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  Dernière mise à jour : 9 janvier 2015

Histoire du cinéma à Metz

(2) 1905-1907. Fin 1907 : ouverture de la première salle de cinéma (Kinematograph Hirdt).
(3) Toute l'année 1908. Fin 1908, ouverture d'une deuxième salle (Café du Tunnel).
(4) Toute l'année 1909 (Les programmes du Cinéma Hirdt).
(5) 1909 : ouverture de quatre nouvelles salles : Restaurant Landsthul , A la Cigogne, A la Couronne ou Apollo, Nouveau théâtre-cinéma Hirdt.
(6) Toute l'année 1910.

( 1 )

- Première séance de cinéma à Metz (26 août 1896 au foyer du théâtre municipal).
- Annonces et articles insérés dans la presse : cinéma forain et autres établissements.
(Pour cette première page : 1897 - 1904)



Samedi 8 août 1896
Le cinématographe
(Journal Le Messin)
De toutes les sciences qui, depuis quelques années, se sont vulgarisées en même temps que perfectionnées, la photographie est assurément celle qui a recruté le plus d'adeptes. Tout le monde, aujourd'hui, s'occupe plus ou moins de photographie et s'intéresse aux merveilleux résultats obtenus. Cette science passionne d'autant plus que, l'expérience doublant l'habileté, elle se transforme assez rapidement en un art véritable, qui devient, pour l'opérateur attentif et patient, une source de satisfactions toujours nouvelles. L’imprévu ajoute au charme d'une étude si fertile en découvertes, en révélations qui se traduisent, même pour le simple amateur, par des œuvres durables.
Le cinématographe de MM. Auguste et Louis Lumière, est la dernière création du genre et rappelle, en les perfectionnant, le chronophotographe de M. Maret et le kinétoscope d’Edison. C’est le réalisme en photographie.
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Avec le cinématographe, un grand nombre de personnes peuvent voir, par suite de la projection sur un écran, les personnages ou les objets représentés et dont la grandeur augmente progressivement. La profondeur de la scène est amplifiée, puisqu’on parvient à reproduire le mouvement des rues, des places publiques, etc. Chaque tableau animé dure moins d’une minute. On assiste ainsi à la sortie d’un atelier, à l’arrivée d’un train, d’un bateau, au déjeuner d’un bébé, au spectacle offert par les flots mouvants, etc, etc. L’illusion est complète, et le résultat obtenu dépasse de beaucoup les tentatives faites, depuis près d’une quart de siècle, pour saisir et représenter sur des clichés les positions successives d’un objet en mouvement.
Le problème résolu est celui-ci : Prendre, d’une scène animée un très grand nombre de photographies, à des intervalles excessivement rapprochés, tirer de ces négatifs autant de positions et projeter ceux-ci sur un écran, de manière que les images se succèdent exactement à la même place et selon des intervalles de temps égaux à ceux qui ont séparé les poses. La durée de pose de chaque cliché est de un cinquantième de seconde. Le nombre d’épreuves obtenues est de neuf cents par minutes.
Le cinématographe est fondé sur le même principe que les appareils antérieurs, seuls le dispositif et le mode de fonctionnement, en procurant une synthèse du mouvement qui fait apparaître l’objet comme s’il était animé d’un mouvement réel. Le cinématographe est son propre fournisseur et sert d’appareil photographique pour obtenir la bande pelliculaire sur laquelle se juxtaposent une à une les photographies prises successivement.
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Le cinématographe a l’apparence d’un gros appareil photographique dressé sur son pied. Au-dessus de l’appareil et en avant se place une boîte. C’est dans cette boîte que l’on dispose autour d’un axe horizontal la bande pelliculaire. Celle-ci descend en se déroulant sur un jeu de poulies et pénètre dans le cinématographe guidée par d’autres poulies, jusqu’à ce qu’elle rencontre un dernier axe horizontal où elle s’enroule.
On se représente facilement la précision qu’il a fallu apporter dans la construction de l’appareil, pour que dans tous ces mouvements, la bande pelliculaire pourtant si délicate et qui doit pouvoir servir un grand nombre, reste absolument intacte. Dans ce but, la vitesse de départ et la vitesse d’arrêt sont aussi progressives que possible. Le mouvement en arrière ou en avant de ces mêmes dents, qui s’engagent dans les trous de la bande pelliculaire, ne commence qu’après l’arrêt absolu de la pellicule afin de ne pas en détériorer les trous. On, s’est arrangé pour que les rayons lumineux soient masqués durant un tiers de temps, pendant qu'une épreuve descend pour faire place à la suivante. Pendant les deux autres tiers, l'image est visible, mais alors elle est immobile, d'où la netteté qui distingue l'impression.
En raison de la persistance des impressions lumineuses sur la rétine, l'œil n'aperçoit pas du tout les noirs qui séparent chaque projection, et, d'autre part, la lumière passant pendant les deux tiers du temps total, on n'a pas besoin d'un éclairage particulièrement fort.
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Le fonctionnement du cinématographe est maintenant tout indiqué : à plusieurs mètres de l'appareil, on tend un écran de toile fine et transparente, sur lequel se projettent les images du cinématographe, muni intérieurement d'une lampe électrique dont les rayons passent par une ouverture, ménagée à cet effet, et éclairent chacun des clichés de la bande à mesure qu’ils se déroulent devant le public. Les images sont projetées en grandes dimensions sur l'écran.
Il n’y a qu'une ombre à ce tableau, et cette ombre, c’est le manque de couleurs. Les tableaux sont vivants, mais ils sont noirs ; les personnages sont des ombres. Tel qu’il est, cependant, le cinématographe demeure un auxiliaire précieux pour l'étude des mouvements, qu’il permet de saisir et de recomposer à volonté. Avec le phonographe, qui enregistre et conserve la voix humaine, et le cinématographe, nous pourrons, dans l'avenir, non seulement faire parler ceux qui nous sont chers et les entendre encore quand ils seront disparus, mais nous les verrons se mouvoir, et leur image ne s’effacera pas plus que leur souvenir : ils seront toujours vivants pour nous.

