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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1919 - 1920 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

| Groupe d'années précédentes (1914-18) | Année 1920 | Année suivante (1921) |

Année 1919

Vendredi 3 janvier 1919
Chevaux égarés. Deux poulains entiers de deux ans, appartenant sans doute à des évacués, ont été recueillis le 20 septembre par M. Keller, ferme de Saint-Eloy, qui les tient à la disposition du propriétaire. (LL)

Jeudi 9 janvier 1919
Avis de décès de Nicolas Gadelle, membre du conseil de fabrique de l'église de Woippy, ancien combattant de 1870, employé en retraite de la ville de Metz. Décédé le 8 janvier 1919 à l'âge de 69 ans. De la part de Mme Gadelle et de ses enfants, et familles Gadelle, Remiatte et Hotz, et de la part du conseil de fabrique. (LL)

Samedi 11 janvier 1919
Avis de décès de Mademoiselle Lucie Kleman, décédée le 10 janvier à 8 heures du matin, à l’âge de 16 ans. De la part des familles Kleman et Roth. Domicile mortuaire : 4, rue de Nachy. (LL)

Annonce : « A louer de suite belle propriété située à Woippy. La propriété se compose de 5 pièces et cuisine, cabinets, caves, greniers, écuries, avec beau jardin de 42 ares bien exposé avec arbres fruitiers, l’eau s’y trouve, le tout entouré de murs.
S’adresser à Messieurs Hower & Mangenot, Liquidateurs, rue Serpenoise, 60. » (LL)

Lundi 13 janvier 1919
Woippy. Concert organisé par l'aviation.
On nous écrit : « Dimanche, les escadrilles de chasse Sap. 12 et Spa. 154 ont offert à la population de Woippy une fête qui fut très réussie grâce à l’organisation parfaite de MM. les lieutenants Philibert et Conde[?] et de M. Deyla pour la partie artistique. Début à 15 heures, un grand concert dans lequel il nous fut permis d'entendre et d'applaudir : MM. Sicre, chanteur de genre, Balou, excellent danseur, Pydancet, chanteur à voix, Aubert, violoniste talentueux, Régis, à la voix puissante, Beaunée, du Théâtre François Coppée, diseur de vers incomparable, Géo Sajet, du Petit Casino, très drôle et très amusant, qui remporta un très grand succès, Sapin, gentil ténorino à la voix prenante, Clave, comique amusant, Lhoste, diseur exquis qui fut rappelé très souvent, Deyla, du Théâtre Français de Tours, qui s’imposa par son organe superbe et son talent émouvant, dans des pièces patriotiques, Mayer, violoncelliste distingué, Hanesse, comique du Petit Casino, qui nous fit rire avec beaucoup d’entrain. Une mention toute particulière pour Mme Hupfer-Bruch, professeur de chant à Metz, et Mlle Alice Henrionnet son élève. Celle-ci nous charma littéralement par sa façon délicieuse de chanter, alliée d’ailleurs à une voix très jolie. Quant à Mme Hupfer-Bruch, elle fut vraiment très bien et conquit le public par son grand talent . Pour terminer, la « Marseillaise » fut chantée en trio par Mme Hupfer-Bruch, Mlle Alice Henrionnet, costumée en Lorraine, et M. Deygla. La régie fut tenue d'une façon très élégante par M. Diamant, des Variétés, et le piano par M. Millot, qui s’y montra artiste de grande valeur. Le soir, un grand bal en costume de Lorraine permit à la jeunesse de prendre ses ébats joyeusement. » (LM)

Mardi 28 janvier 1919
Annonce : « A vendre une couveuse pour 60 œufs, toute neuve, en bon état. S’adresser à Woippy, rue de l’Eglise, 34. » (LL)

Lundi 3 février 1919
Etude de Me Alphonse Lévy, notaire à Metz, rue Serpenoise, n° 58. Successeur de Me Martzloff, conseiller de justice et de Me Dr Weber, notaires.
Adjudication publique de diverses parcelles de terres et jardins sises sur les bans de Woippy, Lorry-lès-Metz et Devant-les-Ponts, dépendant de la succession des époux Charles Lurion, cultivateur, et dame Marie Ernestine, née Gusse, tous deux décédés à Woippy.
Le mardi 11 février 1919, à 2 heures de l’après-midi, à Woippy, chez M. Humbert, aubergiste, par le ministère de Me Lévy, notaire. (LL)

Lundi 17 février 1919
Nécrologie rétrospective. 1914-1918.
M. le chanoine Pierret (Jean-Dominique) décédé le 15 mai 1915, rue de Grand Cerf, nº 9. Né à Woippy le 22 septembre 1842, ancien curé de Pournoy-la-Grasse, archiprêtre de canton de Verny, retiré à Metz depuis 1900. Inhumé à Woippy. (LL)

Mardi 25 février 1919
Hauconcourt. La chute mortelle d'un aviateur du terrain d'aviation de Woippy a mis toute la commune en émoi ; en évoluant au-dessus de la Moselle, l'aviateur dut descendre à pic. Il dirigea son appareil sur la Moselle, comptant amortir le choc ; mais malgré ses efforts désespérés, il fut englouti par les flots. (LL)

Samedi 1er mars 1919
Avis mortuaire : Mme veuve Erpeldinger, née Elisabeth Junger, décédée le 28 février 1919, dans sa 89ème année. La messe d’enterrement aura lieu le mardi 4 mars, à 9 heures et demie à Woippy-Metz.
L’inhumation se fera dans le caveau de la famille au cimetière de l’Est. Pour les familles Erpeldinger et Junger. Victor Erpeldinger. (LL)

Mardi 4 mars 1919
Annonce : « L’adjudication de la chasse de Woippy, environ 680 hectares, en un lot, aura lieu à la mairie de Woippy, le lundi 10 mars, à 2 heures de l’après-midi. Le maire : Mangenot. » (LL)

Jeudi 6 mars 1919
La doyenne de Woippy. Mme veuve Erpeldinger a été inhumée lundi dernier au cimetière de l'Est ; la défunte avait encore eu le bonheur de revoir son fils retenu pendant 53 mois en captivité en Allemagne. Mme Erpeldinger était issue d’une vieille famille lorraine qui avait fourni plusieurs officiers à la France. Durant le trajet vers la cimetière, le cortège fit la rencontre de deux compagnies du 9e tirailleurs algériens ; le commandant fit rendre les honneurs militaires à la défunte pas ses vaillants soldats. Qu’ils trouvent tous ici l’expression du remerciement de toute la famille. (LL)

Samedi 8 mars 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication d’une maison sise à Woippy, rue de Metz, n° 9, et de terres, situées sur le ban de Devant-les-Ponts. Le jeudi 13 mars 1919, à 14 heures, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste. (LL)

Vendredi 14 mars 1919
Chronique Messine
Nous apprenons que dans quelques jours la Mairie commencera la distribution des cartes d'identité. On fera d'abord la remise des cartes A. Aujourd'hui tout le monde veut être Français et être muni de ce talisman. Malgré toutes les précautions de nos employés municipaux, il y aura des individus ayant droit à une carte B ou C qui au besoin renieront leur père, uniquement pour obtenir la carte A.
Il y aurait donc tout intérêt à exposer les listes des ayants-droits à la carte A, comme la chose se fait pour les listes électorales. Les personnes qui pourraient avoir des objections à formuler contre une inscription pourraient alors faire leur déclaration à la Mairie. On ne prendra jamais trop de précaution contre ces cocos ! (LL)

 
Cartes d'identité
(délivrées après la guerre de 1914-1918)
A
Personne réintégrée de plein droit dans la nationalité française suivant le traité de Versailles du 28 juin 1919.

Réintégration : Etre né entre le 10 mai 1871 (date du traité de Francfort) et le 11 novembre 1918 dans les trois départements d'Alsace-Lorraine (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle) et justifier de deux générations nées également en Alsace-Lorraine.
B
Personne dont un seul des parents est devenu français par réclamation devant le Tribunal de bailliage (seule une génération née en Alsace-Lorraine, l'autre étant de nationalité allemande).
C
Luxembourgeois (du fait de l'occupation allemande de 1914).
D
Etrangers (majorité d'Allemands).
 

Samedi 15 mars 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
- Adjudication de terres, prés et bois situés sur les bans de Norroy-le-Veneur, Plesnois, Fèves et Woippy. Le lundi 17 mars 1919, à 14 heures, à Norroy-le-Veneur, chez M. Thierry, aubergiste. (LL)

- Adjudications :
1° d’une belle maison de campagne avec grand jardin, sise à Woippy, 12, rue de Nachy, appartenant aux héritiers Keller.
2° d’une maison d’habitation avec aisances et dépendances, sise à Woippy, n° 23, entre Jacques Mangenot et Lapied, appartenant aux héritiers Philippe Mangenot.
Le jeudi 27 mars 1919, à 17 heures, à Woippy, chez M. Mangenot, aubergiste. (LL)

Annonce : « A louer à Woippy, près Metz, à 20 minutes de la halte du tramway, beau logement avec grand jardin, entouré d’un haut mur, planté de nombreux arbres fruitiers, vaste cave, grande remise, écurie, poulailler et grenier. Eau, électricité. S’adresser au bureau du journal. » (LL)

Mardi 25 mars 1919
Woippy. Nos compatriotes. Parmi les dernières promotions dans la Légion d’honneur, on relève la nomination au grade d’officier de M. Victor Ladaique, chef du bureau du personnel des contributions indirectes au ministère des finances. M. Ladaique est de Woippy. (LL)

Samedi 29 mars 1919
Etude de Me Reuter, huissier, à Metz, rue des Ecoles, 2.
Vente mobilière volontaire pour cause de transfert, à Woippy, rue de Briey, n° 56. Le mercredi 2 avril 1919, à 13 heures très précises, à l’endroit sus-indiqué, au chantier de M. Wagner, seront vendus :
24 chaises d’auberge et 6 tables d’auberge ; 1 cheval (hongre) de 10 ans, 1 vache laitière, 20 poules ;
1 voiture d’épicier-boulanger, 1 petit camion, 1 voiture à plateau avec bâche, 1 voiture à échelles à deux chevaux, 1 voiture à quatre roues - caisse- pour un cheval, 2 tombereaux, dont un tout neuf, 2 balances avec traits, autres chaînes, 2 brouettes, 4 harnais et haut-colliers ; 500 fagots, 25 stères de bois rondin et quartier, etc. Au comptant et 10 % en sus. (LL)

