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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1950 : Janvier - mars )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Républicain Lorrain (RL)
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1950 ( janvier - mars )

Dimanche 1er janvier 1950
M. Nicolas BIDON reçoit la croix d'officier du Mérite agricole

À l'issue de l'assemblée générale de la Caisse de Crédit agricole mutuel de Woippy et environs, M. Alfred Mangenot, premier vice-président, ancien maire de Woippy, remit à M. Nicolas Bidon la croix d'officier du Mérite agricole ; il l'a bien méritée, tant par sa vie très digne d'agriculteur énergique et travailleur que par son dévouement aux organisations syndicales et mutualistes de cultivateurs, comme l'a rappelé son vieil ami. Très sympathique à tous, le récipiendaire reçut les félicitations de M. le maire au nom de la commune qui lui furent offertes par M. Mangenot Alfred-Clément, deuxième adjoint, M. Jungling étant empêché.
Puis celles de M. Moulin, directeur de la Caisse régionale de Crédit agricole, qui tint à rappeler que M. Bidon était l'un des membres fondateurs du Crédit agricole en Moselle, animateur convaincu de cette organisation florissante et si utile.
M. Bidon, ému, remercia en quelques mots éloquents, terminant son allocution par un appel aux cultivateurs anciens qui doivent continuer à donner l'exemple aux jeunes pour que la France ait du bon pain blanc et les aider en développant et en appuyant les caisses de Crédit agricole créées surtout pour eux. Il fut chaleureusement applaudi. Puis tous les assistants trinquèrent gaiement à la santé de M. Bidon, auquel M. Mangenot, en lui remettant la médaille, avait souhaité chaleureusement de la porter de longues années encore. (LL)

Lundi 2 janvier 1950
L’assemblée générale de la Caisse de Crédit agricole mutuel de Woippy et les environs

Une importante réunion de la Caisse de Crédit agricole mutuel de Woippy et environs s'est tenue vendredi dans la salle du café du Commerce.
À 15 heures, M. Sechehaye ouvre la séance en saluant cordialement les membres présents au nombre de soixante environ et MM. Moulin et Pallez venus pour représenter la caisse régionale. A ses côtés ont pris place MM. Mangenot Alfred et Bidon Nicolas, vice-présidents ; M. Natier Lucien fils, directeur, et des membres du conseil d'administration. L'assemblée générale doit étudier et contrôler la gestion du conseil d'administration pendant les deux exercices 1947 et 1948 et les deux scrutateurs nommés pour contrôler si le quorum est atteint, approuvent la validité des décisions qui seront prises.
En fait, le fonctionnement de la Caisse est satisfaisant puisque le nombre des membres, de 160 fin 1948, passe à 194 en fin d'année 1949, qu'il y a 56 déposants. La Caisse régionale pour un total de 3 millions environ et pour 2.154 parts.
L'encaisse en fin d'année 1949 est de 40.000 fr, à peu près.
M. Pallez donne un compte rendu précis et détaillé de toutes les opérations de la Caisse, vérifiées et dirigées par la Caisse régionale et, notamment, de la situation des prêts à court terme, à moyen terme et à long terme.
Les comptes sont approuvés à l'unanimité à mains levées et, pour le renouvellement du comité, les membres sortants de 1947 et 1948 sont réélus à l'unanimité, M. Joppin étant remplacé par M. Léopold Martin.
Puis MM. Clément Mangenot, E. Wenner et Léopold Martin sont désignés comme délégués pour l'assemblée générale de la Caisse régionale, et M. Pallez annonce que le taux d'intérêt des parts est fixé à 3% pour 1947 et 4% pour 1948.
Enfin, M. Moulin fait un exposé très documenté sur les titres remis pour les dommages de guerre, qu'il y a intérêt à déposer à la Caisse de Crédit agricole régionale, et M. Sechehaye remercie tous ceux qui ont pris la parole pour renseigner les membres de la Caisse locale. M. Moulin félicite la Caisse de Woippy et environs et dit la reconnaissance de la Caisse régionale à ses animateurs.
La séance est levée dans une atmosphère de parfaite cordialité, afin qu'on puisse procéder sur-le-champ à la remise de la médaille d'officier du Mérite agricole à M. Nicolas Bidon. (LL)

Le bal de Saint-Sylvestre fut un succès grâce aux « moyens du bord »
La société d'élevage du menu bétail « Le Progrès » avait annoncé un bal organisé par ses soins, au Lion d'Or, le 31 décembre. Un grand nombre de danseurs et de danseuses se pressaient à l'entrée dès l'heure fixée pour l'ouverture...
Hélas ! encore une fois il y eut carence de l'orchestre commandé pourtant par les soins du comité et les musiciens venus d'un faubourg de Metz, qui se présentèrent, étaient tout a fait incapables de donner satisfaction aux amateurs de danse de la commune.
Il fallut se débrouiller, improviser ! Enfin, un pick-up monté par des jeunes gens compétents du pays des fraises remplaça le jazz défaillant et les couples purent évoluer, en cadence cette fois, sur la piste excellente de M Marcel Wagner.
Ils dansaient encore naturellement en 1950… au dernier coup de minuit. Ils dansèrent même longtemps après, dit-on. (LL)

Mardi 3 janvier 1950
Les « surplus » sont toujours à Sainte-Agathe

Le dépôt des surplus installé à Sainte-Agathe, non loin du château de Ladonchamps, existe toujours et ne sera certainement pas liquide avant longtemps, sauf événements imprévus. Peut-être dans un an ou dix-huit mois ?
Il occupe les hangars et les terrains annexes d'un grand parc du Génie militaire, créé là au moment des installations de défense de notre frontière et de la Ligne Maginot ; les bâtiments divers ont plus ou moins souffert de la guerre mais sont encore très utilisables avec quelques aménagements. Or, les surplus ont de vieilles bâches !
Cent personnes travaillent actuellement au Dépot des Surplus de Woippy qui reste l'un des trois conservés dans l'Est, les deux autres étant à Toul et à Courcy, en Champagne ; les services installes à Metz ont été supprimés, il y a eu des « compressions » utiles.
Le matériel entreposé à Sainte-Agathe est soigneusement entretenu et recensé ; il est très important et d'une grande valeur, diminué parfois par des achats massifs, lors de ventes à l’amiable ou des adjudications organisées par les services de Paris ; mais recomplété souvenu aussi par de nouveaux arrivages.
On ne peut parler du dépôt des surplus de Woippy sans mentionner le travail utile fait par son personnel actif, sous l'impulsion de M. Laurent, directeur énergique et très compétent, depuis de longs mois à son poste déjà et estimé de tous. (LL)

DU HAUT DE LA CHAIRE
Cette fois, les « haut-parleurs » sont installés dans l'église de Woippy. Ils donnent entière satisfaction à notre cher curé qui a pu souhaiter à ses paroissiens une bonne, heureuse et sainte année. Sa voix sera désormais nettement entendue dans tous les coins du sanctuaire. Le pasteur annonça notamment que la commune célébrerait en 1950 le centenaire de l'église, don de Mlle Rose Marcus, bienfaitrice de Woippy, dont l'une des plus belles rues porte son nom.
Que d'efforts et d'activité il a fallu pour que les importants dégâts causés par les faits de guerre à l'église fussent réparés à temps pour le centième anniversaire de sa consécration ! Mais, à part ses vitraux, quelques sculptures et quelques statues à remplacer, en les choisissant simples et pas trop peinturlurées, elle sera en fort bel état en temps voulu. (LL)

Samedi 7 janvier 1950
LA BELLE ACTIVITÉ DE L'UNION

Si l'Union de Woippy ne peut plus consacrer autant de son activité à l’éducation physique des jeunes du village, c'est faute d'un terrain suffisamment aménagé, d'un préau couvert, et des moyens matériels dont elle a été privée depuis la guerre ; ses dirigeants ne désespèrent pas cependant de pouvoir reprendre un jour l'enseignement de gymnastique éducative au moins et des sports athlétiques, convenant aux uns et aux autres, suivant leur âge et leurs aptitudes naturelles.
Les jeunes filles ne sont pas oubliées dans ce programme, surtout que l’Union de Woippy est affiliée à la Fédération Sportive de France, dont l'organisation à ce point de vue est parfaitement au point et la plus puissante de tout notre pays.
En attendant, les répétitions de théâtre activement poursuivies en vue d'une soirée qui sera donnée dès ce mois de janvier, dans la salle du Lion-d'Or, dont la scène serait aménagée au mieux ; il faut féliciter les jeunes gens et les jeunes filles, qui consacrent leur activité à ces répétitions en dehors de leurs heures de travail : c'est infiniment plus profitable pour eux que de jouer aux cartes, ou de lire des revues plus ou moins éducatives, sinon néfastes comme influence sur leur mentalité.
Ils se perfectionnent dans l'étude de la langue française, apprennent sang peiner plus qu'il n'est nécessaire, beaucoup de l'histoire de la France et des mœurs et coutumes des différentes régions et des différents milieux sociaux, sont entraînés à évoluer avec plus d'aisance parmi leurs amis et connaissances, et à distinguer ce qu'il convient de dire ou de faire en tettes ou telles circonstances.
Bon courage à nos jeunes acteurs et actrices, déjà fort appréciés du public pour la plupart… et à ceux qui les conseillent. (LL)

Les jeunes de Woippy aiment danser…
Il fut un temps où les jeunes filles de Woippy, et de toute la région sans doute n'allaient guère au bal que pour la fête patronale, les relève-selles, la fête nationale, et à l'occasion de grandes et rares circonstances.
Leurs mamans les accompagnaient toujours naturellement. Et quand ces soirées devenaient trop fréquentes, M. le curé ne manquait pas d'attirer l'attention des parents sur les dangers de ces sorties nocturnes.
À Woippy, du temps où les fraises se vendaient fort bien les bals étaient nombreux. Maintenant il en est autrement. Les organisateurs trouvent que les musiciens coûtent cher, et la vie actuelle trop dure.
La jeunesse, cependant sera satisfaite car le 8 janvier un bal est organisé salle Natier, à partir de 20 heures ; et l'on assure cette fois le concours de l'orchestre « Gégène », dirigé par un virtuose accordéoniste. De la tenue, une saine ambiance. Prenons dès maintenant rendez-vous ! (LL)

À quand la première sortie de 1a musique ?
Petit à petit, tout reprend dans la commune de ce qui fut utile et agréable avant la guerre et qui n'a pu être remis sur pieds jusqu’à ce jour faute de moyens. Ce n'est pas facile, mais il y a encore des gens dévoués et actifs au pays des fraises. Leurs concitoyens leur doivent, ou devraient, une sincère reconnaissance.
Ceux qui se sont donné pour but de remonter la musique sont particulièrement méritants, M Joseph Bott a déjà réussi, lui qui fut trompette dans la garde mobile et adjudant de gendarmerie, à rassembler une fanfare brillante mais dont il dit lui-même qu'elle est insuffisante pour les cérémonies locales, ses clairons, trompettes et tambours ne pouvant naturellement jouer que des marche et les sonneries réglementaires. (LL)

Mardi 10 janvier 1950
CARNET ROSE

Avec plaisir nous apprenons la naissance d'une petite Monique au foyer de M. René Thiriet, président des Malgré-Nous, et vice-président de l'Union, et de Mme Thiriet. Nos sincères félicitations aux parents et nos meilleurs vœux de prospérité au bébé.

