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  Dernière mise à jour : 9 janvier 2013

Histoire du cinéma à Metz

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Annonces et articles insérés dans la presse : cinéma forain et autres établissements (1905 - 1907)
Fin 1907 : ouverture de la première salle de cinéma à Metz, rue Serpenoise



  1905.  

Ci-contre, Metzer Zeitung, 1er janvier 1905

Les annonces du Colosseum ne seront plus reproduites ci-après pour les années suivantes, cette salle de spectacles effectuait simplement des projections lors des entractes ou bien en fin de représentation.
Courant 1912, le Colosseum sera démoli pour céder la place à l'Eden-Variété-Théâtre. Cette nouvelle salle ouvrira ses portes le 5 septembre 1912, mais prévue pour être transformée en cinématographe, elle n'avait pas reçu la Konzession pour l'exploitation cinématographique (le nombre de cinématographes étant déjà jugé trop important par les autorités) et reste donc théâtre de variété. La Konzession ne sera accordée que le 11 avril 1914, veille de Pâques.

Samedi 11 février 1905
Théâtre Edison.
- On se rappelle encore de M. Marzen, qui est venu donner à différentes reprises de si intéressantes représentations à la Cigogne avec son cinématographe. Nous apprenons que cet impresario va donner prochainement une série de soirées à Montigny et à Metz avec un programme nouveau et non moins attrayant que les premiers. Le bombardement de Port-Arthur, l'incendie du théâtre à Chicago, le sauvetage de naufragés, la procession d'Echternach, etc., attireront sûrement un nombreux public.
Le Théâtre Edison séjournait à Trèves en ces derniers temps, où il remporta un succès si prononcé que sur la demande générale il a dû prolonger son séjour. (LM)

Le Messin, 19 février 1905
 
Dimanche 12 février 1905

MONTIGNY !
GRANDE SALLE de L’HOTEL de la CROIX D’OR
Propriétaire M. Levandowsky.
Le Théâtre Electrique Edison de Marzen
Vient d’arriver et débutera Dimanche 12 février avec 2 grandes et brillantes représentations, l’après-midi à 4 heures et demie et le soir à 8 heures et demie.
Les représentations continueront les jours suivants et reproduiront les évènements les plus récents et sensationnels :
- Entrée de l’Empereur et de l’Impératrice à Metz en 1903 pour l’inauguration du portail du Christ (Photographies faites par la Direction).
- Bombardement de Port-Arthur, en 17 photographies originales ;
- Sauvetage de naufragés ;
- Lutte avec des braconniers ;
- Lutte avec des cambrioleurs ;
- Attaque de la diligence de Lyon ;
- Incendie du théâtre de Chicago ;
- Revue de l’artillerie avec obstacles ;
- La procession dansante d’Echternach ;
- Défilé des troupes françaises devant le président Loubet, à Alger, etc., etc.
En outre un programme inépuisable.
Pour tous renseignements voir les affiches et les bulletins réclame.
La Direction : W. MARZEN.


