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La rue Maréchal Leclerc et les nouvelles constructions

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Lors de la libération de Woippy en novembre 1944, le centre du village subit d'énormes dégâts,
une bonne partie des maisons du côté droit de la rue de l'Eglise était démolie, les extrémités avaient été épargnées.
En définitive, lors de la démolition et reconstruction de cette rue, seule la maison de droite subsistera.

Après démolition complète des ruines et évacuation des gravats, il fut envisagé de relier les rues de Briey et du Général de Gaulle par une nouvelle rue (tracée sur la photo ci-contre), afin d'alléger le centre du village (car depuis toujours, c'est l'unique passage permettant la traversée de Woippy).

Cette nouvelle rue qui n'existait encore que sur les plans fut baptisée le 30 décembre 1952.
La plaque « Rue LECLERC » fut apposée beaucoup plus tard sur la première maison construite.
Petite éphéméride de cette nouvelle rue, Républicain Lorrain (RL), Le Lorrain (LL) :

Jeudi 5 juin 1947
Dans un article intitulé : « WOIPPY transformé sera bientôt plus vivant que jamais », le plan d'extension prévoit une nouvelle voie qui prolongera la rue de Briey vers le centre pour aboutir au carrefour des rues de Metz et de Lorry. (RL)

Dimanche 12 février 1950
Les travaux des ponts et Chaussées sont finis.
Le travail important entrepris sous la surveillance des Ponts et Chaussées, rue de Briey, est fini. Le mur du ruisseau est partout consolidé et surmonté d’une bordure convenable de pierres de taille.
Il reste un tournant, auprès du lavoir du vieux château, qui doit être prochainement achevé ; mais il n’y aurait pas de mur élevé à cet endroit, dit-on, parce qu’une rue large et droite doit y passer, rejoignant la nouvelle place prévue près de la mairie actuelle. Une barrière suffira. En tout cas la dernière bétonnière enlevée et le trottoir remis en état, la rue de Briey aura retrouvé un bel aspect. La clémence de l’hiver a permis d’aller vite, pour ces travaux utiles, dont il faut féliciter les Ponts et Chaussées. (LL)

Jeudi 16 février 1950
A propos d’une route. On nous écrit :
« Un entrefilet du Lorrain parle d’un projet de rue « large et droite » partant des environs du vieux château et « rejoignant la nouvelle place, prévue près de la mairie actuelle ». Est-ce sérieux ? Nous croyons que la rue en question, prévue au plan d’urbanisme est absolument inutile. Elle gaspillerait inutilement des millions par dizaine et centaines.
C’est tellement vrai que personne ne veut plus en endosser la paternité. La vraie route utile, sans être urgente, est celle prévue pour joindre les Quatre-Bornes à la Maison-Rouge. Mais rien ne presse : le 12 juin, lors de la remise de la croix de guerre à Woippy, coïncidant avec la fête des fraises, on était en pleine période de travaux sur la route de Thionville.
Tout le trafic passait par le centre du village. Ce jour-là, il a suffit d’un agent sur le pont pour que tout se passe sans la moindre difficulté, malgré la foule et malgré l’encombrement des manèges et baraques foraines.
Que l’on bâtisse plutôt des logements pour ceux qui attendent avec impatience. La somme envisagée pour l’inutile route en question permettrait de bâtir plus d’une dizaine de maisons ». (LL)

Lundi 27 février 1950
La rue de Briey a repris bel aspect.
Grâce au travail des Ponts et Chaussées et des ouvriers communaux, la rue de Briey est maintenant en bon état. Contre le mur du ruisseau solidement remis à neuf, le trottoir est réparé et garni de gravier ; les caniveaux sont nettoyés et débouchés partout. La barrière provisoire au tournant près du lavoir est installée en attendant l’aménagement de la fameuse rue qui n’a pas l’approbation de tous les Woippyciens. Que les plus inquiets se rassurent. Même si telle rue pour améliorer la circulation est maintenue dans le plan d’urbanisme, il y a lieu de penser que les plus âgés d’entre nous ne la verront sans doute jamais. Au rythme où se font les travaux du plan d’exécution et les reconstructions d’immeubles, il y en a pour une bonne génération au moins ! (LL)

Mardi 4 novembre 1952
Au Conseil municipal.
Le Conseil municipal réuni récemment, ....
....Deux rues qui seront aménagées en 1953 porteront les noms de rue de la Résistance et rue Maréchal Leclerc. (RL)

Jeudi 2 avril 1953
Les travaux de construction de la nouvelle rue reliant la rue du Général de Gaulle à la rue de Briey sont commencés depuis le début de la semaine. Gageons qu'ils ne tireront pas en longueur, car les sinistrés attendent avec impatience la reconstruction de leurs foyers détruits. De même, les travaux de reconstruction dans la rue de l'Eglise avancent rapidement à la grande satisfaction des sinistrés. Il y a lieu de souligner qu'un effort remarquable a été fait. (RL)