L'effort en faveur de la musique va croissant
Dans l'une de nos dernières éditions, nous avons mentionné les efforts faits par Joseph Bott pour qu'il y ait au moins une fanfare dans la commune, où l'on aime la musique et où M. Pierre Wilhelm, avant la guerre, conduisait avec dévouement une harmonie bien instruite.
Nous devons faire connaître maintenant, pour être justes, l'activité de l'Union de Woippy dans ce domaine et les initiatives heureuses prises par M. Albert Billotte, qui fut le premier instructeur d'un cours de solfège et de musique organisé par ses soins depuis la libération.
Il a continué depuis l'année dernière, à s'intéresser à la question et l’Union de Woippy, en faisant de la propagande parmi les jeunes et en avançant de l'argent pour l’achat des instruments. On peut maintenant espérer qu'une phalange de débutants se fera bientôt entendre, car un nouveau professeur se déplace d’Hagondange chaque semaine pour les cours.
Sous la direction de M. Lemaire, musicien très compétent et zélé, les jeunes élèves font faire des progrès certains, et bientôt, ils pourront au moins jouer « La marche lorraine » et « La Marseillaise » comme au beau temps de jadis en attendant un programme plus varié. (LL)

Mercredi 11 janvier 1950
Gare aux inondations !

La commune de Woippy est située au bas des côtes ouest de la vallée de la Moselle et une grande partie de son territoire n'est qu'à 3 mètres à peu près au-dessus du niveau du fleuve. Aussi l'écoulement des eaux, qui s’effectue assez lentement en temps normal, devient-il très insuffisant aux périodes critiques ou quand il y a des orages. De tous temps, la municipalité a dû veiller à ce que les cours d'eau soient régulièrement entretenu par les riverains intéressés ; et, par ailleurs, elle a dû chercher le moyen d'évacuer les eaux résiduaires qui n'ont que trop tendance à stagner à certains endroits.
Un curage approfondi du ruisseau qui traverse le village avait permis d'éviter, jusqu'à l'époque actuelle, les inondations qui s'étaient souvent produites, obligeant parfois les habitants de la rue centrale à se protéger, de nuit, à l'improviste, par des digues de fumier ! D'autre part, dans les champs, les commissions compétentes insistaient pour que les curages soient faits « à vif fond et vieux bords » comme le prescrit le règlement, d'ailleurs soigneusement revu en 1935 et dûment complété.
Mais pendant la guerre les prescriptions n'ont pas été très sévèrement observées, les administrations allemandes compétentes s’en étant vraisemblablement désintéressées. Il est temps de revenir aux bonnes méthodes de jadis et la municipalité actuelle s'en est préoccupée. Les anciens connaissent le danger des inondations sur le ban et même dans le village. Toutes les années à venir ne seront pas aussi sèches que les dernières ; et d'ailleurs personne ne peut oublier que la ville et sa banlieue ont récemment été submergées en 24 heures de temps. (LL)

Boue et obscurité
L’apanage des « Quatre-Bornes »
Un lecteur nous écrit :
Si l’hiver n’est agréable pour personne, il l’est encore moins pour une certaine partie de la population messine, domiciliée dans la banlieue de la ville, à Devant-le-Ponts, pour préciser. Depuis plusieurs mois, de nombreux locataires occupent les nouveaux logements des H.B.M., à la Cité des Quatre-Bornes. Mais si ces logements sont confortables (le prix en est pour quelque chose), l’état des routes y donnant accès laisse beaucoup à désirer. En effet, les ménagères rentrant de leurs commissions ou le mari revenant de son travail, ont la boue plus haut que les chevilles, une boue liquide qu’il est particulièrement difficile de faire partir. La réfection des chemins est bien entreprise par la voirie municipale, mais il n’en est pas moins vrai que les camions et tombereaux charriant des matériaux destinés à la remise en état de la chaussée « labourent » consciencieusement la portion de voie précédemment tracée. La pluie fait le reste… et de quelle manière !
La nuit venue, la situation ne fait qu’empirer, aucune lampe n’éclaire ces chemins, et la personne se risquant au-dehors, le crépuscule venu, est exposée à s’enliser traîtreusement dans un bourbier qu’il est difficile de deviner, leur nombre ne permettant pas de le situer de jour, même approximativement.
Ne parlons que pour mémoire des enfants de la maman ne peut tenir enfermés à longueur de journée et qui, après une évasion de si courte durée soit-elle, reviennent à la maison dans un tel état que les parents ont quelque peine à les identifier…
Le caractère des habitants s’en ressent et il faut admettre telle dame se demander avec énervement si oui ou non elle est dans le bon chemin ! Toute sortie est appréhendée de telle sorte qu’elle est souvent reportée à huitaine. Mais il y a les commissions… le lait à aller chercher le matin, le pain, etc… Les bicyclettes, n’en pouvant plus, refusent le service et les voitures d’enfants, après être restées plusieurs heures dans le même bourbier, ont été remisées au garage ou sur le palier. Les voitures automobiles restent la plupart du temps sur la route goudronnée, là où leur propriétaire est sûr de pouvoir les faire repartir.
La plus petite localité mosellane a des routes, en terre battue certes, mais, sans aucun doute, elle n’a pas le volume de boue que recèle actuellement ce faubourg de Metz !
En ce qui la concerne, la municipalité de Woippy a fait aménager un chemin, étroit peut-être, mais recouvert de crasse où l’eau ne stagne pas et qui rend d’immenses services aux habitants des premiers immeubles.
De façon à éviter à la ménagère un lavage bi-quotidien de la cage d’escalier, un débarbouillage complet et fréquent de ses enfants, une lessive « renforcée », et à son mari, se levant tôt, de tomber dans un bourbier, ne pourrait-on établir un passage provisoire à l’exemple de celui de Woippy, en dehors de la chaussée en réfection pour ne pas gêner les travaux, et apposer quelques lampes aux endroits appropriés avant qu’un accident, toujours possible, ne soit à déplorer ?
Nul doute que la municipalité ne prenne ce problème à cœur et nous sommes certains que dans un avenir proche, les « enlisés des Quatre-Bornes » ne mériteront plus ce surnom que leurs voisins de Woippy leur ont donné. (RL)

Jeudi 12 janvier 1950
Chez nos aviculteurs

Comme nous l'annoncions dans un article précédent, c'est samedi et dimanche prochains qu'aura lieu l'exposition avicole, la troisième de ce genre dans la commune. Celle-ci sera officiellement ouverte par M. Wiltzer, président de la Fédération française de l'aviculture, d'autres personnalités, ainsi que du maire et de conseillers municipaux, samedi, à 15 h.
Les visiteurs pourront admirer le travail fait en silence par nos braves aviculteurs. Un bureau de vente et d'échange sera installé sur place. Amis et connaissances des sociétés environnantes sont cordialement invitées. (LL)

Les cars « inaugurent » leur nouvel itinéraire
Depuis le 10 janvier au matin les cars amenant à Metz les habitants de Woippy et des au delà, où les transportant quand ils rentrent à domicile sont obligés de faire un assez long détour pour franchir la Moselle au bras mort.
Il faut avouer qu'il n'y a pas eu, cependant de retards extraordinaires de ce fait dès le premier jour, et quand les conducteurs connaîtront le nouveau trajet tout ira bien, certains d’entre eux étaient désorientés. Ils n'avaient pas été prévenus par leur direction des modifications de parcours obligatoires et faillirent s’engager encore sur le trajet habituel.
Combien de temps dureront les travaux ? Les optimistes comptent un an au moins, se basant sur le temps nécessaire pour refaire les ponts de la préfecture et du chemin de fer. (LL)

Vendredi 13 janvier 1950
Quand les esprits se manifestent

Avec une incrédulité souriante, les gens du pays des Fraises parlent entre eux des manifestations étranges dont la demeure d'un de leurs concitoyens serait le théâtre depuis une semaine.
Les meubles auraient en effet dansé quelque peu la rumba (ou la samba), vers le soir, à la tombée de la nuit, alors qu'une des filles de la maison était seule dans la chambre ! L'armoire, les chaises se seraient gentiment trémoussées autour de la table, elle-même piaffante sur ses quatre pieds, à la grande frayeur de la jeune fille.
Mais le lendemain, son père, dûment prévenu, était demeuré avec une autre de ses filles. Tout resta calme. L'esprit, ou les esprits, se sont peut-être méfiés de la lucidité de notre ami, qui a été soldat et qui est un bon ouvrier, solide et résolu.
Toutefois, il paraît que mardi, à la même heure, il y eut de nouvelles aventures dans lesquelles le fer à repasser aurait été impliqué, la table, pour sa part, accomplissant des mouvements insolites.
Faut-il établir un rapprochement entre ces événements sensationnels et les sons musicaux entendus dans une maison voisine par une laborieuse et fort aimable vieille dame dont les accessoires de literie auraient fait office de T.S.F. ?
Une lettre anonyme presqu'illisible, griffonnée dans un vague français qui semble mêlé d’allemand, émane-t-elle des mêmes sources maléfiques ? Elle fut glissée sous la porte d'une très ancienne demeure du village, un soir aussi, on ne sait dans quel but.
Le « Malin », en tout cas, connaît les langues suffisamment pour les écrire correctement, même sans avoir été à l'école primaire ni aux cours d'adultes ! (LL)

