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Le Bulletin paroissial de Woippy
Année 1958

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N° 56. 1er janvier 1958
Mes chers Paroissiens,
Nous vivons à une époque où se multiplient les manifestations. Militaires ou sportives, au service de l'exaltation d'un régime ou d'une personne, toutes se signalent par un déploiement de fastes ou de puissances. L'homme y oublie pour un instant les petitesses de la vie, ses luttes, ses échecs ou ses demi-réussites, dans une vision de grandeur.
L'Église a, elle aussi, une fête de la Manifestation. Tel est le sens du mot « Épiphanie ». Elle y réunit en une même célébration l'adoration des Mages, le baptême du Christ au Jourdain et son premier miracle à Cana. Triple manifestation de la royauté universelle du Christ, de sa mission divine, de sa puissance. Rien d'humainement grandiose n'y apparaît. Les Mages déposent leurs présents aux pieds d'un petit enfant, sur les genoux de sa mère ; la voix du Père qui se fait entendre au-dessus du Jourdain n'a pas ébranlé les foules et le miracle de l'eau changée en vin s'est accompli dans la joie modeste d'une noce villageoise.
Et pourtant ! Quelle lumière et quelle promesse dans cette simplicité ! Lumière de la foi qui envahit les Mages et les premiers disciples de Jésus, leur révélant les profondeurs de l'amour de Dieu pour le monde. L'homme est grand, non pas par le pouvoir qu'il exerce sur le monde, mais par celui qui lui est donné de connaître Dieu et de se savoir aimé de Lui. Le signe en est ce petit Enfant entre les bras de Marie, Jésus répondant à la prière de sa Mère pour accomplir son premier miracle.
« La Mère de jésus était là... » L'Évangile souligne cette présence comme il l'avait fait déjà en racontant l'arrivée des Mages à la crèche : « Ils trouvèrent l'Enfant et sa Mère ».
La Manifestation du Christ en l'âme de chaque chrétien, qui s'en fera ensuite le témoin, est bien celle dont le monde a le plus besoin, la seule qui le sauve. Qu'avec l'aide de Marie, Mère de Jésus et la nôtre, elle s'accomplisse chaque jour davantage en nous c'est le, vœu de
Votre Curé.
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STATISTIQUES PAROISSIALES

BAPTÊMES
Donné en communication :
Le 13 XI : Martine Thérèse Lambinet, à la Maternité de Metz.
Le 1 XII : Catherine Mognon, à la Maternité de Metz.
MARIAGE
Le XII : Angélo Scott et Andrée Gilot.
SÉPULTURES
Le 13 XI : L'enfant Christiane Goebel, Cité des Quatre Bornes.
Le 19 Xl : Anna Volken, 84 ans, Saint-Rémy.
Le 30 X1 : Julien Domer, rue Henry De Ladonchamps, 64 ans.
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A MÉDITER
Leçon de prière! Dédiée à nos Jeunes qui semblent ne pas vouloir donner à la prière la place qui lui revient dans la vie. Un exemple qui nous vient de derrière le Rideau de fer :
Emil Zatopek. Qui ne se souvient de ce prestigieux champion qui remporta trois médailles d'or aux Jeux Olympiques d'Helsinki. Il est actuellement Colonel dans l'Armée tchèque et c'est à Prague qu'un journaliste de Francfort, rédacteur du mensuel « Mann in der Zeit », le rencontrait récemment. De leur conversation, ce journaliste rapporte les déclarations suivantes « Voyez-vous, je devrais lire chaque matin Karl Marx, afin de mieux comprendre notre gouvernement. Mais je ne le fais pas ; ma lecture c'est la bible. C'est elle en effet qui me donne la force d'accomplir ce que j'estime juste. Tout est périssable dans ce monde, mais pas la force spirituelle quand elle trouve sa force en Dieu. Mon père était un pauvre cordonnier en Bohême. Dans mon village je servais régulièrement la Messe. Ma mère m'a appris à prier et personne ne pourrait me forcer aujourd'hui à délaisser la prière, même si je devais devenir général un jour, ce que je ne souhaite pas. » Quelle leçon pour les parents et les enfants! Quelle place donnons-nous à la prière dans notre vie. A-t-elle la place qui lui revient dans toute existence.
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Nous cherchons des bonnes volontés qui apportent leurs concours dans l'organisation des oeuvres de l'Enfance : Coeurs Vaillants, Ames Vaillantes.

N° 57. 1er février 1958
Mes chers Paroiossiens,
Dans l'Eglise des premiers siècles, les rites du baptême s'échelonnaient tout au long des semaines qui précèdent la fête de Pâques. L'instruction des catéchumènes s'y poursuivait avec une intensité particulière, accompagnée de la prière unanime de la communauté chrétienne. En approfondissant leur connaissance de la Personne du Christ, de sa vie et de sa loi d'amour, les candidats au baptême sentaient se creuser en eux le désir de lui appartenir, de devenir les membres vivants de son Eglise.
L`Eglise est restée fidèle à l'esprit qui l'animait à ses origines. Elle a toujours fait du Carême un temps de formation spirituelle où elle invite tous ses fils à se renouveler dans la grâce de leur baptême. La vie chrétienne sera toujours une préparation. Nous n'avons pas, bien sûr, à nous préparer au baptême ; nous sommes marqués pour l'éternité du caractère d'enfants de Dieu. Mais, devenus ainsi fils de Dieu dans le Christ, nous avons sans gesse à approfondir la grandeur de la grâce qui nous a été faite, à prendre une conscience toujours plus lumineuse des exigences de notre vie chrétienne. L'état d'âme des premiers chrétiens doit revivre en chaque baptisé, car c'est la même grâce que nous avons reçue et le monde a besoin du même témoignage d'une foi vivante et personnelle, d'une communauté rayonnante de la charité du Christ.
Faire de notre Carême un temps de redécouverte du Christ ! Qui de nous pourrait dire qu'il Le connaît d'une manière qui lui est devenue familière, que l'Evangile est pour lui le livre de lumière où il aime à revenir ?
La grâce de notre baptême serait bien paralysée en nous si nous n'éprouvions pas aussi la souffrance de l'absence du Christ dans un monde malade d'égoïsme, d'indifférence, de dureté de coeur. Nous n'avons pas à le condamner, ce monde, encore moins à nous en désintéresser. Il nous faut apprendre toujours plus à le regarder et à l'aimer à la manière du Christ, d'un regard et d'un amour sauveurs. Cela encore fait partie de la grâce et des exigences de notre baptême et le Carême est le temps privilégié d'un renouvellement dans la charité. La prière et la pénitence, que nous n'oublierons pas, purifieront notre regard intérieur pour mieux voir : mieux voir ce qu'est pour nous le Christ et ce que nous sommes pour Lui, mieux voir aussi ce qu'Il est pour le monde et quel témoignage nous avons à manifester au monde, parce que nous sommes des chrétiens. Votre curé.
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STATISTIQUES PAROISSIALES

