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La Maison-Neuve
L'atelier de galvanistion (1841)

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(1823)


Metz le 25 septembre 1841.
Monsieur le Préfet du département de la Moselle
Monsieur le Préfet,
Nous avons l'honneur de vous exposer qu'ayant traité avec la Société Hector Ledru et Cie à Paris et obtenu d'elle la concession du privilége Sorel pour la galvanisation du fer, de la fonte et de l'acier dans le département de la Moselle, nous sommes dans l'intention d'y former un établissement pour l'exploitation de cette nouvelle industrie.
A cet effet, nous venons vous demander l'autorisation et vous informer que nous nous proposons d'établir notre usine dans les bâtiments de la Maison Neuve, située à quatre kilomètres de Metz sur la route de Thionville.
Dans l'espoir que vous voudrez bien, Monsieur le Préfet, nous accorder l'autorisation que nous prenons liberté de vous demander.
Nous vous prions d'agréer l'assurance de notre considération distinguée.
Cuny frères, négociants en métaux, rue des Jardins, 8. (Archives départementales de la Moselle )


Cuny frères, négociants en métaux à Metz.
Metz le 6 décembre 1841
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire de la commune de Woippy nous ayant informé qu'il fallait joindre à la demande que nous avons eu l'honneur de vous adresser vers la fin de septembre dernier, tendante à obtenir l'autorisation d'établir dans les bâtiments de la Maison Neuve, située sur la route royale de Metz à Thionville, une usine pour la galvanisation des fers, un plan en double expédition des lieux et de l'usine, nous prenons Monsieur le Préfet, la liberté de vous remettre joint à la présente et de vous renouveller nos instances pour que cette faculté nous soit accordée le plus tôt posible.
Nous sommes, Monsieur le Préfet, vos très humbles et obéissants serviteurs.
Cuny frères, rue des Jardins n° 8. (Archives départementales de la Moselle )


Jeudi 26 décembre 1839(Courrier de la Moselle)
Fers préservés de la rouille par la galvanisation.
CAYE, ferblantier, rue du Change, n° 11, à Metz, a l'honneur de rappeler au public qu'il est le seul dépositaire des fers et tôles galvanisés, pour la confection desquels MM. Sorel et Cie ont obtenu une médaille d'or à l'exposition de 1839. On emploie ces tôles à tous les usages domestiques et principalement aux tuyaux de poêles et de cheminées, où elles remplacent avantageusement la tôle ordinaire en ce qu'elles ne s'oxydent pas comme cette dernière.
Il tient aussi l'assortiment des mesures, en fer galvanisé, pour les matiéres sèches et liquides.
(Annuaire historique et statistique du département de la Moselle pour 1841, édité par Verronnais)
TOLES ET FERS GALVANISÉS
Caye, ferblantier, rue du Change, 11, à Metz, tient tous les objets relatifs à son état. Il est aussi seul dépositaire à Metz des tôles et fers galvanisés pour la confection desquels MM. Sorel et Cie, qui en sont les inventeurs brevetés, ont obtenu une médaille d'or à l'exposition de 1839. La propriété de ces produits est d'être indestructibles par l'action des agents atmosphériques. La tôle et fer galvanisés s'emploient pour tous les objets de ménage, ainsi que pour tout ce qui concerne la construction des bâtiments, où ils remplacent avec le plus grand avantage le zinc, le ferblanc ou la tôle ordinaire. Le sieur Caye se charge de la confection et de la pose de tous ces objets.
Le nom de Caye et cette annonce n'apparaissent que pour la seule année 1841.


Traité de société entre Adam et Charles Auguste Cuny et Jean-Baptiste Caye
14 octobre 1841 (A.D.M. 349 U 62)