Samedi 5 avril 1919
Horaires des chemins de fer. Entre autres, la ligne Metz-Thionville-Luxembourg. Plusieurs arrêts à Woippy par jour. (LL)

Metz
Luxembourg
N° train
Classes
971
1,2,3,4
973
2,3,4
975
2,3,4
Exp. 13
1,2,3
Exp. 127
1,2,3
Exp. 9
1,2
977
2,3,4
979
2,3,4
991
1,2,3,4
985
1,2,3,4
Exp. 125
1,2,3
987
2,3,4
Metz
Metz Abattoirs
Metz Nord
Woippy
Maizières
Hagondange
=
Richemont
Uckange
Thionville
départ
=
=
=
=
arrivée
départ
=
=
arrivée
4 53
4 59
5 04
5 09
5 23
5 31
5 37
5 43
5 49
5 59
6 18
6 24
6 29
6 34
6 48
6 56
7 12
7 18
7 24
7 39
8 30
8 36
8 41
8 46
9 00
9 08
9 14
9 20
9 26
9 41
10 24
|
|
|
|
|
|
|
|
10 50
11 27
|
|
|
|
11 45
11 47
|
|
11 57
11 56
|
|
|
|
|
|
|
|
12 22
12 35
12 41
12 46
12 51
13 06
13 13
13 19
13 25
13 31
13 46
16 19
16 25
16 30
16 35
16 48
16 53
16 56
17 02
17 08
17 17
  17 42
17 49
17 55
18 00
18 13
18 20
18 25
18 32
18 39
18 51
18 34
|
|
|
|
18 52
18 53
|
|
19 06
19 35
19 41
19 46
19 51
20 06
20 13
20 17
20 23
20 29
20 44
Thionville
Hettange-Grande
Zoufftgen
Luxembourg
départ
=
=
arrivée
6 19
6 35
6 53
7 43
    11 10
|
|
11 55
  12 45
|
|
13 28
    13 05
13 20
13 37
14 25
19 23
19 43
20 01
20 58
   

Luxembourg
Metz
N° train
Classes
Exp. 124
1,2,3
972
2,3,4
974
2,3,4
976
1,2,3,4
978
2,3,4
Exp. 126
1,2,3
992
1,2,3,4
Exp. 14
1,2,3
980
2,3,4
986
2,3,4
988
1,2,3,4
Luxembourg
Zoufftgen
Hettange-Grande
Thionville
départ
=
=
arrivée
      6 25
7 16
7 29
7 45
    12 15
13 06
13 19
13 35
14 55
|
|
15 26
    18 50
19 41
19 54
20 10
Thionville
Uckange
Richemont
Hagondange
=
Maizières
Woippy
Metz Nord
Metz Abattoirs
Metz
départ
=
=
arrivée
départ
=
=
=
=
arrivée
1 19
|
|
1 32
1 33
|
|
|
|
1 50
5 05
5 20
5 27
5 34
5 38
5 50
6 02
6 08
6 13
6 19
6 35
6 50
6 57
7 04
7 08
7 20
7 32
7 38
7 43
7 49
8 32
8 47
8 54
9 01
9 05
9 17
9 29
9 35
9 40
9 46
13 10
13 24
13 30
13 36
13 41
13 53
14 05
14 11
14 16
14 22
14 28
|
|
|
|
|
|
|
|
14 55
  15 55
|
|
|
|
|
|
|
|
16 22
16 23
16 38
16 45
16 52
16 55
17 07
17 19
17 25
17 30
17 36
18 10
18 20
18 26
18 31
18 35
18 47
18 59
19 05
19 10
19 15
20 40
20 54
21 00
21 06
21 11
21 23
21 35
21 41
21 46
21 52

Vendredi 4 avril 1919
Visite de l’administrateur. On nous écrit :
« Mardi, le 1er avril a eu lieu à Woippy la visite officielle de M. l'Administrateur de Metz-campagne.
A cette occasion, le village avait pris son aspect des grands jours de fête ; les décorations étaient des mieux réussies.
A quatre heures précises, aux sons de la « Marseillaise », et de la sonnerie des Cloches, M. l’Administrateur fut reçu par M. le Maire et le Conseil municipal.
Après présentation de MM. les membres du Conseil, de M. le Curé et de son vicaire, ainsi que de MM. les échevins, M. le Maire souhaita la bienvenue à notre hôte. M. le Curé prit ensuite la parole et dans un éloquent et patriotique discours rappelant la fidélité des habitants de Woippy à la France et demandant l’appui de M. l'Administrateur pour les besoins de la commune lors de la saison des fraises. Ce discours fut très apprécié de M. l'Administrateur qui en remercia sincèrement M. le Curé.
Puis, à leur tour nos charmantes petites Lorraines costumées présentèrent leurs hommages et une gerbe de fleurs aux couleurs tricolores. Mlle Mangenot, fille de notre sympathique maire, y ajouta un compliment. Le vin d’honneur fut servi. M. l’administrateur remercia la commune du bon accueil reçu et il promit de faire tout son possible pour pourvoir aux wagons pour l’exportation des fraises. Nos gens écoutèrent avec plaisir et reconnaissance ces promesses plaines d’espoir.
Vint ensuite la visite à l’église et aux écoles, où de gracieux petits discours furent prononcés par notre jeunesse.
Entre-temps, nos deux sociétés réunies pour la circonstance sous l’habile direction de M. Boda, exécutèrent différents morceaux.
M. l’Administrateur prit ensuite congé de la commune tout en faisant à tous des compliments pour leur fidélité à la France.
P.S. Une quête au profit des mutilés a rapporté 300 francs. (LL)

Samedi 5 avril 1919
On nous écrit : « Mardi, le 1er avril a eu lieu à Woippy la visite officielle de M. l'Administrateur de Metz-campagne.
A cette occasion, le village avait pris son aspect des grands jours de fête. Les décorations tant extérieures qu’intérieures, étaient des mieux réussies.
A quatre heures précises, aux sons de la « Marseillaise », et de la sonnerie des Cloches, M. l’Administrateur fut reçu par le maire et le Conseil municipal.
Après la présentation des membres du Conseil, de M. le curé et de son vicaire, ainsi que des échevins, M. le Maire prononça le discours de bienvenue.
Après lui, M. le curé prit la parole, et dans un éloquent et patriotique discours, il rappela la fidélité des habitants de Woippy à la France, et demanda l'appui de M. l'Administrateur pour les besoins de la commune, notamment pour la saison des fraises. Ce discours fut très apprécié de M. l'Administrateur, qui en remercia sincèrement M. le curé.
Puis, ce fut le tour de nos charmantes petites Lorraines, qui présentèrent leurs hommages et une gerbe de fleurs aux couleurs tricolores. Un petit compliment fut prononcé par Mlle Mangenot, fille de notre sympathique maire.
Le vin d’honneur fut servi. M. le capitaine Quinchez remercia la commune du bon accueil qu'il avait reçu. Il promit de faire tout son possible pour pourvoir la commune de wagons à la récolte des fraises. Là-dessus, il se rendit à 1'église et aux écoles où on l'accueillit par de gracieux compliments.
Entre-temps, nos deux sociétés réunies pour la circonstance sous l’habile direction de M. Boda, jouèrent les plus beaux morceaux de leur répertoire.
Après l’échange de quelques bonnes paroles, M. Quinchez prit congé de la commune. Après le départ, la jeunesse de Woippy organisa un bal très animé dans le local de M. Flérès, Café de la gare. Il dura jusqu’à 2 heures du matin, et chacun rentra chez lui content de cette belle journée, illuminée d’un beau soleil, le soleil de la France libre et grande.
Vive la République, vive la France.
P.S. Une quête au profit des mutilés rapporta environ trois cents francs. (LM)

Samedi 19 avril 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication d’une maison et de terres et jardin situés sur les bans de Woippy et Devant-les-Ponts. Le mardi 29 avril 1919, à 13 heures, Woippy, chez M. Humbert, aubergiste. (LL)

Vendredi 2 mai 1919
Mise sous séquestre.
Par ordonnance rendues par M. le Président du Tribunal régional de Metz en date des 22, 23, 24 avril 1919, le soussigné est nommé administrateur-séquestre de tous les biens, meubles, valeurs et immeubles, appartenant à :
1° Wertheimer, commerçant à Woippy et Metz.
2° (etc…)
Défense est faite à tous particuliers ou établissements, détenteurs ou débiteurs de marchandises, meubles, effets mobiliers ou valeurs quelconques, appartenant aux sus-énoncés, de s’en dessaisir.
Toutes les sommes dues aux sus-énoncés sont à verser au séquestre soussigné.
L’administrateur-séquestre : Fleischel, notaire, 15, place du Général-de-Maud’huy. (LL)

Jeudi 15 mai 1919
A l'occasion de la réception de M. l'Administrateur de Metz-Campagne le 1er avril dernier, une quête fut faite au profit des mutilés qui rapporta 228 F 50. Le montant fut versé au bureau du Messin. (LM)

Vendredi 30 mai 1919
Gorze. A la mémoire de M. l'abbé Laurent.
Dimanche prochain, 1er juin, à l'occasion du 5ème anniversaire de la mort de M. l'archiprêtre Laurent, la paroisse de Gorze célébrera la fête du Souvenir Français. A 15 heures, après un salut solennel en l’honneur de la bienheureuse Jeanne d’Arc, sera célébré l’office des morts avec sermon, donné par M. le chanoine Louis. A l’issue de ce service, on se rendra processionnellement au cimetière, où aura lieu la bénédiction du monument funéraire des curés défunts de Gorze. Les anciens amis de M. l’archiprêtre Laurent sont cordialement invités à ce service. A 20 heures, M. le lieutenant Jean donnera, dans la salle Saint-Louis, une conférence, suivie d’un concert patriotique. (LL)

Lundi 2 juin 1919
Gorze et le souvenir (une colonne sur une page) (LL)