Baptême donné en communication
Le 3 novembre, à la maternité Belle-Isle : ClaudineValentine Hechinger.
A la paroisse de Woippy
Le 26 décembre : Stanislas Schprengel, rue Saint-Eloy.
Le 5 janvier 1958 : Françoise - Marie - Marcelle Klein, rue Forh. Noël Jansen, rue de Lorry.
Mariages
Le 21 décembre : Bernard Schwartz - Colette Noizet.
Le 26 décembre : Germain Jaqcues - Arlette Clément.
Sépultures
Le 9 décembre : Gilbert Gasser, 9 ans, cité des Quatre-Bornes.
Le 12 décembre : Céline Bohr, 60 ans, Bellevue.
Le 31 décembre : Monique Bach, 17 ans, Metz-Bellevue.
Le 2 janvier : Emilienne Wignert, 47 ans, route de Metz.
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Faire face à ses responsabilités !
Comment ne pas prendre davantage conscience de nos responsabilités actuelles, en face de tant de gens qui cherchent la vérité ? Pouvons-nous dire : « J'ai une connaissance suffisante de ma foi.»? Ou faut-il avouer que nous sommes restés au stade de l'enfance, alors que nos connaissances en des domaines profanes ont évolué ? Sommes-nous capables d'exprimer en quoi consiste notre foi chrétienne, comme un communiste parle de sa foi marxiste ? Notre foi est-elle assez éclairée, assez épurée, pour que nous ne proclamions pas comme vérités à croire ce qui n'est qu'interprétation ? Avons-nous assez de charité pour admettre que sur des points laissés au libre choix de chacun, les avis puissent être divergents. sans nuire à l'unité ? Pouvons-nous dire : « Je vis ma foi »? La vie du christ m'apporte la prière, les sacrements, la participation à la messe. Hélas ! quel scandale pour l'incroyant qui cherche la vérité de voir ce que des chrétiens font de cette vie ! Comment ils considèrent la prière comme une corvée, et Dieu comme un être lointain, davantage épouvantail que Père ! Comment ils parlent avec indifférence ou crainte de la confession où tout de même ils rencontrent le Christ miséricordieux ! Comment ils participent nonchalamment à la messe où le Christ s'offre pour eux. Comment ils négligent facilement l'Eucharistie, où le Seigneur se fait leur force, contre le Mal qui les menace tous ! Une prochaine fois, nous continuerons notre examen.
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Parlons un peu des nouveaux vitraux.
Accord unanime : vraiment, l'artiste a bien travaillé. Mais à quand la suite ? Cela dépend des ressources mises à la disposition de la fabrique. Si les dons affluent, comme ils est possible de l'espérer de la générosité de la paroisse, il serait possible d'achever les vitraux du choeur pour les prochaines fêtes de Pâques. Au travail ! D'avance déjà : merci !
Offert par la paroisse à la Propagation de la foi : 140.000 fr. Aux oeuvres des Vocations: 110.000 fr.
Chaleureux et cordial. merci.
N° 58. 1er mars 1958
Mes chers Amis,
Le 21 mars, premier jour du printemps ! Le 25 mars, fête de l'Annonciation ! Réfléchissons au rapprochement de ces deux dates. Le printemps, voici la nature qui s'éveille de son sommeil hivernal et repart pour de nouvelles floraisons, les sentences confiées à la terre se gonflent, éclatent et montent à la lumière, portant en elles la promesse des moissons. Le thème de la vie qui renaît n'a jamais cessé d'inspirer poètes et artistes, personne n'y est totalement insensible.
On se représente facilement la rencontre de l'Ange et de la Vierge dans une atmosphère de printemps. Printemps de l'humanité dont la lumière apporte l'espérance. La terre reçoit le germe divin qui deviendra l'arbre aux grands bras où l'humanité entière pourra trouver place. Une multiplication de rameaux tirera du cep de vigne la sève vivante qui leur donnera force et fécondité : « je suis la vraie Vigne, dira un jour jésus, et vous êtes les rameaux... C'est celui qui demeure en moi qui portera du fruit.
Toute l'espérance humaine, toute la réponse aux désirs, aux obscurités, à l'inquiétude que peut contenir un coeur d'homme est présente en cette petite maison d'un petit village de Galilée. Le Christ, vraie lumière, y fait son entrée dans le monde. La terre l'accueille en la personne de cette petite jeune fille qui a nom Marie et qui est l'immaculée. Aux alentours, la vie continue la même, les hommes vaquent aux mêmes occupations en cet instant solennel entre tous, où se joue le destin du monde : « Dieu a tant aimé le monde qu'il lui envoie son Fils.
Dieu est à l'action dans le monde. Mais il agit d'une manière discrète que seuls peuvent percevoir les coeurs purs, les âmes en attente. En chaque âme, il faut que pénètre l'appel du Seigneur, que le Seigneur y fasse grandir et fructifier une semence de vie, que, comme dit l'apôtre saint Paul, le Christ s'enracine en nous. Dans le monde où elle vivait, la Vierge Marie portait en elle la jeunesse et la pureté du printemps. Un monde nouveau commence dès l'instant où elle répond à l'annonce de l'Ange. Un renouveau s'opère en chacun de nous, une montée rajeunissante de vie, une richesse qui pourra nourrir les autres s'y manifestent quand nous répondons à un appel de Dieu, quand nous nous unissons à l'attitude d'âme de la Vierge servante du Seigneur.
Que la grâce du printemps pénètre en nous et que nous sachions entendre l'Annonce du Seigneur ! Votre Curé.
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STATISTIQUES PAROISSIALES

