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  Dernière mise à jour : 9 septembre 2016

 Plappeville 

Choix de groupe d'années : | 1840-49 | 1850-59 | 1860-1869 | 1870-1918 | Après 1918 |


Le Centre de Réadaptation
Aujourd'hui Association Lorraine pour Promotion d'Handicapés Adultes (A.L.P.H.A.)

Biographie de Jean-Pierre SCHMITT (1860-1929), père de l'abbé Victor Schmitt, fondateur du Centre de Réadaptation

CENTRE DE READAPTATION
PLAPPEVILLE (Moselle)

 
La biographie de J.-P. SCHMITT avait été rédigée en 1941 en témoignage de reconnaissance ; elle n’était pas destinée à être publiée.
L'amitié qui me lie aux Anciens et aux Amis du Centre de Plappeville me fait un devoir de soumettre à leur méditation le récit de cette vie si dignement remplie. Nous les prions de partager les sentiments de gratitude envers le cher défunt avec celui qui vous est affectueusement dévoué.

 
Abbé V. SCHMITT
Plappeville, le 8 février 1960.
 
L’année du centenaire de
la naissance de notre vénéré père.

 

Pour lire la biographie : - clic -

Le centre en 1947 : - clic -

Le centre en 1950 : - clic -

Le centre en 1958 : - clic -



Mercredi 27 novembre 1935
La Fédération diocésaine des Œuvres de Charité a tenu hier son assemblée générale

(…)
Le rapport mentionne en terminant le Centre de rééducation des tuberculeux de Plappeville, qui est en voie de réalisation…
(…) (Le Lorrain)

Mercredi 2 décembre 1936
La Fédération diocésaine des Œuvres de Charité a tenu son Assemblée générale

(…)
Le centre de rééducation des anciens malades du sanatorium est enfin entré dans la voie des réalisations. Sous la direction d’un Frère de Charité, plusieurs convalescents ont trouvé, dans les anciennes casernes de Plappeville, une occupation en rapport avec leurs forces, et le comité-directeur, présidé par Me Moppert, espère que l’œuvre pourra se développer pour le plus grand bien des pauvres abandonnés.
(…) (LL)

Jeudi 16 décembre 1937
A la Fédération diocésaine des Œuvres de Charité

Hier nous avons donné le cadre dans lequel s’est tenue l’assemblée générale de la Fédération diocésaine des Œuvres de charité. Il nous reste aujourd’hui à présenter un aperçu rapide sur les rapports présentés.
M. le chanoine Erman, président de la Fédération, s’était chargé, comme chaque année, du rapport moral et du bref rapport financier de l’exercice écoulé.
(…)
Le centre de rééducation
Le centre de rééducation de Metz, qui a établi son champ d’expérience dans l’ancienne caserne Sibille, à Plappeville, se propose de réadapter d’anciens malades des poumons à la vie professionnelle. Après des mois ou des années de sana, est-il prudent de lancer sans transition les convalescents dans le travail quotidien qui, souvent, risque de compromettre leur santé chétive ? Ne vaut-il pas mieux intercaler entre ces deux étapes une troisième qui ménage les santés et tienne compte de possibilités physiques ?
Un vaillant apôtre du sana, M. l’abbé Victor Schmitt, aumônier des Petits-Pauvres, a pensé que, là, une instruction spécialisée aurait du travail important à fournir. Depuis de longues années, il avait caressé cette idée, l’a mûrie, y a gagné (au prix de combien de démarches et de combien de peines !) des amis et bienfaiteurs, à leur tête la Ville de Metz, son maire si ouvert aux questions hygiéniques et sociales, son conseil municipal. A Plappeville, depuis octobre 1936, le centre a pris consistance, s’est fait défricheur d’abord de baraquements vétustes et de terrains en friches, s’est fait ramasseur et collectionneur de meubles, de hardes, de tout ce qu’il faut pour monter une grande œuvre, a fait des installations sanitaires de toutes sortes, a créé un atelier de cartonnage et d’encadrements, a fait venir des malades et a ainsi démontré que le but du Centre correspond à une nécessité et que ses méthodes de travail sont utiles et praticables.
C’est l’histoire de cette institution, la première de son genre en France, que nous raconte avec beaucoup d’humour son président, M. Edmond Moppert, conseiller municipal.
Après ce rapport écouté avec beaucoup d’attention et d’intérêt, M. Vautrin prie Mgr Schmitt de dire le mot final. Le vicaire capitulaire, comme M. Erman en débutant, évoque le souvenir de notre défunt évêque et a un merci aimable pour tous ceux qui, dans le domaine de la charité organisée et des institutions municipales et départementales, travaillent à l’amélioration de l’humanité. Il était près de 4 heures quand fut levée la séance qui avait débuté à 2 heures. (LL)

Samedi 15 janvier 1938
Dans l’article :
« NOS ENQUÊTES, L’effort social de Metz
Le surnom de « La Charitable » appliqué à notre ville n’est nullement usurpé et son œuvre sociale est considérable »
(…)
Rattachons à ce chapitre la cession à raison de 1 fr. de principe par an, pour 90 ans, de l’ancienne caserne Sibille à Plappeville, au « Centre de rééducation », qui s’occupe notamment de restituer dans la vie les tuberculeux convalescents ; outre cette cession, Metz collabore aux frais du Centre par une subvention de 30.000 fr.
(…) (LL)