Pardevant Me Dilschneider et son collègue, notaires à la résidence de Metz soussignés,
Furent présents :
M. Adam Cuny, marchand quincaillier, demeurant à Metz, patenté en la commune de Metz, à la date du dix huit septembre dernier, sous le numéro cent seize du registre de la mairie, quatrième classe, première catégorie ;
M. Charles Auguste Cuny, aussi marchand quincaillier, demeurant également à Metz, frère du sus-nommé, patenté en ladite ville, le dix-huit dudit mois de septembre dernier, sous le numéro cent dix sept du registre de la mairie, quatrième classe, première catégorie ;
Et M. Jean-Baptiste Nicolas Caye, ferblantier, demeurant à Metz, patenté à Metz, le dix-sept du même mois sous le numéro cent quinze du registre de la mairie, cinquième classe, première catégorie.
Lesquels ont fait entre eux le traité suivant
Article premier.
Mesdits sieurs Cuny frères s'associent pour la galvanisation du fer, de l'acier et de la fonte dans le département de la Moselle, et pour la vente des produits galvanisés dans l'étendue des mêmes localités. Ils admettent M. Caye au droit pur et simple de partager dans les bénéfices nets de leur association, en reconnaissance des démarches qu'il a faites pour le succès de cette entreprise.
Article deux.
La durée de la société et de la participation de M. Caye prendra cours du premier novembre prochain mil huit cent quarante et un, et finira le dix mars mil huit cent cinquante huit.
Article trois.
Le siège de la société est provisoirement fixé en la demeure de Messieurs Cuny frères, rue des Jardins, numéro vingt et pourra ultérieurement être porté dans telle localité du département que ces derniers choisiront.
Article quatre.
La raison sociale est Cuny frères, la signature sociale appartiendra à l'un comme à l'autre de ces deux frères.
Article cinq.
Messieurs Cuny frères fourniront par moitié, tous les fonds qu'ils jugeront nécessaires pour faire face aux dépenses de constructions, acquisitions de terrains et de bâtiments, frais de toute nature de création et d'achat du matériel de l'établissement, comme aussi tous ceux nécessaires à l'achat des matières premières, au fond de roulement et au dèveloppement progressif de l'entreprise.
M. Caye ne pourra, dans aucun cas, être tenu à un apport de fonds pour raison de l'intérêt qui lui est attribué dans les bénéfices nets de l'association de Messieurs Cuny frères qui sont seuls responsables des engagements sociaux envers les tiers.
Mais aussi M. Caye ne pourra jamais exiger de Mrs Cuny frères un apport de capitaux qu'ils ne jugeraient pas convenables de faire, alors même que M. Caye viendrait en démontrer l'utilité dans l'intérêt de sa participation aux bénéfices.
Article six.
Les bénéfices nets de la société seront répartis de la manière suivante, savoir :
Trois quarts à Mrs Cuny frères pour les faits de leur association et un quart à M. Caye pour sa participation simple dans les produits de la société de Mrs Cuny frères. Les pertes en ce qui excédera l'importance du fond de réserve dont la composition fera l'objet de l'article huit ci-après, seront entièrement à la charge de Mrs Cuny frè;res.
Article sept.
Les bénéfices nets de la société résulteront de l'excédent des recettes sur les dépenses, après déduction des charges de toute nature de la société.
Ces charges sont notamment :
Le loyer des bâtiments et terrains qui seront occupés par l'établissement ;
Les contributions, patentes et autres charges publiques et en général toute les charges relatives à la fabrication et à la vente des matières et marchandises de ladite société ;
Les intérêts au taux de six pour cent l'an, à régler fin de chaque semestre, des capitaux qui auront été fournis par Mrs Cuny frères pour le service et l'établissement ;
Les frais de bureau, de transport de marchandises, le traitement qui sera alloué à M. Caye par l'article dix ci-après, les appointements de commis, le salaire des ouvriers, les frais de voyages, les commissions, remises, escomptes, gratification, et enfin toutes les menues dépenses généralement quelconques, les frais d'enregistrement et de publication des présentes, de leur passations et des expéditions et extraits qui en seront délivrés.
Article huit.
Le quart des bénéfices nets, après déduction des charges ci-dessus, sera affecté chaque année à la composition d'un fond de réserve destiné à couvrir les pertes de toute nature qui pourraient survenir dans le cours de chaque exercice, mais seulement jusqu'à due concurrence, étant bien entendu que dans le cas où ces pertes viendraient à excéder pendant le cours d'une année le chiffre du fond de réserve, tout le surplus devrait être supporté par moitié ; entre messieurs Cuny frères.
L'importance du fond de réserve est une fois pour toute fixé à la somme de cinq mille francs. Le premier quart des bénéfices nets sera affecté chaque année à sa composition jusqu'à son parfait complément ; et s'il venait dans le cours d'une année à être absorbé ou entamé, il devrait toujours être recomplété de la même manière pendant les années suivantes.
