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  Dernière mise à jour : 20 août 2009

Rue Henry-de-Ladonchamps
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 Du début à l'entre-deux-guerres 



Sur le plan de 1808, cette future « rue Henry-de-Ladonchamps » est nommée « Chemin de Metz à Briey » (ou de Briey à Metz).

Agrandissement : cinq maisons bordent ce chemin.
 
De gauche à droite.
(108 et 102) Jean Lamiable (propriétaire)
(107 et 104) André Dromeré (manoeuvre)
(106 et 105) Dominique Poinsignon (cabaretier)
(75 et 76) François Bourguignon (manoeuvre)
(74 et 73) Nicolas Pierret (maréchal-ferrant)

La maison 75 a été démolie en août 2006 pour laisser la place à la future rue du nouveau lotissement (voir diaporama page suivante).
En face de ces maisons, ce ne sont que des jardins.
Le jardin (372) appartient à Jean Lamiable (propriétaire).
La parcelle (374) appartient à Charles Demange (rentier).
La maison en coin (371), est considérée rue de Metz (propriété de Jean Lamiable)

Une quarantaine d'années plus tard, le plan de 1850 laisse apparaître plusieurs constructions.

Sur un fronton de porte d'entrée d'une maison, on peut découvrir la date « 1834 » et sur un autre, une belle sculpture représentant des grappes de raisins, laissant penser que le propriétaire de l'époque était vigneron.

Depuis 1854, la ligne de chemin de fer Metz-Thionville passe à l'extrémité de la rue de Briey.
Et enfin... après des années de demandes et d'attente, une halte de chemin de fer est construite et mise en service le 1er mai 1901.
Mercredi 1er mai 1901
La nouvelle gare de Woippy établie sur la ligne de chemin de fer Metz-Thionville, éloignée de 3, 043 km de la station de Devant-les-Ponts et de 6,383 km de celle de Maizières, sera ouverte le 1er mai courant au service des voyageurs, des bagages et des expéditions par grande vitesse.
Metz le 22 avril 1901. Pour le Directeur d’arrondissement, Lautz. (Journal Le Messin)

Jeudi 9 mai 1901
- La ligne de chemin de fer Devant-les-Ponts - Woippy est ouverte depuis 8 jours mais n’a pas été beaucoup utilisée. On pensait que dimanche dernier la foire de mai attirerait un certain nombre de clients, mais non! Et pourtant Woippy est un joli village de 1 000 habitants et peut être le départ de belles excursions. L’Hôtel de la Gare Flérès peut fournir une restauration impeccable. Le village possède aussi un autre restaurant « Hennequin », bien situé, avec un grand local avec jardin, près de l’église. Enfin encore un autre, près de ruisseau « Le Lion d’Or » tenu par M. Evrard.
La salle d’attente de la station est le double de celle de Châtel-St-Germain mais il manque encore des sièges. (Journal Metzer Zeitung)

La gare de Woippy

Cette gare sera abandonnée en 1908 avec la mise en service de la nouvelle gare (1er avril 1908).
Voir tous les articles de journaux d'époque relatant l'historique de cette première gare : - clic -


Voir ausi l’historique de cette gare dans Woippy de 1871 à nos jours, Pierre Brasme, page 71 et suivantes.

Toute gare possède son café, Woippy ne fait pas exception. Là, il s'agit du Café-Restaurant de la Gare dont le propriétaire est Pierre Fléres.
Aucune précision sur la date de construction exacte de ce bâtiment.
La vue ci-dessus de gauche est issue d'une carte postale oblitérée en juillet 1901, la vue de droite a dû être prise courant 1903.
La vue ci-dessous et datée de juin 1904.
Non loin de la gare, à gauche en se dirigeant vers le village, une raffinerie d'essence est mise en exploitation le 1er janvier 1903.
Cette raffinerie est due à l'initiative d'Alfred Trauss, les premiers courriers adressés aux autorités quant à ce projet d'installation débutent en fin d'année 1893.

Cette Benzinfabrik est reliée à la voie de chemin de fer.
(Cliquez sur la photo ci-dessus)


Gazette de Lorraine, 25 janvier 1903.
Mercredi 24 décembre 1902
Incendie dans la cours de la Raffinerie Lorraine de benzine, à Woippy. Dans un coin de la cour, on avait entassé des réservoirs, des bidons, des tonneaux, le tout prévu pour des essais d’incendie. On devait expérimenter un produit éteignant le feu et mis au point par la maison Carl Hoffmann de Mannheim. On a mis le feu à tout le tas. On a essayé et cela a fonctionné. (Journal Metzer Zeitung)

Mardi 3 février 1903
Depuis le 1er janvier, une nouvelle usine de benzine est en activité à la Maison Rouge près de Woippy, juste à côté de la fabrique de conserves Traus.
Les installations réalisées correspondent aux exigences de cette branche d’activité et le personnel technique et commercial est à la hauteur des temps actuels.
Le capital de cette société par actions est de 170 000 marks.
L’usine de la Maison Rouge produit pas moins de 12 sortes de benzine dans 12 degrés différents, de l’éther le plus pur à l’essence ordinaire et à moindre prix qu’auparavant.
Ainsi, l’industrie se développe petit à petit dans la région dans ses différentes branches et sûrement pas au détriment du commerce et du changement.
L’usine a également un débouché important en France.
(Journal Metzer Zeitung)







Voir l’historique de cette raffinerie, avec son plan, dans Woippy de 1871 à nos jours, Pierre Brasme, page 86 et suivantes.



L'entrée de Woippy au début 1900.
A gauche, le Kaffee Antoni MUNIER, au fond, le château Galleron, et (en survol)... aujourd'hui !


Par les cartes-postales des années 1920, deux vues de la « Rue de Briey ».

Mercredi 8 mars 1922
Au début des années 1920, la maison Pierrecourt, qui avait acheté un lot de terrains à proximité de la gare, dans le but d'y établir une fabrique de conserves de fraises, a définitivement abandonné le projet. Elle vient d'acheter l'ancienne fabrique de benzine, situé à l'opposé, près de l'ancienne gare. Ces bâtiments qui étaient bien l'expression de l'abandon et de la désolation, vont donc recevoir une destination. (...) (Journal Le Lorrain)

En définitive, c'est J.-M. DUBAR qui occupe les lieux et y installe une conserverie.
Une dizaine d'années plus tard, cette conserverie est fermée et les locaux sont repris par une entreprise métallurgique : TRÉFILOR. Cette usine fermera ses portes en 1967.
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Cette vue d'un accrochage au bas de la rue de Ladonchamps montre en arrière plan à gauche les bâtiments de la Tréfilor en décembre 1988.

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