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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1880 - 1884 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Courrier de la Moselle (CdMo)
Gazette de Lorraine (GdL)
 
Zeitung für Lothringen (ZL)
Metzer Zeitung (MZ)
 
Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)
Les articles de journaux de langue allemande (MZ,ZL et BZ) ont été collationnés et traduits par M. Jean Schmitt, président de l'association "Montigny autrefois".

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Sélection : | 1881 | 1882 | 1883 | 1884 |
| Groupe d'années précédentes (1875-79) | Groupe d'années suivantes (1885-89) |

Année 1880

Samedi 10 janvier 1880
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication en détail de différents immeubles consistant en terres et bois, appartenant aux enfants Fournier, sur les bans de Woippy et Saulny. Le lundi 26 janvier 1880, à deux heures après-midi, au village de Woippy, au domicile de M. Mangenot, aubergiste à la Croix d'Or, par le ministère de Me Lange, notaire à Metz. (CdMo)

Mardi 20 janvier 1880
On nous écrit de Woippy : On a trouvé il y a quelques jours, sur un tas de paille, à peu de distance du village, un homme presque mort de froid, mais qui donnait encore quelques faibles signes de vie. Lorsque arriva le médecin, qu'on s'était empressé d'aller chercher, il ne put que constater le décès de ce malheureux, lequel nous est complètement inconnu. (CdMo)

Dimanche 1er février 1880
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1. Vente aux enchères d'un train de culture et de différents objets mobiliers pour cause de cessation d'exploitation. Le lundi 16 février 1880, à dix heures du matin, au Point-du-Jour, commune de Plesnois, au domicile de M. Leroy, cultivateur et propriétaire, par le ministère de Me Lange, notaire à Metz.

Mardi 2 mars 1880
Etude de Me Muller, notaire à Metz, rue aux Ours, 4, successeur de MMes Péridon et A. Rollin, et dépositaire des minutes de MMes Emile Gilbrin et Montjean.
Le jeudi 4 mars 1880, à neuf heures du matin, à Woippy, au domicile mortuaire de M. Victor Poulain, Me Muller, notaire, procédera à la vente aux enchères d'un mobilier et un pressoir, tonneaux, foudres, cuves, etc. Vins de pays, récoltes 1876, 1877, 1878. (CdMo)

Vendredi 12 mars 1880
Un nouveau bistrot s'ouvrira le 14 mars à Woippy sur la route de Plesnois à Saulny. Il sera tenu par M. Jacob Jung. (ZL)

Dimanche 28 mars 1880
Etude de Me Muller, notaire à Metz, 4, rue aux Ours. Le jeudi 8 avril 1880, à quatre heures du soir, à Woippy, au domicile de Madame veuve Mangenot, aubergiste, Me Muller, notaire, procédera à la vente aux enchères de différentes pièces de terres sises ban de Woippy. (CdMo)

Vendredi 9 avril 1880
Les travaux du petit fort de Saint-Eloy, entre Woippy et Metz, se poursuivent avec activité. Un petit chemin de fer conduit les matériaux de la route à l'emplacement du fort. On nous dit que le maire de Maizières-lès-Metz est chargé de la fourniture de toutes les pierres nécessaires à ce travail. (CdMo)

Mardi 27 avril 1880
Le retour de la bonne saison a fait reprendre les travaux au nouveau fort Saint-Eloy. Les fossés et les fondements ayant été terminés l'an passé, on exécute aujourd'hui principalement des ouvrages de maçonnerie. Conformément aux principes de la stratégie moderne, le nouveau fort situé à égale distance entre le fort Kameke et le fort Manteuffel et à trois quarts d'heure de la ville de Metz, ne recevra, d'après le Mercure de Souabe , malgré son étendue assez considérable, qu'une hauteur relativement faible. Les ouvrages de fortification étant situés sur un terrain plat, se distinguent à peine d'une distance de 3 à 4 kilomètres, et ne présentent à l'ennemi qu'un point de mire insuffisant, tandis que l'artillerie du nouveau fort peut balayer le terrain environnant avec la plus grande facilité. De même qu'au fort Kameke, le côté principal du nouveau fort sera renforcé au moyen de deux tours cuirassées sur pivot mobile en fonte durcie et armées de pièces du plus gros calibre. Ces tours, qui depuis peu sont également utilisées pour la défense des côtes, sont pourvues à l'intérieur d'un mécanisme qui permet à un seul homme de les faire jouer sur leur pivot. (CdMo)

Samedi 22 mai 1880
Deux ouvriers de Woippy, Heinrich Polhatzky et Jacob Zwer, ont trouvé au cours d'une promenade dans les bois, une tanière à loups contenant 9 petits qui devaient avoir entre 8 et 10 jours. Ils les prirent avec eux mais la louve venue sur ces entrefaites les suivit jusqu'à l'entrée du village. Deux petits furent vendus et les autres furent remis à la ménagerie Weidauer qui séjourne à Metz durant la foire de mai. (ZL)

mercredi 2 juin 1880
Catherine Wagener, servante à St-Eloy, et condamnée pour escroquerie et détournement, à 4 semaines de prison dont 14 jours lui seront décomptés à titre préventif. Elle avait :
- Vers la fin mars, approprié des vêtements féminins d'une valeur de 160 marks appartenant à l'ouvrier Johann Kraemer avec qui elle voulait se marier.
- Le 9 janvier dernier, escroqué à Metz un marchand de légumes de 6 marks en prétendant qu'elle était chargée par son père de récupérer cet argent qui était dû à ce dernier. (ZL)

Vendredi 25 juin 1880
Les travaux au fort St-Eloy vont bon train. Comme au fort Kameke, le front de ce fort sera pourvu de deux tourelles blindées mobiles provenant de la fabrique de Grusau, de Buckau, Magdebourg. (ZL)

Mercredi 14 et jeudi 15 juillet 1880
Il y a une dizaine de jours, le sieur Malbec, aubergiste à la Maison-Neuve, commune de Woippy, travaillait aux champs, lorsque, tout à coup, il est tombé pour ne plus se relever. Il était âgé d'environ cinquante ans. On a fait la remarque que, dans ces derniers temps, le village de Woippy a été éprouvé d'une manière toute particulière, par un bon nombre de morts subites, se produisant sur des hommes d'un âge peu avancé. (CdMo)

Lundi 19 juillet 1880
Un jeune homme de 24 ans, de Woippy, s'est noyé hier dans la Moselle en se baignant. Malgré les recherches, le corps n'a pu être retrouvé. On est prié d'informer la Mairie en cas de découverte de celui-ci. (ZL)

Mardi 27 juillet 1880
Le commerçant Wahlmann, de Woippy, a pris à son service un nègre, Fernando Swet, noir comme du charbon et avec une chevelure laineuse. Swet ne parle que l'espagnol et serait venu dans notre région de St-Domingue par Amsterdam. Wahlmann l'a trouvé mourant de faim, sans argent sur la route. Pris de pitié, il l'a engagé à son service mais mal lui en prit. Le nègre cambriola son employeur à cinq reprises en s'introduisant, la nuit, dans l'épicerie de son patron et s'appropria tout ce qui lui plaisait. Avec des circonstances atténuantes (le tribunal estime que la responsabilité du commerçant est partiellement engagée), le nègre fera 9 mois de prison. Cela lui permettra de réfléchir sur la différence qu'il y a entre le mien et le tien. (ZL)

Dimanche 1er août 1880
Les travaux du nouveau fort que l'on construit près de Saint-Eloy sont poussés avec vigueur et selon toute probabilité il pourra être procédé à son armement dans les premiers jours de l'année prochaine. A la suite des expériences faites au fort Kameke, et qui ont produit des résultats favorables, il serait question de pourvoir le nouveau fort également de tours blindées mobiles, et armées de pièces du plus gros calibre. (CdMo)

Vendredi 10 septembre 1880
Feu à la ferme St-Eloy. Les granges regorgeaient de la dernière moisson et les écuries ont été réduites en cendres. Il ne reste plus que les quatre murs. L'entrepreneur Hotop, qui travaillait au fort est arrivé sur place avec ses ouvriers pour combattre le sinistre. Puis vinrent les pompiers de Woippy, ceux de Metz et ceux du Ban-St-Martin, qui ne purent que sauver la maison d'habitation. Le bétail a pu être sorti à temps, sauf un taureau, devenu fou furieux par le feu, n'a pas été délivré, il a péri dans l'incendie. Le fermier Keller était à peine absent, une demi heure, que le feu s'est déclaré. Les pertes sont lourdes, environ 600 marks. On pense avoir affaire à un incendie volontaire. (ZL)

Année 1881 Retour haut de page

Samedi 1er janvier 1881
Vient de paraître chez Sidot, libraire-éditeur, 10 rue des Jardins, Metz. Recherches historiques Sur la GRANDE-THURY, près Metz , par Nérée QUÉPAT. 1 volume in 8°, imprimé sur papier vergé, tiré seulement à 150 exemplaires, avec une planche gravée à l'eau-forte et 9 blasons dans le texte. Prix 5 francs. (GdL)

