de probité. (LM)

Lundi 4 mai 1936
Elections législatives, deuxième tour du 3 mai
  Moncelle Burger Anstett
Amanvillers
Amnéville
Ban-Saint-Martin
Bronvaux
Fèves
Hagondange
Hauconcourt
Longeville-lès-Metz
Lorry-lès-Metz
58
229
227
10
31
380
54
214
101
22
179
67
?
16
?
50
91
38
28
820
64
29
22
809
33
82
19
Marange
Maizières
Malancourt
La Maxe
Montois-la-Montagne
Moulins
Norroy-le-Veneur
Pierrevillers
Plappeville
63
202
40
90
74
135
92
53
58
31
203
10
6
31
40
21
50
34
147
350
25
?
68
110
16
82
38
Plesnois
Rombas
Roncourt
Ste-Marie-aux-Chênes
Saint-Privat
Scy
Semécourt
Saulny
Talange
Woippy
51
453
30
101
55
120
52
78
86
230
2
187
12
110
65
29
9
15
63
83
10
708
29
105
81
63
14
9
248
134

Mardi 5 mai 1936
Grave accident de la circulation route de Thionville
Une motocyclette se jette dans un camion

Des trois occupants de la motocyclette, deux meurent sur-le-champ de leurs atroces blessures. Le troisième, projeté à plus de dix mètres, est transporté à l’hôpital dans un état alarmant Sur la route si fréquentée de Metz à Thionville eut lieu, hier, à la tombée de la nuit, aux environs de 19 heures 30, à proximité de la ferme de Ladonchamps, un très grave accident de la circulation.
Une motocyclette sur laquelle avaient pris place MM. Georges-Cyprien Lauer, âgé de 30 ans, installateur, domicilié 22, Chemin-Vert, à Metz-Queuleu ; son frère cadet, Fernand, 20 ans, célibataire, et un de leurs ouvriers, Verchiani, 24 ans, demeurant à Villerupt 48, rue Gambetta, et pilotée par son propriétaire, M. Georges Lauer, roulait en direction de Metz. A deux cents mètres à peine de la ferme Ladonchamps qu’ils venaient de dépasser, les motocyclistes, qui marchaient à assez vive allure, selon le témoignage d’une personne occupée aux travaux des champs en bordure de la route, s’apprêtaient à doubler une voiture automobile devant laquelle se trouvait déjà une autre voiture attelée de nomades.
A cet endroit la route accuse un virage assez prononcé. Les motocyclistes le prirent légèrement à gauche, peut-être pour mieux doubler, peut-être aussi parce que déportés par la vitesse. Malheureusement, à cet instant arrivait à leur rencontre un gros camion de 7 tonnes, appartenant à l’entreprise de transport et déménagements Berguet-Neveux, à Longwy, et piloté par M. Pierre Beottans, 31 ans, demeurant dans cette localité.
Les motocyclistes avaient-ils vu l’approche du camion ? On ne sait. En tout cas, une collision des plus violentes se produisit entre ce véhicule et la motocyclette.
Selon les déclarations du chauffeur, un des passagers de la moto, celui qui se trouvait le plus en retrait sur le siège arrière vraisemblablement, fit un bond de plus de trois mètres et fut projeté par la vitesse acquise au-dessus du camion pour aller s’écraser à dix mètres plus loin en bordure de la route.
Quant aux deux autres, M. Georges Lauer et l’ouvrier Verchiani, l’avant du camion leur fit de si graves blessures qu’ils succombaient sur-le-champ. Tous deux, également projetés de part et d’autre du véhicule, avaient la jambe gauche sectionnée à hauteur du genou. Une des jambes fut retrouvée sous l’avant du camion.
Verchiani avait les phalanges de la main gauche arrachées, le visage affreusement contusionné. Son compagnon d’infortune était non moins horriblement mutilé. Ces deux derniers avaient également subi une fracture du crâne.
La motocyclette avait heurté si violemment l’avant du camion que le lourd pare-choc avait été refoulé comme un fétu de paille, cependant que les fortes pièces formant les ressorts avant, avaient été arrachés. Le garde-boue, côté gauche, du véhicule, se trouvait retourné et littéralement tordu.
La gendarmerie de Metz était aussitôt alertée et un peu plus tard, arrivaient sur les lieux les gendarmes Antoine et Calais.
M. Sechehaye, maire de Woippy, dès que prévenu, ne tardait pas à arriver sur les lieux de l’accident.
Les enquêteurs ont pu constater que le camion était arrêté sur sa droite, presque sur l’herbe.
D’autre part, le chauffeur a déclaré qu’il avait même roulé sur une distance de 7 mètres environ après la collision.
Par ailleurs, Mme Duranteau, de Woippy, occupée aux travaux des champs tout près de là, a déposé auprès des enquêteurs et a déclaré que la moto lui semblait marcher à vive allure et elle avait l’impression que les motocyclistes voulaient doubler une autre voiture quand l’accident se produisit.
Ajoutons que M. Georges Lauer était marié, ainsi que Verchiani, natif de Villerupt.
Quant à M. Fernand Lauer, qui fut transporté à l’hôpital Bon-Secours par un automobiliste de passage, son état inspire de vives inquiétudes.
Il a été admis aussitôt à la salle d’opérations aux fins d’interventions chirurgicales. M. Fernand Lauer a également la jambe gauche cruellement meurtrie, des contusions multiples sur tout le corps et des lésions internes très graves.
En cette bien triste circonstance, nous prions les familles des victimes, si douloureusement éprouvées, de croire à l’expression de notre entière sympathie. (LM)

Un terrible accident de la circulation près de Woippy
Deux tués et un blessé grièvement atteint

Tant par la circulation de plus en plus intense que par l’imprudence, les accidents se multiplient sur la route nationale de Metz à Thionville. Chaque jour, accidents d’automobiles, motocyclettes, deviennent plus nombreux, la plupart de temps avec des dégâts matériels seulement.
Mais hier soir, vers 19 h. 15, une collision d’une motocyclette et d’un camion automobile causa la mort de deux personnes.
Un camion automobile de 7 tonnes, lourdement chargé et appartenant aux entreprises de déménagement Berguet-Neveux, de Longwy, piloté par M. Beottans Pierre, âgé de 31 ans, domicilié à Longwy, de nationalité polonaise, avait quitté Metz vers 19 heures, venant de Nancy et se dirigeant vers Longwy, a été tamponné de face par une motocyclette chargée de trois personnes, lancée à vive allure, qui est venue se jeter sous les roues avant.
Le camion Berliet venait de croiser une voiture de romanichels et appuyait fortement sur la droite, s’apprêtant à prendre la légère courbe de la chaussée entre Saint-Remy et Maison-Neuve, à environ 100 mètres du pont du chemin de fer et de château de Ladonchamps. En voyant arriver la motocyclette à vive allure dans sa direction, le chauffeur se rendit compte que l’irréparable allait se produire, bloqua ses freins, fit tout ses efforts pour éviter la collision, mais le choc fut inévitable. Il fut terrible.
Les occupants de la motocyclette furent projetés au loin sur le sol et la motocyclette littéralement broyée et entraînée sur quelques mètres sous les roues du camion qui stoppa aussitôt.
Deux de passagers de la motocyclette, M. Lauer Cyprien-Georges, né le 13 juillet 1906, à Metz, installateur, domicilié à Queuleu, 22, rue du Chemin-Vert, et Verschiani Elie, né le 15 juin 1912, à Villerupt, monteur en fer, domicilié rue Gambette, à Villerupt, au service de l’entreprise des frères Lauer, furent tués sur le coup, le crâne fracassé et les jambes broyées, l’une entièrement sectionnée.
Le frère de M. Lauer, âgé de 21 ans, fut projeté plus loin sur le sol, se contusionnant les jambes et contractant plusieurs blessures internes sérieuses. Fernand Lauer fut immédiatement transporté à l’hôpital Bon-Secours à Metz par un automobiliste de passage et par le chauffeur du camion.
M. Lauer Cyprien laisse une veuve.
Cet accident est survenu à ces motocyclistes alors qu’ils se rendaient à leur domicile, venant de leur travail à Hagondange, où ils posent le chauffage central dans la nouvelle école. La gendarmerie et la police de Metz, ainsi que M. Sechehaye, maire de Woippy, se sont immédiatement rendus sur les lieux de l’accident ; une enquête a été ouverte par le parquet. L’ambulance des pompiers a transporté les corps des tués à la Morgue du cimetière de l’Est.
P.S. – Nous avons fait prendre des nouvelles du blessé à Bon-Secours, son état n’est pas aussi grave que l’on croyait d’abord, sa vie n’est pas en danger. (LL)