Metzer Zeitung, 12 février 1905


Samedi 25 février 1905
L' « histoire » cinématographiée.
- Nous demandons bien pardon au lecteur de lui enlever encore cette illusion. Une de plus, une de moins... Ecoutez-bien, vous tous qui, frissonnants de curiosité et d'horreur, regardez sur la toile lumineuse d'un cinématographe vivre ou mourir les acteurs des grands drames modernes. On s'en doutait quelque peu et les mauvaises langues prétendaient que les scènes horribles de la guerre du Transvaal, de la guerre russo-japonaise étaient prises « sur le vif » .... aux Buttes-Chaumont, à Paris.
En voici une autre ; c'est un rédacteur du Matin qui en a été témoin. Laissons-lui la parole :
« J'ai vu tuer le grand-duc Serge de Russie, et cela ne fit point tressaillir mes nerfs, car je savais que l'héroïque meurtrier a pour accoutumé de répondre au nom de « Coco » et son complice à celui de « Bébert ».
Ces messieurs font partie de la figuration d'une grande maison de Vincennes, dont la spécialité consiste à reconstituer, grâce an cinématographe, les scènes d'actualité. On ne peut croire quel matériel compliqué, quels soins et quelle ingéniosité exige une semblable entreprise.
Hier donc, j'étais à Vincennes dès le matie. Dans un immense atelier, d'étranges individus, vêtus de lourdes bottes et coiffés de bonnets de fourrure, s'agitaient devant un sombre décor. Nous étions dans le cabinet des conjurés. M. Lucien Nonguet, chef de figuration, indiquait à ses hommes avec une précision merveilleuse les attitudes nécessaires.
Et, lorsque l'appareil cinématographique grinça, on n’eût pu s'imaginer que « Bébert » avait dans la vie une préoccupation plus fréquente que celle de remplir de clous une boite de conserve : la bombe.
Cependant, les figurants revêtaient leurs costumes. Et je vis que, soucieux de vraisemblance, M. Nonguet avait investi du rôle de grand-duc un homme aux manières à la fois hautaines et cavalières et qui portait monocle avec aisance. Il ne perdit rien de sa dignité lorsqu'on lui barbouilla les joues de vernis pour y coller une fausse barbe et ne fléchit point sous le poids d'un casque surmonté de l'aigle double.
La voiture arriva, traînée par deux coursiers peu fringants. Par la portière, on apercevait le casque brillant du grand-duc. Soudain, l'équipage s'arrêta. Le grand-duc se pencha un peu hors de la portière pour s'informer. C'est alors que « Coco » se précipita, lançant une boîte pleine de clous sous les pieds des chevaux. L’operateur interrompit le fonctionnement du cinématographe. Il ne remit l'appareil en mouvement qu'au moment où l’on alluma la poudre destinée à entourer la scène de fumée. Nouvel arrêt du cinématographe. La voiture disparaît.
A sa place, on dispose de vieux essieux, des roues brisées, une lanterne, mille choses encore, tandis que les décorateurs peignent des lézardes sur les murs du monument et dessinent de longues cassures sur les vitres.
Comme il faut que les débris d'une explosion retombent, des hommes juchés sous le toit laissent, à un signal donné, tomber des vieux sacs, des coussins, etc... Encore une pellicule du cinématographe impressionnée. C’est en rapprochant ces pellicules qu'on donnera l'illusion de la réalité. Enfin, au milieu des objets épars, le meurtrier vient se coucher, la face convulsée. Les gendarmes, la foule, les soldats le saisissent. « Coco » est vigoureux ; aussi est-il destiné à recevoir les horions. Pour la vraisemblance, il faut résister. Il résista si bien que sa chemise en souffrit fort et qu'il reçût sur l’œil un coup de poing appliqué par une main experte. Mais il ne s'en fâcha pas. Chacun son métier.
Et voilà comment a été cinématographiée une page tragique de l'Histoire de Russie, que nous pourrons admirer sans trop frissonner aux prochaines foires de mai. (LM)


Metzer Zeitung, 30 mars 1905

La foire de Mai, place Empereur-Guillaume

Courrier de Metz, 12 mai 1905

Courrier de Metz, 7 juin

Courrier de Metz, 1er juin 1905

Dimanche 21 mai 1905
Sur le champ de foire.
- Malgré le temps un peu maussade, l'ouverture de la foire a été assez heureuse. Elle présente chaque année le même aspect et offre aussi à peu près autant de distractions. La plupart des forains sont installés et demain les places vides seront sans doute occupées par de nouveaux venus.
Pendant toute la journée d'hier et d'aujourd’hui ce fut une promenade ininterrompue de citadins vers ce champ de foire, où petits et grands trouvent de quoi s'amuser. Il ne reste qu'à souhaiter bonne chance à tous nos forains, qui se promettent surtout beaucoup de la journée de demain, car elle leur amènera une foule de braves campagnards.
Tous trouveront de quoi se distraire assurément. Le cinématographe Leilich occupe la même place que l'an dernier et donne chaque jour des représentations du plus haut intérêt avec un programme varié. Ceux qui aiment à rire rendront visite au Toboggan Canadien, un cabinet de style moderne très amusant. Le théâtre de Cologne, un labyrinthe, la ménagerie, les petits chevaux et une quantité d'autres attractions méritent aussi une visite. Les alléchants étalages de bonbons et confiserie feront comme chaque année le bonheur des enfants qui retrouveront le même choix que les années précédentes. Enfin, si le temps est favorable, le premier dimanche de la foire sera très heureux pour les forains. (LM)