Jeudi 13 janvier 1881
Avec l'autorisation des autorités militaire, on a effectué le transfert des corps des soldats français enterrés au château de Ladonchamps au cimetière communal de Woippy. Le propriétaire du château a payé de ses propres deniers les concessions perpétuelles de ces tombes. Une petite cérémonie a été faite à cette occasion. (MZ)

Dimanche 16 janvier 1881
Etude de Me François IAGER, notaire à Metz, rue Nexirue, 9. Le mardi 18 janvier 1881, à une heure de l'après-midi, à Woippy, chez M. Evrard, aubergiste, Me Iager, notaire à Metz, procédera à la vente par adjudication en détail d'une MAISON avec jardins et dépendances, terrains et vignes situés au village de Woippy, ban de ce lieu et ban de Devant-les-Ponts, appartenant aux époux Thiébault-Nicolas de Woippy. S'adresser, pour visiter les immeubles, à M. Thiébault, habitant la maison, et pour tous autres renseignements, audit Me Iager, notaire.
Et le même jour, à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, chez mon dit sieur Evrard, Me Iager, notaire à Metz, procédera à la vente par adjudication de deux pièces de terre situées bans de Woippy et Saulny et dont l'une appartient à la famille Moisson. (GdL)

Samedi 19 février 1881
Etude de Me Iager, notaire à Metz. Adjudication à Woippy, le mardi 22 février 1881, à 1 heure, d'un terrain sis lieu-dit Devant-le-Moulin à Woippy, contenant 79 ares et appartenant à M. Thiébault. (GdL)

Dimanche 6 mars 1881
Adjudication en un ou plusieurs lots du château de Woippy (Ancienne propriété ROGET). Le mardi 5 avril 1881, à deux heures de l'après-midi, en l'étude et par la ministère de Me Lange. On traitera avant l'adjudication s'il est fait des offres suffisantes. Pour tous renseignements, s'adresser à Me Lange, notaire, et pour visiter la propriété, à M. Weber, rue de l'Esplanade, n°20. (GdL)  

Mercredi 23 mars 1881
Vente judiciaire à Woippy. Le mercredi 23 mars 1881,à 9 heures du matin, à Woippy, au domicile de Michel Marion, M. Reuter, huissier à Metz, procédera à la vente aux enchères publiques de : Armoire de cuisine, armoire à linge, pendules, bureau, pétrin, grand van, voiture à 4 roues, une jument de 6 ans, etc. Au comptant et 5% en sus. Metz, 18 mars 1881. REUTER (GdL)

Dimanche 27 mars 1881
Vente aux enchères publiques dans les locaux du notaire Lange, 1 rue de la Cathédrale à Metz.
En un seul ou plusieurs lots du château de Woippy (anciennement propriété Kogel), le mardi 5 avril à 2 heures. (MZ)

Dimanche 1er mai 1881
M. le directeur supérieur des postes fait connaître que le courrier à pied circulant entre Metz et Woippy fera deux voyages par jour à partir du dimanche 1 er mai.
Départ de Metz à 5 h 50 du matin et 2 h 50 du soir ; de Woippy à 7 h du matin et 4 h. du soir. (GdL)

Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1. Adjudication publique entre mineurs de différents immeubles consistant en Maison, Terres labourables, Vigne, Jardin et Terrain planté situés au village et sur le ban de Woippy, le lundi 2 mai 1881 à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, au domicile de M. Nicolas Mangenot, aubergiste, par le ministère de Me Lange, notaire. (GdL)

Mercredi 4 mai 1881
A compter du 1er mai, la Grange aux Dames est rattachée postalement au bureau de Woippy. Elle était autrefois desservie par la poste de Metz. (MZ)

Jeudi 30 juin 1881
Samedi matin, un jeune ouvrier de St-Eloy a attrapé un jeune loup à peine à 100 mètres du fort St-Eloy. Celui-ci avait environ 3 semaines et était bien nourri. Il est rare de trouver de telles bêtes à proximité des lieux où se trouvent des personnes. Le propriétaire de la ferme de St-Eloy a l'intention de garder et d'élever le jeune loup. (MZ)

Dimanche 3 juillet 1881
Le Conseil de guerre. Dans l'instruction pour désertion ouverte contre Etienne-Jules Busy, soldat au régiment de grenadiers n° 110, demeurant à Woippy ; A décidé : Le prévenu Busy étant accusé d'infraction au § 69 du Code pénal militaire, et conformément au § 326 de la procédure pénale et au § 246 du Code de procédure pénale militaire, afin de couvrir la plus forte amende dont il pourrait éventuellement être frappé, se montant à 3000 marks, en lettres : trois mille marks, et cent marks de frais de procédure ; Qu'il sera fait arrêt sur les biens de l'accusé situés sur le territoire de l'Empire allemand. Par le dépôt de 3100 marks, en lettres : trois mille cent marks, l'exécution de l'arrêt sera suspendue et à l'accusé donné droit de demander la levée de l'arrêt exécuté.
Metz le 18 juin 1881. Le Tribunal impérial cantonal, chambre correctionnelle. Signé : FÖRTSCH GRÄFE HASS.

Dimanche 17 juillet 1881
D'après le recensement de la population du 1er décembre 1880, la commune de Woippy compte 1 081 habitants. (ZL)

Jeudi 8 septembre 1881
>Lors de la relève de la sentinelle de St-Eloy, hier soir, vers 11 heures, celle-ci ne se trouvait plus à sa place. Après des recherches, on l'a retrouvée évanouie et sanglante à terre. Le soldat et revenu à lui et a raconté ce qui lui était arrivé, lors de son transport au bureau de garde. Il avait surpris en flagrant délit de vol de bois deux personnes qui semblaient être des ouvriers. L'un s'est échappé, l'autre a été arrêté. Le premier surpris le soldat par derrière et l'assomma par un coup sur la tête. Il reçut en plus plusieurs coups de couteau ainsi que des coups de pied. Le blessé fut transporté par cacolet au lazaret de la garnison. (MZ)

Dimanche 2 octobre 1881
Le propriétaire du château de Ladonchamps avait fait ouvrir une tombe dans son parc qui contenait les restes de soldats français morts lors des combats du 7 octobre 1870. Les restes furent répartis dans trois cercueils neufs et transférés au cimetière communal de Woippy avec une cérémonie religieuse. Ces restes ont été inhumés dans la partie ouest du cimetière dans une tombe commune. Tout récemment, lorsqu'on a entrepris des travaux dans ce parc, on a à nouveau mis à jour des restes de soldats français mort à Ladonchamps en 1870. Le propriétaire fit ramasser ces restes dans un cercueil qui fut exposé dans la chapelle du château. Ils furent également transférés au cimetière de Woippy. (MZ)

Jeudi 13 octobre 1881
Le commerçant Jules Berard, de Metz, voulu épouser la pupille du serrurier et cafetier Jean-Baptiste Boulay, de Woippy. Ce dernier refusa de donner sa filleule à Berard sans lui fournir des explications sur ce refus. Pour justifier son refus, Boulay se mit à propager des propos calomnieux contre Berard. Bien sûr, il ne fut plus question de mariage et la jeune fille décéda de chagrin. Berard porta plainte et demanda une somme de 6 000 marks au titre de dédommagement pour le mariage raté. Boulay n'a été condamné qu'à 50 marks d'amende et 5 jours de prison. (ZL)

Lundi 17 octobre 1881
Accident à la ferme de St-Eloy. Un valet de ferme voulu amener les bêtes à l'abreuvoir. Il fut renversé à terre par quelques bêtes et malmené à coups de cornes de telle façon que les entrailles lui sortirent du ventre. Il y trouva la mort. (MZ)

Samedi 5 novembre 1881
Le dénommé Remy, de Woippy, 16 ans, garç;on de café au Café de la Gare, allée Serpenoise, à Metz, a dérobé à son patron une somme de 1200 francs. Heureusement que le patron s'en est aperçu à temps avant que le jeune homme ait pris la fuite. Il a été arrêté après avoir rendu la somme volée. (MZ)

Mercredi 7 décembre 1881
Le fisc a saisi au titre d'impôts impayés, du vin, des pommes de terre et d'autres objets auprès du voiturier Jules Raoul, de Woippy. L'intéressé s'appropria environ 400 livres des pommes de terre saisies, les chargea sur une voiture et alla les vendre à Metz. A son retour, il envoya au percepteur de Woippy une partie du produit de sa vente, pour semble-t-il, calmer le fisc. Plainte fut déposée contre lui et Raoul fut condamné à 3 jours de prison pour détournement d'objets saisis. (ZL)

Mercredi 14 décembre 1881
Le serveur Etienne Remy, de Woippy, a été condamné à 8 semaines de prison pour avoir dérobé 899 marks à son patron. (ZL)

Année 1882 Retour haut de page

Dimanche 1er janvier 1882
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication d'un moulin monté d'après nouveau système, situé à Woippy, près Metz. Désignation : Un moulin, situé à Woippy, près Metz, sur la route de Briey, composé d'un tournant et d'une paire de meules d'après nouveau système ; bâtiment d'habitation comprenant au rez-de-chaussée, cave, cuisine, chambre à coucher, chambre à four, au premier étage de quatre chambres avec greniers au-dessus. Bâtiment d'exploitation avec engrangement, réduit à porc, écluse et cours d'eau, jardin, aisances et dépendances, le tout d'une superficie d'environ 7 ares 80 centiares, inscrit au cadastre sous les n os 581, 582, 583 et 594 de la section E. Contributions foncières : 12, 94 marks. Mise à Prix : 4000 marks. (GdL)

