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  Dernière mise à jour : 9 juillet 2012

La Société d'Histoire de Woippy
2002 - 2006

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Lundi 11 février 2002
La vie associative
A la Société d'histoire de Woippy
Le comité de direction de la Société d'histoire de Woippy a fixé le programme de ses manifestations et activités pour l'année. L'assemblée générale ordinaire de la SHW se tiendra mercredi 27 mars, à 20 h 30, à la salle Michel-Bonnet. Après les délibérations statutaires et le renouvellement du tiers sortant du comité, André Schontz présentera une conférence agrémentée d'une projection sur la gare de Metz - il est l'auteur d'un ouvrage sur ce sujet et le co-auteur d'un autre livre sur les chemins de fer en Lorraine.
Le 15 juin, à l'invitation de la SHW, le jeune historien messin Jean-Christophe Diedrich viendra exposer un sujet sur lequel il vient de publier un article dans la revue Les Cahiers Lorrains, intitulé La prostitution à Metz au XIXe siècle. Ces conférences sont gratuites et ouvertes à tout public.
La SHW proposera également à ses adhérents deux sorties : l'une en juin (la date reste à fixer) sur les lieux de mémoire de la bataille de Morhange d'août 1914, l'autre le dimanche 29 septembre à Mirecourt, où l'on pourra visiter le musée de la lutherie et le château de Thorey-Lyautey, rendu célèbre par l'illustre maréchal.
Ces deux visites seront pilotées par Jacques Didier, membre de la SHW, auteur d'un ouvrage sur la lutherie et de diverses études sur la bataille de Morhange.
Le vendredi 22 novembre, la remise du 12e prix René-Paquet sera agrémentée d'une conférence de Gilbert Rose, ancien président de l'Académie nationale de Metz, auteur d'un livre sur la musique à Metz au XVIIIe siècle.
La SHW participera également à la fête du Lavoir, instituée l'an dernier à l'initiative de la municipalité.
Renseignements : tél. 03 87 31 39 94.

Samedi 6 avril 2002
Les sorties de la Société d'histoire
La Société d'histoire de Woippy a tenu sa 15e assemblée générale. L'occasion pour les membres de l'association de se réjouir de la reconnaissance de la municipalité.
A l'occasion de l'assemblée générale qui a réuni une soixantaine d'adhérents, le président Pierre Brasme a invité ces derniers à quelques instants de recueillement à la mémoire des huit victimes de la tuerie de Nanterre.
Claude Pizzato, secrétaire, a rappelé les différentes actions et manifestations de l'année 2001. Philippe Thoen, trésorier, a ensuite présenté un bilan financier approuvé à l'unanimité. Dans son rapport moral, le président a annoncé les manifestations programmées pour cette année 2002.
Le mercredi 12 juin aura lieu une conférence du jeune historien Jean-Christophe Diedrich sur la prostitution à Metz au XIXe siècle. Le 15 juin est prévue une visite des lieux de mémoire de la bataille de Morhange. Une journée d'étude à destination de Mirecourt aura lieu le 29 septembre, et en novembre, la remise du 12e prix René-Paquet suivie d'une conférence de Gilbert Rose sur l'histoire de la musique à Metz. Outre ces manifestations, la société d'histoire s'impliquera comme l'an passé dans la fête du lavoir durant le mois d'août.
Après l'approbation du rapport moral, l'assemblée a procédé au renouvellement du tiers sortant du comité (MM. Thoen, Pirot et Brasme) et autorisé son élargissement, ce qui a permis l'élection d'un onzième membre, Jacques Didier.
Prenant la parole, le maire François Grosdidier a remercié la société d'histoire « pour le sérieux de son action au service de la vie culturelle de Woippy ». Une reconnaissance appréciée par les responsables de la SHW, heureux d'apprendre que leurs propositions de noms pour les futures rues de la ville seraient examinées par la municipalité.
La seconde partie de la soirée a été consacrée à une projection de diapositives et à un échange sur la gare de Metz en présence d'André Schontz.

Dimanche 9 juin 2002
Société d’histoire
Une conférence sur la prostitution
Le sujet ne manquera pas de susciter intérêt et curiosité, tant il est rare qu'un historien vienne traiter en public pareil thème, qui sort des sentiers battus voire peut prêter à sourire. C'est en tout cas ce que fera le jeune historien messin Jean-Christophe Diedrich, lors d'une conférence qu'il présentera salle Michel-Bonnet, à l'hôtel de ville, le mercredi 12 juin à 20 h 30 (entrée gratuite), à l'invitation de la SHW.

Mardi 11 juin 2002
Société d'histoire
Conférence : La prostitution à Metz au XIXe siècle
Le sujet ne manquera pas de susciter intérêt et curiosité, tant il est rare qu'un historien vienne traiter en public pareil thème, qui sort des sentiers battus voire peut prêter à sourire. C'est en tout cas ce que fera le jeune historien messin Jean-Christophe Diedrich, lors d'une conférence qu'il présentera salle Michel-Bonnet, à l'hôtel de ville, le mercredi 12 juin à 20 h 30 (entrée gratuite), à l'invitation de la SHW.
Auteur d'un mémoire de maîtrise d'Histoire contemporaine qui lui valut en 1997 1e prix René-Paquet, coauteur de l'ouvrage Pose(s) Cafés publié aux Editions Serpenoise au printemps 2000, Jean-Christophe Diedrich prépare actuellement à l'université de Metz une thèse de doctorat. Intéressé par la société messine au XIXe siècle, il s'est penché sur les phénomènes de marginalité sociale, et notamment celui de la prostitution. A cette époque, entre 1815 et 1914, Metz est une grande ville de garnison, et autour des casernes gravite une « offre prostitutionnelle » importante : on comptait, en 1868, 18 maisons de tolérance dans la ville, et le nombre de prostituées par rapport à la population était nettement au-dessus de la moyenne française. Ce qui entraîne de nombreux problèmes, tant sanitaires et moraux qu'administratifs.

Mercredi 19 juin 2002
La prostitution au XIXe siècle : une conférence appréciée
Un public nombreux et attentif est venu écouter la conférence de Jean-Christophe Diedrich, qui à l'invitation de la Société d'Histoire de Woippy a présenté le fruit de ses recherches sur la prostitution à Metz au XIXe siècle.
Enseignant au lycée de Rombas, le jeune historien messin prépare une thèse de doctorat sur Débits et débitants de boissons à Metz au XIXe siècle, et s'est intéressé de près à cet aspect de la marginalité sociale urbaine qu'est l'amour vénal, à travers les sources policières et médicales.
Avec aisance et clarté, Jean-Christophe Diedrich a montré que le phénomène était avant tout lié à la présence d'une importante garnison (8 000 à 10 000 hommes avant 1870, 23 000 vers 1890), et que l'offre prostitutionnelle à Metz était largement au-dessus de la moyenne française. Ce qui nécessite alors, dès 1815, pour des raisons médicales, morales et d'ordre public, un réglementarisme sévère. De nombreuses interdictions sont imposées aux filles publiques, qui sont de plus en plus marginalisées, encartées, exclues, recluses dans des maisons de tolérance (18 en 1868, la plupart situées dans le quartier de l'Arsenal), ou maisons closes au sens le plus strict, et soumises à un contrôle médical draconien. Sous l'annexion, si la prostitution continue d'être un phénomène fort à Metz, elle évolue, avec la diminution des maisons de tolérance (8 en 1884, 2 en 1900), la germanisation de la profession et l'apparition d'un nouveau type de prostituée, la femme de brasserie, la Kellnerin.
Le public, dans lequel la municipalité était représentée par Mme Carole Astié, adjointe au maire chargée de la culture et de la vie associative, a été vivement intéressé par cette conférence, construite à partir d'une véritable démarche d'historien. Pierre Brasme, président de la SHW, a remis au conférencier un exemplaire de son dernier ouvrage La Moselle et ses artistes, avant d'inviter l'assistance à prendre le verre de l'amitié.

Mercredi 10 juillet 2002
Société d'histoire de Woippy
A la découverte des lieux de la bataille de Morhange
De la Grande Guerre de 1914-1918, on connaît surtout la bataille de la Marne et la bataille de Verdun, voire le Chemin de Dames, mais beaucoup de personnes ignorent que, le 20 août 1914, d'importants combats ont eu lieu dans la région de Morhange, combats dont le souvenir se perpétue aujourd'hui par un certain nombre de cimetières, monuments et nécropoles rappelant le caractère héroïque et sanglant de cette bataille.
Ce sont ces monuments du souvenir que la Société d'histoire de Woippy a découvert, sous la houlette de Jacques Didier, membre du comité de la SHW et spécialiste de la question, lors d'une sortie qui a conduit les participants à Oron, Chicourt, Morhange, Riche et Conthil, où se situent quelques-uns de ces lieux de la mémoire.
Jacques Didier a rappelé que, partie de la frontière le 14 août 1914 pour une offensive de reconquête de la Lorraine annexée, la 2ème armée du général de Castelnau (avec au centre le 20e corps de Foch) s'était heurtée à l'artillerie lourde du Kronprinz de Bavière et avait dû se replier sur le Grand-Couronné, en avant de Nancy, où à partir du 4 septembre, les troupes françaises arrêteront l'offensive allemande.

Mardi 8 octobre 2002
La Société d'histoire en visite à Mirecourt
La Société d'histoire de Woippy (SHW) a convié ses adhérents à un nouveau voyage de découverte du patrimoine de la Lorraine.
Depuis presque quinze ans, de nombreux sites ont été visités aux quatre coins de la région, de Montmédy à Châtel-sur-Moselle et du site gallo-romain de Grand à la citadelle de Bitche, et même au-delà des frontières, avec Trèves et Luxembourg.
Dimanche 29 septembre, un groupe de cinquante personnes a pris la direction de Mirecourt, sous un soleil d'automne exceptionnel. Après une promenade matinale qui a permis de visiter la chapelle de la Oultre (XIe-XVIe siècles) et de passer devant la maison natale de Saint-Pierre Fourier, un agréable et convivial repas a réuni les participants dans un restaurant de Rouvres-en-Xaintois. Le groupe s'est ensuite rendu au musée de la lutherie, vitrine d'une vocation et d'une activité qui ont fait la renommée internationale de la cité vosgienne.
Au pays des violons
Jacques Didier, membre du comité de la SHW, issu d'une famille de luthiers de Mattaincourt venue s'établir à Metz, luthier lui-même et auteur d'un ouvrage sur la lutherie, a expliqué avec le talent d'un connaisseur passionné les étapes et les techniques de fabrication du violon, de l'archet, de la guitare et de la mandoline. Les nombreuses questions posées ont témoigné de tout l'intérêt porté à cette activité à mi-chemin entre l'art et l'artisanat, qui a malheureusement décliné à Mirecourt même, bien que relayée par une école de lutherie qui maintient la réputation de la ville et de sa région au-delà des frontières.
Le prix René-Paquet
L'après-midi s'est achevé par la visite du château de Thorey-Lyautey, acheté et aménagé par le célèbre maréchal (né à Nancy en 1854, mort en 1934). Guidée par le président de la fondation Lyautey, la visite a permis de connaître ce militaire haut en couleur, qui joua un rôle majeur dans la présence française au Maroc. De la bibliothèque du maréchal au salon mauresque, c'est toute une vie et toute une carrière qui ont défilé dans le cadre de ce château de la Lorraine du sud.
La prochaine manifestation de la Société d'histoire est fixée au vendredi 22 novembre, date de la proclamation et de la remise du 12e prix René-Paquet et de la traditionnelle conférence, que présentera M. Gilbert Rose, de l'Académie nationale de Metz, sur le compositeur mosellan Gustave Charpentier (1860-1956).

Dimanche 24 novembre 2002
Le prix René-Paquet à l'étudiante Noémie Alisé
Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy, a proclamé Noémie Alisé, lauréate du 12e prix René-Paquet pour son mémoire de maîtrise « L'éducation des adultes en Moselle sous le Second Empire ».
Avant de remettre le diplôme à la lauréate, le président a remercié les nombreux présents et le maire de leur présence et a expliqué que ce prix récompense un travail de recherche en Histoire de l'université de Metz.
Généralement, il s'agit d'un mémoire de maîtrise, c'est-à-dire du premier travail de recherche auquel se trouve confronté l'étudiant. Cela demande du temps, de la rigueur, un esprit de synthèse et une certaine qualité d'écriture.
Cette année, la Société d'histoire de Woippy se trouvait en présence de deux mémoires, celui d'Adrien Hallinger Contribution à l'histoire des populations de Turquie en France : le cas de Metz, 1973-2001, et le travail de Mlle Alisé, préparé sous la direction de Bernard Desmars.
Ce second travail, tant par le sujet traité que par la manière dont il le fut, a retenu immédiatement l'attention du jury. La problématique posée par son auteur a semblé tout a fait intéressante : L'éducation des adultes issus des classes populaires, a-t-elle pour perspective leur moralisation, vise-t-elle leur contrôle social, ou est-elle un moyen d'émancipation ?
Il y a là un vaste sujet, que Mlle Alisé s'est efforcée de traiter avec une rigueur et un sérieux qui lui font honneur.
La Société d'histoire de Woippy a donc décidé de récompenser ce beau travail et le président Brasme a proclamé lauréate du 12ème prix René-Paquet, Noémie Alisé pour son mémoire de maîtrise L'éducation des adultes en Moselle sous le Second Empire, en lui remettant, sous les applaudissements, son diplôme d'honneur et un chèque d'une valeur de 150 €.
Très émue, Mlle Alisé a remercié le président Brasme et les nombreux participants à cette remise.
Une conférence
Pierre Brasme a retracé la vie de René Paquet, premier historien de Woippy (1845-1927).
Par la suite, il a présenté Gilbert Rose, de l'Académie nationale de Metz pour sa conférence intitulée A ma souvenance : Gustave Charpentier, compositeur lorrain (1860-1956). Il est né à Dieuze, il fut Grand prix de Rome en 1887. Il est l'auteur de la suite d'orchestre Impressions d'Italie et de l'opéra comique Louise, chef-d’œuvre de l'art lyrique. En 1902, il a fondé le Conservatoire populaire Mimi Pinson.
La conférence de M. Rose était agrémentée de divers extraits musicaux. La manifestation s'est terminée par un vin d'honneur offert par la municipalité.



Samedi 15 février 2003
Société d'histoire : un programme riche pour un 15e anniversaire
La société d'histoire de Woippy célèbre cette année son 15ème anniversaire. A cette occasion, elle propose un programme diversifié, allant des visites d'expositions à la réalisation d'un site internet.
Fondée au mois de mai 1988, la société d'histoire de Woippy (SHW) célèbre cette année son 15e anniversaire. Forte de 120 adhérents, elle joue dans le tissu culturel woippycien et mosellan un rôle important. Elle propose, pour marquer cet anniversaire, un programme particulièrement riche et diversifié.
Varennes-en-Argonne et Assemblée nationale
Si l'année a démarré avec une visite de l'exposition consacrée à Auguste Migette, d'autres sorties ont été programmées sous des cieux plus lointains : le 17 mai, Jacques Didier pilotera une découverte du champ de bataille du Grand-Couronné, près de Nancy.
Le 28 septembre aura lieu la traditionnelle journée découverte qui mènera la société d'histoire de Woippy à Sainte-Menehould et au musée de Varennes-en-Argonne, sur les traces de Louis XVI.
Enfin, un mercredi du mois d'octobre (la date sera fixée au printemps), les adhérents auront la possibilité de se rendre à Paris pour assister à une séance publique de l'Assemblée nationale.
Le site Internet de la SHW bientôt accessible
Mais l'année débutera officiellement avec l'assemblée générale, fixée au vendredi 14 mars à 20 h. Ce sera l'occasion pour le président Pierre Brasme de présenter le site Internet de la SHW, en cours de réalisation.
L'assemblée s'achèvera par une conférence de Gaëtan Avanzato sur Raymond Mondon, maire de Metz et ministre de la nouvelle société.
Deux autres conférences sont, par ailleurs, programmées : l'une le vendredi 9 mai, que présentera l'historien et responsable syndical départemental Alain Gatti sur l'entreprise Bata, bien connue des Mosellans et dont l'histoire passionnera le public, la seconde, lors de la remise du prix René-Paquet le 21 novembre, présentée par le général Jean-Claude Laparra sur Les chemins de la souffrance : un parcours de mémoire entre Saint-Mihiel et Metz, et consacrée au service de santé allemand durant la Grande guerre.
Salon du livre d'histoire
Les 22 et 23 novembre, se tiendra le premier Salon du livre d'histoire, co-organisé avec la société d'histoire et la librairie Hisler-Even.
Ce salon devrait réunir 30 à 40 auteurs, et quelques associations et institutions de caractère historique qui y tiendront un stand.
Une première à Woippy et dans la région, qui pourrait être pérennisée.

Mardi 11 mars 2003
Gaëtan Avanzato raconte Raymond Mondon
L'assemblée générale ordinaire de la société d'histoire de Woippy aura lieu le vendredi 14 mars à 20 h, salle Michel Bonnet. L'ordre du jour comporte les points suivants : rapport d'activités, rapport financier, rapport des commissaires aux comptes, rapport moral du président, renouvellement du tiers sortant du comité de direction et élection de nouveaux membres, élection des commissaires aux comptes, divers. Cette assemblée revêt cette année un caractère particulier, puisqu'il s'agit de l'assemblée du 15e anniversaire de la société d'histoire de Woippy, fondée au printemps 1988.
A l'issue de la partie statutaire, Pierre Brasme, président, présentera le site Internet de la société d'histoire qui sera consultable prochainement (l'adresse sera précisée par voie de presse). Tout ce qu'il faut savoir sur le SHW, son fonctionnement, ses activités et ses publications, sera désormais sur le web, mais ce site permettra aussi de tout savoir sur l'histoire de Woippy, de découvrir son patrimoine ancien et de faire connaissance avec les Woippyciens célèbres.
Pour respecter la tradition, l'assemblée générale sera suivie d'une conférence, que présentera Gaëtan Avanzato, historien sur Raymond Mondon, maire de Metz et ministre de la nouvelle société (1914-1970). Enfin le verre de l'amitié terminera cette assemblée.

Mardi 18 mars 2003
La Société d'histoire fête cette année son 15ème anniversaire
La société d'Histoire de Woippy, fondée le 17 mai 1988, célèbre cette année son 15e anniversaire.
Elle vient de tenir son assemblée générale, l'occasion pour ses adhérents de feuilleter l'album souvenirs.