A l'expiration de la société ou lors de sa liquidation définitive, si elle a lieu plus tôt, le fond de réserve sera réparti dans sa proportion de trois quarts pour Mrs Cuny frères et d'un quart pour M. Caye.
Les trois autres quarts formant le complément des bénéfices nets seront appliqués avant tout partage à l'amortissement des avances faites par Mrs Cuny frères pour les dépenses prévues au paragraphe premier de l'article cinq qui précède.
Cet amortissement une fois opéré et le fond de réserve complété, la totalité des bénéfices nets sera dévolue chaque année, après inventaire, conformément à l'article six qui précède, savoir un quart à M. Caye et les trois quarts à Mrs Cuny frères.
Article neuf.
MM Cuny frères font dès à présent choix de M. Caye pour remplir la fonction de directeur de l'établissement, mais sous leurs ordres immédiats. Il sera chargé en cette qualité de la surveillance et de la direction des ouvriers de toute espèce, ainsi que de l'exécution de tout ce que prescriront ces messieurs relativement aux travaux de galvanisation et autres confiés à ses soins.
En cas de mutinerie ou de désobéissance des ouvriers, M. Caye en référera à Mrs Cuny frères qui en autoriseront le renvoi s'il y a lieu, et pourvoiront au remplacement de celui ou de ceux des ouvriers qui auront été congédiés et qui ne pourront l'être que par Mrs Cuny frères, lesquels auront toujours le droit exclusif du choix de tous les ouvriers ou employés et en fixeront le salaire et les appointements.
Un règlement de police intérieur sera fait par ces messieurs et affiché dans le local de la société. M. Caye devra le faire exécuter par tous les ouvriers ou employés placés sous sa direction et sa surveillance. Il consacrera tout son temps et tous ses soins au service et à la propreté de l'établissement, et à cet effet il l'habitera et ne pourra s'en absenter que pour les besoins de son service. Toutes occupations ou affaires étrangères à l'objet des présentes sont formellement interdites.
Quoique le droit de renvoyer les ouvriers, de les remplacer et de fixer leur salaire soit exclusivement réservé à Mrs Cuny frères, ils recevront et provoqueront même les avis et les rapports de M. Caye sur ces points et les prendront en grande considération, le bon ordre et le bien de l'établissement demandant que, placé à la tête des ouvriers il ait sur eux une influence efficace.
Article dix.
Pour rétribuer M. Caye des fonctions de directeur que lui confient Mrs Cuny frères et qu'il prend envers eux l'engagement de remplir ainsi qu'il est dit à l'article neuf, ils lui allouent un traitement annuel de douze cents francs qui lui seront payés par douzième de mois en mois à partir du jour où il entrera en fonction. Il sera logé convenablement dans l'établissement sans frais et sans rétribution de sa part.
La charge de directeur que confèrent Mrs Cuny frères à M. Caye lui sera maintenue pendant toute la durée de la société à la condition qu'il remplira loyalement les obligations y attachées. Cependant ses fonctions cesseraient et avec elles le traitement et le logement etc, sans indemnité quelconque si, par des circonstances fortuites, indépendantes de Mrs Cuny frères, ils se trouvaient dans l'impossibilité de continuer la galvanisation du fer, de la fonte, de l'acier et autres métaux dans le département de la Moselle.
Article onze.
Si M. Caye venait à décéder avant l'expiration du présent traité, il sera continué avec ses enfants et sa veuve, à l'exclusion de tous autres héritiers, mais seulement pour le quart des bénéfices nets : le traitement de directeur et le logement dans l'établissement auraient pris fin.
Les enfants ou la veuve ne pourraient faire apposer de scellés, former aucune opposition ni procéder à aucun inventaire judiciaire. Il ne pourra être fait qu'un inventaire amiable dans la forme ordinaire des inventaires de société.
Dans le cas de décès de l'un de Mrs Cuny frères, ses enfants ou ses héritiers et sa veuve continueront à profiter des avantages et à supporter les charges que le présent traité assurait et imposait au défunt. Mais le survivant de mesdits Cuny frères aura seul l'administration et la signature de la société.
Si ce dernier venait aussi à décéder avant la fin du présent traité, les veuves des deux frères et les enfants ou héritiers de ces derniers se réuniront pour former une nouvelle administration ou pour céder leurs droits. Mais dans l'un ou l'autre cas, en réservant les droits qui résultent du présent traité; en faveur de M. Caye.
Article douze.
En cas de contestations au sujet du présent traité quelle qu'en soit la cause, elles seront jugées par deux arbitres nommés par Mrs Cuny frères et Caye unanimement ou par le président du tribunal de commerce de Metz, lesquels arbitres qui auront pouvoir en cas de partage d'avis de s'adjoindre un tiers arbitre pour les départager. Leur jugement sera en dernier ressort sans appel ni pourvoi en cassation par voie de requête civile ou autrement.
Fait et passé à Metz, en l'étude, l'an mil huit cent quarante et un, le quatorze octobre, et ont, Messieurs Cuny frères et M. Caye signé avec les notaires lecture faite.