Baptêmes hors de la Paroisse
Le 29-12-1957 : Alain Satori, rue Saint-Eloy.
Le 5-1-1958 : Etienne Roger Wittmann, rue de Briey, Maternité, Metz.
A l'église de la Paroisse
Le 12-1 : Yvon Mangent, route de Thionville.
Le 12-1: Henri Lagrène, rue Saint-Eloy.
Mariage
Le 15-11 : Léonard Dominiak - Marie-France Petit.
Sépultures
Le 8-1 : Pierre Henrich, Metz-Woippy.
Le 14-1 : Marie Hennequin, rue de l'Eglise.
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Quelques Pensées glanées en vue des prochaines Confessions Pascales
La honte n'est pas d'être vaincu, mais de ne pouvoir accepter la défaite. » (E. Fuhry.)
Tout homme, sur terre, est ou sera vaincu, en quelque domaine.
Accepter une défaite dans sa vie morale, par exemple, et se reconnaître coupable, c'est prendre conscience de ses responsabilités et aussi de sa faiblesse... Quelle est notre attitude à l'égard de la confession ? Si peut-être je ne me confesse pas, ne serait-ce pas le signe d'un manque de réflexion et d'intelligence, ou l'indice d'un orgueil sans limite ou simplement que je suis un froussard Si je me confesse, sais-je me reconnaître vraiment pécheur ? Suis-je franc ? Suis-je ouvert à la grâce que Dieu m'offre ?
« La conscience est le coeurr de notre coeur. » (Newmann.)
Les rogneuses les plus modernes dans une imprimerie sont munies d'un oeil électronique auquel rien n'échappe des mouvements que je fais ; si j'approche imprudemment la main vers les couteaux alors que la machine est en marche, l'oeil réagit de suite et la machine s'arrête. Ainsi au plus intime de mon être, au coeur de mon coeur, qui commande mes actions, il y a la conscience... Elle provoque en moi une réaction spontanée si j'agis mal. La conscience est un organisme délicat que je puis, hélas ! fausser ou même briser ! ! ! Ma conscience est-telle encore capable de m'avertir quand je suis imprudent ?... Sinon, il faudra pendant ce Carême demander à Dieu de remanier ma conscience. Acquérons une conscience délicate ! ! !
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Merci aux âmes charitables qui se préoccupent d'aider la fabrique de l'église à acquitter la dette des vitraux ; la prochaine tranche demande une dépense d'un million deux cent mille francs, un quart de la somme est à notre disposition ; nous comptons sur vous pour le reste. Nous avons confiance en vous !
N° 59. 1er avril 1958
Mes chers paroissiens,
« HEUREUX CELUI QUI CROIT SANS AVOIR VU... »
Nous vivons à une époque où les victoires impressionnantes de la technique et de la science vont se multipliant. « Heureux celui qui sait et qui peut tenir en main les forces du monde. » Béatitude du monde moderne devant laquelle risquent de s'estomper celles de l'Evangile. D'un côté, béatitude de ce que l'on touche et voit, ce dont on peut jouir immédiatement; de l'autre, béatitude d'un monde invisible dont nos yeux et nos oreilles de chair sont incapables de percevoir la beauté et l'harmonie. Béatitude de la foi sur laquelle se termine l'Evangile et que le Christ donne aux siens comme la lumière qui les conduira : « Bienheureux celui qui croit... »
Les Apôtres ont vu le Christ ressuscité. Victorieux de la mort, sa présence témoigne de la réalité d'un monde où l'humanité, devenue la famille de Dieu, se rassemblera dans l'unité parfaite et la joie sans fin, sans distinction de fortune ou de couleur, de classe au de sang. Le témoignage des Apôtres se transmettra d'âge en âge, de pays à pays, apportant à toutes les générations, aux humbles comme aux savants, la même certitude et la même espérance.
Les victoires de la science découvrent aux yeux d'une humanité émerveillée et inquiète dans son émerveillement, les secrets de la nature et de la vie, elles permettent d'aménager le monde et même de le transformer. Loin de nous de les décrier, elles jouent leur rôle à leur place providentielle. Mais quelle réponse apportent-elles au savant lui-même qui s'interroge sur le sens de sa propre vie, sur sa destinée ?
La réponse de Pâques éclate, fulgurante et douce. Le chrétien porte en lui la certitude à la lumière de laquelle s'éclairent la vie de chaque homme et l'histoire de toute l'humanité. Saint Jean nous dit que « celui qui croit au Fils de Dieu possède en lui le témoignage de Dieu, et ce témoignage c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle ». Le chrétien sera fidèle à cette certitude dans la mesure où il conformera sa vie et où il brûlera du désir de la communiquer aux autres.
L'Evangile, qui se clôt sur cette béatitude de « ceux qui croient », s'était déjà ouvert sur une semblable promesse. Elle a jailli de la bouche d'Elisabeth à l'adresse de sa cousine, la Vierge Marie « Bienheureuse parce que vous avez cru. » Foi de la Vierge, notre Mère, qui nous a ouvert les portes de l'Espérance et de l'Amour. Puisse-t-elle s'inscrire au plus profond du tueur de chacun de ses enfants ! VOTRE CURE.
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STATISTIQUE PAROISSIALE