Mercredi 6 mai 1936
La victime de l’accident de la route de Thionville est hors de danger

Ainsi que nous l’indiquions à la suite de la relation que nous avons donnée du terrible accident survenu lundi soir, route de Thionville, et qui coûta la vie à deux motocyclistes, la troisième victime, M. Fernand Lauer, est hors de danger. L’amputation d’une jambe ; que l’on redoutait, est écartée.
Les gendarmes de Metz ont poursuivi leur enquête toute la journée. Il en résulte que la responsabilité du camion ne semble pas en jeu, considérant qu’il serrait sa droite. D’autre part, la moto roulait à une allure très rapide, ainsi qu’en témoigna une habitante de Woippy, qui était occupée dans un champ non loin du lieu de l’accident au moment où celui-ci se produisit. Ce pénible accident doit faire déplorer que le législateur soit revenu sur l’article du code de la route, qui interdisait la circulation à trois sur une motocyclette. Si le fait est possible, à condition que la machine puisse supporter trois passagers, il est certain qu’une telle surcharge enlève au véhicule une notable partie de sa maniabilité, notamment dans les virages, où le pilote peut être surpris par un effet de déport inattendu, et que tous les motocyclistes auront connu au moins une fois, quand ils auront prix un peu trop vite un virage. Souhaitons que ce triste accident attire sur ce point l’attention des pouvoirs publics. (LL)

Le « Messin » a relaté dans son numéro d’hier le très grave accident de la circulation qui s’est produit lundi soir, à proximité de la ferme de Ladonchamps, route de Thionville.
Nous avons appris hier que l’état de M. Fernand Lauer, qui est soigné à l’hôpital Bon-Secours s’était amélioré dans la journée. Le blessé a repris connaissance et a pu être interrogé par les enquêteurs. M. Fernand Lauer, confirmant les dépositions des témoins, a déclaré que son frère, qui conduisait la motocyclette, voulait doubler une voiture quand l’accident se produisit. Il a ajouté que la moto roulait à soixante kilomètres à l’heure.
Les obsèques de M. Georges-Cyprien Lauer auront lieu jeudi prochain en l’église de Queuleu. Celles de son compagnon d’infortune seront vraisemblablement célébrées à Villerupt.
Précisons que M. Elie Verchiani était célibataire. (LM)

Mercredi 6 mai 1936
Radio-Club.
– Les membres du Radio-Club de Woippy et environs sont invités à la réunion générale qui aura lieu vendredi prochain à 20 heures, au café Bader, à Woippy.
A l’ordre du jour : Allocution du président, compte rendu moral et financier, réorganisation du service dépannage, divers. (LL)

Vendredi 8 mai 1936
Radio-club.
– Les membres du Radio-Club de Woippy et environs sont invités à la réunion générale qui aura lieu le vendredi 8 mai, à 20 h. 30, au café Bader. A l’ordre du jour :
Allocution du président ; compte rendu moral et financier ; réorganisation du service de dépannage ; élection du comité, divers. Afin de permettre à tous les adhérents de participer à l’administration de la Société, deux autres séances de la réunion générale auront lieu à Semécourt le 27 mai prochain et à Lorry-lès-Metz à une date fixée par le délégué de la section locale. (LL)