Mardi 2 août 1938
Au Centre de rééducation

Voici un certain nombre de mois que le « Lorrain » avait présenté à ses lecteurs le Centre de Rééducation de Metz, qui a son siège dans les anciennes casernes de Plappeville. Œuvre originale, la première de son genre en France, elle se propose de rendre le goût et l’aptitude au travail aux malades qui sortent des sanatoria pour tuberculeux. Travail délicat et utile à la fois, qui présuppose des installations spéciales, du travail léger et utilitaire (nous voulons dire : qui permette un écoulement commercial et donne quelques bénéfices), l’air et le soleil, un personnel dévoué et connaissant le malade. Tout ceci se monte sous nos yeux, et depuis à peine deux ans, surgissent des ruines, de bâtiments nouveaux, des logements, ateliers, cuisines, dortoirs, des jardins même et des arbres.
Et en ce dimanche 31 juillet, pour la première fois, M. l’abbé V. Schmitt, aumônier de l’œuvre, a pu monter à l’autel au Centre, au milieu des malades, du personnel et d’amis et bienfaiteurs discrets, et dire une messe d’action de grâces et de suppliques à l’intention de son œuvre.
Bientôt, le personnel, allant augmentant, une vingtaine de malades pourront trouver là-haut un nouveau foyer de rééducation professionnelle et humaine. (LL)

Jeudi 25 août 1938
Nominations ecclésiastiques
Son Excellence Monseigneur l'Evêque vient de faire les nominations suivantes :
SCHMITT, aumônier à Les Bordes, aumônier du Centre de Rééducation, Plappeville ;
LAGARDE, professeur au Grand Séminaire, aumônier aux Bordes ;
(etc.) (LL)

Jeudi 29 juillet 1943 (Metzer Zeitung)
Freude im Genesungsheim
Am Viktortag, Fest der Kranken und des Anstaltspersonals


Heller, namutiger Wohnraum im Genesungsheim Lorringe. Bild : G. Bour.
P.R. - Einmal im Jahr treffen sich am Viktortag, im schmucken Heim am Fuße des Papolsheimer-Lorringer-Berges, Pfleglinge und Pfleger zu gemeinsamen frohen Stunden, um dem Werke dessen zu gedenken, der hier unermüdlich wegweisend, praktische und positive Arbeit auf dem Gebiete der nach heilenden, neubelebenden Arbeitstherapie leistet. Jahrein, jahraus schaffen in offener, aufrichtiger Kameradschaft Anstaltsleitung und Patienten im Geiste wirkungsvoller, zielsicherer Heilung und Besserung durch angepaßte, aber effektive Betätigung in diesem oder jenem, den jeweiligen Rekonvaleszenten 1iegenden Fach. Ein jeder wird in zielbewußtem, taktvollem Vorfühlen, seiner Kräfte und Veranlagung entsprechend, durch psychologisch geschultes Personal - das meist durch eigenes Erleben sich mit Wesen und Verfassung des Kranken vertraut gemacht hat - auf seine Wiedereingliederung in den Arbeitsprozeß ausgerichtet und tatkräftig vorbereitet. Des Rekonvaleszent soll das Heim verlassen, befreit von dem bangen Gefühl eines Geschwächten, eines nicht mehr ganz leistungsfähigen Menschen.
Diese äußerst delikate, auf lange Sicht eingestellte Ausrichtung und Schulung erfordert selbstverständlich Menschenkenntnis und scharfe Beobachtungsgabe, Verständnis und psychologisches Feingefühl, um alle auftauchenden Schwierigkeiten, Hemmungen und Bedenken restlos zu beseitigen, damit diese Genesenden wieder ihr altes Selbstbewußtsein, ihre frühere Selbstsicherheit und ihre frühere Lebensfreude wiedererlangen.
Es ist das unendliche Verdienst des Begründers und Leiters der Genesungsheime Papolsheim und Lorringen, Viktor Schmitt, die Voraussetzung zu einem großzügigen, ersprießlichen Aufbauwerk geschaffen zu haben, das unablässig weiter ausgebaut und vervollständigt wird. Es fand, wie gemeldet, vor kurzem von allerhöchster Reichsstelle seine volle Sanktionierung. Ständiger Kontakt ergibt die vertrauenerweckende Atmosphäre, in der Schaffensfreudigkeit und unentwegtes Mitgehen die besten Förderer sind.
Herzlich klangen gestern die Worte des Dankes und der inneren Befriedigung, die des „Vater“ jener genesenden, einem neuen Beruf zugeführten Rekonvaleszenten im Namen der 150 Anstaltsinsassen sprach. Obergärtner Perrin unterstrich Zweck und Ziel, Methode und Ergebnis der Arbeitstherapie in ihren Reihen, in leichtverständlicher, urwüchsiger Sprache. Sie alle fühlen neues Selbstvertrauen, frische Hoffnung und belebenden Selbstbewußtsein. Sie wollen gesunden, weil mit dem Willen zur Selbstdisziplin in ihnen der Glaube an eine Heilungsmöglichkeit geweckt und überzeugend großgezogen wird.
Direktor Viktor Schmitt, des nur für seine Patienten lebt und wirkt, versprach, sich noch mehr für das volle Gelingen des so segensreich geförderten Werkes einzusetzen, damit Papolsheim und Lorringen noch großer schöner und heilungbringender werden.
Gesellig und stimmungsvoll verlief das Viktorfest und besiegelte auf ein neues Jahr, Bereitschaft und Entschluß, nach bestem Können das Werk der Gesundung und Ertüchtigung der dort weilenden Patienten noch wirksamer zu gestalten.