Mardi 3 juin 1919
Woippy. Célébration de la fête de Jeanne d'Arc.
Le discours de circonstance fut donné par l'abbé Belleney, ancien aumônier du 1er corps colonial, cette vaillante troupe qui arrêta la poussée allemande sur Reims en juillet 1918. Les dames de la Croix-Rouge de la gare des permissionnaires avaient tenu à offrir le pain bénit. La quête très fructueuse faite par une de ces dames servira à l'achat d'une belle statue de notre bonne Lorraine. (LL)

Mardi 3 juin 1919
Commerce des fraises.
Une question fort intéressante pour nos cultivateurs de fraises est désormais résolue.
Des wagons seront à leur disposition en gare de Woippy pour assurer le transport des produits provenant de la région de Woippy. Messieurs les maires intéressés ont reçu de l’administration, des instructions concernant les démarches à faire avec le service des chemins de fer. En outre, les débouchés sont assurés, en particulier avec Paris où la maison Ducugis prendra des livraison en gros, payables comptant aux cultivateurs de la région de Woippy.
Autorisation d'exportation vers la Sarre a été également obtenue, mais il reste bien entendu que la région parisienne devra toujours avoir la préférence. Nos Parisiens feront certainement bon accueil aux produits si goûtés de notre Lorraine retrouvée.
Le résultat si heureux que nous venons de mentionner fait le plus grand honneur à l’activité de notre président du Comice agricole, le capitaine Quinchez, administrateur de Metz-campagne, et à M. Grand, le nouveau directeur des services agricoles de la Préfecture. (LL)

Mercredi 4 juin 1919
Avis mortuaire. Décès de Mme Charles Kieffer, née Marie-Madeleine Lapied, décédée le mardi 3 juin 1919, à l’âge de 30 ans. Domicile mortuaire, rue de l’Eglise, 21. De la part des familles Kieffer et Lapied. (LL)

Vendredi 6 juin 1919
Remerciements. Nous remercions bien sincèrement toutes les personnes qui ont bien voulu nous témoigner de si nombreuses marques de sympathie et de condoléances lors du décès de Mme Charles Kieffer née Marie-Madeleine Lapied. De la part de la famille. (LL)

Samedi 7 juin 1919
On annonce que la récolte de fraises ne sera pas mauvaise cette année, mais n'égalera pas celles d'avant guerre. La pluie de ces derniers jours a un peu fait tourner les pronostics à l'optimisme. (LM)

Lundi 16 juin 1919
Annonce :
« Perdu une vache qui s’est évadée des parcs de Saint-Eloy. La ramener contre récompense chez M. Charles Keller, à Saint-Eloy, près Woippy. » (LL)

Jeudi 19 juin 1919
Les fraises. La récolte des fraises n'est pas aussi abondante qu'on aurait pu l'espérer ; les paniers faisant défaut, l'administration en a procuré une certaine quantité qui sont en vente à la mairie de Woippy.
La livre de fraises se vend à Metz 1 fr. 30. (LL)

Samedi 21 juin 1919
On sait que l'agriculture manque de bras et que beaucoup de nos jeunes gens ont perdu le goût pour les travaux agricoles dans les tranchées. Beaucoup émigrent vers les centres industriels, vers la ville ou cherchent un emploi dans quelque administration. L'appât du gain élevé, une vie plus facile, plus agréable, un travail moins dur sont les mobiles qui déterminent notre jeunesse à déserter les campagnes... (LM)

Mercredi 25 juin 1919
Les infirmières de la S.B.M. de la Croix-Rouge du camp de Woippy ont eu une idée touchante. Sous la direction de Mme Masson, infirmière-major, elles ont déposé une gerbe de fleurs au pied de la statue du Poilu à l'Esplanade. (LL)

Mardi 8 juillet 1919
Annonce :
« Avis. Je ne réponds plus de dettes que ma femme Joséphine Bayer, née Cresson, pourrait contracter en mon nom. M. Bayer, à Woippy. » (LL)

Jeudi 10 juillet 1919
Annonce :
« A vendre maison de maître sise à Woippy, route de Briey, 32, avec cour devant, écurie, remise et logement de jardinier sur le côté, jardin derrière, d’une contenance de 50 ares, avec pièce d’eau, entourée de murs.
Pour tous renseignements s’adresser à la Maison Henri Zivy, Constant Lévy et Vormus, négociants en immeubles, rue Serpenoise, 60, à Metz. Téléphone 170. » (LL)

Samedi 12 juillet 1919
Avis mortuaire. Décès de Mme Sophie Mangenot-Neu, le 11 juillet 1919, à 6 heures et demie du matin, dans sa 60e année. De la part de M. Mangenot et enfants, familles Mangenot, Neu, Schuck et Pilla. Domicile mortuaire : route de Briey, 56, à Woippy. (LM)

Samedi 12 juillet 1919
Tentative d'assassinat.
C'était jeudi matin, entre 8 et 9 heures. Une femme de la localité, mère de deux enfants, et dont le mari est souffrant, travaillait dans son champs entre Woippy et Devant-les-Ponts. Un soldat, du 8e génie, s'approche d'elle et lui demande où se trouvait, pendant le guerre, le poste de télégraphie des Boches. La femme, ne sachant trop que répondre indique vaguement un pli de terrain à quelque distance de là.
- C'est là-dedans, dit-elle, car j'ai toujours vu les Allemands surveiller étroitement cet endroit.
Et le militaire s'en va. Puis, au bout d'une demi-heure environ, il revient, n'ayant rien trouvé. Il entame avec la femme une conversation quelconque, lui raconte qu'il est de Sarreguemines, qu'il a déjà fait un congé de 10 ans, et que bientôt il sera libéré et touchera sa pension, etc, etc.
La femme remarquant que l'homme avait pris de l'eau-de-vie, ne répondait guère à ces histoires auxquelles elle ne comprenait grand-chose.
- Pourquoi avez-vous deux pioches? lui dit le soldat.
- Mon mari va arriver, dit la paysanne soupçonneuse à l'étranger, qui s'était mis à parler allemand.
Puis, revenant sur sa première question, le militaire demande à la femme de le mettre sur le chemin du poste télégraphique allemand. Celle-ci, voulant se débarrasser de son interlocuteur qui, cependant, avait toujours été correct dans sa conversation, descend son champ, suivie du militaire. Au bout de quelques mètres, ce dernier se jette sur la femme par derrière, la prend par la tête et, armé d'un rasoir, tente de lui trancher la gorge. La malheureuse, en se débattant, a le temps de saisir l'arme de la main droite, qui fut fortement entaillée, de même la joue gauche. Privé du rasoir que la femme tenait en main, le meurtrier se met à frapper sa victime à coups redoublés et ce n'est que quand les paysans accourent aux cris poussés par la femme, que le soldat prend la fuite.
La blessée alla faire sa déposition au poste du génie et dut être conduite à l'hôpital où les blessures furent recousues. On comprend l'émoi jeté dans la localité par cette tentative d'assassinat qui s'est produite dans des circonstances aussi singulières. (LL)

Vendredi 1er août 1919
La vie au camp de Woippy.
Construit par les Allemands pour concentrer, abriter, ravitailler les permissionnaires, le camp de Woippy est devenu, à l'ombre du drapeau de France, un centre de vie et de mouvement bien intéressant ; c'est au milieu des champs, comme une île lointaine où les habitants sont toujours heureux, où les chants et les cris joyeux ne cessent de s'élever, où la camaraderie s'épanouit avec les fleurs des jardinets entourant les baraquements. Des poilus qui vont en permission, qu'y a-t-il au monde de plus heureux, de plus enclin à communiquer sa joie? Un administrateur dévoué, M. Pretet, pourvoit au bon fonctionnement de cette petite république, avec le concours empressé d'une douzaine d'infirmières de la S. B. M. autour de leur infirmière-major Mme Masson. Certains jours, l'animation devient plus intense encore dans le camp, la joie plus bruyante ; des étrangers, des invités viennent alors se mêler aux soldats, accueillis avec empressement par ceux et celles qui, en ces jours, veulent faire trouver moins longues aux permissionnaires les heures d'attente au camp. Une « matinée récréative » est organisée, les artistes sont des poilus du Théâtre des armées, des dames infirmières. Hier jeudi, la matinée se donnait en présence du général de Maud’huy, avec le concours de l'excellente fanfare du 8e chasseurs ; le programme partagé en trois parties présentait une intéressante variété de pièces, de chansons, de musique, où le poilu, Mlle Margot, alterne avec un virtuose du violon, M. Fourment, du Conservatoire de Paris et M. Goubin, pianiste distingué, où clown et Auguste voisinent avec M. Arnault, du Conservatoire de Lille, Mlles Soulié et Tison, infirmières, et Geo Leclerc agréable chanteur. Tour à tour les spectateurs rient, acclament, écoutent avec recueillement, l’œil humide, partent d'un nouvel éclat de rire, acclament encore. C'est de l'excellent théâtre, de très bon goût. Ce théâtre a des tentures délicatement arrangées par Mme Le Landais, en outre un buffet de premier choix organisé et tenu par Mmes Deville, Mesnel et Becane, toutes infirmières du camp. Les heures passent vite dans l'île enchanteresse. Et le poilu, content, escalade le remblai où son train attend la machine pour filer à travers la douce France. (LL)

Samedi 9 août 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication de terres et jardins situés sur la ban de Woippy. Le lundi 1er septembre 1919 à 14 heures, à Woippy, chez Eugène Mangenot, aubergiste. (LL)

Mercredi 13 août 1919
Départ de M. l'Administrateur de Metz-campagne, le Capitaine Quinchez, (pour Boulay). M. Geay, chef de cabinet de M. Mirman, est nommé sous-préfet de Metz-Campagne.