L’exposition du « Progrès »
L'exposition de la société d'Elevage de menu bétail, « Le Progrès », organisée pour les samedi 14 et dimanche 15 janvier, promet d'être très des plus intéressantes en raison de la variété des animaux présentés et de leur qualité. On sait en effet que les membres de la société ont réussi à sélectionner des bêtes qui reçoivent maintenant des récompenses fort honorables dans tous les concours. Il n'y aura pas moins de 185 sujets exposés dont 90% pourront être cédés.
Cette exposition qui doit avoir lieu dans la salle Natier, va certainement inciter de nouveaux habitants à se livrer à l'élevage du menu bétail. Ils trouveront l'accueil le plus cordial et des renseignements intéressants auprès de M. François Deiss, président, ou de M. Jean Heipp ou de M. Léon Henry et de autres membres du comité directeur si dévoué à sa tâche.
L'ouverture de l'exposition sera faite sous la présidence de M. Wiltzer, le grand animateur de l’élevage du menu bétail en Moselle, à 15 heures, le samedi 14, et sera suivie d'un vin d'honneur au cours duquel seront remises des distinctions à des membres du Progrès. Les portes seront ouvertes au public jusqu'à 20 heures, le 14, et toute la journée du 15.

Conseil municipal. Le conseil municipal est convoqué pour le samedi 14 janvier, à 20 heures, à la Mairie.

Carnet rose. Nous sommes heureux d'annoncer la naissance du petit André Schaff, fils de M. Robert Schaff et de Madame, née Marie-Louise Pette, le 8 janvier, ainsi que celle de Michelle Helwig, fille de M. Robert Helwig et de Madame, née Cécile-Olga Hinkel, le 11 janvier.

Lundi 16 janvier 1950
NÉCROLOGIE

C'est un Lorrain de vieille roche qui vient de s'éteindre en la personne de M. Joseph Boda, décédé samedi, à l'âge de 83 ans.
Patriote comme savent l'être nos gens de la frontière, M. Boda alliait à ses sentiments de bon Français, ceux d'un chrétien sans reproche. Cultivateur émérite, rendant presque toute sa vie à la tête d'une importante culture, il n'en oubliait pas pour autant son Dieu qu'il servit pendant sa longue existence en qualité d'organiste, de Lorrain fidèle, à sa messe quotidienne.
Les épreuves ne lui furent pas épargnées et sa vieillesse fut attristée par la mort de son fils Edmond, décédé à l'âge de 43 ans, et d'une fille, religieuse de SainteChrétienne. Enfin la guerre devait faire de l'octogénaire un sinistré total.
À sa digne épouse et à toute sa famille, nous présentons l'expression de nos sincères condoléances. (LL)

Mercredi 18 janvier 1950
L'exposition du « Progrès » a connu un grand succès

L'exposition du Progrès, dans la salle Natier a dépassé tout ce qui s'était fait dans le genre dans la commune depuis longtemps.
Elle était extrêmement intéressante tant par la quantité que par la qualité des sujets exposés, qui ont valu à leurs éleveurs des récompenses fort honorables.
L'inauguration officielle eut lieu samedi après-midi, sous la présidence de M. Wiltzer. Au cours du vin d'honneur qui fut servi, M. François Deiss, président du Progrès, M. le Maire de Woippy, M. Wiltzer, M. Jean Heipp et M. Léon Henry prirent successivement la parole pour accueillir les personnalités venues de Metz et des environs, les remercier, ainsi que les jurés et aussi les organisateurs, et pour féliciter les éleveurs.
M. Jean Heipp lança un vibrant appel à ceux-ci pour les inciter à prendre part à de plus grandes expositions prochaines, notamment à celle de Paris.
Des médailles fédérales d'argent furent remises à MM. Deiss, Henry, Heipp, Brusseaux, animateurs actifs et dévoués du Progrès et un « coq d'argent » à M. Kémen. Parmi les principaux lauréats du concours, citons MM. Henry, champion pour les lapins Bleus de Vienne ; Malassé. pour les Argentés de Champagne ; Bombardier, pour de superbes dindons, et Heipp pour ses poules Sussex.
Excellentes journées pour le Progrès... qui va de l'avant ! (LL)

CARNET ROSE
Nous apprenons la naissance de Jacques, fils du marquis Amédée Lefèvre de Ladonchamps, et de la marquise, née du Pont de Romémont. Nos félicitations et nos vœux.

La paroisse de Woippy a fait d'émouvantes obsèques à M. Boda
La population de Woippy a fait, hier, de dignes et émouvantes obsèques à un de ses vétérans, M. Boda dont nous avons signalé la mort dans une édition antérieure et qui disparaît âgé de 81 ans. Toute la paroisse était la, réunie autour de son curé, M. l'abbé Guénot ; de son maire, M. Jungling, et des deux conseils. A l'autel assistèrent MM. l'abbé G1aenzel, curé de Hagondange-Cité qui administra la paroisse pendant la guerre, et M. l’abbé Lapied, enfant de Woippy. On remarqua dans le cortège le drapeau du Souvenir Français, hommage suprême à celui qui participa à toutes les manifestations du S.F. à la tête de l'Union Saint-Etienne, dont il fut le chef de musique jusqu'à sa dissolution en 1914.
En annonçant dimanche à ses paroissiens la mort de celui qui avait été pendant 63 ans titulaire de l’orgue de Woippy, M. l’abbé Génot rappela entre autres faits la fidélité exemplaire du défunt à son clavier d’organiste. Ce n'est qu'après 15 ans de bons et fidèle services qu'il s'excusa, un dimanche, d'avoir été entendre à Nancy un maître de l'orgue, le célèbre maître Kling. Jamais, pendant ces 45 ans, il n'avait manqué un dimanche à son poste qu'il considérait comme un sacerdoce.
« Le Lorrain » se joint à ses nombreux amis pour renouveler à sa famille ses condoléances très chrétiennes. (LL)

Le conseil municipal a voté son budget primitif
Le conseil municipal, réuni le 14 janvier, a voté le budget primitif de 1950, s'élevant en recettes et dépenses à 6.500.000 fr. Il a, en outre, chargé M. Jungling, maire, de faire établir un projet d'éclairage de la route de Thionville, des rues de Metz et de St-Remy ; donné avis favorable au projet d'installation d'un atelier de mécanique industrielle par les établissements Livivier dans un des bâtiments de l'ancienne usine Hobus. Par contre, il s'est opposé à l'établissement d'un dépôt de chiffons et peaux au lieu-dit « Le Wattemires ».
Le conseil municipal a décidé ensuite que la commune prendrait en charge les frais de cotisation à l'Union des Maires de Metz-Campagne. Puis il a habilité le maire à déposer les dossiers de dommages de guerre relatifs à un immeuble récemment acquis et à l'alambic communal détruit en 1944. Il l'a habilité encore à procéder aux diverses formalités administratives pour l'acquisition par la commune d'une petite parcelle de terrain. Enfin le conseil a adopté le projet initial d'armoiries communales, soumis à son approbation par l'administration compétente. (LL)

Vendredi 20 janvier 1950
La première représentation théâtrale de l’Union

Ce n'est pas dimanche prochain, comme on l'avait d'abord cru que l'Union donnera sa première représentation théâtrale, mais le 29 janvier, en matinée et en soirée.
Les acteurs et actrices, sous la direction de M. P. Copeaux et de M. Hoffmann, instituteurs, achèvent de mettre au point les deux pièces : « Les petits oiseaux » et « La maison du passeur ».
Ils ont tous un certain mérite à venir aux répétitions le soir après leur travail, d'autant plus qu'il fait bien froid maintenant dans la grande salle du Lion d'Or, leurs concitoyens auront à cœur de leur prouver leur reconnaissance et de les aider, quand le moment sera venu, pour que l'Union continue sa tâche éducatrice. (LL)

Chasseurs, épargnez désormais les lièvres
Les adjudicataires des trois lots de chasse de la commune et leurs invités auront eu satisfaction cette année, comme presque partout ailleurs, grâce à la sécheresse qui fut malheureusement favorable aussi au développement des mulots, il y eut des lièvres, des lapins et des perdreaux sur le ban de la commune.
Mais il est temps de laisser les lièvres tranquilles. Nos chasseurs veulent ménager le gibier pour la prochaine saison, mais ils sont tous chasseurs « au bois » aussi et ne vont pas mettre déjà leur fusil au clou. Les voitures de MM. Ch. Hotz de Ch. Flères, qui s'en vont souvent vers Pange chargées de nemrods vaillants, roulent encore pour la destruction des sangliers. Et celle de M. H. Wagner fera encore souvent des déplacements cynégétiques quoique son conducteur, si connu et estimé vieux chasseur de Moselle, soit assez gêné par son bras endolori pour tirer la grosse bête. (LL)

