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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1948 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Républicain Lorrain (RL)
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1948

Jeudi 1er / Vendredi 2 janvier 1948
Les distributions de vivres. Les Hobus Werke ont pu être alimentés par Woippy, car, par Metz, c'était impossible en raison des remous... (LL)

Samedi 3 janvier 1948
Les sinistrés font le bilan de leurs pertes...
« ... la rue de la Gare est encore sous 10 cm d'eau ... » (LL)

Vendredi 9 janvier 1948
Société d'Aviculture « Le Progrès »,
assemblée générale annuelle samedi 10, à 20 h., au café mangenot. Compte rendu moral et financier, réélection du comité. La maladie et son traitement (poule) sera traité par un éleveur du Sablon. Tirage au sort de bêtes de race. (RL)

Vendredi 16 janvier 1948
Grand bal,
dimanche 18, à 20 heures, salle du Lion d'Or, organisé par « Les Amis de la Gaîté ». Orchestre-musette. La jeunesse locale et des environs est invitée.
Société d'aviculture. Réunion générale annuelle demain samedi 17, à 20 heures, au café Mangenot : compte rendu moral et financier 1947 ; réélection du comité ; tirage de sujets de race. (RL)

Samedi 17 janvier 1948
Longeville-lès-Metz.
M. Lebrun, directeur de l'école de garçons, à Woippy, vient d'adresser la coquette somme de 2.800 fr. à M. Colette, directeur d'école à Longeville, somme provenant d'une souscription faite parmi les écoliers de Woippy. Les écoles de Longeville n'ayant pas été sinistrées, M. Bolzinger, maire, a décidé d'attribuer le montant de la souscription aux écoles de l’Ile Saint-Symphorien qui ont particulièrement souffert par suite des inondations. Remerciements à M. Lebrun et à ses élèves pour ce beau geste. (RL)

Le maire invite les sinistrés de la commune à assister à la réunion aujourd'hui samedi 17, à 20 heures, au café Natier, en vue de l'élection de trois délégués à la commission de reconstruction (dommages mobiliers). (RL)

Jeudi 22 janvier 1948
- Section des Expulsés.
- Assemblée générale, samedi 24 janvier, à 20 heures, au Café Français (Vve mangenot). Ordre du jour : 1° Compte rendu moral et financier; 2° allocution du président ; 3) renouvellement du comité ; 4° exposé de M. Puhl. Présence indispensable.
- Engagés volontaires. - Dimanche prochain, à partir de 20 heures, grand bal, salle Natier. Orchestre de premier choix.
- « Malgré-Nous ». - Lundi 26 janvier, à 20 heures, au café Bader, grande réunion d'information. La présence de tous les membres est indispensable. Les veuves de guerre et les parents des non-rentrés y sont cordialement invités. En cas de force majeure, les « Malgré-Nous » ne pouvant assister à cette réunion devront passer ou envoyer un membre de leur famille chez le secrétaire, avant le 27 janvier. Passé ce dalai, les intéressés ne pourront plus prétendre aux avantages accordés à la section. (LL)

Dimanche 25 janvier 1948
Chez les aviculteurs.
La réunion générale annuelle avait attiré de nombreux aviculteurs au café Mangenot. Ils furent salués par le président Deiss, dès l'ouverture, après un instant de recueillement en mémoire des membres décédés en 1947. Le rapport moral, dans lequel fut souligné 1a nouvelle dénomination de la société à partir du 1er janvier 1948 en « Syndicat des aviculteurs », ainsi que le rapport financier, furent adoptés à l’unanimité.
Puis ce furent successivement plusieurs causeries sur le traitement et l’élevage du bétail de race, le traitement des maladies et l’élevage spécial des volailles.
À l’issue de la réunion des sinistrés que présidait le maire, de nombreux éleveurs purent assister à la fin de l’assemblée des aviculteurs et participer au vote du comité renouvelable dont les résultats sont les suivants :
Président, M. François Deiss ; vice-président, M. Ed. Brusseaux ; secrétaire , M. L. Henry ; trésorier, M. J. Heipp ; membres, MM. G. Kocher, Alb. Malassé, G. Gérard, E. Kemen, R. Aubert, F. Proust, R. Steffen, R. Leidelinger.
Différentes questions concernant les fourrages et le tirage au sort des bêtes de race clôturèrent cette réunion. (RL)

Aujourd’hui dimanche, à partir de 20 heures (Café Natier), la section des Engagés Volontaires invite ses amis et connaissance à venir se divertir au grand bal qu’elle organise au profit de sa caisse de secours et en faveur des sinistrés. Orchestre de choix. (RL)

Vendredi 30 janvier 1948
Samedi eut lieu au Café Français l'assemblée générale des Expulsés de la localité, présidée par M. Puhl, président du Groupement Départemental, assisté de son secrétaire. Le comité local était présent. M. Sechehaye, président d'honneur de la section, retenu par différentes obligations, s'était sait excuser. Le président, M. Albert Bilotte, ouvrit la séance en remerciant l'assistance. Il retraça brièvement le travail accompli par le comité dans le courant de l'année écoulée, puis les rapports moral et financier furent adoptés à l'unanimité. On passa ensuite à l'élection du comité.
Furent élus : président d'honneur : M. Sechehaye Paul ; président : M. Billotte Albert ; vice-président : abbé Guénot J. ; secrétaire : M. Kohl Charles ; secrétaire-adjoint : M. Remiatte Louis ; trésorier : Deiss François ; trésorier-adjoint : Malassé Albert ; assesseurs : MM. Feyte, Hotz, Flérès, Henrequelle, ainsi que Madame Veuve Gusse Marguerite. Par la suite, M. Puhl donna connaissance de l'activité du Comité Départemental, parla de la prime de 8.000 fr., de la manifestation qui eut lieu à Metz et demanda à la section de Woippy de rester toujours groupée au sein de la grande union des Expulsés. (RL)

Dimanche 1er février1948
Grande soirée dansante,
salle du Lion d'Or, à partir de 20 heures, avec le concours du célèbre orchestre Kolb.

Vendredi 6 février 1948
Où irons-nous danser le Mardi-Gras ?
- Au grand bal paré, organisé par le Syndicat d'Aviculture de Woippy, dans la salle du Lion d'Or. Ouverture du bal à 20 h. Grand concours de travestis, bataille de confetti et de sepentins. (LL)

Dimanche 8 / Lundi 9 février 1948
- Soirée.
- On se souvient que chaque année était présentée dans la grande salle du Lion d’Or la « Revue de Woippy », scène théâtrale qui obtenait toujours un grands succès. Grâce à M. Sechehaye, assisté de M. Copeaux et Maurice Kleman, la tradition est reprise, la Revue 1948 sera présentée au public le 29 février prochain avec la participation de 40 artistes amateurs.
- Football-Club. - Dimanche 8 février , grand bal de carnaval à partir de 20 h., salle du « Lion d’Or », organisé par le Football-Club, avec le concours de l’orchestre Kolb. (LL)

Mardi 10 février 1948
- Aujourd'hui, Mardi Gras, grand bal paré et masqué organisé par le Syndicat d'Aviculture, au Café du « Lion d'Or », à partir de 20 heures. Concours de travestis (gratuit), bataille de serpentins et de confetti. Orchestre de choix.
- Chaque année était présentée, au Lion d’Or, la « Revue de Woippy », scène théâtrale qui obtint toujours un grand succès. Grâce à M. Sechehaye, assisté de MM. Copeaux et Maurice Klemen, la tradition est reprise, la Revue 1948 sera présentée au public le 29 février avec la participation de 40 artistes amateurs. (RL)

Mercredi 18 février 1948
F.C. Woippy.
- Réunion du comité et des joueurs aujourd'hui mercredi, à 20 heures, café Natier. Tous les joueurs sont priés d'apporter leur équipement en vue d'une révision générale. (RL)

Vendredi 20 février 1948
- F.E.V.A.L.
- C'est avec plaisir que nous apprenons la naissance d'une petite Marie-Paule au foyer de notre camarade René Gusse et Mme, née Billotte. Nous félicitons le jeune ménage, ainsi que l'heureux grand-père, M. Albert Billotte, président de notre section, et nous formulons les meilleurs vœux pour le bébé.
- Engagés volontaires. - La section locale de la F.E.V.A.L. invite tous ses membres et sympathisants à la soirée récréative du 22 février, à 20 h., au café du Commerce. (LL)

Samedi 21 février 1948
Au cours de la soirée organisée par la Société d'Aviculture locale le Mardi Gras, et où la plus joyeuse ambiance ne cessa de régner, 1.000 fr. ont été recueillis au bénéfice du syndicat ami de Devant-les-Ponts, sinistré de l'eau. Une soirée semblable aura lieu à l'occasion de la Mi-Carême. (RL)

Dimanche 22 février 1948
Une revue opérette au bénéfice des sinistrés de l’eau.