Jeudi 27 juin 1963 (Républicain Lorrain)
NÉCROLOGIE
M. le chanoine Victor SCHMITT
Directeur du centre de Plappeville
Directeur du Centre de réadaptation professionnelle de Plappevile, M. le chanoine Victor SCHMITT est décédé subitement cette nuit vers 23 heures, à l’âge de 65 ans, dans des appartements au Centre même dont il assurait la direction.
Ce décès brutal sera vivement ressenti dans de nombreux milieux où sa compétence, ses qualités et sa persévérance alliées à une profonde générosité de cœur lui avaient acquis l’estime et la considération générales.
Titulaire de diverses distinctions, M. le chanoine SCHMITT, malgré les difficultés sans nombre qu’il avait rencontrées, s’était donné entièrement, en 1938, à la fondation du Centre de Plappeville. Son travail incessant lui avait permis de donner à son œuvre une extension telle que l’établissement créé était officiellement reconnu au lendemain de la Libération.
Les obsèques seront célébrées samedi matin en l’église de Plappeville.
En ces douloureuses circonstances, nous présentons nos vives et sincères condoléances à sa famille et assurons l’Evêché de notre respectueuse sympathie.

Vendredi 28 juin 1963


NÉCROLOGIE
Le décès de M. le chanoine Victor SCHMITT
La nouvelle du décès de M. le chanoine Victor SCHMITT, que nous avons annoncé dans nos dernières éditions d’hier, n’a pas manqué de jeter la consternation parmi les amis que le défunt comptait dans toute la région, parmi aussi les nombreux stagiaires qui, après un fructueux séjour au Centre de réadaptation de Plappeville, ont pu prendre un nouveau départ dans l’existence.
Né à Metz le 8 février 1898, ordonné à Metz le 24 février 1925, aux côtés de Mgr, directeur diocésain des pèlerinages, et de Mgr Stenger, de regrettée mémoire, le jeune prêtre s’était vu confier le vicariat d’Abreschviller, quelques jours plus tard. Le 1er août 1933, il était nommé aumônier des petites Sœurs des pauvres à Metz-les Bordes, mais c’est comme aumônier du centre de réadaptation de Plappeville qu’il fonda le 1er septembre 1938, qu’il donna toute la mesure de son dévouement et de son esprit d’entreprise. Il avait d’ailleurs été nommé pour cela chevalier dans l’ordre de la Santé publique, et l’évêque de Metz l’élevait, le 12 décembre 1958, à la dignité de chanoine honoraire de la cathédrale.
Les obsèques de M. le Chanoine Victor Schmitt auront lieu demain matin, en l’église de Plappeville. Sa dépouille ira ensuite reposer dans le caveau du Centre de réadaptation. (Photo Pelzer) (RL)

Plappeville
NÉCROLOGIE
C’est avec peine que la population a appris le décès à l’âge de 65 ans de M. le chanoine Schmitt, directeur du Centre de Réadaptation de Plappeville.
Originaire de Metz, il vint s’installer dans la commune en 1938, où il se donna entièrement à la fondation du centre de Réadaptation.
Ce décès sera vivement ressenti dans de nombreux milieux où il avait acquis l’estime et la considération.
En ces pénibles circonstances, nous présentons à sa famille nos sincères condoléances. (RL)

Le Monde et la Ville
Décès de M. l’abbé Victor Schmitt
Directeur-fondateur du centre de réadaptation de Plappeville
La brutale disparition de M. l’abbé Victor Schmitt, chanoine honoraire, directeur-fondateur du centre de réadaptation de Plappeville, n’a pas manqué de jeter la consternation parmi tous ceux qui le connurent. C’est que le disparu, homme au grand cœur, était unanimement estimé. Enfant de Metz, il y avait vu le jour le 8 février 1898. Après de solides études théologiques, il avait été ordonné prêtre en février 1923 et peu après, nommé vicaire à Abreschviller. En 1933, Mgr l’Evêque lui confiait la tâche d’aumônier de la maison des Petites Sœurs des Pauvres aux Bordes. C’est là qu’il mûrit un projet qui lui tenait plus particulièrement à cœur, la création d’une maison de réadaptation en vue d’accueillir certains malades surtout plus spécialement de sanas et autres maisons de repos auxquels il se proposait de redonner goût à l’existence, par l’apprentissage d’un métier conforme à leurs aptitudes.
C’est en 1938, avec des moyens fort modestes, qu’il ouvrit ce centre de Plappeville auquel il allait donner le meilleur de lui-même avec un remarquable esprit humanitaire. Confession et idéologie politiques n’étaient point un obstacle à l’admission des centaines d’hommes de tous âges qu’il accueillit dans sa maison. Mais la valeur de l’œuvre et aussi celle de la formation professionnelle furent appréciées en haut-lieu et au lendemain de la libération le centre fut reconnu officiellement d’utilité publique.
Sa farouche énergie permit à l’abbé Schmitt d’agrandir progressivement les installations, de moderniser les ateliers existants et d’en créer de nouveaux. Ainsi des centaines de pensionnaires venus de toute la France purent apprendre dans les meilleures conditions, un métier qui devait leur permettre de repartir de bon pied dans la vie.
Plusieurs distinctions officielles sont venues honorer cet homme de bien et en 1958, Mgr l’Evêque lui conférait le titre de chanoine honoraire de la cathédrale.
C’est mercredi, à 23 heures, que la mort devait surprendre M. l’abbé Schmitt qui estimait pourtant que sa tâche était loin d’être achevée, car il était heureux à vouloir toujours mieux faire. Mais il s’en est allé dans la paix du Seigneur avec tout de même la satisfaction d’avoir réalisé une œuvre grandiose à laquelle jamais son nom restera attaché.
Un grand vide s’est ainsi fait au centre de Plappeville et les anciens de la maison aimaient venir se retremper dans une ambiance familiale et retrouver la bonhomie souriante de leur père spirituel.
En cette douloureuse circonstance nous exprimons au frère du défunt, M. l’abbé Ernest Schmitt, prêtre retraité et à sa sœur, Mlle Jeanne Schmitt, nos très respectueuses condoléances.
Les obsèques de M. l’abbé Schmitt auront lieu demain samedi en l’église de Plappeville. (Le Lorrain)