De nombreux élus accompagnaient François Grosdidier, député maire de Woippy, pour assister, avec la quarantaine d'adhérents présents, à la 15e assemblée générale de la Société d'histoire.
Après le mot de bienvenue du président, le rapport d'activités et le rapport financier ont permis de dresser le bilan de l'année 2002. Pierre Brasme, dans son rapport moral, a tenu à rappeler tout ce que la SHW avait réalisé depuis sa création en 1988 : 13 journée d'études aux quatre coins de la Lorraine, 34 visites à Metz et dans le pays messin, 29 conférences, 11 expositions, et de nombreuses initiatives d'ordre culturel comme le prix René-Paquet, le colloque du Jeune historien (1998), le Sentier historique, les Chemins de la mémoire, etc., sans compter les publications : 108 articles dans les Chroniques du Graoully, deux albums, et les ouvrages de Pierre Brasme, de Jacques Didier qui vient de publier Échec à Morhange. Août 1914 : la bataille de Lorraine et de Jean-Claude Berrar qui prépare la sortie de Metz sous l'empire germanique.
Au rayon des projets, l'année 2003 sera surtout marquée par le Salon du livre d'histoire les 22 et 23 novembre, par une journée d'étude en Argonne, et par un déplacement à Paris pour assister à une séance de l'Assemblée nationale. Les débats statutaires se sont achevés avec la réélection du tiers sortant du comité, et l'élection de deux nouveaux membres : Gérard Lelorrain et Rémy Hinschberger.
Pierre Brasme a ensuite présenté le site internet de la SHW, sur lequel, d'ici quelques jours, on pourra surfer pour mieux connaître la Société d'histoire ainsi que le passé et le patrimoine de la commune et ses personnages illustres, du général Gibon à Catherine Welfringer. L'adresse de ce site, réalisé par Jean-Sébastien Brasme, sera communiquée ultérieurement.
La soirée s'est poursuivie avec une conférence de Gaëtan Avanzato, professeur d'histoire à Talange, biographe de Raymond Mondon. Une prestation qui a tenu l'auditoire en haleine, et qui a permis de mieux connaître la personnalité et la carrière politique de ce grand lorrain, député de la Moselle à partir de 1946, maire de Metz de 1947 à 1970, et ministre des transports de Jacques Chaban-Delmas, qui a parrainé et préfacé l'ouvrage de M. Avanzato.

Dimanche 6 avril 2003
Société d'Histoire : un comité élargi pour un nouveau départ
Le comité de direction de la SHW s'est réuni afin d'élire son nouveau bureau et peaufiner ses projets pour l'année 2003, année de son quinzième anniversaire.
Elargi à douze membres depuis l'élection, par l'assemblée générale, de Gérard Lelorrain et Rémy Hinschberger, le comité de direction de la SHW s'est réuni vendredi à la Bibliothèque pour tous de Woippy. Il s'agissait d'abord de désigner le bureau, qui a été reconduit avec à sa tête Pierre Brasme, qui entame ainsi son 16e mandat de président, et Jean Nauroy comme vice-président. Le secrétariat continue d'être assuré par Claude Pizzato, secondée par Jacques Didier, et les finances tenues par Philippe Thoen épaulé par Jean-Claude Brulé. Le comité, désormais fort de 12 membres, a pour mission de préparer les activités de l'année 2003 mais aussi d'impulser à la SHW une nouvelle dynamique... qui vient d'ailleurs d'entraîner de nouvelles adhésions.
Les prochaines activités auront lieu au mois de mai. Le vendredi 9 mai à 20 h, salle Michel-Bonnet, Alain Gatti, historien et responsable syndical départemental, présentera une conférence intitulée « Bata » : une aventure humaine, économique et sociale exceptionnelle (1931-2001) (entrée libre). Le samedi 17 mai après-midi, sous la conduite de Jacques Didier, aura lieu une visite du champ de bataille et des nécropoles du Grand Couronné (1914), entre Nancy et Lunéville. L'automne sera marqué par trois importantes manifestations : le 28 septembre, journée d'études en Argonne (Ste-Menehould et Varennes), au mois d'octobre un déplacement à Paris pour assister à une séance de l'Assemblée nationale, et surtout, les 22 et 23 novembre, à Woippy, le premier Salon du Livre d'histoire, initié par la municipalité.
Le comité a décidé en outre de procéder à l'achat de nouveaux ouvrages pour alimenter le rayon « histoire » de la Bibliothèque pour tous de Woippy. Pierre Brasme a annoncé l'achèvement du site Internet de la SHW, qui sera hébergé dans les tout prochains jours. Il a enfin fait le compte-rendu de la première réunion du conseil scientifique du Comité d'histoire régionale, où il siège en tant que représentant du département de la Moselle.
Contact : SHW, tél. 03 87 31 39 94 après 18 h, ou SHW, hôtel de ville à Woippy.

Vendredi 25 avril 2003
Bienvenue sur le site de la Société d'histoire
Après bien des mois d'un travail acharné de compilation et de saisie la Société d'histoire de Woippy vient d'ouvrir son site Internet shw-woippy.net pour tout savoir de l'histoire de Woippy de la nuit des temps à nos jours. Un site à visiter.
La Société d'histoire de Woippy est née le 17 mai 1988, lors d'une assemblée générale constitutive réunissant une trentaine de personnes. L'initiative en revint à quelques historiens et amateurs d'histoire locale, soucieux de faire partager leur passion pour l'histoire et le patrimoine de Woippy, de Metz et de la Lorraine. Il ne s'agissait nullement de former une « société savante », mais une association ouverte à tout public, sans condition de résidence.
Quinze ans plus tard Pierre Brasme son président cofondateur avec Jean Nauroy et Didier Mastagli, est heureux d'annoncer la naissance d'un site Internet entièrement consacré à l'histoire de Woippy. Trois mille ans d'histoire d'une ville qui a connu bien des vicissitudes pour devenir, Woippy la dynamique, que l'on connaît aujourd’hui.
Bénédictin
Pour en arriver là, que de travail. Avec son fils Jean-Sébastien qui s'est chargé plus particulièrement de la réalisation et de l'aspect purement technique du site, Pierre Brasme et ses amis de la Société d'histoire ont cherché, compilé, passé des heures à saisir méticuleusement des données, un véritable travail de bénédictin. Des jours et des jours, parfois même des nuits, pour que chaque dossier soit complet, que tout soit dit, et, surtout bien dit. Quand on est docteur en histoire on ne peut se permettre la moindre erreur !
Mais quel résultat. Clairement écrit et joliment illustré, mêlant informations pratiques, culturelles et historiques le site propose un menu en cinq entrées Tout d'abord, l'historique et les statuts de la SHW ; vient ensuite l'histoire de Woippy à travers ses événements marquants, son blason, ses célébrités, son sentier historique et les monuments ou bâtiments les plus significatifs ; dans le chapitre suivant sont développées les multiples activités organisées, conférences, expositions, visites ainsi qu'un programme pour 2003 ; le prix René Paquet et ses lauréats sont traités dans le quatrième chapitre tandis que le cinquième est entièrement dédié aux nombreuses et diverses publications de sociétaires. Ainsi les membres de la Société d'histoire ont inventé la machine à remonter le temps ! Un bien beau voyage.
Contacts : SHW, hôtel de Ville 57140, Woippy, tél. 03 87 31 39 94. Web : http://www.shw-woippy.net

Dimanche 4 mai 2003 (et 6 mai)
Alain Gatti raconte l'aventure Bata
A l'invitation de la Société d'Histoire de Woippy, l'historien Alain Gatti présentera vendredi 9 mai à 20 h, salle Michel-Bonnet (Hôtel de Ville) une conférence intitulée « Bata : une aventure humaine, économique et sociale exceptionnelle (1931-2001) ». Historien - il a publié une histoire de Longeville-lès-Metz et, voici trois ans, « De la vigne à la mine : Marange 1859-1931 » -, vice-président du Club Marangeois d'Histoire locale, Alain Gatti est également secrétaire régional de la CFDT Lorraine, chargé notamment de la communication.
Mondialement connue comme une marque de chaussures, Bata, implantée en 1931 à Moussey, près de Sarrebourg, a été pendant plusieurs décennies l'un des fleurons et l'un des symboles les plus forts de l'industrie mosellane. Plus qu'une entreprise, un « système », qui méritait une histoire et un historien.
Engagé dans la défense de Bata à l'heure des difficultés et de la lutte (Bata a déposé son bilan en juillet 2001), Alain Gatti a décidé d'en sauvegarder la mémoire : c'est le fruit de ce travail et de sa réflexion qu'il viendra présenter à Woippy, en attendant une prochaine publication. Entrée libre.
Contact SHW : tél. 03 87 31 39 94 ou www. shw-woippy. net

Jeudi 8 mai 2003

L'évangile du travail selon Bata
Depuis deux ans, le syndicaliste Alain Gatti autopsie le défunt site de production de chaussures de Bataville. Pour percer les mécanismes de cette religion du travail imposée par le fondateur tchèque Thomas Bata. Conférence, vendredi 9 mai, à Woippy.
Instituteur détaché de l'Éducation nationale, Alain Gatti donne désormais des cours sur le système Bata. À première vue, rien ne prédisposait ce syndicaliste à plonger au cœur de ce modèle de société du travail hérité du XIXe siècle. Rien, si ce n'est cette lettre anonyme qu'il découvre, le 6 juin 2001, alors qu'il vient d'être nommé au sein de l'équipe régionale de la CFDT lorraine. « Elle révélait le plan de fermeture du site arrêté depuis deux ou trois ans dans le plus grand secret », explique-t-il. Outre la casse sociale qu'elle entraîne, la fin programmée de l'usine mosellane met un terme à une aventure sociale hors du commun. Créé le 23 octobre 1931, volontairement à l'écart de toute urbanisation, le site Bata s'impose vite comme une avant-garde rationaliste inspirée par le taylorisme. « Bata SA ne recrute son personnel que dans le monde rural environnant, uniquement des jeunes gens contraints, de résider à l'internat pour "vivre, penser et travailler Bata" », résume Alain Gatti en troquant sa plume de syndicaliste pour celle d'historien. Autonomie des ateliers, intéressement aux bénéfices, politique d'hébergement, loisirs haut de gamme, journaux maison (jusqu'à deux hebdomadaires pour le seul site d'Hellocourt), 40 heures/hebdomadaires avant la loi de juin 1936... « Pour Thomas Bata et son frère Jan, l'objectif est de construire une véritable communauté de travail et de vie socialement pacifiée ». Cette nouvelle aristocratie du salariat goûte cette singulière modernité, véritable syncrétisme idéologique. Dans un rapport de police au préfet de la Moselle, le système de production est qualifié de " bolchevisme au service du capitalisme " !
Le Corbusier
" Chausser l'humanité qui va pieds nus "... les accents saint-simoniens à l'humanisme revendiqué comme processus de production par Thomas Bata garantissent la pérennité de l'entreprise. Mais c'est sans compter la crise des années 30 et la montée du malthusianisme économique. « L'incroyable développement de Bata suscite l'inquiétude des fabricants de chaussures et des chambres de commerces », constate Alain Gatti. En mars 1936, le vote de la loi Le Poullen bloque l'essor de l'entreprise. Elle a pour conséquence immédiate de mettre un terme à la construction de vingt-six bâtiments, avec à la clé la création d'une ville de plus de 16 000 habitants à Bataville : un projet sur lequel planche Le Corbusier ! Fouillant dans les archives de l'architecte, à la Maison Blanche à Paris, Alain Gatti y exhume un plan d'urbanisation d'Hellocourt signé du maître du fonctionnalisme : « Il avait même conçu la création d'une ville de 32 000 habitants répartis dans treize immeubles cartésiens », souligne l'historien. Décidément, l'architecte jouera de malchance avec la Lorraine : à l'exception de Briey, il laissera peu de trace de son génie inventif. Son vaste projet de reconstruction de Saint-Dié-des-Vosges, au lendemain de la guerre, ne sortira jamais des cartons.
L'après 68 marque le déclin des paternalismes. Le monde clos de Bata ne résiste pas aux coups de boutoir d'une société de libertés. Face au faible coût de la main d'œuvre des pays en développement, Hellocourt travaille à perte. Mauvais choix stratégiques, perte de crédibilité du système... l'issue est fatale pour les cinq-cent-vingt-six salariés qui reçoivent leur lettre de licenciement à la veille de Noël 2001. Le dernier carré des " batamen " a vécu.    Xavier BROUET.
Bata : une aventure humaine, économique et sociale exceptionnelle (1931-2001) : vendredi 9 mai à 20 h, salle Michel-Bonnet, à l'hôtel de ville de Woippy.

Lundi 12 mai 2003
Société d’Histoire : la brillante conférence d’Alain Gatti sur le « système » Bata
Pour son quinzième anniversaire, la Société d'histoire de Woippy (SHW) a invité l'historien et secrétaire régional de la CFDT Alain Gatti à présenter le bilan de sa réflexion et de ses recherches sur l'histoire de l'entreprise et du « système » Bata.
Rarement les conférences organisées par la Société d'histoire de Woippy ont rassemblé autant de monde, preuve de l'intérêt du sujet abordé et de la qualité du conférencier.
Une prestation de haut niveau, qui a séduit et ravi la centaine de personnes présentes salle Michel Bonnet. « Impressionnant » a conclu le président Pierre Brasme, qui avait dédié cette soirée à la mémoire de Jean Nauroy, vice-président de la Société d'Histoire.
On notait dans la nombreuse assistance la présence d'une forte délégation d'élus Woippyciens et de plusieurs personnalités du monde syndical et culturel, ainsi que d'anciens « Batamen » (dont Anita Marchal, qui en 2001 a participé aux premiers rangs à la lutte pour la défense de Bata). Il faut dire que le sujet de la soirée avait de quoi mobiliser un large public, qui voulait en savoir plus sur cette société tchèque dont l'ambition était de « chausser l'humanité », et qui en 1931 décida de créer aux confins de la Moselle, au cœur du pays des étangs, une usine de chaussures sur un site rural dont Le Corbusier rêva un jour de faire une ville de ... 32 000 habitants !
Alain Gatti, fort de sa double « casquette » de syndicaliste ayant vécu sur le terrain la fin de Bata, et d'historien ayant pu accéder à des sources et à des témoignages de première main, a d'abord évoqué la personnalité de Thomas Bata, le fondateur, et de ses successeurs Jan Antonin et Thomas John, puis la création du site de Moussey-Bataville en 1931. Il a ensuite démontré que Bata était dans les années trente un exemple de rationalisation du travail autonomie des ateliers, fonctionnement par plan, système de rémunération original associant les salariés aux bénéfices de l'entreprise. Enfin, il a expliqué le « système Bata », résumé en une formule « Vivre, penser et travailler Bata », un système reposant sur un paternalisme fort (qui induisait, du moins avant 1939, un véritable culte du Chef), et dans lequel seule comptait la « religion du travail ». Un système et un mode de production aux accents néo saint-simoniens, excluant tout conflit social et intégrant les salariés dans une organisation autarcique où même les loisirs et la presse étaient organisés par l'entreprise. Mais à partir de 1969 le système connaît ses premiers craquements. Plan social, conflit, dépôt de bilan l'aventure Bata s'achève lorsque, à la veille de Noël 2001, 125 salariés reçoivent leur lettre de licenciement.
Alain Gatti devrait publier dans quelques mois un ouvrage sur Bata. Sa brillante prestation en laisse déjà augurer un succès certain. C'est ce que lui a souhaité Pierre Brasme, avant d'inviter l'assistance à prendre le pot de l'amitié.
Contact : S.H.W : http ://www.shw-woippy.net

Samedi 24 mai 2003
Exposé sur le champ de bataille du Grand Couronné
Jacques Didier, historien et membre du Comité de direction de la Société d'histoire de Woippy, auteur d'un très bel ouvrage intitulé « Echec à Morhange. Août 1914 la bataille de Lorraine », possède une connaissance parfaite de la bataille et du terrain.
Jacques Didier, historien, auteur d'un ouvrage intitulé « Echec à Morhange. Août 1914 : la bataille de Lorraine » avait permis, voici un an, d'en faire découvrir les lieux de mémoire aux adhérents de la Société d'histoire. Voici quelques jours, il a piloté une seconde visite sur quelques-uns des sites de la bataille du Grand Couronné (terme désignant les hauteurs situées à l'est de la Moselle et de la Meurthe, notamment entre Nancy et Lunéville), où les troupes françaises de Castelnau (IIe armée) stoppèrent l'offensive allemande entre le 24 août et le 12 septembre 1914. Une victoire décisive, qui empêche Guillaume II de prendre Nancy -tout était prêt pour qu'il puisse y parader triomphalement !- cependant occultée dans la mémoire collective par celle, non moins décisive, de la Marne.
Après la visite du monument du Léomont, symbolisant l'héroïsme du fantassin en ce lieu où s'illustra la 11e division (la célèbre Division de fer), la bataille fut expliquée et commentée par Jacques Didier depuis la nécropole de Friscati. Dans ce cimetière ont été rassemblés après la guerre, à l'initiative de Mlle Wibrotte, les restes de 3741 soldats tombés au cours des combats autour de Lunéville, dont 1683 non identifiés regroupés en trois ossuaires. La petite chapelle voisine est décorée de fresques guerrières, dont l'une représente le général de Castelnau saluant la dépouille de son fils tué au combat. La visite s'est achevée par un arrêt au cimetière militaire de Courbesseaux (où trouva la mort, le 25 septembre 1914, un membre d'une illustre famille woippycienne, Henri Sechehaye, soldat au 226e RI).
La prochaine sortie de la SHW est prévue le dimanche 28 septembre, à destination de Sainte-Menehould et du musée de Varennes-en-Argonne.
Contact : SHW : http ://www.shw-woippy.net, tél. 03 87 31 39 94

Lundi 6 octobre 2003
L'école d'antan renaît à l'intérieur de l'hôtel de ville
Jusqu'à la fin du mois, l'hôtel de ville abrite « l'école d'antan », une formidable reconstitution d'une salle de classe imaginée par Edouard Davron, le président du cercle Gustave-Kahn, qui ne manquera pas de rappeler de nombreux souvenirs à plusieurs générations d'anciens élèves.
La plume sergent-major et son inséparable buvard, déjà support publicitaire, la boîte à compas, la planche d'anatomie ou la carte de France, tout un monde que les anciens retrouveront avec nostalgie dans « l'école d'antan » réinventée à l'hôtel de ville jusqu'à la fin du mois.
Il aura fallu trois jours à Edouard Davron, président du cercle Gustave-Kahn, pour installer son exposition consacrée à « l'école d'antan ». Pour accrocher une centaine de cartes, organiser une classe et présenter dans des vitrines tout l'attirail de l'écolier modèle, à l'époque où n'existaient ni la calculette ni Internet.
Un bond en arrière de plusieurs décennies, salué avec un brin de nostalgie, au soir de l'inauguration, par François Grosdidier, député-maire de Woippy : « Je vous remercie d'avoir choisi Woippy comme théâtre de votre exposition. Je fais sans doute partie de la dernière génération de ceux qui ont connu ce type de décor. Vous avez en projet de créer un musée de l'Ecole, je suis prêt à vous suivre et à vous soutenir dans cette démarche qui intéresse toute notre région ».
Qui dit école d'antan dit histoire, c'est donc en sa qualité de président de la Société d'Histoire de Woippy que Pierre Brasme a pris à son tour la parole pour remercier son ami Edouard « d'avoir accepté d'intégrer à son exposition des photos de classes de la commune » et remercier la municipalité « d'attacher une importance et un intérêt aussi grands au patrimoine et à l'histoire de Woippy ».
L'enseignant qu'il est aussi n'a pas manqué l'occasion de rappeler son attachement à l'Education nationale. « A une époque où on a l'impression de ne pas savoir très bien où l'on va, je crois que, comme hier, aujourd'hui et demain, la priorité devra toujours être donnée à l'enfant, à l'élève ».
Du baume au cœur du maître d'école que fut Edouard Davron auquel revient l'honneur de conclure. « Je tiens à remercier l'ensemble des partenaires et plus particulièrement Mme Pilois qui est à l'origine de cette exposition. Cette école a existé. Nous n'avons surtout pas à en avoir honte. J'invite toutes les écoles de Woippy à venir, je me ferai un plaisir de les guider et de commenter la visite. »
A l'issue de son intervention, Edouard Davron a annoncé la mise en chantier, pour 2005, d'une exposition sur l'histoire parallèle de l'école en Moselle et en Meurthe-et-Moselle.