Lothringer Zeitung, 17 mai 1905

Metzer Zeitung, 21 mai 1905

Dimanche 28 mai 1905
Le cinématographe Leilich
est certainement une des plus grandes attractions de la foire. Les programmes variés présentent un intérêt soutenu, aussi les visiteurs affluent à chaque nouvelle représentation. Nous appelons tout particulièrement l'attention de nos lecteurs de la campagne sur cet établissement où on peut passer quelques moments vraiment agréables.
Demain et les jours suivants les programmes comportent des épisodes de la guerre russo-.japonaise, c'est pourquoi on fera bien de ne pas laisser échapper l'occasion de voir de près des événements qui captivent notre attention depuis si longtemps déjà.
Sur le champ de foire l'animation est toujours très grande pendant toute la soirée et malgré le temps peu favorable les forains paraissent assez satisfaits. Ils comptent surtout sur la journée de demain qui semble s'annoncer sous de plus heureux auspices que le premier dimanche. A côté des distractions dont nous avons déjà parlé, le Toboggan Canadien et le théâtre d'opérettes en patois de Cologne sont très en faveur près du public. (LM)


Metzer Zeitung, 7 juin 1905




Metzer Zeitung, 13 août 1905
Association de la Marine allemande
Groupe local de Metz

Représentations dans la halle de gymnastique,
place de la Préfecture


Metzer Zeitung, 4 novembre 1905

  1906.  
La foire de Mai, place Empereur-Guillaume

Metzer Zeitung, 27 avril 1906

Metzer Zeitung, 15 mai 1906

Mardi 1er mai 1906
(Annonces)
Sur la place Empereur-Guillaume. Pendant la foire. Grand cinématographe Philippe Leilich. Etablissement à cet effet transportable des plus élégants construit spécialement. 1000 tableaux.
Nouveau : La catastrophe de Courrières : les survivants de la catastrophe, les sauveteurs allemands descendant avec leurs appareils dans la fosse et le feu, l'enterrement des victimes. L’éruption du Vésuve. Vues du Maroc. La chasse à la baleine.
Prix des places : Premières : 60 pf. Deuxièmes : 40 pf. Troisièmes : 20 pf. Enfants à moitié prix. Je me permets d'inviter un nombreux public à ces représentations.

Champ de foire.
The Royal Electro-Biograph de H. Hirdt.
(Prière de bien faire attention à la maison) Grandes projections en couleurs.
Reproductions des vues et scènes humoristiques prises sur le vif. Vues représentant des scènes de Metz. Tous les jours changement de programme
Nouveau : L'éruption du Vésuve, destruction de la ville de Pompéi. La catastrophe de Courrières. Le tremblement de terre de San Francisco.

Vendredi 4 mai 1906
Notre tour de foire.
Le clou ou plutôt les clous car il y en a deux, ce sont les cinématographes géant Hirdt et Leilich. On y voit en images vivantes les principaux événements du monde entier. Comme dernières nouveautés : la catastrophe de Courrières, l'éruption du Vésuve, et déjà le tremblement de terre de San Fransisco. Le monde afflue dans ces établissements qui à chaque représentation sont pris d'assaut.

(Annonce)
The Royal Electro-Biograph H. Hirdt. Aujourd'hui et tous les jours brillantes représentations. Programme chaque fois renouvelé. Aux séances de l'après-midi : La passion de Jésus en tableaux coloriés, ainsi que Joseph vendu par ses frères.