Pour la première fois depuis la Libération, Woippy va pouvoir applaudir une jeune troupe théâtrale qui présentera, dimanche 29, la revue-opérette « Woippy toujours, Woippy quand même ».
Sans doute les anciens acteurs, que les habitués de ces spectacles très suivis avant 1940 appréciaient à leur juste valeur, sont-ils maintenant disparus ou dispersés pour la plupart, mais quelques-uns d'entre eux ont entraîné une excellente équipe de jeunes gens et jeunes filles qui promet !
Et ceux qui viendront en matinée et en soirée, au pays des fraises, ne seront certainement pas déçus en assistant aux représentations données au profit des victimes des inondations ; les aventures d'un futur roi d'un minuscule pays balkanique, de ses compagnons d'armes français, mêlées à celles des pauvres réfugiés lorrains, les feront certainement rire de bon cœur. (RL)

Aujourd'hui dimanche, à partir de 20 heures. Café du Commerce, grand bal masqué. Concours de travestis. Orchestre de 1er choix. (RL)

F.E.V.A.L. - La section de Woippy invite tous ses amis et connaissances à venir se divertir avec elle, aujourd'hui dimanche, au Café du Commerce. Rideau à 20 heures. (LL)

Mardi 24 février 1948
Nous apprenons la naissance d’une petite Marie-Paule au foyer de M. René Gusse, membre de la F.E.V.A.L., et Mme, née Billotte. Félicitations aux parents, meilleurs vœux au bébé. (RL)

Une soirée au bénéfice des victimes des inondations.
Revenant à une tradition déjà ancienne maintenant, un comité d'organisation vient de préparer au pays des fraises la présentation de la 15ème Revue-opérette, la première depuis la libération, qui sera jouée le dimanche 29 février prochain en matinée et en soirée, au profit des victimes des inondations.
L'arrivée des Allemands à Woippy, la vie des réfugiés dans le Midi où ils apprennent avec joie la victoire des Alliés, leur amitié pour le camarade de combat d'un de leurs jeunes concitoyens, l'avènement de celui-ci au trône d'un tout petit royaume quelque part dans les Balkans... Voilà le thème de « Woippy toujours, Woippy quand même !... »
La jeune troupe théâtrale a fait de son mieux pour que les spectateurs n'aient pas à regretter l'absence des anciens acteurs très connus et estimés du public avant 1940. (LL)

Mercredi 25 février 1948
Un désespéré se pend près de Woippy

Metz. - Hier après-midi, vers 15 h. 30, M. Schmitt, cultivateur et propriétaire de la ferme Sainte-Adèle, découvrait dans son hangar, le long de la route de Rombas, peu avant le parc militaire, le corps d'un homme pendu par une petite corde à une des poutrelles de la toiture.
La gendarmerie de Metz, au cours de l'enquête, a découvert sur le corps un billet portant ces indications : Edouard Gérôme, né le 17 mai 1888, à Niederbronn, demeurant à Metz, 28, rue Chambière.
Le désespéré ajoutait qu'il était malade, voulait en finir avec la vie et après deux essais sans conséquences, espérait réussir cette fois. La date indiquée est celle du 23 février. Le décès remonterait donc à lundi dernier. (LL)

Syndicat d'Aviculture « Le Progrès ». - Vendredi prochain 27 fevrier, à 20 h., au café Natier, réunion générale extraordinaire du Syndicat d'Aviculture. (LL)

Samedi 28 février 1948
THEATRE MUNICIPAL
Le mercredi 3 mars en soirée « Wladimir Cavalier-Roi »

Une belle soirée en perspective au Théâtre municipal où l'Eperon Messin nous présente une pièce créée par M. Paul Sechehaye, de Woippy. Nous y vivons l'aventure merveilleuse d'un soldat français qui retrouve à le fois le trône de ses ancêtres et le bonheur dans le cœur d'une jeune fille de chez nous.
Nous espérons que nombreuses seront ceux qui viendront encourager une belle et saine initiatvie locale. La location est ouverte au Syndicat d'Initiative. (LL) (RL)

Dimanche 29 février 1948
Même annonce. (LL)

Mercredi 3 mars 1948
METZ - ARTS et SPECTACLES.
Ce soir au Théâtre : « Wladimir, cavalier roi ».

Dimanche, à Woippy, de nombreux spectateurs ont applaudi les jeunes acteurs, musiciens et danseuses qui ont joué « Wladimir, cavalier roi », la revue-opérette qui sera présentée ce soir au public de Metz par l’Eperon Messin.
Les différents tableaux de la pièce, les chants et deux ballets, admirablement réglés et exécutés, ont connu un succès sans précédent dans la cité des fraises où pour la quinzième fois pareil spectacle était monté.
À Metz, où la scène est beaucoup plus grande, il est certain que tout sera plus brillant encore. Pour permettre aux jeunes gens et jeunes filles de la ville de venir plus facilement, une réduction de 50 % leur sera accordée, sur présentation de leur carte d'écolier ou d'étudiant. Location ouverte jusqu’à midi, au Syndicat d’Initiatives, Porte Serpenoise, et entrée au guichet du théâtre, à partir de 20 h. 30. (RL)

THEATRE MUNICIPAL
Ce soir « Wladimir Cavalier-Roi »

C'est ce soir que sera présenté au public de la Ville de Metz le spectacle qui a été joué dimanche dernier à Woippy et qui a été applaudi avec chaleur par de nombreuses personnalités dans une salle trop petite. La nouvelle troupe du pays des fraises, avec ses jeunes éléments, bien encadrés par des anciens, a brillamment interprété la pièce « Wladimir, cavalier-roi » où se succèdent des mises en scène amusantes, de dialogues émouvants parfois et dans laquelle des ballets admirablement réglés ont eu le plus grand succès.
Afin que les jeunes gens et jeunes filles de Metz puissent plus facilement assister à la représentation de ce soir, des réductions de 50 % leur seront consenties sur le prix des places, sur présentation de leurs cartes d'écolier ou d'étudiant.
Location au Syndicat d'Initiative jusqu'à midi, le 3 mars, Porte Serpenoise, et guichet du Théâtre à partir de 19 h. 30. (LL)

Jeudi 4 mars 1948
Chez les aviculteurs.
- Vendredi dernier, une réunion générale réunissait les membres du Syndicat d'aviculture, au café Natier, au cours de laquelle différentes questions concernant l'élevage, le fourrage et les expositions furent traitées. Le compte rendu de la réunion générale du Groupement de Metz fut également présenté. A la même occasion, furent remises les distinctions et décorations accordées par le Groupement de Metz. Ont reçu le « Coq d'or » : Heipp Jean et Henry Léon ; « Coq d'argent » : MM. Deiss François et Brusseaux Edmond ; Médaille fédérale : MM. Mangenot Alfred, Kocher Georges. L'assemblée proposa l'achat d'une couveuse artificielle, achat qui pourrait se faire en commun. Après accord, il a été convenu que les membres seront convoqués à une nouvelle assemblée générale, samedi prochain, au café Bader, où cette question sera mise au point. Tous les membres sont priés d'assister à cette importante réunion, car il y va de leur intrérêt.
Soirée récréative. - Dimanche prochain, grande soirée récréative, au café du Lion d'Or, organisée par le corps des sapeurs-pompiers. Entrée à 20 heures. (LL)

METZ - ARTS et SPECTACLES
La soirée de l’ « Eperon Messin »

La Société de l’ « Eperon Messin » qui a pour but de mettre à la portée de tous le noble sport de l'équitation, faisait jouer mercredi 3 mars, au Grand Théâtre, une revue-opérette « Wladimir, cavalier », œuvre de l'un de ses membres, M. Paul Sechehaye.
Revue charmante et drôle, bien qu'un peu longue, sans prétentions, mais qui n'est pas sans moments de poésie simple, surtout le terroir et « la friche natale ». Relevons au passage « la Joséphine » et son tricot, la veillée dans un café d'un village du midi, le quotidiennement attendu « Ici, Londres », notations bien observées qui n'ont pas été sans toucher l’auditoire. Acteurs également sans prétentions, bien jeunes (le général surtout) un peu gauches, mais ayant assez souvent le naturel des gens qui ont vécu ce qu'ils jouent. Enfin n'oublions pas l'orchestre, un peu bruyant peut-être, mais plein d'entrain, et les ballets, celui des Lorraines et Alsaciennes ayant été particulièrement goûté. Un bon point aussi aux chevaux qui étaient tout à fait « dans la peau de leur personnage ».
L'assistance qui comptait de nombreuses notabilités parmi lesquelles le Général Gilliot, ne ménagea ni ses rires, ni ses applaudissements. (RL)

Dimanche 7 mars 1948
Soirée.
- Dimanche 7 mars, dans la salle du Lion d'Or, bal de la Mi-Carême, organisé par le corps des sapeurs-pompiers. Entrée à 20 h. Invitation à tous. (LL)

Jeudi 18 mars 1948
- Le percepteur sera à la mairie demain vendredi de 9 à 10 h., salle du rez-de-chaussée, pour recouvrement des contributions et taxes, et pour le paiement des dépenses publiques et communales.
- L'adjudication des herbages aura lieu lundi 29, à 15 h., à la mairie.
- Le corps des sapeurs-pompiers a remis la coquette somme de 1.000 fr. pour le Bureau de bienfaisance. En plus 300 fr. ont été déposés par un anonyme. Merci aux généreux donateurs.
- Carnet blanc. Mardi a été célébré le mariage de Mlle Renée Crousse, fille de la dévouée sage-femme et dont le père, déporté à Dachau, n'est pas rentré, avec M. Victor Adam, de Guénestrof, professeur technique au Collège de Thionville. A l'occasion de ce mariage, 1000 fr. ont été remis au Bureau de bienfaisance. Félicitations.
- Carnet rose. On annonce la naissance d’une petite Marie-Joëlle au foyer de Mme et M. René Lohr, chauffeur à la Standard Française des Pétroles. Félicitations aux heureux parents. (RL)

Mardi 13 avril 1948
M. J. Boda tient les orgues depuis 66 ans.
C'est un record peu commun dont peut s'enorgueillir M. J. Boda qui tient les orgues de l'église de Woippy depuis 1882. Enfant de la localité où il est né le 15 juin 1866, à l'âge de 16 ans il débuta aux orgues, il en a bientôt 82. Une fille est religieuse. (LL)

Mercredi 14 avril 1948
Les obsèques de M. Emile Lamort, contremaître à la Solocomet, à Maizières, décédé à l’âge de 38 ans, ont eu lieu lundi. Une foule considérable suivit jusqu'au cimetière le char funèbre, escorté par une délégation des anciens F.F.I. et le drapeau des A.C. Sur la tombe, M. Copeaux, au nom des F.F.I., M. Jungling, maire de Woippy et chef de service à la Solocomet, M. Henry, au nom des A.C., adressèrent un dernier adieu au disparu. Nos condoléances à la famille. (RL)

Vendredi 16 avril 1948
- Un record.
C'est en effet un record peu ordinaire que détient M. J. Boda, âgé de 82 ans : depuis 66 ans il tient les orgues de l’église paroissiale. Il espère bien ne pas céder sa place avant longtemps. Il fut condisciple de M. Graebert, père de l’actuel directeur du Conservatoire de Metz, à l'époque où il suivait les cours de M. Diess, professeur de musique.
- Grand bal. Dimanche 18, organisé par la section des Anciens Combattants au profit de la caisse de secours, dans la salle du Lion d'Or. Ouverture 19 h. 30. Orchestre réputé.
- Syndicat d'aviculture. Dimanche 18, à 15 h., au café Natier, réunion générale. Distribution des diplômes aux lauréats de la dernière exposition ; questions concernant la couveuse artificielle, etc. (RL)

Samedi 17 avril 1948
Carnet rose.