FÉVRIER
Baptêmes
Hélas ! ni la paroisse, ni l'extérieur ne peuvent remplir cette rubrique. C'est une chose très pénible à constater et donne à réfléchir sur l'état des consciences.
Mariages
Le 8 : Rastko Stefanovic et Catherine Paunovic.
Le 28 : Georges Mangin et Marie-Lucienne Laurin.
Sépultures
Le 14 : Marie Hennequin, 86 ans, rue de l'Eglise.
Le 20 : Joséphine Kieffer, 79 ans, Metz-Woippy.
Le 21 : Eugène Hennequin, 75 ans, rue de l'Église.
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Réfléchissons un peu !...
Je lis cette pensée de J. Lemaître : « Tous les .jours, et plus sûrement que les inventions de la science, la vertu sauve le monde.»
Que veut exprimer ce penseur ?
Les gens sont hypnotisés par les techniques nouvelles ; cependant, le monde, demain, court le risque de n'être qu'une machine à broyer les personnes pour en faire une pâte amorphe, à modifier chimiquement les intelligences pour leur donner la monotonie des bouteilles de coca-cola, à rendre la volonté humaine aussi inconstante que la mousse dans un verre de champagne. Seuls, les coeurs, la vertu, le dévouement peuvent sauver le monde ; heureusement, il existe encore quelques spécimens de ce genre. Mais si peu ! Pendant ce Carême, qu'avons-nous fait pour acquérir la vertu requise qui sauvera notre monde de sa perte ?
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Notre "Semaine pascale" sera dirigée par le Père Charvet, jésuite. Un programme détaillé d'offices et cérémonies vous sera remis. Daigne Notre-Dame de Lourdes obtenir la réussite de cette Semaine Sainte et nous aider à aimer vraiment le Sauveur des hommes.

N° 60. 1er mai 1958
Mes chers Paroissiens,
Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. »
Après la désobéissance de nos premiers parents, Dieu les punit. La pénitence infligée à eux et à nous, leurs descendants, fut, non pas de travailler, mais de travailler à la sueur de notre front. Le travail n'est pas un jeu, il est devenu un labeur, c'est-à-dire une peine et une souffrance. Il implique un effort douloureux pour triompher de la matière, une application pénible de tout notre être. Et puis, ce qu'il y a de plus dur dans tout travail, c'est sa continuité. Comme nous avons besoin quotidiennement de pain, c'est chaque jour qu'il faut nous remettre à la besogne et mener ce que le poète appelait :
« La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles » mais il ajoutait aussitôt que cette vie laborieuse « Est une oeuvre de choix qui veut beaucoup d'amour ».
En effet, lorsque celui qui avait beaucoup d'amour pour l'homme pécheur s'est incarné, sur quelle condition de vie a-t-il porté son choix ? Il a choisi la vie humble du travailleur. Il s'est fait fils de charpentier et charpentier lui-même. De ce jour, le travail manuel est devenu sacré.
Et croyez bien que, ni pour Joseph ni pour Jésus, ce n'était pas un simple passe-temps, mais leur gagne-pain. Ils avaient à gagner leur vie et celle de la Vierge à la sueur de leur front. Contemplons l'atelier de Nazareth : Jésus, notre Sauveur, peine dans son travail, parce qu'il s'est fait pécheur à notre place. Mais ce labeur n'est pas subi dans la contrainte, il est accepté joyeusement dans l'amour.
Ainsi doit.il, en être pour nous. Pensons que, par notre travail d'employés, d'ouvriers, de paysans, nous achevons la création ; par lui, nous vivons plus unis à ceux qui nous sont associés dans la même oeuvre. Mais plus encore, nous pouvons achever la Rédemption si nous savons travailler comme Jésus, Marie et Joseph, c'est-à-dire travailler avec eux et peiner dans la joie. Oui, peiner dans la joie, ce qui n'est pas contradictoire, car, saint Augustin le disait, « quand on aime, on n'a plus de peine ou, s'il y a encore peine, cette peine est aimée ». VOTRE CURE.
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STATISTIQUE PAROISSIALE

