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Henri Auguste Joseph BIGEREL
Curé de Woippy de 1912 à 1925

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   L'abbé Henri Bigerel est né à Marthille le 8 mars 1869. Ordonné prêtre le 14 juillet 1895, il est nommé vicaire à Sainte-Ségolène à Metz.
Ensuite curé de Gandrange-Amnéville de 1899 à 1912, il arrive à Woippy en octobre 1912.
Il est décédé à Woippy le 27 février 1925 et repose au cimetière communal.
Ci-dessous, la copie du procès-verbal de l'installation de l'abbé Bigerel à la cure de Woippy, le 2 octobre 1912.

Séance du 2 octobre 1912

   Installation de Mr l’abbé Henri Bigerel, nommé curé de Woippy par Mgr l’Evêque. Tous les membres étaient présents, MM. l’abbé Aman, archiprêtre de St Vincent ; l’abbé Paul L’Huillier, titulaire partant ; l’abbé Henri Bigerel, titulaire nouveau ; M. Auguste Pierret, président du conseil de fabrique ; M. François Paulin, trésorier ; l’abbé L’Huillier, secrétaire ; MM. Pierre Kieffer, Emile Jungling et Eugène Gusse, membres du conseil.
Etait absent M. le Maire sans excuse.
Il a été constaté ce qui suit :

I- Situation financière de la fabrique
   1. En caisse : 93, 15 m.
   2. Dépôts, livrets de caisse d’épargne.
   3. Titres de rentes grevés de charges : tous sont déposés à l’Evêché.
   4. Dettes de la fabrique : Emprunt six milles mark à Madame A. à Woippy (elle ne demande pas à être remboursée au moins actuellement), cette dette remonte à 1905.
   5. Le journal du trésorier, d’après le total de ses inscriptions porte pour l’année courante :
      a) en recettes la somme de 4 104, 32 m.
      b) en dépenses la somme de 4 011, 17 m.

II- Archives paroissiales
On a constaté la présence :
   1) du registre des délibérations du conseil de fabrique
   2) du journal du trésorier
   3) de l’inventaire du mobilier appartenant à la fabrique
   4) des cahiers de messes
   5) des registres des actes religieux
   6) de la collection des mandements
   7) de la collection de la « Revue ecclésiastique de Metz »

III- Etat du presbytère
   1) Il a été constaté que les réparations urgentes à faire avant l’arrivée du nouveau titulaire sont les suivantes :
Une légère réparation à la garniture qui entoure la corniche du presbytère. Le conseil de fabrique s’est déclaré prêt à faire exécuter ces réparations sans délai.
   2) Les travaux à exécuter plus tard sont :

IV- Remarque
Il y a en outre à signaler :
Le conseil s’appuie sur une délibération prise le 12 novembre 1893 pour ne vouloir supporter aucun frais d’entretien ou de réparation du presbytère. ( « Le conseil de fabrique s’engage à ne rien demander dans la suite à la commune pour les réparations dudit presbytère. »)

Les soussignés attestent l’exactitude des indications ci-dessus.
Fait en double à Woippy, le 2 octobre 1912.
  L’Archiprêtre, Aman
  Le titulaire partant, P. L’Huillier
  Le titulaire arrivant, H. Bigerel
  Le président du conseil, A. Pierret
  Le trésorier, F. Paulin
  Le secrétaire, P. L’Huillier
  Les autres membres du conseil, P. Kieffer, Jungling, Gusse.

( Registre du Conseil de Fabrique, page 289-90)


Le 1er août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, et deux jours plus tard, c'est au tour de la France. A partir de cette date, l'abbé Bigerel commence à rédiger dans le registre de fabrique, une « petite chronique de guerre » (Recommandation de l'évêché aux curés de dresser une chronique locale sur la guerre).
Voici ci-dessous, la copie exacte : (Quelques textes sont en allemand, la traduction a été assurée par M. Armand Henry, membre de la Société d'Histoire de Woippy)

« Petite chronique de guerre »

A partir du 2 août 1914, on est en guerre.
Journée terrible.
    M. l’abbé Etienne, curé de Lorry, est conduit à Metz. M. l’abbé Lacroix, curé de Norroy est conduit à Maizières. Tout le monde vient pour se confesser. L’abbé Lapied et l’abbé Kilt, vicaire, confessent avec moi et l’abbé Lahaire, jeune diacre. P. Mariste de Differt, distribue la sainte communion.
Dans le courant de la semaine, j’apprends que MM. Etienne et Lacroix sont dirigés sur la forteresse de Ehrenbreitstein, près Coblence.
J’administre la paroisse de Lorry et je tâche de faire le possible pour Norroy.
Le 9 août, je reçois un télégramme de M. le maire de Lorry ainsi conçu : (en allemand) « Les prêtres doivent être immédiatement avertis que dimanche matin, dans toutes les églises, lors de la grand messe, ils doivent dire une prière d’action de grâce spéciale pour la prise de Liège. Le Kreisdirektor. »

Note : Lors de l'invasion de la Belgique en août 1914, le camp retranché de Liège commandé par le général Leman, résista du 6 au 16 août aux assauts des Allemands et retint ainsi l'armée du général von Bülow. Ce délai de dix jours rendit les plus grands services à la France.

