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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1921 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1921

Dimanche 2 et lundi 3 janvier 1921
Etude de Me Alphonse Lévy, notaire à Metz, 4, rue de l'Esplanade.
Adjudication volontaire d'un beau lot d'immeubles situés sur le territoire de Woippy, appartenant à la famille Loizillon, de Briey.
Le jeudu 6 janvier 1921, à 2 heures de l'après-midi, chez M. Wagner, aubergiste à Woippy.
Pour tous renseignements, s'adresser à Me Lévy, notaire, et pour traiter à MM. Zivy et Cie, 11, rue de Serre à nancy, ou à MM. Constant Lévy et Constant Vormus, 60, rue Serpenoise, à Metz, (téléphone 170). (LL)

Samedi 2 janvier 1921
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Le mardi 25 janvier 1921, au village de La Maxe, chez M. Georges, débitant, adjudication d'une maison de culture avec jardin et pièce de terre, située à La Maxe, n° 12. (LL)

Samedi 5 février 1921
Etude de Me Allard, notaire à Metz, place Saint-Martin, n° 8.
Le mardi 15 février 1921, à 3 heures de l'après-midi, au Café Wagner, à Woippy, Adjudication d'immeubles en nature de terres et jardins, à Woippy. Appartenant aux héritiers de M. Dominique Noiré, à Devant-les-Ponts. (LL)

Samedi 12 février 1921
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Adjudication volontaire d’un Beau lot d’Immeubles situé bans de Woippy et Norroy-le-Veneur, appartenant à M. de Ladonchamps. Le jeudi 24 février 1921, à 4 h. de l’après-midi, à Saint-Remy, chez Mme Bombardier, aubergiste.
Pour tous renseignements s’adresser à Me Tabary, notaire, et pour traiter, à MM. Zivy et Cie, 11 rue de Serre à Nancy, ou à MM. Constant LEVY et Constant WORMUS, 60 rue Serpenoise. (Tél. 170) (LL)

Samedi 12 mars 1921
Soirée récréative. A l'occasion de la Mi-Carême, la Société de préparation militaire et de musique « La Lyre », de Woippy, a donné dimanche 6 mars, à ses membres honoraire et invités une soirée récréative des mieux réussies. C'est devant une salle archi-comble que fut donnée la belle comédie : « Miss Arabella fait ses confitures ». La pièce fut fort goûtée, et les charmantes actrices qui s'étaient vraiment surpassées, furent applaudies. Les différentes saynettes, duos et chansonnettes figurant au programme, furent très bien exécutés. La fanfare nous a tenus sous le charme de morceaux de musique choisis avec goût et magistralement enlevés.
En somme, belle soirée, et nous espérons que la Société, qui est en bonne voie de propérité, nous donnera encore souvent l'occasion de l'applaudir. (LM)

Jeudi 17 mars 1921
Woippy. Conférence au village. Dimanche prochain 20 mars, à 15 heures, dans la grande salle du patronage, Mme Haas parlera sur l’œuvre de la Conférence au Village, de ce que celle-ci a fait pour combattre le défaitisme pendant la grande guerre et montrera le but qu’elle poursuit en Lorraine. Nous sommes certains qu’un nombreux auditoire viendra écouter l’éminente conférencière. (LL)

Dimanche 3 et Lundi 4 avril 1921
Woippy. Coup de couteau. Lundi soir, un cultivateur de la localité, M. Alfred Humbert, était entré au café Gusse pour y parler à la débitante, lorsque le terrassier Victor D., qui se trouvait là, vint se mêler à la conversation. Il en résulta quelques observations d’où sortit une dispute, et D. porta un coup de couteau à la joue gauche de M. Humbert. Interrogé le lendemain par la gendarmerie, D. reconnut avoir donné un coup de couteau à son adversaire, mais déclaré avoir agi sous l’emprise de l’ivresse. (LL)

Vendredi 15 avril 1921
Woippy. Amateurs de volailles. On nous écrit : « Depuis quelques temps, poules et canards disparaissent de la rue de l’Eglise. On suppose que des personnes aimant la volaille à bon marché sèment du grain dans leur corridor ou grange pour y attirer ces volailles.
La vigilante police de Woippy est sur les traces de ces peu scrupuleux escamoteurs, qui devront bientôt rendre des comptes à dame justice. » (LL)