Samedi 29 juin 1963
Plappeville
Les obsèques du chanoine Schmitt
Originaire de Metz, M. le chanoine Schmitt, directeur du Centre de réadaptation, vint s’installer dans la commune en 1938, et il se donna entièrement à la fondation du Centre de réadaptation.
Les obsèques auront lieu aujourd’hui, en l’église paroissiale.
Nous renouvelons à sa famille nos très sincères condoléances. (LL)

Dimanche 30 juin 1963
Carnet de la ville

Obsèques de M. le chanoine Schmitt directeur du Centre de rééducation de Plappeville L’église de Plappeville s’est révélée trop petite hier matin pour contenir l’énorme assistance qui se pressait aux obsèques du chanoine SCHMITT, directeur du Centre de rééducation de Plappeville.
La levée du corps fut effectuée par le chanoine Frankum, et la messe célébrée par l’abbé Gombert, archiprêtre de Pange.
Parmi la nombreuse assistance nous avons remarqué la présence de MM. Mondon, député-maire de Metz ; Schaff, député-maire de Montigny, ainsi que MM. Durand et Vinvent, adjoints au maire de Metz ; Mlle Thiam et M. Robé, conseillers municipaux ; MM. Bobenrieth et Grimm, directeurs des Caisses de Sécurité sociale de Metz et de Thionville ; Gigleux, directeur départemental de la Main-d’œuvre ; Franquet, inspecteur général de la Main-d’œuvre ; Cathelin, délégué général du Souvenir Français ; Lansac, maire de Plappeville, entouré de son Conseil municipal, ainsi que tout le clergé de la région, notamment les chanoines Lejeune, Bormann et Raspiller, représentant Mgr Schmitt, empêché. Le cortège funèbre précédé d’une très forte délégation des enfants du Centre de rééducation, pour lesquels le chanoine Schmitt s’était tant dévoué.
L’inhumation se fit conformément à la volonté du défunt : aucun discours ne fut prononcé sur la tombe mais, mieux que des mots, le profond recueillement qui régnait montra s’il en était besoin, que le chanoine Schmitt était au-dessus de tout éloge. (RL)


Mardi 23 août 1966
Créé il y a trente ans et constamment perfectionné
Le centre de réadaptation de Plappeville permet un nouveau départ aux convalescents et faciliter leur rentrée dans le circuit du travail

Réapprendre un métier à ceux qui n’ont plus la faculté physique d’exercer le leur, ou redonner l’habitude de l’effort à ceux que la maladie ou un accident ont trop longtemps contraints à une démoralisante inactivité, tel est le but assigné par ses fondateurs au Centre de réadaptation de Plappeville.
Celui-ci est d’ailleurs bien connu de certains, ses amis ou ses habitués, mais insuffisamment sans doute du plus grand nombre, tous ceux qui pourraient sous une forme ou sous une autre lui apporter un précieux concours.
C’est l’abbé Schmitt, décédé il y a quelques années, qui fonda ce centre vers 1933. A cette époque l’abbé Schmitt venait de terminer un assez long séjour comme aumônier au sanatorium d’Aberschviller, et il en avait rapporté le sentiment pénible de l’inaction à laquelle étaient voués les malades convalescents, moralement traumatisés par la maladie, et le plus souvent dans l’incapacité de reprendre leurs précédentes activités.
« Il fallait faire quelque chose pour eux », et c’est dans cet esprit que l’abbé Schmitt fonda le premier centre de réadaptation de France à cette époque, alors qu’il en existe une trentaine maintenant.
Celui de Plappeville fut installé dans les bâtiments d’une ancienne caserne d’artillerie allemande, désaffectée après la Première Guerre mondiale, et occupée à ce moment par des familles de réfugiés. Ce n’est qu’après le relogement progressif de celles-ci que le centre put être véritablement organisé et aménagé en fonction du rôle qui lui avait été fixé.
Un tiers de siècle d’efforts persévérants en ont fait l’établissement qu’il est maintenant, et qui répond parfaitement à sa fonction.
Situé à trois kilomètres de Metz, sur les pentes boisées du Mont-Saint-Quentin, le centre de réadaptation de Plappeville est protégé des vents du Nord par les collines environnantes. Il se compose de pavillons disposés dans un très grand verger, et constitue un cadre idéal pour conseiller le réentraînement à l’effort, la réadaptation professionnelle et des possibilités de repos exigées par une postcure.
Fonctionnant exclusivement en internat, il est réservé aux malades pulmonaires stabilisés, âgés d’au moins 17 ans, et sans limite d’âge au-delà. Ses pensionnaires sont des bénéficiaires de la Sécurité sociale, des caisses de mutualité agricole et sociale, des caisses minières, de l’aide médicale et de toutes autres collectivités.