Jeudi 28 octobre 1841 (Courrier de la Moselle)
Annonce judiciaire. (Résumé du traité ci-dessus)


Indépendant de la Moselle, 21 février 1842

Jeudi 29 septembre 1842 (Courrier de la Moselle)
Il s'est formé depuis peu à Metz une usine assez considérablepour galvaniser le fer, c'est-à-dire pour le préserver de la rouille. Nous croyons être utile à une industrie qui mérite d'être encouragée, et au public qui ne la connaît encore qu'imparfaitement, en publiant le note suivante que nous trouvons dans le Mémorial Bordelais. etc.

Samedi 26 novembre 1842 (Gazette de Metz et de Lorraine)
INDUSTRIE, GALVANISATION DU FER.
Nous recevons de M. Cuny frères les pièces suivantes :
Monsieur le Rédacteur,
Notre correspondant à Paris, gérant de l'établissement de galvanisation du fer, nous charge de faire insérer dans les journaux de ce département la note qu'il vient de nous adresser.
Ayant monté dans cette localité une usine pour la galvanisation, suivant celle de Paris, dont nous sommes les concessionnaires, nous avons intérêt à faire donner à cette lettre la plus grande publicité.
Veuillez, M. le Rédacteur, la faire insérer dans votre journal.
« Plusieurs journaux en annonçant que la pose des tubes du puits de Grenelle est terminée, ont dit par erreur que ces tubes avaient été étamés. Les tubes du puits de Grenelle ne sont pas étamés, nous les avons galvanisés, ce qui est bien différent, car l'étain et le plomb dont on se sert pour étamer, constituent le fer à l'état électro-positif, d'où il résulte, que loin de préserver ce métal de la rouille, l'étain ou le plomb augmente au contraire l'oxydabilité du fer, parce que dans ce cas le fer attire, à travers les pores de l'étamage, l'oxygène qui alors se combine avec lui et le détruit plus promptement que s'il n'eût pas été étamé ; c'est là un fait bien connu des physiciens. Au contraire, le zinc, avec lequel nous galvanisons, constitue le fer a l'état électro-négatif, et lui fait repousser l'oxygène de l'air. Dès lors le fer ne peut plus s'oxyder ; l'effet galvanique préservateur est tel qu'un tuyau, par exemple, qui n'est galvanisé qu'à l'intérieur ou à l'extérieur, ne s'oxyde pas, même du côté non galvanisé, lorsqu'il reste plongé dans l'eau, comme cela a lieu pour le tubage des puits artésiens, pour les ferrements des écluses, pour les plaques de tôle qui servent au doublage des navires, etc., etc. ; il suffirait dans ces différents cas que quelques points fussent recouverts de l'étamage galvanique, pour que toute la pince se trouvât préservée de l'oxydation, même dans les parties non recouvertes. »
H. LEDRU et Cie
Nous profitons de cette circonstance pour porter à la connaissance du public, que nous sommes informés que beaucoup de personnes disposées à employer nos produits galvanisés soit pour toitures, tuyaux, chéneaux, etc., en ont été détournées par d'autres personnes qui, par leur état, sont à même de les influencer dans leur détermination, et dont les conseils laissent subsister chez elles une prévention qui n'a rien de juste.