Pas de messe de minuit. (Texte daté du 21 mars 1915)
A cause du danger des avions il est défendu de célébrer la messe à minuit. On m’invite à assister à la fête de minuit de l’Abschnitt (du secteur). Je suis excusé par mon travail de Lorry et à Woippy. Il est défendu de sonner les cloches ; les offices sont devenus bien tristes par l’absence des hommes.
Nous exerçons chaque dimanche les demoiselles, plus particulièrement les enfants de Marie. Le chant devient tout à fait convenable.
Nous avons tranché la grosse difficulté pour le sermon allemand et français en introduisant un office pour les soldats -Militärgottesdienst- à 9 h. Nos paroissiens de Lorry et de Woippy en sont très contents.
L’organiste joue à la messe de 9 h.

Première fête de Pâques en guerre.
Mardi de Pâques 6 avril 1915.
Belle fête de Pâques malgré l’époque triste que nous traversons. Le nombre des soldats était considérable à la sainte table. Il y avait 164 hommes en tout.

La langue allemande devient obligatoire pour la correspondance et la rédaction des pièces officielles, factures, notes, etc.
A partir de maintenant toutes les pièces officielles doivent être faites en allemand. Les séances du Conseil de fabrique elles-mêmes ; notre doyen d’âge, M. Pierret, M. Gadelle et M. Paulin ne sachant pas l’allemand, nous nous jugeons dispensés. M. Gusse Eugène qui comprend la langue allemande est en guerre. En conséquence, sans vouloir protester, nous nous servirons de la langue comme de ces Messieurs sus-nommés et si une pièce officielle est à présenter, le Conseil donne à M. le curé et secrétaire du bureau l’autorisation de traduire dans la langue officielle.

Séance de Quasimodo 1915.
M. le curé étant dans l'impossibilité d'assister à la séance le 11 avril, la séance a été remise au 18. Etaient présents : MM. Pierret, Kieffer, Paulin et Gadelle. M. Gusse est militaire.
En qualité de secrétaire M. le curé donne lecture des comptes de l'année 1915:
Les recettes tant ordinaires qu'extraordinaires se montent à 1 388 M. 09 pf. ; les dépenses tant ordinaires qu'extraordinaires se montent à 10 729 M. 72 pf. ; reste 658 M. 37 pf.

Acquittement de la dette de 6 000 Marks due à Mme Vve Arnould née Knauff.
M. le curé fait remarquer au conseil que la somme de 6 000 Marks qui était encore due depuis la reconstruction du presbytère a été remise par Madame Arnould. Le conseil propose de faire une démarche personnelle chez Madame vve Arnould, née Knauff, pour lui exprimer la gratitude du conseil de fabrique.
Or il y avait en caisse au premier avril 1914 avec le reliquat de l'exercice 1912-13, 258 Marks 24, ce qui constitue un avoir de 916 M. 61 pf.
Après vérification des comptes le conseil les approuve et donne décharge au trésorier et à M. le curé.
Conformément à l'ordonnance de Monseigneur, le conseil établit son budget pour l'année 1915-1916.
Dans ce budget, le conseil prévoit 100 Marks pour l'entretien de l'église, 100 Marks pour l'entretien du presbytère, 170 Marks pour achat d'ornements, 200 Marks pour le mobilier, 500 pour réparations extraordinaires à la toiture du presbytère, 300 M. pour achever le paiement de l'installation de l'électricité.
Le budget prévoit en recettes : 5 564, 00 M. , en dépenses : 5 564, 00. , = 0 000, 00
Fait et signé en séance les jour, an et mois susdits.
Fr. Paulin, N. Gadelle, A. Mangenot, Bigerel, curé de Woippy.

Fête de l'adoration perpétuelle. Crédit.
Dans sa séance ordinaire du premier dimanche de juillet, M. le curé rappelle au conseil que nous avons les fêtes de l’adoration perpétuelle les 22, 23 et 24 octobre, et qu'il faut prévoir une petite somme en vue des dépenses à faire pour l'ornementation intérieure. Le conseil permet à M. le curé de faire des dépenses proportionnées aux circonstances et vote un crédit de 200 Marks .

Sonnerie des cloches.
1. Communication concernant la sonnerie des cloches.
(texte en allemand) Communication du commandant de la place de Woippy. « Sur ordre du commandant de Secteur, je vous informe qu’à l’occasion de la grand messe du dimanche, la sonnerie des cloches est à nouveau permise » . Signé Mayer. (23 juillet 1915)
2. Nouvelle communication au sujet de la sonnerie.
(texte en allemand) « En modification de l’ordre du commandant de Secteur, il a été décrété aujourd’hui qu’à chaque grand messe il pourra être sonné deux fois ». Signé Mayer. (7 août 1915)
3. Sur la demande que j’ai adressée pour les fêtes de l’adoration perpétuelle, on m’a permis de sonner à tous les offices.
15 octobre 1915. « (texte en allemand) Cette demande particulière a été acceptée ». Signé Mayer.
4. Pour la messe de minuit : (texte en allemand) « Selon ordre supérieur, la sonnerie des cloches pour la messe de minuit est interdite ». 24 décembre 1916. Signé Hauper.
5. Du 16 février 1916 : (texte en allemand) « Selon les ordres du commandant de Secteur, à partir de maintenant, la sonnerie des cloches à tous les offices du dimanche et autorisée ». Signé Mayer.