Dimanche 24 et Lundi 25 avril 1921
Woippy. A la mémoire des victimes de la guerre. Dimanche 1er mai, vers 15 heures, aura lieu l’inauguration d’un monument, érigé à l’entrée de la coquette église, à la mémoire des enfants de Woippy, morts victimes de la grande guerre 1914-1918.
A cette occasion nous croyons être de notre devoir d’inviter cordialement les parents, amis et connaissances de nos chers défunts à participer en grand nombre à cette touchante cérémonie. Le Maire. (LL)

Vendredi 13 mai 1921
Les Fêtes de Jeanne d’Arc dans le Département.
La fête nationale de Jeanne d’Arc a été célébrée chez nous avec un tel enthousiasme et un tel ensemble que nous devons nous excuser d’en prolonger si longuement les comptes rendus.
A WOIPPY.
Le samedi soir, à 21 heures, une retraite aux flambeaux, brillamment organisée, parcourait les rues. Le cortège était formé par les deux sociétés et le corps des pompiers, que suivait une foule nombreuse de jeunes et de vieux.
Dimanche, aux vêpres, l’église était décorée comme aux grands jours de fête et pavoisée d’oriflammes tricolores. A l’avant-chœur se dressait une magnifique statue de Jeanne d’Arc, entourée de drapeaux et de fleurs. Vu le mauvais temps, la procession eut lieu à l’église pendant laquelle les plus beaux chants furent exécutés en l’honneur de la sainte héroïne. (LL)

Samedi 14 mai 1921
Touchante cérémonie. On nous écrit :
« Dimanche, 1er mai, notre coquette localité s'était mise en fête pour célébrer, avec tout le recueillement dû à pareille circonstance, l'inauguration d'un monument, érigé grâce à une généreuse souscription, à la mémoire de ses enfants, tombés durant la grande guerre.
Vers 2 h 1/2 eut lieu à l'église l'office religieux, suivi d'un émouvant sermon, dans lequel M. le curé retraça la gloire et l'héroïsme des uns, tout le poids du sacrifice et les innombrables souffrances des autres. Pour terminer, M. le curé recommanda les glorieux morts au bon souvenir et aux prières de tous, en invitant les jeunes à suivre l'exemple de leurs devanciers, à prendre comme eux pour devise : « Bons chrétiens et bons Français ».
A l'issue des vêpres, devant un monument simple, mais de bon goût et empreint de sentiments de foi, flanqué de deux canons allemands, comme trophées, orné de guirlandes et de drapeaux tricolores, une foule nombreuse s'était réunie : Parents, amis des victimes, les autorités municipales, le clergé, le « Souvenir Français », la société de musique « La Lyre », la société de gymnastique « Saint-Etienne » en armes, nos braves sapeurs-pompiers, avec leur présidents et chefs, les enfants des écoles accompagnés de leurs dévoués maîtres et maîtresses, tous s'unissaient en pensée pour commémorer les chers morts.
M. le maire remercia en termes venus du cœur tous ceux qui par leur présence et leur dévoué concours avaient contribué à rehausser l'éclat de la cérémonie. La société de musique exécuta un morceau de circonstance, puis M. de Ladonchamps, président du « Souvenir Français », prononça un discours vibrant que nous regrettons bien de ne pouvoir reproduire. Les accents de la « Marseillaise » clôturèrent cette touchante cérémonie. » (LL)

Dimanche 15, Lundi 16 et Mardi 17 mai 1921
Dans nos vignes. Le Luxembourgeois Dominique Sch., qui habite un écart de Woippy, dormait paisiblement jeudi soir, vers onze heures , quand les gendarmes le secouèrent rudement. Il faut dire que Sch., gavé de « rouge vin », gisait sur un trottoir de la route de Thionville, près de l’octroi. Il reprit allègrement son chemin, abandonnant son ivresse à la nuit et son identité aux gendarmes. (LL)