Rééducation professionnelle

L'atelier de reliure
 

L'atelier de bobinage
Dans le cas d'handicape physique astreints à une rééducation professionnelle, le centre assure la formation dans l’un des métiers suivants : aide-comptable, monteur électricien de bâtiment, électricien-bobineur, menuisier-ébéniste, relieur-encadreur.
Le stage est d'une durée de dix mois, mais préalablement à celui-ci, un cours préparatoire est organisé, environ 3 mois avant son début.
Par ailleurs, des cours de rattrapage scolaire s'adressent aux candidats présentant des aptitudes à une formation professionnelle, mais dont le faible niveau scolaire n'a pas permis une orientation définitive. A l’issue de cette période de rattrapage scolaire, les intéressés subissent un examen psychologique complémentaire.
En de stage, les élèves du centre qui en ont régulièrement et sérieusement suivi les cours reçoivent des diplômes qui sanctionnent leur rééducation et sont équivalents du C.A.P.
Ce sont pour les métiers manuels le certificat de formation professionnel pour adultes du ministère du Travail et le brevet de compagnon de la Chambre de métiers (C.A.P. de compagnon). Pour les stages de comptabilité, ce sont les brevets de premier et second degré et le certificat d’aide-comptable de la F.P.A.

Réentraînement à l’effort physique
La deuxième partie de l’activité du centre s’exerce en vue du réentraînement à l’effort des pensionnaires, qui après un stage au sanatorium reprendront leur ancienne occupation. Il n’est pas nécessaire de faire suivre à ceux-ci des cours de réadaptation professionnelle.
Ces convalescents sont progressivement introduits, sous surveillance médicale immédiate, dans le cycle du travail en commençant par un rythme de 3 heures et demi par jour et en finissant par une durée normale de huit heures. Ce réentraînement permet de stabiliser l’état de sante du malade, tout en lui redonnant l’habitude de l’effort physique normal.
La durée de ces stages est en moyenne de trois à six mois, mais peut être prolongée sur avis du médecin.
L’occupation réservée à ses pensionnaires est choisie en tenant compte des préférences des candidats, mais aussi, et surtout en veillant à ce qu’elle soit pour eux un élément positif dans la préparation à la reprise du travail.

Les techniques aussi s’adaptent
Mais si la réadaptation des anciens malades ou handicapés est la fonction essentielle du centre de Plappeville, son souci permanent est de s'adapter aux besoins des techniques nouvelles, de façon à ce que la formation professionnelle dispensée aux pensionnaires leur soit utile et rémunératrice après leur séjour.
C'est ainsi que de vieux métiers autrefois communément enseignés, ont peu à peu disparu, parce qu'ils n'offrent plus de débouches suffisants. Ce fut le cas notamment de la cordonnerie, bourrellerie, et même, bien que dans une moindre mesure, de la reliure et peut-être dans quelques années de la menuiserie.
Les métiers qui ne sont plus enseignés sont remplacés par d'autres, plus modernes, et plus demandés. C'est ainsi que l'atelier de cordonnerie lorsqu'il fut fermé, fut transformé et permettra prochainement d'ouvrir une nouvelle section réservée à l'apprentissage de petits métiers mécaniques, ajustage, soudure, tournage, etc.
Cette section s'ouvrira aux personnes qui n'auront pas une qualification professionnelle, mais seront aptes à recevoir une formation rapide, qui en fera des ouvriers spécialisés. Le stage dans cet atelier sera sans doute de six mois.
De même est actuellement en construction un atelier d'entraînement à l’effort industriel qui sera sens doute ouvert en 1967.
Par ailleurs, l’action du centre ne se limite pas à la durée du stage qu’y effectuent ses pensionnaires. Elle se poursuit en entretenant des liens d'amitié et d'entraide entre tous ceux qui y séjournèrent. Ceux-ci se réunissent tous les deux ans, et sont gardés en contact par un bulletin de liaison : « Le Lien ». Cela entretient un esprit de famille et de coopération, qui facilite souvent la réintégration dans la vie sociale des anciens pensionnaires.
Bien que les demandes de rééducation ne diminuent pas, l’abbé Crosia, directeur du centre, pense cependant à son extension dans un domaine parallèle : la réadaptation à l’effort et au travail des inadaptés sociaux. Ce projet se heurte pourtant à de graves difficultés financières, car l'hébergement de cette nouvelle catégorie de pensionnaires impose des investissements assez considérables. Nul doute cependant qu’à force de persévérance, et avec l’opiniâtreté qui a permis la réalisation du centre dans sa forme actuelle après trente années d’efforts, cette extension voit un jour son accomplissement. Rien ne semble impossible dans une maison dont toute l’efficacité est basée sur le travail et la foi dans l’œuvre à accomplir. (RL)

Mardi 21 novembre 1967
Inauguration d’un nouvel atelier « préparatoire métaux » au centre de réadaptation au travail de Plappeville