Séance de Quasimodo 1916
Etaient présents MM. Pierret, Kieffer, Paulin et Gadelle. M. Gusse est toujours en campagne.
M. le curé, comme secrétaire, donne lecture des comptes de l'année 1915-1916.
Les recettes se montent à 6 493 M. 64 pf. ; les dépenses à 7 132 M. 68 pf. ; d'où un excédent en dépenses de - 916 M. 04 pf. Or il y avait au 1er avril 1915 un excédent de recettes ou une encaisse de + 919 M. 61 pf. Reste donc 277 M. 57 pf.
Monsieur le Curé communique au conseil qu'il a fait installer l'électricité dans la salle d'école des filles et que cette installation a coûté la somme de 82 Marks 30 pf. Cette installation était nécessaire pour les répétitions de chant en hiver. Les demoiselles remplaçant le chantre et ne percevant aucun émolument, il peut très bien être alloué une somme dans le but d’aider la bonne exécution du chant. Le conseil se réserve, le cas échéant, de retirer les lampes.
Dans cette même séance et conformément aux prescriptions de Monseigneur, le conseil établit le budget de l'année 1916-1917.
Il prévoit en recettes : 5 714 M. 00 ; en dépenses : 7 514 M. 00 ; = 0 000
Dans cette séance, après vérification des comptes, le conseil donne décharge à Monsieur le trésorier et au secrétaire. Il est procédé ensuite à l'élection du conseil et du bureau des marguilliers. M. Kieffer, membre sortant est réélu.
Le président du bureau est M. François Paulin.
Fait et signé en la séance du 30 août 1916 par les membres présents et par nous curé de Woippy.
N. Gadelle, Fr. Paulin, A. Mangenot, Bigerel, curé de Woippy.

Installation d’une petite lampe du sanctuaire à l'électricité. 29 août 1916.
L’huile pour la lampe du sanctuaire est devenue tellement rare et tellement chère que l’on en est réduit à brûler du pétrole, et encore le trouve-t-on difficilement. On a fait des déclarations à l’Evêché indiquant la quantité qui serait nécessaire. La permission étant donnée de remplacer ces matières si rares par l’électricité. La maison Dassenoy nous fait cette petite installation moyennant 35 Marks.

Par le décret impérial du 2 septembre 1915, les noms de 241 communes de la Moselle sont germanisés.
Woippy devient Wappingen.

Pour information :
Saulny : Salnach
Lorry-lès-Metz : Lorringen
Plappeville : Papolsheim
Plesnois : Plenach
Norroy-le-Veneur : Norringen
Saint-Remy : Sankt-Remiginersweiler
Sainte-Adèle : Sankt-Adelnhof
Sainte-Agathe : Sankt-Agatenweiler
Saint-Eloy : Sankt-Eliginshöfe
Ladonchamps : Landenhof
La Maxe : Masch
Grandes-Tappes : Grostapelhof
Petites-Tappes : Kleintapelhof
Maison-Rouge : Rothaus
Maison-Neuve : Neuhaus

Woippy est appelé « Wappingen ».
Par décision de l’autorité militaire et civile le village de Woippy s’appelle maintenant Wappingen.

Réparation de la toiture de l’église.
Dans la séance ordinaire de juillet 1916, M. le curé rend le conseil attentif à la nécessité qu’il y aurait de faire quelques réparations aux ardoises de la toiture de l’église. Les éclats des bombes contre-avions occasionnent de sérieux dégâts.
Le conseil charge M. le Curé de voir à la chose.
Les travaux exécutés par M. Fischer de Metz s'élèvent à 154 Marks et 60 pf.

Noël 1916.
La messe solennelle de minuit est supprimée. Messe solennelle de communion à 6 heures du matin.

Dans sa réunion ordinaire de janvier, M. le curé demande au conseil de faire un dernier versement sur la facture de M. Wetzel. La quittance donnée par M. Wetzel pourra être considére comme suffisante. Le conseil autorise à faire ce versement.
Wappingen le 7 janvier 1917, Bigerel, curé de Woippy.