Nous apprenons la naissance d’un petit Jean-Marie au foyer de M. Joseph Zahm et Mme, née Schaaf, et d’une petite Bernadette au foyer de M. Charles Gnad et Mme, née Bellinger. Félicitations aux parents et meilleurs vœux aux bébés.

Les mariages de M. René-Maurice Pilla avec Mlle Lucette-Marie Arnould ; de M. Robert Duval, employé à la Reconstruction, avec Mlle Hélène Chastel, sténo-dactylo ; et de M. Robert Schaaf, employé S.N.C.F., avec Mlle Marie-Louise Pette, couturière, ont été célébrés récemment. Meilleurs vœux aux jeunes époux. (RL)

Vendredi 23 avril 1948
- Mariages.
Le 16 avril : Louis Feltz (74 ans, et pour la quatrième fois) avec Marie-Jeanne Barbaras ; le 17 : Michel Faure-Brac, ajusteur S.N.C.F., avec Simone Duval ; Alfred Robert, gardien de la paix, avec Justine Kann ; le 23 : Victor Grandjean avec Hugette Ceccato ; Raymond Auburtin, de St-Julien, avec Joséphine Feltz, fille du sympathique et dévoué lieutenant des sapeurs-pompiers de Woippy ; Edmond Titry avec Marie Parisot ; le 24 : Ernest Thisse, industriel à Paris, et Eugénie Thomy, sage femme.
- Distribution des taxes d’alimentation. Lundi 26, mardi 27, mercredi 28, distribution normale ; jeudi 29 et vendredi 30, suppléments ; retardataires, du 3 au 5 mai inclus.
- Accident de la circulation. Mercredi, la conduite intérieure de M. Hilaire, gérant des « Coopérateurs », en débouchant de la route de La Maxe sur la route nationale, s’est jetée dans un camion de la Maison Thiery, alimentation en gros. Dégâts matériels. (RL)

Mercredi 28 avril 1948
Agression nocturne.
Samedi, à minuit, une habitante de Woippy, âgée de 57 ans, venait de rendre visite à des amis, route de Rombas, lorsqu’à la hauteur de l’Etang Mety, elle fut accostée par un jeune qui la roua de coups et tenta d’abuser d’elle. Elle appela au secours et des jeunes gens, revenant de la Foire de Metz, poursuivirent l’individu qui se sauvait à travers champs. Après une chasse mouvementée, ils parvinrent à rattraper le fugitif, un nommé Raymond S., garde d’usine à Hagondange, qui a été remis à la police. (RL)

Dimanche 2 mai 1948
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, 0, rue aux Ours.
Vente aux enchères publiques à l’extinction des feux, de trois pièces de terre à Woippy. Le lundi 11 mai 1948, à 17 heures, à Woippy, au Café du Commerce (Natier), Me Tabary, notaire, procédera à l’adjudication publique à l’extinction des feux, conformément à l’article 250 de la loi du 1er juin 1924, des immeubles suivants :
Territoire de Woippy.
1°) 18 ares 37 de terre, plantées de 15 arbres fruitiers, « Berlange cherrière », section D, n° 110, entre Natier et N° 2, sur la mise à prix de 150 000 fr. ;
2°) 18 ares 35 de terre, même lieu-dit, section D, n° 111, entre Galleron et le N° 1, sur la mise à prix de 90 000 fr. ;
3°) 26 ares 40 ares de terre, « Les Gourmés aux prés », section E, n° 1654/183, entre François Chardin et Mathias Becker, sur la mise à prix de 180 000 fr.
Le tout dépendant de la succession de M. Jean BOGUET de Woippy.
Aux conditions du cahier des charges dressé par Me Tabary, notaire à Metz, et déposé en son étude, où toute personne peut en prendre connaissance sans frais. L. Tabary, notaire. (RL)

Mercredi 5 mai 1948
KIRCHDORFER ancien commandant du camp de Woippy va répondre de ses crimes.

Le camp de Woippy, de sinistre mémoire et dont quelques vestiges subsistent encore à proximité de la route Metz-Thionville, va revivre prochainement, quant à ses horreurs, dans l'enceinte du tribunal militaire de Metz, devant lequel vient d’être renvoyé le dossier.
Un seul prévenu figurera au banc des accusés, l'ex-Obersturmführer S.S. Kirchdorfer, chef du camp ; à ses côtés planera l’ombre de son homme de main, celle du Hauptscharführer Bachmann, qui a préféré mettre un terme à sa triste existence au cours de sa détention préventive à la prison militaire.
Kirchdorfer, qui était le subordonné de Bachmann et couvrait les agissements inhumains de ce dernier, aura à répondre pour deux. Les charges qui l'accablent sont tellement graves qu'il ne semble pas devoir échapper au châtiment suprême. Plusieurs assassinats sont portés à son actif, dont celui de Me Chevet et l'exécution sommaire d’un certain nombre de prisonniers de guerre russes, sans compter les innombrables sévices exercés sur des Lorrains internés dans ce camp maudit.
La date de l'audience sera fixée incessamment et il n’est pas impossible qu'elle le soit pour fin de ce mois ou début de juin. (LL)

Mardi 11 mai 1948
La Madelon 48 de la FEVAL de Woippy.

La section locale de la F.E.V.A.L. organisait dernièrement un grand bal qui remporta un succès inattendu. Au cours de cette soirée, le sympathique président d’honneur, M. Paul Sechehaye, ainsi que le dévoué président M. Billotte, prirent tour à tour la parole pour remercier l’assistance.
Enfin, on procéda à l’élection de Miss Madelon.
Un jury, composé de personnes prises au hasard dans la foule des danseurs et danseuses, désigna Mlle Christiane Collinet, qui fut proclamée « Miss Madelon 1948 » ; Mlles Pierrette Kopp (à droite) et Renée Crousse furent élue demoiselles d’honneur.
Lors de la prochaine fête des Fraises, le char de « Miss Madelon 1948 » fera partie du cortège et sera accompagné de l’orchestre « Gai Woippy ».
Il est rappelé aux membres de la F.E.V.A.L. de Woippy qu’une réunion aura lieu samedi 15, à 20 h. 30 au siège, Café Paulin. (RL)

F.E.V.A.L. La section locale organisa à l'occasion du 1er mai un grand bal qui remporta un succès inattendu. Au cours de cette magnifique soirée notre sympathique président d'honneur, M. Paul Sechehaye, ainsi que notre dévoué président Billotte prirent tour à tour la parole pour remercier cette nombreuse et joyeuse jeunesse qui était venue se divertir. Enfin on annonça l'élection de Miss « Madelon ». Un jury, qui se composa de personnes prises au hasard parmi la foule des danseuses et danseurs fut constitué. C'est Mlle Christiane Collinet qui rassembla le plus grand nombre de suffrages et qui fut proclamée « Madelon 1948 », Mlles Pierrette Kopp et Renée Crousse furent élues demoiselles d'honneur.
Après cette interruption du bal, qui fut longue pour certains, l'orchestre envoya une des plus belles et entraînantes valses de son répertoire en l'honneur des nouvelles élues et le bal plus gai et plus joyeux finit une heure avancée de la nuit.
Lors de la prochaine fête des Fraises, le char de « Madelon 1948 » fera partie du cortège et sera accompagné de 1'orchestre « Gai Woippy ».
P. S. Il est rappelé aux membres de la section de Woippy qu'une réunion aura lieu samedi prochain 15 mai, à 20 h. 30, au siège café Paulin. (LL)

Mercredi 12 mai 1948
Réouverture du jeu de quille au Café du Lion d’Or : concours dimanche et lundi de Pentecôte. Six prix, dont le premier : une bicyclette.
F.C.W. Réunion du comité et des joueurs jeudi 13, à 20 h. 30, salle Natier. (RL)

Mercredi 19 mai 1948
LA REINE DES FRAISES 1948
Au cours d’un bal organisé lundi soir par la société locale de football, salle Natier, à Woippy, la reine des fraises pour la saison qui commence a été désignée, ainsi que ses demoiselles d’honneur. C’est Mlle Marie-Thérèse Schmitt qui a été élue. Ses demoiselles d’honneur sont Mlles Simone Teitgen et Bernadette Collinet. Sur notre cliché, la reine et se brillantes « secondes ». Soulignons que la titulaire de cette souveraineté éphémère prendra place sur le char qui sera le plus bel ornement du cortège organisé à l’occasion de la Fête des Fraises fixée cette année le 13 juin, à Woippy. (Est-Photo) (RL)