Victorien MAUBRY




La première projection de cinéma à Metz : mercredi 26 août 1896 au foyer du théâtre

Mardi 25 août 1896 (Le Lorrain)
Le « Cinématographe » parisien à Metz. - Nous allons avoir mercredi 26 août une exhibition du « Cinématographe » parisien au théâtre de Metz ; ce merveilleux appareil inventé dernièrement et qui permet de projeter sur un écran presqu'en grandeur naturelle des scènes mouvementées qui donnent vraiment l'illusion de la vie.
C'est vraiment merveilleux et l'on comprend le succès énorme avec lequel le public a accueilli ces exhibitions à Paris, Londres, Bruxelles, etc... où des appareils fonctionnent sans relâche depuis plusieurs mois déjà. Demain nous donnerons une explication plus étendue du « Cinématographe ».

Jeudi 27 août 1896 (Le Lorrain) (A noter qu'à l'époque, les journaux étaient toujours datés du lendemain)
Le cinématographe parisien au théâtre de Metz. - Nous allons avoir dès ce soir, mercredi 26 août, au théâtre de Metz une exhibition du « cinématographe » ce merveilleux appareil inventé l'an dernier, et qui permet de projeter sur un écran des scènes mouvementées qui donnent l'illusion de la vie, sur la toile blanche de l'écran, sans que la moindre interruption apparaisse dans les mouvements des personnages. On voit ainsi une rue, l'avenue de l’Opéra à Paris, par exemple, où circulent une affluence de piétons, de voitures et d'omnibus. Un dîner où les personnages se servent, mangent et boivent avec grand appétit. Le panorama découvert par la portière d'un train en marche. Une sortie de l’église Notre Dame-des-Victoires à Paris. L'arrivée dans une gare d'un train avec des voyageurs, montant et descendant des wagons. La leçon de boxe. Le quadrille du Moulin Rouge à Paris. Le bain d'une parisienne, etc... et toutes ces scènes sauf les couleurs, sont vues par les spectateurs, comme si l'écran était une fenêtre ouverte, par laquelle on découvrirait la scène réelle représentée.
C'est en somme une sorte de lanterne magique qu'il s'agit, où les plaques de verre qui nous amusaient dans notre enfance sont remplacées par une bande pelliculaire transparente sur laquelle douze à quinze cents photographies d'une scène mouvementée sont imprimées. Ces centaines de photographies ont été prises successivement pendant l’espace d'une minute et vingt secondes environ, c'est-à-dire avec une vitesse de quinze photographies par seconde. On a pu ainsi saisir les différentes phases des mouvements les plus rapides, tandis que les objets immobiles sont reproduits d'une façon absolument identique dans chaque photographie. Les bandes pelliculaires qui ont quinze à seize mètres de longueur, sont enroulées sur un cylindre que l'on place dans l'appareil où il est actionné par des rouages de grande précision de façon à dérouler avec une vitesse déterminée cette bande pelliculaire qui va s'enrouler sur un autre cylindre, recevant la même impulsion que le premier.
L'écran sur lequel sont ainsi projetées ces photographies est en toile fine. Tout Metz voudra voir ces intéressantes exhibitions qui tiennent du merveilleux, dont la première représentation aura lieu aujourd'hui 26 août, à 8 h. du soir, et les jours suivants, de 8 à 10 h. du soir.