Séance de Quasimodo 1917.
Etaient présents MM. Gadelle, Kieffer, Paulin et Eugène Gusse. M. le maire était empêché et M. Pierret souffrant.
M. le curé en sa qualité de sercrétaire donne lecture des comptes de l'année 1916-1917.
Les recettes de montent à 7 382 M. 06 pf; ; les dépenses à 5 622 M. 54 pf. = 1 759 M. 52 pf.
En ajoutant le reliqaut de l'année écoulée qui est de 277 M. 57 pf. Il reste un avoir de 2 037 M. 09 pf.
M. le curé communique au conseil que cet avoir ne peut être considéré comme étant disponible, car notre église a besoin d'une sérieuse réparation aux vitraux et d'un nettoyage complet des voûtes et des murs. Il s'est mis en relation avec des hommes compétents, qui ont travaillé à la cathédrale. Avec des échafaudages volants, on pourrait nettoyer partout. Le travail coûterait environ 1800 - 2000 Marks. Le conseil est d'avis de faire faire ce travail au plus tôt avec la somme restant en caisse.
Selon les prescriptions, Monsieur le Président du conseil discute et établit avec les conseillers le budget de 1917-1918.
Il sera prévu une somme de 1 600 Marks pour les travaux à l'église et le reste servira à faire un fond pour l'agrandissement de la sacristie et la reconstruction du calorifère.
Il est prévu en recette : 8 000, 09 ; en dépenses : 8 000, 09 ; = 0 000, 00
Dans cette séance, après vérification des comptes, il est donné décharge au trésorier et au secrétaire.
Après vérification des comptes et l'établissement du budget, il est procédé au vote d'usage. M. Paulin est nommé président du conseil, M. Gadelle, président du bureau des marguilliers. Les membres sortants sont réélus.
Fait et signé le 15 avril 1917.
N. Gadelle, Fr. Paulin, A. Mangenot, Bigerel.

Ordonnance dispensant nos belles cloches de la livraison.
En vertu d’une ordonnance de la Kreisdirektion en date du 29 juin 1917, N° 3861, nos trois grosses et belles cloches sont dispensées de fournir du bronze à canon. A cause de leur valeur artistique et de leur sonnerie harmonieuse.
« (texte en allemand) Metz, le 29 juin 1917. A destination du maire de Woippy.
Les cloches de bronze désignées dans la pièce annexée ont d’après l’avis des experts une valeur artistique particulière et sont de ce fait exemptées de leur livraison. Le Kreisdirektor, Löser ».

Il faudra livrer les autres :
deux petites, qui appartiennent à la commune (et à la fabrique à la fois probablement) dans le plus bref délai.
Inscription des cloches à livrer.
Voici leur inscription respective :
1/ J’ai eu pour parrain Monsieur J. V. Pécheur, Chevalier de la légion d’honneur, conseiller à la cour royale de Metz et pour marraine Demoiselle Marie Rose Marcus, fille de M. Marcus, ancien pharmacien à Metz. M’a fait faire le conseil de fabrique de cette église. J’ai de la munificence des paroissiens et ... composé de Mrs Poulain, maire, et Lapied, maire, Lallemand, Thiebaut, Remy, L. Deschez, curé à Woippy. Bénie par moi dit curé le 11 août 1833. Faite par Charles Juclard fondeur à Metz (poids 544 livres).
2/ Ad maiorem dei gloriam. J’ai eu pour parrain M. Henry Weyer, payeur de la 3e division militaire et pour marraine Mme Françoise Bouchotte, née Jacquin. Par le zèle de M. Poulain, maire, et des membres du conseil tant municipal que de fabrique. Je suis parvenue à être 2ième de la paroisse de Woippy. J’ai été bénie par M. Deschez, curé du lieu, l’an 1821 le 14 octobre (poids 736 livres).
NB. Pour plus amples détails voir au registre des baptêmes année 1821.
Pour copie conforme, Bigerel, curé de Woippy.

Mort de M. Auguste Pierret, président du Conseil de fabrique (et ancien maire de 1881 à 1891).
M. le curé propose aux membres du conseil de fabrique de faire à son digne président M. Auguste Pierret des funérailles en rapport avec ses mérites et son dévouement. Le conseil met son honneur à voter une couronne. Elle coûte le prix de 50 Marks.
10 décembre 1917. Bigerel.

Confirmation 1918.
L'abbé Bigerel avec à sa gauche
le R. P. Victor Lahaire.

Séance de Quasimodo 1918
Etaient présents MM. Paulin, Gadelle, Kieffer, Mangenot, maire, et M. le curé. M.Pierret décédé n'est pas encore remplacé ; M. Gusse est en guerre.
En sa qualité de secrétaire, M. le curé donne lecture des comptes et des factures de l'année écoulée 1917-1918.
Les recettes se montent à 7 914 M. 13 pf. ; les dépenses à 4 730 M. 35 pf. ; reste en recettes 3 183 M. 78 pf.
En y ajoutant l'avoir de l'exercice précédent soit 2 037 M. 09 pf. Reste en caisse 5 220 M. 87 pf.
Le conseil établit après avoir donné décharge au trésorier, son budget pour l'exercice 1918-1919.
Il prévoit l'exécution prochaine du nettoyage des murs intérieurs de l'église et reporte le crédit voté et non épuisé de l'exercice précedént sur l'exercice 1918-1919.
Les répérations à faire aux vitraux avec le nettoyage se montent à la somme de 2 300 Marks. Le reliquat des recettes doit être mis en réserve pour la sacristie, pour le mobilier, et dans un but de mettre un jour nos cloches à l'électricité.
Ainsi conçu, notre budget prévoit :
En recettes : 11 344 M. 87 pf. ; en dépenses : 11 344 M. 87 pf. = 00 000 M. 00 pf.
Fait et signé en séance le 7 avril 1919 par les membres présents et nous curé.
A. Mangenot, N. Gadelle, Fr. Paulin, Bigerel, curé de Woippy.