Samedi 16 août 1919
Accident grave. On nous écrit :
« Mardi dernier, deux jeunes hommes de Woippy étant en tournée d'affaire au pays de Delme, commirent l'imprudence d'attacher leurs vélos à une mobylette. En cours de route, les bicyclettes n'ayant pu éviter un trou d'obus, les deux voyageurs furent projetés sur le talus. L'un d'eux, J. H., honorablement connu dans la localité, a eu le crâne fracturé et n'a pas encore repris connaissance ; son compagnon en fut quitte avec une jambe fracturée. (LL)

Lundi 18 août 1919
Avis mortuaire. Décès de Julien Humbert, aubergiste à Woippy. Décédé samedi 16 août 1919, âgé de 43 ans. De la part de Mme vve Julien Humbert et ses enfants, Mme vve Léopold Humbert, sa mère, et des familles Humbert, Pette et Macé. (LL)

Jeudi 21 août 1919
On nous écrit : « M. Humbert, aubergiste, vient d'être victime d'un accident mortel. Il roulait sur la route de Château-Salins en motocyclette quand, à la suite d'une défection de son moteur, la machine s'arrêta soudain. Par la vitesse, M. Humbert fut projeté en avant sur la route et se rompit le crâne. Relevé sans connaissance, le malheureux motocycliste succomba quelques instants après. » (LM)

Lundi 25 août 1919
Voyage de Poincaré en Lorraine.
Samedi 23, vers 9 heures, départ de Metz pour Thionville en convoi de 10 à 12 voitures automobiles. A Saint-Remy, première halte pour une simple famille qui est là sur la route, celle de M. Bastien, fermier aux Petites-Tappes dont les petites nièces offrent un bouquet à M. Poincaré. Scène touchante. Puis le convoi repart... (LL)

Samedi 30 août 1919
Il faut créer la petite industrie en Lorraine.
Les fraises de Woippy (près Metz) ont une réputation quasi européenne. Le soleil chaud de la vallée de la Moselle et son terroir spécial donnent à ce délicieux produit du sol un goût exquis qui le fait rechercher par tous les gourmets. Ce qu'on ignore, c'est que l'emballage nécessite des soins spéciaux pour la bonne conservation des fruits. On pourrait croire que ces emballages se trouvent sur place en Lorraine. Il n'en est rien. Cette année, la direction des services agricoles de Lorraine s'est vue de faire venir de Rastadt (Allemagne) les 400 000 cageots nécessaires aux expéditions de fraises. Cette dérogation s'imposait pour donner satisfaction aux producteurs qui, sans cette mesure, auraient été dans l'impossibilité d'alimenter leurs clients de Paris et d'ailleurs. Il faut espérer que nous verrons se monter dans la région messine une usine spéciale pour la fabrication des emballages de toutes sortes. Les efforts tentés par la compagnie P.L.M. pour développer et intensifier la fabrication des emballages destinés aux primeurs et fleurs du Midi pourraient être avantageusement appliqués ici et serviraient à la mise au point rapide de la question. Un exportateur. (LM)

Mardi 2 septembre 1919
Générosité. On nous écrit :
La quête au profit des régions libérées faite par les demoiselles de Woippy la 15 août a rapporté 1 001 francs, somme qui a été remise à la Banque de France. (LL)

Samedi 20 septembre 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication d'une maison, d'une grange et de jardins et terres situés à Woippy. Le jeudi 2 octobre 1919, à 14 heures, à Woippy, chez M. Humbert, débitant.
Pour tous renseignements, s’adresser à MM. Lazard Frères et Cie, avenue Maréchal-Foch, 29-31, à Metz. (LL)

Lundi 22 septembre 1919
Présentation d'étalons et concours de juments suitées, pouliches et poulains.
Metz, 13 étalons présentés, 12 reçus.
Poulinières suitées : 2e prix, Charles Keller, St-Eloy; 2e et 3e prix, Louis Bastien à Woippy.
Pouliches de 3 ans : Louis Bastien, un 2e prix et un 2e et 3e prix.
Pouliches de 2 ans : Charles Keller, 1er et 2e prix; Louis Bastien, 2e et 3e prix.
Pouliches de 1 an : Charles Keller à St-Eloy, 2e prix ; Louis Bastien, 2e prix. (LL)

Mercredi 15 octobre 1919
Quoique avertis la veille seulement de la réunion du Souvenir Français, les habitants de notre localité n'en ont pas moins bien fait les choses. A 3 h 1/4, l'église paroissiale était comble pour assister à l'office des morts. Le chœur de l'église était drapé de noir; le catafalque avait été décoré avec goût par les mains bien patriotes des dames de la Croix-Rouge du camp de permissionnaires. Après la cérémonie à l'église, tout le monde s'est rendu en procession au cimetière. Deux poilus et deux jeunes filles, habillées en Lorraines, portaient les croix et couronnes destinées aux soldats tombés, tandis que MM. les délégués portaient la couronne destinée à la tombe du général Gibon. Les paroles entendues au cimetière, ainsi que les discours prononcés au retour ont ranimé les sentiments patriotiques, et bon nombre d'adhésions ont récompensé les efforts des infatigables porte-voix du Souvenir Français. (LL)

Samedi 25 octobre 1919
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication d’une maison sise à Woippy, rue de l’Eglise, n° 20. Le mardi 28 octobre 1919, à 14 heures, à Woippy, chez M. Wagner, aubergiste.
Le même jour, à 12 ½ heures, au domicile mortuaire de M. Dominique Evrard, rue de Metz, n° 40 : Vente mobilière. (LL)

Mercredi 5 novembre 1919
Annonce : « La Pomme de terre « Fouillant » dite aussi « Corne » ne donnant plus de bonne récolte, remplacez-la par la variété « Saucisse » à chair jaune comme le Fouillant, la meilleure connue en France.
En vente chez Kempnich, Woippy. Tél. 1809. » (LL)

Lundi 17 novembre 1919
Elections législatives. Metz-Campagne : Woippy.
L'Union Républicaine Lorraine : 1967 voix. Socialistes : 261 voix. La Ligue Républicaine Lorraine : 259 voix. (L'Union : Dr François, Guy de Wendel, Hackspill, J.P. Jean, général de Maud'Huy, L. Meyer, R. Schuman, R. Serot) (LL)

Jeudi 27 novembre 1919
Annonce : « WOIPPY. L’immeuble situé rue de Briey, dans lequel est exploité un commerce de vin (Keil) depuis 1908 est à vendre ou à louer de suite ou plus tard. Il comprend une belle maison d’habitation avec 6 logements, grandes caves, écuries et jardins. Se prête également à tout autre genre de commerce. S’adresser à M. Flügel, librairie, Morhange. (LM)

Vendredi 28 novembre 1919
Woippy. Les élections. On nous prie d’insérer :
Dans quelques jours, les électeurs de Woippy auront à se prononcer. Qu’ils sachent rendre une sentence juste et énergique. Qu’ils balayent sans pitié les incapables et le incompétents, mais qu’ils sachent aussi reconnaître ceux en qui ils peuvent avoir confiance, ceux dont la bonne volonté et le savoir ne sauraient être mis en doute. Le conseil doit se composer d’hommes capables de soutenir les intérêts de leurs administrés. (LM)

Woippy. (De notre correspondant). A qui faut-il s’adresser ? La route de la gare est dans un état de plus en plus lamentable. De qui dépend l’entretien de cette route ? C’est ce qu’on aimerait à savoir, car, depuis des année, cette route n’a été entretenue d’aucune façon. Si l’on n’apporte pas de remède, ce chemin sera bientôt un lac, et un lac ne peut servir aux piétons qui vont prendre le train. (LM)

Mercerdi 10 décembre 1919
Woippy. Les élections. On nous écrit :
« Le Conseil a été complété hier, dimanche. Dix candidats avaient été élus au premier tour. Restaient à élire deux conseillers. Sont élus : MM. A. Ladaique, conseiller sortant, et L. Natier. Tous les conseillers sortants avaient été réélus le 30 novembre, à l’exception de M. Ladaique, à qui il manquait une trentaine de voix environ.
Le Conseil comprend 4 membres nouveaux, en remplacement des conseillers décédés ou ne s’étant pas représentés. Espérons que les nouveaux élus sauront mériter la confiance que les électeurs ont placés en eux et administrer la commune au mieux des intérêts de tous. » (LM)

Lundi 29 décembre 1919
Séance avec projection lumineuse.
Les habitants de Woippy n'auront bientôt plus rien à envier aux habitants de la ville, puisqu'ils ont eu, eux aussi, la grande satisfaction d'entendre l'éminent conférencier qu'est monsieur l'abbé Belleney, ex-aumônier militaire, directeur de la Croix-Rouge de Paris.
Pendant plus de trois heures, le 23 décembre, celui-ci a tenu son auditoire sous le charme de sa parole dans la salle comble du patronage. Fort goûtées furent les scènes de voyage en France par deux petits Alsaciens; fort goûtées aussi et par instant saluées avec enthousiasme, les scènes de la vie de Jeanne d'Arc ; mais cela n'était que le prélude du charmant pèlerinage que nous allions faire à Lourdes, sans dépenses, sans fatigues, et grâce au délicieux commentaire de l'abbé Belleney avec la plus grande édification. En terminant, tous demandaient naturellement : « A quand la prochaine? » (LL)

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Jeudi 8 janvier 1920
Les Alsaciens et Lorrains de la classe 1918 (nés en 1898) ne seront pas appelés. Seuls ceux de la classe 1919 (nés en 1899), aptes au service, seront incorporés pour 5 mois à partir du 15/1/20. Seront compris dans cette dernière catégorie :
- Les jeunes gens redevenus français par application du traité de paix,
- Ceux qui réclament la nationalité française.
Pour obtenir la nationalité française, les intéressés peuvent s'adresser aux gendarmeries et aux mairies, aux préfets ou aux sous-préfets... (LL)

Samedi 10 janvier 1920
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication d’environ 6 hectares et demi de terres situées sur les bans de La Maxe, Argancy, Woippy et Devant-les-Ponts.
Le vendredi 23 janvier 1920, à 1 heure de l’après-midi, à La Maxe, chez M. Wagner, débitant.
Pour tous renseignements s’adresser à l’étude et pour traiter à MM. Sylvain Morfange et Armand Lévy, à Metz, place Saint-Thiébault. (LL)

Jeudi 15 janvier 1920
Woippy. Une fillette victime d'un ouragan.
La tempête qui sévit depuis quelques jours a fait une victime dans notre localité. La petite R. âgée de 8 ans jouait dimanche vers 1 heure avec plusieurs enfants du voisinage. Elle se tenait dans l'embrasure de la porte d'une remise, quand un coup de vent poussa la lourde porte avec une telle violence que la pauvre petite fut projetée à terre. L'enfant se releva toute abasourdie par le coup, alla montrer à sa mère une blessure d'apparence assez légère derrière l'oreille. Après un pansement à l'eau fraîche, l'enfant s'amusa encore à la maison ; mais une heure plus tard, elle devint d'une pâleur excessive et demandait à se reposer. A peine étendue sur une chaise longue, elle perdit complètement connaissance et rendit son soupir vers 7 heures du soir. Nos sincères condoléances aux parents. (LL)

Dimanche 18 janvier 1920
- WOIPPY. On nous écrit : Grand merci au spectateur qui a daigné féliciter notre Société de son concert du 11 janvier ! Permettez-nous, Monsieur, de vous dire que tous les acteurs ont joué leur rôle à la perfection, et tous méritent le même compliment. Honneur et mérite sont deux ! Plusieurs membres actifs . (LM)

- WOIPPY, 15 janvier.
La tempête de ce jours derniers a fait une victime. La petite Mayer, dont les parents habitent la Maison-Rouge, a été violemment frappée par une porte, poussée avec force par le vent.
Gravement contusionnée et n'osant se plaindre à ses parents, craignant d'être grondée, la pauvre petite est morte quelques heures plus tard. (LM)

Jeudi 22 janvier 1920
Incorporation à partir du 10 février 1920, renvoi quand même le 15 juin, soit au total 4 mois et 5 jours.