Lundi 11 mai 1936
La Fraise et les exigences nouvelles de la consommation

Il faut rendre au Syndicat des expéditeurs en fruits de la Moselle ce témoignage qu’il sait prévoir. Devant la récolte de fraises 1936, qui s’annonce moyenne, il est une foule de problèmes qui méritent d’être examinés attentivement. La belle réunion d’hier, à laquelle participèrent plus de 200 personnes, tant producteurs qu’expéditeurs, avait pour but d’initier les producteurs sur les exigences toujours croissantes des acheteurs dans les centres de consommation. Ce fait étant retenu, il s’agit pour le producteur de valoriser toujours davantage ses produits, pour faciliter la tâche de l’expéditeur, qui se trouve placé entre le producteur et le consommateur.
M. Flérès avait mis gracieusement sa grande salle des fêtes à la disposition des intéressés, et dès 3 h., toutes les places étaient occupées.
A la table du comité, on remarquait la présence de M. Maurice Chatam, président du Syndicat des expéditeurs en fruits de la Moselle, entouré de MM. Le Bouder, inspecteur principal des chemins de fer A.L. ; de Ladonchamps, président de l’Union des Syndicats des producteurs de fraises de la Moselle ; dans la salle on remarquait de nombreux maires de la région, notamment MM. Duval, maire de La Maxe ; Girard, maire de Fèves ; Lamorre, représentant M. Sechehaye, maire de Woippy.
La conférence de M. Chatam
A 15 h. 30, M. Chatam ouvrit la séance, que préside M. Lamorre.
Il déclare que c’est une prise de contact qui constitue un réel bienfait. Il souhaite que la réunion se déroule dans la plus parfaite harmonie et que la discussion qui s’ouvre soit fructueuse.
Parlant au nom des Syndicats des expéditeurs, M. Chatam rend hommage au travail des producteurs. Mais il faut compter avec l’évolution dans les centres de consommation ; les exigences des acheteurs sont de plus en plus difficiles. La clientèle a sans cesse des exigences nouvelles et il faut y répondre au mieux des intérêts de tous.
Il faut que les producteurs puissent garder et conserver tous leurs débouchés. Jusqu’à présent, l’on a pu écouler tous les fruits. Il faut qu’il en soit de même dans l’avenir.
Puis M. Chatam développe sa conférence.
IL FAUT SÉLECTIONNER LA FRAISE
La qualité de la fraise doit être excellente. IL faut y apporter tous les soins. Il ne faut pas mélanger, par exemple, les fraises printanières avec les fraises tardives.
Car cela crée chez l’acheteur une impression pénible.
Il faut donc veiller à la sélection et donner des ordres en conséquence aux cueilleuses.
LA CUEILLETTE
joue un très grand rôle. Pour Woippy, on peut livrer la marchandise jusqu’à la dernière minute. Mais cela n’est pas le cas dans les villages environnants. Une fois les ramasseurs passés, il y a l’inconvénient que les fraises cueillies l’après-midi restent jusqu’au lendemain. La marchandise reste bonne, sans doute, mais n’a plus la fraîcheur d’un fruit nouvellement cueilli.
LA PRÉSENTATION DE LA MARCHANDISE
est un grand élément de succès dans la vente. La présentation doit être soignée, c’est dans l’intérêt même du producteur, qui voit sa marchandise bien plus facilement écoulée.
M. Chatam souligne que ce sont là des conseils profitables à tous les intéressés. Il serait hautement souhaitable, dit-il, que les premières marchandises soient expédiées dans des paniers neufs.
Car les premières expéditions, au moins dans les premiers huit jours, doivent faire la meilleure impression. D’autres centres soignent d’une façon méticuleuse leur présentation et peuvent ainsi nous menacer de leur concurrence. En Bretagne, dans le Rhône, à Carpentras, par exemple, on sait remarquablement présenter la marchandise mais dans des paniers qui reviennent assez cher.
Les paniers de la région messine ne peuvent être changés, ajoute M. Chatam, pour des raisons de tarification à la frontière suisse, la Suisse restant pour l’instant notre principal débouché. Dans tous les cas, il faut soigner l’emballage et limoger les paniers usagés. Il faut nous imposer une discipline ; ne pas remplir les paniers au-dessus des bords.
Le conférencier donne des précisions sur la confection de cadres nouveaux, qui évitent la détérioration et l’écrasement de la marchandise à l’arrivée sur le marché.
M. Chatam souligne un autre fait. Au moment de la cueillette, on attend généralement qu’un grand nombre de paniers soient cueillis pour être transportés au poste de ramassage. Là encore on aura soin de ne pas exposer les fraises cueillies au soleil, car le fruit est terni par les rayons. L’orateur souligne la bonne collaboration des expéditeurs avec les Chemins de fer A.L., qui ont sans cesse, depuis quelques années amélioré les conditions de transport, tant au point de vue aménagement que dans la rapidité d’acheminement.
Puis le conférencier vient à parler de la mirabelle. Il déplore que certains fruits apportés pour l’expédition étaient rouillés et ne pouvaient être expédiés. Il s’agit, pour le producteur, de soigner les arbres, ce qui nécessite pas mal de travail et aussi une dépense. Mais le problème mérite d’être examiné de très près.
Une initiative nouvelle
M. Chatam vient ensuite à parler d’une initiative nouvelle : il s’agit de développer la plantation des pommiers et des poiriers.
Jusque maintenant il n’existe que des productions isolées, qui ne trouvent pas une rémunération adéquate. Une plantation généralisée de pommiers et de poiriers permettrait de créer dans notre centre un troisième courant de production et débarrasser le marché national de grandes importations venant de Suisse, Hollande, etc.
Le producteur mosellan pourrait largement y trouver son profit. M. Chatam voudrait qu’un comité d’organisation régionale soit appelé à examiner les variétés de pommes et de poires qu’il faudrait introduire. Ces variétés doivent être réduites, peut-être à une, tout au plus à deux unités. Pour les poires : la variété Léginan conviendrait davantage à notre climat. La Belgique et la Tchécoslovaquie cultivent cette variété sur une grande échelle.
Pour les pommes on pourrait prévoir deux variétés : le Chasseur de Menznau et la « pomme cloche ». Ce sont des qualités qui perdent peu de leur poids et se conservent facilement.
M. Chatam fait un long exposé sur ces variétés et en souligne tout l’intérêt qu’elles comportent pour la région messine.
Suit une intéressante discussion, à laquelle prirent par M. Duval, maire de La Maxe ; M. Chatam, et qui a trait au ramassage de la tomate à La Maxe.
M. de Ladonchamps
M. de Ladonchamps prend ensuite la parole et remercie M. Chatam de son exposé, ainsi que M. le Bouder, qui témoigne d’un grand intérêt pour nos exportations de fruits.
L’orateur parle au nom de l’Union des producteurs de fraises et revient sur les principaux points de l’exposé de M. Chatam. Il constate que de grands efforts ont été faits, mais que la perfection n’est pas encore réalisée.
L’orateur se permet de poser quelques questions à M. Chatam. Il faudrait d’abord, dans la mesure du possible, unifier les prix dans les différents villages et centres de production. Car l’écart des prix casse l’élan des acheteurs et le producteur risque de vendre sans bénéfice ou à perte. D’autre part, il se lance des bruits de hausse ou de baisse qui indisposent les intéressés. Enfin, dans l’intérêt général, il serait désirable de prévenir les producteurs, lorsque la fraise printanière ne peut être expédiée, de façon à en retarder la cueillette.
M. de Ladonchamps donne encore quelques conseils aux producteurs, il demande que l’on ne cueille pas le fruit lorsqu’il est trop vert, car l’acheteur boude cette marchandise.
Quant à l’initiative prise par les expéditeurs d’organiser la plantation des pommiers et des poiriers, M. de Ladonchamps fait remarquer qu’il a déjà envisagé cette question dont il a fait un large exposé au cours d’une assemblée générale du comice agricole de Metz en 1934. L’initiative en revient donc au Syndicat des producteurs. Il en est de même de l’initiative des étiquettes qui revient également aux producteurs.
M. de Ladonchamps est d’avis qu’il faut faire de la publicité pour nos produits, non point parce que ces derniers ne s’écoulent pas, mais précisément pour assurer à ces fruits qui sont si recherchés, des débouchés encore plus larges, et qu’ils soient introduits dans tous les centres de consommation.
Cette publicité va d’ailleurs commencer.
Le conférencier évoque le problème de la standardisation et déclare qu’il faut à tout prix que la fraise de !! soit agréée comme fruit standard.
M. de Ladonchamps fait un appel à la collaboration de tous, car les intérêts de tous les producteurs, expéditeurs, etc., sont solidaires, dit-il.
Puis M. Chatam répond aimablement aux diverses questions posées par M. de Ladonchamps. L’uniformisation des prix répond absolument à notre désir, déclare M. Chatam. Mais sa réalisation s’avère difficile. Au fait, c’est le but de la réunion. Ce que nous envisageons, c’est d’obtenir un rendement uniforme pour obtenir un prix uniforme.
Quant aux bruits de hausse et ou baisse, ils existent. Ces bruits sont parfois fantaisistes et l’on doit se demander quels en sont les auteurs. En tout cas, producteurs et expéditeurs en sont, pour la plupart du temps les victimes.
Quant aux écarts de prix, ils sont provoqués par l’acheteur qui tient à dissocier les prix pour obtenir la marchandise le meilleur marché possible. M. Chatam dit qu’il apporte à cette question toute sa bonne volonté, car plus les risques, en l’espèce les écarts de prix sont éliminés, plus il est facile de travailler.
Quant à la question de la plantation des pommiers et des poiriers, M. Chatam reconnaît entièrement que l’initiative en revient à M. de Ladonchamps, mais que sa réalisation a été entreprise par le syndicat des expéditeurs. Le syndicat des expéditeurs a également l’intention de lancer un film sur les fraises. Des prises de vue ont déjà été faites et il faut souhaiter que ce film devienne un chef-d’œuvre de propagande et serve nos intérêts communs.
M. Le Bouder
parle en dernier lieu et démontre la nécessité, par mesure d’hygiène, d’une bonne présentation de la marchandise, ainsi que de paniers neufs. M. Le Bouder remercie MM. Chatam et de Ladonchamps de la collaboration de leurs groupements avec les chemins de fer A.L. Vos intérêts sont les nôtres, dit-il, et il relate tout le programme que se sont assigné les chemins de fer A.L. pour promouvoir la culture des fruits, la plantation du vignoble, des arbres, la production du greffon et assurer à tous les centres un rapide écoulement.
M. le Bouder parle ensuite de l’affiche de propagande pour les fruits de la Moselle et de l’Alsace et qui, d’ici quelques jours, figurera dans toutes les grandes gares de la Moselle, de l’Alsace, du Nord, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse. Elle viendra donc à point pour la période de la récolte.
Enfin, M. le Bouder parle de l’entente pour les prix et suggère la création d’une bourse des fraises, comme il existe à Nancy une bourse des mirabelles.
Quant aux films, il va relater les beautés du val de Metz, les faciles communications dans tous les grands centres depuis Metz, la récolte des fraises, etc. M. Le Bouder remercie l’auditoire de son attention et M. Lamorre lève la séance à 18 heures. Cette réunion fut empreinte de la plus grande cordialité et permet d’augurer de la confiante collaboration des différents syndicats et le plus grand bien de tous les intéressés.  R.J. (LL)

Dimanche 17 mai 1936
Petites nouvelles.