Facturation pour le nettoyage de l'église.
La facture pour les travaux exécutés à l'église : nettoyage des voûtes et grattage, se monte à 1 752 M. 85 pf. Acquittée le 15 mai 1918.

Ordonnance pour la livraison des cloches qui devaient rester.
En vertu d’une ordonnance du 6 août 1918, les cloches, même celles qui étaient dispensées à cause de leur valeur artistique doivent être livrées. Une seule cloche de ces trois, qui pèsent 967 k., 1212 k., 1702 k., la plus petite qui donne le fa devra rester. Nous faisons tout le possible pour les conserver; mais ce sera bien difficile. M. le Kreisdirektor ne semble plus disposé à vouloir céder. M. le curé est décidé à écrire encore et à rendre visite à M. Schmitz, architecte préposé à la conservation des monuments d’art. Le Conseil autorise M. le curé à attendre, même au risque de perdre la prime promise de 1 Mark par kilo.

Réparation d'une chape et d'un ornement blancs. Achat d'une étole pastorale rouge.
La chape blanche des jours de fête était tellement déchirée et souillée qu'il fallait la faire réparer. Elle a été très bien remise en état par la maison Sacksteter, pour 285 Marks. Un ornement blanc avec tapisserie a été également réappliqué pour 135 Marks. Par la même occasion une étole rouge des fêtes, que la fabrique ne possédait pas jusqu'alors a été achetée. Le tout payé comptant le 17 août 1918. En tout 550 Marks dont quittance (V. n° 26 du journal du trésorier)

Ordre formel de livrer les cloches de 1212 et 1702 kilos.
Le 17 août 1918, nous curé de la paroisse, après avoir pris l’avis de MM. les Conseillers, au risque de perdre la prime allouée pour la livraison dans le délai prescrit avons écrit à M. le Kreisdirektor une requête pour ne point livrer nos cloches, en indiquant les grosses difficultés : démontage d’un orgue déjà vieux et qui sera anéanti, voûtes en béton armé, dépenses énormes et dommages incalculables, etc. Nous avons reçu la réponse suivante suivante :
« (texte en allemand) Lettre adressée au Conseil de fabrique de Woippy par l’intermédiaire de Monsieur le maire.
Metz, le 26 août 1918.
Je vous informe que je ne suis pas en mesure de donner une suite favorable à votre requête du 17.8.18 concernant l’exemption de réquisition des cloches locales. D’après un rapport d’expertise, les frais de démontage des cloches ne devraient pas être aussi importants que dans votre demande. Les frais de percement d’une dalle de béton et d’une voûte au-dessus de l’orgue et de reconstruction de l’orgue sont estimés à 6-700 marks. Le motif d’exemption pour difficultés particulières ne peut donc pas être retenu. Même si le conseil de fabrique ne veut pas endosser les frais, il est toujours possible de briser les cloches en morceaux sur place. Je vous demande de ce fait de faire immédiatement le nécessaire pour le démontage des cloches à livrer.
Signé Löser ».
Pour copie exacte, Bigerel, curé de Woippy.

Funérailles du R.P. Victor Lahaire.
Le 20 octobre 1918, à la suite de la grippe qui dégénéra en pneumonie infectieuse, M. l’abbé Victor Lahaire, qui était détaché de l’armée pour le service de la paroisse à Woippy, est décédé. Le Conseil autorise M. le curé à faire de belles funérailles à ce prêtre qui rendait bien des services à la paroisse et à renoncer aux droits de fabrique pour l’enterrement.

Note : le Révérend Père Pierre-Victor Lahaire était né à Woippy.
Son père, Jean Lahaire, était manœuvre.


Signature de l’armistice.


Arrivée des premiers soldats français.



* * * * *

L'éphéméride avec quelques articles de presse et documents

Mardi 18 mai 1920 (Le Lorrain)
La journée de Jeanne-d'Arc en Lorraine.
La fête religieuse a été dignement célébrée dans la belle église de Woippy, revêtue de ses ornements des grands jours. On a remarqué particulièrement l'excellente exécution des chants.