Mercredi 22 octobre 2003
La Société d'histoire à la découverte de l'Argonne
Année de son quinzième anniversaire, 2003 aura été pour la Société d'histoire de Woippy très riche en activités et manifestations diverses et toujours aussi enrichissantes. Dernière en date : un voyage de découverte en Argonne.
Une cinquantaine de personnes ont participé à la découverte de deux sites historiques : la ville de Sainte-Menehould et le musée de Varennes-en-Argonne. Sous la conduite de guides de l'Office du tourisme, elles ont pu dans un premier temps découvrir la place de l'Hôtel-de-ville et son ensemble architectural du XVIIIe siècle (avec la statue de Dom Pérignon et l'ancien relais de poste, devenu gendarmerie, où Louis XVI fut reconnu par Drouet lors de sa fuite de Paris en juin 1791), puis la butte dite du château, qui a conservé son aspect médiéval et offre un magnifique panorama. Après un repas prisé à Aubreville, le groupe s'est dirigé vers le musée de Varennes-en-Argonne, où l'arrestation de Louis XVI est relatée en détail grâce à des maquettes, mais qui présente aussi les produits de l'artisanat et de l'industrie régionaux, sans oublier une partie rappelant que l'Argonne fut aussi le théâtre de sanglants combats durant la Grande Guerre.
Contact : SHW, hôtel de ville de Woippy, tél. 03 87 31 39 94.

Samedi 15 novembre 2003
WOIPPY
Un salon du livre d'Histoire le week-end prochain
Vendredi 21 novembre prochain à 20 h aura lieu, salle Michel-Bonnet en mairie de Woippy.
En 1991, la Société d'histoire de Woippy a créé le prix René-Paquet (du nom du premier historien local), afin de récompenser un travail de recherche en histoire de l'Université de Metz, mémoires de maîtrise, DEA ou thèses de doctorat. Ce prix a jusqu'à présent permis de primer des travaux qui, par leur originalité et leur intérêt, ont fait avancer la connaissance de l'histoire régionale, et dont les auteurs se sont révélés de jeunes historiennes et historiens compétents et prometteurs. Au cours de la soirée, Pierre Brasme, président de la SHW, dévoilera le nom du lauréat et lui remettra le diplôme d'honneur de la Société d'histoire.
Comme il est de tradition, cette cérémonie se poursuivra par une conférence. Après Gilbert Rose, président de l'Académie nationale de Metz, qui l'an dernier a présenté le compositeur lorrain Gustave Charpentier, il reviendra au général (cr) Jean-Claude Laparra, docteur en Histoire de la Sorbonne et spécialiste de la Première guerre mondiale, d'évoquer « Les chemins de la souffrance. Un parcours de mémoire entre Saint-Mihiel et Metz : le service de santé allemand (1914-1918) ».
Cette soirée frappera également les trois coups d'une manifestation que Woippy pourra s'enorgueillir d'être la première ville de Moselle à organiser : le salon du Livre d'Histoire, qui sera inauguré samedi 22 novembre à 15 h et sera parrainé par l'historien bien connu Pierre Miquel, spécialiste de la Grande Guerre. Ce salon, qui accueillera une soixantaine d'auteurs, éditeurs, institutions et associations historiques régionales, sera ouvert au public samedi 22 et dimanche 23 novembre de 10 h à 18 h.
Contact : SHW, http ://www.shw-woippy.net

Lundi 17 novembre 3003
Société d'histoire de Woippy

Vendredi 21 novembre à 20 h aura lieu, salle Michel-Bonnet en mairie de Woippy, la soirée annuelle de la Société d'histoire de Woippy. Ce sera l'occasion de dévoiler le nom du lauréat du 13e Prix historique René-Paquet et de lui remettre sa récompense.
Créé en 1991 par la Société d'histoire de Woippy, le Prix René-Paquet (du nom du premier historien local), récompense un travail de recherche en histoire de l'Université de Metz, mémoires de maîtrise, DEA ou thèses de doctorat. Ce prix a jusqu'à présent permis de primer des travaux ayant fait avancer la connaissance de l'histoire régionale. Cette cérémonie se poursuivra par une conférence. Après Gilbert Rose, président de l'Académie nationale de Metz, qui l'an dernier a présenté le compositeur lorrain Gustave Charpentier, il reviendra au général (cr) Jean-Claude Laparra, docteur en Histoire de la Sorbonne et spécialiste de la Première Guerre mondiale, d'évoquer « Les chemins de la souffrance. Un parcours de mémoire entre Saint-Mihiel et Metz : le service de santé ».

Jeudi 20 novembre 2003
littérature
Pierre Miquel invité d'honneur au salon du livre d'histoire
Woippy accueille ce week-end son premier salon du livre d'histoire, parrainé par Pierre Miquel.
L'historien Pierre Miquel a accepté de parrainer le premier salon du livre d'histoire organisé ce week-end par la ville de Woippy, la librairie Hisler-Even et la Société d'histoire de Woippy.
Outre une soixantaine d'auteurs, participeront à ce Salon l'Académie nationale de Metz, le Centre de recherches d'histoire de l'Université de Metz, Renaissance du Vieux Metz, la Fédération des revues culturelles régionales, et des associations historiques locales comme le Club marangeois d'histoire locale, les Amis du Vieux Plappeville, les Amis d'Adrien Printz et ASCOMEMO (Mémoire de la seconde guerre mondiale).
Le Salon sera inauguré samedi 22 novembre à 15 h. Il sera ouvert au public samedi et dimanche de 10 h à 18 h, salle Saint-Exupéry, place André-Debs à Woippy. Dédicaces, animations, conférences-débats et une exposition de cartes postales anciennes seront au programme.
Conférences-débats
• Salle Michel-Bonnet (entrée par l'arrière de l'hôtel de Ville), vendredi à 20 h (salle Michel Bonnet, hôtel de ville), remise du 13e Prix historique René-Paquet et conférence du général (CR) Jean-Claude Laparra : « Les chemins de la souffrance. Un parcours de mémoire entre Saint-Mihiel et Metz : le service de santé allemand (1914-1918) ».
• Salle Saint-Exupéry, samedi à 16 heures, « Le duc d'Orléans : Monsieur, frère du roi » (Christian Bouyer) ; dimanche à 15 h, « La bataille de la Marne » (Pierre Miquel) ; dimanche à 16 h 30 : « Parcours d'Italie en Moselle » (Marie-Louise Antenucci).
Les auteurs présents
Marie-Louise Antenucci (Parcours d'Italie en Moselle), Gilbert Rose (Le Conservatoire de musique de Metz), Pierre Brasme (La Moselle et ses artistes), Jacques Didier (Echec à Morhange), Général Pierre Denis (La garnison de Metz, 1944-1976), Claude Gérard (De la Lorraine au Djebel), Michèle Benoit (Anne de Méjanès), Marguerite Poiré (Mes années volées), Marie-Antoinette Kuhn-Mutter (La cathédrale de Metz), André Schontz (Le chemin de fer et la gare de Metz), Gaëtan Avanzato (Raymond Mondon), Jean-Paul Philips (Us et coutumes de Lorraine), Adolphe Thil (La saga des derniers Celtes, Brûlez les sorcières), Jean-Claude Berrar (Metz sous l'Empire germanique), René Bastien (Histoire de la Lorraine), Nicole Faessel (Metz à la Belle Epoque), Yves Buffetaut, directeur des éditions Ysec (Votre ancêtre dans la Grande Guerre et différents ouvrages sur la Première Guerre mondiale), général Jean-Claude Laparra (Le prix d'une alliance : les Austro-Hongrois sur le front ouest et Les chemins de la souffrance), Christian Bouyer (Monsieur, frère de Louis XIV), Piero Galloro (Ouvriers du fer, princes du vent), Jean-Paul Philbert (Les anciennes croix), ainsi que Claire Stratonivitch, Danièle Déon-Bessieres, Alain Bernède, Francis Petitdemange, Jean-François Genet, René Morin, Paul Renkes, Catherine Boschian, Jean Lhote, Julien Schvartz, Michel Rodhain, Huguette Max, etc.

Samedi 22 novembre 2003
La Société d'histoire à l'Assemblée nationale
Mercredi 12 novembre, une cinquantaine de membres de la Société d'histoire de Woippy ont pris la direction de Paris pour assister à une séance de l’Assemblée nationale. Une journée mémorable... à plus d'un titre.
Programmée depuis un an et préparée depuis des mois en collaboration avec Mme Marie-Louise Kuntz, adjointe au maire et attachée parlementaire de François Grosdidier, cette visite était attendue avec impatience par les participants, désireux de voir enfin en réalité la représentation nationale dans le célèbre hémicycle, avec le secret espoir d'apercevoir un ou deux ministres ou d'assister à une passe d'armes gauche-droite. Au moment d'être enfin autorisés à pénétrer dans la salle des séances et de gagner les gradins du public, quelles n'ont pas été leur surprise et leur déception d'apprendre qu'un incident venait de se produire, en l'occurrence l'intervention inattendue d'une personne désireuse de s'exprimer au nom des intermittents du spectacle, et que la séance était suspendue ! Une façon comme une autre de vivre l'actualité politique... Finalement, au bout d'une heure d'attente, le groupe fut autorisé à entrer à l'Assemblée, et put assister à quelques interventions relatives aux handicapés, en présence de M. Mattéi, ministre de la Santé.
Certains se seront consolés en devisant avec François Grosdidier, qui avait quitté son siège pour expliquer à ses administrés le pourquoi des choses, ou en serrant la main du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, venu saluer le groupe à son arrivée à l'Assemblée.

Samedi 22 novembre 2003
Chapitres d'histoire à Woippy
La Lorraine, terre de passage au cours des siècles, connaîtra son premier Salon du livre d'histoire, aujourd'hui et demain à Woippy avec une soixantaine d'auteurs.
Initié par la Ville de Woippy, la librairie Hisler-Even et la Société d'Histoire de Woippy, la salle Saint-Exupéry de Woippy accueille, ce week-end une manifestation littéraire hors du commun : un salon du livre d'histoire. Le but de cette manifestation est de dévoiler au public averti ou simple curieux, plus d'un chapitre historique connu ou méconnu de la Lorraine. Chaque siècle ayant apporter son lots d'événements heureux ou malheureux.
Du côté des dédicaces, animations, conférences-débats, les deux journées seront chargées.
Pour les dédicaces, voici un extrait de la liste des auteurs annoncés : Général Pierre Denis, Claude Gérard, André Schontz, Marguerite Poire, Jean-Claude Berrar, René Bastien, Jean-Paul Philbert, Catherine Boschian, Julien Schvartz. Dans les ouvrages exposés, il sera question d'invasions, de batailles, de dynasties, d'Annexion, cultures ouvrières, de géo-politique, de légendes, de chemins de fer, de tourisme.
Trois conférences-débats aux thèmes variés compléteront ce salon. Le premier rendez-vous aura lieu cet après-midi à 16 h avec Christian Bouyer qui animera une réunion axée sur Le Duc d'Orléans : Monsieur frère du Roi. Puis demain à 14 h 30, le public pourra suivre une conférence de Pierre Miquel, grand historien spécialiste de la Grande Guerre. Enfin à 16 h 30, Marie-Louise Antenucci abordera le thème Parcours d'Italie en Moselle.
De plus pour agrémenter ce rendez-vous avec le passé, une exposition de cartes postales anciennes s'ajoutera aux animations. Les heures d'ouverture seront : aujourd'hui et demain de 10 à 18 h. L'entrée sera libre.
Renseignements, tél. : 03 87 31 39 94.

Dimanche 23 novembre 2003
CULTURE salle saint-exupéry
Le salon livre de Woippy est entré dans l'Histoire
Le premier salon du livre d'histoire de Woippy est entré dans l'Histoire. Et par la grande porte ouverte par son parrain Pierre Miquel. Puiser dans ses racines pour grandir : François Grosdidier a donné le ton de l'inauguration.
Croyez-moi, ce salon ne sucre pas les fraises, même si l'action fondatrice de la Société d'histoire de Woippy, en 1989, fut d'archiver les documents de la coopérative de producteurs de fraises. « On avait d'abord pensé à un Salon du livre historique mais Salon du livre d'histoire s'est imposé, confie l'enseignant écrivain et historien Pierre Brasme. L'idée est venue de la ville de Woippy, de la librairie Hisler-Even et de nous-même qui avions besoin d'un tel partenariat et d'une logistique pour mener à bien une opération qui réunit une soixantaine d'auteurs. »
Encore fallait-il trouver un parrain pour guider les premiers pas : « Différentes pistes furent fouillées et Pierre Miquel s'imposa à nous de par son image populaire d'historien, son charisme. »
La municipalité de Woippy, les conseils régional et général ont apporté subsides et logistique, la librairie Hisler-Even son savoir-faire, ses contacts avec les auteurs et la Société d'histoire de Woippy amorça avec une première liste d'auteurs.
L'inauguration elle-même fut un moment d'histoire : beaucoup de monde dans la salle Saint-Exupéry pour écouter le député-maire François Grosdidier mettre en avant l'importance de l'écrit, du devoir de mémoire qu'entretient l'historien et qui fait qu'une société peut regarder l'avenir si sa conscience s'est construite sur les leçons, les analyses, le recul du passé.
Christian Bouyer a fait une première conférence sur Le Duc d'Orléans : Monsieur frère du roi alors que le parrain de la manifestation, Pierre Miquel, parlera ce dimanche à 15 h de « La Bataille de la Marne ». Un mur de cartes postales souvent inédites, colletées et réunies par l'un des fondateurs et auteurs de la SHW, Jean-Claude Berrar, fait un enclos précieux au salon.   Richard BANCE.

Pierre Miquel : « L’Histoire est une récompense »
« Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Je trouve ce salon sympathique et convivial » Très entouré, l'historien Pierre Miquel dédicace, dialogue avec les visiteurs, du lecteur anonyme mais heureux au professeur d'université de Strasbourg. « Je me considère comme un historien classique, un homme de récit nourri, par les grands anciens comme Michelet et fidèle à l'esprit de nos bouquins de classe Lavisse ou Mallet-Isaac. Tant que les archives ne sont pas ouvertes, ça ne m'intéresse pas. Je suis un homme de témoignages. » Pierre Miquel remarque que la transmission historique ne se fait plus par les parents, les anciens, tel que les générations précédentes l'ont vécue, mais par l'enseignement. Encore faut-il que cet enseignement procède du récit historique et non d'une philosophie ou d'une idéologie de l'histoire. « Nous sommes des chercheurs, pas des scientifiques. Quand j'ai écrit mon Histoire de France parue chez Fayard, personne n'y croyait. Elle fut refusée par cinq éditeurs. Elle s'est vendue jusqu'en Chine. » Pierre Miquel est souvent invité à rencontrer des scolaires. Après le salon de Woippy, il ira dans les Vosges. « L'Histoire n'est pas une matière, un pensum, c'est une récompense. Ma vocation naquit d'un professeur qui savait rendre ses cours d'histoire attractifs. Il y avait une logique du récit, de la continuité du fait historique. L'Histoire a toujours été un bonheur. Actuellement je travaille à partir de souvenirs - la mémoire est une faculté de mon père concernant les pays des Balkans, la Turquie, qui font l'actualité.
Comment se comporte un historien face à l'événement ? « Même sans beaucoup de recul, on voit à partir du conflit irakien, comment les Etats-Unis, qui furent à l'origine de l'ONU, bafouent cette institution mondiale pour apparaître comme le seul recours, le seul gendarme du monde. Ça n'a aucun sens et c'est voué à l'échec ! »   R. B.

Chroniques du Graoully
Les lecteurs de la revue annuelle de la Société d'histoiree de Woippy trouveront à partir de cette semaine le dernier numéro des Chroniques du Graoully au sommaire duquel figurent notamment la monographie que René Mognon consacre aux anciennes familles de Woippy et la carrière militaire du général Gibon, décédé en 1870, retracée par Pierre Brasme. L'histoire régionale n'est pas en reste, avec les articles de Gaétan Avanzato sur Raymond Mondon de Marie-Louise Antenucci sur les Italiens ou d'Alain Gatti sur la société Bata.
En vente au Tabac-journaux Dehlinger et à la boucherie Barthélemy-Dier. On peut également se procurer le n° 13 en téléphonant au 03 87 31 39 94.
 
L'Histoire à Woippy
L'Histoire a fait salon à Woippy, salle Saint-Exupéry, et invite Pierre Miquel pour mettre le 1er Salon du livre d'Histoire sur les bons rails. Un Pierre Miquel qui joue le jeu à fond et propose aux organisateurs de faire, aujourd'hui à 15 h une conférence sur « La Bataille de la Marne » sujet de l'un de ses livres.
Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières historiques, ce salon naquit de trois volontés : la Ville de Woippy, dont le maire François Grosdidier inaugura, hier, cette manifestation, la librairie Hisler-Even de Metz et la Société d'Histoire de Woippy que préside l'écrivain historien Pierre Brasme. Soixante auteurs sont présents, l'Académie nationale de Metz ainsi que des associations de mémoire et d’histoire.