– C’est le 7 juin prochain qu’aura lieu la première soirée dansante de la saison des fraises.
– De grandes manifestations sportives ainsi qu’un concours de Sociétés de musique aura lieu le jour de la fête des fraises.
– Aujourd’hui dimanche, le Football-Club de Woippy rencontrera, à Saint-Eloi, l’équipe première de Marange ; l’équipe deuxième de Woippy se rendra à Metz pour y disputer un match amical avec le Club Maccabi. (LL)

Mercredi 27 mai 1936
Les pompiers vont fêter leur drapeau.
– C’est le lundi de Pentecôte que le corps des sapeurs-pompiers de Woippy fêtera la remise de nouveau drapeau dont il a fait l’acquisition. Ce sera sans conteste une manifestation grandiose qui attirera de nombreux visiteurs en plus des délégations des corps de sapeurs-pompiers de tout l’arrondissement de Metz-Campagne, qui en grand nombre ont déjà annoncé leur participation.
Les organisateurs n’ont rien épargné pour rendre cette fête attrayante, et les visiteurs sont assurés de recevoir un accueil cordial. Les débitants ont pris leurs précautions pour que personne ne souffre ni de la soif ni de la faim.
Si par hasard l’un ou l’autre des corps de sapeurs-pompiers de l’arrondissement n’avait pas été touché par notre invitation, il voudra bien se considérer comme invité et nous honorer par l’envoi d’une délégation.
Voici le programme de la fête :
14 heures : Rassemblement, café Flérès, rue de la Gare.
14 h. 30 : Départ pour la place de la Mairie. Allocution et remise du drapeau.
15 heures : Dépôt d’une gerbe au monument aux Morts de la guerre. Défilé.
16 heures : Vin d’honneur au préau de l’école des garçons.
17 heures : Grand bal au café du Lion d’Or.
21 heures : Grand feu d’artifice.
A partir de 16 heures, concours de quilles au café Mangenot.
La Société des Transports départementaux assurera un service spécial avec départ de la place de Chambre à 14 heures, 14 h. 30, 15 h., 15 h. 30 et 16 h. 30. Départs de Woippy dès la fin de la cérémonie et jusqu’à 20 heures.
Réservez donc votre après-midi du lundi de Pentecôte et venez à Woippy, vous ne le regretterez pas, d’autant plus qu’il y aura certainement déjà des fraises mûres. (LL)

Vendredi 29 mai 1936
Avis.
– Le maire de Woippy informe les intéressés que le délai d’exécution des travaux de curage pour 1936 sur le ban et tous les cours d’eau de la commune de Woippy est fixé au 1er octobre. (LL)

Samedi 30 mai 1936
Concours de quilles.
– Les membres du Club « L’Espérance » organisent demain dimanche, jour de la Pentecôte, à l’occasion du 10ème anniversaire de la fondation de leur Association, un grand concours de quilles doté de jolis prix, au siège, café Bader. (LL)

Dimanche 31 mai 1936
Election de la reine des fraises.
– Au cours de la grande soirée organisée lundi prochain par le corps des sapeurs-pompiers, sera élue Miss reine des fraises de Woippy. Le jury qui, l’an dernier, attribua la distinction royale à la sympathique fille du président du Syndicat des producteurs de fraises, s’efforcera de bien porter encore cette année son choix.
Soirée dansante. – Dimanche prochain 7 juin, aura lieu salle Boulanger, une grande soirée dansante. Un fameux orchestre messin a été retenu par les organisateurs. Nul doute que cette soirée, qui réunira ce jour-là dès 20 heures, toute la jeunesse des environs, ne connaisse un très grand succès.
Football-Club. – Nos joueurs locaux rencontreront le lundi de la Pentecôte, à 15 h., au terrain de Saint-Eloi, le cercle Sportif Maccabi de Metz. Les joueurs suivants du F.C.W. sont convoqués : Bidon, C. Mayot, Schneider, Stef, Bach, Ch. Mayot, Boda, Keller, Eplin, Gagneur, Wernehr. Remplaçants : Felz, Mayoti. (LL)

Mardi 2 juin 1936
(Journal Le Messin)
La remise du drapeau aux sapeurs-pompiers de Woippy (De notre envoyé spécial)
Une belle cérémonie s’est déroulée hier après-midi à Woippy, cette belle petite commune située à 3 kilomètres de Metz, connue partout, aussi bien dans le département qu’ailleurs en France et même à l’étranger, pour la production de ses succulentes fraises. Qui de nous ne connaît pas, en effet, cet accueillant petit village, n’a pas passé quelques heures agréables pendant la saison d’été dans cette charmante localité, où tout le monde est cordialement reçu. Hier encore, nous y étions aimablement invités par la municipalité et les sapeurs-pompiers, qui ont reçu leur nouveau drapeau, invitation à laquelle nous avons répondu avec plaisir. C’est de tout cœur que nous avons assisté à cette belle manifestation, parfaitement organisée et empreinte de franche cordialité et d’amitié.
LA REMISE DU DRAPEAU
L’amitié n’est en effet pas un vain mot chez les sapeurs-pompiers, la cérémonie d’hier nous l’a encore prouvé. De partout des délégations s’étaient jointes aux sapeurs-pompiers de Woippy. Dans l’important cortège qui a pris son départ à 14 h. 30 devant le Café Flérès, rue de la Gare, nous avons remarqué des sapeurs-pompiers d’Ay-sur-Moselle, d’Antilly, d’Arry, de Fleury, de Flévy, de Hagondange, de Longeville-lès-Metz, Lorry, Malroy, Marange-Silvange (qui ont reçu leur drapeau dimanche dernier), Norroy, Plappeville, Plesnois, Rombas, Sanry-lès-Vigy, Saulny, Scy-Chazelles, Semécourt, Talange, Vallières, Vigy, différentes sociétés de préparation militaires, notamment l’Union de Woippy, avec une quarantaine de jeunes gens, parfaitement entraînés, sous la direction d’un moniteur d’élite, le dévoué instituteur M. Copeaux, l’excellente musique de cette société, dirigée par un jeune et courageux chef, M. Pierre Wilhelm, etc.
Devant la mairie, où le cortège d’arrête, une tribune d’honneur est érigée, sur laquelle prennent place M. Sechehaye, le si dévoué et sympathique maire de Woippy ; le lieutenant Remiatte, commandant le corps des sapeurs-pompiers de Woippy, et son adjoint, l’adjudant Feltz ; le lieutenant Thillot, un vieux soldat du feu, commandant la compagnie de Scy-Chazelles, représentant M. Jolivalt, inspecteur départemental. M. le Maire de Woippy prend le premier la parole pour prononcer un beau discours. M. Sechehaye salue d’abord les nombreuses délégations de sapeurs-pompiers de l’arrondissement qui sont venues à Woippy pour assister à la remise du drapeau de leurs camarades. Leur présence honore grandement la commune et prouve que, quand un appel est lancé des sapeurs-pompiers ; il est entendu aussi bien pour une fête ou une manifestation patriotique, que quand le clairon sonne pour annoncer le danger, l'appel au secours. Vous êtes de ceux, dit M. Sechehaye, qui savent qu'un pays ne peut vivre sans drapeau. Le nôtre, en France, Messieurs, est toujours le même, ce sont toujours les mêmes couleurs, le bleu, le blanc, et le rouge. La tricolore qui nous rappelle notre grandeur, le combat, la gloire, l'honneur, c'est sous ce drapeau que vous allez vous rassembler. C'est le seul drapeau de la France. Vous êtes de ceux qui n'aiment recevoir aucune leçon d'un autre pays, notamment de pays où l'on prêche la révolution. Pour nous, la France est tout et pour elle nous ferons tous les sacrifices.
Vote devise « Honneur, vaillance et discipline » devrait être le devise de tous les Français. Je vous félicite, chers sapeurs-pompiers, pour votre attachement à cette devise. Vous travaillez pour le bien de l'arrondissement et de votre pays, la France.
Après les belles paroles de M.Sechehaye, qui sont très applaudies, M. Thillot procède à la remise du drapeau.
Son discours est bref, mais dans ses paroles empreintes de patriotisme et d'amour envers le pays, nous reconnaissons le vieux Lorrain, qui porte dans son cœur un seul idéal, celui de servir la bonne cause du pays et ses prochains. Nous reproduisons ci-après la brève allocution de M. Thillot, qui a été très applaudie :
« Messieurs,
M. le commandant Jolivalt étant empêché, c'est à moi qu'échoit l'honneur ce vous remettre votre drapeau.
Ce drapeau bleu-blanc-rouge comme notre emblème national sera pour vous le signal du ralliement.
Vous le garderez jalousement en songeant que ses trois couleurs qui flottent dans toutes les parties du monde sont respectées comme étant le symbole de la liberté, de 1'égatité et de la fraternité.
Vous n'oublierez pas non plus que c'est derrière elles que nos armées ont été victorieuses et nous ont apporté, il y a 18 ans, la joie du retour à notre mère patrie.
Messieurs, en vous faisant ce dépôt sacré, je vous demande de ne jamais oublier que cet emblème est celui de la France.
Gardez-le avec honneur et avec fierté.
Vive la France ! »
Mercredi 3 juin 1936