Le premier adjoint au maire de Marseille, ayant à côté de lui M. Faure,
coupe le ruban symbolique.
Le centre de réadaptation de Plappeville a vécu une heure marquante de son histoire. Dans la perspective de ses destinées, il inaugurait un nouvel atelier « préparation - métaux », qui permettra à beaucoup de jeunes handicapés par la maladie et l’accident, de retrouver une orientation et une place dans la vie du travail et la société à leur sortie du centre.
C’est vers ce but éminemment social et humain que toutes les personnalités réunies se sont tournées.
A la salle des fêtes, la cérémonie d’accueil réunissait M. Faure, sous-préfet de Metz-Campagne, représentant M. le Préfet ; S.E. Mgr Paul-Joseph Schmitt, évêque de Metz ; M. Raymond Mondon, député-maire de Metz ; M. J. Rastouin, premier adjoint au maire de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône ; M. Gabriel Hocquard, président de la Caisse d’épargne de Metz ; M. Delaunay et M. Roussel, secrétaires généraux de la préfecture de la Moselle ; Mgr Louis, président du conseil d’administration du centre ; MM. Quirin, président du conseil d’administration de la Caisse primaire de Sécurité sociale de Metz ; J. Bentz, directeur de l’Action sanitaire et sociale ; Gaillot, secrétaire général de la ville de Metz ; Bobenrieth et Grimm, directeurs des Caisses primaires de Sécurité sociale de Metz et de Thionville ; Brocard, secrétaire général de la caisse régionale de Sécurité sociale de Nancy ; Bouschbachet, directeur du centre F.P.A. de Metz ; le Dr Burger, secrétaire général de l’ordre des médecins de la Moselle et plusieurs membres du corps médical ; Kohler, directeur départemental du travail et de la main-d’œuvre ; Lansac, maire de Plappeville ; Leg, directeur de la caisse mutuelle d’assurances sociales agricoles, etc.
A tour de rôle, Mgr Louis, M. l’abbé Crosia, actuel directeur du centre, M. Hocquard et M. Mondon, député-maire de Metz, Mgr l’Evêque prirent la parole. Retraçant chacun sous une optique personnelle la vocation de ce centre de réadaptation créé par M. l’abbé Schmitt dans des conditions héroïques, ils se rejoignent sur le sommet d’arrivée de toutes ces générations de jeunes qui furent sauvées par lui. C’est pour parfaire l’œuvre entreprise que ce nouvel atelier s’ouvre avec des perspectives d’avenir encourageantes et c’est grâce à l’appui de tous les organismes présents que sa réalisation a pu être entreprise.
Il appartint à M. Rastouin de couper le ruban symbolique de l’atelier.
M. l’abbé Crosia, qui fut il y a 23 ans l’artisan de la libération de Marseille, se réjouit de voir aujourd’hui le premier adjoint de la cité phocéenne : « Venir aider et hâter une autre libération, celle de tous ces jeunes hommes des séquelles de la maladie ».
En effet, la ville de Marseille a bien voulu consentir un prêt de 10 millions au prêtre qui est devenu le directeur de ce centre et auquel elle a gardé une immense reconnaissance.
On remarquait dans l’assistance la présence des religieuses qui se dévouent au centre ainsi que celle de MM. les abbés Varoqui, curé de Plappeville, Château, curé-archiprêtre, Nassoy et Schmittlin, professeur au centre. Un vin d’honneur fut offert pour terminer à toutes les personnes présentes. (RL)


Une vue de la nombreuse assistance au cours de cette séance inaugurale.


Mardi 21 novembre 1967
Le centre de réadaptation de Plappeville a inauguré hier son atelier « préparatoire métaux »


Le pavillon converti en atelier mécanique (Photo E. L.)

Le conseil d'administration et la direction du Centre de réadaptation professionnelle des handicapés physiques, tenant compte de la mutation économique conjuguée avec le progrès technique qui requiert toujours plus d'ouvriers spécialisés, décidait, il y a plusieurs mois, d'ajouter un nouveau fleuron à l'établissement sous forme d’un atelier dit « préparatoire métaux ». Ce pavillon, aménagé par des équipes du centre a été équipé de rutilantes machines-outils, en même temps qu'était construit, un peu plus loin, un autre, devant servir à l'hébergement des stagiaires.

Créé en 1935 par un prêtre, le chanoine Victor Schmitt, que certains considéraient comme une sorte d'aventurier, le centre de Plappeville a, depuis, rendu l'espérance à des centaines d'handicapés physiques - par la maladie ou par l'accident - qui ont pu s'y reconvertir. Et il y à quelques années, après la mort de ce vaillant promoteur, le flambeau était repris par M. l'abbé Crosia, qu’il y a lieu de complimenter pour l'action qu'il a su mener depuis, et qui a rapidement compris les besoins nouveaux.
Et nombreux furent ceux, qui, hier en fin d’après-midi, « montèrent » à Plappeville pour participer à la joie du directeur et de ses stagiaires à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux.
Une mission humaine et sociale
Mgr Louis, président du conseil d’administration, et l’abbé Crosia, accueillirent dans la salle des fêtes, M. Faure, sous-préfet, représentant le préfet ; Mgr P.-J. Schmitt, évêque de Metz ; MM. Mondon, député, maire de Metz ; Rastoin, sénateur des Bouches-du-Rhône et premier adjoint au maire de Marseille ; Edelblonde, de la caisse régionale de S.S. de Nancy ; Bentz, directeur départemental de l'action sanitaire et sociale ; G. Hocquard, président de la Caisse d'Epargne de Metz ; Bobenrieth, directeur de la caisse primaire de S.S. de Metz ; Demange, conseiller général ; Lansac, maire de Plappeville ; le Dr Burger, secrétaire général de l’Ordre des Médecins ; Kohler, directeur départemental de la main-d'œuvre ; Grimm, directeur de la C.P.S.S. de Thionville ; Leg, directeur de la Mutualité Agricole ; Bouschbacher, directeur du centre F.P.A., etc.

Mgr SCHMIT, vicaire général honoraire, président du conseil d’administration du centre de réadaptation de Plappeville, retrace les grandes lignes de l’œuvre entreprise.

