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 Plappeville 

Octobre 1947
Plaquette éditée par le Conseil d'administration du Centre de réadaptation au travail de Plappeville



ÉDITÉ ET OFFERT PAR LE

CONSEIL D'ADMINISTRATION



Mgr ERMAN, Président du Conseil d'Administration, Directeur de la
Fédération des Œuvres de Charité ;

M. G. HOCQUARD, Maire de Metz, Conseiller de la République ;

M. le Dr BURGER, Vice-Président du Conseil général ;

M. DE MAUD'HUY, Conseiller général, Directeur départemental de
l'Entr'aide française ;

M. le Dr LŒWENBRUCK, Conseiller municipal de Metz ;

Mlle S. THIAM, Conseiller municipal de Metz ;

M. l'Abbé ROHMER, Curé de Plappeville ;

Mme le Dr CLAVEAU, Inspecteur départemental du Service de la Santé ;

M. R. BERRIER, Urbaniste en chef du Département de la Moselle,
Directeur des Services techniques de la Ville de Metz ;

M. le Dr R. MICHEL, Médecin-Directeur du Sanatorium d'Abreschviller ;

M. le Général BRION, Président du Comité de la Croix-Rouge de Metz ;

M. le Directeur du Bureau Municipal d'Hygiène ;

M. le Directeur de la Caisse régionale de Sécurité sociale de Strasbourg ;

M. le Directeur de !a Caisse régionale de Sécurité sociale de Nancy ;

M. L. POINSIGNON, Secrétaire général adjoint de la Ville de Metz,
Secrétaire du Conseil d'Administration du Centre.

HISTORIQUE DU CENTRE


Le maire de Metz ayant fait confiance à un ancien malade de sana, a accepté, en 1933, d'exposer le problème de la réadaptation d'anciens tuberculeux devant son Conseil municipal. Celui-ci, par un bail emphytéotique, a mis à la disposition d'un Conseil d'administration, comptant parmi ses membres plusieurs médecins, l'ancienne caserne « Sibille », située à Plappevïlle, qui servait alors d'abri à des gens malheureusement peu recommandables.


Après 12 ans de sana.

Le promoteur du Centre réussit à loger ces nombreuses familles dans des agglomérations environnantes, pour tenter sa chance d'abord par un externat de post-cure.

Administration (Pavillon P. Vautrin)

Il essaya ensuite, pendant près de deux ans, un embryon d'internat dans des conditions de dénuement complet. Grâce à des ventes de charité, des dons inattendus et innombrables, l'hygiène et le confort remplacèrent petit à petit les taudis d'autrefois, et c'est avec l'aide des convalescents, qui se firent tour à tour maçons, menuisiers et peintres, que les bâtiments devinrent peu à peu habitables.

Le pavillon de la Cure

L'accueillante chapelle, ornée d'un autel Louis XVI et décorée d'une splendide peinture murale, exécutée par notre peintre messin, M. Wechtomoff, fut aménagée exclusivement par des dons.
Lors de la bataille devant Metz une avalanche de cinquante obus s'est abattue sur le Centre, causant d'importants dégâts sans qu'il y ait eu cependant une seule victime. Une fois de plus la reconstruction se fit avec le bienveillant appui de M. G. Hocquard, Maire de la Ville de Metz.
 

La chapelle

Depuis le ler août 1938, date de l'ouverture officielle, plus de mille anciens malades ont passé par le Centre, qui dispose de 85 lits.
Le personnel principal : économe, chef d'atelier, chef des travaux, jardiniers, etc., est composé exclusivement d'anciens malades restés au Centre par esprit de dévouement envers leurs camarades.
La discipline ne repose pas sur un règlement codifié : chacun doit se sentir homme libre et respecté. Une seule devise est admise au Centre : « Sois correct. Et beaucoup de bonne humeur. »

LA RÉADAPTATION AU TRAVAIL

Le convalescent stabilisé, qui sort du sanatorium après de longs mois d'inactivité, se trouve dans l'obligation de gagner sa vie. La brusque reprise d'une besogne fatigante provoque souvent une rechute qui fait perdre le bénéfice d'un long et patient traitement et rejette le malade dans le découragement.
L'entraînement progressif à l'effort, connu sous le nom de réadaptation apporte la solution qui s'imposait. Il consiste en des heures de cure de repos, alternées avec des heures de travail, ces dernières augmentant selon les indications du médecin-chef responsable.

La réadaptation devant l'objectif

 
Au Centre, le travail, méthodiquement dosé, en entretenant le bon moral et la bonne humeur, est utilisé comme un agent de guérison et un facteur tendant à favoriser le retour à la vie normale.
Pour ce faire, les convalescents sont répartis en trois groupes : ils passent d'abord deux heures, puis quatre, enfin six heures dans le cycle de l'entraînement.
La réadaptation au travail constitue le premier et principal but que poursuit le Centre ; un second s'y ajoute :

L'APPRENTISSAGE D'UN MÉTIER


Certains convalescents ne peuvent plus reprendre le pénible métier qu'ils avaient exercé auparavant. D'autres n'en possèdent pas encore. Aux uns et aux autres, Plappeville, sous la direction de maîtres qualifiés, leur offre un apprentissage adapté, avec la possibilité de se présenter à l'examen de compagnon et de devenir des ouvriers spécialisés.

La réadaptation au travail,
c'est l'heureuse perspective
de rentrer dons l'activité générale,
de travailler à l'économie nationale,
de créer une famille.
 
C'est la liberté !
La liberté de réaliser ses plus justes aspirations.

Il ne suffit pas de guérir...