Jeudi 16 avril 1953
Les travaux de reconstruction dans les rues de l’Eglise et Henri-de-Ladonchalmps avancent rapidement, de même que ceux de la nouvelle rue qui portera le nom de Général-Leclerc. D’ici quelques temps, cette rue sera ouverte à la circulation et les sinistrés pourront réintégrer leurs anciens foyers. (RL)

Jeudi 21 mai 1953
Les travaux de la nouvelle rue qui reliera la rue du Général de Gaulle à la rue de Briey avancent rapidement. L'emplacement d'une nouvellle construction se devine déjà tandis que dans la rue de l'Eglise l'on en est à l'édification du 1er étage. (RL)

Samedi 4 juillet 1953
Les travaux de construction de la nouvelle rue avancent rapidement. D'ici peu celle-ci sera ouverte à la circulation à la grande satisfaction des habitants. (RL)

Jeudi 28 octobre 1953 (LL)
Woippy s'embellit...
Pendant que s'achèvent les travaux de la reconstruction des maisons de la rue de l'Eglise, on travaille d'arrache-pied pour terminer la nouvelle rue qui relie la rue du Général de Gaulle et la rue de Briey et qui dégagera de beaucoup l'artère principale encombrée par une circulation intense. Toutes sortes de véhicules, et surtout des convois américains, y circulent, en effet, tout au long de la journée, rendant la situation dangereuse, surtout aux heures de sortie des écoles. Bientôt, les mamans seront moins inquiètes pour leurs enfants.

Mais à peine ouverte depuis quelques mois, la rue Leclerc est la cause d'un accident mortel le 14 août 1954 à 6 h. 45 du matin : Dans le carrefour formé par la rue du général de Gaulle et cette nouvelle rue, un cycliste est renversé par un camion débouchant de cette dernière. Atteint d'une fracture du crâne, le cycliste est tué sur le coup.

Après m'être permis de relater ce malheureux accident, reprenons l'éphéméride.

Mercredi 24 novembre 1954 (RL)
Travaux. Les ayants-droit à la reconstruction ont appris avec plaisir que 5 maisons nouvelles vont embellir la rue du Général-Leclerc. Les ouvriers préposés à la reconstruction sont à pied d’œuvre. De plus la construction d’autres immeubles sera entreprise dans un proche avenir.

26 janvier 1955 : « Rue Général-Leclerc, les travaux de construction de quatre immeubles qui avaient été suspendus en raison des intempéries ont repris et vont bon train. Une autre maison viendra bientôt s'y ajouter. » (RL)

Une quinzaine de jour plus tard (13 février): « Les premiers jalons des nouvelles constructions des rues de l'Eglise et Général-Leclerc ont été posés ces jours derniers. Les travaux vont débuter incessamment, les matériaux étant déjà sur place. » (RL)

Le 1er juin 1955, dans un encadré, Madame KOEUNE informe la population qu'une Pâtisserie-Confiserie est ouverte à compter de ce jour rue du Général-Leclerc. (RL)

Le jeudi 1er mars 1956, un commencement d'incendie se déclare dans l'immeuble nouvellement construit de M. Malassé-Sidot, où un court-circuit provoque la destruction du compteur électrique. Les dégâts sont limités grâce à une intervention immédiate. (RL)

Dimanche 24 février 1957 (RL)

Arrivons maintenant à notre époque et attardons-nous sur les deux nouvelles constructions de ces dernières années : la Coopérative de Fraises transformée en résidence et l'immeuble lui faisant face.

Février 1999

Mars 1999



Avril 1999



Mai 1999


Mars 2003

Et ci-dessous, 13 années séparent ces deux photographies

La nouvelle plaque de rue
A la fin de l'année 1952, cette nouvelle rue fut nommée rue Leclerc.
Lors de la fête des Fraises 1958, sur la photo ci-contre, on aperçoit à gauche, la plaque de rue avec l'inscription « Rue LECLERC ».
Plus tard, cette première plaque fut remplacée et l'inscription devint   « Rue Maréchal LECLERC ».
Depuis quelques mois, toutes les plaques de rues sont systématiquement remplacées, et ces dernières semaines, le haut de la rue en question a reçu deux nouvelles plaques. Malheureusement, lors de la fabrication, une grossière erreur s'est glissée :
Le Maréchal Leclerc n'est plus que « Général ».
Sur l'une des deux plaques, le « Général » a été masqué par de la bande adhésive. Quant à l'autre plaque... elle n'est accessible qu'avec une échelle. A quand le remplacement ? Peut-être faudrait-il commencer par les enlever !...

Le bas de la rue


Le haut de la rue

Remarque :

La rue Général-Leclerc est aussi utilisée ailleurs... comme le prouve l'extrait de cette ordonnance médicale :



Pendant les vacances d'été 2007, les modifications ont été effectuées.

Et après tout !... Philippe Marie de Hauteclocque, dit Leclerc, est mort en novembre 1947 dans un accident d'avion près de Colomb-Béchar, il était à cette date général. Il a été élevé au maréchalat à titre posthume le 26 mai 1952.
Les deux appellations sont peut-être utilisables ?...

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