Jeudi 28 août 1896 (Le Messin)
Le cinématographe a fait ses débuts hier soir au foyer du théâtre. La première séance avait réuni une centaine des personnes ; mais il nous faut constater un malentendu résultant de ce que beaucoup de gens s’imaginaient qu’il n’y avait qu’une seule séance le soir, durant de 8 heures à 10 heures ; en réalité, l’exhibition de huit ou dix scènes ne peut durer plus d’une demi-heure. C’est la longueur moyenne des séances à Paris et dans toutes les villes où est montré le cinématographe.
Le spectacle n’en est pas moins instructif et très amusant. Dans toutes les scènes qu’on nous a présentées hier, l’illusion de la réalité est complète. Les moindres mouvements des personnages ont été saisis et décomposés par la photographie instantanée, restitués en agrandissement par la projection électrique, ils sont reproduits avec d’imperceptibles interruptions qui font l’effet d’un spectacle vu en clignant des yeux.
Mais pourquoi donner ici l’explication du phénomène visuel réalisé par le cinématographe ! Ne vaut-il pas mieux laisser à chacun le plaisir de l’illusion produite.
Dans le vue de la place de l’Opéra à Paris, l’appareil rend avec une exactitude inouïe l’intense mouvement de ce beau « coin » de Paris à l’heure où les équipages, les passants se mêlent, se croisent en tous sens ; un omnibus trainé par trois percherons, débouche de la rue Auber, il disparaît un instant dans la cohue des voitures, devant le café de la Paix, puis s’avance et on a durant une seconde, l’impression du danger auquel on serait exposé en l’attendant de pied ferme.
Même impression lorsqu’un train s’avance sur la voie pour débarquer des voyageurs sur le quai de la gare d’Asnières, ou bien encore lorsque, dans le prestigieux décor de l’Arc-de-Triomphe et de l’avenue du Bois-de-Boulogne les équipages élégants s’entrecroisent, tandis qu’un fontainier arrose la chaussée, déployant toute son adresse pour ne pas mouiller les passants. Les quadrilles du Moulin-Rouge et une scène des plus comiques, entre deux jardiniers, terminent la séance.

Dimanche 30 août 1896 (Le Lorrain)
Le cinématographe qui est visible tous les soirs au foyer du théâtre est une exhibition intéressante au plus haut point. C'est la photographie vivante. On voit des scènes frappantes de fidélité, dans les mouvements des personnages, leur allure etc. Cela vaut vraiment la peine d'être vu et il est à espérer que les visiteurs seront très nombreux lorsque la chose sera un peu connue à Metz, où il y a si peu de distractions. Les scènes ont lieu toutes les demi-heures de 8 à 10 heures du soir, et le dimanche de 3 à 6 heures après-midi en dehors des représentations du soir.

Samedi 5 septembre 1896 (Le Lorrain)
Le cinématographe parisien. - Nous apprenons que Mme Paul Deshayes, afin de faciliter au public la vue des séances cinématographiques, au foyer du théâtre, s'est décidée à mettre au prix de 50 pf. les places réservées et 40 pf. les places ordinaires. Pour les enfants et les militaires, le prix des places est diminué de moitié.