Jeudi 19 mai 1921
Du pays de fraises.
Les fraises. D’un collaborateur.
« Il ne faut jamais pleurer avant d’être battu », dit un vieux proverbe. On peut le répéter encore cette fois. Que de fois, avant que la pluie tombât, avons-mous entendu les planteurs de fraises se plaindre et dire : « Il n’y aura pas de fraises cette année ! de mémoire d’hommes on n’a vu les fraisiers si vilains à cette époque ! etc, etc. » Or, il se trouve qu’aujourd’hui les plantations de fraises sont magnifiques : ce n’est que fleurs ! et ces fleurs ont très bonne mine et paraissent très vigoureuses. On peut assurer qu’elles donneront de très beaux et très bons fruits. Malgré cela les gens ne sont pas encore contents ; ils prétendent que leurs fraisiers ont un ennemi nouveau : un insecte qui coupe les fleurs, et qui fait par là de grands ravages. Amateurs de fraises, ne vous désolez pourtant pas à l’avance ! Malgré ce que les gens disent, vous verrez bientôt apparaître sur le marché des quantités de paniers de ce fruit qui fait vos délices ! Pour peu qu’il pleuve encore, la récolte des fraises sera non seulement bonne, mais même très bonne. On pourrait faire aux planteurs de fraises le même reproche qu’aux vignerons : celui de rechercher la quantité au détriment de la qualité. On néglige trop aujourd’hui les bonnes espèces pour ne cultiver que ce que j’appellerai les grosses races. Ainsi la « Laxion noble », qui donne un fruit si savoureux, si sucré, est de plus en plus négligée par nos planteurs. Ils lui préfèrent la « tomate », un très gros fruit qui n’a ni parfum, ni saveur. C’était bon du temps des Boches où on n’appréciait que ce qui était gros : les grosses fraise, les grosses poires, le grosses pommes ; il fallait du « kolossal » jusque dans la mangeaille. Mais ce temps-là devrait être passé ; on devrait plutôt faire attention à la finesse d’un fruit qu’à son volume. Nos planteurs disent que la culture de la fraise tomate est bien plus rémunératrice que celle de la « Laxion noble ». remarquez pourtant que la Laxion est une fraise printanière et que ce sont toujours le première fraises qui se vendent le plus cher ; par conséquent il doit y avoir du profit à la cultiver. La tomate, c’est possible, remplit plus vite les paniers, mais elle ne vient qu’en second lieu et par conséquent se vend beaucoup moins cher. En tout cas, si j’avais un conseil à donner aux gourmets, je leur dirais ce qu’on leur a si souvent répété pour le vin : « N’achetez pas ce qui vient des grosses espèces ! réservez toutes vos préférences pour ce qui vient des petites, dussiez-vous payer un peu plus cher ! » (LL)

Samedi 11 juin 1921
De la campagne.
Les fraises. D’un collaborateur.
« Le commerce des fraises va son train. Il pourrait l’aller encore longtemps si, dans notre pays de Metz, le ciel n’était pas d’airain, et d’un airain surchauffé. A la fraise, il faudrait un peu d’eau tous les jours, et ce qu’elle a à la place de l’eau, ces ont des chaleurs torrides qui brûlent la fleur, dessèchent les racines et « tournent » le fruit déjà mûr. S’il ne tombe pas bientôt quelques bonnes ondées, la cueillette sera vite finie, et la récolte de cette année aura été plus que médiocre, si on la compare à celle de l’an dernier.
La fraise qui a actuellement la préférence des producteurs et des consommateurs est la fraise-tomate. Qu’elle l’ait chez les producteurs, c’est très compréhensible, car de toutes les fraises, la tomate est la plus marchande : c’est un fruit énorme, qui a très belle apparence et qui remplit vite les paniers. Mais que cette fraise rencontre les mêmes sympathies chez les consommateurs, c’est inconcevable, car elle est loin, très loin d’avoir le même goût, le même parfum que les autres. C’est toujours la même erreur : on se figure que ce qui est gros doit être meilleur que ce qui est petit ! Là, comme dans d’autres cas plus graves, on se laisse tromper par les apparences.
Le prix des fraises à la campagne varie entre 1fr. et 1fr.50. On n’en peut guère trouver meilleur marché. Comme prix, ce n’est pas mal, surtout si on se rappelle qu’une année -il y a de cela quelque dix ans- où le temps avait été très pluvieux, elles se vendaient de 3 à 5 pfennigs la livre.
Amateurs de ce fruit si délicieux, ça vous fait venir l’eau à la bouche d’entendre cela ; hélas ! il vous faudra encore attendre longtemps avant de revoir ces prix-là ! » (LL)

Jeudi 16 juin 1921
La rage au pays messin.
L’année dernière, dans la Meuse, de nombreuses personnes furent mordues par des chiens enragés et durent suivre le traitement spécial de l’Institut Pasteur. Grâce aux mesures prises, la propagation de la terrible maladie fut enrayée, et si quelques cas de rage canine furent signalés en Moselle, les bêtes atteintes avaient été reconnues telles et abattues avant d’avoir pu nuire.
Il en devait être autrement cette année. Un chien enragé a mordu, la semaine dernière, trois personnes de Woippy : M. Louis Hennequin, M. Emile Jungling, et le fils de ce dernier, Ferdinand, soldat au 26e R.I. de Nancy, qui se trouvait en permission. Le chien, une jeune bête qui appartenait à M. Hennequin, fut abattu et enterré. Informé de la chose, M. le Dr Pfersdorff, l’actif vétérinaire d’arrondissement, le fit exhumer, l’examina et put reconnaître que l’animal était atteint de la rage. Les trois personnes mordues ont été aussitôt dirigées sur l’Institut Pasteur, à Paris. Par mesure de précaution, les chiens et les chats des maisons contiguës à celle de M. Hennequin et qui donnent sur une cour commune, ont été abattus.