BAPTEMES
A la paroisse.
Le 9 mars : Claudette Maury, rue H.-de-Ladonchamps.
Le 30 mars : Didier Médic, cité des Quatre-Bornes.
Hors de la paroisse.
Le 23 mars : Danièle Lang, route de Thionville.
MARIAGE
Le 22 mars : Adrien Erhold - Hélène Folmer.
SEPULTURES
Le 8 mars : Hortense Chevalot, 84 ans, rue Gén.-de-Gaulle.
Le 8 mars : Alphonse Bihr, 78 ans, rue Gén.-de-Gaulle.
Le 22 mars : Jeanne Bihr, 76 ans, rue Gén.-de-Gaulle.
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LA VIE PAROISSIALE
Nous nous efforcerons de passer un excellent Mois de Marie. Comme les années précédentes, les exercices se feront alternativement dans les quartiers et à l'église. Souvenons-nous des grandes intentions proclamées par S. S. le Pape Pie XII dans son encyclique sur le Centenaire des Apparitions de N.-D. à Lourdes Pénitence et Conversion individuelle.
La Confirmation aura lieu le lundi 16 juin, à 10 heures, en la basilique Saint-Vincent de Metz.
La pose des vitraux du choeur s'effectuera sous peu. Une tranche sera mise en place, mais aidez aussi à solder la facture. Il faut trouver 500.000 francs. Plaise au Seigneur de nous gratifier d'une excellente récolte de fraises !
N° 61. 1er juin 1958
Mes chers Paroissiens,
UN HOMME VERITABLE
Qui, plus que Jean-Baptiste, mérite semblable appellation ? Qui en a vécu plus que lui la réalité ? En un temps comme le nôtre, oserons-nous regarder vers lui, entendre la leçon austère et bienfaisante que nous propose Jean-Baptiste le Précurseur ?
Il n'a rien, certes, des attraits d'une vedette de l'écran, d'un champion cycliste, d'un magnat de la politique, d'un pionnier du progrès, ce solitaire au vêtement primitif, ce prédicateur en plein air, ce prisonnier qui offre sa tête au bourreau dans la nuit d'un cachot. Quel homme pourtant que cet homme ! Un homme véritable !
« Le plus grand qui soit né d'une femme. » L'éloge vient de la bouche du Christ lui-même. Déjà, l'ange envoyé du ciel pour annoncer sa naissance avait dit : « Il sera grand devant le Seigneur. »
Et le Christ de donner deux signes de cette grandeur, la seule à avoir du prix devant Dieu : la fermeté d'âme et le renoncement. « Qu'êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau secoué par le vent ? Qu'êtes-vous allés voir ? Quelqu'un de bien vêtu ? »
Il ne plie pas à tous les vents de l'opinion et du succès. Il ne sait pas flatter, ni se taire quand son devoir est de parler. De sa fermeté d'âme, il est en train de donner un suprême témoignage au moment même où Jésus parle ainsi de lui. Il n'a pas hésité à dénoncer publiquement un scandale, à rappeler au petit potentat Hérode qu'il n'est pas au-dessus de la loi divine, et il expie son audace, sans plier, dans les sous-sols du palais, en attendant que sa tête soit réclamée comme premier prix d'une danse. Il avait parlé avec une égale fermeté aux pharisiens venus lui demander le baptême de pénitence, il leur avait reproché devant tout le monde de couvrir l'injustice et l'orgueil du masque de la religion.
Et voici encore un autre signe de grandeur, par lequel il éclipse toute grandeur terrestre. Cet intrépide, cet inébranlable qui se dresse devant les puissants et les intimide, c'est un humble. Il ne songe ni à la fortune, ni à la renommée. Il est venu « pour rendre témoignage à la Lumière ». Quand est enfin parue « la vraie Lumière », il ne veut que s'effacer et disparaître : « Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue. » Parole héroïque que l'Eglise nous rappelle d'une manière symbolique en plaçant la fête de saint Jean-Baptiste au solstice d'été, au moment où les jours vont commencer lentement à décliner. VOTRE CURE.
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LA VIE PAROISSIALE

BAPTEMES
A l'église paroissiale :
Le 12 avril : Bernadette Schoenecker, 4, Bornes Bernadette ; Martne Bello, rue H.-de-Ladonchamps.
Hors de l'église paroissiale :
Le 9 mars Colette Mangenot, rue de Nachy.
MARIAGE
Le 3 mai Joseph Alviani et M.-L. Flegu.
SÉPULTURES
Le 8 avril : Eugène Bihr, 48 ans, rue de Briey.
Le 12 avril : Marguerite Wurth, 71 ans, rue de Biche.
Le 12 avril : Noël Jansen, 4 mois, rue de Lorry.
Le 16 avril : Hubert Colinet, mort pour la France en Algérie.
Le 24 avril : Lucien Mangenot, mort pour la France en Algérie.
Le 30 avril: Léon Michaux, 82 ans, r. H.-de-Ladonchamps.
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NOS FETES-DIEU
Les processions auront lieu avant la Messe.
Le 1er dimanche elles se dérouleront à Woippy Centre. Deux reposoirs seront érigés. L'un, rue de Ladonchamgs ; le 2e, dans la cour de l' Ecole des filles. Ornons de notre mieux les rues parcourues par la procession. Assistons tousà cette fête.
Le 2eme dimanche est réservé à la Cité des 4 Bornes.
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Vous savez que le Grand Séminaire nous envoie, chaque jeudi, deux grands Abbés qui s'occupent de nos garçons. Nous saurons exprimer notre merci au Séminaire en leur offrant quelques paniers de fraises à l'occasion des prochaines Ordinations. Merci aux braves jeunes Abbés.
N° 62. 1er juillet 1958
LA VIE PAROISSIALE