Lundi 23 janvier 1950
Ne vous inquiétez pas…

Naturellement, l'émotion causée à Woippy par les incidents bizarres survenus au foyer d'un de nos sympathiques concitoyens est loin d’être calmée.
On continue à raconter beaucoup d'histoires, vraies ou fausses, à ce sujet ; et certains informateurs donnent des renseignements tels qu'on croirait volontiers par moment se trouver aux environs de Marseille et non en Lorraine, au pays des fraises.
Sans doute, a-t-on des motifs sérieux maintenant de penser qu'une jeune fille ne serait pas victime d`hallucinations, ou du moins pas seule... Mais il n'y a vraiment aucune raison pour s'inquiéter de ce qu'on ne peut expliquer nettement pour le moment.
Les phénomènes de lévitation, d'hallucinations collectives, mêmes de transmission de pensée, les tables qui tournent ou qui frappent, etc... sont encore mal ou pas du tout étudiés scientifiquement. On ne peut le nier encore qu'on a découvert beaucoup de belles supercheries en la matière !
Que personne ne prenne peur au pays. Qu'on dorme tranquillement après de bonnes journées de labeur ; et si de mauvais plaisants ou des conscrits en goguette frappent aux portes et aux volets, la nuit ; si des somnambules se promènent sur les toits ; si des gens ont des cauchemars, que les gens de Woippy ne s'affolent pas !
Il n'y a pas de quoi : Laissons au clou les fusils, les vieux pistolets des panoplies, les haches, les faux… et fermons bien nos clapiers et nos poulaillers. (LL)

Mardi 24 janvier 1950
Les sapeurs-pompiers font le bilan et forment des projets

Samedi soir, le corps des sapeurs-pompiers a tenu son assemblée générale annuelle, sous la présidence de M. Henri Feltz, lieutenant commandant, assisté de M. Emile Bogenez, adjudant ; de MM Charles Gilles, sergent-chef et Léon Henry, sergent-major-secrétaire.
C'est à celui-ci qu'incombait la tâche de faire les comptes rendus moral et financier : l'année a été bonne à tous points de vue et les courtes discussions concernant la fête de la Sainte-Barbe, le contrôle des présences et des absences aux rassemblements et manœuvres, etc., ont été empreintes de cordialité.
Six sapeurs-pompiers seulement n'avaient pu venir à cette assemblée générale, à laquelle le maire, encore souffrant, avait délégué M. Le Clech, président de la commission municipale des fêtes et du service d'incendie. M. Le Clech ne manqua pas de remercier les sapeurs-pompiers de leur activité et de les féliciter du bon esprit qui anime le corps, les assurant de la sollicitude de la municipalité et leur promettant que leur habillement serait complété au cours de l'année qui commence.
Il fit appel à l'union de tous autour de leur conseil d'administration pour que le corps continue, comme par le passé, à bien servir la commune et à faire preuve d'une excellente camaraderie, comme celle qui n'a cessé de se manifester au cours de cette bonne soirée. (LL)

L'assemblée générale des Engagés Volontaires aura lieu mercredi, à 20 heures, au siège, café Paulin.
L'ordre du jour, important, comporte notamment la discussion d'un projet de sortie à la belle saison et de participation de la section aux différentes manifestations organisées dans la commune en 1950.

Mercredi 25 janvier 1950
L'Union prépare sa première soirée théâtrale de 1950

Une réunion importante du comité de l’Union s'est déroulée lundi, sous la présidence de M. Hoffmann, instituteur : il fallait mettre au point la préparation de la première soirée théâtrale de 1950 qui sera donnée le 29 janvier, à 20 h., dans la grande salle du Lion d'Or.
Répétition générale, à bureaux ouverts, en matinée à 14 h. 30, surtout réservée aux enfants et aux personnes âgées.
Les équipes de machinistes, électriciens et accessoiristes sont convoquées pour l'aménagement de la scène jeudi, à 20 h. ; les musiciens sont invités à se mettre en rapport avec M. Albert Billotte.
Le chauffage de la salle est assuré à partir du samedi 28 janvier. (LL)

Encore des bruits suspects
Des habitants du quartier de Nachy auraient entendu à plusieurs reprises, la nui, des bruits suspects dans leur maison et n'auraient pu en déterminer l'origine, malgré des recherches hâtivement entreprises.
Ce ne serait pas la première fois, ont-ils affirmé, que leur sommeil aurait été troublé ainsi, puisqu’ils avaient déjà été réveillés l’année dernière vers la même époque dans les mêmes conditions. Ils n’avaient rien dit alors.
Il n'y a vraiment pas assez de renseignements précis sur cette nouvelle affaire pour qu'on y attache une grande importance, et on peut penser raisonnablement que pour ces manifestations étranges comme pour les précédentes, on trouvera rapidement des explications plausibles.
En attendant, il ne faudrait pas que tout bruit inaccoutumé et mal défini fasse travailler les imaginations et les nerfs de nos concitoyens. Bientôt, ils auront besoin de toutes leurs forces pour soigner leurs fraises, et aux beaux jours on ne parlera plus de rien. (LL)

Jeudi 26 janvier 1950
INAUGURÉ HIER
Le nouveau dépôt d’essence de Woippy sera l’un des plus importants de la région
Connue à tous les horizons par ses célèbres fraises, Woippy est dotée aujourd’hui d’un élément qui, outre le grand moulin qu’on est en train d’y construire, marque plus encore sa grande vitalité dans le domaine économique et témoigne que son essor va toujours croissant.
On y procédait, hier, en fin d’après-midi, à l’inauguration du nouveau dépôt d’essence de la Standard française (Esso), filiale de la grande société américaine Standard Oil Company de New-Jersey.
Une première réalisation appelée à un plus grand essor
La première réalisation que nous avons pu admirer constitue d’ailleurs le prélude d’un projet beaucoup plus important. Mais la Standard a voulu être en mesure de pouvoir assurer à l’échelon régional un minimum d’approvisionnement en trois produits pétroliers importants : essence, gas-oil et fuel-oil. D’ores et déjà, six bacs de 45 m3 s’élèvent et un autre plus conséquent est déjà en chantier. Le problème principal réside en la réduction des pertes provoquées par l’évaporation (bacs respirants). A cet effet, on utilise des récipients à surpression, munis de soupapes et à formes spéciales. Le second but qu’on veut atteindre est aussi la perte de temps au cours des opérations de transvasement. Pour y parvenir, le dépôt sera équipé d’un matériel américain spécial, d’une technique moderne, groupes-chargeurs à gros rendement, avec vannes en bronze à genouillères sur roulements à billes, tuyaux alimenteurs de trois pouces, moto-pompes à gros débit (40 000 litres-heure). L’installation a été effectuée en un mois par une équipe spécialisée de la compagnie. D’ici le mois de juillet, quatre autres bacs plus volumineux seront sur pied, ce qui portera la capacité totale du dépôt à un million et demi de litres.
L’arrivée des premiers camions
À l’arrivée des premiers camions-citernes, dont plusieurs de 20 000 litres, pour effectuer le premier remplissage, ce fut l’inauguration officielle. M. Didier, directeur du dépôt coupa la ruban symbolique pour livrer passage au camion, en présence du directeur de Nancy et de diverses autorités locales : représentants de la municipalité, lieutenant des sapeurs-pompiers entre autres et quelques confrères de chez Desmaret en particulier. Le dépôt bénéficie d’une situation privilégiée entre la grande route et la voie ferrée. Un embranchement particulier sera bientôt construit , permettant de garer une rame de wagons qui seront poussés par un tracteur spécialement aménagé à cet effet, système préférable à celui du cabestan.
Un vin d’honneur au café Gouy auquel participa, outre les diverses personnalités, M. Jungling, maire, clôtura cette petite manifestation, stigmatisant l’éclosion, aux portes de la capitale mosellane, d’un dépôt de carburant jouissant des dispositions techniques les meilleures, car ce sera le deuxième en France, après Mulhouse, à être équipé avec un matériel perfectionné, fruit de l’expérience de la grande compagnie française en la matière, ainsi que de celle de nos amis américains, et désormais les camions se succéderont au rythme de quatre par jour.
Notons également qu’au cours de cette journée, M. Didier, le directeur du dépôt, fut décoré de l’insigne d’or pour ses dix ans de présence dans la société. Nous sommes heureux de lui adresser toutes nos félicitations.
Photos : (non reproduites)
La standard inaugurait hier, à Woippy, son nouveau dépôt d’essence. On reconnaît (en bas) M. Didier, directeur du dépôt ; M. Keller, garagiste à Metz, un des plus importants clients, et M. Neis, chef de gare de Woippy.
Le tracteur à pousser les wagons (en haut) est un témoignage du matériel moderne dont est doté le dépôt. (Photos R.L.)

Vendredi 27 janvier 1950
Une soirée théâtrale riche de promesses

Dimanche, l'Union donnera la première soirée théâtrale de la saison 1950, dans la salle du Lion d'Or, à 20 h. 30.
Les meilleurs acteurs et actrices de la troupe joueront ce soir-là avec leur entrain bien connu, et les spectateurs auront en outre la bonne fortune d'entendre les musiciens de Saulny, dont la fanfare reconstituée se déplacera ce soir-là au pays des fraises.
Les dernières répétitions des « Petits Oiseaux », pièce en trois actes, à la fois comique et très émouvante, et de « La maison du passeur », drame militaire héroïque, permettent d'affirmer que la soirée du 29 janvier sera une belle réussite.
Le bénéfice de la représentation est destiné à la réorganisation de la musique et des sections d'éducation physique et sportives de l'Union. (LL)

L’assemblée générale des Engagés volontaires
La section des Engagés volontaires a tenu son assemblée générale mercredi, au café Paulin.
Le président souhaita la bienvenue aux membres présents et exposa l'activité de la section pendant l'année. A tous, il proposa de faire mieux encore pour l'année 1950.
Le secrétaire, M. Jean Albarède, donna lecture du procès-verbal de la dernière réunion et d'un compte-rendu financier.
On passa ensuite à l'élection du comité : président d'honneur, M. Sechehaye ; membre d'honneur, le docteur Scharff ; président, M. Albert Billotte ; vice-président, M. Alphonse Ladaique ; secrétaire, M. Jean Albarède ; secrétaire adjoint, M. Firmin Proust ; trésorier, M. Gabriel Billotte ; trésorier adjoint, M. Marcel Kleman ; membres : MM. René Gusse, Eugène Charraux, Louis Schwerfeyer, Adam.
Une commission des fêtes fut formée, puis le président parla de la carte du combattant, qui sera bientôt attribuée aux membres qui en auront fait la demande.
Une sortie et un repas amical ont été envisagés dans le courant de l'année.
Quant au bal annuel, il aura lieu au mois de mai. (LL)