Les articles 139 et 140 de l’ordonnance ministérielle du 12 septembre 1919 sont appliquées et notamment la circulation des chiens est interdite dans la zone comprenant les communes de Woippy, Plappeville, Ban-Saint-martin, Longeville, Moulins, Lorry-lès-Metz, Lessy, Jussy, Sainte-Ruffine, Vaux, Saulny, Plesnois, Norroy-le-Veneur, Fèves, Maizière-lès-Metz, Scy-Chazelles, Hauconcourt, Talange, Hagondange, La Maxe, Semécourt, Marange-Silvange, Bronvaux, Rozérieulles, Châtel-Saint-Germain, Montigny, Magny, Peltre, Borny, Saint-Julien et Vallières.
Le demandes d dérogation prévues à l’article 139,7 devront être adressées à la Sous-préfecture. (LL)

Vendredi 17 juin 1921
La rage au Pays messin.
C’est un erreur de transcription qui nous a fait écrire hier sous ce titre que le fils de M. Jungling, de Woippy, avait été mordu par un chien enragé. Il s’agit du fils Charles, de M. Hennequin, propriétaire de la bête, qui a été mordu le même jour que son père.
Ajoutons que c’est grâce à la clairvoyance de Hennequin que la chienne a pu être enfermée et abattue à temps. Très tranquille d’ordinaire, l’animal essayait, sans raison aucune, de mordre à la figure ceux qui voulaient la flatter. On croit que la rage lui a été transmise par un gros chien qui, il y a une huitaine environ, l’aurait mordue pendant la nuit.

HABITANTS DE METZ, MUSELEZ VOS CHIENS
La rage ayant été constatée sur le territoire de Woippy, les mesures de police sanitaire prévues par les articles 139 et 140 de l’ordonnance ministérielle du 10 septembre 1919 sont à appliquer dans la ville de Metz. En conséquence, à partir de la publication du présent avis et pendant une durée de 3 mois les chiens devront être tenus en laisse et munis d’une muselière.
Des demandes de dérogation à l’article 139 alinéa 7 pourront être adressées au Commissariat Central accompagnées d’un certificat délivré par un vétérinaire.
Le Commissaire Central, signé : RONGIER. (LL)

Mardi 21 juin 1921
Woippy. La cambriole. On signale la poursuite du raid des cambrioleurs dans les environs de Metz. Woippy, dans la nuit de samedi à dimanche, a eu l’honneur de leur visite. En trois endroits différents, nous dit-on, ils ont tenté de pénétrer. Ils ont réussi à entrer dans le bureau de poste. Mais la caisse avait été montée comme tous les soirs, de sorte que ces messieurs durent se contenter de quelques tartes aux fraises et de bouteilles de vin qu’ils consommèrent sur place. C’est peu, très peu ! (LL)

Mercerdi 22 juin 1921
Tentative de cambriolage. Dans la nuit du 18 au 19 juin, des cambrioleurs ont pénétré au bureau des postes et ont tenté de forcer le coffre-fort. Ils n'ont emporté qu'un billet de 5 francs du tiroir du buffet. Le facteur Metzinger, demeurant vis-à-vis, a reçu aussi leur visite entre 2 h. 30 et 3 heures. Un passe-partout neuf a été abandonné chez lui par les voleurs. (LM)