Jeudi 20 mai 1948
À WOIPPY fief de la Fraise.
La récolte débutera dans une quinzaine mais la production sera faible et les prix élevés.
Des rumeurs fort pessimistes circulant dans la région au sujet de la prochaine récolte de fraises, nous avons tenu à nous rendre compte de la situation et des raisons de la production déficitaire que, dans les milieux agricoles, on craint pour cette année.
À Woippy, le centre le plus important de la production de fraises, nous avons rencontré dans son champ M. Jean KOPP qui remplit les doubles fonctions de vice-président de l'Union des producteurs de fraises et de président du Syndicat de Woippy. Producteur lui-même depuis plus de vingt ans. M. Kopp est particulièrement bien placé pour connaître la situation. Sans qu'on puisse encore se prononcer définitivement, nous a-t-il déclaré, il est certain que la récolte de cette année sera très mauvaise. Les causes en sont nombreuses et ne sauraient être imputables aux cultivateurs. Il y a eu la guerre tout d'abord pendant laquelle les champs ont été souvent abandonnés ou mal soignés par les « Siedler ». A la Libération, beaucoup de producteurs ont recommencé leurs travaux. Et il était permis d’espérer que l'on parviendrait à atteindre le rendement d'avant-guerre lorsque sont arrivées les très grandes gelées de 1946 qui ont détruit une grande partie des plants. Puis ce fut l'exceptionnelle sécheresse de l'automne 1947 qui, elle aussi, a causé de grands ravages dans cette délicate culture.
Un fléau : le ver blanc du hanneton
Cette année, un nouveau fléau s'est abattu sur les champs de fraises. C’est le ver blanc du hanneton qui, presque partout, occasionne aux plantations des pertes énormes. Attaquant les plants sous terre. Il est actuellement presqu’impossible de le détruire avec les moyens utilisés d'ordinaire, contre le doryphore par exemple.
Les services de la D.S.A. se sont émus de cette véritable catastrophe, et des essais ont été récemment tentés par les techniciens pour l’enrayer.
Il est certain également que la pénurie de fumier ne permet plus, comme autrefois, d’améliorer la qualité des terres. Il n’était pas rare, avant la guerre de voir 15 ou 1 600 voitures de fumier arriver à Woippy, destinées aux seuls champs de fraises.
Une autre cause de la mauvaise récolte est dans l’absence de « replants » due à la grande sécheresse de 1947.
Toutes ces raisons font qu’il est à prévoir que les fraises seront certainement rares cette année et, par voie de conséquence, d’un prix élevé. Une partie de la production prendra d’ailleurs le chemin de l’étranger, réduisant d’autant la consommation locale.
D’un point de vue plus général on constate que l’exploitation des fraises qui fut longtemps une source considérable de revenus pour la région de Metz, est en voie de disparition. La surface des champs se réduit d’année en année. Alors que les prévisions permettaient de penser que, dans les environs de Metz, 500 hectares pourraient leur être consacrés, ce ne sont aujourd’hui que 120 à 150 hectares à peine qui sont plantés de fraises.
Il s’agit en effet d’un fruit qui demande des soins considérables, une terre riche, beaucoup de fumier pour « pailler » les plants, toutes conditions de plus en plus difficiles à réaliser.
Un seul chiffre permettra de se rendre compte de la décadence de cette culture : alors que les membres du syndicat de Woippy produisaient en1937, plus de 170 000 paniers de fraises, ils ne pourront guère tirer de leurs champs cette année que quelques milliers de paniers à peine. Certes la récolte exceptionnellement mauvaise de 1948 est pour beaucoup dans cette production déficitaire. Mais le danger est plus grand. C’est une culture traditionnelle de notre région qui est en voie de disparition.
Terminons sur une note un peu optimiste. Si d’ici la récolte, qui débutera dans une quinzaine de jours, les pluies succèdent à la sécheresse actuelle, il est possible que malgré tout, les résultats ne soient pas aussi désastreux que les prévisions actuelles le laissent supposer. (RL)

Mardi 25 mai 1948
La récolte des fraises va commencer à Woippy.

Nous apprenons que la récolte des fraises est sur le point de commencer.
Les dépôts de ramassage et de ventes de la Coopérative des producteurs ouvriront leurs portes au début de cette semaine. (LL)
Avant la fête des fraises

Samedi 5 juin 1948
La fête des fraises qui doit avoir lieu dimanche 13 juin, à Woippy, promet d'être particulièrement réussie. Le comité d'organisation y invite ses amis et connaissances. Cette fête est placée sous la présidence de M. Mondon, député-maire de Metz, et de nombreuses autres personnalités. Le cortège traditionnel, qui aura lieu à 14 h., comprendra outre le char de la Reine des Fraises, entouré de cavalières et cavaliers de l'Eperon Messin, le char de la coopérative abondamment pourvu de délicieuses fraises de Woippy, et le char de la Madelon des engagés volontaires qu'accompagnera M. de Maud'huy, conseiller général. Plusieurs musiques suivront le cortège, la clique des sapeurs-pompiers locaux, la Lorraine de Rosselange, la Philharmonie du Sablon et la Renaissance de Devant-les-Ponts.
Au cours du défilé, les rues Henry de Ladonchamp, et Charles-de-Gaulle, seront inaugurées officiellement. Par ailleurs, un grand match de football mettra en jeu, au terrain du F.C.W. la coupe Joseph-Stef.
A partir de 17 h. 30, grand bal aux cafés du Commerce et du Lion d'Or.
Enfin, il y aura quatre jeux de quilles dotés de magnifiques prix : cochons, oies ; etc…

- Bal organisé par les jeunes gens de la classe 18 demain dimanche à 20 h., salle du Lion d’Or. Orchestre Jo. (RL)
- U.N.C. Le comité élu lors de l’assemblée générale s’est réuni dimanche afin de désigner son bureau. Ont été élus : président : Léon Henry, vice-président : Charles Watier, trésorier : Charles Gille, adjoint : Pierre Kopp, secrétaire : Fernand Bader, adjoint : Georges Kocher (fils), Assesseurs : Gigleux, Bayer, Bogenez, Ed. Brusseaux, C. Klemant, R. Leidelinger.
Le comité rappelle aux combattants de 14-18 de même qu’aux jeunes de 39-45 qu’ils peuvent s’adresser soit au président, au secrétaire ou aux membres du comité pour tout renseignement concernant retraite, secours, carte du combattant ou toute autre question.
- Vaccination obligatoire antivariolique, 10 juin, 8 h., école des filles ; antidiphtérique et antitétanique (1er et rappel) 11 juin, 8h., école des filles. Pour ces deux dernières, prière d’apporter la veille un flacon d’urine étiqueté nominalement, chez la sœur infirmière.
- Concours de quilles organisé par « Les Amis de la Gaîté » au Chalet Alsacien, route de Metz, le 6 juin. Nombreux et beaux prix. (RL)

Vendredi 11 juin 1948
Cueillies le matin même, deux tonnes de fraises de Woippy sont parties mercredi pour Londres, par avion

Mercredi, entre 19 et 20 heures, à l’aérodrome de Frescaty, a eu lieu le premier envoi de fraises à destination de l’Angleterre.
En présence de MM. Jungling, maire de Woippy, Kopp, président de la coopérative des producteurs de fraises et de nombreux enfants qui voulaient voir le départ des premières fraises pour la Grande-Bretagne, l’avion, un Dakota bi-moteur de la Sabena, société belge de navigation aérienne, reçut une cargaison de deux tonnes de fraises. L’affrètement, le transport, les formalités douanières étaient assurés par les transports internationaux A. Marowski et Cie.
Cueillies dans la journée dans les champs, les fruits sont vendus le lendemain matin à 4 heures sur le marché de Londres. On espère que d’autres envois auront lieu prochainement. (RL)
Photos : En haut, le Dakota en cours de chargement. En bas : Le groupe des habitants de Woippy venus assister au départ de l’appareil.

Promenade au pays des fraises.
La pluie puis le soleil ont sauvé la récolte : Les fruits sont les plus beaux depuis dix ans… … malheureusement ils sont rares…
La saison des fraises, entamée sous les plus mauvaises conditions atmosphériques, bat maintenant son plein et, dans la calme cité de Woippy, c’est aujourd’hui un va-et-vient incessant de voiturettes, de voitures et de camions, chargés de petits paniers débordant de fruits rouge-sang, parfumés et délicieux.
L’eau, nous a-t-on dit là-bas, a sauvé vraiment la récolte de fraises qui dès samedi dernier aurait été terminée. La pluie bienfaisante a revigoré les plants et la température, soudain adoucie à 4 et 5 degrés, a permis en quelques jours à ces plants de reprendre tout doucement. Les fruits, déjà à moitié grillés, se sont développés, et ainsi la récolte, à la satisfaction de tous, a été prolongée d’une quinzaine de jours.
Hélas, producteurs , grossistes et consommateurs regrettent que cette année il y ait eu moins de superficie de cultivée que l’an passé et que le rendement à l’hectare ait été moindre encore qu’en 1948. À l’estimation des connaisseurs, la récolte 1948 a été de moitié moins importante que celle de 1947 et ceci a une très grosse importance.
Des fruits remarquables.
Cependant si des impondérables ont voulu que la récolte ne soit pas ce qu’elle aurait pu, aurait dû être, des producteurs nous ont dit qu’à leur souvenance, il y avait dix ans au moins qu’on n’avait vu des fruits aussi beaux et aussi savoureux.
C’est toujours une petite consolation.
Le soleil de ces dernières journées a été très utile à la fraise. En effet, pour que le fruit soit sucré, la chaleur est absolument nécessaire.
On constate que, depuis la Libération, les producteurs de fraises n’ont vraiment pas eu de chance. En 1946, les champs ont eu à subir durement les gelées prolongées, puis en 1947, la sécheresse se fit cruellement sentir dans les plantations ; enfin, pour parfaire le tout, cette année, le ver blanc a ravagé des hectares et des hectares de plants, parfois vieux de quatre ans. « Depuis 1945, nous a dit M. Kopp, président de la corporation et de la coopérative des Producteurs de fraises du val de Metz, nos producteurs n’ont pas gagné 40 francs par jour. Augmenter les superficies.
Cependant, a-t-il ajouté, nous avons fait, nous faisons et nous ferons l’impossible pour augmenter les surfaces cultivées. Nous replanterons jusqu’à ce que nous ayons nos superficies d’avant-guerre et même davantage. A ce moment, nous donnerons satisfaction à tous. Les producteurs, par la quantité, rentreront dans leurs frais et dans leurs peines et le consommateur pourra trouver des fraises à bon marché. »
Cependant, si les champs de fraises ont eu beaucoup à souffrir des années passées, les producteurs ont tenu à conserver la même qualité. Les fruits sont contrôlés, vérifiés, garantis. L’étiquette caractéristique, portant le nom du producteur, du destinataire indique à tous l’origine de ces fruits, ambassadeurs de la douceur du pays lorrain.
Fraises : ambassadrices de Moselle.
De Woippy, si les trains entiers ne s’en vont plus comme par le passé vers tous les autres départements de France et même à l’Etranger, on continue à charger les wagons, qui dès le lendemain seront à Paris et peu après, les fruits encore tout parfumés seront vendus aux Halles. Aujourd’hui, c’est un avion qui emportera dans ses flancs la cargaison rouge et savoureuse vers l’Angleterre, Londres et ses brouillards.
La Grande-Bretagne, la Suisse et la Belgique sont, elles aussi, de grosses clientes. Et c’est un peu de Moselle qui, chaque année, à la saison des fraises, s’en va vers d’autre contrées, vers d’autres pays. (RL)