Nous comprendrions cette prévention si le découverte qu'a faite M. Sorel était toute nouvelle, et que rien jusqu'ici ne fût venu justifier de sa grande utilité ; mais depuis 1837 qu'elle existe, des travaux considérables ont été exécutés à Paris, principalement en couvertures ; dans cette seule localité, on peut compter plus de 200 bâtiments couverts en tôle galvanisée, sans qu'aucune plainte se soit élevée sur la qualité de ce produit ; que loin de là, M. les architectes de cette ville sont unanimes pour reconnaître la supériorité de la tôle galvanisée sur le zinc, ils la préférent surtout à ce dernier métal pour faire des couvertures, parce qu'elle ne se dilate pas et ne se casse pas par l'effet des changements de température, et qu'elle n'est pas non plus combustible comme le zinc.
Indépendamment de ces propriétés, la tôle galvanisée, que nous garantissons d'oxydation, employée comme couvertures, présente de grands avantages d'économie. Une charpente légère lui suffit, elle offre une très grande solidité, et n'oblige plus à aucune réfection.
La tôle galvanisée peut être appliquée sur les plâtres, la chaux humide, etc. Le zinc ne peut être employé dans ces conditions, mais comme lui elle demande cependant à être isolée des acides qui détruisent tous les métaux.
Depuis l'an dernier seulement, nous sommes concessionnaires de l'établissement de Paris ; nous avons fait divers travaux et nous nous félicitons du succès que nous avons obtenu.
La galvanisation du fer a été appréciée non seulement dans la capitale, mais elle s'est répandue dans beaucoup de villes de la France. La compagnie de Paris compte des concessions à Lyon, Toulon, Marseille, Bordeaux, Rochefort, Nantes, Lorient, Brest, Dunkerque et à Metz, ce qui prouve que son utilité se fait sentir.
Nous désirons que ce que nous venons de dire apporte chez les personnes prévenues contre l'usage des fers galvanisés, la conviction qu'elles ne peuvent employer dans les bâtiments quelque chose de plus utile et de plus durable.
Dans les constructions, le fer, qui est le plus usuel de tous les métaux, se détériore promptement par la rouille ; au moyen de la galvanisation, il devient celui qui aura le plus d'applications et le plus de durée.
Depuis que nous travaillons, plusieurs ouvriers ont fait pour notre compte divers travaux en tôle galvanisée, principalement en couvertures, et nous ont donné à galvaniser à façon des tuyaux chéneaux et divers objets confectionnés par eux, ils en ont été satisfaits, tandis que d'autres, et c'est le plus grand nombre, non contents de refuser d'employer nos produits galvanisés, quand bien même il leur en etait demandé, les ont dépréciés aux yeux des personnes qui se sont adressées à eux.
Nous ne dirions rien si ces derniers s'abstenaient simplement à ne pas employer nos fers galvanisés, mais en les dépréciant ils nous nuisent et il était de notre devoir de connaîitre les motifs qui les font agir ainsi. Nous n'en connaissons qu'un seul, et celui-là, ils se sont bien gardés de l'avouer : c'est la crainte qu'ils ont de ne plus avoir à remplacer souvent les objets galvanisés.
Pour obvier à ce mauvais vouloir et avec le concours des ouvriers qui ont déjà travaillé nos tôles et qui en sont satisfaits, nous avons l'honneur d'offrir aux personnes qui désirent employer les fers galvanisés, soit pour couvertures, tuyaux de descente d'eaux, chéneaux, etc., etc., de faire exécuter tous les travaux qu'elles auront à faire soit à la ville, soit à la campagne.
En conséquence, nous les prions de vouloir bien adresser leurs demandes, soit à notre dépôt à Metz, rue des Jardins, n° 8, soit à notre établissement à la Maison-Neuve, route de Thionville, près Metz. CUNY frères.