(Journal Le Messin, en première page)

AU MONUMENT AUX MORTS
Après la remise de l'emblème, les sapeurs-pompiers ont bien voulu rendre hommage à ceux qui ont laissé leur vie pendant la grande tourmente, en déposant une magnifique gerbe au monument aux Morts.
Après la sonnerie « Aux Morts » et une minute de recueillement, le cortège s'est reformé, pour défiler dans les principales rues du village. Partout les sapeurs-pompiers ont été applaudis à leur passage, les drapeaux respectueusement salués. La patriotique population de Woippy ne cache pas son attachement a ce qui lui est cher, son amour envers, 1a mère patrie, la France.
L'ÉLÉCTION DE LA REINE
A 16 heures, un vin d'honneur a été servi dans la cour de l'école des garçons. Il n'y a pas eu de discours, mais un petit concert et des exhibitions de gymnastique très bien réussies, par les petits gymnastes de l'Union, qui sont à féliciter. La belle journée s'est terminée par un magnifique feu d'artifice et un grand bal au « Lion d'Or », au cours duquel il a été procédé à l'élection de la reine des Fraises 1936. Le jury, qui était composé de M. Sechehaye, maire ; de M. le Dr Lœwenbruck ; de M. de lieutenant Tarcy-Urschel et de leurs dames, a porté son choix sur Mlle Marthe Schubert. Ses demoiselles d'honneur sont Marguerite Vurth et Paulette Crousse. Nos félicitations à la nouvelle reine des fraises, nos félicitations aux sapeurs-pompiers et à la commune de Woippy pour la belle fête et le joli lundi de Pentecôte que nous avons pu passer hier et à bientôt à la fête des fraises. (LM)

(Journal Le Lorrain)
Remise du drapeau aux sapeurs-pompiers de Woippy
L’élection de la Reine des Fraise

Grande fête de lundi de Pentecôte à Woippy, la cité mosellane des fraises où les sapeurs-pompiers de la localité ont reçu leur drapeau. Dès 14 h. 30, il y a foule devant le café Flérès, où les nombreuses délégations des localités environnantes viennent se grouper pour le cortège. On remarquait notamment les délégations des sapeurs-pompiers d’Ay-sur-Moselle, d’Antilly, d’Arry, de Fleury, de Flévy, de Hagondange, de Longeville-lès-Metz, Lorry, Malroy, Marange-Silvange, Norroy, Plappeville, Plesnois, Rombas, Sanry-lès-Vigy, Saulny, Scy-Chazelles, Semécourt, Talange, Vallières, Vigy, des Sociétés de préparation militaire, dont l’Union de Woippy avec son chef, M. Copeaux, le dévoué instituteur de la localité.
Devant la Mairie
Le cortège part et s’arrête devant la mairie où est érigée la tribune d’honneur. On y remarque MM. Sechehaye, le sympathique maire de Woippy ; le commandant du corps des sapeurs-pompiers, lieutenant Remiatte, et l’adjudant Feltz ; le lieutenant Thillot, commandant le corps des sapeurs de Scy-Chazelles, représentant M. Jolivalt, inspecteur départemental.
M. Sechehaye prononce alors un magnifique discours, d’une belle envolée patriotique, disant notamment :
« Vous êtes de ceux qui savent qu’un pays ne peut vivre sans drapeau. Le nôtre, en France, Messieurs, est toujours le même, ce sont toujours les mêmes couleurs, le bleu, le blanc et le rouge. Le tricolore qui nous rappelle notre grandeur, le combat, la gloire, l’honneur, c’est sous ce drapeau que vous allez vous rassembler. C’est le seul drapeau de la France. Vous êtes de ceux qui n’aiment recevoir aucune leçon d’un autre pays, notamment le pays où l’on prêche la révolution. Pour nous, la France est tout et pour elle nous ferons tous les sacrifices.
Votre devise : « Honneur, vaillance et discipline » devrait être la devise de tous les Français. Je vous félicité, chers sapeurs-pompiers, pour votre attachement à cette devise. Vous travaillez pour le bien de l’arrondissement et votre pays, la France ».
Puis M. Thillot procède à la remise du drapeau en soulignant la cérémonie des chaudes paroles que voici :
« Messieurs,
M. le commandant Jolivalt étant empêché, c’est à moi qu’échoit l’honneur de vous remettre votre drapeau.
Ce drapeau bleu-blanc-rouge comme notre emblème national sera pour vous le signal du ralliement.
Vous le garderez jalousement en songeant que ses trois couleurs qui flottent dans toutes les parties du monde sont respectées comme étant le symbole de la liberté, de 1'égalité et de la fraternité.
Vous n'oublierez pas non plus que c'est derrière elles que nos armées ont été victorieuses et nous ont apporté, il y a 18 ans, la joie du retour à notre mère patrie.
Messieurs, en vous faisant ce dépôt sacré, je vous demande de ne jamais oublier que cet emblème est celui de la France.
Gardez-le avec honneur et avec fierté.
Vive la France ! »
Au Monument aux Morts
Les sapeurs-pompiers se rendent ensuite au monument aux Morts pour rendre hommage à ceux qui par leur sacrifice de leur vie ont racheté le pays.
Après la sonnerie « Aux Morts » et une minute de recueillement, c’est le départ pour le défilé à travers les rues du village. Partout les habitants de Woippy suivent avec fierté et joie l’impeccable défilé.
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La Reine 1936
Puis c’est un vin d’honneur servi dans la cour de l’école des garçons et accompagné d’un concert et d’exhibitions gymniques très réussies.
En fin de soirée, un grand bal clôtura la fête au « Lion d’Or » où eut lieu l’élection de la reine des Fraises 1936. Cet honneur échut à Mlle Marthe Schubert, une gracieuse Woippycienne. Ses demoiselles d’honneur sont Paulette Crousse et Marguerite Wurth. Et c’est dans la joie commune, dans la plus belle fraternité que c’est terminée cette fête insigne, pour la belle réussite de laquelle les organisateurs méritent les éloges les plus sincères. (LL)

Jeudi 4 juin 1936
Grande soirée dansante.
– On sait tout le succès remporté par la grande soirée dansante organisée le lundi de Pentecôte au café du Lion d’Or. Dimanche prochain, toute la jeunesse de réunira à nouveau dans la vaste salle, spécialement illuminée pour cette occasion. Afin de satisfaire tous les désirs, un des plus grands orchestre messin a été engagé et grâce au concours du célèbre saxophoniste Antoine, on peut être assuré de trouver le plus distingué des orchestres-jazz qui se soit fait entendre dans notre localité.
L’entrée sera gratuite pour tous les membres du Radio-Club de Woippy et environs. Le prix d’entrée sera minime pour les autres personnes. (LL)
Soirée dansante. - Une grande soirée dansante aura lieu dimanche prochain au « Lion d’Or ». Un orchestre de choix a été engagé.
L'entrée sera gratuite pour tous les membres du Radio-Club de Woippy et environs, le prix d'entrée pour les autres personnes est minime.
Venez donc nombreux à cette belle soirée et soyez les bienvenus. (LM)