Voir à ce sujet l'article paru dans le Bulletin de la Société d'Histoire de Woippy n°12 de juin 1996 : - clic -

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  1897.  
La foire de Mai, place Empereur-Guillaume

Gazette de Lorraine, 2 mai 1897

Lothringer Zeitung, 3 mai 1897

Mercredi 5 mai 1897 (Gazette de Lorraine)
(Extrait). En face, nous entrons dans l'établissement où l'on peut se payer à bon compte la vue d'une des plus intéressantes inventions du célèbre Edison. Il serait trop long de donner ici des explications détaillées au sujet du cinématographe. Qu'il suffise de savoir que ce merveilleux appareil reproduit des scènes et des tableaux sur lesquels les personnages se meuvent tout comme si on les voyait en personns devant les yeux. Un établissement analogue se trouve à côté du musée Leilich.

Vendredi 14 mai 1897 (Courrier de Metz)
UN TOUR A LA FOIRE.
Les promenades à la foire sont très agréables dans le courant de l'après-midi, quand (?) il fait un beau soleil, hélas très rare ; mais franchement, le soir, brrr, il n’y fait pas chaud, et cela n'engage guère les promeneurs à aller visiter les baraques.
La température vraiment n'est pas favorable aux forains ; elle est traître, pleine de changements subits, pernicieuse à la santé, on y attrape des rhumes de cerveau, bronchites, etc...
Pourtant la foire est un agrément ; elle rallie habituellement beaucoup de monde, les jeunes gens et les jeunes filles sont particulièrement amateurs de la foire.
Bien qu'il n'y ait pas de grandes nouveautés, il y a néanmoins plusieurs choses intéressantes. Disons tout d'abord que l'allée de l'avenue Serpenoise, est occupée exclusivement par les confiseurs, marchands de bibelots, bazars, etc.
Au milieu de la place Empereur-Guillaume est installé le gracieux et coquet carrousel de M. Eckert ; c'est une des plus attrayante et agréable distraction des enfants, oh, pourrions-nous dire de la jeunesse, sans compter les personnes sérieuses qui se font un grand bonheur d'aller qui sur les chevaux, qui dans les gondoles. M. Eckert a eu l'heureuse idée de joindre à son carrousel un musée très instructif ; on y admire des figures de cire qui se meuvent par un mécanisme secret et dont les mouvements simulent ceux de la nature ; l'imitation en est parfaite. Ce musée se complète d'un panorama donnant les vues des scènes et des événements les plus nouveaux, tels que la catastrophe du bazar de la Charité à Paris.
A coté de ce panorama, se trouve la balançoire magique avec laquelle nous avons fait connaissance l'année dernière ; cette balançoire fera une petite révolution parmi les dames impressionnables, bien de petits cris des fois leur échapperont ; mais, somme toute, elles s'habitueront à trouver que ce mystérieux balancement est plein de charme.
Devant l'entrée de la caserne Empereur-Guillaume, s'étend sur une large surface le musée Leilich ; tout est en cire ; on y voit des objets d'art, des personnages historiques, anciens, modernes et contemporains, notamment les trois Empereurs d'Allemagne, le tsar Nicolas II, le Président de la République française, une martyre chrétienne, le professeur Rœntgen, etc.
Au musée Leilich, qui est très intéressant, est adjoint un cinématographe, système Edison ; ce merveilleux appareil reproduit des scènes et des tableaux, sur lesquels on voit se mouvoir des personnages comme s'ils étaient vivants.
En face, adossés aux tirs qui sont installés le long de la route de la Citadelle, nous trouvons d'abord le théâtre hollandais, où les amateurs de gymnastique, etc. y trouveront des exercices de leur goût.
Puis un autre petit théâtre, où l'on représente d'une façon édifiante et artistique des tableaux vivants de la Passion du Christ ; la « Descente de croix » est d'un effet saisissant. En sortant de là, on remarque le labyrinthe ; c'est une galerie tortueuse, bordée de hautes glaces, dans lesquelles les visiteurs se reflètent à l'infini. Ces glaces sont si bien arrangées que si l'on n'y fait pas attention, on marche droit sur elles au lieu de suivre le chemin ; c'est féerique ; on quitte le palais de glaces tout émerveillé.
Tout à coté se dresse le panorama Duringer qui donne également des vues de la catastrophe de la rue Jean-Goujon à Paris.
En tournant à gauche, en face de la statue du Maréchal Ney, nous voyons le joli petit théâtre de M. Fernando. Ce théâtre mérite bien son titre d' « Eden Théâtre » par le bon goût des exercices offerts au public. La bonne société peut s'y donner rendez-vous, avec la certitude d'y trouver une honnête distraction et pour elle et pour les enfants. M. Fernando excelle dans ses expériences de prestidigitation ; il est d'une adresse incomparable. M. Fernando termine ordinairement ses représentations par une pantomime.
Nous ne voulons pas terminer sans parler du cirque Lorch ; cirque très intéressant, avec des exercices très variés, et qui augmente journellement d'intérêt ; depuis quelques jours il y a en scène un lion écuyer qui fait une partie de manège au cirque.