Jeudi 4 mai 1843 (Courrier de la Moselle)
GALVANISATION DU FER
CUNY FRERES, concessionnaires, Rue des Jardins, n° 8, à Metz.
Nous croyons devoir rappeler au public, au moment du renouvellement des travaux, que tous les fers et objets en fer que l'on emploie dans les constructions, peuvent être galvanisés ; ils se trouvent, par ce moyen, à l'abri de la rouille, quelles que soient les conditions dans lesquelles on les mette, sans qu'il soit nécessaire de les recouvrir d'une couche de peinture.
La tôle galvanisée s'emploie principalement pour couverture de maison, pour chéneaux et tuyaux de conduite et descentes d'eau, pour tuyaux de poêle de cheminée, mitres, châssis à tabatière, gueules de loup pour vasistas, cuvettes, soupiraux de cave, arrosoirs et seaux, etc., etc., et dans toutes les conditions où le zinc, le fer-blanc, le plomb peuvent être employés.
Parmi les objets qui se détériorent promptement par la rouille et qui méritent d'être galvanisés, nous citerons :
Les fers à cercles, les gros ferrements de bâtiments, les châssis en fer pour couche, les fils de fer pour treillages, les grillages et leurs châssis, les toiles métalliques, principalement pour tourailles de brasseur, les tamis, les chaînes en général, les pointes, clous, crampons, crochets de chéneaux, de tuyaux, étrilles, etc., etc., et quantité d'autres qu'il devient inutile de désigner.
La tôle, les fers et objets en fer galvanisés peuvent se conserver sans soins ; on peut les laisser à l'air ou les rentrer dans des lieux humides, tels que les caves, ils n'éprouveront aucune détérioration.
Nous recommandons principalement la tôle pour couvertures, elle offre par sa nature la plus grande garantie que l'on puisse avoir contre l'incendie ; sa pose est très facile, elle ne se déforme point, et on évite, en 1'employant, des réparations coûteuses, puisqu'elle ne demande aucun entretien.
Les personnes qui auraient des commandes à faire ou qui auraient des objets à faire galvaniser à façon, quand bien même ils ne seraient pas neufs, peuvent s'adresser à notre magasin, rue des Jardins, n° 8.

Mardi 11 et samedi 15 juillet 1843 (Courrier de la Moselle)
On demande deux ou trois bons ouvriers ferblantiers. S'adresser à MM. Cuny frères, rue des Jardins, 8.

Jeudi 20 juillet 1843 (Courier de la Moselle)
On demande un bon ouvrier serrurier. S'adresser à MM. Cuny frères, rue des Jardins, 8.

Mardi 27 février 1844 (Courrier de la Moselle)
Les constructeurs emploient de plus en plus le fer galvanisé d'après le procédé de M. Sorel. Nous ne pouvons que nous féliciter
d'un succès que nous croyons mérité, et qui promet une postérité toujours croissante au bel établissement de galvanisation du fer que MM. Cuny frères ont fondé aux portes de notre ville. Divers journaux contiennent la note suivante :
La belle invention de M. Sorel vient d'être adoptée par le gouvernement anglais dans ses constructions ; on couvre en ce moment en tôle galvanisée les deux chambres du parlement. Des ordres considerables ont été aussi donnés par l'Amirauté et les autres départements à la compagnie de la galvanisation, où l'on travaille nuit et jour pour pouvoir les exécuter.

20 août 1847 ( Indépendant de la Moselle )
GALVANISATION DU FER
CUNY FRERES, A METZ.
L'expérience ayant démontré, malgré quelques détracteurs, la durée de la tôle galvanisée, l'emploi en devient tous les jours plus grand. Une amélioration apportée depuis quelques temps, permet de la travailler parfaitement.
C'est à l'appui de cette expérience que M. les propriétaires sont engagés à en faire usage dans leurs constructions et notamment pour couvertures, chéneaux, tuyaux, arrêtiers, faîtage, larmiers, etc.
Dans ces conditions la tôle offre une grande solidité, une économie dans la charpente, et toute sécurité en cas d'incendie, puisqu'elle ne peut s'enflammer comme le zinc. Cette considération et celle du peu de dilatation qui la met à l'abri des réparations, doit lui faire donner la préférence.
Outre la tôle, les fers de constructions et autres, tels que cercles qui se détruisent si promptement par la rouille, l'emploi de la galvanisation leur assure une durée presque illimitee.
Le nouvel échalassement des vignes, au moyen du fil de fer galvanisé, va donner à; cet article une extension considérable. Les quantités qui ont été fournies pour ce travail ont prouve que la galvanisation a été parfaitement appréciée par les personnes qui se sont occupées spécialement de cette innovation.
Les personnes qui auraient des renseignements à prendre, sont priées de s'adresser à MM. Cante et Hazotte, rue des Jardins, 8, et pour les travaux, à tous les principaux ferblantiers de leur localite.