Lundi 30 janvier 1950
Un bon point aux Rapides de Lorraine

En raison de l'affluence des voyageurs à Metz les jours de marché, les Rapides de Lorraine ont doublé les services de 12 h. 10 vers Woippy, et au delà les mardis, jeudis et samedis. Il y a en effet un car partant vers Joeuf depuis quelque temps, en plus de celui de Pierrevillers ; ainsi tous les voyageurs sont transportés à coup sûr et dans de meilleures conditions.
Les horaires depuis quelques jours aussi semblent mieux respectés ; tout est donc en bonne voie pour que les écoliers, les employés et ouvriers venant travailler à Metz quotidiennement soient satisfaits, même si leur car perd une roue à l'occasion comme c'est déjà arrivé !
Ceux qui viennent pour faire des courses en ville ou pour leur plaisir sont moins nombreux à cette époque de l'année mais ils ne sont pas moins satisfaits, avec leurs paquets souvent encombrants de trouver plus de place dans les Rapides. (LL)

On a travaillé à la gare
Les ouvriers spécialistes ont remplacé la bascule de la gare endommagée l'année dernière et c'est parfait : on pourra peser désormais de grands wagons, chargés de tonnes de fraises par exemple.
Le nouvel appareil n'a que de très vagues points communs avec le pèse-bébé de la consultation de nourrissons ; il est en effet très puisant et il est protégé par des barrières blanches solides contre les chocs de véhicules circulant aux alentours.
Voila qui est bon pour la gare de Woippy. Mais comme les usagers seraient heureux aussi que l'on pense à eux ?
À quand les quais pourvus d'abris efficaces contre le vent, la neige, la pluie ? et le passage au-dessus des quais ? (LL)

Mardi 31 janvier 1950
La première soirée théâtrale de la saison a connu un très large succès

L'Union a justifié son titre de société d'éducation postscolaire artistique dimanche, en soirée, dans la salle du Lion d'Or, où le public nombreux malgré le froid n'a pas ménagé ses applaudissements aux acteurs et actrices de « Petits Oiseaux » et de « La Maison du Passeur ».
Dans des décors réalisés par Charles Gilles et Pierre Kopp, les deux pièces ont été vraiment fort bien jouées et s'il convient de féliciter tout le comité de la société de son activité à cette occasion, une grande part des louanges revient à M. Hoffmann, qui a dirigé les répétitions et préparé la mise en scène.
L'excellente musique de Saulny, dont la chorale est bien au point, a été chaleureusement applaudie pour sa part, et M. Muller, son chef, peut être fier des résultats obtenus avec ses anciens musiciens et les dames et jeunes filles qui chantent si bien.
M. Jungling, maire, quoique souffrant, M. Mangenot, adjoint, M. le curé, le Dr. Scharff, le personnel enseignant et de nombreuses personnalités de la commune avaient tenu à assister à la représentation qui ne les a certes pas déçus car ils ne ménagèrent pas leurs encouragements à M. Copeaux, président de l'Union, en le félicitant des résultats obtenus.
ET L'ON PARLE DÉJA DE « LA REVUE »
Les lampions étaient à peine éteints sur la scène de la salle du Lion d'Or que l'on parlait déjà de la prochaine revue, la dix-huitième !
Lecture de la pièce, mercredi, à 20 heures, chez Bader. L'auteur et le comité de l'Union invitent tous les acteurs et actrices décidés à jouer à venir comme les années précédentes. (LL)

Les conscrits complotent
Depuis quelques jours des conciliabules mystérieux ont lieu entre les futurs jeunes soldats
On pourrait s'en inquiéter en raison de leurs errements passés lors du dernier conseil de révision pendant la nuit qui a suivi leur rentrée bruyante à Woippy.
Mais cette fois il semble bien que les autorités locales, ni la police, ni le garde champêtre n'auront à intervenir ; nos conscrits n'ont aucun mauvais dessein, du moins ils l'affirment.
Ils préparent une belle soirée sur laquelle ils ne manqueront pas de donner en temps utile des renseignement intéressants... surtout pour les danseuses infatigables de Woippy. Ce serait pour le 5 février prochain. (LL)

Mercredi 1er février 1950
Léon HENRY a chanté dimanche

Il y avait un temps déjà que notre excellent ami, M. Léon Henry, n’était pas monté sur les planches. Il a fait une rentrée sensationnelle dimanche dernier, en tenue de pompier, pour aider « l'Union ». Ses deux chansons furent applaudies et contribuèrent à maintenir la bonne humeur dans la salle au moment d'une fâcheuse panne d'électricité, heureusement de brève durée.

« NOUS AVONS FAIT UN BEAU VOYAGE… »
Ce fut, certes, un beau voyage pour tous les usagers du car Briey-Metz-Nancy, mardi matin 31 janvier ; mais un peu mouvementé tout de même en raison du verglas.
À la porte de Thionville, l’énorme véhicule glissa vers la gauche, grimpa sur le trottoir et s'arrêta juste à temps pour ne pas défoncer le parapet du remblai ; un peu plus, le « décor » était crevé et un camion stationnant par là était heurté violemment.
Arrivé au pont des Grilles, le car ne put grimper la côte du dos d'âne et, malgré les efforts méritoires des voyageurs qui le poussaient, il resta à mi-pente ; heureusement qu'il ne recula point.
Le conducteur, vieux routier prudent, mérite des félicitations pour avoir évité des accidents graves. (LL)

Vendredi 3 février 1950
On connaît maintenant les projets des conscrits

Les conscrits nous ont fait connaître leurs projets pour dimanche prochain et nous nous réjouissons avec toute la jeunesse de Woippy de la soirée qu'ils préparent depuis un moment déjà. Ils ont en effet obtenu le concours de l'orchestre-musette « Ririrythme », de Metz-Sablon, fort connu et apprécié des danseurs et danseuses de la région ; et leur bal promet d'être animé et brillant.
Il y aura de la joie le 5 février au soir avec les conscrits, mais on souhaite qu'ils soient plus calmes après la dernière danse et ne recommencent pas leurs facéties de la nuit du conseil de révision.

L’Union de Woippy convoque ses acteurs et actrices…
C'est ce vendredi, à 20 h., chez Paulin, que la distribution des rôles de la revue 1950 aura lieu, ainsi que le concours annuel pour le titre à lui donner. Après quoi les répétitions commenceront pour que « la 18ème » soit applaudis au moins autant que les précédentes. (LL)

Samedi 4 février 1950
POUR LES NOURRISSONS

Distribution de Stérogyl (vitamines) pour les enfants de moins de 2 ans, à la consultation de nourrissons, salle de la mairie, mardi 7, à 16 h.

CARNET ROSE
Pierre Louis Conrard, fils de Raymond et de Pierrette, née Rouprice, est né le 31 janvier 1950.
Meilleurs vœux à la maman et au bébé. (LL)

ON ACCORDE LES VIOLONS...
Pour le grand bal des conscrits, dimanche soir, dans 1a salle du Lion d'Or, où l'orchestre « Ririrythme » se fera entendre dès 20 heures.
Au lieu de chanter le « Chant du départ », les futurs jeunes soldats le danseront ! (LL)

Jeudi 9 février 1950
On annonce l'assemblée générale du « Progrès »

Encouragés par le succès de la dernière exposition à Woippy, les animateurs du « Progrès » veulent battre le fer pendant qu'il est chaud et invitent tous les membres de cet intéressant syndicat d'éleveurs de menu-bétail à leur assemblée générale annuelle.
Elle aura lieu le samedi 11 février, à 20 heures précises, au café à Mangenot.

Le M. R. U. enquête...
Des enquêteurs du M.R.U. cherchent à contrôler les déclarations des sinistrés surtout en ce qui concerne les dommages mobiliers déclarés.
Les uns disent que c'est bon signe : c'est qu'il va y avoir des sommes importantes à répartir, qui permettront aux intéressés de racheter des meubles, de la literie, etc.
Les autres, plus sceptiques, pensent que c'est pour ralentir les attributions des avances ou acomptes, ou pour occuper le personnel. Ce sont des pessimistes un peu malveillants peut-être, et le MRU doit évidemment vérifier au mieux si les déclarations des sinistrés correspondent à la réalité.
C'est là une tâche délicate pour les enquêteurs : peu de gens … enquêteurs ; peu de gens savent très exactement ce que le voisin possédait, a pu sauver, a racheté, et ce qui s’est passé pendant l’occupation.
Et personne ne sait ce qui s’est passé après le 4 septembre 1944, date de l’évacuation totale de Woippy.
Bon courage aux enquêteurs. (LL)

Du beau travail pour l'agriculture
Certain jour du printemps 1945, des véhicules américains de tous modèles vinrent se ranger dans un ordre relatif à l'est de la route de Metz, entre la voie du chemin de fer, la limite de Devant-les-Ponts et la route de Woippy à La Maxe.
Les conducteurs descendirent gaiement, vendirent aux amateurs des objets utiles ou d'agrément qu'ils sortaient de leurs sacs, puis disparurent en direction de Metz, à pied, laissant environ 2.000 véhicules sur place, à la garde des Polonais encadrés et armés.
Par la suite il y eut des allées et venues de tracteurs, Jeeps, Dodges, etc... qui défoncèrent les champs et même la route où le passage à pied devint presque impossible, cependant que les gardiens polonais, pour se distraire, tiraillaient quelque peu de temps à autre dans toutes les directions et même vers le village.
Enfin, après plus de six mois, comme ils étaient venus, les véhicules U.S.A. s'en allèrent sans tambours ni trompettes, et la route put être remise en état par les Ponts et Chaussées ; mais pour les champs du « Guignot », ce fut plus long et plus dur ! Ils étaient en piteux état.
Cette année ils ont été sérieusement travaillés et l'on peut espérer que les sommes dépensées pour cet ouvrage si utile, le mal qu’on s'est donné, ne l'auront pas été en pure perte. Qu'une récolte convenable récompense le plus tôt possible les bons ouvriers de ce coin de terre de Woippy. (LL)