Mercredi 4 janvier 1882
Le valet de ferme Peter Lenz, de Woippy, a consommé dans un bistrot en compagnie du propriétaire Franz Metzinger, une bonne quantité d'eau de vie. Metzinger voulu payer les consommations, sortit 6 marks de son porte-monnaie, les garda dans sa main et … s'endormit. Lenz en profita pour lui prendre son porte-monnaie et s'en alla. Le lendemain, il revint au bistrot et raconta à la serveuse qu'il s'était approprié le porte-monnaie de Metzinger mais que ce n'était qu'une plaisanterie et qu'il le lui rendra. Le volé attendit toujours ce geste et las d'attendre, il porta plainte. Au tribunal, Lenz prétendit alors qu'il ne possédait pas ce porte-monnaie et qu'il ne l'avais jamais vu. Le tribunal ne l'a pas cru et cette plaisanterie lui coûta 5 jours de prison . (ZL)

Jeudi 19 janvier 1882
La commune de Woippy va construire une école neuve dont le besoin s'est fait sentir depuis plusieurs années. 12 000 marks ont été dégagés au budget pour cette construction. (ZL)

Samedi 21 janvier 1882
La question pendante depuis des années et relative à la construction d'une nouvelle maison d'école à Woippy vient de recevoir un commencement de solution. Le Conseil municipal a voté dans ce but un crédit de 12 000 marks, et il est plus que probable que l'administration, de son côté, accordera une subvention à la commune. (GdL)

Samedi 21 janvier 1882
La marchande de lait Constance Gougeon, 53 ans, de St-Remy-Woippy, déjà plusieurs fois condamnée pour les mêmes faits : vente de lait mouillé et écrémé, a subi une amende de 100 marks ou 20 jours de prison. (MZ)

Lundi 23 janvier 1882
Le meunier de Woippy, Julius Michel Marion est déclaré en faillite. (ZL)

Dimanche 19 février 1882
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication d'une maison située à Woippy, avec petit jardin, d'une luzernière et d'un autre jardin sur le ban de Woippy. Le jeudi 23 février 1882, à une heure de l'après-midi, à Woippy, au domicile de M. Eugène Mangenot, aubergiste. Par le ministère de Me Lange, notaire. (GdL)

Jeudi 30 mars 1882
Etude de Me Iager, notaire à Metz, rue Nexirue, n°9. Adjudication en ladite étude, le lundi 17 avril 1882, à 2 heures de l'après-midi, du DOMAINE DE SAINT-ELOY situé à Woippy et Devant-les-Ponts. Composé de : CHATEAU avec chapelle, jardins anglais traversé par un cours d'eau, écuries, remises, bûcher, communs. FERME , comprenant bâtiments d'habitation et d'exploitation, terres labourables, prés jardins. Vue admirable sur la ville de Metz et les coteaux de la vallée de la Moselle. Ce domaine est d'une contenance totale de 67 hectares 38 ares. Jouissance immédiate du château et des réserves. La ferme est louée jusqu'au 23 avril 1889. On traitera de gré à gré avant l'adjudication. S'adresser pour tous renseignements et traiter audit Me Iager, notaire à Metz. (GdL)

Vendredi 26 mai 1882
Hier matin, la voiture d'une laitière de Woippy a été violemment heurtée, aux abords de la porte de Thionville, par un lourd camion qui, contrairement au règlement, venait de passer le pont-levis à toute vitesse. L'âne attelé au véhicule de la laitière a eu une jambe complètement broyée par une roue du camion. La douleur de la pauvre femme faisait mal à voir, et il est à espérer que le conducteur du camion n'échappera pas à une punition exemplaire. (GdL)

Jeudi 22 juin 1882
Le cultivateur Erasmy, de Woippy, édite, en français, une feuille illustrée sous le titre « La basse-cour de Lorraine ».

Lundi 17 juillet 1882
Le Land a subventionné pour 24 850 marks la construction de la nouvelle école. L'Etat versera de son côté 10 000 marks. (ZL)

Vendredi 21 juillet 1882
La foudre est tombée la nuit dernière vers 1 heure du matin sur un premier poteau du télégraphe à Woippy et l'a complètement détruit. Elle a endommagé sérieusement un deuxième. Un troisième fut atteint et les débris se retrouvèrent dans la cour de la ferme de M. Erasmi. (ZL)

Lundi 31 juillet 1882
Terrible orage dans la nuit à Woippy. Un habitant se réveille en sursaut à la suite d'un grand coup de tonnerre. Il s'aperçut que son épouse ne se trouvait plus à ses côtés. Il la chercha dans toute la maison, mais en vain. Il se rendit chez les voisins, toujours rien. Serait-ce l'éclair qui aurait volatilisé sa femme ? Puis, il pensa à la cave. A l'aide d'une bougie, il parcourt celle-ci et s'aperçut qu'un gros tonneau avait été renversé. A l'intérieur, se trouvait sa femme, en chemise de nuit et toute tremblante. Effrayée par l'orage, elle n'avait rien trouvé de mieux que de se réfugier à la cave et de se cacher dans un tonneau vide. On se fait une image de la situation dans laquelle se trouve le couple retrouvé. (MZ)

Samedi 16 septembre 1882
Sur ordonnance impériale, le nouveau fort près de la ferme St-Eloy, dénommé fort St-Eloy prendra le nom de Fort Hindersin. C'est le nom d'un général allemand d'infanterie. (ZL)

Mardi 26 septembre 1882
Dimanche dernier, un valet de ferme étranger à la commune consomma dans un café de Woippy pendant tout l'après-midi. Au lieu de payer ses consommations, il sortit un couteau à cran d'arrêt et blessa grièvement le patron du café. Le valet fut arrêté et l'on pense pouvoir sauver le cafetier. (ZL)

Affaire de couteau à Woippy. Dimanche soir, un étranger, un valet de ferme à ce que l'on dit, a joyeusement consommé dans un bistrot du village. Au moment de payer, il déclare n'avoir pas le moindre sou. Pour l'empêcher de s'enfuir, le tenancier le pris par le haut de sa veste. L'autre sortit un couteau de sa poche et en porta un coup au cou du tenancier. Celui-ci s'effondra, perdant son sang. On pense le sauver malgré sa blessure sérieuse. L'autre a été arrêté. (MZ)

Lundi 23 octobre 1882
L'affaire citée précédemment trouve son épilogue devant le tribunal. Il s'agit du valet Peter Jacquemin et du cafetier Gusse. Le patron avait été blessé au cou et au bras. L'accusé nie avoir refusé de payer et a été relaxé de cette accusation mais il a été condamné à 4 mois de prison pour coups et blessures. (ZL)

Année 1883 Retour haut de page

Mardi 2 janvier 1883
Au cours d'une perquisition domiciliaire on a trouvé chez la veuve Remy, à Woippy, des objets qui avaient été volés à un rentier de Devant-les-Ponts. Le fils de la veuve, Etienne Remy, a été arrêté par les gendarmes. Ce garnement avait déjà cambriolé l'année dernière le restaurateur du café de la Gare et avait emporté une forte somme d'argent. Il a été condamné pour ce délit à plusieurs semaines de prison. (ZL)

Jeudi 4 janvier 1883
On nous écrit de Woippy, le 2 janvier : Une perquisition domiciliaire pratiquée par la gendarmerie au domicile de la veuve Remy, à Woippy, a fait découvrir tous les objets volés dernièrement à Devant-les-Ponts, chez M. Colchen, rentier. Cette perquisition a été suivie aujourd'hui de l'arrestation du sieur Etienne Remy, fils de la veuve, âgé de quinze ans, qui a été conduit à Metz. L'année dernière déjà, Remy fut condamné à un emprisonnement de plusieurs semaines pour vol d'argent commis au préjudice du restaurateur du café de la Gare, à Metz. (GdL)  

Samedi 6 janvier 1883
Tribunal des échevins, audience du 2 janvier. Justin Vigneron, voiturier à Woippy, avait omis d'éclairer le soir son véhicule en traversant les rues de Metz ; il est frappé de ce chef d'une amende de 3 marks, éventuellement un jour d'arrêt. (GdL)

Lundi 8 janvier 1883
Soumission pour travaux de construction d'une nouvelle école à Woippy, comprenant une classe de garçons, une classe de filles, une classe d'asile (maternelle), en plus des logements pour le personnel enseignant, des toilettes, les clôtures et le mobilier. Jeudi 25 janvier à 3 heures à la Mairie. (ZL)

Jeudi 11 janvier 1883
Travaux communaux .
Commune de Woippy, arrondissement de Metz.
L'adjudication des travaux pour la construction d'une nouvelle maison d'école , contenant l'école des garçons, des filles et la salle d'asile avec les logements des instituteurs, etc, se montant d'après devis (compris les lieux d'aisances, clôtures, puits et mobilier) à la somme de 29 253 marks, aura lieu à la salle de Mairie, jeudi 25 janvier 1883 à 3 heures de l'après-midi. Les entrepreneurs avec bonnes qualifications et solvables doivent délivrer leurs soumissions écrites sur feuilles de timbre et cachetées (avec certificats nécessaires) à la Mairie avant l'heure fixée pour l'adjudication. Pour les amateurs, les plans, devis et cahier des charges sont déposés à la Mairie. Metz, le 6 janvier 1883. Le maire : Pierret ; l'architecte communal : Keil. (GdL)