Dimanche 27 mai 1906 à 8 heures du soir, conférence cinématographique sur Lourdes dans la grande salle de l'Hôtel Terminus. Une conférence avec projections sur Lourdes. M. Boyer d'Agen, connu des Messins et M. Péne, membre de la Société Cinématographique de Lourdes. Lourdes en 1858, et Lourdes en 1905 et 1906. Ce sera une page d'histoire du plus haut intérêt qui se déroulera sous nos yeux. (Le Lorrain)




Metzer Zeitung, 8 août 1906

MZ, 28 août 1906

MZ, 28 septembre 1906

Samstag, 10. November 1906
Kinematographische Vorführungen.
Wie aus dem Inseratenteil ersichtlich, finden am Sonntag, den 11. Novbr., im großen Saale des „Hotel Terminus“ Kinematographische Vorstellungen, für die ein glänzendes Programm vorgesehen ist, statt. Die Nachmittagsvorstellung beginnt um 4 Uhr (zu kleiner Preisen) ; die Abendvorstellung um 8 Uhr. Die Vorführungen sind nicht nur hochinteressant, sondern auch Urkomisch gehalten, so dass jeder Besucher auf seine Kosten kommt. Wir können den Besuch dieser Vorstellungen bestens empfehlen. (MZ)


Metzer Zeitung, 10 novembre 1906

MZ, 18 novembre 1906

Le Messin, 29 novembre 1906

LM, 1er décembre 1906

Jeudi 29 novembre 1906
Cinématographe The Imperial View.
– Constater l’extraordinaire succès du cinématographe The Imperial View est devenu un lieu commun. Ce spectacle a conquis de haute lutte la première place, non seulement parmi les attractions similaires, mais aussi parmi les diverses entreprises théâtrales de notre ville. Aujourd’hui, mercredi, à 3 h. ½, grande matinée enfantine à prix réduit. Le soir, à 8 h. ½, grand spectacle. Samedi et dimanche, matinée à 3 h. ½. (LM)

Dimanche 2 décembre 1906
THE IMPERIAL VIEW.
– Mieux, toujours mieux, telle est la devise de The Imperail View. Demain dimanche, changement au programme. Tout le monde viendra voir « Pauvre Mère ». Cette pièce des plus simplement vraie, excite la pitié au plus haut point, sans tomber dans la banalité de la fable et du sentiment ; Bicyclette en liberté, elle caracole, saute, traverse un cerceau, puis salue le public ; Boireau déménage ; Le Rêve à la Lune, etc., etc., en un mot, un programme inédit. Voir annonces et affiches. (LM)
Dimanche prochain 27 mai à 8 heures du soir, conférence cinématographique sur Lourdes dans la grande salle de l'Hôtel Terminus. Une conférence avec projections sur Lourdes. M. Boyer d'Agen, connu des Messins et M. Péne, membre de la Société Cinématographique de Lourdes. Lourdes en 1858, et Lourdes en 1905 et 1906. Ce sera une page d'histoire du plus haut intérêt qui se déroulera sous nos yeux.


Le Messin, mercredi 5 décembre 1906

Le Messin, samedi 15 décembre 1906

  1907.  


Metzer Zeitung, 8 janvier 1907


Le Messin, Samedi 16 mars 1907

LM, dimanche 24 mars 1907

LM, Jeudi 4 avril 1907
Dimanche 17 mars 1907
The Royal Bio.
– Depuis quelques jours, nous voyons près de la gare une vaste tente avec une jolie façade, qui attire l’attention de tous les passants. Il s’agit du plus grand établissement de cinématographe connu sous le nom de « The Royal Bio », qui va donner dans notre ville une série de représentations très intéressantes. L’aménagement intérieur de cet établissement présente suffisamment de confort et de luxe pour être visité par les plus hautes personnalités. Le programme varié comporte à côté de sujets humoristiques, une série de magnifiques paysages de toutes les parties du monde. Une grande place est aussi réservée aux grands événements d’actualité, entre autres le naufrage du vapeur « Berlin », etc. Le « The Royal Bio » est tellement connu que chacun profitera de son séjour dans notre ville pour le visiter. Pour plus amples détails, voir aux affiches. (Le Messin)




