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Les nouveaux vitraux de l'église
1955 - 1966

Les vitraux du chœur


Avant la guerre 1939-45
A gauche : saint Etienne, patron de l'ancienne église ; milieu : le Sacré-Cœur de Jésus et le Saint-Cœur de Marie, trois anges prosternés au-dessus adorent l'un et vénèrent l'autre ; à droite : sainte Rose, patronne de Mlle Rose Marcus.
Les vitraux latéraux du chœur ne sont pas visibles : à gauche, sainte Jeanne ; à droite : saint Dominique.
Ces vitraux étaient l'œuvre de Laurent-Charles MARÉCHAL, peintre-verrier à Metz (1801-1887).


1945


Après la réfection (vers 1950)

Et aujourd'hui, depuis novembre 1958, les trois vitraux du chœur :

Le Sacrifice de Melchisédech,    Le Bon Pasteur,    Le Sacrifice d'Abraham


Historique des vitraux
(extraits des Bulletins paroissiaiux de Woippy et du Registre du conseil de fabrique)
Tous ces écrits sont de la main du curé de l'époque, l'abbé Bémer.

Août 1955 : Vous étiez fiers des vitraux qui existaient avant les calamités de la dernière guerre, un verre cathédrale provisoire existe, mais il désire donner place à des vitraux d'art. Sous peu, vous pourrez prendre connaissance des maquettes établies ici à Woippy, par les « Vitraux d'Art Saint-Marc » installés route de Thionville. Vous nous communiquerez vos impressions et nous les transmettrons à l'artiste. Il va de soi que nous ne procèderons pas à la restauration complète, nous avons l'intention d'envisager pour le moment la réfection des vitraux du chœur. Pour vous orienter, voici le tarif d'un vitrail : 145.000 francs.

Octobre 1955 : Vous avez bien voulu prendre connaissance de l'appel lancé dans le dernier Bulletin paroissial concernant les travaux envisagés. Des cœurs généreux ont répondu en offrant leur aide financier. Tous les donateurs et toutes les donatrices me demandent de garder l'anonymat. Je respecte leur volonté, mais je dois rendre compte à tous quelles sommes ont été versées. Tout d'abord parlons de la restauration des vitraux. La commission d'Art Sacré veut englober notre église paroissiale dans le cadre des églises de la ville de Metz, elle est d'avis que la restauration des vitraux devrait comporter un réel travail artistique. Notre plan est quelque peu bouleversé et une entente avec la commission est indispensable.
Voici le résumé des sommes versées :
Résultat des fraises offertes : 58.465 fr.
Dons divers : 10.000, 5.000, 4.000, 2.000, 1.000, en tout : 100.000. Et notre projet de Sainte-Bernadette ? La reprise des travaux, l'organisation de la Société des Amis de Sainte-Bernadette va permettre une intensification du zèle des Membres... Comme pour les vitraux, les dons affluent parcimonieusement. Les donateurs veulent rester anonymes. J'ai reçu quelques dons de 5.000, 4.000, 3.000, 1.000 et moins. En tout 35.000 fr.
Les souscriptions continuent, et avec l'aide de la Providence opérant par votre générosité, nous arriverons à faire le nécessaire.

Novembre 1955 : Les ressources qui doivent alimenter les fonds de la restauration des vitraux et la construction de la chapelle de sainte Bernadette, arrivent au compte-goutte. Je ne désespère pas, Dieu inspirera certainement le zèle et la générosité des cœurs.

Décembre 1955 : Les recettes pour nos entreprises - restauration des vitraux et construction de la chapelle Sainte-Bernadette - sont sans grand succès ! Je comprends un peu cette stagnation, mais les quelques mille francs versés connaîtront, sans doute, beaucoup d'autres rentrées.

Janvier 1956 : Les contributions à l’achat des nouveaux vitraux ont marqué un bond sérieux. L’index de la caisse indique 176 000 F. Encore 100 000 F et alors l’achat d’un vitrail sera assuré. Merci aux généreux donateurs.

Février 1956 : Un petit mot encore des travaux en projet : restauration des vitraux et construction de la chapelle de Sainte-Bernadette des Quatre-Bornes. Ici, les fonds arrivent aussi, la Providence se plaît à susciter de généreux donateurs. Mais pour arriver à notre fin tant désirée, je demande à Dieu d'inspirer et de guider toutes les âmes charitables de la paroisse.

Avril 1956 : Les sommes nécessaires à 1a restauration des vitraux arrivent petit à petit. Etat de la caisse : 170.000 francs.