Lundi 24 novembre 2003
Salon du livre d’histoire : la consécration
Nul parmi les organisateur de ce premier Salon du livre d’histoire n’aurait imaginé ni même osé espérer un tel succès ni qu'elle attirerait à Woippy autant de lecteurs passionnés. Entre séances de dédicaces et conférences de haut niveau, un nouveau rendez-vous annuel vient de naître. A inscrire au grand Livre d'Histoire de la ville de Woippy.
La seconde journée du Salon du livre d'histoire a connu un retentissement que ni la ville de Woippy, ni la Société d'histoire, ni même la librairie Hisler-Even pourtant habituée à ce genre de manifestation, n'aurait seulement pensé imaginer. Et pourtant. Combien de centaines de passionnés sont-ils passés hier dimanche dans la salle Saint-Exupéry ? Nul ne le sait, mais ce qui est certain c'est que les amateurs d'histoire venus parfois de fort loin, avaient retenu le lieu et la date. A en faire tourner la tête de la soixantaine d'auteurs qui, d'un échange à une dédicace, ont pu, chacun à sa mesure, évaluer leur propre notoriété.
Evidemment la conférence de Pierre Miquel parrain du salon ne pouvait laisser indifférentes les quelque quatre-cents personnes venues l'écouter. Une heure et demie trop vite passée en compagnie d'un homme passionnant et passionné. La Grande Guerre dont il est le spécialiste unanimement reconnu n'a pas de secrets pour lui. Du grand départ à la fin du drame, il fait défiler les batailles, les défaites, les victoires et surtout les millions de morts de part et d'autre. L'Histoire sans concessions. « La « Grande Guerre » a éveillé un formidable besoin de liberté. Notre peuple a participé jusqu'à l'épuisement avec un étonnant esprit de sacrifice mais aussi avec une efficacité cardinale, à un grand mouvement de l'histoire » avant de conclure : « Le déséquilibre du monde a bouleversé toutes les nations. Nous étions les sentinelles nous ne le sommes plus. Nous vivons une période de menace dont on ne sortira pas dans l'improvisation ». Un message à tous ceux que rien n'arrête dans leur quête d'hégémonie.
Succéder à Pierre Miquel n'est pas chose facile. Marie-Louise Antenucci s'y est pourtant attelée de bonne grâce devant un public certes moins important mais tout aussi attentif à sa conférence intitulée « Parcours d'Italie en Moselle ». Un sujet quelle connaît à la perfection puisqu'il a été l'objet de sa thèse de doctorat et sera édité aux éditions Serpenoise sous le même titre. Parfaitement à l'aise devant son auditoire - elle est professeur d'histoire géographie à Villerupt et enseigne, en italien, cette matière au Lycée européen de Longwy - elle retrace l'histoire des Italiens en Moselle entre 1870 et 1940 sous les administrations allemandes d'abord, françaises ensuite et l'impact de l'Eglise catholique à travers cette immigration. Deux administrations, deux pays différents qui gèrent une communauté étrangère et qui essaient de lui trouver du travail de l'intégrer et de construire des logements, et de développer toute une vie associative autour et un clergé mosellan, avait des relations très étroites avec le clergé italien. Ainsi y avait-il des prêtres italiens, à Hayange, à Moyeuvre-Grande, qui ont tissé ce lien très étroit, entre la Moselle et l'Italie.
Pour François Grosdidier, député-maire de Woippy « Cette manifestation a été une magnifique réussite. C'était un formidable défi car nous avions visé très haut. Chaque année nous allons devoir redoubler d'imagination et d'initiative pour maintenir le niveau. Sans idée de compétition il y a désormais un esprit d'agglomération Avec Metz, Vaux, Marly, Montigny-lès-Metz l'agglomération dispose d'une offre culturelle de plus en plus riche et je m'en réjouis ». Clé de voûte de cet édifice culturel, Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy en encore juste assez de voix pour dire toute sa satisfaction : « Notre objectif était de créer un espace de convivialité entre les auteurs et le public, c’est un énorme succès qui nous encourage et nous lance déjà pour le deuxième salon 2004 ».

Mercredi 26 novembre 2003
Prix René-Paquet et conférence au Salon du livre d'histoire
Quelque 150 personnes sont venues écouter la conférence du général Laparra et assister à la remise du prix René-Paquet à Jonathan Breuer. Une soirée qui inaugurait en fait le 1er Salon du livre d'histoire.
Après avoir souhaité la bienvenue au public et remercié François Grosdidier, député-maire de Woippy, d'apporter par sa présence son soutien à la Société d'Histoire, le président Pierre Brasme a proclamé lauréat du 13e Prix René-Paquet, Jonathan Breuer, jeune étudiant de Hagondange, auteur d'un mémoire de maîtrise intitulé Les quotidiens messins de langue française : 1944-1949, qui analyse en particulier la montée du Républicain Lorrain face à ses concurrents Le Messin (qui disparaît en 1947) et Le Lorrain, (racheté par L'Est Républicain en 1949). Son étude est celle de la restructuration du marché de la presse au profit d'un seul titre. Est bien sûr évoquée la puissante personnalité de Victor Demange, fondateur du RL, dans lequel l'auteur voit « l'homme de fer qui réussit à identifier son journal à toute une région.
Douloureux itinéraire Jacques Didier, vice-président de la SHW, a ensuite présenté le conférencier invité, le général Jean-Claude Laparra, docteur en histoire de l'Université de Paris I, auteur de plusieurs articles et ouvrages, notamment « Le prix d'une alliance : les Austro-Hongrois sur le front ouest » (1914-1918) mais aussi, tout juste sorti des presses, « Les chemins de la souffrance. Le service de santé allemand. Saint-Mihiel-Hauts de Meuse-Woëvre-Metz » (1914-1918), publié en collaboration avec Pascal Hesse, spécialiste de l'armée allemande. Ce dernier titre était justement le sujet de la conférence, que le général Laparra a présentée en se basant sur une iconographie et une documentation exceptionnellement riches. Alors que l'évocation de la Première guerre mondiale est surtout, généralement, celle des combats et des conditions de vie dans les tranchées, la conférence a permis de mieux comprendre l'organisation et le fonctionnement du service de santé, et l'itinéraire souvent douloureux qui, dans le saillant de Saint-Mihiel, conduisait les blessés du front aux hôpitaux de l'arrière. Une brillante conférence, qui, deux jours plus tard, allait être suivie d'une autre leçon d'histoire, celle que Pierre Miquel a donnée dans le cadre du premier Salon du Livre d'Histoire et qui a été écoutée par près de quatre cents auditeurs passionnés. Une très belle soirée, qui comme il se devait s'est achevée par le vin d'honneur offert par la municipalité.



Vendredi 12 mars 2004
Réunion de la Société d'Histoire

La Société d'histoire de Woippy tiendra son assemblée générale ordinaire vendredi 12 mars, à 20 h. 15, salle Michel-Bonnet. Mme Michèle Benoît, docteur ès lettres, spécialiste de la langue du XIVe siècle, évoquera la personnalité et l'œuvre d'Anne de Méjanès.

Dimanche 14 mars 2004
Du nouveau sur le site Internet de la Société d'histoire

La Société historique de Woippy vient d'enrichir son site d'une nouvelle rubrique sur « Woippy dans la Seconde Guerre mondiale », avec le texte d'une conférence présentée à l'automne 2002 par son président Pierre Brasme, lors du colloque de Colmar consacré à l'incorporation de force des Alsaciens et des Mosellans dans l'armée allemande. On peut consulter ce document à l'adresse suivante : http://shw-woippy.net

Mercredi 24 mars 2004
Société d'histoire : les femmes toujours à l'honneur
Pour la Société d'histoire de Woippy qui vient de tenir sa seizième assemblée générale, le deuxième Salon du livre d'histoire constituera le point d'orgue d'une saison qui promet d'être riche en événements.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes, salle Michel-Bonnet, pour assister à l'assemblée de la Société d'histoire de Woippy que le président Pierre Brasme a ouverte en évoquant la mémoire des victimes des terribles attentats de Madrid. Lecture et approbation faite du rapport d'activités et du rapport financier 2003, le rapport moral a mis l'accent sur la réussite des manifestations de l'an dernier, avec, en point d'orgue, le premier Salon du livre d'Histoire, dont l'édition 2004 est déjà en préparation : « A nous de l'imposer comme un grand rendez-vous culturel régional et de faire de Woippy une référence solide et incontournable dans le domaine de l'histoire et du livre historique ».
Pierre Brasme a également dit toute sa satisfaction de voir augmenter le nombre des adhérents, qui apportent par leur participation un sang neuf à la vie de la Société. Celle-ci proposera cette année deux sorties culturelles : le 26 juin une visite du château et des jardins de Pange, et le 26 septembre une journée qui permettra de découvrir Charmes et la colline de Sion chère à Maurice Barrès. Pierre Brasme a conclu en souhaitant à tous « de trouver constamment au sein de la Société d'histoire le bonheur d'apprendre et de découvrir ». Le renouvellement du tiers sortant a permis à Jean-Claude Berrar d'être réélu au sein du comité, et d'y faire entrer Marie-Louise Antenucci, enseignante et docteur en histoire, spécialiste de l'histoire de l'immigration italienne en Moselle, lauréate du Prix René-Paquet 2000, et qui depuis quelques années déjà s'investit par ses articles et ses conférences dans la vie de la SHW.
La vie d'Anne de Méjanès
Invitée comme conférencière, Michèle Benoît, docteur ès lettres et écrivain bien connu des Messins, a présenté une femme au destin hors du commun, dont beaucoup connaissent le nom mais ignorent la vie et l'œuvre : Anne Victoire Tailleur, épouse de Méjanès, qui, en 1807, fonda la congrégation des Dames hospitalières de Sainte-Chrétienne de Metz. Une personnalité attachante et émouvante qui fait partie de ces Lorraines auxquelles Michèle Benoît a décidé de redonner vie, au travers d'une collection intitulée « La Lorraine au Féminin » justement inaugurée l'an dernier par « La valeur d'un jour ou Les Noëls d'Anne de Méjanès, dame de Metz ». Elle en a d'ailleurs dédicacé quelques exemplaires à l'issue de sa conférence, ainsi que de son premier ouvrage, « Le Parler de Metz et du Pays messin », publié en collaboration avec Claude Michel. Comme de tradition, la soirée s'est achevée par le pot de l'amitié.

Lundi 2 août 2004
Quand la fraise était reine...
Le site internet de la Société d'Histoire de Woippy propose désormais une rubrique qui ne manquera pas d'intéresser les historiens locaux... et les nostalgiques de l'époque où la fraise était reine de Woippy.
Si Woippy poursuit la tradition en fêtant chaque année le fruit rouge et délicat qui a fait sa fortune et sa renommée durant un siècle, la culture fraisière n'est plus qu'un souvenir dans la commune. Elle a toutefois profondément marqué son histoire.
A l'exception de celles et ceux qui ont connu cette époque, l'image de ce qu'a été la fraisiculture woippycienne tend à s'estomper, voire à disparaître. Sait-on pourtant, qu'au mois de juin 1914, alors que l'Europe allait sombrer dans la guerre, des centaines de tonnes de fraises quittaient la gare de Woippy pour les grandes villes allemandes ? Sait-on que, vers 1935, Woippy et le Val de Moselle représentaient entre le tiers et le quart de la production française de fraises, et que dans les années 50, un parfumeur de Grasse faisait venir des fraises de Woippy pour ses parfumeries ?
L'histoire de la fraise vient de trouver sa place sur le site internet de la Société d'Histoire de Woippy (www.shw-woippy.net), sous la forme d'un court historique suivi d'un album-souvenir où l'on pourra retrouver des photographies datant tant de 1897 (la première photo de la culture fraisière !) à l'élection de la reine des Fraises 2001.
Compte tenu du grand nombre de photos, leur chargement peut parfois être assez lent, mais l'attente en vaut la peine !

Dimanche 7 novembre 2004
Le Graoully de Woippy fait la foire à Metz

La Société d'histoire de Woippy vient de publier un nouveau numéro des chroniques du Graoully, du nom de sa revue annuelle. Elle est disponible au Tabac-journaux Dehlinger et à la boucherie Barthélémy-Dier de Woippy. Les amateurs d'histoire locale et régionale y trouveront le récit de la libération de Woippy par les Américains, le 16 novembre 1944, le témoignage d'un ancien détenu du camp de répression nazi dit « camp de Woippy » (situé alors entre l'avenue des Deux-Fontaines et la route de Thionville), un historique de la foire de Metz depuis 1770, une biographie du peintre mosellan Alphonse Kraemer, et la suite de la monographie consacrée à la famille de Bize.
Ce numéro, ainsi que les précédé sera disponible sur le stand de la SHW lors du Salon du livre d'histoire de Woippy, qui se tiendra les samedi 20 et dimanche 21 novembre prochains, dans la salle Saint-Exupéry de cette commune.

Vendredi 19 novembre 2004
Pierre Messmer invité d'honneur du Salon du livre d'histoire
Woippy accueillera samedi 20 et dimanche 21 novembre son second Salon du Livre d'Histoire. Un événement littéraire qui a connu un incontestable succès l'an dernier et qui ne manquera pas d'attirer tous les passionnés d'histoire plus particulièrement à l'occasion du 60e anniversaire de la Libération. M. Pierre Messmer, ancien Premier Ministre, Chancelier de l'Institut de France et membre de l'Académie française a accepté de présider et de parrainer cette manifestation organisée dans la salle Saint-Exupéry, place André Debs, par la ville de Woippy, la librairie Hisler-Even et la Société d'Histoire de Woippy.
Ouvert au public les deux jours de 10 h à 18 h, le Salon sera inauguré le samedi 20 novembre à 15 h. Outre quelque quatre-vingt auteurs, on pourra y rencontrer les représentants des associations suivantes : Société d'Histoire de Woippy, Présence du Souvenir Bourbonien en Lorraine, Institut Mosellan Pour la Retraite Active-Groupe Histoire et Patrimoine, Au Fil du Temps de Lorry-lès-Metz, Société d'Histoire du Sablon, Académie Nationale de Metz, Club Marangeois d'Histoire Locale, Cercle d'Histoire de Moyeuvre, Cercle pour la Promotion de l'Histoire de Joeuf, Groupe d'Histoire locale d'Hagondange, Renaissance du Vieux Metz, Mouvement Culturel du Ban-Saint-Martin, Fédération des Revues Culturelles Régionales Lorraines, ASCOMEMO, Comité d'Historicité Européenne de la Lorraine.
Conférences débat
En prologue à ce salon, la Société d'Histoire de Woippy que préside Pierre Brasme décernera ce vendredi 19 novembre à 20 h dans la salle Saint-Exupéry, son 14e Prix René-Paquet qui sera suivi d'une conférence-projection présentée par le général (CR) Pierre Denis : « La libération de Metz : 17-24 novembre 1944 ».
Le lendemain à 17 h, Jean De Viguerie, historien, professeur et grand connaisseur de l'Ancien Régime donnera une conférence intitulée « Louis XVI, le roi bienfaisant » qui sera suivie à 18 h d'un apéritif dînatoire offert par la municipalité.

Samedi 20 novembre 2004
LES RENDEZ-VOUS
La plus grande bibliothèque du livre d'histoire à Woippy
À l'occasion du soixantième anniversaire de la Libération de Woippy et de Metz, sont prévues de nombreuses manifestations évocatrices de cette période tout au long de ce week-end et au delà.
À Woippy, se déroule aujourd’hui et demain, le Salon du Livre d'Histoire placé sous le parrainage de Pierre Messmer, ancien Premier Ministre et membre de l'Académie Française qui a annoncé sa présence. Ce rendez-vous littéraire se déroulera à la salle Saint-Exupéry, de 10 à 18 h. L'entrée sera gratuite. Plus de quatre-vingt auteurs dédicaceront leurs ouvrages sur place. Parmi ceux-ci figure le Général Denis qui présentera ses deux ouvrages consacrés à la Garnison de Metz, d'une part de 1552 à. 1789 ; d'autre part de 1976 à 2002 (Éditions Serpenoise). De son côté, Stéphane Przybylski dévoilera le fruit de ses recherches sur La Campagne militaire de 1870 et les batailles décisives de Saint-Privat, Gravelotte, Mars-la-Tour. Parmi les autres signatures présentes : Christian Jacques de Molière, Jacques Didier, Jacques Gandebeuf, André Schontz. Par ailleurs, une conférence du Professeur Jean de Viguerie sur le thème de Louis XVI est programmée pour cet après-midi à 18 h.
Matériel d'époque Par ailleurs, jusqu'à demain de 10 à 12 h et de 14 h à 18 h, l'Office du tourisme local présente dans la salle Michel Bonnet, une exposition sur la seconde Guerre mondiale. Mise à disposition par le Club de l'Est des véhicules militaires, elle se compose de mannequins en situation (pilote de char, pilote de bombardier, infirmier avec un blesse, un MP-police militaire américaine-tireur à la mitrailleuse, soldats et un bureau de campagne) de matériels de guerre (détecteur de mines, mitrailleuse, radios, fourneau de campagne, filet de camouflage) de vitrines (la vie quotidienne du soldat en campagne), de seize panneaux (la presse française de l'époque, la copie de l'avis de décès de Jean Moulin, la propagande allemande, des parachutes ainsi que les journaux annonçant la Libération et la Victoire).
Autre rendez-vous : aujourd'hui et demain une dizaine de véhicules militaires d'époque, (2 GMC, 1 Half-track, 1 canon de 40 Beaufort, 2 Dodge, 1 moto, 3 Jeeps) défileront de 10 h à 12 h dans les rues de la ville puis seront exposés, jusqu'à 18 h, place de Mairie).
Renseignements : tél. 06 64 70 28 68 ou 03 87 30 04 90.

Dimanche 21 novembre 2004
Au rendez-vous de l’histoire

Le 2e Salon du livre d’histoire de Woippy a été inauguré hier par le maire François Grosdidier en présence notamment de Pierre Messmer et de Pierre Brasme, le président de la Société d’histoire de Woippy et cheville ouvrière de la manifestation. Aujourd'hui encore de 10 h à 18 h, dans la salle Saint-Exupéry aménagée par les services techniques de la ville, complétée par un mur de cartes postales souvent inédites, collectionnées et réunies par Jean-Claude Berrar, quelque quatre-vingt auteurs et une quinzaine d'associations littéraires se feront un plaisir de rencontrer les lecteurs et de leur dédicacer un ou plusieurs de leurs ouvrages.
Invité de dernière minute en raison de l’indisponibilité passagère du professeur Jean De Viguerie, Christian Bouyer a accepté de le remplacer au pied levé en présentant une conférence passionnante sur « La Grande Mademoiselle » cousine de Louis XIV et petite-fille de Henri IV excentrique, intelligente, bouillonnante, qu’il a su restituer dans ses plus entières vérités pour le plus grand plaisir d'une assistance particulièrement dense.