Il revenait à Mgr Louis, en tant que président, de saluer les invités et de leur rappeler la mission humaine et sociale du Centre, lequel, en ce jour, ajoute une nouvelle page à son histoire. Et de rappeler qu'à l'époque de la mise en route de celui-ci, il avait été considéré comme une folie. Mais aujourd'hui, on se rend mieux à l'évidence que cette « folie » n'avait d'autre but que de permettre la réintégration des handicapés dans la vie.
Une vie normale
Après lui, M. l'abbé Crosia se félicitait de voir de plus en plus reconnu le droit de ces handicapés à une vie normale, droit dont il trouve le fondement dans la déclaration des droits de l'homme et dans la récente encyclique de Paul VI sur le développement des peuples.
Et, ajoutait-il, c'est le souci constant d'adaptation qui nous a poussé à la création du nouvel atelier. Remerciant tous les organismes qui lui ont apporté une aide matérielle, le directeur faisait une mention spéciale pour préciser les raisons de la présence de M. le sénateur Rastoin qui, en tant que président des Caisses d’Epargne des Bouches-du-Rhône, a accordé un prêt de 100.000 francs à l'œuvre.
Rappel... historique
« Émouvant retour des choses, dit-il, en août 1944, un capitaine de tirailleurs algériens hâtait la Libération de Marseille par une audacieuse action parlementaire. Vint-trois ans après, le premier adjoint de Marseille vient aider ce capitaine devenu directeur du centre de Plappeville à hâter, par une aide substantielle, une autre libération plus émouvante que la première encore que moins spectaculaire : celle qui libère des séquelles de la maladie et de l'accident. »
M. Gabriel Hocquard, quant à lui, laissa parles son cœur d'ancien pensionnaire de l'établissement pour rappeler la foi de l'abbé Victor Schmitt, dans l'avenir du centre où il était devenu la personnification de la charité tout en faisant de cette maison le « lieu de l'espérance » que dans le même esprit, l'abbé Crosia continue.
L’espoir par des actes concrets
A son tour, M. Mondon s’associa à magnifier la « magnifique suite à l'aventure », au promoteur, affirmant qu'il fallait aller de l'avant dans la reconversion des handicapés en leur donnant des espoirs par des actes concrets.
Le mot de la fin revenait à Mgr Schmitt, qui rappela que son homologue n'avait toujours pas été compris, même parmi les bien-pensants, mais qu'il avait néanmoins forgé un outil qui permet aujourd'hui à des hommes de se redresser face à leur destin, face à leur mission, ajoutant que l'abbé Crosia avait, lui aussi, foi en Dieu et foi dans les hommes pour dire à ses stagiaires : « Prends ta destinée en main et prends le chemin… »
De la salle des fêtes, les invités se rendirent tout d'abord au pavillon « Chanoine Victor Schmitt » où ont été aménagées de nouvelles chambres pour les stagiaires, avant d'aller visiter le nouvel atelier dont le ruban inaugural fut coupé par M. Rastoin.
Un vin d'honneur mettait un point final à cette réconfortante manifestation. (LL)


Personnalités et invités à l’inauguration du nouveau pavillon.



Courant 1986, le Centre de réadaptation est devenu L'Association Lorraine pour Promotion d'Handicapés Adultes (A.L.P.H.A.)


 
Dimanche 29 novembre 2015 (Républicain Lorrain)
PLAPPEVILLE
Handicap: Alpha Plappeville prépare l'avenir
Handicap et emploi, nouveaux métiers, nouveaux horizons était le thème pour la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées organisée par Alpha Plappeville.
Alpha Plappeville s'est associé à ses partenaires institutionnels que sont l'Association du fonds pour l'insertion des personnes handicapées (Agefiph), l'association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt), le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (Fifhep) et Cap emploi pour participer à cette semaine du handicap.
Pour l'établissement, la semaine a connu trois temps forts. En premier lieu, des stagiaires ont animé un stand au forum de Cap Emploi à Thionville, puis assuré l'accueil des visiteurs du forum organisé par l'Adapt à Metz. Enfin, il y a eu la journée portes ouvertes.
A cette occasion, Jacky Gauguet président et Graziella Brecko, directrice de l'association, ont invité les administrateurs, partenaires, associations dont certaines entreprises ont accueilli des stagiaires au cours des neuf premiers mois de l'année, à découvrir le cadre de vie et les dispositifs d'insertion sociale et professionnelle destinés aux usagers.
Pour le président, « Alpha Plappeville et l'ERP Jean-Moulin de Metz sont les deux seuls établissements spécialisés de reconversion professionnelle pour la Lorraine. Ces deux établissements complémentaires, proposent à des travailleurs handicapés des formations techniques individualisées avec un accompagnement médico-psycho-social. »
Avant de convier le public à visiter le centre, il a conclu dans ces termes : « Nos enjeux et notre volonté, pour les mois et années à venir, sont de trouver le meilleur pragmatisme réactif entre le besoin d'emplois, et nos capacités pédagogiques à y répondre, dans un contexte budgétaire limité. »
Alpha Plappeville est un centre de formation fonctionnel situé sur un domaine de 3 hectares. II emploie 58 salariés.
Il accueille 300 stagiaires par an, dispense neuf sessions annuelles d'orientation professionnelle, trois actions de préformation professionnelle, et neuf formations professionnelles. En 2014, 23 927 repas ont été servis, et 11 611 nuits d'hébergement enregistrées.
Contacts : 03 87 31 80 70 ou www.alphaplappeville.org