On nous écrit de Woippy, le 8 janvier : Le 1er janvier dernier, M. Siegenthaler, gendarme à Devant-les-Ponts, a fait une perquisition à Woippy, au domicile de la veuve Remy, née Crucy. Y ayant découvert plusieurs objets volés à Devant-les-Ponts, il a arrêté le jeune Etienne Remy, âgé de 16 ans, soupçonné d'avoir été l'auteur de ces vols et auquel le chemin des verrous n'était pas inconnu, attendu que l'année dernière déjà, il avait à répondre devant la justice d'un vol de 1200 fr. qu'il avait commis au préjudice d'un cafetier de Metz, chez lequel il était engagé comme garçon de café. Soupçonnant d'autres vols, le même gendarme, accompagné de M. Remiatte, sergent de police à Woippy, a fait, le 6 de ce mois, une nouvelle perquisition chez la veuve Remy, et grâce à d'actives et louables recherches, ces deux agents ont découvert, dans un faux grenier, caché sous la paille, tout un petit magasin d'objets volés, notamment : un poignard, deux forts pistolets de cavalerie avec des cartouches, un passe-partout, une collections d'une cinquantaine de clés de toutes dimensions, un sac de voyage, renfermant une sacoche neuve et une paire de brodequins tout neufs, des roues de vélocipèdes, une brouette, etc. A la suite de cette perquisition, la veuve Remy a été également mise en état d'arrestation. Espérons que tous deux subiront le juste châtiment de leur conduite ; et que notre contrée sera délivrée pour un certain temps de ces malfaiteurs. X. (GdL)

Dimanche 14 janvier 1883
On nous écrit de Devant-les-Ponts, le 11 janvier : Votre correspondant de Woippy qui, en date du 8 de ce mois, augure de l'arrestation des Remy que notre contrée sera délivrée pour un certain temps de ces malfaiteurs, a certainement raison, mais à défaut de ceux-là il y en a encore d'autres qui exercent le même métier. En voici la preuve : M. Buisson, aubergiste à Devant-les-Ponts, après avoir saisi un voleur chez lui, il y a quelques années déjà, vient de nouveau d'être victime d'un de ces drôles, le 9 janvier courant. Le voleur inconnu s'était arrêté pendant plusieurs heures dans son établissement et avait dit qu'il allait à Woippy, bien qu'en sortant on pût constater qu'il prenait la route de Metz, ce qui montre assez que, de prime abord, il avait de mauvais desseins. Profitant de l'imprudente habitude du trop confiant aubergiste de laisser les buveurs tout seuls quand il va vaquer à ses affaires, le voleur s'est introduit dans son habitation privée est y a dérobé entre autres neuf chemises de femme et deux bouteilles de liqueur, objet dont on n'a constaté la disparition qu'après le départ du malfaiteur. Une poursuite qui a été engagée aussitôt n'a mené à aucun résultat. H. (GdL)

Dimanche 11 février1883
Etude de Me Muller, notaire à Metz, 4, rue aux Ours. Le mercredi 14 février 1883, à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, à l'auberge de la Croix d'Or, Me Muller, notaire, procédera à la vente d'une maison sise à Woippy et de vignes et terres sises bans de Woippy et de Devant-les-Ponts. (GdL)

Mardi 20 février 1883
On est en train d'arracher les immeubles situés dans la rue principale où jadis beaucoup de Messins fréquentaient le café Habès. A cet endroit, sera construite la nouvelle école si les subventions promises seront versées. La nouvelle école constituera un joli décor pour le village. (MZ)

Dimanche 25 février 1883
Tribunal correctionnel, audience du 22 février.
Etienne Remy, âgé de 18 ans, ouvrier à Woippy, accusé de vol, et sa mère, la veuve Remy, accusée de recel, prennent place sur la sellette. En dépit de sa jeunesse, Remy a déjà un certain renom dans le pays messin. Une maison isolée, des fenêtres fermées et des murs élevés exerçaient un puissant attrait sur ce génie précoce. Il n'était d'ailleurs pas difficile sur le choix des objets à s'approprier et dérobait indistinctement des chaises en jonc, des serviettes, une brouette, des valises et des sacs de voyage, même un poignard et des pistolets de cavalerie : tout cela il le confiait à sa digne mère. Cette dernière, enthousiasmée des exploits de son rejeton, ne cessait de stimuler son ardeur. Remy est condamné à dix-huit mois de prison, sa mère encourt un an de la même peine, mais elle aura en outre à purger une condamnation à six semaines d'arrêts pour ne pas avoir empêché les vols de son fils dont elle avait connaissance. (GdL)

Cabinet d'affaires de M. Collignon, liquidateur à Metz, rue du Pont-St-Marcel, 2.
A vendre ou à louer une Propriété située à Woippy, rue de Nachy, 12, consistant en maison d'habitation, remise et jardins, le tout d'une contenance de 48 ares, entre M. Henriquet et M. Busy. Nota : Cette propriété appartient à M. Clause, rentier à Nancy, et on entrerait en jouissance le 1 er avril 1883. (GdL)

Mercredi 7 mars 1883
Le curé Gauthier est depuis 25 ans à la tête de la paroisse. Le prêtre fut amené en procession, accompagné de trois de ses collègues, à l'église pour fêter cet anniversaire. (ZL)

Vendredi 9 mars 1883
On nous écrit de Woippy, le 6 mars : Dimanche dernier, une cérémonie aussi rare que touchante a eu lieu à Woippy. Les habitants ont célébré le 25 ème anniversaire de l'entrée de M. l'abbé Gautiez dans la paroisse. A cette occasion, les habitants ont voulu offrir un souvenir à M. le curé. Pour réaliser ce vœu, une souscription a été ouverte par le Conseil municipal. La souscription a réussi au-delà de toute attente et a produit plus de 800 marks, qui ont servi à l'achat d'un magnifique calice te d'un saint ciboire aussi riche. C'est samedi soir, au son des cloches et des boîtes, que les deux souvenirs ont été offerts à M. le curé au nom de tous les habitants par le Conseil municipal et le conseil de fabrique, après un compliment bien senti adressé à M. le curé par M. le maire. Le lendemain, la fête, que favorisait un temps exceptionnel, a été générale. Toute la population est allée chercher en procession M. le curé au presbytère. A l'entrée de l'église, une petite fille a adressé à M. le curé en termes très touchants un nouveau compliment pour le remercier de son dévouement pour ses paroissiens depuis vingt-cinq ans. L'église, ornée d'une manière splendide, regorgeait de monde : c'est certainement ce qui a dû compléter la joie bien douce de M. le curé. A la messe, un enfant de la paroisse, curé-archiprêtre de Pournoy-la-Grasse, est monté en chaire, a rappelé en termes très éloquents les devoirs du bon pasteur et en a fait l'application à M. le curé. De nouvelles décharges des boîtes de la commune ont annoncé le commencement des offices et la bénédiction du Saint-Sacrement. En un mot, la journée de dimanche a été un beau jour pour les habitants de Woippy depuis le pasteur jusqu'au petit enfant et leur laissera un souvenir ineffaçable.
Ajoutons que M. le curé mérite à tous égards la confiance et l'affection de ses paroissiens qui lui sont acquises depuis longtemps.
Je ne puis passer sous silence la généreuse offrande envoyée par une famille de la paroisse, après l'achat des objets donnés à M. le curé, pour être affectée à la construction d'un confessionnal en rapport avec le style de l'église. Un enfant de Woippy . (GdL)

Lundi 23 avril 1883
Depuis le 16 de ce mois, un troisième courrier en voiture a été créé entre Metz et Woippy. Le départ de ces trois courriers a lieu maintenant : de Metz, à 6 h 15 du matin, à midi et à 5 h du soir ; de Woippy, à 6 h 55 du matin, à midi 40 et à 5 h 40 du soir.
A partir du 1er mai prochain, les localités de Marange-Silvange avec moulins, Silvange et moulin de Ternel seront distraites de la circonscription postale d Rombas et rattachées à celle de Maizières. Le public est invité à tenir compte de ce changement dans l'adresse de ses envois postaux. (GdL)

Samedi 5 mai 1883
- Rapport de police. Ont été mis en état d'arrestation : Louis Mangenot, ouvrier de Woippy, pour désordre. (GdL)

- Depuis le 24 avril dernier, M. Touche, ci-devant instituteur à Rombas, est entré en fonction comme instituteur primaire à Woippy-lès-Metz. (GdL)

Jeudi 24 mai 1883
Etude de Me François Iager, notaire à Metz, rue Nexirue, n° 9. Le lundi 11 juin 1883, à 2 heures de l'après-midi au village de Woippy, près Metz, au domicile de M. Mangenot, aubergiste à la Croix d'Or, Me Iager, notaire à Metz, procédera à la vente par adjudication d'une maison située à Woippy, appartenant à M. Dominique Pilla, de Woippy. (GdL)