Souvenir Français. Pour remplacer Guillaume … ; monument du Poilu
La Maxe : 40,25 F. Ban-St-Martin : 183,65 F. Norroy-le-Venneur : 20,50F. Plappeville : 121 + 60 . Maizières-lès-Metz : 217, Saulny : 161 F. Lessy : 95,50 F. (LL)

Jeudi 5 février 1920
Woippy. On nous écrit : « On se cognait dur dimanche dernier au Café François. Les adversaires, civils et militaires, se sont servis du matériel de café en guise de projectiles. Chaises et verres volaient, il fallait voir ! La mise à mal et la fuite d'un des deux groupes adverses mirent fin à la lutte. Dire que la paix n'a pas réussi à arrêter la fureur guerrière des hommes… » (LM)

Lundi 9 février 1920
Trains spéciaux pour les appelés -- ; Toul, Nancy, Bar-le-Duc (LL)

Vendredi 13 février 1920
Annonce : « A vendre une jolie petite voiture à quatre places, avec cheval et harnais.
S’adresser ou écrire à Mme l’Infirmière-Major de la Croix-Rouge, à Woippy. » (LL)

Etude de Me Fleischel, 2, rue d’Alsace, Metz.
Liquidation des Biens séquestrés en Lorraine.
Le mercredi 14 avril 1920, à 14 heures 30, à Woippy, en la salle du Café Humbert. Dix-huit parcelles de terre, patrimoine de M. Wertheimer.(LL)

Mardi 2 mars 1920
Coups et blessures, Eugène Pilla, 23 ans, ouvrier d'usine à Woippy, encourt 2 mois de prison et 100 francs d'amende. (LL)

Mercredi 10 mars 1920
WOIPPY. (De notre correspondant.)
Le troisième concert donné par la « Lyre », dimanche dernier, dans la salle de M. Flérès, n'a pas obtenu un moindre succès que les deux précédentes. Le programme, un peu moins chargé cette fois, était des mieux choisis. Il est impossible d'en donner un compte-rendu détaillé, mais l'épisode dramatique de la grande guerre « Cœur de Lorraine » interprété on ne peut mieux par les acteurs, mérite d'être cité. Mlle Heller, dans le rôle de la petite fille, a obtenu le plus brillant succès. Cette saynète a pour motif le patriotisme des vrais Lorrains restés attachés à la France, malgré 48 années de domination étrangère.
La « Lyre », sous l'habile direction de son dévoué chef, M. G. Didier, nous a fait entendre les […].
Organisateurs et acteurs méritent d'être félicités pour la bonne volonté qu'ils déploient à nous distraire quelques heures de temps à autre, mais ils auraient eu une délicate attention en pensant à nos régions libérées et en organisant un concert à leur profit. Sur ce point, nous sommes en retard sur d'autres localités voisines. Montrons donc, nous aussi, que nous ne sommes pas insensibles aux souffrances de nos malheureux compatriotes et réparons cet oubli le plus tôt possible. Songeons un peu plus souvent à ces malheureuses régions et n'oublions pas que nos villes et nos villages sont intacts, quand il y a des pays qui n'existent plus que de nom. (LM)

Samedi 13 mars 1920
WOIPPY. (De notre correspondant.)
Ayant été empêché d'assister à la conférence de dimanche dernier sur l'Emprunt National, j'ai eu la surprise d'apprendre que l'assistance y était peu nombreuse.
On n'a pas l'air de se rendre bien compte, ici, de l'importance qu'il faut attacher à sa réussite. Il est cependant de toute nécessité qu 'il donne un résultat inespéré. Les avantages sont connus. Un capital de 100 francs rapporte annuellement 5 francs de rente et sera remboursé par 150 francs, soit une prime de 50%, ce qui est un joli rapport.
J'adresse donc un pressant appel à tous mes compatriotes et souhaite que ma modeste voix soit entendue hors des limites de notre commune. II faut se hâter de souscrire, chacun doit le faire dans la mesure de ses moyens, c'est pour nous un devoir patriotique. Les listes de souscription seront closes le 20 mars, il n'y a donc plus de temps à perdre.
Pour que la France renaisse de ses ruines, pour que nos finances et notre crédit se rétablissent et que le prix de la vie soit ramené à des conditions normales, il faut que l'Emprunt soit une magnifique victoire financière , après notre victoire militaire. Ecoutons la voix de la France qui nous demande de l'aider à se relever de ses ruines, ne restons pas indifférents à son appel, ce serait nuire à nos intérêts. Celui qui refuserait de souscrire lorsqu'il le peut, ressemblerait au soldat qui déserte sur le champ de bataille.
Nous devons souscrire, car nous sommes des privilégiés, la guerre a laissé intacts nos foyers, nos champs, nos usines, nos biens, nous n'avons pas perdu un centime du fait de notre retour à la mère-patrie, c'est donc pour nous un devoir de reconnaissance.
Je compte sur le bon sens et le patriotisme de mes compatriotes, qui ont si dignement fêtés les poilus à l'armistice. Rappelons-nous que nous avons gémi pendant un demi-siècle sous la botte allemande et qu'alors nous désirions ardemment notre retour à la France. C'est le moment de montrer par des actes que nous sommes français de cœur. (LM)

Mardi 16 mars 1920
Annonce : « Syndicat agricole de Woippy demande prix courants et tarifs d’escompte de tous fournisseurs d’instruments agricoles, semences, engrais, etc. Placement d’ouvriers agricoles. » (LL)

Jeudi 25 mars 1920
Les succès de l'Emprunt à la Campagne.
WOIPPY. Sur l'initiative du Conseil municipal de la commune de Woippy et après des démarche faites chez les habitants au sujet de l'Emprunt National, on a recueilli la jolie somme approximative de 250 000 francs. (LM)

Samedi 27 mars 1920
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication de terres situées sur le ban de Woippy-lès-Metz. Le mardi 6 avril 1920 à 2 heures de l’après-midi, chez Wagner, débitant, Me Tabary, procédera au village de Woippy à l’adjudication en 4 lots de la pièce dite Gouchaille, d’une contenance totale de 78, 22 ares.
Pour tous renseignements, s’adresser à MM. Zivy et Cie, négociants en immeubles, Nancy, rue de Serre, ou à MM. Constant Lévy ou Constant Vormus, négociants en immeubles à Metz, rue Serpenoise, 60. (LL)

Mercredi 31 mars 1920
Woippy. On se plaint de l'insécurité du village de Woippy à cause de quelques « bleus » qui ont l'habitude de dégainer des poignards sans provocation. (LM)

Jeudi 1er avril 1920
WOIPPY. Coups et blessures.
Trois jeunes gens de Hauconcourt, revenant de Lorry à bicyclette, ont été attaqués dimanche, vers 11 heures du soir, par trois ivrognes. Les cyclistes furent obligés de descendre de bicyclette par ces trois énergumènes, qui leur barraient la route dans le but de leur chercher querelle.
Une discussion s'ensuivit qui dégénéra en bagarre, au cours de laquelle les trois jeunes gens d'Hauconcourt furent frappés de coups de couteau. Réveillés par les cris « Au secours! », des voisins accoururent en hâte et prodiguèrent les premiers soins aux blessés, en attendant l'arrivée du médecin que l'on était allé chercher à Metz. L'état d'un des blessés est assez grave, les deux autres n'ont fort heureusement que des blessures légères. Les trois brutes qui attaquèrent ces jeunes gens et leur brisèrent leurs bicyclettes auront à répondre de leurs actes à la justice. (LM)

Jeudi 8 avril 1920
WOIPPY. Conférence de la Ligue Française.
Le 4 avril dernier, à la sortie des vêpres, les hommes, les femmes, les enfants accompagnés de leur maître, se rendirent dans la salle de Mme veuve Humbert, pour assister à la conférence de la Ligue Française. La salle, quoique grande, était comble. Le délégué principal donna des explications précises sur le Souvenir Français d'une part et la Ligue Française : ces deux ligues sont les deux sœurs, une pour honorer les morts et l'autre pour préserver les vivants de la révolution bolcheviste. Une nouvelle réunion aura lieu prochainement. (LM)

Samedi 10 avril 1920
Rage. Tous les chiens devront être attachés ou tenus en laisse avec une muselière... (LL)

Samedi 17 avril 1920
Etude de Me Félicien THOMAS, notaire à Metz, place Saint-Louis, Successeur de Me Jung, Cullmann et Lange. Le jeudi 22 avril 1920, à 5 heures de l'après-midi, en l'auberge Flérès, à Woippy, Adjudication volontaire d'une maison d'habitation avec jardin, sise à Woippy, rue de Briey, n° 54, appartenant aux héritiers du défunt Dominique Ladaique. F. Thomas, notaire à Metz. (LM)