Samedi 12 juin 1948
La fraise fêtée demain à Woippy

Dimanche, la petite cité de Woippy célébrera comme chaque année le fruit qui a fait sa renommée en France et dans le monde. C’est M. Mondon, député-maire, qui présidera la fête des fraises avec de nombreuses autres personnalités. Trois chars participeront au cortège et le public pourra admirer dans ses somptueux atours, la reine des Fraise et ses délicieuses demoiselles d’honneur. Les musiques des sapeurs-pompiers locaux, de Rosselange, du Sablon et de Devant-les-Ponts prêteront un concours… harmonieux.
C’est à 14 h. que débutera le défilé au cours duquel aura lieu l’inauguration des rues Henry de Ladonchamps et Charles de Gaulle.
La coupe Joseph-Stef sera en outre disputée au terrain du F.C.W. et à partir de 17 h. 30, de grands bals débuteront aux cafés du Commerce et du Lion d’Or. Et il y aura des jeux de quilles, dotés de magnifiques lots…
F.E.V.A.L. Le comité prie les membres de la section de se réunir devant la mairie, dimanche après le cortège de la « Reine des Fraises » pour la remise du diplôme du combattant. (RL)

La Fête des Fraises à Woippy
Le comité de 1a fête des fraises invite cordialement tous ses amis et connaissances à venir se divertir, le dimanche 13 juin, à Woippy, à la fête des fraises, qui promet d’être particulièrement réussie cette année.
Placée sous la présidence d’honneur de M. le député Mondon, maire de Metz, et de nombreuses personnalités, elle revêtira un éclat tout particulier. Défilé du char de la reine à 14 h., entouré des cavalières et cavaliers de l'Eperon Messin, accompagné par la clique des sapeurs-pompiers de Woippy, la société de musique « La Lorraine » de Rosselange, la Philharmonie du Sablon et la Renaissance de Devant-les-Ponts. Le char de la Coopérative, bien approvisionné des délicieuses fraises de Woippy, pourra satisfaire tous ses amis, et pour la première fois à Woippy, le char de la Madelon des Engagés volontaires, sous la présidence de M. le capitaine de Maud’huy, conseiller général de la Moselle.
Au cours du cortège, inauguration des rues Henry-de-Ladonchamps et Charles-de-Gaulle.
Après le défilé, concert dans tous les cafés.
Au terrain du F.C.W., un grand match mettra en jeu la coupe Joseph-Stef.
A partir de 17 h. 30, grands bals dans les salles du Café du Commerce et du Lion d'Or. Quatre jeux de quilles, dotés de magnifiques prix, tels que : cochons, oies, etc.
Que personne n'oublie le dimanche 13 juin, vous le regretteriez. (LL)

Mardi 15 juin 1948
Dans l’allégresse, la musique et la chaleur, WOIPPY a célébré dimanche sa traditionnelle Fête des Fraises et inauguré les rues De Gaulle et De Ladonchamps.
Woippy, dimanche, était en fête et célébrait, comme il se doit, le fruit qui, à travers le monde, a fait sa réputation. Au milieu d’une foule immense, venue de Metz et des villages des environs, se déroula l’important programme prévu par les dévoués organisateurs et qui bénéficia d’un temps vraiment idéal.

Ce fut, au début de l'après-midi, dans les rues de la charmante cité, noyée de soleil, le cortège traditionnel qui, cette année, avait encore davantage d'ampleur que l'an passé, quoique les fraises aient été plus rares.
Précédé par la musique des sapeurs-pompiers de Woippy et le corps local de soldats du feu, en grand uniforme et au complet, le char des Fraises, œuvre de la Coopérative des producteurs abondamment garni de jolies filles et de paniers débordant de fruits rouges symbolisait vraiment la fraise, reine du jour.
Les musiques de Rosselange, de Devant-les-Ponts, du Sablon entraînèrent, au rythme des marches militaires les autres chars, notamment celui des Engagés Volontaires, que M. Sechehaye mit un point d'honneur à présenter de façon impeccable et que de délicieuses Madelons, accompagnées d'un petit orchestre, mettaient en valeur. Puis, des cavaliers costumés, appartenant à l’Eperon Messin, faisaient une garde caracolante au char de la Reine des Fraises, vêtue de bleu-pâle et qu'entouraient deux gracieuses demoiselles d'honneur.
Le cortège s'arrêta ensuite, afin que les autorités puissent procéder à l'inauguration des rues Henry-de-Ladonchamps et Général De Gaulle. Parmi les autorités présentes, nous avons remarqué autour de MM. Jungling, maire de la commune, et Kopp, président de la Coopérative des Producteurs de fraises, M. Mondon, député-maire de Metz ; le Colonel Cavarrot, représentant le général gouverneur de Metz ; le commandant Daubrée, du service du matériel, et mesdames ; MM. Bonichon, directeur des Services agricoles ; Marion, professeur d'agriculture ; Mondon, père, président de la Fédération départementale des fruits ; les maires de Saulny, Semécourt, Plesnois ; Thouvenin, représentant le maire d’Ancy ; Pierron, commissaire central divisionnaire de Metz ; Pierret, secrétaire de la Fédération des producteurs de fruits ; Driant et Keller, de la C.G..A ; Urbain, directeur de la police ; Mme de Marin, épouse de l'adjoint messin [..], secrétaire du Syndicat des […], etc.
LES DISCOURS
Après que les plaques des rues, masquées de tricolore, avaient été dévoilées, et qu’eut retentit « La Marseillaise », M. Jungling évoqua la passé, les heures angoissantes de la défaite et l’appel du 18 juin. Le maire exposa les raisons pour lesquelles la cité a donné le nom du général de Gaulle à une de ses rues. Rappelant ensuite l’œuvre de M. de Ladonchamps, ardent défenseur des producteurs de fraises et fondateur de la Coopérative, il en honora et vénéra la mémoire.

M. Mondon, député-maire de Metz, souligna la reconnaissance que Woippy doit manifester à M. de Ladonchamps et évoqua la figure du disparu qui, toute sa vie, se dévoué avec un désintéressement et une intégrité totale à la cause des producteurs de fraise. Il honora ensuite le premier résistant de France et rappela brièvement l’œuvre du général de Gaulle.
Enfin, M. de Ladonchamps, neveu du disparu, remercia les orateurs et la commune qui rendirent hommage à son oncle.
Peu après, devant le monument aux Morts, avant la remise de gerbes, le colonel Cavarrot remettait des diplômes à plusieurs habitants.
Un vin d’honneur réunissait ensuite les personnalités dans la salle de l’école des filles, autour d’une table où, bien entendu la fraise trônait en reine.
VIN D’HONNEUR
M. Leclecht, de la Coopérative des producteurs, remarqua que malgré leurs déboires, cette année, les producteurs avaient voulu, comme par le passé, respecter la tradition de la fête des fraises. Après avoir brossé un tableau de la situation, il remercia les organisateurs et les personnalités.
M. Mondon répondit en quelques mots très simples et se félicita de l'union, mon seulement des producteurs, mais aussi des communes rurales et industrielles dont quelques-unes avaient dans 1a salle leur représentant. Il salua le baron Lilienkrantz et nos amis suédois, venus à la fête des fraises.
Celui-ci, à son tour, remercia le maire de Metz, se félicita d’être dans notre pays et souhaita à la France un avenir agricole heureux.
Mais si la fête officielle se terminait là, les bals et les feux, la fête foraine et ses attractions multiples se poursuivirent jusque tard dans la nuit.
Et dans les cars qui rentraient vers Metz, l'odeur des fraises s'exhalait des paniers, tandis que les voyageurs dégustaient les fruits mûrs, éphémères souvenirs d’un beau jour de fête. (RL)

WOIPPY, rendez-vous des gourmands a dignement fêté les fraises.
Woippy, universellement connue par les amateurs de beaux et bons fruits, fêtait dimanche la fraise. Et dans ce sympathique village de chez nous, tout à la joie, des centaines de gourmets et… de gourmands s’étaient donnés rendez-vous pour tenter de déguster « à l’œil « quelques spécimens de cette délicate chose.
Reconnaissons que les choses avaient été bien faites. Tout avait été soigné pour recevoir dignement de nombreux hôtes parmi lesquels nous avons noté entourant MM. Jungling, maire de Woippy, Sechehaye, Kopp et le conseil municipal, M. Mondon, député-maire de Metz, le colonel du Génie Cabarot, le commandant Aubret, M. Urbain, directeur départemental de la police, MM. Pierron, commissaire-divisionnaire, Bonichon, directeur des services agricoles, Binet, directeur des usines de Wendel, Mondon, maire d'Ancy, et de nombreuses personnalités.
UN DÉFILE SYMPATHIQUE
Le clou de la journée fut évidemment le défilé des chars qui révéla des trésors d'ingéniosité et de bon goût.
Saluons tout d'abord les sapeurs-pompiers, rutilants sous leur uniforme, puis les drapeaux des Engagés Volontaires, des Sapeurs et des Anciens Combattants. En tête, applaudissons la clique des sapeurs-pompiers qui se dépense sans compter, sous une chaleur tropicale.
Et voici le char du Syndicat, premier de la série, qui plaît à l'œil… et au palais. De gentilles jeunes filles ne distribuent-elles pas, en effet, installées derrière un comptoir, de magnifiques fraises au grand contentement de la foule ? Admirons au passage quelques délicieuses petites Lorraines et les excellentes musiques de Rosselange et de Devant-les-Ponts.
Puis vient la char de la Madelon, la toute gracieuse Christiane Collinet qui distribue elle-aussi quelque chose… ses souvenirs.
Enfin, entourée d’un détachement de l’Eperon Messin en costume de hussards, voici la reine des fraises, Mlle Schmitt, assistée de Mlles Collinet et Teitgen, ses demoiselles d’honneur, char magnifiquement conçu, qui fut applaudi sur tout le parcours.
LES RUES DE GAULLE ET DE LADONCHAMPS.
Cependant que la fête battait son plein, MM. Mondon, député-maire, et Kopp, président de la coopérative, baptisaient, aux accents de la Marseillaise, les rues Charles-de-Gaulle et de Ladonchamps.
Tour à tour MM. Jungling et Mondon exaltèrent le rôle des deux hommes et M. Amédée de Ladonchamps remercia par quelques paroles émues.
Les personnalités se rendirent ensuite au monument aux morts où des gerbes furent déposées par M. Mondon, Mlle Schmitt, etc… Puis le colonel Cabarot remit plusieurs diplômes d'engagés volontaires, dont un à M. Sechehaye, dont on connaît le dévouement à Woippy.
Après un vin d'honneur servi à la mairie, on assista encore à la vente des fraises et à toute les réjouissances prévues. (LL)