l- BAPTEMES
Hors la Paroisse :
Maternité de Longeville. - Le 9 mai : Chantal Petit, Ladonchamps.
Maternité de Metz. - Le 11 mai Michèle, Yvonne Schubert, rue de Briey. Le 12 avril : Daniel Zahm, quartier de Nachy. Chapelle Sainte-Bernadette. - ler juin : Gisèle Troche, 4 Bornes.
2 - MARIAGE
Hors la Paroisse : M. Danlion et Monique Remiatte.
3 - SEPULTURES
Le 21 mai : François Gévold, 70 ans, Sainte-Jeanne.
Le 27 mai : François Lefort, 82 ans, rue Ladonchamp.
Le 3 juin : Louise Charette, 68 ans, rue De Gaulle.
Le 4 juin : Jean-Marie Henzien, 50 ans, rue De Gaulle.
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Chers Parents, à qui confierez-vous vos enfants pendant ces trois mois de vacances ? Veillez sur eux ! Sachez qui ils fréquentent et ce qu'ils font ? A tous, nous vous souhaitons d'agréables et d'utiles vacances. Permettez que ce Bulletin vous rappelle la pose des vitraux de l'église paroissiale. La tranche s'élève au prix de 1 million deux cents mille francs. La récolte des fraises, qui s'annonce, semble pouvoir nous faire espérer une très large contribution de votre part ! D'avance, je vous dis mon plus sincère et cordial Merci. Bien à vous.
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Mes chers Paroissiens,
Le dernier jour de ce mois de juillet, vous lirez sur votre calendrier : saint Ignace de Loyola. Connaissez-vous ce saint ? Il fait partie de cette magnifique troupe de grandes âmes qui se sont levées dans l'Eglise, au XVIe siècle, les Philippe de Neri, les François-Xavier, les Thérèse d'Avila, etc.
Sa conversion et certains aspects de sa vie offrent d'étonnantes ressemblances avec Charles de Foucauld, de qui trois siècles et demi le séparent. Comme Charles de Foucauld, il fera, dans l'Évangile, la découverte bouleversante de la personne du Christ, il ira sur les lieux que le Fils de Dieu a sanctifiés par sa présence. Il aurait voulu passer sa vie oublié des hommes dans cette Terre Sainte. Dieu l'appelait à d'autres tâches. Mais, toujours, il sera l'homme que le Christ a saisi, qui n'aura plus d'autre passion que la gloire de Dieu et de son service. Cette passion, il saura l'inspirer à une foule d'autres, dont il se fera l'éducateur par les « Exercices spirituels », ce document toujours vivant, plus actuel que jamais.
Le XVIe siècle est celui de la Renaissance, celui où l'homme se regarde lui-même, se contemple, s'admire dans ses oeuvres, prend conscience de sa puissance sur le monde. Ignace veut conduire l'homme aux sources de la seule vraie grandeur. Il lui rappelle que l'homme véritable est celui qui fait de sa vie un sacrifice et une louange à Dieu ; et qui travaille à mettre le monde dans l'ordre voulu par Dieu : « L'homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et, par là, sauver son âme. Tout ce qui existe sur la face de la terre a été créé pour l'homme, pour l'aider à atteindre le but pour lequel Dieu l'a créé ».
Le Christ est le Sauveur et le guide de l'humanité. Devenue par lui et en lui de la famille de Dieu, avec et en lui nous nous mettons à l'oeuvre du Père : « Je demanderai la connaissance intime du Seigneur qui pour moi s'est fait homme, pour un plus grand amour et un plus grand service. »
Cette prière revient comme un refrain tout au long des « Exercices spirituels ».
Tout cela, Ignace l'a senti et vécu profondément, comme il a intensément senti le drame d'une humanité cherchant elle-même sa force et sa grandeur et aboutissant à l'orgueil et à la dureté de coeur. Ce drame ne se joue-t-il pas toujours sous nos yeux, appelant de nous la même réponse totale : « Je demanderai, dit encore Ignace, de n'être pas sourd à l'appel. »
VOTRE CURE.
N° 63. 1er août 1958
STATISTIQUES PAROISSIALES
Baptêmes :
Metz-Belle-Isle : 8 juin : François, Marie, Emile Gusse
Sainte-Bernadette : 22 juin : Pascale Brixhe, rue du Coupillon.
Sépulture :
Le 17 juin : Benoît, Louis Gambetti, 77 ans, Blois-de-Rombas.
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Mes chers Amis,
En cette année du Centenaire des Apparitions de la Vierge à Lourdes, nous nous efforcerons d'apporter un peu plus de ferveur dans la célébration de la fête de l'Assomption. Un triduum préparatoire nous facilitera une sérieuse réception des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. Notre participation aux offices de l'Assomption sera nombreuse et recueillie. A Notre-Dame, Reine de France, nous demanderons la paix et la concorde entre toutes les nations. Parents chrétiens, je me permets d'attirer votre attention sur la surveillance de vos enfants. Qui goûte à la coupe des plaisirs défendus peut s'attendre à des déceptions amères.

N° 64. 1er octobre 1958
NOTRE VIE PAROISSIALE
Baptêmes.
17 juillet : Fabien Canon, rue du 17-Novembre. 17 juillet : Fabien et Patrik Canon, rue du 17-Novembre.
3 août : Martin Binet, rue de Ladonchamps.
10 août : Alain Depoisier, cité 4-Bornes, chap. Ste-Bernadette. Marie Gariert, rue du Maréchal-Foch.
15 août : Marie-Chantal Mangenot, Sainte-Agathe.
17 août : Arlette-Claude Carrière, rue du Général de Gaulle.
15 août : Agnès Marquise, paroisse de Longeville-les-Metz.
17 août : Cl.-C. Bourgeois, chapelle de la Maternité, à Metz.
Mariages.
12 juillet : Michel Gallotte avec Irène Blond.
15 juillet : Pierre Bauer avec Odette Gering.
2 juillet, à Saint-Vincent de Metz : Hubert Kemen avec Michèle Zimmer.
19 juillet : à Sainte-Bernadette : Jean-Marie Gille avec Christiane Guerquin.
2 août : Michel Petit avec Claude Séchehaye.
11 août : Angelo Ogaitu avec Simone Limido.
12 août : Marcel Bott avec Marie-Thérèse Glin.
31 août, à la chapelle Sainte-Bernadette : Georges Moitry avec Colette Jourde.
12 août, à la basilique Saint-Vincent : François Valentin avec Marcelle Mangenot.
30 août, à Saint-Vincent : Guy Lintz avec Lucienne Berner.
13 septembre : Maurice Claude avec Cécile Petitjeau.
Sépultures.
23 juillet : Jules Laroche, 78 ans, Nancy.
27 juillet : Alfred Mangenot, 85 ans, rue de Briey.
12 août : Elise Malasse, 52 ans, rue du Général-Leclerc. François Gusse, 2 mois, rue de Biche.
14 août : Paul Bertrand, 58 ans, rue de la Gare.
5 septembre : Jules Bermann, 61 ans, Saint-Remy.
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COMMUNICATION IMPORTANTE
Les enfants admissibles à la Communion Solennelle ou à la Communion Privée voudront bien se présenter personnellement au curé de la paroisse, accompagnés de leurs parents et munis de leur acte de baptême. Des raisons très graves m'obligent à cette mesure. Dans un prochain bulletin je reviendrai sur cette démarche demandée aux familles.