Mardi 4 mai 1920
Annonce : « A vendre belle jeune vache de frais lait. S’adresser à Woippy, 52a. » (LL)

Samedi 15 mai 1920
Lucien Evrard, 25 ans, frappeur, Alfred Charette, 22 ans, et Auguste Glad, 24 ans, ouvriers d'usine, domiciliés tous trois à Woippy, se voient infliger pour coup et blessures, Evrard 6 mois de prison et 50 francs d'amende, Charette et Glad, un mois de prison (avec sursis) et 100 francs d'amende. (LL)

Mardi 18 mai 1920
La journée de Jeanne-d'Arc en Lorraine.
La fête religieuse a été dignement célébrée dans la belle église de Woippy, revêtue de ses ornements des grands jours. On a remarqué particulièrement l'excellente exécution des chants. (LL)

Vendredi 21 mai 1920
On nous écrit : La Société de musique « La Lyre » a l'honneur d'inviter ses amis et connaissances de Metz et des environs à venir célébrer avec elle l'anniversaire de son drapeau, qui aura lieu le lundi de la Pentecôte, 24 du courant. Plusieurs sociétés des environs lui prêteront leurs concours. Il y aura des jeux et divertissements de toutes sortes. Le soir, grand bal au siège de la Société. (LM)

Jeudi 27 mai 1920
L’octroi sur les fraises.
Nous allons entrer dans la période des fraises, ce fruit succulent des environs de Metz. La récolte promet d’être abondante. Les fraisières de Woippy, en particulier, sont en pleine floraison. Dans quelques jours, le primeurs feront leur apparition sur le marché de Metz. On sait –ou on ne sait pas- que les fraises sont soumises à un droit d’octroi de 5 fr. les 100 livres. Mais il s’agit de celles qui, récoltées en grande quantité, arrivent à Metz par cargaisons. Il reste à décider si les fraises des bois sont également atteintes par cette taxe. C’est sur ce point qu’a voulu être fixé un de nos concitoyens particulièrement scrupuleux sur ses obligations de contribuable. Ayant fait avant-hier une promenade champêtre au nord de Metz, il s’arrêta, au retour, près du bureau d’octroi à la frontière de Woippy et de Devant-les-Ponts ; puis avisant le préposé, il lui demanda du ton le plus sérieux du monde si les fraises payaient de l’octroi. Sur la réponse affirmative de l’employé municipal, qui lui indiqua le tarif, il sortit un gracieux bouquet de fraises des bois qu’il avait cueillies dans le bois de Plesnois :
Alors, lui dit-il, veuillez me dire ce que j’ai à verser pour ces fraises.
L’employé un peu interloqué, finit par sourire de la plaisanterie, mais promit d’ouvrir un compte courant au touriste pour la suite de la saison. (LL)

Woippy. Une belle journée. (De notre correspondant).
Notre coquette localité a été le lundi de la Pentecôte en fête du matin au soir. Vers 9 heures 30, la joyeuse sonnerie des clairons nous annonçait le visite de la société des jeunes gens du Sablon. Après un brin de toilette dans la salle du patronage, toute fraîche et toute rajeunie on se rendit en corps à l’office de 10 heures, où des places réservées attendaient les invités. M. le curé adressa quelque mots bien sentis à cette chère jeunesse et les encouragea en terminant à rester bien fidèles à leur drapeau et à leur société. Après l’office on se rendit à la salle de théâtre et sur la place des jeux en face du presbytère pour prendre son déjeuner sous le pouce ; et avec quel excellent appétit après une marche de trois heures !
Le repas terminé on passa à l’action, et pendant deux heures ce furent des exercices variés au trapèze et aux barres parallèles au ravissement des spectateurs. A trois heures, séance récréative offerte par la jeunesse de la paroisse. Bien goûtées toutes ce pièces, monologues et chansonnettes. A citer : « Les marmitons de Pierrot » et les « Deux cents francs de récompenses », qui furent rendus par les plus jeunes avec un brio et un entrain remarquables. A cinq heures, signal de départ. On se quitte en se disant au revoir et à bientôt. Le soir à 8 heures, devant une salle comble, les mêmes pièces avec un programme plus complet étaient données aux grandes personnes qui s’en retournèrent à 11 heures tout émerveillées de leur soirée.
Nous ne pensons pas commettre d’indiscrétion en disant qu’un généreux donateur a offert à M. le curé de costumer les jeunes gens du patronage. Oui, donnons à ces œuvres de jeunesse catholiques, qui s’occupent d’éducation morale et physique, tous nos encouragements. Un pour beaucoup. (LL)

Mercredi 2 juin 1920
Les fraises. La saison des asperges touche à sa fin, mais une autre spécialité du Pays messin a fait son apparition sur le marché : les délicieuses fraises de Woippy. Vendredi elles étaient encore à des prix inabordables, 5 francs la livre, mais le lendemain déjà les plus belles ne coûtaient plus que 3 francs et les amateurs pouvaient en trouver d’autres, moins belles pour 1 fr. 75. c’est évidemment encore cher, espérons que la « vague de baisse » ne fera pas halte devant les fraises. (LL)

Samedi 5 juin 1920
Le nommé Lucien B. concierge à la fabrique de conserves, avait pris l'habitude de pénétrer dans le magasin et de prendre par-ci par-là quelques poignées de sucre dans les sacs. Sans s'en douter le gourmand préleva ainsi à la longue de fortes quantités de sucre. Il est accusé d'avoir soustrait 250 kg de sucre, mais lui prétend de n'avoir pas pris plus de 12 kg. (LL)

Mardi 8 juin 1920
La température s'est considérablement rafraîchie depuis le début juin. Cette absence de soleil ne favorise pas la maturité des fruits de la saison, fraises et cerises, dont les prix au marché et dans les magasins restent très élevés. On demande jusqu'à 2 francs pour la livre de cerises de qualité fort médiocre. (LL)

Samedi 12 juin 1920
Chronique scientifique. Les Fraises.
Il n’est pas de fruit plus répandu et plus apprécié que la fraise. Qu’on la cueille dans les bois de France ou que ce soit la Prelle de Meaux, l’Héricart de Thury ou la fraise de Lorraine, énorme, pansue et rose, orgueil des tables somptueuses, la fraise est estimée et recherchée à des titres divers.
La fraises des bois, petite et parfumée, savoureuse et délicate, satisfait le palais des gourmets par son arôme et son parfum agreste ; l’autre compense l’absence d finesse par la pulpe abondante de sa chair.
De tout temps les fraises ont été appréciées des gourmands les plus fameux. Héliogabale les dégustait au vin ; Vitellius les accommodait spécialement au falerne ; Néron les dégustait dans les bois où on les lui cueillait sur pied.
Suétone raconte que la femme de César, Poppée, n’acceptait à sa table que des fraises présentées sur un lit de roses et il raconte aussi que cette même Poppée, pour garder intacte son impériale beauté, prenait des bains de lait d’ânesse dans lequel on avait écrasé des pulpes de fraises.
On assure que Ninon de Lenclos dut son éternelle jeunesse à son cosmétique fait de fraises écrasées dont elle enduisait son visage.
Les fraises constituent avant tout un désert délicieux et elles apportent, sous la forme la plus agréable dans leur chair savoureuse et parfumées, le médicament spécifique contre ces lamentables délabrements de santé qu’est l’anémie, contre les trois fléaux de l’humanité qui sont : les douleurs, les rhumatismes, la goutte.
De tous les fruits acidulés, les fraises sont les plus …., elles contiennent en abondance de la soude, du fer, de la chaux et, pour cette raison, se recommandent particulièrement aux anémiques. Relativement pauvres en sucre, elle peuvent être absorbées par les diabétiques. Les dyspeptiques ne les digèrent que cuites à cause de la multitude de graines qu’elles contiennent.
Les cures de fraises, 300 à 500 grammes par jour, conviennent, dit le Glüber, aux pléthoriques, aux bileux, aux malades atteints de gravelle, de goutte, de rhumatismes.
Sydenbam, qui donna son nom au laudanum, parvint à se débarrasser d’une goutte qui le tenait impitoyablement cloué sur son fauteuil, en absorbant chaque jour un kilo de fraises. Deux chimistes distingués, Berzélius et Dulmas, se guérirent de la même affection avec des fraises des Alpes, et Linné guérit avec des fraises des bois.
Ces savants attribuaient les qualités de la fraise à la lithine qu’elle contient, mais il a été reconnu que la valeur thérapeutique de la fraise était due à sa richesse en produits salicylés, bien que l’action de la lithine ne soit point négligeable.
Les personnes qui ont subi les atteintes cruelles du rhumatisme, de la goutte ou des douleurs, savent que seuls, les produits salicylés ont calmé leurs tortures.
Or la nature maternelle a mis à leur portée, avec des fraises, sous une forme ultra comestible, tous les salicylates des pharmaciens.
De plus, la fraise est riche en phosphate, et le phosphate est reconstituant par excellence, c’est la vie, c’est l’énergie.
Dans sa pulpe fondante, la fraise a emmagasiné du phosphate organique qu’elle nous livre sous une forme assimilable active.
La lithine et les acides salicylés sont des produits de synthèse que la fraise fabrique dans sa croissance, indépendamment du terrain où elle croît ; mais les phosphates, elle les empruntent au sol et aux fumures qu’on ajoute pour faciliter sa surproduction.
La fraise cultivée doit donc être préférée par ceux qui désirent des phosphates, de l’énergie condensée ; la fraise des bois par ceux qui veulent combattre les rhumatismes et la goutte. M. DESCHAMPS. (LL)