Mercredi 24 novembre 2004
L'histoire d'un lauréat
En ouverture du 2e salon du Livre d'Histoire de Woippy, la cérémonie de remise du Prix René-Paquet a permis de récompenser Frédéric Troilo, un jeune historien prometteur.
Un public nombreux était venu dans l'espace conférence aménagé au sein même de la salle Saint-Exupéry pour assister à cette 14e cérémonie, rehaussée par la présence de François Grosdidier, député-maire de Woippy. Pour la 14e année consécutive, Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy a proclamé et décerné ce prix désormais bien connu, créé en 1991 afin de récompenser un travail de recherche historique de l'Université de Metz. Il a été attribué à Frédéric Troilo, de Volmerange-lès-Mines, pour son mémoire de maîtrise intitulé « Le dépôt départemental de mendicité de la Moselle de 1845 à 1870 », dans lequel ce jeune déjà brillant historien a étudié le dépôt de Gorze. Le travail de Frédéric Troilo permet d'aborder la question de la pauvreté en Moselle avant 1870, et s'inscrit dans une recherche historique plus globale sur la société mosellane dans les deux premiers tiers du XIXe siècle.
On remarque à cette époque, à partir des années 1830 et surtout 1840, un intérêt croissant des élites intellectuelles, sociales et politiques mosellanes (ce sont souvent les mêmes) pour les questions de pauvreté, intérêt qui procède autant de l'esprit philanthropique et chrétien que d'une méfiance et d'une peur peut-être inconsciente envers ces pauvres que l'on veut moraliser et encadrer. Aussi voit-on se créer de nombreuses œuvres caritatives (comme la conférence messine de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, fondée en 1838 à Metz par Lacordaire) et des institutions comme le dépôt de Gorze, créé à l'initiative du préfet de la Moselle.
Libération
L'auteur, qui a dépouillé de nombreuses archives, a réalisé un travail de qualité, très structuré et documenté, en tout cas d'un grand intérêt pour la connaissance de la société mosellane avant l'annexion de 1871. Après avoir reçu des mains de Pierre Brasme le diplôme d'honneur de la Société d'Histoire, Frédéric Troilo a pris la parole pour résumer son mémoire, qu'il souhaite être le point de départ d'une thèse de doctorat. La tradition voulant que la remise du prix soit suivie d'une conférence, c'est tout naturellement la libération de Metz qui en fut le thème, et qui mieux que le général Pierre Denis pouvait la présenter ? Spécialiste de l'histoire militaire de Metz, toujours très en verve et maîtrisant un sujet sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages, le général Denis a su raconter avec clarté, à l'aide de diapositives, ces journées du 17 au 22 novembre 1944 durant lesquelles Metz fut libérée par les troupes du général Walker. Le public ne s'y est pas trompé, qui a chaleureusement applaudi le conférencier avant de se retrouver pour le verre de l'amitié offert par la municipalité.



Mardi 22 mars 2005
Histoire d'une passion
Une cinquantaine de personnes ont participé à l'assemblée générale de la Société d'Histoire de Woippy, exceptionnellement présidée par Jacques Didier, vice-président, en présence de François Grosdidier, député-maire de Woippy.
Après l'adoption des rapports d'activités et financier, Jacques Didier a donné lecture du rapport moral préparé par le président Pierre Brasure : « La Société d'Histoire va entrer dans sa 18e année. Elle est devenue, plus qu'une association, une institution et si elle n'existait pas, il manquerait à Woippy un chaînon indispensable de sa vie culturelle ». Le rapport met l'accent sur les atouts qui font le succès de la SHW : des activités et manifestations diverses et de qualité (au premier rang desquelles le Salon du Livre d'Histoire), des initiatives remarquées (comme l'apposition d'une plaque à l'emplacement du camp de répression nazi de Woippy) et un esprit convivial entre les adhérents, dont le nombre reste stable d'une année à l'autre. « Notre communication », précise en outre le rapport, « nous permet d'être mieux connus et de mieux faire connaître l'histoire de Woippy : notre site Internet (4000 visites en deux ans), la parution régulière et attendue des Chroniques du Graoully et le bulletin municipal Woippy-Magazine, où paraissent régulièrement des articles d'histoire locale... permettent à nos concitoyens de se réapproprier leur passé et leur patrimoine ».
Après avoir rappelé le grand succès du 1er et du 2e Salon du Livre d'Histoire-preuve que « la vraie culture a encore de beaux jours devant elle » -Jacques Didier a présenté l'ébauche de ce que sera la 3e édition, prévue les 19 et 20 novembre, avec l'élargissement à la généalogie et à la bande dessinée « historique ». D'autres activités sont programmées, notamment, le 20 mai une conférence de M. Schmitt-Dory sur « Louis II de Bavière » et, le 25 septembre, une journée d'étude à l'abbaye d'Orval, en Belgique.
A l'issue de l'assemblée, les participants ont pu découvrir Metz d'autrefois, à travers une très belle vidéo-projection présentée par Jean-Claude Berrar, membre du comité de la SHW.
Contact : Site Internet : www. shw-woippy.net

Mercredi 11 mai, dimanche 15 mai 2005
Conférence : Louis II de Bavière

A l'invitation de la Société d'histoire de Woippy, M. Roland Schmidt-Dory, magistrat honoraire, présentera une conférence sur Louis II de Bavière. Elle se tiendra salle Michel-Bonnet (hôtel de ville) vendredi 20 mai à 20 h 30.
Louis II, roi de Bavière de 1864 à 1886, est l'un des personnages les plus énigmatiques de l'histoire de l'Allemagne. Cousin de l'impératrice Elisabeth d'Autriche (plus connue sous le nom de Sissi), Louis II fut le protecteur du compositeur allemand Richard Wagner. Il est surtout resté célèbre par les châteaux grandioses qu'il fit édifier, notamment celui de Neuschwanstein. Un homme au destin tragique, interné comme fou par ses ministres, et qui, dit-on, se noya dans le lac d'un de ses parcs après avoir tué son médecin.
Passionné par le personnage, Roland Schmidt-Dory ne manquera pas de tout révéler sur ce souverain à la fois extravagant et mélancolique.
- Vendredi 20 mai, à 20 h 30, à l'hôtel de ville. Entrée gratuite.

Mercredi 18 mai 2005
Conférence à Woippy : « Louis II de Bavière »

Louis II de Bavière » : tel sera le thème de la prochaine conférence organisée par la Société d'Histoire de Woippy, le vendredi 20 mai à 20 h 30, salle Michel-Bonnet, en mairie de Woippy. Roland Schmidt-Dory, magistrat honoraire, sera le conférencier du jour. Entrée libre.

Vendredi 20 mai 2005
Conférence et dédicace

A l'issue de la conférence que présentera ce vendredi, à 20 h 30, salle Michel-Bonnet, M. Roland Schmidt-Dory sur Louis II de Bavière, Marie-Louise Antenucci dédicacera son ouvrage Parcours d'Italie en Moselle, publié aux Editions Serpenoise.
Préfacé par Eda et Pierre Brasme, cet ouvrage reprend la thèse de doctorat que l'auteur avait brillamment soutenue à Metz voici quelques années.

Dimanche 13 novembre 2005
Le livre d'histoire va tenir salon
En avant-première du 3e Salon du livre d'histoire qui accueillera les visiteurs dans la salle Saint-Exupéry, la Société d'histoire de Woippy décernera le vendredi 18 novembre à 20 h 30 son 15e prix René-Paquet.
Les 19 et 20 novembre prochains, Woippy va, pour la 3e année consécutive, rassembler de nombreux historiens et associations historiques à l'occasion du Salon du Livre d'Histoire, organisé en partenariat par la ville de Woippy, la Société d'histoire de Woippy (SHW) que préside Pierre Brasme et la librairie Hisler-Even de Metz. En lever de rideau, vendredi 18 à 20 h 30, salle Saint-Exupéry, la proclamation du 15e Prix René-Paquet et une conférence d'Emile-Pierre Guéneau (entrée libre).
Créé en 1991 par la SHW, le prix René-Paquet récompense chaque année un travail de recherche d'un(e) jeune historienne) de l'Université de Metz, généralement un mémoire de maîtrise. Le lauréat 2004 avait été Frédéric Troilo, récompensé pour son mémoire sur « Le dépôt départemental de mendicité de la Moselle (1845-1870) » - il s'agit du dépôt de Gorze - un travail que son jeune auteur a résumé dans le dernier numéro de la revue d'histoire locale Les Chroniques du Graoully. Sans dévoiler encore le nom du futur lauréat, on peut néanmoins préciser que le travail primé est un solide mémoire de près de 400 pages, qui par ses qualités de sérieux et de rigueur a retenu l'attention du comité de la Société d'Histoire de Woippy.
Conférence
Comme le veut la tradition, la proclamation et la remise du prix seront suivies d'une conférence que présentera Emile-Pierre Guéneau, sur « L'identité du Pays messin ». Très connu dans les milieux de la géographie urbaine, notamment à Metz, E.-P. Guéneau a enseigné l'histoire-géographie au collège Pierre-Mendès-France de Woippy et au lycée régional Gustave-Eiffel de Talange, avant de soutenir en 1988 à l'Université de Metz une thèse de doctorat d'Etat dans laquelle il a étudié les bouleversements entraînés par le développement pavillonnaire, particulièrement dans le Pays messin. En 1994, il a publié « Le Pays messin. 2000 ans d’évolution urbaine et rurale. La ville et la campagne réconciliées » et, plus récemment, « La ville-citoyenne », ouvrage préfacé par Jean-Jacques Aillagon. Depuis 2001, E.-P. Guéneau anime l’Observatoire urbain sur le devenir du centre-ville de Metz.

Mercredi 16 novembre 2005
Troisième édition ce week-end du salon du livre d'histoire
La troisième édition du Salon du livre d'histoire organisé par la municipalité en partenariat avec la Société d'histoire de Woippy, ouvrira ses portes les samedi 19 et dimanche 20 novembre, de 10 h à 18 h. Le vent de l'Histoire va souffler sur Woippy.
Samedi prochain, à 15 h, salle Saint-Exupéry à Woippy, sera donné le coup d'envoi du 3e Salon du livre d'histoire, événement littéraire majeur désormais incontournable, auquel participe également la librairie Hisler-Even. Il sera cette année parrainé par l'historien André Kaspi, qui présentera à 16 h une conférence sur la Shoah, dont il est l'un des plus éminents spécialistes européens. Le lendemain dimanche, à 11 h 30, le public pourra assister à la conférence intitulée De Gaulle, la vision de l'homme d'aujourd'hui présentée par Christian Borromée et, de 15 h à 16 h, rencontrer, grâce à l'animation organisée par le Café littéraire de Metz, la romancière lorraine Elise Fischer, dont les derniers ouvrages s'inspirent de l'histoire régionale.
Dédicaces
Tour au long de ces deux journées, pas moins de 73 auteurs à succès (voir ci-dessous) dédicaceront leurs livres. Parallèlement 17 associations d'histoire locales présenteront leurs travaux. On pourra également visiter l'exposition Ces absents qui nous regardent présentée par l'Association culturelle juive de Nancy.
L'Espace livres Le chat pitre dort de Woippy Saint-Eloy installera son stand dans le hall d'accueil. Accessible à tous, il sera équipé d'un coin lecture sur les livres relatifs à l'histoire pour les adultes et les jeunes et d'un coin coloriage sur le thème de l'histoire pour les tout-petits. Un jeu à gains (BD pour les plus jeunes, abonnement d'un an gratuit à l'Espace livre pour les adultes) sera proposé sous la forme d'un questionnaire historique adapté à tous les âges. A proximité, M. Schaenne animera un atelier bande dessinée. Il accueillera les enfants pour la construction sous un angle ludique de bandes dessinées historiques.
Réalisé par Jean-Marie Burgin, le court métrage Le Soldat sera projeté en boucle pendant toute la durée du Salon. Il figure d'ores et déjà au programme (à 7 mn de chaque heure) de la chaîne locale câblée Woippy TV. « Ils se sont mariés malgré la guerre. Ou peut-être à cause d'elle. Pour la mettre devant le fait accompli, et aussi pour être en règle, au cas où. Hans est soldat. Gardien dans un camp, très loin. Son bébé va naître et il a peur de ne pas être présent le jour de sa naissance. Mais aujourd'hui, il tente de ne pas y penser. Il faut qu'il profite pleinement de sa permission... A l'image de l'Univers, chacun de nous est dualité. Il suffit de peu de choses pour que les monstres qui sommeillent en nous s'éveillent et chaussent leurs bottes... »
Place André-Debs à Woippy. Entrée gratuite.
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Rencontre avec les auteurs
Ce salon sera un moment privilégié pour tous les amateurs d'Histoire qui pourront tout à loisir échanger et converser avec les 73 auteurs présents au nombre desquels figurent : André Kaspi, Elise Fischer, Pierre Brasme (président de la Société d'histoire de Woippy), Magali Picardat, Jacques Picardat, Elisabeth Reynaud, Roger Maudhuy, Bertrand Jeanmougin, Didier Audinot, Jean-François Solnon, Christian Borromée, Roland Thomann, Raphaël Delpard, Patrick-Charles Renaud, Michel Caffier, François Renault, Yves Buffetaut, Claire Stratonovich, François Faure-Audouy, Gérard. Delmaz, Thierry Gérard, Christiane Bonnemberger, Michel Cabouret, Charlotte Golberg, le général Pierre Denis, Adolphe Thil, Jean-Claude Laparra, Jacques Didier, André Schontz, Bernard Laurendin, Dominique Rapoport, Marie-Louise Antenucci, Stéphane Gaber, Marguerite Poire, Philippe Martin, André Flori et Thibault de la Corbière, Jean-Claude Berrar, Michèle Benoit, Jacques Fleurentin, Huguette Max, Jean-Marie Cuny, Michel Rodhain, Jeanne Vincler, Patrick Boutsindi, René Bastien, Murielle Brule, Thierry Simon, Camille Oster, Jean-Victor Meyer, Sylvia Chieu, Evelyne Jouas, Danièle Vogler, Claude Gérard, Geneviève Kormann, Jean Kieffer, Pierre Stolze, Jean-Jacques Sitek, Christian Krika, Stéphane Przybylski, François Laurent, Pascal Viroux, Gérard Bazin, Marcel Cordier, Jacques Claudon, Jean-François Patricola, Jean-Paul Philips, Bernard Olgy, Roland Erbstein, Jean-Michel Lang, Mido Cordier, Jacques Bergogne, Gino Tognoli.

Vendredi 18 novembre 2005
3e Salon du Livre d’histoire : André Kaspi invité d’honneur
La salle Saint-Exupéry accueille pour deux jours à partir de demain, samedi 19 novembre, le 3e Salon du livre d'histoire organisé conjointement par la municipalité, la Société d’histoire de Woippy et la librairie Isler-Even.
Ouvert au public de 10 h à 18 h, ce salon sera inauguré à 15 h en présence du professeur André Kaspi, invité d'honneur et parrain de la manifestation qui donnera, immédiatement après, une conférence attendue sur la Shoah, illustrée par une exposition intitulée « Ces absents qui nous regardent » de l'Association culturelle juive de Nancy.
Outre soixante-treize auteurs, les stands du Républicain Lorrain, des éditions Atlas et des associations suivantes : Présence du souvenir bourbonien en Lorraine, Société d'histoire de Woippy, Cercle généalogique du Pays messin, Comité d'historicité européenne de la Lorraine, Mouvement culturel du Ban-Saint-Martin, Syndicat d'initiative de Courcelles-Chaussy, Club marangeois d'histoire locale, Cercle d'histoire de Moyeuvre, Cercle histoire de Jœuf, Fédération des revues régionales et culturelles de Lorraine, Société d'histoire du Sablon, Nos villages lorrains, Ascomemo, association Lorry-lès-Metz au Fil du Temps, Les amis du vieux Plappeville, Groupe d'histoire locale d'Hagondange, Académie nationale de Metz.
Dans le hall d'entrée les enfants pourront s'initier tout à loisir à la bande dessinée ou se familiariser avec les livres d'histoire tandis que, dans un espace spécialement aménagé dans la salle, sera projeté en boucle le court métrage Le Soldat de Jean-Marie Burgin.
Le lendemain dimanche 20 novembre, à 11 h 30, le public pourra assister à la conférence intitulée « De Gaulle, la vision de l'homme d'aujourd'hui » présentée par Christian Borroméé et, de 15 h à 16 h, rencontrer grâce à l'animation organisée par le Café Littéraire de Metz, la romancière lorraine Elise Fischer, dont les derniers ouvrages s'inspirent de l'histoire régionale.
En prologue à ce Salon, la Société d'histoire de Woippy que préside Pierre Brasme, décernera ce soir, vendredi 18 novembre à 20 h 30, dans la salle Saint-Exupéry, son 15e prix René-Paquet suivi d'une conférence que donnera Emile-Pierre Gueneau, docteur d'Etat ès Lettres en Géographie sur l’Identité du Pays Messin. Entrée libre.

Benoît Faivre (1798-1869) : la passion de l'humanité
Après ses ouvrages consacrés à Woippy et au département de la Moselle, Pierre Brasme, docteur en Histoire contemporaine, président de la Société d'Histoire de Woippy, publie aux Editions Serpenoise la biographie d'un Messin injustement tombé dans l'oubli après 1870 : Benoît Faivre.
Né à Besançon en 1798, venu à Metz avec ses parents en 1804, Benoît Faivre y est, avec le peintre Maréchal, en 1831-1832, l'un des animateurs du saint-simonisme, première forme d'un socialisme que l'on baptisera « utopique ». Peintre certes modeste, homme de lettres auteur d'un roman historique centré sur les événements messins de 1552, membre éminent de l'Académie de Metz, il participe au bouillonnement culturel et artistique qui réveille Metz à partir des années 1820. Il est surtout pendant plus de vingt ans le président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, œuvre charitable fondée en 1838 par Lacordaire lors de son passage à Metz.
Benoît Faivre est aussi un conférencier brillant et écouté, qui, quelque peu visionnaire, fait en 1868, une étonnante conférence sur « Metz de 1864 à 1914 ». Libéral éclairé, chrétien engagé, pacifiste convaincu, il est persuadé que culture, science, éducation populaire et religion doivent s'allier pour le progrès, le bien-être matériel et le perfectionnement intellectuel et moral de l'humanité, et notamment de la classe pauvre. Une humanité pour laquelle il rêve de fraternité et de paix universelle dans un monde de progrès et de tolérance.

Samedi 19 novembre 2005
Salon du livre d'histoire : André Kaspi parle de la Shoah
Après l'historien Pierre Miquel et l'ancien Premier ministre Pierre Messmer, le Salon du Livre d'Histoire de Woippy accueille cette année, comme invité d'honneur et conférencier, le professeur André Kaspi, mondialement connu pour ses nombreux ouvrages sur l'histoire des Etats-Unis et sur la Shoah.
Aujourd'hui, samedi 19 novembre à 16 h, dans la salle Saint-Exupéry, André Kaspi rencontrera le public et présentera une conférence sur la Shoah. « La Shoah fut la plus épouvantable des tragédies de la Seconde Guerre mondiale, peut-être même du XXe siècle. Six millions de Juifs furent assassinés avec tous les moyens dont disposait une nation industrielle, cultivée et soumise à l'idéologie nazie. D'où vient cet antisémitisme sanguinaire ? Quelles sont les étapes de ce génocide ? Pourquoi notre mémoire collective, dans le monde entier, porte-t-elle, aujourd'hui encore, l'empreinte de ces années tragiques ? Autant de questions qui ne cessent de nous hanter et auxquelles il tentera d'apporter une réponse ».
Professeur à l'Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il dirige le Centre d'histoire nord-américaine, il est également président du Comité pour l'histoire au CNRS, et a occupé ou exerce encore d'importantes fonctions : président de la Société d'études nord-américaines, de l'Institut de l'histoire des relations internationales contemporaines, de la Commission française des Archives Juives et directeur de la revue du même nom, vice-président de la Commission historique Rhin-et-Danube, vice-président de la Commission de publication des documents diplomatiques auprès du ministère des Affaires Etrangères. Il est également président de l'association des Amis de Jules Isaac. Parmi ses nombreuses publications citons L'indépendance américaine (1763-1789) ; Les Américains ; La Guerre de Sécession : les Etats-Unis désunis ; Franklin Roosevelt ; Washington, héros d'un nouveau monde ; Kennedy : les 1000 jours d'un président ; Les Etats-Unis de 1607 à nos jours, et plus récemment Les Etats-Unis d'aujourd'hui mal connus, mal aimés, mal compris, et La civilisation américaine. En 1997, André Kaspi a également publié Les Juifs pendant l'occupation, et contribue aux Cahiers de la Shoah dont il est le créateur. Par ses articles et ses interventions, il participe aux débats sur les grandes questions d'actualité internationale, de la vie politique américaine à la question israëlo-palestinienne. Entrée libre.