Metzer Zeitung, 29 mai 1907
23 mai 1907
Dem Weltkinematographen, G.m.b.H., Centrale in Freiburg, i. B. (im Breisgau), welcher mit heutigen uns seine Eröffnungsvorstellung anzeigt, geht ein sehr guter Ruf, laut den uns vorgelegten, Zeitungsanschnitten, voraus nicht nur dass die Bilder vollständig flimmer frei sind, lassen sie in der tadellosen scharfen Belichtung Größe und erachten Vorführung nichts zu wünschen übrig.

29 mai 1907
Der Weltkinematograph, welcher in dieser Woche, im großen Terminussaal Vorstellungen gibt, ist wohl das größte Unternehmen dieser Art, das sich in Deutschland und im Auslande schon vielfacher Anerkennung zu erfreuen hatte. Das Riesenprogramm bietet über 400 verschiedene Nummern, darunter Szenen aus der neuesten Zeit, wie den Untergang des Dampfers „Berlin“ und die Explosion auf dem französischen Kriegsschiff „Iena“. Die Naturaufnamten sind prächtig, so die Fahrt nach den Wasserfällen des Niagara, eine Wasserfahrt in Japan, das Wettrennen und Ähnliches ; auch die komischen, die humoristischen Bilder, an denen das Programm überreich ist, sind äußerst gelungen und pflegen in der Regel besonders der Kinderwelt großes Vergnügen zu bereiten. Wir können einen Besuch des Kinematographen im Terminus nur bestens empfehlen.

La foire de Mai, place Empereur-Guillaume.

Metzer Zeitung, 14 juin 1907
(MZ)

Jeudi 20 juin 1907
(Annonce). Durant la foire de Metz. Cinématographe géant Leilich. Le plus élégant de ce genre. Appareil incomparable. 1000 tableaux. Chaque jour changement de programme. Représentation à partir de 2 heures de l'après-midi. Nouveautés. Explosion du cuirassé Iéna. Echouement d'un vapeur anglais. Incendie à Copenhague. Une armée sur skis. L'école de cavalerie à Torrs di Quinto. Chiens policiers à Paris. Prix des places : Premières : 60 pf. Deuxièmes : 40 pf. Troisièmes : 20 pf. Enfants et militaires à moitié prix.




Courrier de Metz, 4 juillet 1907

Metzer Zeitung, 29 septembre 1907



Vendredi 13 septembre 1907
L’invasion cinématographique.
– Pour qui sait voir le spectacle de la rue, il est indéniable que le cinématographe, par un envahissement continu et progressif, fait une concurrence de jour en jour plus hardie aux autres spectacles. En France, il provoque la baisse des recettes des théâtres eux-mêmes. Ce n'est pas en France seulement que la concurrence cinématographique se fait sentir de cette façon. Et, un peu partout, de grandes scènes se prêtent aux spectacles de la photographie animée. Le fait paraît inquiétant aux auteurs, compositeurs, directeurs et même artistes. En France, on s'émeut, on fait des enquêtes. La Société des auteurs dramatiques se préoccupe du problème. De même, celle des auteurs et des compositeurs de musique. Les chanteurs appréhendent d’être privés du moyen de gagner leur vie.
Le cinématographe serait donc, seul, cause de tout ce malaise. On ne peut pourtant se montrer sévère à son égard. Le Journal des Débats déclare que le cinématographe est l'ennemi du café-concert, et qu'il est plus moral que celui-ci. Si c'était toujours vrai, il faudrait applaudir à l'extension des spectacles cinématographiques : on doit pourtant regretter que le cinématographe ne soit pas toujours inoffensif. Ce genre de spectacles est parfois tendancieux ; peu soucieux aussi des vérités historiques qu'il foule aux pieds, comme des légitimes exigences de la morale.
Nous avons souvent fait des réserves au sujet de ces spectacles, et c'est ici l'occasion de les renouveler.
Notons encore ce qu'on a dit au sujet de l'invasion cinématographique, aux Débats :
Sans doute, il en sera du cinématographe comme du goût du jour ; il passera de mode, et d'autant plus que l’engouement en est exagéré, mais il acculera les établissements à la faillite, les compositeurs, dont on joue, par dérision, quelques mesures, vont aussi être les victimes de cet état de choses. Le public, qui ne réfléchit pas, ne se rend pas compte que le cinématographe le détache de la littérature, qui l'éduque et l'instruit. Le présent est donc bien regrettable.
Et voilà tous les éléments du procès ! (Le Lorrain)