Jeudi 14 juin 1883
Actuellement une centaine de ménages s'occupent de la culture de fraises et la superficie plantée est d'environ 30 hectares. Le kilo de fraises coûte entre 30 et 40 pfennigs. Le revenu total du village de cette production représente la somme énorme de 30 000 marks. Les fraises étaient envoyées autrefois à Nancy, Reims et Paris. Aujourd'hui elles vont à Coblence, Francfort, Karlsruhe et Cologne. On plante maintenant aussi des fraises à Plesnois, Lorry, Norroy-le-Veneur, mais en moindre quantité. (MZ)

Vendredi 15 juin 1883
Connaissez-vous l'importance de la culture des fraises dans le pays messin ? Voici, à ce sujet, quelques chiffres que nous devons à l'obligeance d'un de nos abonnés de Woippy. Dans cette localité environ 100 ménages se livrent   à la culture de ce fruit savoureux.   Une superficie totale de 30 hectares est affectée à sa culture. Les fraises se vendent (prix moyen) à raison de 30 et 40 pfennig le kilogramme. Autrefois, on expédiait les fraises à Nancy, à Paris, à Reims ; aujourd'hui, elles prennent le chemin de Coblence, de Francfort-sur-Mein, de Mannheim, de Carlsruhe, mais surtout de Cologne. Le bénéfice que retire annuellement Woippy de la culture des fraises s'élève à la somme de 20 000 marks. On cultive encore, depuis une paire d'années, des fraises à Lorry-lès-Metz, à Norroy-le-Veneur et à Plesnois, mais sur de moindres étendues qu'à Woippy, car dans ces communes, le terrain ne se prête pas aussi bien à leur réussite qu'à Woippy. (GdL)

Mercredi 27 juin 1883
Un ramoneur, du nom de Christmann, a été arrêté hier, près de Woippy, par le garde-champêtre, au moment où, en compagnie d'un autre individu, il remplissait un panier de fraises cueillies dans les champs avoisinant ce village. Le second larron est parvenu à s'esquiver. (GdL)

Vendredi 29 juin 1883
Nous publions ci-après les noms des personnes originaires de la Lorraine dont l'option ou l'émigration vient d'être validée par décision de S. Exc. le maréchal-gouverneur : (…) Stille Auguste, 2 janvier 1854, Woippy. (GdL)

Samedi 30 juin 1883
Etude de Me Lange, notaire à Metz, 1, rue de la Cathédrale. Vente mobilière après décès. Le lundi 9 juillet 1883, à l'heure de midi, au village de Woippy, au domicile mortuaire de Mme veuve Boucheré, rue de Metz, n° 36, par le ministère de Me Lange, notaire. Et immédiatement après la vente mobilière, il sera procédé, en la maison à vendre, à l'adjudication d'une maison sise   à Woippy, rue de Metz, n° 36. A crédit et aux conditions de procès-verbal. (GdL)

Vendredi 6 juillet 1883
Le 22 juillet 1882, les serruriers Mathias Berg, Philippe Schneider et Emile Grimmer consommaient au café Gusse, de Woippy, où se trouvaient la tenancière et sa fille âgée de 12 ans. Ils demandèrent du vin pour lequel la cafetière demanda 12 sous. Au lieu de payer, ils la menacèrent de lui faire la peau et s'en allèrent en emportant 25 cigares. Ils firent le même coup dans d'autres établissements notamment dans quatre. Berg et Schneider ont déjà été punis en 1882 alors que Grimmer avait pris la fuite. Il a pu être appréhendé et condamné à 2 semaines et 2 mois de prison. (ZL)

Mercredi 1er août 1883
On compte pas moins de 30 familles à Woippy portant le nom de Mangenot, alors que le village ne compte que 1 000 habitants. (ZL)

Samedi 18 août 1883
Le tribunal correctionnel avait à connaître l'affaire suivante : L'ouvrier Stephan Remy, de Woippy, 16 ans, actuellement en prison pour purger une peine de 18 mois pour cambriolage, comparaît à nouveau pour le même délit. Début septembre de l'année dernière, en compagnie de son frère de 8 ans, il s'est introduit dans la maison de jardin du rentier Victor Guenot, de Devant-les-Ponts. Il s'empara de deux miroirs, un morceau de tissu, trois bouteilles et une carafe avec du vin rouge, une oie plumée et des morceaux de viande de porc cuite. Au cours d'une perquisition à son domicile, on trouva les deux miroirs, et c'est ainsi que l'affaire fut transmise devant le tribunal. Remy reconnaît les faits, et sur demande du procureur, est condamné à un an et dix mois de prison. (ZL)

Samedi 1er septembre 1883
Le partage des biens provenant de la faillite de l'ancien meunier de Woippy, Jules Michel Marion, se fera au tribunal de Metz le mardi 13 septembre à 9 heurs du matin. (ZL)

Vendredi 14 septembre 1883
Le valet de ferme Jean-Pierre Sprunk avait un jour libre, le dimanche 26 août. Il en profita pour faire les bistrots. A la longue, il ne savait plus ce qu'il faisait. Il fut à l'origine d'un scandale dans la rue qui fit venir un policier. Il s'en prit à lui, le frappa et lui déchira son uniforme. Il fut arrêté et écopa, avec des circonstances atténuantes, de 3 jours de prison. (MZ)

Mardi 9 octobre 1883
Nous lisons dans la Gazette de Lorraine, sous le titre : UN SECRET DE POSTE DIVULGUÉ :
Vers la fin de juillet 1883, le sieur E., de Woippy, recevait de la part de M. G., de Woippy, le montant de 8 mark 80 pfennig, qui avait été adressé de Douai (France) par mandat postal à M. G. Ce mandat était payable à Woippy. Le 6 août suivant, un autre mandat postal, du même expéditeur, du montant de 8 mark, payable à Metz, était adressé directement à M. E. Ce mandat ne put être touché ni à W. ni à M., parce que le coupon n'y était pas encore arrivé ou était peut-être égaré. On réclama d'office à Metz. La poste française de Douai prétendait que le mandat postal de 8 mark était soldé, et elle produisit comme preuve à l'appui le talon du mandat postal de 8 mark 80 pf. ! Finalement, à force de réclamations de la part de la poste allemande, vers les derniers jours du mois de septembre 1883, le mandat postal de 8 mark, payable à Metz, fut soldé à domicile, à Woippy. Pourquoi ce retard, dira-t-on ? Le Petit Journal de Paris, du 28 septembre dernier, n° 7581, nous en donne les motifs :
« Lille, 26 septembre.
Le parquet de Paris avait envoyé à différentes reprises un inspecteur de la sûreté à Douai pour découvrir les auteurs des falsifications commises à la poste de cette ville. La surveillance exercée n'avait amené aucun résultat, lorsque les dénonciations de l'employé belge apportèrent un nouveau jour sur cette affaire. Quelques jours plus tard, les inculpés-associés au nombre de quatre, parfaitement outillés et organisés, auraient pu inonder la Belgique de leurs faux mandats, et c'est par centaines de mille francs que se seraient alors chiffrées les pertes du Trésor. Les coupables auraient pu, en effet, continuer leur trafic pendant deux mois entiers, le recensement des mandats internationaux ne se faisant qu'après une période bimensuelle et la fraude étant impossible à découvrir avant cette opération. Jusqu'à présent on a constaté la soustraction d'une quarantaine de mille francs. Détail curieux : le cachet trouvé chez le sieur Cacusse portait : « D. Pariseau-Recouvrement » ; il était disposé en cercle comme les timbres de la poste. Le graveur l'avait livré sans défiance. Il suffisait de faire sauter les trois lettres E. A. U, et la lettre D, à l'aide d'un canif, pour avoir le timbre réglementaire : « Paris-Recouvrement ». (LL)

Samedi 24 novembre 1883
Dimanche 18 novembre 1883, à l'issue des vêpres, a eu lieu une cérémonie très rare et très édifiante : la bénédiction de notre nouvelle et remarquable maison d'école. Dans ce but, M. le curé avait invité ses paroissiens, le matin à la messe, à participer à cet acte mémorable, en se rendant processionnellement de l'église à la nouvelle maison d'école et en chantant les psaumes appropriésà la circonstance. Tous les fidèles, convaincus que la religion est l'unique base de l'éducation et l'amie de la science, ont répondu avec empressement à l'appel de leur vénérable et bien-aimé pasteur, et nous avons eu une magnifique procession, en tête de laquelle marchaient trois jeunes enfants portant des crucifix destinés aux trois classes : des garçons, des filles et de l'asile. Cette belle cérémonie a été relevée par la présence de M. Sittel, directeur de l'arrondissement, accompagné de M. Statz, inspecteur des écoles et de M. l'architecte qui a dirigé les travaux de construction. Après la bénédiction de la maison, dont toutes les salles avaient été décorées et garnies de fleurs, un enfant de chaque classe a adressé à M. le directeur d'arrondissement les remerciements qu'il mérite à tous les égards. M. le directeur en a été vivement touché, et les paroles bienveillantes et encourageantes qu'il a ensuite adressées à la jeunesse réunie resteront pour sûr gravées dans leurs cœurs. Un dîner offert par M. le maire a clôturé cette belle cérémonie. (GdL)