DANS LA REGION
La saison des fraises est commencée

Depuis quelques jours les premières fraises ont été cueillies au pays messin. Mais on ne peut encore se prononcer sur la quantité et la qualité de la récolte, ceci en raison de l’incertitude du temps.
En effet, la récolte, qui s’annonçait sous un jour assez prometteur, se trouve entravée par la sécheresse et le froid. Vendredi matin, le thermomètre est descendu à 1 degré ½ à Woippy ; dans certains endroits il est tombé en-dessous de zéro. D’autre part, le manque d’eau se fait sentir vivement. Il serait à souhaiter que la pluie intervienne au plus vite, et vigoureusement. Hier, vers la fin de la journée, il en est tombé quelque peu, ce qui fut accueilli avec joie par les producteurs de fraises.
Souhaitons également avec les bienfaits des célestes écluses ceux du soleil, sagement dosé. Dans ces conditions, la récolte serait assez belle.
D’ailleurs, dans toute la France, la récolte fruitière souffre des mêmes conditions atmosphériques. On signale que dans la Côte-d’Or, les arbres fruitiers ont été considérablement gênés par le froid et la sécheresse. Cette situation est générale dans toutes les régions de production fruitière.
Espérons en un retour à des conditions meilleures pour amener chez nos producteurs la juste récompense de leurs efforts tenaces et persévérants. (LL)

Dimanche 7 juin 1936
Grande soirée dansante.
– A l’occasion de sa fête annuelle, le F.C.W. organise aujourd’hui, à partir de 19 h. 30, salle Boulanger, une grande soirée dansante, à laquelle il invite toute la jeunesse de Woippy et des environs. Pour la première fois, une grande décoration lumineuse sera mise en service dans la vaste salle ; un autre facteur de succès de cette soirée sera certainement l’orchestre-jazz messin, qui a été engagé. Nul doute que cette soirée, si minutieusement préparée, ne réussisse pleinement. (LL)

Dimanche 14 juin 1936
DANS LA REGION
Syndicat des Producteurs de Fraises de Woippy

Sous la présidence de M. de Ladonchamps, président de l’Union des Syndicats de producteurs de fraises et autres fruits de la Moselle, se tenait vendredi soir une grande réunion de producteurs de fraises de Woippy, salle du Lion d’Or. M. Jean Kopp, président du Syndicat local, prit le premier la parole pour insister sur la nécessité d’union des producteurs, afin de faire face à de nouvelles difficultés de débouchés occasionnés en partie par l’état de grève sévissant dans la région parisienne et s’étendant maintenant sur tout le pays et en particulier dans les gros centres acheteurs. Puis le président fait part à la nombreuse assistance que d’une façon générale les commerçants suisses se plaignent de l’envoi de paniers trop pleins. Aux producteurs donc de ne pas trop remplir les paniers et d’éviter, dès ce début de la saison, de cueillir des fruits trop mûrs. La présentation des fruits étant une des premières nécessités pour la bonne vente, le président insiste sur plusieurs communications qui ont été données aux membres depuis les premiers jours de cueillette.
Concernant la fourniture de marchandises invendable, l’assemblée décide que les sanctions prévues aux statuts soient strictement appliquées par le comité en fonction et que le nom des fauteurs soit affiché à l’intérieur du dépôt. M. de Ladonchamps prend à son tour la parole pour souligner les efforts du comité du Syndicat des producteurs de fraises et insiste également sur la nécessité des membres de fournir une bonne marchandise et aussi régulièrement que possible, pendant toute la saison, puis exprime tous ses remerciements à l’assemblée. La séance est levée à 22 heures, après une discussion amicale et les échanges de vues des producteurs sur la récolte de cette année, qui s’annonce satisfaisante. (LL)

Vendredi 19 juin 1936
Fête du club l’« Espérance »

C’est dimanche prochain, 21 courant, qu’aura lieu la fête annuelle du club l’« Espérance ». A partir de 13 heures, au café Bader, grand concours de quilles doté de plusieurs prix de valeur, et dès 16 h., dans la même établissement un orchestre choisi fera entendre les plus beaux morceaux de son répertoire.
A 18 h., grand bal, dans la belle salle du Lion d’Or (café Boulanger) où un orchestre de choix se chargera de divertir les amateurs de danse.
Comme la saison des fraises bat son plein, les amateurs de ce fruit succulent pourront se régaler. (LL)

Mardi 23 juin 1936
LA FÊTE DES FRAISES À WOIPPY

Cette année, la fête des fraises sera célébrée à Woippy avec un éclat tout particulier, en raison de ce qu'elle coïncide avec l'inauguration d'un terrain de sports, où sera organisé un concours festival de musique et d'éducation physique.
Dès le matin, les sociétés concurrentes subiront les épreuves prévues devant des jurys spécialement convoqués et compétents, jusqu'à 11 heures, où les sociétés invitées et celles de Woippy, Anciens Combattants et Relève en tête, accueilleront le général Brion, qui a bien voulu accepter la présidence de cette journée.
Après dépôt d'une gerbe au monument aux Morts, une messe sera dite à 11 h. 30, pour les musiciens et gymnastes, à l'issue de laquelle un repas amical réunira les jurys et les principaux organisateurs de la fête des fraises, dirigeants des sociétés de l'Union, du Club, du Syndicat des Fraises, de l'Espérance, du Progrès, du Radio-Club, etc.
Précédé des sapeurs-pompiers de Woippy, le cortège de la Reine des Fraises, formé des sections de musique et de gymnastique invitées, partira à 15 heures. L'Escadron Lasalle encadrera d'une escorte à cheval l'auto de la Reine, décorée avec un goût particulier...
Puis, sur le terrain, il y aura revue, salut aux drapeaux, remise à un vaillant Woippycien de la médaille de la Reconnaissance française, morceau d'ensemble par les musiciens, mouvements de tous les gymnastes et productions athlétiques, hippiques, etc., pendant que les personnalités invitées assisteront au vin d'honneur.
Enfin, à 17 heures, s'ouvrira le bal traditionnel de la fête. (LM)

Succès universitaire. – Nous sommes heureux d’apprendre que M. Germain, le sympathique instituteur de la localité, vient de passer avec succès le deuxième certificat de licence es-lettres avec la mention très bien. Nos sincères félicitations. (LL)

Dimanche 28 juin 1936
Fête des fraises 1936

Les Sociétés invitées trouveront à la gare ou au café de la gare, des commissaires ou des sapeurs-pompiers chargés de les guider vers le terrain et leur cantonnement ; elles sont instamment priées de se conformer aux indications du programme qu’elles ont reçu contenant les consignes générales du comité d’organisation.
La vente des fraises au détail étant organisée par le Syndicat avec le concours des A.C. et de jeunes vendeuses, les amateurs sont avertis qu’il y a intérêt pour eux de s’adresser au centre du village au magasin de vente du Syndicat des Producteurs de Fraises, pour lequel les meilleur fruits auront été cueillis le matin même.
L’entrée du terrain du festival se trouve rue Maréchal-Foch pour le public et rue Général-Gibon pour les Sociétés ; l’entrée est libre de 8 heures à midi, pendant les concours de musique et de gymnastique.
Dès leur arrivée au terrain, les Sociétés se présenteront à M. Roger, président du jury d’E.P., ou à M. Gaspard, président du jury de musique ; les concours sont libres et cotés d’après les règlements et barèmes de la F.G.S.P.F. (LL) (LM)

Lundi 29 juin 1936
(Journal Le Lorrain)
La Fête des Fraises à Woippy :
Grand Festival de Musique et de Gymnastique