Mardi 28 juin 2016 (Républicain Lorrain)
PORTES OUVERTES      Plappeville
Le centre Alpha revient sur son histoire
Le centre Alpha de Plappeville, dont l'activité est peu connue, propose de revenir sur son histoire à travers une journée portes ouvertes. Mercredi, l'établissement de formation de handicapés déclinera trois temps forts.
En organisant une porte ouverte le mercredi 29 juin, le centre Alpha de Plappeville invite le public à venir visiter le site de 10 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.
Trois temps forts ponctueront a visite : le site et ses équipements, l'histoire de l'association présentée par Yvette Illy mémoire vivante du village, et la rencontre avec les stagiaires en activité professionnelle et les équipes pédagogiques. La présentation d'œuvres, créées par les stagiaires, témoigne de leur parcours de vie et de différentes formes de handicap, visible ou invisible. Le centre a fait appel à Yvette Illy, cette passionnée d'histoire qui commentera les nombreux documents exposés dans l'ancienne chapelle.
Après le conflit de 1870 et la capitulation française, Metz annexée devient allemande. Devant l'affluence de troupes, l'urgence est de construire de nouveaux casernements. Au début de 1900, sur un espace de trois hectares disponibles aux abords immédiats de Plappeville, une caserne est construite afin de loger deux compagnies du 5e régiment d'infanterie de Lorraine. En 1916, lors de la bataille de Verdun, le village de Plappeville est transformé en lieu de repos pour les troupes revenues du front. La caserne devient un lieu de convalescence pour les blessés, qui, après un court séjour, retournent sur les théâtres de guerre. Cette caserne prend le nom de Sibille après l'Armistice de 1918.
Le centre doit sa naissance à la situation pénible des malades en sanatorium après 1918. Leur principale préoccupation était de trouver un travail léger en rapport avec leur état de santé. Comme c'était le cas pour l'établissement d'Abreschviller, où l'abbé Victor Schmitt, « poitrinaire », y était depuis douze ans tout en assurant les fonctions d'aumônier.
Paul Vautrin, maire de Metz, lui propose alors le choix entre le château de Landonvillers et la caserne Sibille, alors plus ou moins en ruine et squattée par une quarantaine de familles qu'il fallait reloger. Ce qui fut fait entre 1933 et 1936.
Les premiers convalescents d'Abreschviller participent aux travaux de réhabilitation. Des dons et des ventes de charité permettent d'améliorer l'hygiène et le confort. Le 30 juillet 1938, le centre est officiellement ouvert. Puis, la Seconde Guerre mondiale ralentit la marche de l'établissement.
En décembre 1940, des militaires allemands logent sur place. La bataille qui a fait rage autour de ses murs, et même la rafale d'obus qui s'est abattue sur la maison, n'a pas eu raison de son existence. Le 29 décembre 1945, l'association, soutenue par les sœurs de Peltre, devient officiellement centre de réadaptation au travail pour convalescents.
En 1963, l'abbé Crosia succède à Victor Schmitt, et poursuit, jusqu'en 1970, le développement de l'établissement par l'installation de nouvelles sections et d'un foyer pour les pensionnaires.
En 1986, devenu l'association lorraine pour la promotion de handicapés adultes (Alpha) de Plappeville, le centre est un établissement moderne qui poursuit sa mission de formation à de nouveaux métiers et de réinsertion en faveur d'hommes et de femmes en difficulté.
Association à but non lucratif, le centre Alpha est un établissement qui accueille des personnes reconnues en qualité de travailleurs handicapés. Il assure aussi l'accompagnement médico-psycho-social des usagers accueillis. Aujourd'hui, le niveau d'insertion professionnelle varie autour de 40 %.


 

Une vue d'une partie de l'exposition.
Cliquer sur la photo pour visiter l'exposition.

Vendredi 22 juillet 2016 (Républicain Lorrain)
PLAPPEVILLE
De belles portes ouvertes au centre Alpha
Découverte, émotion, et belles rencontres, étaient au rendez-vous donné par le centre Alpha de Plappeville lors de sa journée portes ouvertes.
Tout au long de la journée, le public, fort bien accueilli par des stagiaires, a été invité à découvrir les ateliers, à parcourir l'exposition retraçant l'historique des bâtiments, et à s'entretenir avec des stagiaires et les équipes pédagogiques.
Reprendre confiance et recréer du lien
Dans l'ancienne chapelle au riche passé, Yvette Illy, mémoire vivante du village, qui avait réuni moult documents et photographies pour son exposition, a eu la joie de revoir après de nombreuses années, des personnes qui ont vécu dans l'établissement. Et c'est, non sans une certaine émotion, qu'anciens résidents, ou anciens formateurs, ou leurs descendants, se sont remémorés d'innombrables souvenirs.
Pour terminer le parcours, Annette et Silke, deux stagiaires du dispositif Objectif, acceptation de soi et intégration solidaire (Oasis) étaient très heureuses de montrer leurs travaux de peinture et de mosaïque, et d'expliquer leur stage.
Celles qui ne se connaissaient pas il y a encore trois mois, se considèrent à présent comme deux sœurs. Car pour ces deux " accidentées " de la vie, ce stage leur a permis de se réconcilier avec leur image, de s'exprimer, de faire émerger leur potentiel artistique, de se bouger, de s'ouvrir à la culture, ou de recréer du lien avec le monde du travail.
De ce stage, Annette en ressort plus forte. « J'ai appris, à avoir plus confiance en moi, à faire des sorties presque comme tout le monde, être capable de les faire à mon rythme, et même avec la douleur, avoir la volonté de continuer », confie-t-elle.
Envoyée par Cap'Emploi, Silke était impatiente de commencer pour sortir à nouveau de la maison. « Je voulais tester mon corps après l'inaptitude, l'accident et l'opération, résume-t-elle. Désormais, j'en sais plus sur mon corps, mais aussi sur moi-même, car l'ensemble des interventions permet un travail en profondeur. C'est chouette, douloureux pour le corps mais utile et intéressant. » Et de conclure : « C'est un bonheur d'avoir fait connaissance d'Annette et des formatrices qui ont le cœur à la bonne place ! »

 
Choix de groupe d'années : | 1840-49 | 1850-59 | 1860-1869 | 1870-1918 | Après 1918 |

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