Allées de l'histoire à Woippy
Le troisième Salon du Livre d'Histoire de Woippy se déroule, aujourd'hui et demain, avec la participation de soixante-quatorze auteurs.
Sur une terre au passé extrêmement riche, il manquait un salon littéraire consacré uniquement à l'histoire. Depuis trois ans, Woippy organise une manifestation où se pressent historiens qu'ils soient écrivains, chercheurs, lecteurs, associations.
Ce week-end, soixante-quatorze auteurs, venus de toute la France, se sont donnés rendez-vous à la salle Saint-Exupéry, invités conjointement par la ville de Woippy, la Société d'histoire locale (SHW) que préside Pierre Brasme et la librairie Hisler-Even de Metz. Le thème de cette édition 2005 est la Shoah. De nombreuses maisons d'édition participeront à ce rendez-vous littéraire, notamment les Éditions Serpenoise avec un nouvel ouvrage sur la Ligne Maginot et Les Lorrains des Lumière, sans oublier la dernière publication du général Denis Gouverneurs de Metz et Commandeurs.
Le déroulement des deux journées sera des plus divers. Cet après-midi, après l'inauguration, le professeur André Kaspi, parrain de ce rendez-vous et auteur de La Libération de la France (Perrin), animera une conférence suivie de la projection d'un court-métrage intitulé Le Soldat réalisé par Jean-Marie Burgin. Demain, à 11 h 30, c'est une conférence sur le Général De Gaulle qui sera assurée par Christian Borromée. Puis le public suivra un dialogue avec Elise Fischer, auteur aux origines lorraines. Par ailleurs, dix-huit associations d'histoire locale dévoileront le fruit de leur travail sur des stands. Elles étaient une dizaine l'an dernier.
Atelier BD
Afin de permettre aux parents de visiter tranquillement les allées du passé, un espace BD sera réservé aux enfants où ils pourront même s'initier à un atelier de création. Ce salon verra également la présentation de figurines et de soldats de plomb ainsi que des insignes militaires. Le côté humoristique ne sera pas oublié avec des albums d'Astérix et d'Alix. L'entrée à cette manifestation sera gratuite. Les heures d'ouvertures seront de 10 à 18 h, les deux jours. La SHW en profitera pour décerner son prix René-Paquet récompensant, chaque année, un travail de recherche d'un(e) jeune historien(ne) de l'Université de Metz, généralement un mémoire de maîtrise. Le lauréat 2004 avait été Frédéric Troilo, récompensé pour son mémoire sur Le dépôt départemental de mendicité de la Moselle (1845-1870). Il s'agit du dépôt de Gorze. Un travail que son jeune auteur a résumé dans le dernier numéro de la revue d'histoire locale Les Chroniques du Graoully.

Dimanche 20 novembre 2005
« Nous avons besoin de références historiques »
Le coup d'envoi de la 3e édition du Salon du livre d'histoire a été donné hier.
Un incontournable rendez-vous avec l'histoire, rehaussé par la présence de nombreux écrivains, et marqué par une émouvante conférence sur la Shoah donnée par le professeur André Kaspi
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Les deux premières éditions avaient été accueillies avec enthousiasme par le public. La troisième n'y dérogera pas. Inauguré hier par le député-maire François Grosdidier en présence du professeur André Kaspi, invité d'honneur et parrain de la manifestation, et de Pierre Brasme, président de la Société d'histoire de Woippy, le 3e Salon du livre d'histoire présenté dans la salle Saint-Exupéry a déjà accueilli de très nombreux visiteurs, curieux ou amateurs éclairés, venus ici prendre le vent de l'Histoire. Occasion unique dans la région de trouver en un seul lieu une telle variété d'ouvrages historiques, de pouvoir les feuilleter à l'envi et de rencontrer l'un ou l'autre des soixante-quinze auteurs toujours disponibles pour une dédicace personnalisée.
Histoire transfrontalière
Après avoir adressé ses vœux de bienvenue, Pierre Brasme a poursuivi : « Au-delà du plaisir que procure la lecture, le livre d'histoire est devenu l'expression d'un besoin propre à l'homme, celui de retrouver ses sources et de partir à la recherche de ses racines, une façon comme une autre de trouver la quiétude et de se rassurer dans ce monde déboussolé où nous vivons », pour conclure en souhaitant que soit donnée au Salon 2006 « une dimension régionale encore plus grande et pourquoi pas transfrontalière. Notre histoire n'est-elle pas celle de l'Europe ? »
Utilité sociale
Des propos que François Grosdidier a partagés en saluant à son tour « l'excellence de la coopération entre la municipalité et la Société d'histoire de Woippy, la CA2M, la librairie Hisler-Even et le travail de tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce Salon ». Il a ensuite précisé sa vision de l'Histoire : « C'est un plaisir, une passion qui répond aussi à une utilité sociale. Nous avons bien conscience de la valeur de l'ancrage intellectuel, culturel, historique d'une population pour promouvoir les valeurs civiques sans lesquelles la vie en société est pénible et parfois même impossible. Plus la société évolue, plus le monde bouge, plus le contexte économique et sociologique est bousculé, plus nous avons besoin de références historiques et philosophiques. Elles sont nos racines qui doivent être aussi profondes que sont forts les vents et courants auxquels nous sommes exposés ». Invité à prendre la parole pour conclure, Patrick Thil représentant le maire de Metz : « Woippy est à la fois une ville riche de son histoire mais aussi de l'insertion de nouvelles populations. Il n'y avait pas de meilleur endroit pour célébrer le livre d'histoire. Votre salon est une des manifestations les plus emblématiques de votre volonté d'ouvrir votre ville à la culture. Il est donc naturel que la CA2M se retrouve à vos côtés pour soutenir cette action. »
Salon du livre d'histoire, salle St-Exupéry, place André-Debs à Woippy. Entrée libre de 10 h à 18 h.

« C'est à l'échec que l'on reconnaît l'homme »
Deux rendez-vous majeurs aujourd'hui au 3e Salon du livre d'Histoire. A 11 h 30 Christian Borromée présentera une conférence intitulée « De Gaulle, la vision de l'homme d'aujourd'hui », puis de 15 h à 16 h le Café littéraire de Metz organisera une rencontre avec Élise Fischer, romancière lorraine dont les derniers ouvrages s'inspirent de l'histoire régionale.
Le Capitaine de Gaulle sera porté pour mort dans le journal de marche de son Régiment, le 2 mars 1916. Il est, en fait, prisonnier et effectuera cinq tentatives d'évasion. Des échecs qu'il transformera en années de lecture et de réflexion. De Gaulle publie en 1924 « La discorde chez l'ennemi » dont les Allemands tireront profit entre 1939 et 1944. En 1932 il publie « Le fil de l'épée » dédicacé au Maréchal Pétain. Le livre passe inaperçu. Sauf pour un critique aussi obscur que visionnaire, c'est un échec « Il y a de l'audace à porter si haut et d'emblée sa pensée et le risque est grand de se trouver contraint à devenir l'homme qui symbolisera ces idées et en représentera la réalité vivante ».
En 1958, c'est un homme seul contre tous, ou presque, qui revient aux affaires. Il imposera un bouleversement économique et financier qui donnera à la France dix ans de prospérité avant que des forces obscures ne le chassent à partir de mai 1968 et qu'il ne soit trahi par la majorité des siens en 1969.
Ancien élève de HEC, (promotion 1958) André Borromée intègre le groupe Ugine puis Péchiney en 1970, où il occupe différents postes de direction. Parallèlement il dirige le service financier du journal La Nation de 1970 à 1974 dans lequel il signe de nombreux articles et collabore de 1974 à 1989 à la rédaction du Monde. Il prend la direction de l'audit de son groupe de 1987 à 1999, devient directeur général de Péchiney-Services de 1991 à 1997 et directeur général, adjoint du président, de 1995 à 1999. Il est membre de la Société d'économie politique. Il est l'auteur d'ouvrages de références « La faillite ou le miracle : le plan De Gaulle-Rueff », « L'entreprise face aux risques financiers internationaux », « Solutions pour demain ». Il a également participé à la rédaction de la partie économique et financière de nombreux ouvrages dont en octobre dernier « Berlin 1943-1945, une Française sous les bombes ».
Café littéraire
Invitée au Salon du Livre d'Histoire de Woippy, Élise Fischer rencontrera ses lecteurs qui pourront mieux la connaître grâce à l'animation organisée par le Café Littéraire de Metz de 15 h à 16 h. Originaire de Champigneulles, près de Nancy, Élise Fischer est journaliste de radio et de presse écrite (elle est responsable des pages lecture du magazine féminin Côté Femme). Elle est surtout connue pour des romans comme « La colère de Mouche » (1998), « Les pommes seront fameuses cette année » (2000), « L'inaccomplie » (2000), pour lequel elle a reçu le prix de la Feuille d'or de la Ville de Nancy, « Le dernier amour d'Auguste » (2002) et « Un petit carré de soie », mais aussi pour des fictions qui plongent leurs racines dans l'histoire de la Lorraine, à laquelle cette femme simple, sensible et attachante voue une véritable passion : « Trois Reines pour une couronne » (2002), « Les Alliances de cristal » (2003), « Mystérieuse Manon » (2004) et « Le Soleil des Mineurs » (2005).

Le rôle des gouverneurs de Metz et commandeurs
La troisième édition du Salon du livre d'histoire de Woippy se poursuit, aujourd'hui, salle Saint-Exupéry, de 10 à 18 h. L'occasion pour tous les publics de s'intéresser au passé de la Lorraine avec la présence de dizaines d'auteurs passionnants et passionnés.
Parmi les signatures présentes, le général Pierre Denis avec le fruit de ses dernières recherches. Cette fois, l'historien s'est intéressé dans son nouvel ouvrage aux Gouverneurs de Metz et Commandeurs (1552-2002) paru aux Éditions Serpenoise. Sont ainsi détaillées les carrières des 120 militaires de haut rang, défenseurs de la ville depuis Henri II, même pendant les deux périodes d'annexion. Si certains noms sont familiers aux Messins mais également aux Lorrains pour de brillants états de service comme De Belle-Isle, La Fayette, Kellermann, Oudinot, le lecteur s'arrêtera sur d'autres portraits plus inédits comme celui d'Artus de Gonor, le premier gouverneur (1552-1553) qui se fit remarquer par sa médiocrité ; de Jacques Rambaud exerçant sa mission de 1848 à 1849 dans une ville mouvementée. Retour aussi sur le maréchal Bazaine capitulant avec ses hommes le 27 octobre 1870. A travers les 400 pages de ce livre, le passionné s'apercevra que l'histoire de Metz tient de larges chapitres dans celle de l'Europe.   J.-M. P.

Lundi 21 novembre 2005
Anaïs Berg lauréate du 15e Prix René-Paquet
En ouverture du 3e Salon du Livre d'Histoire, la Société d'histoire de Woippy a décerné son prix annuel René-Paquet à une jeune étudiante messine, Anaïs Berg, pour son volumineux mémoire de maîtrise consacré aux écoles primaires de Metz durant l'annexion de 1940 à 1944.
C'est dans l'espace conférences de la salle Saint-Exupéry, aménagée pour accueillir le Salon du Livre d'Histoire, que Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire de Woippy, a proclamé et remis le 15e prix René-Paquet. Après avoir accueilli le public et salué la présence de nombreux adjoints et élus, il a rappelé brièvement l'histoire de ce prix, créé et remis pour la première fois au mois de novembre 1991, et ainsi nommé en souvenir de l'érudit messin (et woippycien puisqu'il résidait au Rucher) qui, en 1878, avait publié une Histoire du village de Woippy.
Chaque année depuis, le prix a été décerné à des travaux de recherche historique à l'Université de Metz, mémoires de maîtrise ou thèses de doctorat. Ces travaux, qui se rapportent avant tout à l'histoire moderne et surtout contemporaine, ont été très divers : histoire politique, histoire militaire, histoire économique et sociale, démographie, éducation, culture, sport, autant de thèmes qui apparaissent dans la liste des travaux primés par la SHW qu'a rappelée son président. En précisant que, jusqu'à présent et sans le vouloir, une stricte parité avait été respectée : sept étudiants, sept étudiantes...
C'est en faveur de celles-ci que la balance penche désormais, puisque c'est une jeune étudiante messine, Anaïs Berg, qui a été primée, pour son mémoire de maîtrise « Les écoles primaires de Metz durant l'annexion allemande, 1940-1944 », préparé sous la direction du professeur Olivier Dard. « Il s'agit, a précisé Pierre Brasme, d'un travail dont nous avons apprécié les qualités de rigueur, d'organisation, de documentation et de présentation ». Après avoir étudié le nouveau système national-socialiste implanté en Moselle (organisation scolaire, acteurs de la vie scolaire, nazification de l'enseignement), Mlle Berg s'est consacrée aux écoles messines : gestion et organisation interne, personnel scolaire, encadrement et surveillance des élèves, vie scolaire et extrascolaire. De nombreuses annexes font de ce mémoire une étude complète, que d'ailleurs son auteur envisage de poursuivre dans le cadre d'une thèse de doctorat.



Lundi 16 janvier 2006
L’histoire c’est net
Depuis des années, Philippe Thoen, membre de la Société d’histoire de Woippy, collecte des documents sur Woippy. Ils sont désormais à disposition des amateurs de l’histoire via le net.
Excepté le simple visiteur, il faut entendre par « amateur de l'histoire de Woippy » toute personne qui s'intéresse au passé et à l'histoire de la commune. La « petite histoire », celle qui relate la majorité des faits courants et divers, disponibles dans la presse quotidienne, ou « l'histoire », celle entreposée et disponible dans les différents services d'archives municipales, départementales, ecclésiastiques, militaires... Mais pourquoi toujours vouloir différentier ces deux histoires puisqu'elles sont par la force des choses intimement liées ? L'une n'allant pas sans l'autre ! Philippe Thoen adhérent de la première heure de la Société d'histoire de Woippy possède un impressionnant fonds documentaire et photographique de tous ces grands événements et faits marquants qui ont jalonné avec plus ou moins de bonheur la vie de Woippy et des communes environnantes.
Après les timbres et les bandes dessinées de jeunesse, longtemps après, au tout début des années 70, il découvre la carte postale ancienne : il ne fallait surtout pas rater les puces de Metz et les salons cartophiles de Paris ou de la région. Au début, il ne s'intéressait qu'à Metz, jusqu'à ce jour où, surprise, il découvre par hasard deux cartes anciennes de Woippy. Depuis, il a quelque peu, puis beaucoup, délaissé Metz pour se consacrer à l'histoire foisonnante de Woippy.
Environs
Que va t-on trouver sur ce site ? Comme le titre le sous-entend, tout sur Woippy. Tout ? Des coupures de presse, regroupées par années et par thèmes relatant Woippy depuis le début 1800 jusque, pour le moment 1905. Pour la suite, il reste à Philippe des pages et des pages, de cahiers et de journaux à saisir. Un travail de bénédictin.
Tout ? Des thèmes sur Woippy sont ou seront disponibles : photographies (écoles, communions, sports, fêtes de fraises, militaires...), bâtiments ou lieux (mairie, écoles, église, gares, Maison-Rouge, Maison-Neuve, Quatre-Bornes ...), documents divers, extraits de revues, archives, plans anciens...
Lors du dépouillement de la presse, il aurait été dommage de laisser dormir les quelques articles des villages avoisinants, Saulny, Lorry-lès-Metz, Plesnois, Norroy-le-Veneur. Quelques thèmes sont et seront disponibles : histoire locale, photos de classes et de communiants, bulletins municipaux, historique et documents, bulletins paroissiaux... Pour alimenter son site, Philippe Thoen invite toutes personnes possédant des documents sous quelque forme que ce soit, sur Woippy et les villages environnants, à le contacter. Après exploitation, ils seront rendus à leur légitime propriétaire.
Contact : Philippe Thoen, 3, impasse Dagobert, 57140 Woippy,
tél. 03 87 31 08 27. www.raconte-moi-woippy.net

Jeudi 16 mars 2006
La Société d'histoire et l'avenir
Devant une soixantaine d'adhérents de la société d'histoire réunis salle Michel-Bonnet en assemblée générale, le président Pierre Brasme a insisté sur la nécessité de préparer l'avenir... et de songer à la relève.
Après la lecture du rapport d'activités présenté par la secrétaire Claude Pizzato, et le rapport financier du trésorier Philippe Thoen, Pierre Brasme a donné lecture de son rapport moral, dans lequel il a annoncé le programme des activités 2006, avec en particulier la visite de Lorry-Mardigny le 10 juin et de Saint-Avold le 30 septembre, et une conférence le 19 mai sur « la contrebande sur la frontière de l'Est entre 1871 et 1914 ». Il a souligné également l'excellence des relations avec les sociétés historiques voisines, comme « Lorry-lès-Metz au fil du temps » et « Les Amis du Vieux Plappeville », dont les responsables étaient présents ou représentés. Après un coup de chapeau à Philippe Thoen pour son remarquable site Internet « raconte-moi-woippy.net », Pierre Brasme a livré quelques informations sur le prochain Salon du livre d'histoire de Woippy (18 et 19 novembre) : « Nous avons la ferme volonté de faire de notre Salon woippycien un rendez-vous culturel de premier ordre, dont la réputation dépassera les limites de notre région. »
Succession
Mais le président de la SHW est surtout soucieux de préparer l'avenir et sa propre succession, car la Société d'histoire fêtera en 2008 ses vingt ans d'existence, et lui-même ses vingt ans de présidence. Aussi est-il nécessaire de trouver du sang neuf, à la fois pour maintenir un nombre élevé d'adhérents et rajeunir l'association, mais aussi pour remplacer progressivement les actuels dirigeants : « A nous, tous ensemble, de faire en sorte que la SHW continue son chemin et perdure encore longtemps. »
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Les Templiers, de Jérusalem à Pierrevillers
Après le renouvellement du tiers sortant (Claude Pizzato, Jean-Claude Brulé et René Mognon), l'assemblée a écouté la passionnante conférence de Jean-Claude Jacoby sur les Templiers. C'est peu dire que les Templiers continuent à fasciner, et Jean-Claude Jacoby a su tenir en haleine un public qui en aurait volontiers redemandé pour percer davantage le mystère de l'ordre du Temple et notamment sa présence à Pierrevillers, où il possédait une commanderie. Erudit et historien bien connu, Jean-Claude Jacoby a d'abord rappelé le contexte des Croisades et la fondation des Templiers (début du XIIe siècle). Il a ensuite précisé la vie des chevaliers à travers leur règle (ce sont d'abord des moines-soldats), et leur développement en Occident, particulièrement en Lorraine puisqu'il y avait une commanderie à Metz et une autre, plus importante, à Pierrevillers, créée en 1213. Il ne pouvait pas ne pas évoquer la fin de l'ordre du Temple, avec le supplice du grand maître Jacques de Molay et sa célèbre malédiction à l'encontre du pape Clément et du roi Philippe le Bel. Une belle leçon d'histoire, vivement applaudie par un auditoire des plus attentifs !