Jeudi 27 mai 1920 (LL)
Woippy. Une belle journée. (De notre correspondant).
Notre coquette localité a été le lundi de la Pentecôte en fête du matin au soir. Vers 9 heures 30, la joyeuse sonnerie des clairons nous annonçait le visite de la société des jeunes gens du Sablon. Après un brin de toilette dans la salle du patronage, toute fraîche et toute rajeunie on se rendit en corps à l’office de 10 heures, où des places réservées attendaient les invités. M. le curé adressa quelque mots bien sentis à cette chère jeunesse et les encouragea en terminant à rester bien fidèles à leur drapeau et à leur société. Après l’office on se rendit à la salle de théâtre et sur la place des jeux en face du presbytère pour prendre son déjeuner sous le pouce ; et avec quel excellent appétit après une marche de trois heures !
Le repas terminé on passa à l’action, et pendant deux heures ce furent des exercices variés au trapèze et aux barres parallèles au ravissement des spectateurs. A trois heures, séance récréative offerte par la jeunesse de la paroisse. Bien goûtées toutes ce pièces, monologues et chansonnettes. A citer : « Les marmitons de Pierrot » et les « Deux cents francs de récompenses », qui furent rendus par les plus jeunes avec un brio et un entrain remarquables. A cinq heures, signal de départ. On se quitte en se disant au revoir et à bientôt. Le soir à 8 heures, devant une salle comble, les mêmes pièces avec un programme plus complet étaient données aux grandes personnes qui s’en retournèrent à 11 heures tout émerveillées de leur soirée.
Nous ne pensons pas commettre d’indiscrétion en disant qu’un généreux donateur a offert à M. le curé de costumer les jeunes gens du patronage. Oui, donnons à ces œuvres de jeunesse catholiques, qui s’occupent d’éducation morale et physique, tous nos encouragements. Un pour beaucoup.

Mercredi 21 juillet 1920 (LL)
Jubilé. On nous écrit :
Woippy a dignement fêté, dimanche dernier, le 25ème anniversaire de prêtrise de M. l’abbé Bigerel, curé de Woippy, depuis huit ans.
La veille, M. le Maire avait offert au jubilaire, au nom de la population, un magnifique ornement drap d’or, du prix de 1 000 francs. Dimanche matin, un cortège imposant, parfaitement ordonné, est allé chercher M. le Curé au presbytère, pour le conduire à l’église. Au milieu de la foule recueillie, on remarquait la belle tenue des jeunes gens et des enfants du patronage. Dans le coquet uniforme pimpant neuf qu’un généreux paroissien venait d’offrir gracieusement à la nouvelle Société. Dans la splendide église, où les nombreux paroissiens et invités ont peine à trouver place, l’office se déroule gravement, pieusement. M. le Curé d’Ottange redit, dans un langage vivant, la belle carrière sacerdotale de son ancien maître. Sa chaude parole touche les cœurs et quand, à l’élévation, sous les grandes voûtes du sanctuaire, éclate la sonnerie des jeunes clairons, la foule, visiblement émue, se prosterne, adore, remercie et prie le Très-Haut de lui garder longtemps encore son pasteur si actif et si dévoué.
L’après-dîner réservait au jubilaire une agréable surprise. Entre deux ondées, image des bénédictions de la journée, retentit, dans le lointain, une sonnerie de clairons : c’est la fanfare aguerrie de Lorry qui vient apporter à M. le Curé les félicitations de la coquette localité voisine. Au début de la guerre, le patriote curé de Lorry, ayant été interné à Ehrenbreitstein, M. le Curé de Woippy avait, pendant huit mois, prodigué tous ses soins aux paroissiens de Lorry. La reconnaissance est chose si belle et si rare en ce monde.
Cette magnifique journée s’est clôturée dignement par la représentation de « Jeanne d’Arc », offerte par le patronage des jeunes filles. Les auditeurs ont été charmés par cette soirée artistique. Il y a, dans cette jeune phalange, à côté de trésors de bonne volonté, une mine de véritables talents. Qu’il soit permis de mentionner particulièrement Jeanne d’Arc. Dans le débit comme dans les chants et les tableaux, la jeune actrice s’est montrée parfaitement à la hauteur de son beau rôle.
Dans des petites pièces et des chants de circonstance, dont nos bonnes religieuses seules ont le secret, tous les sentiments qu’évoque une pareille fête ont été délicatement résumés.
Oui, toutes les classes de la population de Woippy ont eu à cœur de dire à leur cher pasteur leur vénération, leur reconnaissance et leurs vœux bien sincères pour l’avenir.


« Jeanne d'Arc »


La chorale de Woippy en 1921
De gauche à droite. Troisième rang : Mlles HUBSCH, Irène GILLE, Renée KELLER, Nini MAYOT, Lucienne THUILLIER, Julia LECOMTE, Berthe THIRIET, Germaine BONVIER.
Deuxième rang : Mlles Germaine PAULIN, Augustine SCHWARTZ, Marie-Louise SCHWARTZ, Juliette THUILLIER, Henriette IDOUX, Jeanne GADELLE, Victorine HELLER, Maria PAULIN, Alice KLEMAN.
Premier rang : Mlles Gabrielle MANGENOT, Yvonne MANGENOT, Alberte KELLER, M. Joseph BODA (organiste), l'abbé BIGEREL, M. LAUXTERMANN (professeur), Mlles Marie MANGENOT et Madeleine LAPIED.