Parlons encore de la pose des vitraux ! - Depuis la récolte des fraises, quelques personnes ont bien voulu apporter leur obole. Merci. Mais la somme nécessaire n'est - de loin - pas couverte. Il nous faut encore trouver quatre cent cinquante mille francs. Je ne désespère pas trouver la somme requise. Un bon mouvement, s'il vous plaît, de la part de ceux qui, jusqu'à cette date, ont laissé les autres apporter leur contribution. Il y a espoir que la nef, à l'exception du transept, soit munie des vitraux attendus.
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MES CHERS AMIS,
QUE DEVIENDRA CET ENFANT ?
Parents et voisins se penchent tour à tour sur le tout-petit. On se signale de l'un à l'autre, avec un émerveillement joyeux, les traits de famille qu'on lui découvre. De l'avis unanime, il devra prendre le nom de son père au lieu de ce nom nouveau que demande la mère et que personne de la parenté n'a encore porté. Le père, lui, assiste, muet, à la discussion, car la parole lui a été enlevée pour n'avoir pas cru à l'annonce de l'ange de Dieu.
La scène est connue. Vous la trouverez au début de l'Evangile de saint Luc. Ce nouveau-né, c'est Jean, celui qui fraiera le chemin du Seigneur, celui qui baptisera dans l'eau avant que vienne Celui qui baptisera dans le feu de l'Esprit-Saint.
La scène est connue. Il n'est pas un pays dans le monde, pas un jour où elle ne se renouvelle. Des visages joyeux et interrogateurs s'inclinent vers un enfant. Le décor varie de l'opulence princière à la pauvreté la plus rude. Mais, sous la diversité des conditions, des couleurs ou des langues, une même expression doucement rayonnante, un même regard scrutateur devant le mystère de l'avenir.
« Quel homme sera cet enfant ? » La réponse ne sera donnée que lorsqu'il aura donné sa mesure d'homme, celle pour laquelle Dieu l'a fait naître.
En ce début d'octobre, au moment où des groupes d'enfants piaillants et déjà soucieux, animent à nouveau nos rues et nos chemins, remplissent à craquer écoles et salles de catéchisme, n'entendons-nous pas monter en nous la même interrogation « Quels hommes seront-ils ? » Quelle sera leur vie, non seulement matérielle, mais humaine et spirituelle ? Nul ne peut dire encore leur future profession, leurs vertus personnelles et sociales. Mais nous savons, à coup sûr, qu'ils seront, pour une grande part, ce que les auront fait l'enseignement de leurs éducateurs, les influences de leur milieu, les exemples vivants qui les sollicitent, qui les imprègnent et les entraînent.
Un des premiers martyrs de l'Histoire chrétienne écrivait un jour : « Quand j'aurai atteint le Christ, alors, je serai un homme. » Pensons qu'il dépend peut-être de nous que tel ou tel de ces petits atteigne le Christ avec qui, depuis son baptême, il a partie liée, qu'il devienne un homme fier de sa foi, rendant librement témoignage à la Vérité, à la justice, à l'Amour de Jésus-Christ. N'est-ce pas là l'essentiel. Le signe d'une vie définitivement réussie ? VOTRE CURE.

N° 65. 1er novembre 1958
Mes chers Paroissiens,
« Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel ! »
Combien de fois et sur combien de lèvres cette prière ne sera-t-elle pas murmurée en la journée du souvenir des morts qui suit la Toussaint !
Combien de disparus aussi pour qui personne ne la prononcera. Ils ont pourtant laissé des amis et des parents qui viendront sur leurs tombes, mais dont le souvenir restera vide de foi et d'espérance !
« Souvenez-vous, Seigneur, de ceux qui nous ont précédés. » Touchante et presque audacieuse prière que l'Eglise a inséré dans le Canon de la Messe. Le Seigneur aurait-il besoin que nous lui rappelions quelque chose ou quelqu'un ? Il est bien évident que non. Il est celui qui connaît tout, à qui tout être est présent. C'est nous, pauvres humains, qui sommes capables d'oubli. Notre souvenir ne sera vrai que dans la mesure où nous nous souviendrons avec Dieu et en Dieu. C'est alors qu'Il nous mettra en communion avec les nôtres qui sont morts, qu'il pourra leur apporter une aide, hâter leur entrée dans le séjour de la lumière et de la paix divine.
En priant pour les morts, nous faisons un acte de foi en la vie éternelle et nous leur rendons la dernière charité que nous pouvons encore leur accorder. Nous savons que tous, nous sommes pécheurs et que toute déformation opérée en nous par le péché devra être rectifiée pour que nous puissions prendre place parmi les saints. L'Église de la terre qui combat et qui mérite peut venir en aide à l'Église qui passe par la souffrance purificatrice. Merveilleuse unité où il nous est révélé que la mort n'est pas un anéantissement et que demeurent des liens éternels !
L'Église de la terre dispose, en quelque sorte des mérites amassés par l'Église triomphante. Elle est celle, qui offre le Sacrifice, qui sauve le monde. Elle l'offre pour les vivants et pour les morts. La prière que nous faisons monter de nos coeurs pour ceux que nous avons connus et que nous continuons à aimer, est présentée à Dieu par le Christ qui s'est offert en victime pour le salut de tous ses frères. Pensons-nous assez à faire offrir pour les nôtres, dans la mesure où nous le pouvons, le sacrifice de la Messe ?
Et, enfin, la prière pour nos morts sera bienfaisante pour nous. Elle nous rappellera sans cesse le sens vrai de notre vie. N'est-il pas vrai que là où on ne prie plus pour les morts, il est à craindre que ne se soient déjà installés le matérialisme et la dureté de cour ? VOTRE CURE.
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LA VIE PAROISIALE

BAPTEMES
A l'église paroissiale.
Le 14 septembre : Jean-Paul Kreyenborg, route de Metz.
Le 5 octobre : Alain, Patrick, Claude Vaudou, rue Général-de-Gaulle.
A la chapelle Sainte-Bernadette.
Le 28 septembre Dominique, Raymond, Marie, Bernard Leroy, Quatre-Bornes.
Le 5 octobre Laurence Jacques, Quatre-Bornes.
Transcriptions de l'extérieur.
Le 21 septembre : Jacques, Léon Lion, Maternité, Metz.
Le 21 septembre : Martine Pierre, Maternité, Metz.