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Mardi 15 janvier 1884
MM. les instituteurs du canton de Metz qui ont actuellement entre les mains les listes de souscription de l'Orphelinat des instituteurs de l'Alsace-Lorraine, et ceux qui les recevront seulement, sont priés de bien vouloir en hâter le plus possible la circulation. Les membres sont priés de verser leur cotisation de 1 Mark (par la poste : 1 M. 10) à M. Touche, instituteur à Woippy, caissier. Le président provisoire, Hombourger. (GdL)

Mardi 22 janvier 1884
La subdivision de Woippy, de la Société agricole de l'arrondissement de Metz-campagne, a tenu hier dimanche à Woippy une assemblée générale (on comptait 95 membres) dans laquelle il a été procédé à la formation du bureau. Sur la proposition de M. Schiffer, propriétaire à Fèves, on a formé deux sections spéciales, une pour l'agriculture et l'autre pour la viticulture, à réunir sous une même présidence. Ont été nommés par acclamation : président : M. Marchal Louis, conseiller d'arrondissement et maire de Lorry ; vice-président pour l'agriculture : M. Pierret Auguste, maire à Woippy ; vice-président pour la viticulture : M. Chenaux Antoine, maire à Saulny ; secrétaire : M. Grandidier Emile, instituteur à Saulny ; 2ème secrétaire : M. Touche Jacques, instituteur à Woippy ; caissier : M. Niclausse Léon, adjoint à Lorry ; 2ème caissier : M. Boda Louis, adjoint à Woippy ; assesseuirs pour l'agriculture : M. Leroy E., maire à Plesnois et M. Huet Georges-Nicolas, cultivateur à Amanvillers ; assesseurs pour la viticulture : M. Pierron Louis, maire, et M. Schiffer, propriétaire, tous deux à Fèves. Nous reviendrons demain sur cette réunion. (GdL)

Samedi 9 février 1884
Etude de Me Martzloff, notaire à Metz, 8 rue des Clercs.
Une maison avec jardin et vigne située à Woippy, terres et vignes situées au ban de Woippy, et d'une vigne, située au ban de Devant-les-Ponts. A vendre par adjudication sur licitation entre majeurs.
Le jeudi 28 février 1884, à 2 heures de l'après-midi, à Woippy, au domicile qui sera indiqué à son de caisse, Me Martzloff, notaire, procédera à la vente par adjudication aux enchères publiques, à l'extinction des feux, des immeubles ci-après désignés :
Village de Woippy : 1° Une maison, située sur la route de Briey, avec jardin derrière et une vigne à la suite, le tout d'une superficie d'environ 25 ares 15 centiares, cadastré section E, numéro 364, 365 et 366, entre MM. Thiebault et Hennequin. Mise à prix : 3 200 Marks.
Ban de Woippy : 2° Une pièce de terre, contenant environ 1 hectare 17 ares 60 centiares, lieu-dit aux Trente-Fauchées, entre M. Roget et le chemin de fer. Mise à prix : 2 400 M. 3° Une vigne, contenant environ 6 aers 70 centiares, lieu-dit dans les Bogottes, entre M. Thiebault et M. Bodot. Mise à prix : 200 Marks. 4° Une pièce en nature de terrain planté et vigne, contenant environ 24 ares 61 centiares, lieu-dit les Rigaux, entre MM. Mangenot et Barière. Mise à prix : 450 M.
Ban de Devant-les-Ponts : 5° Et une vigne contenant 5 ares 50 centiares, lieu-dit en Frières, entre MM. Hennequin et Richet. Mise à prix : 400 Marks.
Cette vente aura lieu en exécution d'un jugement rendu par le tribuanl impérial régional de Metz, 2ème chambre civile, en date du 15 novembre 1883 devenu exécutoire, dans la cause d'entre M. Alphonse Mangenot, pâtissier, demeurant à Abbeville (Somme), demandeur représenté par Me Wortmann, avoué à Metz, contre : 1° M. Michel Mangenot, propriétaire, demeurant à Woippy, tant en son nom personnel qu'en qualité de tuteur de François-Auguste Mangenot, son fils mineur ; 2° Marie-Madeleine Mangenot, épouse de M. Jean Robinet, négociant à Metz ; 3° Marie-Françoise Mangenot, épouse de M. René George, marchand de chaussures, demeurant autrefois à Metz, et actuellement sans domicile ni résidence connus, défendeurs défaillants.
Toutes les pièces concernant cette vente sont déposées en l'étude dudit Me Martzloff, notaire, où l'on peut en prendre connaissance sans frais. Signé H. Martzloff. (GdL)

Samedi 1er mars 1884
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication d'une pièce de terre et d'un champ de fraises. Le mercredi 12 mars 1884, à 1 heure après midi, à Woippy, au domicile de M. Evrard, aubergiste, par le ministère de ME Lange, notaire.
Et le même jour, au même domicile, Me lange, notaire, procédera à la vente de terres ban de Woioppy. (GdL)

Samedi 5 avril 1884
Le journal Lothringer Zeitung a reçu de Woippy, une boîte contenant des hannetons. Que veut-on signifier par ce geste ? Que l'apparition des hannetons est précoce cette année ? nous le savons déjà. Il aurait mieux valu donner ces hanneton sen pâture aux poules de Woippy. (ZL)

A louer à partir du 23 avril 1885, une bonne ferme d'environ 80 hectares, située à Woippy, à quatre kilomètres de Metz. S'adresser, pour les renseignements et pour traiter, 17 avenue Serpenoise, à Metz. (GdL)

Samedi 19 avril 1884
Etude de Me lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication par suite d'exécution forcée de deux pièces de terre et d'une maison construite en planches situées sur la ban de Woippy.
Le mardi 13 mai 1884, à une heure de l'après-midi, au village de Woippy, au domicile de M. Mangenot, aubergiste, par le ministère de Me Lange, notaire, commis à cet effet.
En vertu de l'ordonnance du tribunal cantonal de Metz, en date du 27 fevrier 1884, rendue en la cause d'entre M. Jean Chevreux, propriétaire, demeurant à Augny, pour lequel domicile est élu en la demeure de son mandataire M. Nicolas Bernard May, agent d'affaires, demeurant à Metz, rue Neuve-Saint-Louis, n° 1, demandeur ; contre Mme Catherine Kill, veuve en premières noces de M. Jean-Pierre Mangenot, épouse en secondes noces de M. Louis Ott, menuisier, avec lequel elle demeurait précédemment à Woippy, actuellement sans domicile ni résidence connus, défenderesse.
Cette ordonnance a été transcrite au bureau des hypothèques de Metz, le 8 mars 1884, volume 44, n° 73, et signifiée à la débitrice par notification publique, ainsi qu'il appert d'une attestation du greffier du tribunal cantonal en date du 21 mars 1884.
Désignation :
Ban de Woippy : 1° Une pièce de terre autrefois en nature de vigne, située ban de Woippy, lieu-dit Tirechamp, section E, numéros 1071 et 1072, entre Jacques Vion à l'ouest et un chemin à l'est, contenant environ 11 ares 70 centiares, sur laquelle est construite une baraque en planches, composée d'une salle de débit, d'une cuisine, d'un grenier et d'une cave. Mise à prix : 100 Marks, contributions 2, 51 Marks. 2° 5 ares 40 centiares de terre, autrefois formant un chemin de 90 mètres de longueur et 6 mètres de largeur, lieu-dit sur l'Hate, séparé de l'article 1° par la route. Mise à prix : 20 Marks, contributions 90 pf.
Le cahier des charges et les actes de procédure complets sont déposés en l'étude, où chacun peut en prendre connaissance sans frais. Pour les objections et observations sur la procédure, on aura à se conformer au §19 de la loi sur l'exécution forcée des biens immeubles. Les créanciers hypothécaires non connus sont sommés par les présentes à faire valoir leurs droits par une inscription hypothécaire avant la transcription du procès-verbal d'ajudication. Signé : P. Ed. Lange. (GdL)

Lundi 19 mai 1884
Etude de M. Reuter, huissier à Metz, rue des Ecoles, 2.
Vente judiciaire à Woippy. Le vendredi 23 mai 1884, à 7 heures et demie, à Woippy, devant la maison de M. Bongers, aubergiste, M. Reuter, huissier, procédera à la vente aux enchères publiques des objets suivants : plusieurs tables d'auberge, 1 frappe-boissons, bancs, un comptoir, 1 secrétaire, 1 pendulel, 2 glaces, plusieurs cadres, lampes, verre à bière, verres à eau-de-vie, 1 balance, 1 pompe à bière, etc. Au compatnt et 5% en sus. (GdL)

Jeudi 22 mai 1884
A partir du 1er juin, le troisième courrier en voiture qui fait le service entre Metz et Woippy partira de Metz à 4 h 45 du soir et de Woippy à 5 h 25 du soir. (GdL)