Samedi 28 février 1925 (LL)
Mort de M. le curé.
Une longue maladie, chrétiennement supportée, a préparé à une sainte mort M. l'abbé Bigerel, curé de Woippy, qui vient de décéder vendredi matin à 10 heures, en son presbytère. Il s'est vu mourir tous les jours un peu, le mal qui le conduisait infailliblement au tombeau lui laissant, jusqu'au dernier moment, toute la lucidité d'un esprit qu'il avait vif et solide à la fois. Encore hier matin, il avertit les gens qui l'entouraient que « c'était fini ».
Ceux qui l'ont connu et apprécié son bon cœur, pleureront avec ses paroissiens de Woippy et de Gandrange-Amneville, ce prêtre bon, pieux, dévoué, cet ami fidèle et sincère. Sous une écorce qui pouvait paraître un peu rude, le défunt avait un cœur d'or et une belle intelligence ; mais la maladie a eu raison trop tôt de ces qualités auxquelles, dans son dernier poste, il n'a pu faire rendre tout ce qu'on était en droit d'espérer.
Gandrange qui, après d'excellentes années de son dévouement comme vicaire à Sainte-Ségolène, a eu les prémisses de son zèle pastoral, se souviendra longtemps encore des efforts soutenus du jeune curé qui, en outre des œuvres paroissiales qu'il créait à Gandrange même, a vu naître peu à peu et favorisé, au prix de combien de démarches, la création de l'annexe et de la paroisse d'Amnéville - alors Stalheim. La chapelle de cette importante cité ouvrière est son œuvre. Deux ans après sa nomination à Woippy, la guerre se déclarait, puis le mal qui devait l'emporter affaiblissait peu à peu ses forces. Il est mort, au milieu de grandes souffrances, après 30 ans d'une belle et sainte vie sacerdotale.
Le Lorrain doit un particulier souvenir au curé de Woippy. A une époque où il y avait un certain mérite à prendre fait et cause pour notre journal et pour son directeur, M. le chanoine Collin, l'abbé Bigerel fut un fidèle ; il apporta à notre œuvre et à notre chef toute la chaude sympathie de son bon cœur et de son patriotisme aussi tenace qu'éclairé. Nous devions rappeler ces choses devant la couche funèbre de M. l'abbé Bigerel.
Nous prions sa famille et ses paroissiens de trouver ici l'expression profonde de nos tendres et chrétiens sentiments de condoléances. R. I. P.

Mardi 3 mars 1925 (LL)