FOOTBALL
La Coupe de Woippy

Dimanche, sous un soleil ardent et devant une foule nombreuse, se sont déroulées les finales de la Coupe de Woippy.
La finale des perdants, qui mettait aux prises les équipes de Marly et de Devant-lesPonts, vit la victoire de ces derniers, par 5 buts à 3.
Quant à la finale des gagnants, disputée entre les équipes de l'A.S. Corny et du F.C. Woippy, elle se solda par une belle victoire des gars du pays des fraises, par 4 buts à 1, qui finissent ainsi en beauté une saison bien chargée.
Après les matches, un vin d'honneur réunit joueurs et dirigeants de chaque équipe. M. Jungling, maire de Woippy, félicita les valeureuses équipes pour leur tenue exemplaire au cours des matches, et M. Stef, président-fondateur du F.C.Woippy, donateur de la coupe, procéda à la remise des prix. (RL)

Mercredi 16 juin 1948
L’Union de Woippy,
qui comptait avant guerre de nombreuses sections parmi lesquelles celles de gymnastique, de musique, de préparation militaire et de théâtre, était renommée dans la région, vient de renaître sous l’impulsion de l’actif M. Sechehaye, déjà président de plusieurs sociétés locales. Au cours d’une réunion qui se tint dernièrement, le comité fut ainsi constitué : MM. Paul Sechehaye, président d’honneur ; Paul Copeaux, instituteur, président ; Sœur Lucie, directrice de l’école des filles, Albert Billotte, René Thiriet : vice-présidents ; Maurice Kleman, secrétaire général ; André Debs, adjoint ; Albert Flauder, trésorier général ; Pierre Kopp, adjoint ; Sœur Stéphanie, Mme Lebrun et MM. Lebrun, Gabriel Billotte, Joseph Bott, Jean Albarède, Louis Bonvier, Jean-Marie Flérès, Charles Gille, Hoffmann, Marcel Kleman, Henri Mangenot, Edmond Brusseaux et Charles Claude, membres. Il fut décidé de convoquer prochainement tous les habitants de Woippy en assemblée générale afin de leur présenter les statuts et le programme de l’Union. Tout sera mis en œuvre notamment en ce qui concerne le théâtre et la musique. (RL)

Dimanche 20 / Lundi 21 juin 1948
Comité d'aide aux victimes des inondations
Répartition des fonds de secours aux comités communaux : Woippy, 1ère tranche : 27 000 Fr., 2ème tranche : 9 500 Fr.

Mardi 29 juin 1948
Le retour des cendres du regretté président de la section de la « Relève », M. Désiré Arnould, mort à Mâcon où il avait été expulsé avec sa famille et ses compatriotes en 1940, a lieu mercredi. A cette occasion toutes les sociétés patriotiques, la « Relève », l’U.N.C., le Souvenir Français, les Engagés volontaires, « Malgré-Nous », Déportés politiques sont priés d’assister, derrière leur drapeau, aux obsèques, mercredi à 10 heures, en l’église paroissiale, puis à l’inhumation au cimetière de Woippy. Rendez-vous à 9 h. 45, rue de Briey, 32. (RL)

Jeudi 1er juillet 1948
12 enfants présentés ont été reçus au certificat d'études.
Roger Bombardier, Marcel Bott, Charles Galleron, Jean-Marie Leidelinger, Jean-Marie Mangenot, Henri Petitjean, René Remiatte, François Schmitt, Yvon Schneider, René Weber, Andrée Bellinger, Gislaine Mourer. (LL)

Obsèques. Hier matin ont eu lieu, en présence d’une foule nombreuse où l’on remarquait de nombreux expulsés, les obsèques de M. Désiré Arnould, le regretté président de la société « La Relève ».
M. Arnould avait été expulsé en 1940, en même temps que de nombreux autres compatriotes. Il subit cette mesure avec beaucoup de peine. À Châlons-sur-Marne, au moment de franchir la ligne de démarcation, l’excellent Lorrain sortit un drapeau qu’il avait caché jusqu’alors et le brandissant s’écria, face aux Allemands : « Vive la France ! ». Il s’effondra, le cœur brisé par l’émotion, et mourut presqu’aussitôt.
À l’occasion du retour de son corps en terre lorraine, nous renouvelons à la famille nos sincères condoléances. (RL)

Samedi 17 juillet 1948
Accident de voiture rue de Ladonchamps jeudi soir vers 20 h. Une camionnette pilotée par Mlle Antoinette Mangenot, 18 ans, de Woippy est entré en collision avec une moto...

Vendredi 23 juillet 1948
Le tour de France passe à Woippy sur la route de Thionville vers 9 h 15. 19ème étape Metz-Liège, 249 km. Bartali, Robic, Bobet...

Jeudi 29 juillet 1948
Dimanche prochain 1er août, grande fête de quartier au lieu-dit « Cité Hobus », route de Metz, Chalet Alsacien, organisé par le corps des sapeurs-pompiers. Grand concours de quilles à partir de 11 h et grand bal champêtre à partir de 17 h. (LL)

Assemblée générale du FCW samedi 31 juillet à 21 h au café du Commerce. (LL)

Vendredi 13 août 1948
Demain à 13 h. 30, salle Evrard, fête scolaire et patriotique, distribution des prix. A la sortie de la fête scolaire, jeux sur la place publique, mât de cocagne, course cycliste, course à pieds, course à l'œuf et divers. Bal champêtre gratuit devant la coopérative à partir de 19 h. En cas de mauvais temps, bal gratuit salle Evrard.

Fête de quartier. La section locale des engagés volontaires organise une grande fête de quartier dimanche 22 août devant le café Paulin. Jeu de quilles à partir de 11 heures, devant chez Paulin (premier prix un cochon, deuxième un lapin, troisième une bouteille). A partir de 17 h. 30, grand bal sur plancher ciré avec orchestre de choix. Ouverture du bal par Miss Madelon 1948. En cas de mauvais temps, le bal aura lieu salle Natier.

Cours de solfège. Depuis la reconstitution de l’Union de Woippy, sous la présidence de M. Sechehaye, il avait été décidé qu’un cours de solfège serait institué, permettant ainsi aux jeunes de pouvoir se perfectionner en musique. Le 10, une quinzaine de jeunes ont répondu à cet appel et une réunion a eu lieu salle de la Mairie, sous la présidence de M. Albert Billotte et en présence de plusieurs membres du comité. M. A. Billotte, qui prend la direction des cours, a exposé aux futurs musiciens les buts essentiels. À la suite de cet exposé, il fut décidé que les cours auraient lieu deux fois par semaine. Néanmoins il est porté à la connaissance des jeunes que les inscriptions seront toujours reçues. Le premier cours commencera mardi 17, à 20 h. 30, salle du rez-de-chaussée de la Mairie.

Grand concours de quilles organisé par le syndicat d’aviculture « Le Progrès », dimanche 15, au café Gouy-Hourt, route de Thionville, à partir de 11 heures. Nombreux et jolis prix. (RL)

Mardi 17 août 1948
FCW. Formation des équipes 48-49.
Séance d'entraînement au stade Général-Gibon jeudi 19. Tenue de sport et espadrilles. (LL)

Samedi 21 août 1948
FEVAL.
La section organise une grande fête de quartier (place René Paquet) devant le café Paulin. Ouverture du bal par Miss Madelon et ses demoiselles d'honneur. (LL)

Dimanche 22/ Lundi 23 août 1948
Cours de solfège.
Après un exposé de M. A. Billotte, directeur des cours, une distribution des livres de solfège eut lieu puis la séance commença. Les cours auront lieu tous les mardis à 20 h., salle du rez-de-chaussée de la mairie. (LL)

Vendredi 27 août 1948
Fête patronale dimanche 29, lundi 30 et mardi 31. (LL)

Mercredi 1er septembre 1948
Cinéma, samedi, salle Natier : « Maria Walewska ». (RL)

Mercredi 8 septembre 1948
Mariage hier de M. René Mangenot commerçant à Woippy avec Mlle Hélène Burgun. (LL)

Jeudi 16 septembre 1948
Réunion des jeunes de la classe 48 au café Bader vendredi 17 courant. (LL)

Mercredi 29 septembre 1948
Avec plaisir nous apprenons que le dévoué porte-drapeau de la section du Souvenir Français, M. Pierre Kopp, vient d'obtenir la médaille de la Reconnaissance Française pour ses actes de bravoure accomplis pendant l'occupation, dont nous citerons la libération du fameux camp de Woippy.

Syndicat d'Aviculture « Le Progrès ». Réunion vendredi 1er octobre au café Mangenot. (LL)

Mercredi 6 octobre 1948
F.C.W. Réunion du comité, aujourd’hui mercredi à 20 h 30, au café Remringer. (RL)

La citation de Woippy.
Le secrétaire d’Etat aux forces armées (guerre) a cité à l’ordre de la Division la commune de Woippy, dans les termes suivants :
« Village de Lorraine durement éprouvé par les bombardements et les combats qui ont été livrés sur son territoire et qui lui valurent huit tués, trois blessés et la destruction de quarante pour cent de ses habitations.
« Woippy, malgré les souffrances de sa population, a conservé un moral admirable et déployé une action résistante dont témoigne le nombre de fusillés, déportés et expulsés. »
Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile d’argent. (RL)

Lundi 8 octobre 1948
Engagés volontaires.
Samedi, à 20 h. 30, Café Paulin, réunion d'information en présence de MM. de Maud'huy, Bageot et This, du comité départemental : attribution de 1a carte du combattant 39-45.
La Madelon de la Victoire a été élue au cours du bal de l'U.N.C., samedi. C'est Mlle Ginette Gigleux qui a été choisie. Ses demoiselles d'honneur sont Mlles Solange Jungling et Bernadette Colinet. Elles présideront les fêtes du 30e anniversaire de l'Armistice de 1918. Concours de quilles organisé par les sapeurs-pompiers dimanche, à 11 h., Café du Commerce. Le soir à 20 h., bal au Café du Lion d’Or. Orchestre Mickey.
Souvenir Français. Dimanche, anniversaire de la bataille de Ladonchamps-Woippy, en 1870. Rassemblement à 14 h. 15, dans la cour des écoles. 14 h. 30, office religieux, cérémonie devant le monument aux morts et pèlerinage au cimetière. Puis réunion annuelle, Café du Commerce, suivie d'une représentation cinématographique au Lion d’Or. Entrée gratuite. Ces cérémonies sont placées sous la présidence du général Brion, délégué du S.F. (RL)