Juillet 1956 : Où en sommes-nous avec la restauration des « vitraux » ? L'argent nécessaire arrive très lentement. Depuis l'an dernier, le montant de la somme recueillie s'élève à 185.000 fr. La restauration totale coûtera 4.700.000 fr. Les maquettes présentées par la Maison Gaudin, semblent plaire à tous ceux et celles auxquels elles ont été présentées ! Cette restauration s'échelonnera sur quelques années à moins que des particuliers généreux, mus par un bon mouvement, se décident à en accepter le parrainage. Qui de vous ne serait heureux de perpétuer son souvenir ou celui de sa famille. Les anciens « Woippyciens » avaient eu cette louable idée. Trouverons-nous d'autres pour les imiter ? Je le crois, car déjà un désir a été communiqué dans ce sens. Pour aider votre décision, j'indique le prix de revient d'un vitrail de la nef : 85.000 à 90.000 fr. Sont à pourvoir les vitraux du Bienheureux Jean Martin Moye, de Saint Eloy, de Saint Remy, de Saint Vincent, de Sainte Rose, de Sainte Agathe, de Sainte Jeanne d'Arc, de Sainte Cécile.
Les vitraux du chœur et du transept sont de facture plus élevée, prix de revient : 300.000 à 800.000 fr.

Août 1956 : Où en sont nos projets ?
Restauration des vitraux : Les maquettes confectionnées par la Maison Gaudin, sont exposées à la porte d'entrée de l'église paroissiale. L'ensemble a pu les voir et les admirer. Tout le monde m'a confirmé son approbation. L'appel lancé dans le dernier bulletin semble n'avoir pas été entendu. Je le comprends ! Les travaux pressent, mais j'espère que les réponses ne manqueront pas de nous être communiquées. La Caisse de la Fabrique est trop maigre pour sonner l'attaque. Notre fonds va se vider dans la solde de frais d'achat du terrain destiné à la construction de la chapelle des « Quatre Bornes ». Bienfaiteurs généreux et soucieux de la beauté de notre église, optez pour l'un ou l'autre vitrail. Peut-être un ensemble de familles alliées pourrait réaliser le projet entrevu ! Prenez, s'il vous plaît, une décision et faites-nous connaître le résultat.

Novembre 1956 : Un mot encore des travaux en cours à la paroisse. Un vitrail du chœur a été commandé à la Maison Gaudin. La pose est promise pour le début du printemps 1957. L'artiste eût aimé travailler la série : Le Bon Pasteur - Le Sacrifice d'Abraham et Le Sacrifice de Melchisédech, mais, hélas, ce tout complet eût coûté le million, et nous n'avons actuellement que 310.000 fr, en caisse. Nous espérons toutefois que M. Gaudin saura sauvegarder pour les prochains le même coloris. Il m'en a donné la promesse et aussi la garantie. Grâce à vos générosités je ne désespère pas pouvoir continuer l'œuvre ébauchée. Plaise au Seigneur de nous gratifier d'une prochaine saison de fraises qui garnira vos goussets et vous permettra de combler le déficit actuel.

Réunion du Conseil de fabrique du 1er janvier 1957 : Le Conseil prend connaissance de l’état de la caisse-dons pour vitraux. Il y a 385 000 francs constitués de bons du trésor. Il y a une promesse de versement de 50 000 francs comme don anonyme, soit au total 435 000 francs. Il est d’accord pour voter la somme nécessaire à l’acquisition d’un deuxième vitrail soit 150 000 francs.
Le secrétaire communique la bonne nouvelle d’un don anonyme pour l’apposition d’un vitrail en l’honneur de Ste Jeanne d’Arc. Il trouvera sa place dans la nef, première baie à gauche en entrant à côté des fonts baptismaux.

Réunion du Conseil de fabrique du 24 février 1957 : Il est question de la pose des vitraux commandés à la Maison Gaudin. Trois, dont deux grands et un petit, trouveront leur emplacement pour les prochaines Pâques 1957. Il est souhaitable que des Ames généreuses aidassent à accélérer la finition du tout par l’offrande généreuse d’un vitrail. Ces messieurs promettent d’insister et de stimuler les générosités.

Mars 1957 : N’oubliez pas d’apporter votre contribution généreuse à la restauration des vitraux. Deux trouveront leur place dans le chœur, le troisième sera posé dans la nef ; il rappellera le souvenir de Jeanne d’Arc.
Ce premier contingent sera mis en place pour les prochaines fêtes de Pâques. Permettez à votre curé d’en solder le montant. Prix de revient des deux vitraux du chœur 640 000 F. Deux cents mille francs seraient les bienvenus dans la caisse de l’œuvre de Woippy.
Woippy possède les bienfaiteurs qui voudront voir survivre leur souvenir familial dans un ou l’autre vitrail.

Avril 1957 : Vitraux. Les offrandes généreuses qui combleront le trou des 200 000 francs indispensables à la solde de la dette contractée sont les bienvenus.

Juin 1957 : Le solde de la première tranche de la restauration des vitraux réclame encore beaucoup de générosité. Nous continuerons l'œuvre dès que le vide sera comblé. Prix de revient des deux vitraux posés : 674.000 francs.

Août 1957 : Simple rappel -Aide-mémoire.
Vous admirez les nouveaux vitraux ? Très bien ! Le solde complet reste à effectuer.

Février 1958 : Parlons un peu des nouveaux vitraux.
Accord unanime : vraiment, l'artiste a bien travaillé. Mais à quand la suite ? Cela dépend des ressources mises à la disposition de la fabrique. Si les dons affluent, comme ils est possible de l'espérer de la générosité de la paroisse, il serait possible d'achever les vitraux du chœur pour les prochaines fêtes de Pâques. Au travail ! D'avance déjà : merci !