SEPULTURE
Le 23 septembre : Jean-Michel Gallatti, 6 mois et demi, Quatre-Bornes.
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Nous voyons avec plaisir que l'équipe des ouvriers de l'entreprise E. Zimmer s'attaque avec courage à la construction de la Salle d'Œuvres. Il y a donc grande chance que d'ici peu les oeuvres paroissiales trouvent enfin un local pour les réunions. Nous devons ce grand avantage à la générosité et aussi la compréhension de la municipalité de Woippy. Que ces lignes soient déjà les interprètes de nos sentiments reconnaissants, en attendant le jour de l'inauguration solennelle du local !

Parlons un peu de tenue ! Beaucoup me font la réflexion suivante : « Pourquoi tolérez-vous que dames et jeunes filles se présentent aux offices et à la réception des sacrements dans une tenue que la modestie chrétienne n'admet pas ? » Acceptez, s'il vous plaît, mesdames et mesdemoiselles, la recommandation de vous couvrir la tête soit d'un chapeau, d'un béret, d'une mantille. Ce serait certainement plus décent et plus agréable à Notre-Seigneur.

Jusqu'à ce jour - 4 octobre - je n'ai reçu que très peu de demandes d'inscription sur les listes de Communions privées et solennelles ! Parents, redoutez-vous peut-être une visite à votre curé ? Vous serez toujours les bienvenus ! C'est ensemble que nous voulons rendre service à vos enfants !

N° 66. 1er décembre 1958

Papier inséré dans le bulletin de décembre :

Chère Ligueuse,
Vous êtes cordialement invitée, à prendre part à la recollection qui aura lieu à la Chapelle Ste Bernadette mercredi 3 décembre à 2 h 1/2 et jeudi 4 à 8 heures pour la Messe.
Conférence par Monsieur l'Abbé DUCHENE (prof.)
Thème : " La grâce divine et son application ".

LA VIE PAROISSIALE
Baptêmes
Le 12 octobre : Vito Garieri, rue Foch, à la Maternité de Longeville.
Le 4 octobre : Béatrice Chantrenet, rue Foch.
Sépultures
Le 6 octobre : Albert Malasse, 54 ans, rue Leclerc.
Le 8 octobre : Patricia Daussan, route de Rombas.
Le 13 octobre : Elvyre Paulin, 56 ans, rue de l'Eglise.
Le 18 octobre : Marie Evrard, 83 ans, route de Thionville.
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• La paroisse entend de nouveau sonner les heures à son horloge. La satisfaction est générale. D'autres innovations suivront sous peu. Tout va rentrer dans l'ordre.

• Les vitraux du choeur sont en place. Eux aussi font l'admiration des amis du beau. Aidez s.v.p, votre curé à payer la facture. La facture se chiffre à un million huit mille francs. Il faut encore trouver 288.000 francs. Coeurs généreux, manifestez votre compréhension.

• Pourquoi ne tient-on pas compte de la recommandation concernant la toilette réclamée par l'Eglise ? Un bon mouvement s.v.p.

• La paroisse se fait un devoir ne de pas oublier les déshérités à l'occasion de la fête de Noël. Songeons comme les années passées aux pauvres enfants du Nid. Mettons de côté pour ces gosses vêtements et friandises. La paroisse se fera un devoir de transmettre.
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Mes chers Paroissiens,

PREPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR...
En ces semaines préparatoires à Noël, l'Église nous parle par la voix de Jean-Baptiste. Elle nous fait entendre l'avertissement qu'ont entendu sur les bords du Jourdain les foules juives attirées par la brûlante prédication du Précurseur. Avertissement et message de joie ! Le Seigneur est en route ! Que les coeurs soient purs pour l'accueillir ! Ce message, le prophète Isaïe l'avait déjà lancé plusieurs siècles auparavant, avant le retour des déportés de Babylone. Le Seigneur lui-même les conduirait. Mais il ne suffit pas de se réjouir ; il faut faire au Seigneur la place qui lui revient dans toute la vie, se comporter en tout comme le Peuple de Dieu. C'est pour avoir oublié son Dieu qu'Israël a rencontré le malheur. « Préparez les chemins du Seigneur ! »
Le chemin du Seigneur dont parlent Isaïe et Jean-Baptiste, ce ne sont pas les bulldozers ni les pelles mécaniques qui le tracent. Il ne sert pas à la circulation des voyageurs et des marchandises, mais à quelque chose d'un bien autre prix. Il est la grande voie de circulation, aux ramifications aussi nombreuse; qu'il y a d'hommes et de communautés humaines, par laquelle nous arrive la vie divine. Sans elle, le monde serait spirituellement mort.
Le Seigneur vient à nous. Il vient par la route que nons lui préparons. Il est venu dans le monde par la voie royale que lui a préparée sa Mère Immaculée. Il vient par la route de la pénitence purificatrice, de la charité qui déblaie les avenues encombrées. Cette route, nous la préparons pour nous-mêmes et nous la préparons pour le monde où nous vivons.
Que les préparatifs de la fête de Noël ne soient pas seulement pour la joie des yeux et les plaisirs de la bouche ! Loin de nous de les rejeter, mais ils ne seraient qu'une amère dérision s'ils avaient un autre sens que d'être le signe de la préparation des âmes et des coeurs.
Préparer les enfants à reconnaître dans la joie des cadeaux qu'ils recevront le signe du don que Dieu a fait au monde en lui donnant son Fils. Apporter autour de nous, à ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur coeur, là joie d'une amitié vraie, à ceux qui doutent ou s'égarent, le témoignage d'une vie chrétienne chaude et vivante, voilà comment nous préparerons le chemin du Seigneur. Et en passant par ce chemin que nous lui aurons ouvert, Il nous enrichira de sa présence et de sa joie. VOTRE CURE.

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