Mercredi 16 juin 1920
Les fraises sur le marché.
Un producteur de fraises nous écrit ces réflexions :
Depuis que les fraises ont fait leur apparition sur le marché, il ne se passe pas un jour de marché sans qu'il y ait des discussions entre les producteurs et les revendeurs et les agents de police. Au fait, la question est assez délicate, les revendeurs, eux, trouvent que le prix des fraises est trop élevé, les producteurs au contraire prétendent que comme la récolte des fraises est minime cette année, il ne leur est, provisoirement, pas possible de diminuer les prix. De leur coté les agents de police veulent intervenir, mais quoi qu'on en dise, il n'y a pas de loi ou d'arrêté qui puisse régler ce différend d'une manière pratique, et alors les agents se trouvent souvent bien embarrassés.
En réalité on se demande qui est chargé de fixer les prix. « La commission pour la fixation des denrées alimentaires », pourraient répondre d'aucuns ! Il serait curieux de savoir si parmi les membres faisant partie de cette commission il y en a seulement un qui puisse avoir une notion de ce que les fraises coûtent aux producteurs avant de pouvoir être vendues. Pour fixer le prix du lard ou du savon, il est facile de prendre les prix courants comme base. Mais ici seul le producteur sait si la récolte sera abondante ou non, en plus il sait combien les fraises lui coûtent par les frais que la préparation de la récolte lui ont occasionnés. Ce sont justement ceux qui veulent que la fraise soit un aliment de luxe qui trouvent qu'elle coûte trop cher. Pourtant il est logique que ceux qui veulent se payer des fraises au vin blanc ou à la crème doivent en avoir les moyens. On dira peut-être qu'il faut que les prix soient abordables pour tout le monde, en réalité pourquoi l’ouvrier serait-il obligé de s'en priver ? Cela paraît très logique, mais alors il faudrait que le paysan, lui, puisse gagner au moins autant que l'ouvrier gagne de son côté, et alors il sera facile de fixer le prix des fraises, en comptant combien les fraises ont coûté au producteur avant de les apporter sur le marché.
Pour préparer une récolte de fraises, c'est toute une famille qui travaille et non pas seulement l’homme, comme chez la plupart des ouvriers, mais aussi la femme et la fille qui peinent toute une année avant que d'être rétribuées par une récolte qui, souvent, comme c’est le cas cette année, n'est pas aussi favorable qu’on pourrait l’espérer. Pendant toute l'année, il faut vivre et toujours dans la crainte que la gelée ou la grêle ne détruisent la récolte. Après avoir pioché pendant toute une année, la veille de la récolte il faut pailler les fraises, et avec une voiture de fumier, à 50 francs la voiture, il n'est pas possible de pailler un grand bout de terrain. C`est plusieurs centaines de francs qu'il faut pour pailler une récolte. Quand les fraises sont mûres, il reste un des plus durs travaux à effectuer ; on s’imagine volontiers que c'est un passe-temps agréable de cueillir des fraises, ceux qui le font par métier de 5 heures du matin à 9 heures du soir, sans arrêt, savent ce que c'est pénible de rester baissé en plein soleil toute une journée, non pas pendant 8 heures, mais rendant 16 heures, comme le disait près de moi ce matin un producteur de Plappeville à un mercanti qui prétendait que les paysans allaient faire fortune avec leurs fraises. Pour venir au marché, il faut faire trois, cinq et même dix kilomètres pour certains villages, payer l'octroi, 5 centimes par kilo (et recevoir une quittance boche), en plus la place du marché, tout cela avant d'avoir encaissé un centime. Les fraises vendues, avant que de pouvoir être payé il faut porter chez le revendeur qui lui ne les touchera que pour les vendre avec 30, 40 et même 50 centimes de bénéfice et rien ne l’empêchera de lire le journal en attendant les clients.
Aujourd’hui, la plupart des ouvriers gagnent vingt francs par jour (il va un peu fort le producteur ! Note du typo), ce qui fait plus de 6 000 francs par an. Or, par comparaison, pour deux personnes d’une famille qui préparent une récolte de fraises cela ferait 12 000 francs. Pour cette somme, à 1 franc seulement la livre, il faudrait 12 000 livres de fraises. Quels sont les producteurs qui récoltent cette quantité ? S’il devait s’en trouver, ceux-là certainement travaillent à plus de deux personnes et sont de plus obligés de prendre du personnel pour faire le travail.
Il est vrai aussi que, quand nous, producteurs, allons chez l’épicier ou le boucher, aux provisions, il ne faudrait pas que nous nous avisions d’avoir la prétention de faire baisser les prix ; nous nous ferions vivement mettre dehors.
En ville, on entend souvent dire : Oui, les paysans ne sont pas aussi bêtes qu’on veut bien le dire, mais au contraire, ils s’y entendent pour vendre cher. Certes, ils ne sont pas aussi bêtes que l’on pourrait croire et s’ils voulaient s’entendre un peu mieux, il y a beaucoup de chances que l’on n’essayerait plus de les exploiter ! Que l’on fasse la guerre aux intermédiaires et aux mercantis qui, eux, s’entendent à merveille pour faire de gros bénéfices, sans être beaucoup contrariés par la police et surtout travailler 16 heures par jour. Un producteur. (LL)

Mercredi 23 juin 1920
L'exportation des fraises en Allemagne.
Le Comité consultatif informe les producteurs et exportateurs que l’importation en Allemagne de fruits frais, secs et séchés, soumise jusqu’à présent à des restrictions, vient d’être rendue libre à l’exception de celle des fruits des pays méridionaux (Südfrüchte) des pêches, des pommes fines, poires fines (feines Tafelobst).
En vue d’éviter aux exportateurs lorrains le payement des droits de douane allemande (prélevés, comme on le sait, en or), le Comité rappelle que grâce aux dispositions des articles 68 et 268 du traité de Versailles, il délivre aux intéressés des certificats d’origine conférant aux envois l’entrée en franchise douanière. Ces certificats seront délivrés dans la limite des contingents attribués au Comité par le Commissariat général de la République. (LL)

Samedi 3 juillet 1920
- Nomination militaire. M. Paul Matha vient d'être nommé général inspecteur des écoles d'artillerie à Thorn (Pologne). M. Matha était commandant d'artillerie à Toulouse au début de la guerre. Toute la famille du nouveau général habite Woippy. M. Matha est un enfant de Woippy. (LL)

- WOIPPY. On nous écrit : Un enfant de Woippy, M. le général Paul Matha, est inspecteur des Ecoles d'artillerie à Thorn (Pologne). Au commencement de la guerre il n'était encore que chef d'escadron à Toulouse. Sa famille habite Woippy. (LM)

Dimanche 4 juillet 1920
WOIPPY. La compagnie des sapeurs-pompiers de Woippy donnera dimanche, 4 juillet, un grand bal dans la salle nouvellement construite de M. Wagner. Il y aura aussi toutes sortes de divertissements, et même des fraises. Qu'on se le dise ! (LM)

Mercredi 21 juillet 1920
Jubilé. On nous écrit :
Woippy a dignement fêté, dimanche dernier, le 25ème anniversaire de prêtrise de M. l’abbé Bigerel, curé de Woippy, depuis huit ans.
La veille, M. le Maire avait offert au jubilaire, au nom de la population, un magnifique ornement drap d’or, du prix de 1 000 francs. Dimanche matin, un cortège imposant, parfaitement ordonné, est allé chercher M. le Curé au presbytère, pour le conduire à l’église. Au milieu de la foule recueillie, on remarquait la belle tenue des jeunes gens et des enfants du patronage. Dans le coquet uniforme pimpant neuf qu’un généreux paroissien venait d’offrir gracieusement à la nouvelle Société. Dans la splendide église, où les nombreux paroissiens et invités ont peine à trouver place, l’office se déroule gravement, pieusement. M. le Curé d’Ottange redit, dans un langage vivant, la belle carrière sacerdotale de son ancien maître. Sa chaude parole touche les cœurs et quand, à l’élévation, sous les grandes voûtes du sanctuaire, éclate la sonnerie des jeunes clairons, la foule, visiblement émue, se prosterne, adore, remercie et prie le Très-Haut de lui garder longtemps encore son pasteur si actif et si dévoué.
L’après-dîner réservait au jubilaire une agréable surprise. Entre deux ondées, image des bénédictions de la journée, retentit, dans le lointain, une sonnerie de clairons : c’est la fanfare aguerrie de Lorry qui vient apporter à M. le Curé les félicitations de la coquette localité voisine. Au début de la guerre, le patriote curé de Lorry, ayant été interné à Ehrenbreitstein, M. le Curé de Woippy avait, pendant huit mois, prodigué tous ses soins aux paroissiens de Lorry. La reconnaissance est chose si belle et si rare en ce monde.
Cette magnifique journée s’est clôturée dignement par la représentation de « Jeanne d’Arc », offerte par le patronage des jeunes filles. Les auditeurs ont été charmés par cette soirée artistique. Il y a, dans cette jeune phalange, à côté de trésors de bonne volonté, une mine de véritables talents. Qu’il soit permis de mentionner particulièrement Jeanne d’Arc. Dans le débit comme dans les chants et les tableaux, la jeune actrice s’est montrée parfaitement à la hauteur de son beau rôle.
Dans des petites pièces et des chants de circonstance, dont nos bonnes religieuses seules ont le secret, tous les sentiments qu’évoque une pareille fête ont été délicatement résumés.
Oui, toutes les classes de la population de Woippy ont eu à cœur de dire à leur cher pasteur leur vénération, leur reconnaissance et leurs vœux bien sincères pour l’avenir. (LL)

Mardi 27 juillet 1920
M. le Ministre de l'Intérieur vient de décerner la médaille d'honneur au garde de police Etienne Boucheré pour ses longs et bons services à la commune de Woippy. Nos meilleures félicitations à ce bon et fidèle serviteur de la commune. (LL)

Mardi 27 juillet 1920
Le Concours de la fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France à Metz.
Le Succès de la Journée.
(…)
Le Concours dans l’Ile Saint-Symphorien.
(…)
La Messe à la Cathédrale.
(…)
Le défilé.
(…)
Classement général.
1° Arago Sport, d’Orléans 1 979,25 points.
2° Les Violettes de la Tille 1 917, 4 points.
3° Etoile Sportive, de Mont-de-Marsan 1 843 points.
4° Jeune Garde, de Clichy 1830 points.
5° Les Korrigans, de Vannes 1 714 ¼ points.
6° Club Sportive, de Plaisance 1 701 ¼ points.
7° La Frontière, de Nancy 1 680 ¼ points.
8° Avant-Garde Caennaise 1 573 points.
9° L’Alerte, de Troyes 1 561 points.
10° Les Jeunes de Jaumont 1 551 ¾ points.
11° L’Avenir, d’Oyonnax 1 458 ½ points.
12° Jeanne d’Arc, d’Epinal 1 332 ½ points.