Dimanche 10 / Lundi 11 octobre 1948
Les HBM de Woippy déclarés d'utilité publique. Construction d'habitations à bon marché, 1200 ares sur les communes de Metz, Devant-les-Ponts et Woippy. Les expropriations à effectuer devront être accomplies dans un délai de 5 ans. (LL)

Mardi 19 octobre 1948
Naissance de Michel au foyer de Eugène Stef, le sympathique président du F.C.W. (LL)

Vendredi 29 octobre 1948
Malgrès-Nous.
Journée départementale dimanche 31 octobre. Les familles de tombés, non rentrés, disparus, sont invitées. Rassemblement à la gare pour Metz...
à Woippy : Route de Guerre (bloc V) (Emile Dusselle). (LL)

Mercredi 3 novembre 1948
F.C.W.
Réunion du comité aujourd’hui mercredi, à 20 h. 30, Café Gribelbauer. Entraînement : demain jeudi 4, à 20 h. 15, salle Natier. (RL)

Mardi 9 novembre 1948
FEVAL.
Les membres de la section, accompagnés de leur drapeau, sont invités à venir se joindre, demain à 19 h. 30, Café Bader, à la section des A.C. pour déposer le flambeau du trentième anniversaire de la victoire au monument aux morts. Le jour du 11 novembre, rassemblement à 9 h. 45, dans la cour des écoles, pour se rendre en cortège avec toutes les sociétés locales à l’office religieux à la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur. (RL)

Commémoration de l’Armistice.
La section locale de l’U.N.C. se prépare à fêter dignement le trentième anniversaire de l’armistice et de la victoire de 1918. Voici le programme des différentes manifestations :
Mercredi 10 novembre, dépôt d’un flambeau symbolique au monument aux morts à 19 h. 30. Jeudi, à 10 heures, service funèbre pour les enfants de Woippy et de toute la France tombés au cours des guerres de 1914-18 et 1939-45.
Cérémonie devant le monument aux morts. Remise de décorations. A l’issue des cérémonies, vin d’honneur offert par la section, au café du Commerce, à tous les membres ayant versé leurs cotisations de 1948.
À partir de 20 heures, grand bal au Café du Lion d’Or. Prière de porter insignes et décorations. Rassemblement le 10 à 9 h. 15 au Café Bader ; le 11 à 9 h. 45, dans la coure des écoles. (RL)

Mercredi 10 novembre 1948
« Malgré-Nous ».
Les membres de la section sont invités à participer aux manifestations organisées par la section locale de l'U.N.C. à l'occasion du 30e anniversaire de l'Armistice. Programme : Aujourd'hui mercredi, à 19 h. 30, au café Bader, départ pour le dépôt du flambeau symbolique au monument aux morts. Jeudi, rassemblement à 9 h. 45 dans la cour des écoles, pour se rendre à l'office religieux. (RL)

Jeudi 18 novembre 1948
(Journal « Le Républicain Lorrain »)
AU TRIBUNAL MILITAIRE DE METZ
Ancien chef du camp de Woippy, Fritz Kirchdorfer sauve sa tête.
Pendant que dans la salle d'audiences de la Cour d'Assises au Palais de Justice messin se traite l'affaire M., le tribunal militaire juge dans sa petite salle de la rue du Cambout un cas non moins important, intéressant même plus la population, puisqu'au banc des accusés se trouve le S.S. Hauptsturmführer Fritz Kirchdorfer, 39 ans, ex-attaché du service de la Gestapo et commandant du camp tristement célèbre de Woippy.
On aurait aimé voir près de lui ses comparses. On sait malheureusement qu'ils ne pourront être jugés. En effet, Bachmann s'est suicidé dans sa cellule, et Savatsky, véritable brute sadique est en fuite.
Une brute comme beaucoup d'autres.
De ce fait la cause perd beaucoup de son intérêt, les deux comparses étant ceux précisément qui, en 1944, exercèrent le plus de sévices dans ce véritable camp de concentration où les patriotes vivaient sous la perpétuelle menace des coups de bottes, de nerf de boeuf et de crosses de fusil. Il ne fait cependant pas de doute que la responsabilité de Kirchdorfer reste entière. Bien que le seul témoin à décharge, le général des SS Duncker prétende que l'accusé était un homme débonnaire, ce qui aux yeux du président Franck constitue « une ironie sanglante à l'égard de la population ». Kirchdorfer apparaît plutôt comme un vrai chef, imbu de son importance et qui n'aimait que rarement se salir les mains à de basses besognes qu'il confiait volontiers à ses subalternes.
Il est établi qu'il était bien l'âme du camp et l'inventeur de toutes les tortures et mesquines vexations dont étaient l'objet les quelque 3 000 détenus qui passèrent une partie de leur vie dans cette enceinte. En prétendant ignorer la plupart de ces sévices du fait de ses fréquentes absences, Kirchdorfer se moque encore effrontément du tribunal et son attitude n'a rien pour lui attirer l'indulgence des juges. Arrogant et quelquefois même menaçant, il nie cyniquement l'évidence. Par son sourire, il se moque encore devant le tribunal de la détresse des anciens détenus qui viennent déposer contre lui.
Défilé des anciens détenus.
A la barre défilent les témoins les plus divers : un secrétaire de police qui fut son prisonnier, un jeune homme d'aspect candide qui n'en fut pas moins un bon patriote, un brave vieux qui fut pensionnaire de Woippy et dont la femme est morte à Ravensbruk parce que ses deux fils ont fui la Wehrmacht.
La déposition de M. Kopp met un peu de gaîté dans les débats. C'est lui en effet qui infligea à Kirchdorfer et à ses comparses une peur bleue en leur annonçant l'arrivée des maquisards. La farce devait d'ailleurs tourner au tragique puisque remis de leur frayeur, les bourreaux de Woippy revinrent et sans autre forme de procès abattirent deux Russes dont un infirme par mesure de représailles. La responsabilité de Kirchdorfer se précise dans ce cas bien particulier et bien qu'il nie, on est certain qu'il abattit les deux malheureux de sa propre main, ce qui ne vient qu'aggraver les charges qui pèsent sur lui en tant que responsable des sévices exercés par ses subordonnés contre les pensionnaires du camp dont il était le chef et auxquels il prit bien souvent une part très active.
Tâche ingrate pour la défense.
Vingt-neuf témoins sont là pour appuyer l'argumentation du capitaine Maurel et raconter des atrocités dignes de Buchenwald et Ravensbruck. Me Wiltzer dans sa plaidoirie ne peut contester les faits et essaie de faire valoir la mentalité toute particulière de ces nazis et la conception un peu étrange qu'ils avaient de la justice.
Tenant sans doute compte de ces considérations et aussi du fait que l'assassinat des Russes n'a pu être formellement prouvé, le tribunal condamne Kirchdorfer, contre lequel le ministère public avait requis le peine de mort, à 20 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour. (RL)