Mercredi 22 juin 1921
Encore des cambrioleurs à Woippy. A l’église et au village.
Nous avons signalé hier la tentative de cambriolage fait au bureau de poste de Woippy dans la nuit de samedi à dimanche. Ces individus ont récidivé dans la nuit de lundi à mardi. Voici ce que nous écrit notre correspondant de Woippy :
Ce mardi matin en entrant à la sacristie la sœur voyait la porte ouverte avec un panneau brisé. Saisie de frayeur, elle referme la porte et vient avertir au presbytère. Par précaution, M. le curé prend son calice de réserve et se rend à l’église. En arrivant on ne constate rien d’anormal ; le tabernacle, grâce à Dieu est intact ; les voleurs n’ont pas pénétré dans l’église. Leurs investigations se sont bornées à la sacristie, où ils pensaient trouver de l’argent. Tous les tiroirs sont hors de leur casier, toutes les armoires retournées. Le coffre-fort a résisté parce qu’il était de taille, il ne porte que des traces graisseuses de leurs mains criminelles. Au premier essai il fonctionne très bien et montre, dès qu’on l’ouvre, qu’il a gardé fidèlement les précieux objets qui lui sont confiés. Au pied du coffre-fort on relève deux bouts de cigarettes et un morceau de 4 centimètres de scie dont les cambrioleurs se servent pour scier les barreaux.
Ces malfaiteurs, qui semblent avoir préparé une expédition en règle au village, ont, après une visite rendue à la poste avant-hier, visité plusieurs maisons à côté de l’église. Chaque fois ils ont été dérangés dans leur triste besogne. Ils avaient déjà pénétré au rez-de-chaussée de M. L. vers deux heures du matin, mais Mme L. ayant entendu un bruit insolite, se leva. Constatant que les volets qu’elle avait fermés la veille étaient ouverts, elle vint avertir son mari. Elle retourna immédiatement à son poste d’observation au premier étage et elle vit un homme assis sur le banc de la fenêtre, s’apprêtant à fuir. Elle cria : « Au voleur ». Le bandit et son complice prirent alors la fuite ; mais pour bien faire comprendre qu’il ne fallait pas se hasarder à les poursuivre, ils tirèrent un coup de revolver.
Evidemment cette bande n’a pas fini et elle reviendra. Habitants de Woippy, veillez sur l’argent de vos fraises, n’en gardez à la maison que le nécessaire. Ces voleurs veulent surtout de l’argent. Mais des cambrioleurs qui travaillent ainsi froidement, méthodiquement, quartier par quartier, en fumant la cigarette, en tirant des coups de revolver, marchent certainement d’après des ordres reçus. Il y a certainement de l’organisation et notre police la découvrira. (LL)

Vendredi 24 juin 1921
Cambriolages. Des tentatives de vol ont eu lieu dans la nuit du 20 au 21, chez l'ouvrier Lecomte et le propriétaire Tribout Nicolas, et à la sacristie de l'église où l'on a trouvé deux bouts de cigarettes laissés par les voleurs. Ils ont fracturé un panneau de la porte et ont enlevé la tringle en fer placée en travers de cette dernière. (LM)

Dimanche 26 et Lundi 27 juin 1921
La rage. La rage ayant été constatée sur le territoire de Woippy, les mesures de police sanitaire prévues par les articles 139 et 140 de l’ordonnance du 10 septembre 1919 ont été appliquées dans la ville de Metz. En conséquence les chiens devront être tenus en laisse et munis d’une muselière. Contrairement à ces dispositions un grand nombre de chiens circulent librement dans les rues de la ville. Il est porté à la connaissance publique que les chiens trouvés errants sur la voie publique seront saisis par des hommes spécialement commissionnés à cet effet et pourront être abattus s’ils ne sont pas réclamés par leur propriétaire dans un délai de trois jours chez l’équarrisseur. (LL)

Samedi 16 juillet 1921
Incendie de moissons près de Metz.
Notre correspondant de Woippy nous signale un incendie qui aurait pu prendre des proportions énormes sans l’énergie de quelques jeunes gens. C’était le 14 juillet vers 4 h. ; la chaleur torride avait fait rentrer les habitants de la ferme de Saint-Eloy, dont le fermier, M. Charles Keller, se trouvait à Woippy pour la célébration de la fête nationale. Un passant jeta sans doute une allumette, toujours est-il que par le plus grand des hasards, un domestique de M. Keller s’aperçut qu’une pièce d’orge était en feu. Bientôt la cloche de Woippy sonna le tocsin, et immédiatement les gens du village s’élancèrent sur les pas du fermier. Heureusement Edmond Arnould, garçon de labour, aidé du fils Roger de M. Keller et d’un de ses amis, le fils du fermier de M. Bidon, avaient attaqué bravement l’incendie, et quand le secours arriva, tout danger était écarté. Cependant, un hectare d’orge est devenu la proie des flammes.
Fumeurs, soyez prudent et ne jetez ni allumettes ni cigares dans les moissons ou dans les bois. (LL)