 
  1898.  
Le cafetier Wertheimer, 37 rue des Jardins, a installé un cinématographe dans l'une de ses salles. Le mercredi 23 mars a lieu la première projection. (Ce café existe encore aujourd'hui)

Metzer Zeitung, 20 mars 1898

Courrier de Metz, 22 mars 1898

La foire de Mai, place du Théâtre

Lothringer Zeitung, 1er mai 1898


Le Lorrain, 1er mai 1898


(Le Messin, 18 septembre 1898)
Le Colosseum (futur Bavaria et Eden) effectue des petites projections à la fin de ses représentations.
Celles-ci sont présentées par M. Furkel.

  1899.  
La foire de Mai, place Empereur-Guillaume.

Le Lorrain, 6 mai 1899

  1900.  
La foire de Mai, place du Théâtre.

Lothringer Zeitung, 6 mai 1900

  1901.  
La foire de Mai, place Empereur-Guillaume.

Le Lorrain, 5 mai 1901

Jeudi 9 mai 1901 (Le Lorrain)
Foire de Mai. - Entrés par hasard au cinématographe de M. Hirt, qui tourne le dos aux baraques des confiseurs, nous en sommes sortis émerveillés autant par la netteté et la précision des tableaux qui se déroulaient devant nous, que par la variété et la beauté des scènes représentées, en première ligne, la Pucelle d'Orléans, rêve de Noël, le pape Léon XIII se promenant dans les jardins du Vatican, S. M. l'Empereur Guillaume II passant une revue des troupes de marine, etc., etc., un tableau plus beau que l'autre. Allez voir, vous ne le regretterez pas.

Dimanche 5 mai 1901 (Le Lorrain)
La foire. - (Le cinématographe Leilich. ) Une des plus grandes attractions de notre foire messine est sans conteste le cinématographe Ph. Leilich. Déjà l'extérieur, l'orgue surtout, attire de nombreux badauds. Pendant les représentations, qui se donnent de demi-heure en demi-heure, la salle est toujours comble, ce qui montre, combien le public apprécie le spectacle. Celui-ci est de tout premier choix. Il montre, entres autres : Une rue de Tokio - Le départ du maréchal de Waldersee - Départ des troupes allemandes pour la Chine - Ballet à la Comédie française - Funérailles de la reine d'Angleterre - Un qui ne peut se résoudre - Cendrillon - Le rêve d'un astronome, etc. Les images sont d'une très grande nettetté et ne fatiguent pas l'œil.


Le Messin, Dimanche 29 décembre 1901
Dimanche 29 décembre 1901 (Le Messin)
Le cinématographe de Marzen donnera ce soir, samedi, à 8 heures ½, sa première séance dans la salle de la « Cigogne », rue de l’Esplanade.
Ces reproductions exactes de la vie sont d’une telle vérité, qu’elles soulèvent de véritables tonnerres d’applaudissements, surtout lorsque, comme à Moyeuvre-Grande, les spectateurs eux-mêmes se reconnaissent, ainsi que le fait s’est produit dans la reproduction de l’une des scènes de la course Paris-Berlin.