Vendredi 13 juin 1884
Le bureau d'arrondissement de la nouvelle Société agricole de Metz-campagne vient d'être définitivement constitué. Ont été nommés par acclamation : MM. Sittel, président : Louis Marchal, de Lorry, vice-président pour l'agriculture, et Camus, d'Ars, vice-président pour la viticulture ; Meha, propriétaire, viticulteur à Dornot, premier secrétaire, et Erasmi, de Woippy, deuxième secrétaire ; Hass, vétérinaire à Metz, premier caissier, et Léon Niclausse, de Lorry, deuxième caissier.
Le bureau de la Caisse d'assurance contre les pertes de bétail se compose de MM. Marchal, de Lorry, président ; Erasmi, de Woippy, secrétaire ; Léon Niclausse, de Lorry, caissier ; Pierret, de Woippy, Forfert, de Talange, Jacquart, de Borny, assesseurs.
La commission pour l'achat de taureaux reproducteurs et de génisses destinés à l'amélioration de la race chevaline est composée de MM. Marchal, de Ste-Catherine ; Louis, de Ste-Marie-aux-Chênes ; Louyot, d'Arry, Naut, de Gravelote, et Hass, vétérinaire à Metz. (GdL)

Les jeunes hommes suivants : (...) Emile-Adolphe Fauvé, né le 19 juin 1861 à Woippy, en dernier lieu à Metz, sont accusés d'avoir, dans l'intention de se soustraire à l'obligation du service militaire dans l'armée active de terre ou la marine, quitté sans autorisation le territoire de l'Empire ou d'avoir séjourné à l'étranger après avoir atteint l'âge réquis pour le service militaire, infraction au § 140, alinéa 1er, n° 1, du Code pénal.
Ils sont en conséquence invités à se présenter, le 2 octobre 1884, à 9 heures du matin, à l'audience principale de la chambre correctionnelle du tribunal civil impérial à Metz, au Palais de Justice.
En cas de non-comparution sans motifs légitimes, ils seront condamnés conformément aux déclarations déposées par la Direction d'arrondissement impériale de Metz, concernant les faits sur lesquels est fondée l'accusation, en vertu du § 472 du Code de procédure pénale.
Par décision de la chambre correctionnelle du tribunal civil impérial de Metz du 30 mai 1884, et en vertu du §140, alinéa 1er, du Code pénal et des §§ 325 et 326 du Code de procédure pénale, il sera, afin de garantir le payement de la plus forte amende dont pourraient éventuellement être frappés les accusés et pour couvrir les frais de la procédure, mis l'arrêt sur partie ou tous leurs biens situés sur le territoire de l'Empire allemand.
Metz, le 5 juin 1884. Le premier procureur impérial. (GdL)

Samedi 21 juin 1884
Tribunal des échevins, audience du 20 juin.
Quinze marks d'amende, éventuellement trois jours d'arrêts à la femme Marie Charette, née Lacouir, ouvrière à Woippy, qui a offensé le garde-champêtre Remiatte dans l'exercice de ses fonctions. Le tribunal ordonne en outre la publication du dispositif du jugement. (GdL)

Mardi 1er juillet 1884
La ferme des Grandes Tappes a fait l'objet d'un incendie hier soir. Une grange et son contenu ont été complètement détruits. Les pompiers de Maizières, de La Maxe et de Woippy sont intervenus. (ZL)

Mercredi 2 juillet 1884
Tribunal des échevins, audience du 1er juillet.
Les ouvriers Nicolas Charette, François Paulin et Louis Mangenot, tous trois de Woippy, ont, dans la nuit du du 25 au 26 décembre 1883, détruit 3 ruches d'abeilles appartenant au propriétaire Thiebault. Le tribunal a condamné Charrette, le véritable auteur de la destruction, à 4 jours de prison, et estimé que Paulin et Mangenot n'avaient pas pris part à cet acte. Ils ont été relaxés. (MZ)

Jeudi 3 juillet 1884
Hier mardi, entre 7 et 8 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans les écuries de la ferme des Grandes-Tappes, commune de Woippy. Tout le fourrage a été brûlé ; le bétail a pu être sauvé. Heureusement, le feu n'a pu se propager, le bâtiment incendié se trouvant à une certaine distance du corps de logis. Les pompiers de Woippy, la Maxe et Maizières-lès-Metz s'étaient rendus au premier signal sur le lieu du sinistre, mais à leur arrivée la destruction était déjà presque complète. La cause du sinsitre est inconnue, et il y a assurance, paraît-il. (GdL)

Mercredi 23 juillet 1884
Vers la fin du mois dernier, une touchante cérémonie avait lieu à Woippy. Elle réunissait une importante famille des plus honorables et des plus influentes de nos campagnes. On célébrait en grande pompe, dit le Courrier, les noces d'or de M. Pierre Obelianne et de sa digne épouse, rentiers à Woippy. Les enfants, petits-enfants, etc., au nombre de cinquante environ, étaient venus apporter aux vaillants époux leurs témoignages de sincère attachement, de respect et de dévouement filiaux. Aux voeux si touchants formulés par toute la famille, nous ne pouvons que joindre aussi nos souhaits de bonheur et de prospérité. (GdL)

Etude de Me Iager, notaire à Metz, rue Nexirue, 9.
Adjudication d'une pièce de terre avec récolte de blé, ban de Woippy. Le jeudi 31 juillet 1884, à 11 heures du matin, à Woippy, chez M. Mangenot, à la Croix-d'Or, Me Iager, noatire, procédera à la vente de ladite pièce de terre appartenant aux époux Remy, de Verdun. (GdL)

Mercredi 30 juillet 1884
Lundi dernier, à midi, le tocsin mettait en émoi les habitants de Woippy. Le feu s'était déclaré dans la maison Barrière habitée par plusieurs familles. Dans un clin d'oeil, la toiture et le troisième étage étaient en flammes, bientôt le feu se communiqua à la maison voisine appartenant à M. Schwartz, et au bout de peu de temps les deux immeubles n'étaient plus qu'en monceau de ruines. Il faut dire aussi que leur genre de construction ne permettait pas le fonctionnement régulier des pompes, et ce n'est que grâce aux prompts secours apportés par un détachement de quarante artilleurs du fort, sous la conduite d'un officier, que le feu n'a pas gagné le quartier tout entier. Les soldats durent monter sur les fenêtres et toits voisins pour de là jeter de l'eau, avec des seaux, dans le foyer de l'incendie.
Les pertes consistant en mobilier et fourrage, sont assez considérables, la rapidité avec laquelle le feu se propageait n'ayant pas permis de sauver grand chose. Sur huit familles atteintes par le sinistre, trois ne sont pas assurées.
Il n'y a pas eu d'accident, si ce n'est celui d'un jeune homme, mécanicien occupé chez le meunier voisin des maisons incendiées, qui, en voulant porter secours, a dû, pour échapper aux flammes, sauter par une fenêtre du deuxième étage et s'est fait une entorse, laquelle du reste a été promptement remise par l'infirmier du fort se trouvant sur place.
On attribue la cause du sinistre à un vice de construction. (GdL)

Samedi 2 août 1884
Vente aux enchères publiques par le notaire Lorette, de Metz, du « Vieux Château ». Le bâtiment massif principal date du Moyen Age et a joué un rôle principal dans l'histoire de l'Empire allemand et de l'Evêché de Metz. Plusieurs écrits sur le vieux château en témoignent. Le tout, les bâtiments principaux, le pavillon, le jardin avec maison et maison de vigneron est offert au prix de départ de 8 000 marks. (MZ)

Jeudi 7 août 1884
Le tocsin a sonné hier soir vers 1 heure annonçant un incendie dans le village. De suite, les pompiers de la 5 ème compagnie du 8 ème régiment d'artillerie rhénan, stationné au fort Kameke, sous la direction des lieutenants en second Oxe et Jacobs, étaient sur place. Grâce aux soldats, le feu a été rapidement éteint. Les canonniers Fische, Muller, Keilhauer et Miebach n'ont pas hésité à entrer dans la maison en feu   pour sauver quelques meubles et affaires. Les habitants de Woippy sont reconnaissants à ces courageux soldats pour toute l'aide qu'ils ont apportée à cette occasion. (MZ)

Vendredi 8 août 1884
Nous recevons la lettre suivante, en date de Woippy, le 6 août :
Monsieur le Rédacteur,
Je remarque, depuis quelques jours, une annonce publiée par tous les journaux de Metz. Cette annonce invite, que dis-je, prescrit, pour se préserver du choléra, de ne faire usage ni de bière ni d'alcool, et de prendre, suivant l'avis des sommités médicales, le Banyuls Trilles, vin apéritif tannique, etc. Je ne conteste pas au manufacturier, au négociant, voire même au simple représentant de commerce le droit de vanter sa marchandise et de l'offrir au public par les moyens qu'il juge convenables, pourvu que ces moyens soient honnêtes ; mais je lui conteste le droit de dénigrer le produit de nombreux industriels, alors que ce produit est parfaitement sain.