Mardi 26 juillet 1921
Fête sportive au Stade Belle-Croix du dimanche 24 juillet.
(…) dans la course de relais (2 400 m) adultes : 1er, Jeunes Ouvriers ; 2ème, Notre-Dame ; 3ème, Woippy. (LL)

Mardi 2 août 1921
Woippy. Samedi soir, vers 18 heures, Mme Briche, étant allée faire des achats de fruits chez M. Marchal, cultivateur, avait suivi celui-ci au grenier, laissant sa sacoche sur une commode dans la grange. Quand elle redescendit, Mme Briche constata qu’une somme de 110 fr. avait été soustraite. Elle présume que ce vol a été commis par des personnes qui vinrent à passer chez M. Marchal. (LL)

Mercredi 3 août 1921
Woippy. Toujours des romanichels. Le 20 juillet, l’aiguilleur Pierre Deschamps avait confié à deux ambulantes une chaise, une lessiveuse et un grand parapluie qu’elles devaient réparer. Apprenant que, le 27 juillet, les bonnes dames avaient levé le camp pour la direction de La Maxe, M. Deschamps a porté plainte. (LL)

Jeudi 4 août 1921
La récompense de l’honnêteté fut bien mince pour le cheminot Schmitt de Woippy, qui reçut pour une trouvaille de 25 000 marks en billets de 100 marks et 800 dollars, de son heureux propriétaire en tout et pour tout six francs. (LL)

Dimanche 7 et Lundi 8 août 1921
A Woippy, vendredi soir vers 17 heures, un père et son fils se sont chamaillés au sujet d’un déchargement de paille ; le fils a terrassé son père à trois reprises, lui écorchant le visage, et la mère, par surcroît, a donné tort à la victime de cette regrettable algarade. Quel vent souffle donc à Woippy ? (LL)

Mardi 9 août 1921
Médailles de la Famille Française. Le Journal Officiel de dimanche publie un décret relatif à l'attribution de la Médaille de la Famille Française. Voici, pour le département de la Moselle, la nomenclature des décorées.
Médaille d'or. (...) Keller Charles, née Kempnich Julie, à Woippy (Saint-Eloi), 12 enfants. (LM)

Mercredi 10 août 1921
A Woippy, au cours de la rixe que nous relations avoir mis aux prises un fils avec son père, le fils n’aurait fait que prendre la défense de sa mère assaillie par son époux, dont elle est séparée de corps et de biens. (LL)

Samedi 20 août 1921
Etude de Me Tabary, notaire à Metz, rue aux Ours, 0.
Vente volontaire en bloc ou en détail, d’un beau lot d’immeubles situés sur le territoire de Woippy et d’une belle maison sise à Woippy appartenant aux époux Engelke-Mangenot.
Le jeudi 1er septembre 1921, à deux heures de l’après-midi, chez M. Mangenot, aubergiste à Woippy.
Pour tous renseignements s’adresser à Me Tabary, notaire, et pour traiter, à MM. Zivy et Cie, 11, rue de Serre, à Nancy, ou à MM. Constant Lévy et Constant Wormus, 60 rue Serpenoise. (Tél. 170) (LL)

Vendredi 27 août 1921
Fête patronale. Les jeunes gens de Woippy ont l'honneur d'inviter les habitants de Metz et des environs à venir célébrer avec eux leur grande fête qui aura lieu dimanche 28, lundi 29 et mardi 30 août.
Grand bal sur la place habituelle sur un plancher de 400 mètres carrés.
Balançoires, tirs et autres divertissements. En cas de mauvais temps, on dansera dans deux grandes salles réservées. (LM)

Samedi 3 septembre 1921
Un habitant de la commune se plaint amèrement de ce que, lors de la fête patronale, des braillards se soient permis de chanter à tue-tête, pendant la nuit, le répertoire complet des chants de l'armée du Kaiser. Il s'étonne que des gens appartenant à des familles pourtant bien françaises aient fait chorus avec ces mal embouchés ; il termine sa lettre en disant : Jugez de l'impression ressentie par des gens paisibles des pays envahis réveillés en sursaut par ces chants sauvages, qui ont pu constater qu'il y a encore de mauvais Français parmi nous et qui se sont bien promis de ne plus revenir. (LM)