Vendredi 10 février 1950
Festivités hivernales

La première soirée théâtrale de l'Union de Woippy et le bal des conscrits sont à peine terminés qu'on annonce pour le vendredi 10, une séance exceptionnelle de cinéma et pour le dimanche 12, une représentation donnée par une jeune troupe de Devant-les-Ponts, dont on dit le plus grand bien.
Et puis on entend chuchoter aussi qu'il y aura, le 19 février, un bal masqué et paré, salle Natier, avec concours de travestis, doté de beaux prix, confetti, etc., etc...
Enfin, on répéterait, dit-on, les principales scènes de la « 18e Revue » de Woippy, déjà, certains soirs, au Lion d'Or, pour rester dans la tradition au pays des fraises.
Souhaitons que les organisateurs de toutes ces manifestations artistiques ou joyeuses, plaisant aux jeunes et aux vieux, y trouvent leur compte et réussissent à chasser le cafard de leurs concitoyens mélancoliques. (LL)

Un vague espoir pour 1950
Il y a des gens obstinés, à Woippy, qui espèrent encore faire « quelque chose » pour les bâtiments communaux en 1950.
Bien sur, ils ne se font plus d'illusions grandioses, après la dernière visite de M. le sous-préfet, des autorités, des dirigeants du M.R.U. et des organismes intéressés, au cours de laquelle on a pris beaucoup de notes, des résolutions, fait des projets, restés en panne, faute de fonds.
Tout de même, après avoir insisté auprès du M.R.U. et de la Coopérative de Reconstruction, ils ont obtenu quelques promesses, ont des motifs assez sérieux de croire qu'on travaillera un peu dès le printemps, aux bâtiments communaux.
Que les premiers ouvriers soient mis à la tâche, dès que possible, dans les misérables écoles, où l'eau continue ses ravages et augmente les dégâts ; avant tout autre travail, celui-là est indiqué.
Puis il y aura la mairie et la salle des fêtes qu'il faudra essayer d'entreprendre. Mais quand donc aura-t-on vraiment les ressources nécessaires pour y penser sérieusement ? (LL)

Dimanche 12 février 1950
Soirée théâtrale fort réussie au Lion d'Or

La représentation de dimanche donnée par la section théâtrale de la Renaissance de Devant-les-Ponts a été très applaudie. Le drame « Alerte au Maquis » particulièrement bien interprété et la comédie « A quelque chose malheur est bon » figuraient au programme.
Ces deux pièces convenablement choisies ainsi d'ailleurs que les intermèdes obtinrent beaucoup de succès.
Nos sincères félicitations aux animateurs de la Renaissance de Devant-les-Ponts que les gens du pays des fraises seront heureux d'accueillir encore pour entendre et applaudir les acteurs.

Assemblée générale de la Coopérative agricole des producteurs de fraises et autres fruits
La Coopérative Agricole des Producteurs de fraises et autres fruits informe ses membres que l'assemblée générale annuelle aura lieu le dimanche 12 mars 1950, à 15 heures, au café du Commerce, et les invite à être tous présents à cette occasion. Ordre du jour : compte rendu moral et financier de l'exercice 1949.

NOS SAPEURS-POMPIERS EN ALERTE
Depuis dimanche nos sapeurs-pompiers sont en alerte en raison de la crue menaçante de la Moselle ; cette année toutes les précautions sont d'ailleurs prises en temps utile.

RÉPÉTITIONS ACCÉLÉRÉES DE LA 18e REVUE
La 18e « Revue de Woippy » devant être jouée le 12 mars au plus tard, le comité de l'Union a multiplié les répétitions et fait appel à la bonne volonté de tous les acteurs, actrices, figurants, musiciens, machinistes et électriciens pour qu'ils répondent exactement aux convocations.

Les travaux des Ponts et Chaussées sont finis
Le travail important entrepris sous la surveillance des Ponts et Chaussées, rue de Briey, est fini. Le mur du ruisseau est partout consolidé et surmonté d'une bordure convenable de pierres de taille.
Il reste un tournant, auprès du lavoir du vieux château, qui doit être prochainement achevé ; mais il n'y aurait pas de mur élevé à cet endroit, dit-on, parce qu'une rue large et droite doit y passer, rejoignant la nouvelle place prévue prés de la mairie actuelle. Une barrière suffira.
En tout cas la dernière bétonneuse enlevée et le trottoir remis en état, la rue de Briey aura retrouvé un bel aspect. La clémence de l'hiver a permis d'aller vite, pour ces travaux utiles, dont il faut féliciter les Ponts et Chaussées. (LL)

Jeudi 16 février 1950
Echos de la soirée théâtrale

Nous avons relaté, hier, le succès remporté par la représentation de dimanche dernier à la salle du « Lion d'Or », en indiquant que la séance récréative avait été donnée par la section théâtrale de la Renaissance de Devant-les-Ponts. On nous signale une confusion commise sur le titre de cette société qui, réellement, est constituée par le Cercle des Jeunes Gens de Devant-les-Ponts. (LL)

Et l’on continue à danser…
Malgré les difficultés de la vie actuelle, les jeunes gens et jeunes filles de la commune arrivent tout de même à danser encore assez souvent.
Il est vrai que nous sommes à l'époque du Carnaval, des beignets et des travestis, des serpentins et des confetti.
On annonce donc de grande bals parés et masqués : celui de l'Union de Woippy, le 19 février, dans la salle Natier, et celui des Amis de la Gaîté, le 21 février, dans la salle du Lion d’Or.
Concours de costumes avec nombreux prix, excellents orchestres, accessoires de cotillons. Rien ne manquera pour ces deux belles soirées. Et les buffets promettent d'être « à la hauteur ». (LL)

UN SIFFLEMENT PROVOQUE UN COMMENCEMENT DE PANIQUE A L'ÉGLISE
Dimanche, au cours de la messe basse, un sifflement persistant se fit entendre, alors que M. le curé descendait de chaire.
L'installation des haut-parleurs faisait des siennes. Le bruit s'amplifiant, des paroissiens s'inquiétèrent et certains se hâtèrent vers la sortie. Une bousculade s'ensuivit, puis tout rentra dans l'ordre. (LL)

NÉCROLOGIE
Le décès de Mme Veuve Gertrude Krayenborg, née Schmitz, survenu le 13 février, à l'âge de 80 ans, a mis en deuil une honorable famille de la commune à qui nous présentons nos sincères condoléances.

A PROPOS D'UNE ROUTE
On nous écrit :
Un entrefilet du « Lorrain » parle d'un projet de rue « large et droite » partant des environs du vieux château et « rejoignant la nouvelle place, prévue près de la mairie actuelle ». Est-ce sérieux ? Nous croyons que la rue en question, prévue au plan d'urbanisme, est absolument inutile. Elle gaspillerait inutilement des millions par dizaines et centaines.
C'est tellement vrai que personne ne veut plus en endosser la paternité. La vraie route utile, sans être urgente, est celle prévue pour joindre les Quatre-Bornes à la Maison Rouge. Mais à Maison-Rouge. Mais rien ne presse ; le 12 juin, lors de la remise de la croix de guerre à Woippy, coïncidant avec la fête des fraises, on était en pleine période de travaux sur la route de Thionville.
Tout le trafic passait par le centre du village. Ce jour-là, il a suffit d'un agent sur le pont pour que tout se passe sans la moindre difficulté, malgré la foule et malgré l'encombrement des manèges et baraques foraines.
Que l'on bâtisse plutôt des logements pour ceux qui attendent avec impatience. La somme envisagée pour l'inutile route en question permettrait de bâtir plus d’une dizaine de maisons. (LL)

Mardi 21 février 1950
Après le bal…

Le bal du 19 février, organisé par l'Union de Woippy dans la salle Natier, inaugurait le carnaval au soir d'une vraie journée de printemps.
À dire vrai, il y eut peu de travestis parmi les danseurs, entraînés par un trio de musiciens sympathiques, mais les concurrents qui se sont présentés au jury avaient fait preuve de bon goût et les déguisements étaient originaux.
Le premier prix fut attribué à M. et Mlle Remiatte, en « mariés » très amusants et dont l'incognito était bien gardé : il y eut une surprise générale quand on découvrit que la fille en jaquette conduisait son père en robe blanche !
Le second prix échut à « Laurel et Hardy », alias MM. Heinfling et Terzi, et d'autres récompenses furent distribuées impartialement par les jurés à des travestis qui le méritaient.
Le soir du Mardi-Gras, c'est dans la salle du Lion d'Or que les Amis de la Gaieté organisent une soirée analogue avec concours de costumes et nombreux prix aux candidats bien classés ! (LL)

Elections au Progrès
Les membres élus du Progrès lors de la dernière assemblée générale avaient été convoqués vendredi 17 février par le président, M. François Deiss ; ils devaient choisir les meilleurs d'entre eux pour remplir les différentes fonctions, assez absorbantes, du comité qui dirigera les destinées de cet intéressant et sympathique groupement d'éleveurs de menu bétail.
Il faut croire que les représentants des adhérents du Progrès ont apprécié le zèle et l'activité bienfaisants des membres soumis à réélection, car ils ont choisi les mêmes que l'an dernier. (LL)

Jeudi 23 février 1950
Le Carnaval continue...