(Journal « Le Lorrain »)
AU TRIBUNAL MILITAIRE.
L'inhumain chef de camp de Woippy est condamné à 20 ans de travaux forcés.
Le procès de l'ancien chef de camp de Woippy devait comme il fallait s'y attendre, attirer un trop nombreux public pour la salle vraiment exiguë du Tribunal Militaire de la rue du Cambout. C'est tout si cette pièce fut à même de contenir l'important service d'ordre et les vingt quatre témoins, cependant que la police faisait un filtrage très serré à l'entrée et l'on avait l'impression comme si les débats devaient se dérouler à l'abri de la curiosité. Il n'était cependant guère possible de faire autrement en ce lieu.
Certes, le service de garde avait ses raisons d'être, car le prévenu est un gaillard qui ne craindrait pas de risquer la « belle », sachant par avance qu'il risque sa tête pour des faits qui le rendent particulièrement odieux. Il n'en reste pas moins que des possibilités plus grandes auraient dû être données au public pour une affaire d'une importance régionale aussi considérable.
Vieille garde.
Fritz Kirchdorfer, âgé de 32 ans, originaire d'un petit village bavarois, avait l'étoffe pour devenir un homme de confiance de la clique nazie. Dès 1929, donc avant la prise de pouvoir par Hitler, il fait partie des Allgemeine SS et alors qu'il n'était qu'un petit menuisier dans son village. Entré dans la police criminelle, il devait lors de la création de camp de Woippy, en 1943, recevoir le commandement de ce dernier, en même temps qu'il était affecté à la Gestapo avec le grade de Haupsturmführer (capitaine).
Un véritable enfer.
Il était assisté dans sa sinistre besogne, d'une bande de sbires, les nommés Bachmann, Zavadski, Kussener, etc... pour lesquels la personnalité des détenus était à radier de l'humanité. Que de crimes, de violences odieuses n'ont pas été commis sous sa direction et au nom du sacro-saint régime nazi. Les brutalités étaient règle courante, les vexations n'étaient que le moindre des maux. La prise en charge de la maigre pitance alimentaire des détenus se faisait au pas de course et gare à celui qui ne se hâtait pas. Bachmann qui s'est suicidé depuis l'ouverture de l'information, était plus spécialement craint des malheureux et ne lui reproche-t-on pas, entre autres, d'avoir mis un prisonnier Français à mort en le frappant à l'aide d'un câble électrique ; n'a-t-il pas tranché la gorge d'un Polonais qui se plaignait d'être atteint de la diphtérie.
En ce qui concerne personnellement K., ce dernier est rendu responsable de la mort de Me Chavet, auquel il refusa, malgré son état de santé, l'hospitalisation. Il a, entre autres, sur la conscience, la mort de deux prisonniers de guerre Russes qu'il exécuta à la mitraillette. Quant aux autres actes commis par ses subordonnés, il en porte, comme chef, l'entière responsabilité. Rapporter en détail tous les méfaits dont cette bande s'est rendue coupable nous entraînerait trop loin.
« Woippy, un camp où certains aimeraient retourner... »
Soumis à l'interrogatoire du Président Franck, K. précise que le camp de Woippy avait été créé pour recevoir les prisonniers de « Polizeipräsidium » de Metz, dont les locaux étaient devenus trop étroits pour abriter tous les malfaiteurs. Car si on en croit ses explications, ce n'était presqu'exclusivement que des détenus de droit commun auxquels il donnait asile dans ce camp et où la discipline était celle appliquée dans n'importe quelle prison. Sur un ton narquois et avec une insolence peu ordinaire, K. affirme que si des mesures disciplinaires ont été appliquées, c'est que celles-ci s'étaient avérées nécessaires du fait de l'attitude de certains détenus, voire de leur manque de respect à l'égard du service de surveillance. En ce qui concerne les coups reprochés surtout à Bachmann, il affirme n'en avoir jamais eu connaissance, pas plus qu'il a frappé lui-même sur les hommes dont il avait la garde et n'aurait pas manqué de prendre personnellement des sanctions contre les gardiens qui se seraient rendus coupables de sévices ; il admet finalement avoir, une fois ou l'autre, distribué des gifles à des détenus pour des infractions à la police du camp. Où il va un peu loin, c'est quand il affirme que l'on ne lui a pas donné les possibilités d'amener des témoins qui seraient venus rendre hommage à la dignité avec laquelle il a conduit son... affaire. Il en a cependant rencontré un à la maison d'arrêt qui, selon lui, lui embrasserait les pieds -même sales-, s'il pouvait le ramener au camp de Woippy (Il ne doivent pas être nombreux ceux-là). Et il n'hésite pas à affirmer que le régime imposé par lui à Woippy était de loin plus humain que celui de la prison française !
Mais où sont les malfaiteurs ?
Devant les constatations unilatérales de K., le Président décide de confronter ce dernier avec les vingt quatre témoins cités par l'accusation. Tous sont d'anciens détenus du camp de Woippy; tous ont à leur actif des actions patriotiques. Mais cela n'a pas l'air de satisfaire le prévenu qui prétend que tous ceux l'accusant aujourd'hui ne peuvent rien lui reprocher, qu'ils déposent sous faux serments et qu'ils ont grossi les faits démesurément. Le Président lui faisant remarquer qu'autant de témoins ayant été internés ne l'a été pour un délit de droit commun, mais précisément pour des actes anti-allemands, K. exprime son étonnement de se voir en présence de tant de patriotes et s'exclame : « Mais où sont donc les malfaiteurs, les assassins qui étaient à Woippy ! ». Devant tant d'arrogance, le Président Franck arrive à constater que K. est encore « bouché », ne réalisant pas que c'en était fait de la force allemande et ne pouvait se pénétrer de la justice française qui, contrairement à ce qui se passait à Woippy, lui permet de se défendre. En résumé, K. admet avoir, de temps à autre, quand c'était nécessaire, giflé sans violence. Les brutalités de B. et autres, il ne peut les admettre, sachant fort bien qu'il lui en incombe la responsabilité. Il concède également avoir, à l'hôpital Sainte Blandine, à Metz, pris en charge deux Russes, dont l'un était amputé, et avoir fait abattre ces derniers à la mitraillette et leur avoir, personnellement, donné le coup de grâce. Ce dernier fait était l'exécution d'un ordre venu de Berlin et auquel il ne pouvait se dérober; il remonte au surlendemain de la libération du camp de Woippy par M. Pierre Kopp, survenue dans la nuit du 31 août au 1er septembre.
Dunkern nargue.
Un seul témoin de la défense vient à la barre : le Général-Major SS Anton Dunkern, dont K. était le subordonné. C'est surtout un témoin de moralité, lequel précise que l'ancien chef de camp de Woippy avait toutes les qualités requises pour une telle fonction dans laquelle il donna entière satisfaction. Il ajoute que K. était bien noté et passait pour un caractère débonnaire. Le Président fait remarquer à D. que les témoins ne sont pas tout à fait d'accord avec lui et que sa déposition donne l'impression de narguer la population Lorraine.
Réquisitoire et plaidoiries.
Evoquant les faits qui amenèrent K. devant les juges, le Capitaine Maurel s'attache à démontrer la culpabilité de celui-ci dans les cruautés commises tant par lui que par ses sbires à Woippy, retenant surtout le meurtre des deux Russes. Il ne voit aucune circonstances atténuantes à ses actes et à ses complicités, et n'hésite pas à réclamer la peine de mort. La défense, entre les mains de Me P. Wiltzen, s'efforce d'atténuer la culpabilité, insuffisamment établie d'après lui, de son peu reluisant client. Il fait appel à la conscience et à l'équité des juges, leur demandant de ne pas répondre par l'affirmative aux questions aggravantes qui leur seront posées et d'éviter ainsi à K. la mort.
Le jugement.
19 h 20, après avoir délibéré sur les 142 questions posées, le tribunal rapporte un jugement condamnant Kirchdorfer à vingt ans de travaux forcés et à vingt ans d'interdiction de séjour. (LL)

Vendredi 3 décembre 1948
Sainte-Barbe.
Les sapeurs-pompiers fêteront leur patronne, sainte Barbe, dimanche. Programme de la journée : 7 h., réveil en fanfare par la clique ; 9 h. 30, rassemblement devant l’école et réception de l’Inspecteur départemental du Service de l’incendie, des autorités et invités. Service religieux à 10 h.. A l’issue du service dépôt d’une gerbe au Monument aux Morts en mémoire des camarades décédés et des enfants de Woippy tombés au Champ d’honneur, puis banquet traditionnel et bal au Café du Commerce. Habitants et amis sont invités à venir se divertir avec les pompiers. (RL)

Vendredi 10 décembre 1948
Syndicat d'aviculture « Le Progrès ».
Réunion générale demain samedi au café Paulin à 20 h. Tirage de lapins de race.
Echos de la Ste-Barbe. La fête traditionnelle de la Ste-Barbe a remporté cette année un succès sans précédent. C'est par le réveil en fanfare qu'elle fut annoncée. Drapeau en tête, précédé de la clique suivi de tout le corps en grande tenue auquel s'étaient joint le commandant Sarazin, Inspecteur départemental, le Maire et le Conseil municipal, le cortège se rendit à l'office religieux, à l'issue duquel une gerbe fut déposée au Monument aux Morts suivi de la remise de la médaille de vermeil à l'adjudant Bogenez, puis du magnifique défilé qui fut récompensé par le vin d'honneur servi à la mairie. Un copieux banquet réunit les soldats du feu et invités au Café du Commerce au cours duquel plusieurs allocations furent prononcées. Un beau bal clôtura cette fête de famille.(RL)

Samedi 11 décembre 1948
Bal de la FEVAL
Dimanche prochain, la section des engagés volontaires donnera son bal annuel à partir de 20 heures dans la salle du Lion d'Or. L'ouverture du bal se fera par Miss Madelon 1948 et ses demoiselles d'honneur qui souhaiteront la bienvenue à M. de Maud'huy, président départemental, et à MM. Bageot et Thisse, secrétaire de la F.E.V.A.L. Sont également invités à ce bal, qui ne manquera pas d'entrain, le maire et ses adjoints, ainsi que les présidents de toutes les sociétés locales. Orchestre musette sous la direction de M. Sechehaye au piano. (RL)

Mercredi 22 décembre 1948
Une exposition avicole en janvier.

Décidément le qualificatif de « Woippy toujours » peut être attribué à juste titre à la cité des fraises. A peine les belles manifestations passées du 11 novembre, de la Ste-Barbe (sans compter les soirées données par les jeunes filles et l'Union de Woippy), voilà que l'on annonce une exposition avicole organisée par le syndicat d'aviculture « Le Progrès » avec le concours du club colombophile et du club du lapin blanc de race pure de Metz et de Devant-les-Ponts, au début de janvier 1949.
Placée sous le patronage de hautes personnalités, cette exposition promet de remporter un succès sans précédent, récompensant les éleveurs qui ont su décrocher de nombreux prix d'honneur à la dernière exposition nationale de Metz.
Bal de fin d'année. La section des combattants U.N.C. organise le 31 décembre son bal traditionnel au Lion d'Or, au profit de sa caisse de secours. Ouverture à 20 h., par la Madelon de la Victoire et ses demoiselles d'honneur. (RL)

Vendredi 24 décembre 1948
Engagés volontaires.
Assemblée générale, lundi 27, à 20 h., au café du Bon Coin (Vve Reimringer). Renouvellement du bureau. Prendront la parole à l'issue de cette réunion : le président, A. Billotte ; M. Thisse, secrétaire départemental, et M. de Maud'huy, président départemental.
Grande soirée dansante à la salle du Lion d'Or, dimanche 26, avec le concours de l'orchestre « Chat Noir ». Toute la population y est cordialement invitée. Ouverture à 19 h. 30.
CARNET ROSE. Nous apprenons avec plaisir la naissance d'une petite Maryse au foyer de Mme et M. Jean HASSELMANN, linotypiste au « Républicain Lorrain ». Nous présentons nos sincères félicitations aux heureux parents et nos meilleurs vœux au bébé. (RL)

Vendredi 31 décembre 1948
AVIS D’ENQUETE.
Enquête publique sur le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune de WOIPPY (Mos.).
Par arrêté en date du 16 décembre 1948, M. le Préfet de la Moselle a fixé au 28 décembre 1948 la date d'ouverture de l'enquête publique sur le projet de reconstruction et d'aménagement de la commune de WOIPYY, établi en application du décret du 21 juin 1945 relatif aux projets de reconstruction et d'aménagement des communes sinistrées.
À cet effet, le projet sera déposé à la mairie de la commune de WOIPPY pendant 10 jours, du 28 décembre 1948 au 8 janvier 1949 inclus, où il sera mis à la disposition des personnes qui désireront en prendre connaissance de 9 à 12 h. et de 14 à 18 h. (sauf le dimanche).
À l'expiration du délai fixé ci-dessus, un commissaire-enquêteur recevra à la mairie de Woippy les 10, 11 et 12 janvier 1949, de 14 à 18 h., les déclarations des habitante et des intéressés sur l’utilité publique du projet.

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