Le Messin, 28 septembre 1907

Metzer Zeitung, 3 octobre 1907

Dimanche 29 septembre 1907
CIRQUE ROYAL BIO-CO

Ce soir, à huit heures et demie, commencent les représentations que cet établissement donne dans notre ville. L’emplacement choisi devant la gare, à côté de la brasserie de Metz, est des plus avantageux et permet au public de s’y rendre en tramway. Le cirque Royal Bio-Co auquel appartint également l’établissement cinématographique Hirdt que le public connaît depuis des années, va attirer chaque soir une très grande affluence.
Les représentations ne durent pas moins de deux heures et demie et ne referment que des nouveautés artistiques. (Le Messin)


Le Messin, 21 octobre 1907

Mardi 22 octobre 1907
CIRQUE THE ROYAL BIO CO

Grande affluence hier au cirque pour les deux représentations de la journée et du soir. La direction a inauguré hier les derniers perfectionnements pour les représentations cinématographiques, c’est-à-dire les scènes vivantes qui se déroulent avec une étonnante précision. Des scènes d’opéra sont rendues avec art et enchantent le public qui a absolument l’illusion de la réalité des faits.
Tout le programme de cette semaine comportera ces intéressantes innovations. (Le Messin)


Ban-Saint-Martin

Metzer Zeitung, 6 octobre 1907

Metzer Zeitung, 25 décembre 1907


Fin 1907 :
43-45 rue Serpenoise, dans l'ancienne maison Baudinet,
Heinrich HIRDT ouvre la première salle de cinéma.


Lothringer Zeitung, samedi 28 décembre 1907

Metzer Zeitung, 28 décembre 1907

Le Messin, 28 décembre 1907
 

Sonntag, 29. Dezember 1907
Dieser Tage ist im Hause Baudinet, Römerstraße, von Herrn Hirdt, der den Metzern längst wohlbekannt ist, ein kinematographisches Theater eröffnet worden, das voraussichtlich in Bälde ebenso beliebt wie besucht sein wird. Die kinematographischen Vorführungen sind zumteil von grammophonischen Darbietungen begleitet, sodaß die kalte Beinwandfläche in Wirklichkeit momentweise zur Bühne geworden zu sein scheint. Die Vorstellungen beginnen nachmittags um 2 Uhr und dauern bis abends 11 Uhr. D. h. : sind sämtliche Nummern des Tagesprogramms dagewesen, dann erscheinen sie wieder und immer wieder bis Schluss, sodaß man zu jeder Zeit das Theater besuchen kann und doch nichts versäumt . Herr Hirdt bietet selbstverständlich nur das neueste und beste auf dem Gebiete der Kinematographie, und seine hochinteressanten Programme – bald unterhaltend, bald belehrend - sind stets so zusammengesetzt, daß auch der Jugend der Besuch empfohlen werden kann. Das Theater zählt 290 Sitzplätze, ist sehr elegant eingerichtet (die jetzigen Stühle werden binnen kurzem durch Klappstühle ersetzt werden) und bildet für eine Stunde einen wirklich angenehmen Aufenthalt. (Lothringer Zeitung)


(Plan d'après ADM 8 AL 197)



Sur youtube, voir "Birth of cinema" (naissance du cinéma) : Les frères Lumière, Méliès, etc... : - clic -

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