  1902.  

TROIS JOURS SEULEMENT
Dans la vaste salle
A LA CROIX D’OR
de M. GELPE, à MONTIGNY
Le Cinématographe Edison
et LUMIERE (Salle des Fêtes, Paris).
Les dimanches 6, lundi 6, mardi 7 janvier 1902.
Le soir à 8 heures et demie précises :
--- Grandes représentations ---
Pour donner également aux habitants des environs l’occasion d’admirer ce spectacle artistique magnifique, des représentations pour familles et enfants auront lieu dimanche et lundi 5 et 6 janvier, à 4 heures de l’après-midi à moitié prix, avec la Passion, etc., pour programme.
Dernières épreuves de la Passion émotionnant
Théâtre électrique d’Edison
Représentations de photographies animées
Nouvelle invention sensationnelle du génial Edison. Le véritable vitascope Edison joint à la lumière du cinématographe. Les représentations de ces appareils récompensés à Paris touchant à l’incroyable. Epreuves de l’Exposition de Paris. Combat naval en Chine. Les chauffeurs de la course Paris-Berlin au contrôle en Belgique. Le célèbre dompteur List au Jardin des Plantes à Paris. Procession de Lourdes.
Pour la première fois ici.
Magnifique succès en France, Belgique, Luxembourg et Allemagne.

LA DIRECTION


La foire de Mai, place du Théâtre.

Metzer Zeitung, 27 avril 1902

Metzer Zeitung, 29 avril 1902

  1903.  

Jeudi 30 avril 1903 (Le Lorrain)
A la foire. - Une des plus grandes attractions de la foire est sans contredit le cinématographe de M. Ph. Leilich. La façade même de cet établissement est fort artistique et de bon goût. Le grand orgue qui s'y trouve et qui joue des airs d'opéras et des marches militaires, attire toujours un grand nombre de curieux. Les vues animées qui sont présentées au public sont d'une netteté remarquable ; elles reproduisent des scènes de voyage, des épisodes comiques et à transformation, etc., et attestent que M. Leilich ne manque pas l’occasion de satisfaire son public. Nous ne pouvons qu’engager nos lecteurs, qui feront leur tour de foire, d’aller assister à une de ces séances intéressante, d’autant plus que le prix des places est minime.

Samedi 2 mai 1903 (Le Lorrain)
A la foire. – Dès son invention et son apparition, le cinématographe ou autrement dit la photographie mouvante a eu sa place marquée sur la scène du monde.
La foire qui, aujourd`hui, n'aurait pas son cinématographe, ne saurait être parfaite et manquerait de charme, car le public a manifesté un véritable engouement pour ce genre de spectacle. Cette année, nous comptons deux cinématographes sur le champ de foire. Nous avons déjà dit quelques mots sur l'un, et aujourd’hui nous voudrions attirer l'attention du public sur le grand Bioscope de M. Hirdt.
Installé avec un luxe peu ordinaire, cet établissement ne désemplit pas. Les projections sont d'une netteté incomparable et c’est avec le plus vif intérêt que l'on suit les scènes prises sur le vif, telles que manœuvres des armées européennes, combats de taureaux, chasses au cerf, navires en mer, etc., etc., dont presque tous les jours les journaux entretiennent leurs lecteurs, mais que l'on ne connaît pas autrement. Et les contes fantastiques dont nos grand’mères savaient bercer nos jeunes âges, le Bioscope de M. Hirdt nous les montre en images, mieux que nous les contait la plus éloquente des aïeules. Et quand sur une projection représentant une scène de Metz où l'on reconnait une figure amie, ou parfois sa propre tête qui vous fait faire… une tête, et provoque le fou rire, car le cinématographe a de ces surprises. Tous y trouvent de l'intérêt et le plaisir, que souvent l’on cherche là où ils ne sont pas.