Vendredi 16 septembre 1921
Examen du Certificat de Préparation au service militaire.
Les examens pour l’obtention du C.P.S.M. et des différents brevets de spécialités ont eu lieu du 21 août au 11 septembre et ont donné les résultats suivants :
C.P. S.M. Inscrit : 27, reçus : 22.
B.S. Inscrits : 33, reçus : 14.
Classement général. 11e : Lambert, Ligue aérienne, ex aequo, Hulo, Lyre de Woippy. 15e : Traver, Lyre de Woippy. 18e : Watrinet, Lyre de Woippy. 21e : Hieulle, Lyre de Woippy.
Brevets de spécialité. Pas de Woippy. (LL)

Mardi 20 septembre 1921
Exposition de la Société d’horticulture de la Moselle.
Dimanche 18 septembre, Ile du Saulcy.
Prix : Plaquettes de vermeil. Cité, M. Kempnich, à Woippy (légumes, fruits, plantes et serres). (LL)

Vendredi 23 septembre 1921
La race frisonne de la région de Woippy.
On nous informe que le concours organisé par le syndicat d’élevage de la race frisonne de la région de Woippy aura lieu mercredi prochain 28 septembre. De 8 à 9 h. réception des animaux ; de 9 à 10 h. travail du jury ; de 10 à 11 h. ouverture du concours au public. A 11 heures, distribution des récompenses et lecture du palmarès par M. le sous-préfet de Metz-campagne.
Les éleveurs de la région sont invités à assister et à prendre part au concours qui promet un beau succès. Voir le règlement aux affiches. (LL)

Samedi 24 septembre 1921
Etude de Me Alphonse LEVY, notaire à Metz, 4, rue de l’Esplanade.
Adjudication par expropriation d’immeubles situés sur le territoire de Woippy. Appartenant aux époux Georges-Justin TONNELIER, ancien distillateur, et Marie née BENARD, autrefois à Woippy, actuellement à Nancy.
Le jeudi 3 novembre 1921, à 14 heures, à Metz, en son étude, Me Lévy procédera à l’adjudication, par voie d’expropriation, des immeubles des dits époux Tonnelier, sur le territoire de Woippy, consistant en belle maison d’habitation, de bâtiments ayant servi de distillerie, et de grandes porcheries, d’une surface totale de 93 ares 95 centiares.
Par sa situation favorable sur le chemin de fer et à proximité de la ville, cette propriété se prêtera à l’installation d’une porcherie modèle ou pour toutes industries.
Pour tous renseignements, s’adresser au notaire. (LL)