Brillant succès des sociétés lorraines.
Sections de Lorraine ayant concouru avec les sociétés de France d’après le programme fédéral.
Division d’excellence B.
2e prix : Sablon-lès-Metz (première société de ce groupe de toute la France).
Division supérieure.
3e prix : Saint-Eucaire (Metz).
Première division.
1er prix : Montigny-lès-Metz.
Deuxième division.
1er prix : Woippy ; 2e prix : Notre-Dame (Metz) ; 3e prix : Jeunes Ouvriers (Metz), et Saint-Martin (Metz).
Exercices spéciaux avec engins.
1er prix : Woippy ; 2e prix : Sablon et Saint-Eucaire (Metz).
Pyramides sans engins.
2e prix : Montigny-lès-Metz.
Pyramides avec engins.
1er prix : Sablon-lès-Metz.
Concours libre entre les sociétés lorraines.
Adultes : Jeunes Ouvriers (Metz) : prix d’honneur ; Sarrebourg : prix d’honneur ; Château-Salins : 1er prix ; Basse-Yutz : 1er prix.
Pupilles : Jeunes Ouvriers : prix d’excellence ; Sarreguemines : prix d’excellence ; Château-Salins : prix d’honneur ; Sarrebourg : 1er prix ; Aumetz : 1er prix.
C’est avec un réel plaisir que nous signalons le beau succès remporté par M. Pinck, moniteur fédéral des sections de Lorraine. Ayant présenté 6 sections au concours il remporte 12 prix. Nos plus sincères félicitations. (LL)

Vendredi 30 juillet 1920
Annonce : « Trouvé entre Woippy et Norroy une somme d’argent assez importante. Prière de la réclamer à la Mairie de Woippy. » (LL)

Mardi 3 août 1920
Maizières-lès-Metz. Obsèques.
Hier lundi, ont eu lieu à Maizières les funérailles du jeune Charles Hamman, élève du collège Saint-Clément, fils de M. Hamman, chef de gare à Woippy. Avant dix heures, le clergé de Maizières se rendit à l’entrée du village pour y recevoir le corbillard venant de Woippy. Une foule nombreuse attendait l’arrivée du corps ; l’émotion se lisait sur tous les visages et plus d’une mère pleurait en songeant à cet enfant que tout le monde aimait. (LL)

Jeudi 5 août 1920
Acte de probité. En traversant la campagne, le nommé E.M., de Woippy, trouvait il y a quelques semaines un portefeuille contenant 1 100 francs. Il fit immédiatement les démarches nécessaires pour découvrir le propriétaire. Ces jours derniers, celui-ci se présenta et fut tout heureux de rentrer en possession de son bien. On dit qu'il a été généreux. Pendant la guerre, alors qu'il était en permission, M. avait déjà trouvé un porte-monnaie avec environ 200 francs. Grâce à ses recherches, il découvrit son propriétaire.
Faire les démarches nécessaires pour rendre ce que l'on a trouvé est un devoir de justice que l'on méconnaît peut-être un peu trop de nos jours ; mais des actes de probité n'en méritent pas moins d'être connus. (LL)

Jeudi 19 août 1920
Pris en défaut. Le nommé Schuck Camille, qui demeure à Sainte-Agathe, a été gratifié d’un procès-verbal pour avoir circulé à 22 heures avec sa bicyclette sans lanterne allumée. (LM)

Vendredi 27 août 1920
Bouilleurs de cru. Les lois françaises sur les bouilleurs de cru seraient introduites sans restriction et avec effet immédiat en Alsace et Lorraine. Information erronée... (LL)

Dimanche 29 et lundi 30 août 1920
Combien de kilomètres de Metz à Woippy en chemin de fer ?
Un voyageur nous écrit :
L’administration des chemins de fer d’Alsace et Lorraine a reproduit, sans contrôle, dans les indicateurs, les distances kilométriques boches.
Que les Allemands aient commis des erreurs, c’est fort admissible, mais que les Français, autrement intelligents, marchant sur les traces de tels devanciers, c’est moins admissible.
Ouvrez un indicateur. Prenez la grande ligne Sarrebourg-Luxembourg, vous pouvez lire : Metz, 88 km de Sarrebourg : c’est juste.
Mais continuez : Metz-Abattoir : 91. Tout doux, mes bons Messieurs, il n’y a pas la moitié. Continuez encore : Metz-Nord : 93. Ici encore, la distance est doublée. Mais voici mieux : Metz-Nord : 93, Woippy : 99. Oh ! vraiment 6 km entre ces deux gares, quand il y en a tout juste 1. C’est plus qu’exagéré.
Au total, de Metz à Woippy, l’indicateur compte 11 km, alors qu’il y en a au plus 4.
Cette erreur ne porterait pas à conséquence, si le barème kilométrique n’intervenait pas pour vous faire payer une distance qui n’existe pas et dont sont gratifiés, sans doute, les billets de Metz à Thionville. Il suffira de signaler ces erreurs à l’administration de chemins de fer pour qu’elle le fasse disparaître au prochain tirage et modifie les prix des billets qui doivent, selon mon opinion, manquer d’exactitude. Par ces temps de vie chère, les petites économies ne sont pas à dédaigner.
Un voyageur. (LL)

Baraquements militaires. (Dans un article titré « Thionville »)
Les baraquements militaires de Woippy, affectés au centre de permissionnaires de toute la région viennent d’être démolis par le génie. (LL)

Vendredi 3 septembre 1920
Hausse illicite. A l'occasion de la fête patronale, un épicier de cette localité aurait vendu de la farine d'une certaine qualité au prix de 8 francs le kilo. Une enquête a été ouverte à la suite d'une plainte. (LL)

Jeudi 9 septembre 1920
Arrondissement de Metz-campagne. La fièvre aphteuse a été constatée dans les communes de Saulny, Semécourt, Fèves, Plappeville, Coin-lès-Cuvry, Bazoncourt, Verny, Landonvillers, Coin-sur-Seille et Solgne. Ces communes forment une zone d’observation. Les établissements contaminés sont séquestrés et les mesures de police sanitaire sont appliquées.
La zone d’observation comprend les communes de La Maxe, Chérisey, Maizières, Chieulles, Vantoux, Rombas, Villers Laquenexy, Laquenexy, Saint-Julien, Verny, Landonvillers, Magny, Antilly, Norroy-le-Veneur, Pommérieux, Woippy, Courcelles-sur-Nied, Saulny, Semécourt, Fèves, Bazoncourt, Plappeville, Solgne, Coin-sur-Seille et Coin-lès-Cuvry. (LL)

Vendredi 1er octobre 1920
Exposition nationale de Metz de septembre 1920. Concours d'apiculture : Médaille d'argent : Hallinger. Médaille de bronze : Alt.(LL)

Mercredi 20 octobre 1920
Les anniversaires de 1870.
Lundi 25 octobre, à 10 heures, sera célébré en l'église paroissiale de Woippy, un service solennel commémoratif pour le 50ème anniversaire des combats de Ladonchamps et ceux livrés aux environs, ainsi que pour tous les morts de 1870 et de la dernière guerre. M. le chanoine Etienne, de Lorry, prononcera un discours après l'office religieux.
Toutes les personnes qui le pourront et particulièrement les membres des différentes sections de la région sont priés de bien vouloir assister à cette cérémonie à l'issue de laquelle un cortège se formera pour se rendre sur la tombe du général Gibon. Le Comité du S.F., section de Woippy. (LL)

Vendredi 29 octobre 1920
Les anniversaires de 1870. On nous écrit :
Lundi dernier, on célébrait dans l’église de Woippy un service religieux à l’occasion du 50ème anniversaire de la bataille de Ladonchamps.
L’église était comble comme aux jours de grande fête. Une délégation du Souvenir Français de Norroy avec son drapeau, quelques membres du Souvenir Français de Devant-les-Ponts s’étaient fait un honneur de répondre à l’invitation du zélé président de la section de Woippy.
Après l’office, M. le chanoine Etienne, curé de Lorry, monte en chaire et redit en termes émus le but de la cérémonie. Il nous rappelle d’une façon saisissante comme quelqu’un qui l’a vécu, l’épisode de la bataille et nous montre l’utilité du souvenir envers ces victimes glorieuses dans leur malheur. En se souvenant, dit-il, on s’incline, on pleure, on prie : et ces larmes et ces prières répandues pour les victimes du devoir sont des moyens de leur procurer la vraie immortalité.
Après l’office on se rendit en procession au cimetière sur la tombe du général Gibon. Les prières liturgiques terminées, M. François, le sympathique maire de Moyeuvre-Grande, prend la parole, et c’est un vrai régal pour nous tous d’entendre cette voix toute vibrante de patriotisme et de foi chrétienne. A maintes reprises, malgré l’austère majesté du champ des morts, on ne peut se défendre de souligner certaines phrases par son assentiment.
Un cordial merci à tous ceux qui ont aidé à la réussite de cette touchante cérémonie et nos sincères félicitations au chœur de chant qui a exécuté des morceaux qui nous ont profondément émus. (LL)

Mercredi 15 décembre 1920
Noms révolutionnaires des communes de la Moselle.
Ste-Agathe : Malpassant (20/5/1794)
St-Baudier : Tournebride les Thury (20/5/1794)
St-Eloy : La Trompette (20/5/1794)
Norroy-le-Venneur : Nord-le-Venneur (7/1/1795)
St-Remy : Bonneterre (20/5/1794) (LL)

Samedi 25 décembre 1920
Etude de Me Alphonse Lévy, notaire à Metz, 4, rue de l’Esplanade. Adjudication volontaire d’un beau lot d’immeubles situés sur le territoire de Woippy. Appartenant à la famille Loizillon, de Briey.
Le jeudi 6 janvier 1921, à 2 heures de l’après-midi, chez M. Wagner, aubergiste à Woippy. Pour tous renseignements, s’adresser à Me Lévy, notaire, et pour traiter à MM. Zivy et Cie, 11 rue de Serre à Nancy, ou à MM. Constant Lévy ou Constant Vormus, 60, rue Serpenoise, à Metz (Téléphone 170). (LL)

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