...Il faut réadapter à point.


LES ATELIERS


De construction récente, laissant pénétrer le soleil par ses multiples fenêtres, un bâtiment de 400 m2 abrite les ateliers.

Les ateliers

 
    Un coin de la reliure

AU TITRE DE LA RÉADAPTATION

s'effectuent divers travaux tels que encadrements, mise sous verre et cartonnage (albums pour photos, blocs de correspondance, dossiers, passe-partout, etc.). L'année 1946 accuse plus de 200.000 objets confectionnés sur demande.


L'atelier de cartonnage    


 

L'atelier de réadaptation


Un jardin de 8.000 m2 permet de s'initier aux travaux horticoles, de même qu'une ferme modèle de petit élevage complète, avec l'aviculture et l'apiculture, l'entraînement à l'activité rurale.

Au titre de la réadaptation encore comptent les travaux pratiques : électricité, peinture, vitrerie, serrurerie, entretien, etc.
 
Dans ces multiples branches d'occupation, plus de 40.000 heures de travail ont été fournies au cours de l'année 1946. Une rémunération, sous forme de pécule, est assurée. Ainsi, 300.000 francs ont été répartis en 1946.
« Une place pour
 
chaque chose,
 
et chaque chose
 
à sa place. »

 
Un coin de la menuiserie

LES ATELIERS D'APPRENTISSAGE.

L'un est destiné à la reliure. L'enseignement y est donné par un maître relieur, qui prépare à l'examen de fin d’apprentissage. Plusieurs milliers de livres, soigneusement exécutés, sortent annuellement de cet atelier.
L'autre atelier, outillé de machines modernes, est réservé au travail du bois : petite menuiserie, ébénisterie, meubles d'art, marqueterie. Des candidats sont également préparés à l'obtention du brevet de compagnon.
Enfin des cours de comptabilité et d'instruction générale sont donnés régulièrement.

RÉADAPTER, C'EST CONSOLIDER LA SANTÉ ;
C'EST METTRE EN MAIN L'OUTIL QUI DONNERA LE PAIN
DU LENDEMAIN.

90 % des réadaptés reprennent avec succès, après la post-cure, le travail normal.
(Témoignage des statistiques)
   Aide aux fenaisons

Après la guérison, la réadaptation au grand air.


Quelques pensionnaires à la ferme   



Cabinet médical et dentaire.

LA MAISON

LE CENTRE DE PLAPPEVILLE

a été organisé pour réaliser, dans les meilleures conditions, la réadap¬tation du travail.
Des chambres claires, ensoleillées, confortables, à 1, 2, 3 et 4 lits, sont réparties dans quatre grands pavillons, sans étage, dont toutes les fenêtres ouvrent sur des jardins. Le chauffage central est installé partout. Chaque pensionnaire dispose d'une armoire individuelle pour son linge et ses vêtements.
   Le réfectoire
Le réfectoire, spacieux et moderne, pouvant contenir plus de 100 personnes, est éclairé par de larges baies qui, d'un côté, donnent sur le jardin et de l'autre, sur le pittoresque village de Plappeville, escaladant les pentes du mont Saint-Quentin.
Les cuisines, buanderies et lingeries sont tenues par des religieuses de la Congrégation des Sœurs de la Providence de Peltre. Salle de radioscopie, de radiographie et cabinet dentaire, douches et salles de bains ; vaste salle de fêtes, avec billard, piano, T. S. F. ; Jeux divers d'intérieur et de plein air; Bibliothèque récente comptant plusieurs centaines de volumes et s'enrichissant chaque jour.
Un aspect des
cuisines

RENSEIGNEMENTS DIVERS


Un médecin-chef phtisiologue est affecté à la maison et secondé par des religieuses-infirmières diplômées d'Etat.
 
CONDITIONS D'ADMISSION :  - Certificat médical attestant que le malade est apte à la réadaptation.
- Prise en charge par une collectivité répondante. (Sécurité Sociale ou A. M. G. et article 63).
- Si possible, radiographie récente.
- Prix de journée : 400 fr
MOYENS DE TRANSPORT :  - Autobus desservant la ville de Metz, avec arrêt devant l'établissement.
- Auto-ambulance du Centre.
JOURS DE VISITE ET DE SORTIE : Les dimanches et jeudis à partir de 14 h. 30.
 

 
_______

 
 
RECONNAITRE LE TUBERCULEUX ET LE SOIGNER
C'EST BIEN

LE GUERIR
C'EST MIEUX

LE RENDRE A LA VIE FAMILIALE ET SOCIALE
C’EST TOUT

ADMINISTRATION

Bureau Mgr ERMAN ;
M. le Général BRION ;
M. L. POINSIGNON.
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Médecin-chef : M. le Dr BECKER, Metz ;

Chirurgien-Dentiste : M. Emile FISCHER, Metz-Sablon ;

Assistante sociale : Mlle A. BRION, Assistante départementale de la Croix-Rouge Française ;

Chef comptable : M. Robert PIAUMIER ;

Commissaire aux comptes : M. R. KLEIN, expert comptable assermenté, Longeville-les-Metz.

__________

Pour tous renseignements concernant le Centre,
s'adresser à M. l'abbé V. SCHMITT
ou à M. Marcel HOLLER, économe.

Adresse : Centre de Réadaptation à Plappeville (Moselle),
Téléphone : Metz 21-31. - C. C. Postaux : Strasbourg 213.20
 
Les photos ont été
offertes par « Est-Photo »
(M. G. BOUR) Metz
Octobre 1947 Editions Le Lorrain
14-16, rue des Clercs,
- METZ - 


 
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