Jeudi 2 août 1849 (Courrier de la Moselle)
Etude de Me Rollin, notaire à Metz, rue aux Ours, 3.
Lundi 20 août 1849, à deux heures de relevée, il sera procédé, en l'étude dudit Me Rollin, notaire à Metz, à l'adjudication aux enchères et à crédit, en un ou plusieurs lots, d'une vaste propriété appelée la Maison-Neuve, située sur le territoire de Woippy, près Metz, à l'embranchement de la grande route de Metz à Thionville et du chemin vicinal qui conduit à Woippy, composée de Maison d'habitation, Bâtiments d'exploitation, Magasin, Brasserie, beau jardin et autres dépendances.
C'est dans cette vaste propriété que s'exploite en ce moment l'industrie de la galvanisation du fer.
Cette propriété est en très bon état. Par sa proximité de Metz (3 kilom.), sa situation sur une grande route très fréquentée, le développement de son terrain, l'importance, la commodité et la solidité des bâtiments, elle peut convenir à l'établissement de tout genre de commerce en gros et d'industrie.
Si un capitaliste voulait acheter comme placement de fonds, des locataires se présentent pour prendre à bail toute la propriété, moyennant un loyer annuel, net d'impôts et charges ordinaires, de 2 000 fr., et pour une durée de 9 ans.
Pour visiter la propriété, s'adresser sur les lieux, à M. Cuny, et pour connaître les conditions de la vente et voir les titres de propriété, s'adresser à Me Rollin, notaire à Metz. (CdMo)

Mardi 9 mars 1852 (Courrier de la Moselle)
Etude de Me Mangin, avoué à Metz, rue du Heaume, 8.
D'un exploit de Périquet, huissier à Metz, en date du 6 mars 1852, enregistré le 8 même mois, n° 1202, aux droits de 2 fr. 20 c., Il résulte que dame Joséphine Cuny, épouse du sieur Adam Cuny, négociant, demeurant à la Maison-Neuve, près Metz, elle domiciliée audit lieu, a formé contre son mari et contre M. Claude Chambeau, ancien notaire, demeurant à Metz, en sa qualité de syndic à la faillite des sieurs Cuny frères, devant le tribunal de première instance de ladite ville, une demande en séparation de biens, et qu'elle a constitué Me Mangin, avoué audit siège, à l'effet d'occuper pour elle sur cette demande. Pour extrait certifié par l'avoué de la dame Cuny, soussigné. Metz, le 8 mars 1852. Signé Mangin.