Le Mardi-Gras n'a pas été célébré à Woippy par une cavalcade aussi brillante que celle de Metz évidemment, et le nombre des « masques » dans les rues était minime. Boserés et Fauchettes même avaient renoncé à dissimuler leurs frimousses amusantes sous des loups ou cartons mystérieux.
Mais au bal fort brillant, organisé par les Amis de la Gaieté dans la salle du Lion d'Or, il y eut beaucoup de danseurs et de danseuses, et le concours de travestis eut grand succès.
Le premier prix revient au couple formé par Mme B. Kahrs en magnat nègre, richement habillé, et M. F. de Vial, le dévoué secrétaire adjoint des sapeurs-pompiers, en Joséphine Baker avant son arrivée en Europe.
Le second prix échut à juste titre à MM. Stephen, en Annamite, et Gnad, en marquis. Et dix autres prix furent ensuite attribués. (LL)

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SECTION DE L'U. N. C.
L'assemblée générale des membres de la section locale de l'Union nationale des anciens combattants et victimes de la guerre aura lieu dimanche, à 16 h., au Lion d'Or.
Tous les combattants des deux guerres et des colonies sont invités à y venir nombreux pour entendre parler de sujets les intéressant particulièrement : notamment de la caisse de secours et de l'attribution de la carte du combattant.
Le comité donnera aussi des comptes rendus de l'activité et de la situation financière de la section, et fera procéder aux élections. (LL)

Samedi 25 février 1950
Dans la Lune…

La presse a publié ces jours derniers des articles et d'impressionnantes photographies concernant un voyage dans la Lune. Il y a belle lurette qu'on a prévu ça à Woippy !
L'aérofusée interplanétaire n'attend que son équipage pour partir ; il n'y a plus à mettre au point que quelques… chansons et ballets avant le démarrage foudroyant vers l'astre cher à Pierrot, vers Vénus et Mars.
Les heureux bénéficiaires du Grand Prix de l'Institut Fraisier feront dans ces planètes d'étonnantes et charmantes rencontres ; et la 18e revue connaîtra le même succès que les précédentes, malgré les difficultés de l'heure actuelle.
Première répétition avec musique dimanche 26 février, à 20 h. précises, au Lion d'Or.

CONCOURS DU TITRE
Comme tous les ans, le comité de l'Union de Woippy organise un concours entre tous ses adhérents pour le choix du titre de l'opérette-revue qui sera jouée le 12 mars prochain.
Les répétitions ont permis aux intéressés de se rendre compte des scènes prévues par l'auteur et de proposer au jury, composé des acteurs eux-mêmes, votant au scrutin secret, un titre original qui sera adopté dimanche soir, à 21 h. 15, au Lion d'Or.
Remettre les bulletins sous pli fermé, avec le nom du concurrent à l'intérieur, à l'auteur, à l'entrée de la salle.

NAISSANCES
Deux naissances le même jour, 23 février, à Woippy : Lucien-Clément Mangenot, fils de Paul-Adrien, maréchal-ferrant, et de Marie-Thérèse, née Gaillot ; et Maurice-Charles Remiatte, fils de Joseph, ouvrier allumettier, et de Marie-Louise Hamm.
Nos félicitations aux heureux parents.

La rue de Briey a repris bel aspect
Grâce au travail des Ponts et Chaussées et des ouvriers communaux, la rue de Briey est maintenant en bon état.
Contre le mur du ruisseau solidement remis à neuf, le trottoir est réparé et garni de gravier ; les caniveaux sont nettoyés et débouchés partout.
La barrière provisoire au tournant près du lavoir est installée en attendant l'aménagement de la fameuse rue qui n'a pas l'approbation de tous les Woippyciens.
Que les plus inquiets se rassurent. Même si telle rue pour améliorer la circulation est maintenue dans le plan d'urbanisme, il y a lieu de penser que les plus âgés d'entre nous ne la verront sans doute jamais.
Au rythme, où se font les travaux du plan d'exécution et les reconstructions d'immeubles, il y en a pour une bonne génération au moins ! (LL)

Mercredi 1er mars 1950
CONSULTATION DES NOURRISSONS

La prochaine consultation aura lieu le mardi 7 mars, à 16 heures, salle du rez-de-chaussée de la mairie.

LA 18e REVUE DE WOIPPY
Elle sera jouée le 12 mars, en matinée et en soirée, au Lion d'Or par toute la troupe de l'Union.
Un orchestre renforcé de musiciens professionnels et amateurs prêtera son concours ainsi que le corps de ballet de S. Schneider.
« Woippy en fusée volante », tel est le titre très dynamique de la revue que la population attend avec impatience et curiosité.

Les anciens combattants s'organisent pour 1950
Précédée d'une intéressante réunion du comité, l'assemblée générale de la section de l'Union nationale de combattants de Woippy eut lieu le 26 février, dans une salle du Lion d'Or, en présence de M. F. Jungling, maire.
M. Léon Henry, président, ouvrit la séance en saluant les camarades présents et en rappelant le souvenir de ceux décédés au cours de l'année. Puis M. Watiez, vice-président, donna lecture du procès-verbal de l'assemblée générale de 1949 et du rapport moral de l'année 1949, qui furent adoptés à l'unanimité.
M. Charles Gilles fit ensuite un exposé détaillé de la situation financière de la trésorerie de la section et de la caisse de secours, dont les bilans furent jugés très satisfaisants.
Les quatre membres soumis à l'élection du comité furent maintenus dans leurs fonctions, les membres présents s'étant déclarés très satisfaits du travail des dirigeants de la section et de la caisse de secours en 1949.
Le président précisa dans quelles conditions la carte du combattant peut être attribuée aux intéressés pour la guerre 1939-45 et adressa à ce sujet un appel aux jeunes qui bénéficieront des avantages de la caisse de secours, d'autre part, en donnant leur adhésion à la section U.N.C. de Woippy.
Après des mises au point utiles concernant les statuts de la caisse de secours, la nomination d'une commission de contrôle de la trésorerie, le président leva la séance au cours de laquelle se manifesta la meilleure camaraderie. (LL)

Jeudi 2 mars 1950
PROBITÉ DE DEUX ÉCOLIÈRES

Christiane Hoffmann et Monique Bach en passant devant une des épiceries de Woippy ont trouvé un porte-monnaie contenant une certaine somme d'argent qu'elles se sont empressées de remettre sur place pour que le client ou la cliente intéressés viennent le rechercher.
Voilà deux gentilles écolières.

MUSICIENS, CHORISTES, DANSEUSES, EN PLACE !
Tous les acteurs, actrices, danseurs et musiciens de Woippy et environs de la troupe qui jouera la « Reine » le 12 mars prochain, sont convoqués pour le samedi 4 mars à 20 heures très précises au Lion d'Or. Répétition en musique avec l'orchestre complet.

LES SAPEURS-POMPIERS VONT MANŒUVRER
Les manœuvres des sapeurs-pompiers vont recommencer aux dates fixées. Et la mairie s'occupe activement de trouver un meilleur local pour abriter la pompe, l'échelle et tout le matériel provisoirement casé dans une remise du Syndicat des producteurs de fruits.
Il y aurait à peu près ce qu'il faudrait dans le bloc de maisons acquis par la commune pour y installer dès que possible une mairie et des annexes plus confortables et mieux agencées que dans les locaux actuels. (LL)

Vendredi 3 mars 1950
CARNET ROSE

On apprend la naissance à Woippy de Alain-Emile Simon, fils de Charles, ancien coiffeur, et de Louise Phizzighini. C’est le neuvième enfant vivant de cette belle famille.
Nos félicitations aux heureux parents.

LE MUR DU NOUVEAU CIMETIÈRE
C'est le 20 mars prochain, à 16 heures, que seront mis en adjudication les travaux du mur en moellons du nouveau cimetière.
On peut espérer que la clôture très désirable sera bientôt terminée. (LL)

Vendredi 10 mars 1950
Woippy en fusée volante !

C'est le titre de la 18e revue qui sera jouée au pays des fraises, dimanche 12 mars, à 20 h. 30, dans la grande salle du Lion d'Or, après une répétition générale à 14 h. 30, à bureaux ouverts, plutôt réservée aux personnes âgées et aux enfants, ou à ceux qui ne peuvent venir de nuit à Woippy.
Acteurs, actrices, petites danseuses, figurants, machinistes, électriciens et artistes musiciens, tous ont travaillé ferme tous les soirs, pendant un bon mois, pour mettre en scène un spectacle gai, bien présenté et parfois émouvant.
Tout en continuant avec son dévouement sans limites ses soins aux malades, la directrice habituelle des ballets a réalisé des ensembles très réussis.
D'excellents musiciens de Montigny renforceront l'orchestre symphonique local, très entraîné à accompagner les « Revues de Woippy ».

UNE TRES INTÉRESSANTE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
La coopérative agricole des producteurs de fraises et autres fruits rappelle à ses membres que l’assemblée générale annuelle aura lieu le dimanche 12 mars, à 15 h., au café du Commerce.
Ordre du jour : compte rendu moral et financier de l'exercice 1949.

PREMIERS TRAVAUX AUX CHAMPS
Avec les premiers rayons d'un soleil vraiment printanier, les habitants de Woippy se sont sentis pleins d'ardeur et se sont dirigés en hâte vers leurs champs de fraises et autres.
La chaleur n'est pas encore telle qu'on puisse travailler très tôt le matin, ni tard le soir, bien sûr ; et point n'est besoin d'emporter beaucoup de boisson dans le panier à provisions.
Mais nos laborieux Woippyciens ne perdent pas un jour, une heure pour soigner leurs cultures dont ils peuvent être fiers. En route pour les champs avec les enfants disponibles les jeudis, et les grands parents encore solides ; et le petit toutou, ravi d'aller galoper dans la campagne !