Woippy, cité des fraises au nord de Metz, célébrait hier avec éclat sa fête des fraises annuelle. Cette fête était rehaussée cette année par un grand concours de musique et gymnastique organisé par l’Union Jeanne-la-Lorraine à l’occasion de l’inauguration du nouveau stade de l’Union de Woippy, le stade Sechehaye.
RÉCEPTION DU GÉNÉRAL BRION
Le général Brion, président d’honneur de l’Union Jeanne-la-Lorraine, avait accepté la présidence de ce grand festival. Le matin, à 11 heures précises, entouré du conseil municipal, des présidents de Sociétés, du comité des fêtes, M. Sechehaye, maire de la localité, reçut le général sur la place de la Mairie. M. Le général exprima toute sa joie de se trouver parmi cette population si accueillante, puis de dirigea vers le monument aux morts, devant l’église, et y fit une courte allocution. Après une minute de silence, toutes les personnalités présentes, les associations de musique et de gymnastique se rendirent à l’office où un Révérend Père de Vigneulle fit un sermon plein d’ardeur patriotique et de foi catholique. Au sortir de la messe, les associations se dirigèrent vers les cafés qui leur avaient été préalablement désignés pour y prendre le repas de midi.
LE CORTÈGE DE LA REINE DES FRAISES
Il est de tradition que la reine des fraises de Woippy, accompagnée de ses demoiselles d’honneur, montée dans un char, fasse le tour de la localité suivie de toutes les Sociétés invitées. A 14 h. 30, le rassemblement eut lieu devant le café Flérès, rue de la Gare, puis le cortège, à la tête duquel se trouvaient les sapeurs-pompiers de Woippy en grand uniforme s’ébranla vers la rue Rose-Marcus, rue de l’Eglise, rue de Briey, rue Foch, rue Général-Gibon, pour se rendre au terrain des sports. Le char de la reine, sur lequel avait pris place Sa majesté 1936, Mlle Marthe Schubert et Mlles Paulette Crousse et Yvonne Pierron, précédé des gymnastes du cercle Saint-Georges, de Rosselange, et des Sociétés de musique de Basse-Yutz et de Herny, suivi de l’Escadron Lasalle, de la Société de musique de Rémilly, de la Fanfare du Cercle Saint-Nicolas, de Montigny-lès-Metz, des Sociétés de musique et de gymnastique de Florange, Sainte-Ruffine, Woippy, etc., fut longuement acclamée sur tout le parcours. Tout le cortège se rendit au terrain des sports où eut lieu
L’INAUGURATION DU STADE SECHEHAYE
Parmi les personnalités présentes, nous avons remarqué en dehors de M. le général Brion, MM. Sechehaye, maire de Woippy ; de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz ; l’abbé Guénot, curé de Woippy ; Desprez, ancien président de l’U.N.C. ; Gardeux, secrétaire de l’U.N.C. ; de Ladonchamps, président de l’U.S.P.F.M. ; Kopp, président du Syndicat des Producteurs de Fraises de Woippy ; Dusselle Emile, président du Radio-Club ; Schweitzer, vice-président ; Mangenot-Hugot Alfred, président du « Progrès » ; Lamort J., président de la commission des fêtes ; Jungling, Remiatte, etc.
Tandis que les Sociétés de musique jouent un morceau d’ensemble, le général Brion remet à M. Henry Léon, un vaillant patriote de Woippy, la médaille de la Reconnaissance Française. Puis ce sont les différentes productions de l’Escadron Lasalle, sous la direction des frères Lindau ; de l’Union de Woippy, avec sa section de 60 pupilles, dirigée par M. Copeaux ; du Cercle de Rosselange, sous le commandement du moniteur du cercle Saint-Georges ; les exhibitions du champion de Lorraine de poids et haltères, M. Lang, quelques morceaux de musique par l’ensemble des associations présentes.
Pour terminer cette belle manifestation, M. Sechehaye remet médailles et diplômes aux lauréats du concours de musique et de gymnastique suivants : Premier prix de musique au Cercle Musical de Basse-Yutz (harmonie et clique) ; premier prix de musique à l’Union amicale d’Herny ; premier prix de musique à l’Union de Woippy ; prix d’excellence aux gymnastes du Cercle Saint-Georges de Rosselange, section adultes ; premier prix de gymnastique aux Sociétés de Rombas et Florange ; premier prix aux sections pupilles de Woippy et Florange pour mouvements d’ensemble.
A la tombée de la nuit, une grande soirée dansante réunissait les jeunes gens de la commune et de tous les environs, qui terminèrent gaiement la fête des fraises de Woippy 1936.
Bach Edouard. (LL)
 
