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  Dernière mise à jour : 20 novembre 2014

Le quartier Saint-Eloy
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 Le fort Gambetta 

Vendredi 18 juillet 2008 (Républicain Lorrain)
Gambetta, les pieds dans l’eau
À Woippy, coincé entre le supermarché et l’hôtel, le fort Gambetta n’est pas valorisé. Au-delà de son parcours sportif, il vaut pourtant le détour pour son étang tranquille.
ÉLÉMENTS DE DISSUASION. – À Woippy, le fort Gambetta n’est pas facile à prendre. Il ne soigne pas vraiment son entrée. D'abord, il n'est pas signalé. Au rond-point du bout de l'avenue des Deux-Fontaines, le panneau indicateur se contente d'un vague Parcours sportif. Ensuite, entre l'hôtel Campanile, l'hypermarché et la départementale roulante, il n'y a pas franchement d'ambiance propice à l'arrêt. Rien pour les cyclistes, notamment.
En voiture, il faut se forcer à un virage sec à angle droit, sans visibilité, pour déboucher sur le parking. Et quelle aire de stationnement ! Le panneau de bois est vide. L'accès au fort, et au parcours sportif, est bloqué par de grosses pierres, destinées à stopper les véhicules. Mais le passage est malaisé pour les poussettes, les personnes en fauteuil et tous ceux qui auraient des difficultés à marcher. Avec ça, entre papiers gras et cadavres de bouteilles, il n'y a pas de quoi faire la fête. Même le roulement automobile en bruit de fond est dissuasif.
Après, le décor s'améliore. Le fort Gambetta, renommé ainsi après 1918, s'appelait Hindersin à sa construction, entre 1879 et 1882. Un des bâtiments porte encore la date de 1881 sur son fronton au-dessus d'une porte soudée.
ÉLÉMENTS DE PERSUASION. - Gambetta est comme un œuf miroir. Le milieu est bombé, le bord tout plat. Les différentes casemates et bâtiments se sont avec les ans transformés en talus naturels. Evidemment, toutes les portes et les fenêtres qui ne sont pas soudées ou murées ont été forcées. Le seul bâtiment non détruit est celui des WC. Sans eau. Quelques fois même, c'est une cloison. Un trou ouvre sur une pièce vide, protégée des regards. Idéal pour les amoureux l'après-midi. Pour d'autres types de piétons, sans doute, le soir. Peu importe. Ici, ce qui séduit, ce sont les dimensions, le cadre, l'eau.
Les dimensions ?
Alors qu'ailleurs, à Queuleu, par exemple, le gigantisme est de mise, les bâtiments sont de taille réduite. Ils se contournent, s'escaladent malgré les orties.
Le cadre ?
Les arbres sont beaux, le parcours sportif quasiment en bon état. Son circuit, intérieur et extérieur, double une distance au départ plutôt limitée. Sur sa bordure, il longe des champs, ce qui l'ouvre sur un espacé naturel, lui offre une lumière bienvenue, surtout en fin d'après-midi. C'est à cause d'elle, de cette atmosphère tranquille, que beaucoup s'arrêtent ici. Des sportifs, des familles, des adolescents, des anciens du quartier proche. Des couples se prennent en photo.
L'eau ?
C'est l'élément inattendu. Les fossés de jadis se sont remplis pour devenir étang. L’eau stagne, croupit. Des arbres morts se sont abattus là comme autant de ponts brisés. Chaque clapotis fait naître des ondes intrigantes, qui zèbrent la surface comme des mille-feuilles. Grâce à cette présence liquide, à cette atmosphère rafraîchissante, le fort Gambetta paraît alors protéger contre les agressions du monde.   O. J.

Vendredi 7 novembre 2014
Le Fort Gambetta rafraîchi par les jeunes Woippyciens
Éducateur à la Maison pour Tous, Momo Dourghemi a dirigé les travaux de nettoyage du Fort Gambetta par une dizaine de jeunes des quartiers.
Venus de tous les quartiers de la ville, dix garçons et trois filles, âgés de 14 à 18 ans ont participé à un atelier jeunes, mis en ceuvre par Momo Dourgheni, éducateur à la Maison pour Tous.
Farouchement convaincu que les jeunes de Woippy doivent être des acteurs de leur ville, Momo les a entraînés au Fort Gambetta, après les avoir impliqués, au printemps dernier, dans l'aménagement des jardins partagés du quartier du Roi. Mission : « Nettoyer le site et lui donner un coup de jeunesse. » explique l'éducateur persuadé « qu'en préservant le site, les jeunes apprendront les valeurs citoyennes. » Boostés par l'équipe d'animation, les ados ont nettoyé l'intérieur des neuf casemates. Ils ont poncé les portes rouillées avant de les repeindre, sécurisé les accès et les toits végétalisés des casemates.
Ils ont aussi consacré beaucoup de temps et d'énergie à ramasser toutes sortes de détritus comme des branches cassées, des fils de fer barbelés, des cadres de vélo abandonnés, des pierres et des emballages divers qui encombraient le parcours de santé qui serpente entre les casemates. À travers cet atelier, les jeunes ont appris l'entraide, le partage et la solidarité.
Momo Dourgheni se déclare satisfait du travail effectué et du comportement des jeunes participants.
Il remercie les services techniques et ceux des espaces verts qui ont prêté l'outillage nécessaire ainsi que le CTM qui est venu, chaque jour, déblayer les détritus, évacués par les ados. Cédric Guth, conseiller municipal en charge du sport et de la jeunesse, a soutenu et accompagné le projet citoyen. Pour le travail accompli, les jeunes recevront une bourse accordée par la Ville. Elle servira à financer une activité de loisirs ou les licences de ceux qui souhaitent pratiquer un sport comme le football.




     

Petite visite du fort Gambetta.

Voir aussi d'autres vues le site "www.festungsbauten.de"
 

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