La tombe de l'abbé Bigerel
au cimetière de Woippy
Les obsèques de M. le curé de Woippy.
Comme le dira tout à l'heure M. le vicaire général Siebert, dans l'oraison funèbre de M. l'abbé Bigerel, curé de Woippy, la paroisse et la commune de Woippy se sont grandement honorées en faisant à leur défunt pasteur d'inoubliables funérailles. Une fois encore, on a pu constater la parfaite harmonie entre les prêtres de chez nous et nos compatriotes, leurs paroissiens. C'était la bonne et sérieuse race lorraine qui se retrouvait autour de celui qui fut un bon fils du terroir et de sa vieille religion, un bon serviteur de ceux qui lui étaient confiés.
Ce qui frappa surtout la foule, ce fut la participation d'environ 85 prêtres et religieux aux obsèques de leur confrère. Comme nous le disions à propos de sa mort, l'abbé Bigerel était un bon cœur et tous l'aimaient beaucoup. Un point intéressant à relever, tous ses camarades de cours se trouvaient groupés autour du cercueil. M. le vicaire général Siebert était en tête de ce beau groupe de prêtres avec M. le Curé-Archiprêtre de Saint-Vincent et M. l'archiprêtre L'Huillier, prédécesseur à Woippy de M. Bigerel.
Et quel cortège bien ordonné! Petits garçons et petites filles conduits par leurs maîtres et religieuses, demoiselles, jeunes gens, Enfants de Marie, délégation de l'Escadron Jeanne-la-Lorraine, Cercle Saint-Etienne, Souvenir Français, Mères chrétiennes, délégation du Cercle catholique avec M. le curé d'Amnéville, pompiers entourant le corbillard, maire et conseil municipal, conseil de fabrique, enfin hommes et femmes de la grande et de la petite culture, du bureau et de l'usine - tous ces groupes formaient une immense assemblée que ne pouvait contenir l'église. Ajoutez-y une délégation d'orphelines et de Sœurs de la rue Marchant, reconnaissantes à l'ancien vicaire de Sainte-Ségolène, une autre délégation de la maison de Vigneulles, de nombreux paroissiens et des paroissiennes de Lorry-lès-Metz, en souvenir du bon administrateur que fut le défunt, des anciens paroissiens de Gandrange, etc. Le deuil était conduit par les frères et beau-frère de M. le curé, et M. le curé d'Ottange, ancien vicaire de Gandrange.
Une mention toute spéciale pour le chœur de chant de la paroisse. Sous la direction de M. Lauxtermann, les jeunes filles de la paroisse exécutèrent une messe de Requiem avec une rare perfection, de même un motet polyphone après l'élévation. M. le curé de Lorry-lès-Metz chantait la messe, après que M. l'archiprêtre Aman eut fait la levée du corps - c'est le deuxième prêtre relativement jeune, avec M. Hippert, que perd en peu de temps l'archiprêtré de Saint-Vincent.
M. le vicaire général Siebert nous a tracé, dans son oraison funèbre, avec un rare bonheur de sentiments et d'expressions, un bien beau tableau de la vie de travail et de souffrances de M. l'abbé Bigerel. L'évocation de sa naissance comme fils de l'instituteur de Marthille, en 1869, fut l'occasion, pour l'orateur, de faire un juste et mérité éloge de notre vieux corps enseignant qui fit la transition de 1870, et aussi des maîtres qui, aujourd'hui encore, suivent les traces de ces bons éducateurs et ont formé après eux les générations actuelles de Lorrains croyants et patriotes.
Avec M. Siebert, nous suivîmes ensuite le petit-séminariste conservant et sa gaieté et son courage et son bon esprit lorrain pendant les années d'études qui marquèrent de si profonds changements dans les programmes de nos établissements secondaires ; nous voyons le jeune et zélé vicaire de Saint-Ségolène travaillant à l'école de l'infatigable M. Dellès ; nous admirons l'actif curé de Gandrange-Boussange-Amnéville, qui, dans ces trois localités agrandit, reconstruit ou construit les églises nécessaires et des salles d'œuvres, et jette à pleines mains dans les âmes la vie chrétienne ; puis, enfin, c'est le curé de Woippy, digne successeur de trois excellents curés, MM. Gautier, Laurent et L'Huillier. Son apostolat auprès de la jeunesse et des associations chrétiennes est fécond ; le guerre en fait un sûr conseiller, un remonteur de courage et un mainteneur d'espérances. Puis c'est la souffrance, la bonne souffrance, l'offrande de sa vie, le sacrifice de ses aspirations et de ses forces ; la confiance exprimée devant son évêque, dans le Dieu qu'il a si bien servi. Que tous se souviennent de lui, que tous conservent la foi qu'il a enseignée, l'époque l'exige impérieusement, et que Woippy continue à fournir des prêtres qui reprendront des mains défaillantes le drapeau de l'apostolat.
Fortes et nobles paroles qui firent sur la vaste assistance le plus profond et le plus salutaire effet. Qu'elles soient créatrices de résolutions fécondes et énergiques!
Au cimetière, M. Mangenot, maire, a dit en termes excellents, très courts, un adieu ému au bon curé de Woippy qui, pendant 13 ans « fut pour nous un bon père de famille aux jours de joie comme aux jours de tristesse. Ma plus grande souffrance, a-t-il dit un jour de fête à M. le Maire, c'est de ne pas être au milieu de mes paroissiens ». Aussi, que de là-haut, il les protège et que eux, ils ne l'oublient pas.
Enfin, M. Demange, président du conseil de fabrique, rappela le zèle du pasteur pour la jeunesse et toutes les œuvres paroissiales, l'harmonie dans la collaboration avec le conseil de fabrique, sa bonne gestion des finances. Puisqu'au milieu de nous il a prêché l'exemple du travail, du sacrifice, de l'amour de l'Eglise et de la patrie - conservons-lui un souvenir fait de reconnaissance. R. I. P.

Mercredi 11 mars 1925 (LL)
Les voleurs à l'église.
Dimanche matin, à 6 h. 30, lorsque le R.P. Goellen, de Vigneulles, administrateur de la paroisse depuis la mort de M. l'abbé Bigerel, pénétra dans l'église, il constata que le vitrail de Jeanne d'Arc était brisé et que le panneau de base avait disparu. Mettant ce méfait sur le compte de cambrioleurs, le R.P. Goellen continua ses recherches et releva, en effet, de nombreuses traces de pesées aux portes de la sacristie et du tabernacle. Mais aucune de ces portes n'avaient cédé. Devant se contenter d'un moindre butin, les voleurs fracturèrent deux troncs qu'ils vidèrent de leur contenu. La clef du confessionnal avait également disparu. On ignore le montant exact du vol ; un des troncs devait cependant renfermer une certaine somme, car il n'avait pas été vidé depuis la maladie de M. l'abbé Bigerel. On a relevé aucune trace des cambrioleurs.

Lundi 5 octobre 1925 (LL)
Vol à l'église. Dans l'après-dîner de vendredi, des cambrioleurs mal outillés ont démonté à l'église une corniche en pierre de l'autel de la Ste Vierge. Avec cette massue, ils ont enfoncé deux troncs qui avaient été vidés il y a quelques jours. On soupçonne trois romanichels qui étaient au village dans l'après-midi et qui sont partis vers la ville à 17 heures.

Quelques souvenirs religieux



Paroisse de Woippy - Confirmation à la cathédrale


Pieux souvenir de la première sainte communion solennelle
à l'église de Woippy, le 29 avril 1917


A. L. a été admise à faire sa Communion Solennelle le 29 avril 1917
en l'église de Woippy et a été Confirmée le 30 avril 1917 à la Cathédrale de Metz

( Format de l'image : 30 cm sur 45 cm environ )


(Les cartes ont été agrandies pour faciliter la lecture)


Il existait différentes gravures de souvenirs de communion.

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