Il est certain que les médecins en général prescrivent de s'abstenir, autant que possible, de boire de l'alcool, en temps d'épidémie ; mais il est également certain que pas un ne défend la bière. La bière est une boisson hygiénique par excellence, et je me contenterais, pour le chiffre de ma fortune, de celui obtenu par la consommation de la bière dans les hôpitaux de Paris, pendant trois mois. Si les malades la boivent, c'est donc que les médecins l'ordonnent, au lieu de la proscrire.
Le journal le Messin, du 2 courant, a reproduit un article de M. A. L., article fort bien fait, qui a paru il y a une quinzaine de jours dans le Moniteur de la brasserie et qui répare en partie le mal fait par l'annonce de M. G. L. ; mais on ne saurait trop le répéter, pour détruire le fâcheux effet de cette annonce : loin de nuire, la bière est une boisson recommandable par ses qualités hygiéniques, et le public n'a pas à hésiter entre un produit parfaitement connu et ordonné aux malades, et une nouveauté de circonstance, fût-ce même le Banyuls Trilles.
Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur, etc. F. Laugier. (GdL)

Mardi 16 septembre
On a trouvé dans le bois de Woippy, à proximité de Norroy, un homme pendu à un arbre. Il devrait s'agir du suicide d'un maçon ou d'un couvreur âgé de 25 à 30 ans. Il était correctement vêtu. Le corps a été déposé dans la chapelle de Woippy. (ZL)

Lundi 11 août 1884
On nous écrit de la ville, le 9 août :
Monsieur le Rédacteur,
Permettez-moi de vous donner quelques détails à ajouter à votre rapport concernant l'incendie qui a eu lieu lundi dernier à Woippy. Ayant été sur les lieux du sinistre le premier, j'y suis resté jusqu'à la fin. Je ne vous parlerai pas des bâtiments incendiés, puisque vous l'avez déjà fait ; je vous dirai seulement que grâce au détachement militaire (8e régiment d'artillerie rhénane commandé par le lieutenant Oxé*), l'incendie a pu être contenu du côté du moulin où il aurait causé un véritable désatre pour un grand nombre de familles d'ouvriers et de petits cultivateurs qui avaient déposé leurs récoltes dans la grange et les halliers du sieur Neu, pour y être battues. Je dois aussi vous signaler les soldats Muller, Fischer, Keilhauer, Miesbach et Nieschlag, qui mériteraient chacun une récompense pour leur bravoure et leur bonne conduite. Quant aux soldats Muller et Fischer en particulier, je ne puis trouver de paroles pour exprimer leur courage et leur sang-froid, car au risque d'être brûlés vifs, ils se sont portés aux endroits les plus dangereux pour travailler à l'extinction du feu.
La population entière de Woippy, il est inutile de le dire, a quitté la faucille et les champs pour accourir au secours, et hommes et femmes ont fait leur devoir. Malheureusement, un jeune homme, mécanicien chez M. Masson, à Metz, du nom de Léon Simon, a eu à souffrir de son courage, car il a eu le pied fracturé et sera pour longtemps encore dans l'impossibilité de travailler. Certainement les Compagnies d'assurances intéressées n'abandonneront pas ce bon ouvrier qui, le premier, a sauvé une quantité de mobilier, linge, literie, etc., tandis qu'il pouvait rester à l'écart du sinistre et ne pas risquer sa vie. De même pour bon nombre d'ouvriers qui ont quitté les champs pour accourir au sauvetage ; ceux-là ne sont pas riches, et cependant ils ont perdu leur journée et passé la nuit auprès des bâtiments incendiés. Est-ce que les Compagnies d'assurances ne devraient pas indemniser celui qui se met dans le besoin dans leur intérêt ? L'on se plaint beaucoup des procédés de certaines Compagnies vis-à-vis des pompiers, et cela pourrait bien à un moment donné être d'un grand préjudice pour le assurances.
Veuillez, Monsieur le Rédacteur, recevoir, etc. Un abonné.
* M. Oxé a fait l'admiration de tous par son énergie, il était partout à la fois. (GdL)

Mardi 19 août 1884
Tribunal correctionnel, audience du 18 août.
François Paulin et Louis Mangenot, cultivateurs à Woippy, prévenus de dégâts, ont été acquittas par jugement du tribunal des échevins du 1er juin dernier. Sur appel interjeté par le ministère public, les deux prévenus sont condamnés chacun à quatre jours de prison. (GdL)

Lundi 25 août 1884
Etude de M. Adolphe May, huissier à Metz.
Jeudi 28 août 1884, à 1 heure de relevée, vente aux enchères à Woippy, au domicile mortuaire de Mme veuve J.-B. Lahaire, des objets ci-après désignés :
Etoffes en laine, coton et toile, toile de ménage, mouchoirs, caleçons, laine à tricoter, bas, marchandises de mercerie, lampes, etc. Quelques objets mobiliers et plumons. Cinq pour cent en sus. A crédit jusqu'au 11 novembre 1884. (GdL)

Samedi 30 août 1884
Ce matin, à 10 heures, a eu lieu sur la place Mazelle, le concours de juments et poulains que nous avions annoncé. Voici la liste des lauréats : (pour Woippy)
Juments suiées. MM. Hurlin, aux Grandes-Tappezs, 200 marks ; Hurlin, aux Grandes-Tappes, 100 m. Malraison, à Thury, 100 m. Hurlin, aux Grandes-Tappes, 80 m. Hurlin, aux Grandes-Tapppes, 60 m. Sallerin, La Grange-aux-Dames, 60 m.
Poulains d'un an : Keller, à Saint-Eloy, 30 m.Sallerin, La Grange-aux-Dams, 30 m.
Poulains de deux ans : Keller, à Saint-Eloy, 40 m. Remy, aux Petites-Tappes, 40 m. Nassoy, à Woipy, 40 m. Sallerin, La Grange-aux-Dames, 30 m. Malraison, à Thury, 30 m. Remy, aux Petites-Tappes, 30 m.
Chevaux de trois ans : MM. Hurlin, aux Grandes-Tappes, 100 m. Sallerin, La Grange-aux-Dames, 80 m. Keller, à Saint-Eloy, 60 m. (GdL)

Samedi 13 septembre 1884
Etude de Me Lange, notaire à Metz, rue de la Cathédrale, 1.
Adjudication d'une maison sise à Woippy et de terres sur le ban de Woippy. Le mardi 23 septembre 1884 à 1 heure de l'après-midi, au village de Woippy, au domicile de M. Mangenot, aubergiste à la Croix-d'Or, par le ministère de Me Lange, notaire. (GdL)

Mercerdi 17 septembre 1884
L'identité de l'individu dont le corps a été trouvé hier pendu dans le bois de Woippy n'a pu encore être établie, les vêtements ne renfermant aucun papier pouvant mettre sur la voie. La mort du malheureux paraît remonter à plusieurs jours. (GdL)

Vendredi 19 septembre 1884
Le malheureux qui s'est pendu ces jours-ci dans le bois de Woippy a été reconnu pour un nommé Jung, âgé de trente ans, ouvrier maçon, domicilié rue du Pontiffroy, à Metz. Inquiète de l'absence prolongée de son mari et ayant lu dans notre journal l'article relatif au suicide d'un inconnu, la femme J. est allée à Woippy et s'est trouvée là en face de l'affreuse vérité. Il paraît que le défunt était maladif et souffrait depuis longtemps à la jambe d'un ulcère très douloureux. C'est l'excès de ses souffrances qui aura poussé l'infortuné à mettre fin à ses jours. (GdL)

Vendredi 19 septembre 1884
Identification du pendu de Woippy. Il s'agit du maçon Jung, 30 ans, demeurant rue du Pontiffroy, à Metz. A la lecture de l'article du 16 septembre dernier, et inquiète de l'absence prolongée de son mari, sa femme de rendit à Woippy où elle a reconnu le corps. Jung a dû mettre fin à ses jours en raison d'une maladie douloureuse. (ZL)

Mardi 7 octobre 1884
Le maçon Auguste Charrette, de Woippy, est employé à la construction de baraques. Hier, il était complètement saoul. Pour satisfaire un besoin naturel, il grimpa sur une hauteur et, ne tenant plus sur ses jambes, il tomba de l'autre côté, à pic, d'une hauteur de 12 mètres. Il resta évanoui sur place et dû être transporté à l'hôpital Bon-Secours. Il est mort une heure après. L'infortuné n'était pas marié. (ZL)

Mercredi 8 octobre 1884
Le nommé Auguste Charette, ouvrier maçon, de Woippy, était occupé à la construction des baraquements militaires devant la porte des Allemands. Hier, étant pris de boison, il fit un faux pas et tomba de la hauteur de douze mètres environ sur des planches où il se brisa la nuque. Transporté à Bon-secours, il ne tarda pas à expirer. (GdL)

Samedi 9 octobre 1884
L'ouvrier Auguste Charrette, de Woippy, travaillant à l'édification de baraques pour l'armée à la porte des Allemands, a fait une chute et s'est grièvement blessé. Il est décédé lors de son transport à l'hôpital. (MZ)

Mercredi 29 octobre 1884
Résultats des élections pour la représentation au Reichstag. A Woippy : Antoine, 95 voies ; Jacques, 30 voies. Antoine est élu dans les arrondissements de Metz avec 1 631 voies d'avance. (ZL)

Samedi 6 décembre 1884
Etude de Me François Iager, notaire à Metz, rue Nexirue, 9.
Le lundi 8 décembre 1884, à 1 heure de l'après-midi, à Belle-Vue près Metz, chez M. Marchal, aubergiste, Me Iager, notaire, procédera à la vente par adjudication en détail de prés, bois et terres bans de Norroy et Fèves, appartenant à la famille Valentin. (GdL)

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