Mars 1958 : Merci aux âmes charitables qui se préoccupent d’aider la fabrique de l’église à acquitter la dette des vitraux ; la prochaine tranche demande une dépense d’un million deux cent mille francs, un quart de la somme est à notre disposition ; nous comptons sur vous pour le reste. Nous avons confiance en vous.

Réunion du Conseil de fabrique du 13 avril 1958 : L’installation des vitraux du chœur. La commande faite à la Maison Gaudin sera exécutée dans les plus bref délais. Le conseil est d’accord d’adresser une circulaire à la paroisse entre les 1er et 14 juillet pour demander les subsides nécessaires au paiement de la dette encourue.

Mai 1958 : La pose des vitraux du chœur s’effectuera sous peu. Une tranche sera mise en place, mais aidez aussi à solder la facture. Il faut trouver 500 000 F. Plaise au Seigneur de nous gratifier d’une excellente récolte de fraises !

Juin 1958 : Permettez que ce Bulletin vous rappelle la pose des vitraux de l’église paroissiale. La tranche s’élève au prix de un million deux cent mille francs. La récolte des fraises, qui s’annonce, semble pouvoir nous faire espérer une très large contribution de votre part ! D’avance, je vous dis mon plus sincère et cordial Merci. Bien à vous.

Octobre 1958 : Parlons encore de la pose des vitraux ! - Depuis la récolte des fraises, quelques personnes ont bien voulu apporter leur obole. Merci. Mais la somme nécessaire n'est - de loin - pas couverte. Il nous faut encore trouver quatre cent cinquante mille francs. Je ne désespère pas trouver la somme requise. Un bon mouvement, s'il vous plaît, de la part de ceux qui, jusqu'à cette date, ont laissé les autres apporter leur contribution. Il y a espoir que la nef, à l'exception du transept, soit munie des vitraux attendus.

Décembre 1958 : Les vitraux du chœur sont en place. Eux aussi font l'admiration des amis du beau. Aidez s.v.p, votre curé à payer la facture. La facture se chiffre à un million huit mille francs. Il faut encore trouver 288.000 francs. Cœurs généreux, manifestez votre compréhension.

Janvier 1959 : La somme requise à la solde des vitraux n’est pas encore acquise. Il manque encore plus de 200 000 francs. Aidez votre curé à sortir de ce cauchemar.

Février 1959 : La pose des trois derniers vitraux de la nef aurait dû être achevée à l’occasion des fêtes de Noël. La Maison Gaudin de Paris a remis ce travail pour le printemps, mais votre curé n’est pas encore débarrassé du gros souci du solde des vitraux du chœur. Il vous tend la main pour trouver deux cent mille francs qui manquent.

Mai 1959 : Vous avez pu vous rendre compte qu’une partie des vitraux est restaurée. L’effet est grandiose ! Mais, excusez mes redites constantes, tout n’est pas encore soldé ! Les vitraux placés dans le chœur vous disent : « Aidez votre Curé à s’acquitter de la dette qui reste ».

Juillet 1959 : Enfin, la dernière main a été mise à l'électrification des cloches et à la mise en marche de l'horloge. Tout est bien qui finit bien. Cependant, il y a encore un solde pour nous acquitter de la facture des vitraux. La récolte des fraises apportera le manque et si vous le voulez bien, créera un fond pour continuer la restauration des vitraux qui achèveront, je l'espère, le programme établi.
Nous nous plaignons au cours de l'hiver des courants d'air qui glacent nos membres pendant les offices. Les deux grands vitraux du transept sont les facteurs de ce rafraîchissement pas très prisé par l'assistance.

Août 1960 : Nous aurons le plaisir de pouvoir admirer à l'Assomption trois nouveaux vitraux qui trouveront leur place dans le haut de la nef, côté Evangile. Le travail est confié à une une maison du cru, les Ateliers Kléman Marcel, rue de l'Eglise. N'oubliez pas votre contribution au solde qui s'élève à 3.350 nouveaux francs. Merci.

Février 1961 : La pose des trois vitraux de la nef n’est pas encore complètement soldée. Déjà un acompte de 300 000 francs anciens a été effectué, il reste encore 35 000 francs à trouver ; je ne désespère pas, vous m’aiderez.

Mars 1962 : Nos vitraux. Avez-vous pris quelques instants dans votre existence pour admirer les nouveaux vitraux posés au cours du mois de février, comment les trouvez-vous ? Ceux qui se sont conformé à l’imitation sont charmés ! Une petite requête ! Vous serait-il possible d’aider la paroisse à trouver quelque 50 000 anciens francs pour solder le tout qui s’élève à près de 400 000 anciens francs ! Merci d’avance.

Réunion du Conseil de fabrique du 17 avril 1966 : Les vitraux St Etienne et St Paul sont commandés à M. Kléman, maître-vitrier. Celui-ci promet de les poser pour les fêtes de la Pentecôte 1966.

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