Mardi 16 mars 1852 (Courrier de la Moselle)
Etude de Me Woirhaye, avoué à Metz, rue Haute-Pierre, 8.
Vente judiciaire, par le ministère de Me Rollin, notaire à Metz, rue aux Ours, 3. Le jeudi 1er avril 1852, à deux heures de l'après-midi, à la Maison-Neuve, commune de Woippy, sur la route de Metz à Thionville, de la vaste propriété de la Maison Neuve, dépendant de la faillite du sieur Lefort.
En exécution d'un jugement rendu par le tribunal de première instance de Metz, le 13 février 1852, en la chambre du conseil dudit tribunal, sur la requête à lui présentée, par M. Charles Meyer, liquidateur, demeurant à Metz, agissant en qualité de syndic définitif de la faillite du sieur Claude-Louis Lefort, ex-agent de change, à Metz, procédant par le ministère de Me Woirhaye, son avoué près ledit tribunal, demeurant à; Metz, rue Haute-Pierre, 8. Il sera, par le ministère de Me Rollin, notaire à Metz, commis à cet effet, par le jugement pré-rappelé, procédé à la vente de la propriété ci-après désignée :
Une vaste propriété, dite la Maison-Neuve, située commune de Woippy, à 5 kilomètres de Metz, à l'embranchement de la route de Metz à Thionville et du chemin vicinal de Metz à Woippy, composée de bâtiments d'habitations, granges, écuries, jardins anglais et potager, caves et dépendances, brasserie et bâtiment servant à l'exploitation de la galvanisation du fer.
Cette propriété, d'une contenance totale de 65 ares 64 centiares, sera vendue en un, deux ou trois lots ; ces trois lots seront composés comme l'indique le plan géométral de ladite propriété, dressé le 31 janvier dernier, par M. Bertrand, architecte, demeurant à Metz ; lequel plan porte la mention suivante : enregistré; à Metz, le 3 février 1852, fol. 159, verso case 8e, reçu 2 fr. 20 c. pour décime, signé Lanty, et se trouve annexé au cahier des charges, dressé par Me Rollin, le 27 du même mois.
Le troisième lot est composé notamment de la brasserie exploitée par le sieur Bolley ; quant aux premier et deuxième lots, composés de la maison de maître, de vastes remises et des bâtiments qui servent à la galvanisation du fer, ils pourraient être facilement convertis, soit en les reunissant, soit même separement, en maison de ferme, d'auberge ou de commerce.
Les enchères seront ouvertes sur les mises à prix suivantes, fixées par le jugement pré-rappelé, savoir :
1° Pour le premier lot, composé des bâtiments de la galvanisation, avec jardins et dépendances, à la somme de 8 000 fr.
2° Pour le deuxième lot, composé de la maison de maître, jardins et dépendances, à la somme de 8 000 fr.
3° Et pour le troisième lot, composé de la brasserie avec jardin et autres dépendances, à la somme de 8 000 fr.
Cette vente aura lieu sous les clauses et conditions du cahier des charges, dressé par ledit Me Rollin, notaire, et déposé en son étude, où les amateurs pourront en prendre communication, ainsi que le plan y annexé. Les amateurs pourront s'adresser aussi soit à M. Meyer, syndic de la faillite Lefort, rue de la Fonderie, n° 3, soit à Me Woirhaye, avoué poursuivant, rue Haute-Pierre, 8.
Fait à Metz, le 5 mars 1852, en l'étude de Me Woirhaye, avoué de M. Meyer, soussigné. Signé : Woirhaye.

Samedi 22 mai 1852 (Courrier de la Moselle)
Etude de Me Woirhaye, avoué à Metz.
Mardi 1er juin 1852, à deux heures de l'après-midi, vente judiciaire et définitive, même au-dessous de la mise à prix, en l'étude de Me Rollin, notaire à Metz, rue aux Ours, n° 3, de la propriété de la Maison-Neuve, située sur la route de Metz à Thionville, à l'embranchement qui conduit à Woippy, dépendant de la faillite Lefort.
Cette propriété se compose de bâtiments d'habitation, jardin verger et potager, brasserie, vastes bâtiments ayant servi à l'usine de la galvanisation du fer, granges, écuries, et autres dépendances. Le tout d'une contenance de 66 ares 64 centiares. La division de la propriété a été opérée en trois lots, mais le tribunal a autorisé la vente en gros ou en détail, avec faculté de modifier les lots. S'adresser, pour les renseignements et les conditions de la vente :
1° A Me Rollin, notaire, dépositaire du cahier des charges, du plan et des titres de propriété ;
2° A M. Meyer fils, syndic de la faillite Lefort, rue de la Fonderie, n° 3, à Metz ;
3° Et à Me Woirhaye, avoué poursuivant la vente.
Pour extrait certifié par le soussigné. L. Woirhaye. (CdMo)

Résumé des Publications légales (Courrier de la Moselle)
Mardi 11 mai 1852
SEPARATION de biens, prononcée le 23 avril, entre Joséphine Cuny et Adam Cuny, négociant à la Maison-Neuve, près Metz. Me Mangin, avoué.

Jeudi 3 juin 1852
FAILLITE Cuny frères, exploitant l'établissement de galvanisation à la Maison-Neuve, près Woippy. L'époque de la cessation des paiements a été fixée provisoirement au 25 juin. Les créanciers sont convoqués pour le 8 juin, en salle d'audience du tribunal de commerce.

Samedi 14 août 1852
FAILLITE Cuny frères, fabricants de galvanisation à la Maison-Neuve près Woippy. Vérification des créances le 30 aoît, salle d'audience du tribunal de commerce de Metz.

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