LES « RAPIDES DE LORRAINE » FONT DE BONNES AFFAIRES
La Quinzaine Commerciale de Metz attire en ville une telle affluence d'acheteurs que les cars des Rapides sont plus chargés que jamais.
Les abonnés et usagers journaliers souhaitent de tout cœur que les « Vedettes » soient bientôt attribuées, car ils sont vraiment trop entassés dans les véhicules des lignes de Briey et Pierrevillers, le soir surtout. (LL)

Mardi 14 mars 1950
La « revue de Woippy » a été acclamée par un public enthousiaste

Depuis 17 ans, la revue du « Pays des Fraises », est devenue une manifestation traditionnelle.
Cette année, elle a été applaudie chaleureusement, dimanche dernier, salle du Lion d'Or, où R. Steffen avait réalisé trois ravissants décors.
Depuis un prologue faussement tragique annoncé par l'auteur, jusqu'au final, toujours chanté par la jeune troupe sur le même air, entrées, tableaux, chants, ballets furent présentés aux spectateurs, trop serrés, par des acteurs dignes de professionnels. Quittant la terre par l'aérofusée de « L'Interplanétaire », deux jeunes Woippyciens s’en allèrent gaîment dans la Lune, Vénus et mars, pour la plus grande joie du public. Au premier astre ils assistèrent à un splendide ballet des « Lunatic'girls », monté par Suzanne Schneider, avec les petites filles des écoles, habillées avec un goût parfait. Dans Vénus, les voyageurs ne rencontrèrent pas seulement les plus belles dames, mais aussi le berger Pâris, devenu, après sa mort, président du jury des concours de beauté.
Dans Mars, enfin, nos amis parlèrent longuement avec Achille, au talon sensible ; Fabert, Ney et même sainte Jeanne d'Arc et là, le dialogue devint émouvant et se termina sur une note patriotique. De jolies cantinières dansèrent un ballet rythmique très étudié et des gardes françaises, impeccables, rendirent les honneurs.
Parmi les spectateurs de cette soirée unique, nous avons noté la présence de M. le sous-préfet et Mme Marchand ; du colonel Franchi ; du marquis de Marin, représentant le maire de Metz ; de M. de Chevigny, maire de Colmey ; de M. l'inspecteur principal des eaux et forêts De Montbel et, bien entendu, de nombreuses personnalités messines.
M. le maire de Woippy, ses adjoints ; M. le curé ; MM. les instituteurs et les sœurs enseignantes, tous les présidents des sociétés locales et un public enthousiaste ne ménagèrent ni leurs applaudissements ni leurs félicitations à M. Copeaux, directeur des écoles, président de l'Union, aux vieux et jeunes acteurs et actrices, électriciens, machinistes, et à l'orchestre, dont l'entrain et le travail acharné avaient permis la réalisation de « Woippy en fusée volante ».
La 18e revue sera jouée de nouveau le samedi 18 mars, en soirée, dans la même salle.

L'Assemblée générale des Producteurs de Fraises et autres fruits
C'est l'une des assemblées générales les plus importantes de Woippy qui eut lieu le dimanche 12 mars, à 15 h., salle Natier.
M. Kopp, assisté de M. Le Clech, secrétaire, la présidait, entouré du comité, auprès duquel avaient pris place MM. F. Jungling, maire ; A. Mangenot, adjoint ; Pierre, maire de Norroy ; Circourt, à Plesnois et Marchal, représentant le Syndicat de Lorry-les-Metz.
M. Mondon, maire d'Ancy, avait tenu aussi à assister à la réunion.
M. Kopp salua d'abord ces personnalités et tous les membres de la Coopérative présents, plus de cent cinquante, attentifs et intéressés.
Puis M. Le Clech lut un rapport détaillé, concernant l'activité du groupement, qui fut approuvé à l'unanimité, de même que le rapport financier présenté par le trésorier.
M. Mondon fit alors un exposé très documenté sur la culture fruitière et adressa un appel à la collaboration de tous les producteurs.
M. Bauer, représentant, parla longuement des fumiers artificiels et de leur emploi en remplacement des engrais naturels qu'on ne peut plus trouver.
Avant de lever la séance, les auditeurs confirmèrent MM. Perrin et Bemer dans leurs fonctions de commissaires aux comptes pour une période de cinq ans. (LL)

Jeudi 16 mars 1950
« Woippy en fusée volante »

Le succès de la dix-huitième revue de Woippy, jouée le 12 mars dernier, fut tel qu'il a incité le comité de l'Union à donner une nouvelle soirée, le samedi 18 mars, à 20 h. 30, salle du Lion-d'Or.
Beaucoup de personnes n'ayant pu se déplacer le 12 ont déjà retenu des places par correspondance et, d'autre part, un car de la ville reprendra, à 23 h. 45, à Woippy, les spectateurs qui voudraient rentrer à Metz et environs. Terminus à Metz, gare centrale, à minuit.
Pour se rendre à Woippy, les citadins pourront emprunter les cars de la ligne des Quatre-Bornes, qui s'arrêtent à un kilomètre du centre du village tous les quarts d'heure, jusqu'à 20 heures.
Réunion à 20 heures précises, aujourd'hui, au Lion-d'Or, de tous les acteurs et actrices de la revue qui sera rejouée samedi, en soirée. (LL)

Vendredi 17 mars 1950
La Mi-Carême

C'est dans la salle du Lion d'Or que le Football-Club de Woippy organise dimanche sa grande soirée de la Mi-Carême, à laquelle il compte donner un grand éclat.

La 18e Revue
Rappelons que samedi, à 20 h. 30, salle Natier, l'Union de Woippy rejouera « Woippy en fusée volante ».
Les places peuvent être retenues d'avance.
Un car partira à 23 h. 50 de Woippy pour la gare centrale à Metz.

POUR RAMENER LES FRUITS EN BON ÉTAT
L'équipe des ouvriers communaux se hâte de procéder à la réfection des chemins venant des champs où on cultive des fruits, en particulier vers Le Paquis et La Bosse. C'est du travail utile. Il s'agit en effet de ramener au village, les jours de cueillette, des fruits en bel état, les fameuses fraises surtout qu’il ne faut pas « hocher » !

F. C. W.
Premier match de championnat contre E.S.O. Devant-les-Ponts, à Devant-les-Ponts. Sont convoqués Petitjean, Zimmer, Bol, Bertrand, Gérard, Castille, Munier, Gusse, Nesozi, Faurebrac, Billotte, Dezu, Terzi.
Départ à bicyclette à 13 h. 45, café Natier.
Le F.C.W. invite ses nombreux amis à venir se divertir au bal annuel paré et masqué qu'il organise le dimanche 19 mars, à partir de 20 h., au café du Lion d'Or, avec le concours d'un orchestre de choix.

NAISSANCE
Nous apprenons la naissance au foyer du sympathique demi-centre et capitaine du F C.W. Feyte Gilbert, d'un petit Gérard, à qui nous souhaitons une brillante carrière sportive. Toutes nos félicitations aux heureux parents. (LL)

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES « MALGRÉ-NOUS »
Vendredi, à 20 h 30, réunion des incorporés de force et réfractaires au café Natier.
À l'ordre du jour : comptes rendus moral et financier, renouvellement du comité, subventions, primes de naissance, allocution de M. Spitz, président départemental.

Samedi 18 mars 1950
CARNET ROSE

Gérard Feyte, fils de Gilbert, et de son épouse, née Warisse, est né au moment où son oncle Roland. mécanicien de la « Fusée volante », revenait d'un voyage dans les astres !
Les heureux parents ont reçu les félicitations particulièrement chaleureuses de tous leurs camarades de la section de Woippy de la F.E.V.A.L.

MISSION
M. le curé a tenu à annoncer, dimanche dernier, l'ouverture d'une mission qui commencera le dimanche 19 et qui durera jusqu'à Pâques. C'est en cette année 1950 que sera célébré le centenaire de la fondation de l'église, donnée à la commune par Mlle Rose Marcus, dont la tombe est soigneusement entretenue dans le vieux cimetière.

LA 18e REVUE SERA JOUÉE QUAND MEME !
L'état de santé alarmant du doyen des acteurs, ces jours derniers, a fait craindre que la représentation prévue pour ce soir ne puisse avoir lieu.
Mais il va mieux et le comité a d'ailleurs pris les précautions utiles. Et l'auteur, fort mal en point depuis une dizaine de ,jours, conduira l'orchestre tout de même, comme il l'a toujours fait depuis dix-sept années déjà ! (LL)

Jeudi 23 mars 1950
Les Malgré-Nous se sont réunis
Vendredi eut lieu l'assemble générale de la section des « Malgré-Nous » de Woippy, à laquelle M.Spitz, président départemental, avait tenu à assister.
Les « Malgré-Nous » étaient une trentaine, qui écoutèrent attentivement les comptes rendus moral et financier qui furent approuvés à l'unanimité. Dans le nouveau comité, M. René Thiriet fut élu président, M. Teitgen vice-président, M. Rouyer secrétaire et M. Bazin trésorier.
M. Spitz, animateur des « Malgré-Nous » de la Moselle, donna des renseignements intéressants à tous sur les veuves et victimes de la guerre, la carte du combattant, les non rentrés et sur tous les sujets qui préoccupent ses camarades. (LL)

Mardi 28 mars 1950
NÉCROLOGIE

Le décès de M. Gustave Schmeiser met en deuil une famille très estimée de Woippy dont la peine est partagée particulièrement par les membres de la section du Souvenir Français et de celle de l'Union Nationale des Anciens Combattants dont le défunt avait toujours fait partie.
Ouvrier à l'arsenal depuis de longues années, âgé de 58 ans, Gustave Schmeiser ne comptait que des amis parmi ses concitoyens. A sa veuve et à ses enfants nous offrons nos sincères condoléances.

ADJUDICATION DES TRAVAUX DU NOUVEAU CIMETIÈRE
La commission d'adjudication des travaux du mur de clôture du cimetière a décidé d'accepter l'offre de M. V. Soma, entrepreneur à Longeville-lès-Metz, pour un prix de 894.824 francs, le devis estimatif établi étant de 1.240.786 frs.

LA MISSION DE WOIPPY EST TRÈS SUIVIE
La population suit avec beaucoup d’intérêt et de ferveur les offices et les réunions organisées par les Missionnaires actuellement installés à Woippy.
Le dimanche 26 mars après-midi, il y eut la fête des enfants, à laquelle prirent part tous les garçons et filles en âge scolaire et même les tout petits amenés par leurs parents. Le dimanche 2 avril, il y aura une grande fête du travail.

Vendredi 31 mars 1950
DÉCLARATION DES PRODUCTEURS DE FRUITS

Tous les producteurs de fruits, quelle que soit l'importance de leur exploitation, doivent déclarer à la mairie, avant le 8 avril, leurs récoltes 1949, en indiquant notamment la superficie de leurs terrains affectés à la culture et le nombre de leurs arbres fruitiers. (LL)

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