Lundi 26 juin 2006
A la découverte de l'histoire locale
Qui était le plus heureux ? Etaient-ce ces trente élèves du CM1 et du CM2 visiblement enthousiasmés, venus à pied de leur école, sous un soleil de plomb, pour découvrir l'histoire de Woippy et son Sentier historique, ou Pierre Brasme, historien et président de la SHW, face à la spontanéité et à la motivation de ces enfants ? Gageons que ce fut un moment de bonheur partagé...
Ils s'appellent Sofiane, Laura, Brenda ou encore Mohammed, ils ont dix ou onze ans, et viennent de Saint-Eloy et de Boileau-Pré-Génie, accompagnés de deux maîtresses et de parents d'élèves. Casquette vissée sur la tête, la bouteille d'eau et un goûter dans leur sac, un cahier sur lequel ils ont écrit les questions qu'ils ont préparées avec leur maîtresse. Attentifs, ils écoutent les explications de leur guide, qui leur conte à sa manière les principaux faits de l'histoire de Woippy à travers l'observation des principaux témoins du passé que notre ville a conservés : l'école Saint-Exupéry (l'ancien « château » du chanoine de Ficquelmont), la Haute Maison, la rue de Nachy et ses vieilles maisons, l'église, la maison de Biche, le vieux château... On y parle de Rose Marcus, de René Paquet, des guerres avec les Espagnols, de l'origine du nom de Nachy, des sorcières enfermées dans la tourelle du château, de la guerre de 70 et du général Gibon, des mairies successives, etc. À la fin de la promenade, qui a duré deux bonnes heures, les historiens en herbe posent à leur maître d'une après-midi les questions qui leur brûlent les lèvres : Quel sera votre prochain livre ? Comment avez-vous écrit l'histoire de Woippy ? Qu'est-ce qui est le plus passionnant dans le métier d'historien ? Pierre Brasme s'est livré de bonne grâce au jeu, se prêtant même à une sympathique séance d'autographes, avant la photo finale devant l'Hôtel de ville.

Jeudi 27 juillet 2006
Patrimoine sans frontière
Une trentaine de membres de la Société d'Histoire de Woippy (SHW) ont profité du soleil estival pour se rendre sur la pelouse calcaire de Lorry-Mardigny et visiter les deux églises de la commune.
Invité par Anne-Marie Dufour Agostini, historienne de Lorry-Mardigny et responsable de l'association du patrimoine villageois, le groupe s'est d'abord rendu, au col d'Arry, sur la pelouse calcaire qui domine de ses 400 mètres la vallée de la Seille, réputée pour sa flore sauvage et connue des collectionneurs de fossiles marins du secondaire.
La Côte de Lorry fait partie des quelque 130 sites protégés par le Conservatoire des Sites Lorrains et a été retenue par le ministère de l'Environnement pour le programme Natura 2000 (Union européenne). L'une des richesses de l'endroit est l'orchidée, dont on compte ici pas moins de 24 espèces ; passionnée et pédagogue, Anne-Marie a donné une leçon particulièrement intéressante de botanique.
L'autre intérêt de la visite résidait dans la découverte des deux églises de Lorry et de Mardigny, petits joyaux de l'art religieux de la région, construites toutes deux au XIIe siècle et devenues églises fortifiées. Celle de Lorry est surtout connue pour son abside polygonale, décorée en 1902, par le peintre munichois Edouard Weltz, de fresques représentant le jugement dernier, les quatre évangélistes, l'empereur Constantin et sainte Hélène. Sa tour ronde percée de canonnières révèle son rôle défensif à la fin du Moyen Age. L'église de Mardigny est, à l'origine, une petite église à une nef, transformée au XIXe siècle. Son clocher, ancienne tour-porche surmontant l'avant nef primitive (ou narthex) et datant du XIIe siècle, a été inscrit à l'Inventaire des monuments historiques en juillet 1997.
Comme le clocher, les piles sont fortement inclinées vers l'ouest malgré un puissant contrefort, lui donnant l'aspect d'une petite tour de Pise.
La SHW proposera deux autres sorties à ses membres : la découverte de Saint-Avold le 30 septembre, et la visite de la partie ancienne du cimetière de l'Est le 15 octobre.
Contact : SHW, tél. 03 87 31 39 94 - http://www.shw-woippy.net

Jeudi 19 octobre 2006
La Société d'histoire à Saint-Avold
Une trentaine de personnes ont participé à la traditionnelle sortie automnale de la Société d'histoire de Woippy. Destination Saint-Avold. Accueilli par Pascal Flaus, le dynamique président de la Société d'Histoire du Pays Naborien et directeur des archives de Saint-Avold, le groupe emmené par son président Pierre Brasme a débuté la journée par la visite de l'Hôtel de Ville, ancien château devenu l'un des joyaux du patrimoine historique de la cité naborienne. Parmi les personnages ayant lié leur nom à l'édifice, on peut citer la princesse Henriette de Lorraine (dont la ville possède un tableau sorti de l'atelier de van Dyck), le comte Antoine de Hennin, personnage éclairé qui, au XVIIIe siècle, agrandit la propriété et l'agrémenta d'un grand jardin à la française, François Spinga, premier maire de la ville à la Révolution et le général baron Georges Kister, qui en 1809 acheta le château. Le groupe a pu avoir accès à la salle des archives, où Pascal Flaus, à travers de précieux documents, évoqua l'histoire de Saint-Avold.
Après un agréable repas au foyer Notre-Dame, l'après-midi fut consacrée à la visite des deux principaux édifices religieux de la ville, à commencer par la basilique Notre-Dame de Bon Secours. Edifiée sur le site d'un ancien oratoire du XVIe siècle détruit à la Révolution, l'église construite en 1890 à l'initiative de l'abbé Lemire est l'objet d'un pèlerinage qui valut au sanctuaire, en 1932, d'être élevé au rang de « basilique mineure ». Surmonté d'un dôme rappelant la basilique St-Pierre de Rome, l'édifice est orné de vitraux du maître-verrier messin Thiria, et compte 27 croix de Lorraine.
L'ancienne église abbatiale est consacrée à saint Nabor, officier romain martyrisé sous l'empereur Dioclétien, dont l'évêque de Metz Chrodegang ramena les reliques dans l'abbaye bénédictine fondée en 510.
L'église actuelle, accolée au couvent, date des années l755-1769. Après la suppression des ordres religieux en 1791, l'édifice est devenu église paroissiale en septembre 1792 par un décret signé de Danton.
D'aspect majestueux et harmonieux avec sa haute toiture en ardoise, sa tour-clocher massive et ses deux élégantes tours coiffées de bulbes et lanternons, l'église abrite une Mise au tombeau et un retable de la Vierge datant du XVIe siècle, et un calvaire daté de 1624, dit « croix des Porcelets ».
Contact : http://www.shw-woippy.net

Jeudi 9 novembre 2006
1er Prix d'Histoire de la Ville : le jury est à l'œuvre
Comptant au nombre des cinq plus grands Salons d'Histoire présentés dans l'Hexagone, Woippy a acquis ses lettres de noblesses et l'adhésion de nombreux auteurs. Une notoriété qui a amené la commune à créer son propre Prix d'Histoire décerné pour la première fois cette année.
Le choix de faire de l'Histoire le thème majeur d'un Salon est lié à la volonté de s'inscrire dans une démarche de mémoire. Permettre la transmission d'une culture commune aux plus jeunes en leur donnant goût à la lecture et à la découverte d'un patrimoine, d'une identité commune. Le choix par la municipalité de créer un Prix d'Histoire s'inscrit dans cette continuité. Il sera décerné pour la première fois le samedi 18 novembre à 17 h dans le cadre du 4e Salon du Livre d'histoire organisé dans la salle Saint-Exupéry en liaison avec la librairie Isler Even et Société d'histoire de Woippy qui décernera parallèlement son 16e prix René-Paquet.
Nominés
Sur une sélection d'ouvrages de la SHW, de la municipalité et de la librairie Isler Even, cinq ouvrages sont mis en compétition : « La vie mondaine sous le nazisme » de Fabrice D'Almeida, « Marie-Antoinette, une reine brisée » d'Annie Duprat, « Les ultimes sentinelles » de Jean-Noël Grandhomme, « La Lorraine des Ducs » de Henry Bogdan, « Louis XIV » de Jean-Christian Petitfils. Composé de Mmes Tiercelin, Bastien, Thoen, du général Lapara, de MM. Didier, Bojic et Pilois, le jury s'est réuni en mairie pour désigner le lauréat de ce 1er Prix d'Histoire décerné par la Ville de Woippy.

Dimanche 12 novembre 2006
Par ici ...
De Qumrân à Woippy

La Société d'Histoire de Woippy a trouvé une excellente accroche pour l’organisation de son quatrième Salon du livre d'Histone. L'exposition de l'un des fragments du fameux Manuscrit de la mer morte sera, en effet, une attraction en soi, en marge de la présence d'une cinquantaine d'auteurs nationaux, d'autant d'auteurs régionaux, et d'une vingtaine d'associations et de revues spécialisées.
Devraient également retenir l'attention, les présences cette année de l'éminent historien Marc Ferro et du philosophe Armand Abecassis. Ce dernier notamment commentera, via une conférence intitulée « A l'origine du Christianisme, le messianisme de la communauté de Qumrân » la présence à Woippy du fameux manuscrit dont la découverte en 1947 près des rives de la mer Morte, côté jordanien, suscita des débats passionnés.
Passionnés car ils sont venus soudain éclairer, à la fois l'histoire du judaïsme et celle du christianisme. Dans un livre très instructif qui vient de paraître, L'affaire Qumrân (Découvertes Gallimard), Jean-Baptiste Humbert et Estelle Villeneuve expliquent comment les progrès de la recherche sur le sujet ont obligé les archéologues à nuancer la première interprétation qui privilégiait la piste des auteurs esséniens (une secte religieuse de la Judée antique).
Prêté par le Musée Bible et Terre Sainte de Jérusalem, le parchemin exposé à Woippy constitue l'un des fragments de manuscrit de la mer Morte trouvé dans la grotte de Qumrân. Les bédouins qui ont mis au jour les documents ont affirmé les avoir retrouvés dans des jarres, en écho à certains passages bibliques. Le butin allait comme on le sait, révolutionner l'histoire et les études bibliques et nous aider à clarifier les relations entre les deux spiritualités, la juive et la chrétienne.   A. G.
4e Salon du livre d’Histoire : Les samedi 18 et dimanche 19 novembre, Salle Saint-Exupéry, Woippy.

Mardi 14 novembre 2006
Salon du livre d'Histoire les 18 et 19 novembre
Pour la 4e année consécutive, la salle Saint-Exupéry accueille le Salon du livre d'histoire, au cours duquel seront décernés le 16e prix René-Paquet et le 1er prix d'Histoire de la Ville de Woippy.
Le 4e Salon du livre d'Histoire de la ville de Woippy, organisé en partenariat avec la Société d'histoire de Woippy et la librairie Hisler-Even de Metz, ouvrira ses portes dans la salle Saint-Exupéry les samedi 18 et dimanche 19 novembre. Il bénéficiera du prestigieux parrainage de Marc Ferro, co-directeur des Annales, président de l'association pour la recherche à l'école des Hautes études en Sciences sociales. Le cru 2006 prévoit une centaine d'invités dont près de 45 auteurs nationaux, 50 auteurs régionaux, une vingtaine d'associations historiques régionales et les Revues Historiques.
Avec le concours du musée Bible et Terre Sainte de Paris, une exposition unique présentera un fragment de manuscrit de la mer Morte ainsi que des poteries, tout ceci ayant été trouvé dans la célèbre grotte de Qumrâm. Cette exposition sera complétée par une conférence très attendue donnée par Armand Abecassis, professeur de philosophie sur le thème : « A l'origine du Christianisme, le messianisme de la communauté de Qumrâm ».
Parallèlement, Jean-Marie Picquart présentera son exposition en 15 panneaux sur « Les ambulanciers volontaires américains à Verdun et dans l'Est de la France 1915 - 1917 ».
Enfin, en liaison avec l'Espace livres « Le Chat pitre dort » de Woippy-Saint-Eloy, les enfants ne seront pas oubliés qui bénéficieront, comme l'an dernier, d'un espace dédié à la création de bande dessinée.
Programme
Samedi 18, le Salon sera ouvert au public dès 10 h et sera officiellement inauguré à 14 h 30 en présence de Marc Ferro. A 17 h, remise du 1er Prix d'Histoire de la Ville de Woippy et du 16e prix René-Paquet décerné par de la Société d'histoire de Woippy. Le salon fermera ses portes à 19 h pour les rouvrir le lendemain à partir de 10 h. L'après-midi sera marqué, à 15 h, par la conférence du professeur Armand Abecassis puis, à 16 h 30, par le café-littéraire animé par Mme Fanton d'Andon en présence de MM. Jean-Noël Grandhomme « Les ultimes sentinelles » et Pierre Brasme « Un Breton chez les zouaves ».
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Rencontre avec les auteurs
Ce 4e Salon du livre d'histoire constituera un moment privilégié pour tous les amateurs qui pourront tout à loisir échanger, converser et se faire dédicacer l'un ou l'autre des ouvrages présentés par la centaine d'auteurs présents :
Armand Abecassis, Adam Frédéric, Amadieu Béatrice, Antenucci Marie-Louise, Antoine Pierre-Alain, Aubierge Benoît, Bastien René, Belvisi Armand, Benoît Michèle, Bérard Alain, Berrabaha Yamina, Berrar Jean-Claude, Bichelberger Roger, Blind Gilbert, Bogdan Henry, Bonnemberger Christiane, Borromee Christian, Boutsindi Patrick, Brasme Pierre, Brule André, Brule Murielle, Bucciarelli Maxime, Buffetaut Yves et Stratonowitch Claire, Buron Pilâtre Philippe, Cabri Odette, Charles-Bourrat Adrien, Chieu Sylvia, Clotagatilde Patrick, Cochet François, Cosme Pierre, De Cazotte Jacques, Dejouy Jacques, Delhez Jean-Claude, Denis Jean, Didier Jacques, Dreyfus Jean-Marc, Eban, Falcetta Albert, Feller Guy-Joseph, Ferro Marc, Flori André, Garbe Edouard, Gérard Claude, Grandhomme Jean-Noël, Hau Michel, Husson Michel, Jeanmougin Bertrand, Jeantelot Charles, Jonas Evelyne, Kahn Madeleine, Kalbach Robert, Krika Christian, Kruger Josiane, Kuhn-Mutter Marie-Antoinette, Labayle Eric, Laparra Jean-Claude, Laurain Jean, Laurendin Bernard, Legrain Michel, Leguerchois Nathalie, Marat, Marciano Christiane, Martin Jacques-René, Maudhuy Roger, Max Huguette, Meyer Jean-Victor, Moineau Jean-Louis, Muller Joseph, Parent Marcel, Petitdemange Francis, Genet Jean-François, Petitfils Jean-Christian, Philips Jean-Paul, Pignon-Feller, Prunier Isabelle, Rapoport Dominique, Renard Jean-Baptiste, Rodhain Michel, Roullet Pierrick, Saleron Gérard, Simon Thierry, Stolze Pierre, Sur Jean, Thil Adolphe, Thomann Roland, Thull Patrick, Tijet Jean-Jacques, Tourault Philippe, Tricoire Jean-Paul, Vandier Pascal, Verdon Jean, Viard Henry, Vincler Jeanne, Vogler Danièle, Waller Michel.
Seront également présentes les sociétés d'histoire suivantes : Académie nationale de Metz, Association Découverte de la Fortification Messine, Ascomemo, Cercle d'Histoire de Moyeuvre, Cercle Généalogique du Pays messin, Cercle Histoire de Joeuf, Club Marangeois d'Histoire Locale, Comité d'Historicité Européenne de la Lorraine, Eglise Evangélique Woippy, Espaces Livres Foyer Saint-Eloy, La Gazette Lorraine, Les Amis de l'Ambulance Américaine, Les Amis du Vieux Plappeville, Lorry-lès-Metz « Au fil du Temps », Mémorial de Verdun, Mouvement Culturel du Ban Saint-Martin, Nos Villages Lorrains, Présence du Souvenir Bourbonien en Lorraine, Société d'Histoire de Woippy, Société d'Histoire du Sablon, Société philomathique Vosgienne, Syndicat d'Initiative de Courcelles-Chaussy, Icare Concept.

Mercredi 15 novembre 2006
Les manuscrits de Qumrân
Soigneusement conservés dans des jarres, les tout premiers manuscrits de la mer Morte, ont été découverts en 1947 dans les grottes de Qumrân. L'une d'entre elles, ainsi qu'un fragment de parchemin constituent les joyaux de l'exposition proposée les 18 et 19 novembre par le 4e Salon du Livre d'histoire de Woippy.
Connus sous le nom de « Manuscrits de la mer Morte », les manuscrits de Qumrân sont une série de parchemins dont les premiers furent trouvés au printemps 1947 par un jeune bédouin dans une grotte difficile d'accès se trouvant sur le site désertique de Qumrân (Cisjordanie).
Par la suite, d'autres recherches dans dix autres grottes aux environs de la première mirent à jour des centaines de fragments de manuscrits étonnamment bien conservés dans de grandes jarres. Le difficile travail d'examen et de déchiffrage de ces rouleaux, se poursuit encore aujourd'hui. La bibliothèque de la mer Morte contient les fragments de plus de 800 rouleaux.
Le plus ancien texte biblique trouvé à Qumrân est probablement un fragment d'un rouleau des livres de Samuel, datant de la fin du IIIe siècle av. J.-C. La découverte majeure de Qumrân est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique. Les préceptes véhiculés par ces textes sont très proches de l'enseignement de Jésus. Ils prônent l'amour des autres et la non-violence.
Ancien Testament
Qumrân apparaît comme une entité rythmée par une activité liturgique intense. Ses hôtes sont des gens du Livre, de la future Bible. Comptant au maximum 4.000 membres, ils vivaient dans des cænobia où ils pratiquaient une religion proche de celle des pharisiens, se recrutant après une période probatoire et une cérémonie rituelle d'initiation. Le baptême que Jean-Baptiste administra à Jésus devait faire partie de ces rites initiatiques. Le site a été occupé au moins depuis l'an 100 avant JC jusqu'en l'an 68 de notre ère. Les manuscrits écrits sur place recouvrent la même période. Les documents qu'ils ont composés veulent actualiser des Écritures considérées comme saintes. Ils nourrissent beaucoup l'étude de l'Ancien Testament. Ils représentent en effet un bond en arrière de plus d'un millénaire par rapport aux copies disponibles jusqu'alors. Ils révèlent un texte déjà bien fixé avec, cependant, les différences éclairant les divergences ultérieures entre les bibles rabbinique, grecque et samaritaine.