(Journal Le Messin)
Dans le terroir lorrain. La Fête des Fraises de Woippy. L’inauguration du stade Sechehaye.
La charmante bourgade de Woippy, capitale du pays des fraises, célébrait ce dernier dimanche de juin, la fête de ce fruit délicieux, mais hélas trop éphémère.
Sous l'impulsion de son maire, M. Sechehaye, dont l'activité sympathique a su réunir tous les suffrages, cette journée se déroula dans une atmosphère d'union de familiarité, de bonne humeur et d'entrain qui reposa de nos divisions et de nos haines politiques urbaines. Ce fut un de ces rares moments où l'on peut encore goûter la douceur de vivre. Pourvu que nos ingénieurs n'aillent pas encore « rationaliser » la culture des fraises ! ! Le « Terroir » reste la citadelle du dur labeur, mais aussi de l'indépendance. Vive le pays où charbonnier est encore maître chez lui.
LA MATINÉE
Dès 7 h. 30, un concours de musique et de gymnastique eut lieu au Stade Sechehaye dont c'était l'inauguration. Seule 1a modestie de M. Sechehaye avait omis de relater dans l'invitation adressée aux journaux que cette fête des fraises coïncidait avec l'inauguration d'un stade, auquel la commune de Woippy a cru devoir donner ce nom en reconnaissance des éminents services rendus par son maire, unanimement reconnus par tous.
Souhaitons au Stade Sechehaye, le bien nommé, de former de bonnes et nombreuses générations d'excellents Français bien trempés d'âme et de corps.
A l'issue de cette manifestation les sociétés se rendirent ensuite à l'office religieux.
A 11 heures, en face de l'église, les sociétés rassemblées reçurent le général Brion. La reine des fraises, Mlle Marthe Schubert, lui offrit une gerbe de fleurs.
Puis le cortège se rendit au monument aux morts de la grande guerre, où le général Brion, en quelques brèves paroles, fit appel à l'union de tous les Français.
A 11 heures 30, eut lieu 1a messe pour les musiciens et gymnastes.
Un banquet familial, tout empreint de cordialité, rassembla les notabilités autour d'une table bien servie.
LE CORTÈGE
Le cortège se rassembla à 15 heures, rue de la Gare, pour le défilé à travers le village. Sous un ciel clément de juin, tempéré d'une brise très douce, les fanfares et sociétés se mirent en marche à travers le village en fête.
Citons dans l'ordre : Les Sapeurs de Woippy, la société St-Georges de Basse-Yutz, l'Union Amicale de Herny, l'Escadron Lassalle (l'enfant chéri de M. Sechehaye), le Cercle St-Nicolas de Montigny avec sa clique entraînante, le Cercle St-Hubert de Florange, 1'Harmonie St-Martin, de Rémilly, le Cercle St-Louis, de Rombas, le Cercle Athlétique de Sainte-Ruffine, l'Union de Woippy, etc...
Arrivé au Stade Sechehaye, une tribune d'honneur attendait les invités.
Nous avons omis de signaler dans le cortège, afin de lui consacrer une mention toute spéciale, le char de la Reine des fraises qui attirait tous les regards. Ingénieusement conçu pour représenter un immense panier de ces fruits succulents, il offrait aux yeux experts trois fruits encore plus délicieux : Mlle Marthe Schubert, Sa Majesté la Reine des fraises, assistée de ses demoiselles d'honneur, Mlles Paulette Crous et Violette Pierron. M. Desprez, galant homme, se fit, durant toute la fête, leur chevalier servant avec l'amabilité et la distinction qui lui sont coutumières. Une foule nombreuse et enthousiaste suivait et envahit le stade.
LES PERSONNALITÉS
Nous avons noté la présence à la tribune d'honneur de MM. le général Brion, présidant la fête, M. le curé de Woippy, M. de Ladonchamps, président des syndicats de producteurs de fraises et autres fruits de la Moselle, M. de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz, M. Jean Kopp, président du Syndicat des producteurs de fraises de Woippy, MM. Gaspard, ancien chef de fanfare du 28e dragons, et Thévenet, ancien sous-chef de la musique des pompiers de Metz, du jury musical ; M. Boger, président du jury sportif ; M. l'abbé Piétri, etc…
REMISE DE DÉCORATION
M. le général Brion remet à M. Henry la médaille de la reconnaissance française, après les bans réglementaires, brillamment enlevés par « L'Union de Woippy ».
Puis, M. Gaspard, dirige magistralement le morceau d'ensemble exécuté par toutes les musiques présentes : « Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine ». Une tempête d'applaudissements accueillit ce morceau, bien de circonstance, ainsi que l'hymne national qui lui succéda.
Le temps, vraiment splendide, était de la partie et une brise agréable tempérait heureusement l'ardeur d'un beau soleil estival.
Un vin d'honneur permit aux connaisseurs d’apprécier un excellent clairet de pays. M. Sechehaye partout à la fois se prodiguait. Il était vraiment l'âme et l'animateur de cette manifestation. M. Thévenet s'était assigné la tâche de soigner particulièrement les représentants de la Presse. Il s'y montra en tous points digne d'éloges.
LA MANIFESTATION SPORTIVE
Elle débuté par une belle démonstration d’ensemble de l’Escadron Lassalle, dont les jeunes cavaliers firent preuve d’un mérite que tint à souligner M. Sechehaye. Sous la direction de leur dévoué moniteur, secrétaire de l’« Union Jeanne-la-Lorraine », M. Copeaux, instituteur à Woippy, les jeunes pupilles exécutèrent des exercices rythmés du plus bel et du plus gracieux effet.
Bravo à ce maître-éducateur.
Soulignons également les splendides démonstrations aux barres parallèles et à la barre fixe des gymnastes de Rosselange, avec en tête M. Gueux, moniteur général de l' « Union Jeanne-la-Lorraine ».
M. Lang, champion de la Moselle, fit aux haltères un travail de toute beauté. Il arracha avec une aisance et une élégance remarquable 120 kg. C’est un beau type d'athlète complet.
M. Kopp Jean-Pierre, sous-moniteur de l'Union de Woippy, se montra un « speaker » plein de brio.
La musique de l’Union de Woippy, accompagna tous les exercices rythmés des différentes sociétés.
Après lecture du palmarès et remise des prix aux lauréats, le général Brion fit en quelques paroles simples, l'éloge de la culture physique qui vise à réaliser l'antique formule : une âme saine dans un corps sain. Le stade inauguré ce jour à Woippy permettra de former de jeunes générations pleines de valeur et de santé.
LES RÉJOUISSANCES DE LA SOIRÉE
Vers 18 heures, la manifestation achevée, la foule s’en fut terminer la journée dans de joyeuses agapes.
Un bal populaire, dans la grande salle du « Lion d'Or », connut une affluence extraordinaire jusqu'à une heure avancée de la nuit.
Par cette chaude soirée de juin, Woippy, rempli de joyeuses rumeurs, donnait un bel exemple d'optimisme, d'entrain et de bonne humeur française.
Il faut avoir gré à M. Sechehaye, maire de Woippy, d'avoir su organiser cette belle manifestation dans une heureuse atmosphère d'union qui fait contraste avec les haineuses divisions qui assaillent de toutes parts la vie du citadin.
Il fait encore bon vivre sur le terroir français. Ce ne sont pas, quoi qu'en pensent certains, quelques meneurs étrangers qui viendront jeter le désordre et le malheur dans un pays que la nature a comblé pour que la vie s’y déroule dans l'harmonie et l’équilibre de toutes ses forces. André Mociblon. (LM)
Nous remarquons la présence du drapeau du S. F. de Woippy, du Souvenir Français de Devant-les-Ponts, du Souvenir Français du Ban-St-Martin, des Anciens Combattants de Woippy, des Pompiers de Woippy et le fanion des Pupilles de l'Union Jeanne-1a-Lorraine. Nous notons, aussi, la présence de M. Sechehaye, maire de Woippy, et président de l'Union de Woippy, et de M. Copeaux, président de la Relève de Woippy.
M. Petitjean, délégué général du Souvenir Français, prononce un discours de toute beauté et où il dit notamment : « Il nous faut l'union pour être forts, il nous faut l'union pour avoir la paix, il nous faut l'union pour avoir la liberté. Venez souvent et nombreux aux belles cérémonies du Souvenir Français, où il n'y a ni drapeau blanc ni drapeau rouge ; mais qu’un seul et unique drapeau, le drapeau bleu blanc rouge, le drapeau de la France ».
Toutes les personnes présentes lui font une chaleureuse ovation et on se rend au Café Natier où a lieu une petite réunion. M. Petitjean prend la parole et remercie les organisateurs de cette belle cérémonie. Il remet un diplôme à Mme Pizzighini Amélie pour la remercier du soin qu’elle apporte à l’entretien d’une tombe groupant plusieurs soldats français. Puis c’est M. Gény, l’actif président du Souvenir Français, qui reçoit la médaille de Souvenir Français. M. Gény prend la parole pour exprimer ses remerciements à M. Petitjean et à toutes les personnes présentes et la séance est levée.
Cette magnifique journée patriotique a permis de constater, une fois de plus, les nobles sentiments qui animent le cœur de notre population qui gardera longtemps le souvenir de cette manifestation. (LM)

LA FÊTE COMMÉMORATIVE DU SOUVENIR FRANÇAIS
Hier dimanche, le Souvenir Français de Woippy a commémoré la mémoire de ses morts en 1870 et de la Grande Guerre de 1914-1918. Devant le café Veuve Natier, à 14 h. 30, eut lieu la réception des délégués des diverses sociétés ainsi que les porte-drapeaux du Souvenir Français, notamment le corps des sapeurs-pompiers de Metz, Ban-Saint-Martin, Devant-les-Ponts, les pompiers de Woippy, l’Union Jeanne-la-Lorraine, les pupilles de l’Union de Woippy, etc.
M. Charles Gény, le sympathique président du Souvenir Français de notre localité, souhaita la bienvenue à tous. Etaient présents MM. René Petitjean, délégué régional du Souvenir Français ; Sechehaye, le distingué maire de notre commune, la plupart des membres du Conseil municipal ; Pierre, maire de Norroy-le-Veneur ; les membres de l’enseignement ; Mangenot Alfred, ancien maire de Woippy ; Demange, instituteur retraité, et de nombreux anciens combattants de Woippy et des environs.
Encadré du corps des sapeurs-pompiers de Woippy, gantés en blanc et drapeaux en tête, sous la conduite de M. Alfred Remiatte, lieutenant, le cortège se dirigea, sous une pluie battante, vers l’église, dont les cloches sonnaient le glas. Là, une cérémonie funèbre eut lieu en souvenir de ceux qui tombèrent au champ d’honneur aux environs de Woippy, notamment à Ladonchamps. Dans une belle éloquence, l’aumônier de Saint-Clément développa le thème suivant : « Aimez-vous les uns, les autres » qui fut écouté par une assistance nombreuse et recueillie. Après l’absoute, le cortège se dirigea devant le monument érigé à la mémoire des enfants de Woippy tombés pendant la grande tourmente, où fut déposée une belle gerbe de fleurs naturelles.
Après une minute de silence, M. René Petitjean, délégué régional du S.F., prit la parole pour remercier d’abord la nombreuse assistance et, dans une brève allocution, exprima le vœu de voir se resserrer davantage l’union de tous les Français surtout aux heures angoissantes que traversent le monde actuellement ; d’être frères dans la paix, comme sur les champs de batailles, et rappela les paroles de l’éloquent aumônier de Saint-Clément : rejetons la discorde et aimons-nous les uns les autres. Et, en terminant, il ajouta :
« Nous n’avons pas combattu durant la grande épreuve sous les plis d’un drapeau rouge, ni sous ceux du drapeau blanc, mais sous l’emblème de la France : le drapeau tricolore ». M. René Petitjean invita les membres et les personnalités présentes à se rendre au Café Natier où une salle était réservée au Comité.
Là eut lieu une remise de décorations. Nous avons eu le plaisir de voir M. Petitjean remettre la médaille du Souvenir Français à notre sympathique président, M. Charles Gény ; ensuite la remise d’un diplôme de reconnaissance à Mme Pizzighini, pour le bon entretien des tombes de nos glorieux soldats inhumés dans le territoire de notre commune.
La fête prit fin vers 16 h. 30 par un vin d’honneur offert par le Comité. (RL)

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