Le Messin, dimanche 6 décembre 1903

  1904.  
La foire de Mai, place Empereur-Guillaume.


Metzer Zeitung, 27 avril 1904

Dimanche ler mai 1904
Une visite au cinématographe Leilich. Dans un numéro précédent, nous avons déjà parlé du caractère décoratif que présente cet établissement. A côté des différentes statues, d'une exécution remarquable, le grand orgue, sorti des ateliers de M. Giovali, excite l'admiration de tous les visiteurs. Une visite à l'intérieur ne trompe pas les espérances. En dehors de plusieurs tableaux comiques faits pour amuser les enfants, nous voyons des choses qui représentent un grand intérêt pour tout le monde. Un immense boa constrictor déjeunant d'un chat, les funérailles du comte de Waldersee à Hanovre, le retour de sa Majesté de la revue de Frescaty, quelques scènes de rues de Metz, etc... Non seulement on voit les personnages, mais on les entend parler et chanter, M. Leilich ayant adjoint un phonographe monstre au cinématographe, de sorte que le cinématographe est devenu un théâtre à la portée de toutes les bourses.

Metzer Zeitung, 28 avril 1904


Gazette de Lorraine, Dimanche 1er mai 1904

Machines force de 52 chevaux. Orchestration équivalant à 45 hommes. Sur la place Empereur-Guillaume pendant la foire.
Phono-Cinématographe géant de Ph. Leilich.
Les photographies animées, parlantes et chantantes. Appareil supérieur. La plus considérable entreprise ambulante de cette branche. Maison très ancienne et connue pour ses productions représentées dans toutes les capitales du pays et de l'étranger. Ouvert chaque jour de 2 heures à 11 heures du soir. Chaque jour, programme nouveau. 1000 images. Vues de toutes les parties du monde, à citer notamment : Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice se rendant à l'inauguration du nouveau portail de la cathédrale de Metz en 1903. Le bombardement de Port Arthur. Epreuves du théâtre de la guerre russo-japonaise. Le convoi funèbre du comte de Waldersee. Epreuves originales de la ville de Metz (temps récents). Sa Sainteté le pape au Vatican (épreuve originale). Marie-Antoinette (épreuve originale). La cataracte du Niagara. Ascension du Mont Blanc. Incendie d'un hôtel à Paris. Napoléon Bonaparte, grandeur, chute et fin. Robinson. Les merveilles du fond de la mer. Comme je suis propriétaire de quatre cinématographes, il m'est possible d'offrir au public une splendide succession d'épreuves et chaque jour un nouveau programme. Prix des places : Premières : 60 pf. Deuxièmes : 40 pf. Troisièmes : 20 pf.
Mardi 3 mai 1904
Une visite au cinématographe Hirdt.

Nous n'avons pas besoin de faire l'éloge de cet établissement que nos lecteurs ont appris à connaître et à estimer au cours de ces dernières années. C'est une heureuse inspiration de M. Hirdt que cette façade en temple égyptien avec des décorations modern-style ; mais visitons l'intérieur pour nous faire une idée des efforts que fait M Hirdt pour satisfaire le public. La bousculade, malheureusement trop connue dans les autres établissements, n'y existe pas, M. Hirdt ayant aménagé une entrée et une sortie pour le public. Parmi les tableaux, qui sont d'une netteté remarquable, nous ne citerons que les plus intéressants : exercices d'équitation d'officiers français à Saumur, voyage de Bremerhafen à New-York à bord d'un transatlantique de la Cie du Lloyd, excursion à travers la métropole du nouveau monde. La plus récente de toutes les vues est sans doute celle qui représente la sortie à l'école supérieure des demoiselles de Metz. M. Hirdt n'a pas négligé de joindre à son établissement un phonographe qui nous joue plusieurs morceaux divertissants : « Le musicien muet devant le juge » le duo « der lustige Ehemann »... Nous ne pouvons qu'engager nos lecteurs à visiter le cinématographe Hirdt qui n'égaie pas seulement mais instruit aussi.


Metzer Zeitung, Mercredi 16 novembre 1904
Ces représentations ont lieu dans la Halle de gymnastique (place de la Préfecture)

Metzer Zeitung, Samedi 17 décembre 1904


Sur youtube, voir "Birth of cinema" (Naissance du cinéma) : Les frères Lumière, Méliès, etc... : - clic -

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