Vendredi 17 novembre 2006
Du violon aux canons
On le connaît plus pour ses talents de luthier et de clarinettiste que pour ceux d'historien. Jacques Didier s'est fait une spécialité de l'histoire des batailles qui mirent la Lorraine à feu et à sang dans les tout premiers mois de la Première Guerre mondiale. Du violon aux canons.
Depuis qu'il a pris sa retraite à Woippy où il réside depuis 35 ans, Jacques Didier a mis un point d'orgue définitif à sa carrière de musicien et à tout ce qui s'y rapporte pour se consacrer à son nouveau violon d'Ingres. L'histoire en général - il est vice-président de la Société d'histoire de Woippy - et celles des premières batailles qui ont ensanglanté la Lorraine dans les premiers jours de la Grande Guerre, en particulier.
Après « Echec à Morhange », une chronique journalière des événements qui se sont déroulés dans ce secteur du ler au 20 août 1914, il publie « Lorraine 1914, le guide des lieux de mémoire » en complément du précédent. Un guide des lieux de mémoire des champs de bataille d'août et de septembre 1914 en Lorraine, plus particulièrement sur les sites des combats de Morhange, tout en élargissant le sujet à la bataille décisive du Grand Couronné de Nancy.
Aujourd'hui, profitant du 4e Salon du livre d'histoire de Woippy, il présente, dans la série des grandes études historiques d'Ysec Éditions, « Lagarde. L'une des premières batailles de la Grande Guerre », un petit village situé en Moselle, non loin de Lunéville, en terre d'Empire allemand et à quelques lieues de la frontière française de l'époque.
Attaque concentrique
Le 10 août 1914, le général Lescot commandant la 2e Division de cavalerie en garnison à Lunéville fait enlever par deux bataillons et un groupe d'artillerie du 15e Corps d'armée composé de méridionaux le village de Lagarde en Lorraine annexée, dernier village allemand en bordure du canal de la Marne au Rhin, devenu depuis un charmant petit port de plaisance très attrayant.
L'ennemi réagit le 11. Une attaque concentrique menée par la 42e Division d'infanterie avec l'appui de l'artillerie et de la Division de cavalerie bavaroise reprend la localité. Cette bataille fut immortalisée par un grand tableau (La charge des Uhlans, reproduit en première de couverture) du peintre allemand Anton Hoffmann.
Malgré les lourdes pertes subies par l'assaillant, la bataille se solde par un premier revers des troupes Françaises tragiquement décimées, offrant ainsi une première victoire aux forces de l'Empire allemand.
Fruit d'un long travail de recherche et fort bien documenté, cet ouvrage facile d'accès, est truffé de détails s'appuyant sur de nombreux témoignages et plans de l'attaque et complété par une importante iconographie composée de dessins, de cartes postales et des quelques rares photos prises à l'époque.

Samedi 18 novembre 2006
SALON DU LIVRE D HISTOIRE    à Woippy
Conférence demain sur les rouleaux de Qumrân à woippy
« A l'origine du christianisme, le messianisme de la communauté de Qumrân » tel sera le thème de la conférence du professeur Armand Abecassis le dimanche 19 novembre à 15h, en complément de l'exposition présentée dans la salle Saint-Exupéry à Woippy dans la cadre du 4e Salon du Livre d'histoire. La découverte en 1947 des manuscrits de Qumrân a bouleversé les données historiques connues jusque là. Ainsi la date des plus vieux textes bibliques a reculé de plus d'un millénaire. Nous possédons à présent des textes vieux de deux millénaires. L'important reste cependant l'éclairage nouveau porté par ces manuscrits sur les origines du Christianisme et l'originalité de son message. Nous avons peut-être là un domaine de recherche qui pourrait finalement nous aider à clarifier les relations entre deux spiritualités, la juive et la chrétienne. L'actualité rend urgente cette recherche.
Entrée gratuite.

LES RENDEZ-VOUS
Woippy revisite l'Histoire
Le 4e Salon du Livre d'histoire occupera la salle Saint-Exupéry à Woippy, ce week-end, avec la participation d'une centaine d'auteurs régionaux et nationaux. Une balade dans le passé.
Depuis quatre ans, Woippy organise un événement littéraire où se pressent les passionnés d'histoire, qu'ils soient écrivains, chercheurs, membres d'associations ou simples lecteurs.
Ce week-end, près de cent auteurs et vingt-trois associations d'histoire, venus de toute la France, se sont donné rendez-vous à la Salle Saint-Exupéry à l'invitation conjointe de la municipalité de Woippy, de la Société d'histoire de Woippy que préside Pierre Brasme et de la librairie Hisler-Even. De nombreuses maisons d'édition participent à ce rendez-vous littéraire, notamment les éditions Perrin avec Philippe Tourault venu présenter Anne de Bretagne, Serpenoise avec Marie-Antoinette Kuhn-Mutter pour Saint-Vincent au rythme du temps, Officine avec Pierre-Alain Antoine et Du haut de mes ailes.
Ouvert au public dès 10 h aujourd'hui, le salon, placé sous le haut patronage de l'historien Marc Ferro qui dédicacera ensuite son dernier ouvrage Suez, naissance d'un tiers monde éd. Complexe, sera inauguré à 14 h 30 par le député-maire François Grosdidier. A 17 h, seront décernés le 1er Prix d'histoire de la ville de Woippy et le 16e prix René-Paquet attribué par la Société d'histoire de Woippy.
Demain, à 15 h, le professeur Armand Abecassis proposera une conférence sur le thème : A l'origine du Christianisme, le messianisme de la communauté de Qumrân. Puis le public pourra participer au café littéraire animé par Fanton D'Andon, en présence de Jean-Noël Grandhomme (Les ultimes sentinelles, éd. Nuée bleue) et Pierre Brasme (Un breton chez les zouaves, éd. Ysec).
Parallèlement, sera présentée par le Musée Bible et Terre Sainte une exposition unique comportant en particulier un fragment de parchemin faisant partie des fameux manuscrits de la mer Morte trouvés dans les grottes de Qumrân ainsi qu'une jarre en terre cuite.
On pourra également admirer l'exposition intitulée Les ambulanciers volontaires américains à Verdun et dans l'Est de la France 1915-1917, composée de 15 panneaux proposés par Jean-Marie Picquart. Pendant que leurs parents visiteront tranquillement le salon, un atelier animé par les responsables de l’espace livres Le Chat Pitre dort, sera réservé aux enfants où ils pourront s’initier à la création de bandes dessinées. L’entrée de cette manifestation est gratuite.
Le salon est ouvert ce samedi, de 10 h à 19 h et demain dimanche, de 10 h à 18 h.

Dimanche 19 novembre 2006
SALON DU LIVRE D'HISTOIRE - à Woippy
La salle Saint-Exupéry, cathédrale de l'Histoire
Le coup d'envoi de la 4e édition du Salon du livre d'histoire a été donné hier.
Un incontournable rendez-vous avec l'Histoire placé sous par le prestigieux parrainage de Marc Ferro
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Indubitablement le Salon du livre d'histoire de Woippy a désormais acquis ses lettres de noblesse. La 4e édition a été inaugurée hier samedi 18 novembre en début d'après midi dans la salle Saint-Exupéry transformée en cathédrale de l'Histoire, par le député-maire François Grosdidier en présence de l'écrivain Marc Ferro, invité d'honneur et parrain de la manifestation, de Pierre Brasme, président de la SHW (Société d'histoire de Woippy) et de nombreuses personnalités. Comptant au nombre des grands rendez-vous littéraires du genre, ce Salon, financièrement soutenu par les conseils général de Moselle et régional de Lorraine, offre surtout l'occasion, unique dans la région, de trouver en un seul lieu une telle variété d'ouvrages historiques à feuilleter sur place et, surtout, de rencontrer l'un ou l'autre de la centaine d'auteurs toujours disponibles pour une dédicace. De l'ouvrage spécialisé au roman historique, de la biographie aux souvenirs et témoignages, chacun y trouvera son compte.
Trésor inestimable
Après avoir adressé ses vœux de bienvenue et remercié chacun en ses rang et qualité, Pierre Brasme - qui est aussi professeur agrégé d'histoire au collège Pierre-Mendès-France de Woippy - a poursuivi : « A l'époque du tout Internet, où l'on a tant de mal, dans nos collèges et nos lycées, à motiver les jeunes pour l'étude d'un passé dont ils sont les héritiers, à qui nous devons transmettre l'histoire comme l'on passe le témoin, à une époque où un nombre croissant de lecteurs préfère, à la réflexion et à l'information, l'étalage, l'inanité, la vacuité voire la vulgarité du livre dit « people », le livre historique prend ici valeur de trésor inestimable. Lire l'histoire enrichit et suscite la réflexion, lire l'histoire rapproche l'homme de ses racines, lire l'histoire enfin est un plaisir » avant de conclure « Il nous reste à donner à ce salon ce caractère transfrontalier qui sera notre priorité pour 2007, et peut-être aussi à réfléchir à l'organisation, en parallèle, d'un colloque d'historiens ».
Réservoir d'expériences
Des propos que François Grosdidier a partagés en saluant à son tour « l'excellence de la coopération entre la municipalité et la Société d'histoire de Woippy, la CA2M, la librairie Hisler-Even et le travail de tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce Salon ». Il s'est adressé ensuite à Marc Ferro : « Tout au long de votre vie vous aurez été acteur, témoin et historien de la France contemporaine. Votre présence ici est pour nous un immense honneur et je vous en remercie ». Avant de préciser sa propre vision de l'Histoire « Plus l'actualité déferle par images décousues, plus l'Histoire doit être écrite. Elle nous apprend que les moteurs des progrès de l'Humanité ne sont pas la nostalgie, mais l'imagination, l'adaptation, la création... pas la confrontation violente, mais l'émulation régulée et la coopération. Il appartient à l'historien d'examiner les plaies de l'Histoire. Il appartient au politique de les cicatriser et d'empêcher que se reproduisent leurs causes ».
Invité à prendre la parole, Marc Ferro a tenu à apporter son regard d'historien : « La connaissance de l'histoire nous permet d'accéder à un formidable réservoir d'expériences vécues. Nous ne vivons pas dans l'histoire, nous ne visons pas dans l'actualité, nous visons nos propres-vies. Nous ne sommes pas assurés contre l'histoire. Subitement elle s'abat sur nous. La connaissance de l'histoire ce n'est pas seulement une évasion, une manière de comprendre ce qui s'est passé et pourquoi nous sommes ici et pourquoi nous en sommes là, ça peut nous être aussi très utile à tous. Voilà une des fonctions de l'histoire qu'il faudrait peut-être valoriser ».
Salon du livre d’histoire, place André Debs à Woippy. Entrée libre de 10 h à 18 h.
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Prix littéraires
En fin d'après-midi ont été proclamés les lauréats du Prix de la ville de Woippy et du 16e prix René-Paquet décerné par la Société d'histoire de Woippy. Jean-Christian Petitfils a reçu le premier des mains du député-maire François Grosdidier pour son ouvrage « Louis XIV » paru aux éditions Perrin tandis que : Christine Guth se voyait remettre le second par Pierre Brasme, président de la SHW, pour son mémoire : « La première évacuation de la population de l'arrondissement de Thionville-Est (septembre-novembre 1939) », préparé sous la direction du professeur François Cochet à l'Université de Metz. Nous reviendrons sur ces deux distinctions dans notre prochaine édition.
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Aujourd'hui
Le Salon du livre d'histoire sera ouvert aujourd'hui dimanche 19 novembre de 10 h à 18 h. L'occasion de rencontrer les auteurs et de visiter la magnifique et rare exposition comportant un fragment du fameux manuscrit de Qumrân, présentée par le Musée Bible et Terre Sainte, ou celle, plus contemporaine, de Jean-Marie Picquart sur « Les ambulanciers volontaires américains à Verdun et dans l'Est de la France 1915-1917 » tandis que les enfants pourront s'exercer à la création de bandes dessinées. On pourra également assister à 15 h à la conférence proposée en présence du Grand Rabbin de Metz par le professeur philosophe Armand Abecassis sur le thème « A l'origine du Christianisme, le messianisme de la communauté de Qumrân » et participer à 16 h 30 au café littéraire animé par Mme Fanton D'Andon en présence de Jean-Noël Grandhomme et Pierre Brasme.

CULTURE - Woippy
Marc Ferro : « L'historien ne doit jamais juger »
Invité d’honneur de la 4e édition du salon du Livre d'Histoire de Woippy, Marc Ferro, à 82 ans, reste un gardien vigilant de l'éthique historique.
Vous avez dirigé en 2003 le Livre noir du colonialisme. Quelle a été votre réaction en découvrant l'article de la loi soulignant le rôle positif de la colonisation française ?
Marc Ferro :
« Cet article était scandaleux non pas tant par sa substance que par le fait que l’on ait cherché à faire en sorte que l’Etat prenne en charge un jugement sur l'Histoire. Le propos inverse aurait, de la même façon, été condamné par les historiens.
La question plus récente du vote à l’Assemblée nationale d’une loi condamnant la négation du génocide arménien a une fois de plus prouvé que les politiques ont régulièrement recours à la légitimité de l'Histoire. Ce en quoi ils cèdent à leurs intérêts ».
On a tendance à vous situer parmi les historiens engagés. Qu’en est-il exactement ?
« Je n’ai jamais appartenu à un quelconque parti. Ah, si... J’ai milité un mois au Mouvement pour la Paix vers 1950. Très tôt, je voulais être historien. Des questions d'opportunités intellectuelles m'ont vite interdit toute accointance partisane. L'historien ne doit jamais juger ».
Et votre engagement durant la guerre d'Algérie ?
« J'étais en poste à Oran entre 1954 et 1957. La question de la torture était évidemment abordée au sein de nos comités. D'ailleurs à l'époque, on ne parlait pas de torture mais de « sévices » qui étaient le fait d'une certaine police. Nous étions divisés sur la question de condamner uniquement la torture ou bien alors de condamner aussi le terrorisme du FLN. J'ai été le représentant d'une délégation franco-algérienne reçue par Guy Mollet, président du Conseil, appelant à la négociation avec tous les acteurs du conflit ».
Votre dernier ouvrage traite de la crise de Suez. Quelle fut son impact sur l'histoire française ?
« L'intervention de la France aux côtés des Britanniques était étroitement liée au problème algérien. Soustelle et Lacoste étaient intimement persuadés que l'origine et l'entretien du soulèvement venait du Caire. Cette négation d'une aspiration à l'indépendance en provenance de l'intérieur du pays a été une grande erreur.
Sur le plan international, bien plus que la conférence de Bandoeng, Suez marque la naissance politique du Tiers-Monde, et la tentation réelle du non-alignement dans le contexte de la guerre froide ».
Salle Saint-Exupéry à Woippy. Salon ouvert aujourd'hui de 10 h à 18 h. Entrée libre.

Lundi 20 novembre 2006
SALON DU LIVRE D’HISTOIRE - à Woippy
Christine Guth à l'honneur avec Jean-Christophe Petitfils
Pour la première fois cette année le Salon du livre d'histoire couplait l'attribution du 1er Prix du livre d’histoire de la ville de Woippy et le 16e prix René-Paquet décerné par la Société d'histoire de Woippy. Remportés respectivement par Jean-Christian Petitfils et Christine Guth.
Décerné pour la première fois cette année le Prix livre d'histoire de la Woippy a été remis dans la salle Saint-Exupéry à Jean-Christian Petitfils par Marc Ferro, parrain du 4e Salon du livre d’histoire, pour son livre Louis XIV (Taillandier). Cette récompense vient couronner un livre fouillé, original dans sa présentation, riche d'une multitude d’informations et retraçant avec justesse et sans parti pris la vie du Roi Soleil.
Un autre éclairage sur le règne de Louis XIV qui apporte une vision claire du siècle. Il retrace l’histoire de cette lutte pour l’ordre, la puissance, la grandeur et la gloire sans omettre les ombres du règne, les erreurs tragiques, les guerres, les souffrances du peuple, les difficultés économiques, sociales et religieuses, les obstacles rencontrés comme les arrogants défis du destin auxquels Louis XIV dut faire face.
Ravi et honoré, l'auteur a été sensible à l'hommage et a expliqué son approche : « J'ai essayé de montrer les ombres et les lumières ; il y a eu la révocation de l’Edit de Nantes, Versailles bien sûr, les guerres, mais il y a aussi l’efflorescence des arts et des lettres pendant ce règne incomparable. C'est ce que j'ai essayé de montrer sans cacher les faiblesses du pouvoir mais aussi ses grandeurs ».
René Paquet
Chaque année depuis 1991, la Société d'histoire de Woippy que préside Pierre Brasure décerne son prix René-Paquet, érudit messin et premier historien de Woippy.
A travers cette distinction, elle souhaite ainsi honorer et récompenser de jeunes étudiants pour la pertinence et la qualité de leurs travaux, mémoires de master ou thèses de doctorat se rapportant à l'histoire moderne et surtout contemporaine.
Cette année, en collaboration avec l'université de Metz, le 16e prix René-Paquet a été décerné à Christine Guth demeurant à Augny, pour son mémoire de master : « La première évacuation de la population de Thionville-Est (septembre-novembre 1939) ». Ce travail, mené sous la direction du professeur François Cochet, de l'Université de Metz, traite de manière complète et très rigoureuse de l'évacuation des populations situées entre la Ligne Maginot et la frontière franco-allemande au tout début de la Drôle de guerre. Un travail, pour lequel elle a utilisé des témoignages oraux qui permet de mieux connaître cette période douloureuse de l'histoire de la Moselle. Radieuse et comblée, la jeune étudiante, tient à remercier « les nombreuses personnes qui ont joué un rôle dans l'élaboration de ce mémoire à commencer par mes professeurs Olivier Dard et François Cochet, tous ceux, témoins et associations, qui m'ont largement ouvert leurs portes et mes grands-parents grâce aux récits desquels j'ai choisi de m'intéresser à ce sujet ».


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