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  Dernière mise à jour : 9 décembre 2012

Inauguration de trois nouvelles rues :
Paul-Simon, Hubert-Colinet et Lucien-Mangenot

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Jeudi 5 février 2009 (Républicain Lorrain)

Trois nouvelles rues et deux morts pour la France

Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants inaugure, aujourd’hui, trois rues de Woippy : les rues Jean-Laurain, Paul-Simon et Hubert-Colinet. Paul Simon et Hubert Colinet sont morts pour la France durant la Guerre d’Algérie.
 Sur proposition de Roger Bott, secrétaire du Souvenir français de Woippy, avec l'appui de la section locale de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc), la décision d'attribuer à deux nouvelles rues de Woippy les noms de Paul Simon et Hubert Colinet, deux jeunes Woippyciens morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie, a été prise au cours du conseil municipal du 27 mars 2008. Perpendiculaires à la rue Jean-Laurain, elles permettent la desserte du lotissement « Les Terrasses ».

Appelé sous les drapeaux

Paul Simon, âgé de 22 ans est tombé le 12 juin 1957 au cours d'un engagement à Chekfa (Algérie). Il fut le premier enfant de Woippy tombé en Algérie. Appelé sous les drapeaux en mai 1956, il avait été envoyé en Afrique du Nord en octobre de la même année. Dans une lettre adressée à sa famille, son chef de corps expliquait les tragiques circonstances de sa mort : « Le 12 juin, vers midi, il participait avec son peloton à une reconnaissance près de Chekfa dans la région de Taher, lorsque, au cours d'un violent engagement avec les rebelles, il fut touché par une balle au thorax et à la jambe gauche. A l'arrivée des renforts, il avait cessé de vivre ; d'après les constatations médicales la mort a pu être instantanée. Votre fils était un bon camarade, plein d'allant et courageux, il jouissait de l'estime de tous, en particulier de ses chefs qui avaient apprécié sa valeur. Il est mort en brave dans le combat que nous menons pour la protection des populations sans défense contre le fanatisme d'un adversaire implacable.
Il repose au cimetière communal de Djidjelli (département de Constantine) où les honneurs militaires lui ont été rendus en présence de ses chefs, de ses camarades et de la population. Pendant cette émouvante cérémonie, je lui ai remis la médaille militaire à titre exceptionnel et il a été cité à l'ordre de l’Armée pour sa brillante conduite jusqu'au sacrifice suprême.
»
Ses obsèques eurent lieu le jeudi 5 septembre 1957 en l'église de Woippy.

Sergent parachutiste

Deuxième enfant de Woippy à être tombé au champ d'honneur pendant la Guerre d'Algérie, Hubert Colinet, 21 ans, trouve la mort le 25 février 1958 dans les parages de Tébessa dans le Constantinois, au cours d'une embuscade à laquelle il participait en tant que sergent parachutiste. Il était le fils de Mme et M. Marcel Colinet, adjudant, tué en 1940 au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Dès l'âge de 7 ans, Hubert Colinet fut placé à l'école militaire d'Aix-en-Provence comme enfant de troupe, ainsi que son frère, son aîné de deux ans. Une très belle carrière s'ouvrait donc devant lui, puisqu'à 18 ans, il portait déjà les galons de sergent. Il a été inhumé au cimetière de Woippy le 16 avril 1958 au cours d'une émouvante cérémonie à laquelle participaient le maire Ferdinand Jungling et les membres du conseil municipal, les emblèmes et drapeaux des associations patriotiques et de nombreux Woippyciens amis du défunt. Sur un coussin étaient agrafées ses décorations : la Médaille militaire, Croix de la Valeur militaire avec palme et la Médaille commémorative des opérations en Afrique du Nord.


Jeudi 15 novembre 2012 (Républicain Lorrain)

La rue Lucien-Mangenot a été inaugurée

Le comité local du Souvenir français et les associations patriotiques de la commune ont souhaité qu'on honore un des leurs, Lucien Mangenot, enfant de Woippy mort pour la France, en baptisant une rue à son nom.
C’est en cortège depuis le monument aux Morts que les autorités civiles et militaires, les associations patriotiques et de nombreux Woippyciens se sont rendus à la Zac des Coteaux pour l'inauguration officielle de la rue Lucien-Mangenot, organisée le 11 novembre dernier, par le comité local du Souvenir français.
En présence de François Knapp, président de l'UNP (Union nationale des parachutistes) de Marie-Louise Kuntz, conseillère générale et régionale et de Solange Mangenot, belle-sœur du militaire et des membres de sa famille, le sénateur maire François Grosdidier a rendu un hommage appuyé et émouvant à Lucien Mangenot, enfant de Woippy né dans la commune en 1929 et mort pour la France en Algérie en 1958.
« Malgré sa courte vie, Lucien Mangenot a eu un parcours riche et exemplaire. Orphelin de père à 5 ans, il vit auprès de sa maman qui tient le café-restaurant de Saint-Remy, fréquente l'école communale et en 1944, alors qu'il n'a que 15 ans, se lance dans la résistance en intégrant les FFI (Forces françaises de l'intérieur). Toujours avide de combattre pour son pays, il intègre l'armée et part en mission en Allemagne en 1947 ».
Le premier magistrat a retracé son engagement et son parcours militaire en Indochine et en Afrique du Nord et notamment en Algérie, avec la section du 2e Régiment de parachutistes qu'il commandait lorsqu'il a été mortellement blessé, à Tablat, le 18 mars 1958.
François Grosdidier a évoqué les distinctions reçues pour ses faits de guerre et son courage médailles militaires et croix de guerre obtenues sur les différents théâtres d'opérations extérieures et à titre posthume, la Légion d'honneur, la croix de valeur militaire et les médailles commémoratives d'Indochine et d'Afrique du Nord. Inhumé au cimetière de Woippy le 24 avril 1958, Lucien Mangenot figure dorénavant au tableau des personnalités honorables de la commune.
Après avoir dévoilé la plaque portant le nom du nouveau citoyen d'honneur, le maire a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence, puis le cortège s'est rendu à l'hôtel de ville pour le vin d'honneur offert par la municipalité.
François Grosdidier en a profité pour citer le comité local du Souvenir français et son président Pierre Jung qui ont initié et défendu le projet de bout en bout.
Maintenant c'est chose faite, « A la Zac des Coteaux, Lucien Mangenot sergent-chef croise désormais Pierre Messmer, ministre des Armées du général de Gaulle et Chancelier de l'ordre de la Libération, entre autres titres ». Rappelons à la mémoire des Woippyciens deux autres enfants de la commune tombés en Algérie qui ont donné leur nom à des rues nouvelles : Hubert Colinet et Paul Simon.



Diaporama des inaugurations



 
     


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