Lundi 3 octobre 1921
Concours de bétail à Woippy.
Le premier concours de bétail à cornes de la race frisonne du Syndicat d'élevage de Woippy a eu lieu mercredi, le 28 septembre, et cette manifestation, aussi instructive que patriotique, a fait voir une fois de plus que le cultivateur lorrain est un éleveur émérite. Les résultats de ce concours sont d'autant plus surprenants que le Syndicat qui l'a organisé était à son premier essai et qu'il ne compte que cinq mois d'existence. Il y a dans la région de Woippy une élite nombreuse d'agriculteurs de progrès qui ont compris les avantages de l'association. Ils ont organisé d'abord un Syndicat professionnel et agricole, ensuite une coopérative pour la vente des fraises, une mutuelle d'assurance contre la mortalité du bétail, et en dernier lieu un Syndicat d'élevage de la race frisonne. Le but de ce Syndicat est de créer par une sélection systématique et rationnelle un troupeau amélioré capable de fournir les reproducteurs et d'éviter à l'avenir d'être obligé de faire des achats à l'étranger et par suite de porter en Hollande des capitaux très élevés. Tant par le nombre des bêtes présentes que par leur qualité, le concours de Woippy a été pour tout le monde une réelle surprise. Personne n'aurait cru trouver dans le cercle restreint de cette région un aussi grand nombre de belles bêtes à cornes, après les multiples réquisitions faites pendant la guerre. Le concours témoigne des efforts faits par les agriculteurs pour reconstituer leur cheptel et des résultats déjà obtenus.
Cette manifestation a été une fête pour le village, les habitants ont pavoisé et la municipalité a aménagé et décoré un superbe emplacement place de la Mairie.
Dès huit heures du matin, les animaux arrivent de toutes parts et sont classés dans les sections qui leur sont réservées. Bientôt 72 bêtes sont alignées et dans leur robe blanche et noir produisent le plus gracieux effet. A 9 heures commencent les opérations du jury dont la mission est vraiment délicate en raison du nombre et de la qualité des animaux. Il inaugure un système d’une équité parfaite vis-à-vis des exposants : il n’y a pas dans chaque sélection qu’un premier, deuxième ou troisième prix ; tous les animaux sont cotés de 0 à 100, d’après leur valeur intrinsèque et ceux ayant obtenu 80 points et au-dessus ont un prix de première classe, de 70 à 80 un prix de deuxième classe, et de 60 à 70 un prix de troisième classe.
Le Syndicat a bien fait les choses, il a invité les éleveurs des régions voisines qui arrivent du Pays-Haut, des vallées de la Seille et de la Nied, ainsi que des autorités locales. A 11 heures, à la mairie, en présence des exposants, des invités et d’un nombreux public, le palmarès est proclamé. M. Marcus, adjoint de M. le sous-préfet de Metz-campagne, en congé, préside cette cérémonie. Dans une cordiale allocution, il exprime toute la satisfaction qu’il a éprouvé en parcourant le concours et en constatant les magnifiques résultats obtenus par le jeune Syndicat. Il présente les excuses et les regrets de M. Geay, sous-préfet, qu’une absence a empêché de se trouver en ce jour parmi la laborieuse et sympathique population de Woippy. Il assure les éleveurs que la sous-préfecture et le gouvernement leur portent le plus grand intérêt et qu’ils ne manqueront aucune occasion de les aider et de les encourager. Il félicite les dirigeants du Syndicat de leur heureuse initiative et en particulier le dévoué président, M. Fabert, le vice-président, M. Bidon, le secrétaire, M. Hurlin, et les assesseurs MM. Keller et Bastien. Il félicite tous les membres qui ont travaillé à une œuvre si utile et surtout les lauréats dont les prix affirment le mérite.
M. Hertzog, l’estimé professeur d’agriculture de l’arrondissement, donne lecture du palmarès qui est écouté avec attention par l’assistance nombreuse.
M. Grand, directeur des Services agricoles de la Moselle, qui a bien voulu diriger les premiers pas du Syndicat créé sur son initiative, prend la parole et développe les buts que doit se proposer la jeune association et le sens dans lequel elle doit diriger ses efforts. Il indique qu’ils doivent tendre vers l’obtention d’une race adaptée au climat et aux ressources du pays, capable de satisfaire à nos besoins en lait et en viande, production qui peuvent se concilier. Il montre l’intérêt qu’ont les agriculteurs à faire l’élevage des jeunes, à sélectionner sur place et améliorer les reproducteurs au lieu de les acheter au dehors et d’exporter nos capitaux. Il indique qu’il a aurait profit aussi à produire des animaux de parc destinés à l’engraissement au lieu de les acheter à prix si élevés qu’ils compromettent le succès financier de l’opération. Cette allocution a vivement intéressé les éleveurs.
Un banquet d’environ cinquante couverts, admirablement servi par le restaurant Wagner, a terminé la fête. Aux côtés du Président, nous avons remarqué MM. Marcus, adjoint au sous-préfet ; Jouin, président du Groupement du Comice ; Grand, directeur des Services agricoles ; Hertzog, professeur d’agriculture ; Mangenot, maire de Woippy ; les dirigeants du Syndicat déjà nommés ; de Ladonchamps, Sechehaye ; les membres du jury, Girard, maire de Saint-Julien, Patard, de Gravelotte, Vincent de Borny, Vosgeney, Kempnich, etc, etc, … Au champagne, M. le Président remercie les autorités, la municipalité, les membres du jury et tous ceux ont assuré le succès de cette fête ; il assure de la reconnaissance du Syndicat tous les généreux donateurs qui ont permis de récompenser les lauréats. Citons Mlle Pelte, fille de M. Pelte, président du comice de Metz avant 1870 et dont le souvenir est encore vivant dans le pays, M. de Ladonchamps, dont la famille est propriétaire du beau château et du domaine de ce nom, MM. Sechehaye et Paquet, propriétaires à Woippy, Wogel et Holsinger, industriels, M. Ismert, négociant, le Conseil général, le comice de Metz.
M. Jouin, le sympathique et si dévoué président du comice de Metz et du Groupement des comices de la Moselle, prononce une allocution très goûtée de l’assistance. Il félicité les créateurs du Syndicat et les organisateurs de leur heureuse initiative et du bel exemple qu’ils ont donné et qui sera certainement suivi dans le département. Il rend hommage aux efforts faits par l’administration pour doter le département des institutions agricoles vraiment républicaines qui assureront la prospérité de l’agriculture et des agriculteurs. Il salue la venue prochaine de l’Office agricole qui, demandé unanimement par les Comices du département, permettra l’épanouissement des œuvres de mutualité. Il est vivement applaudi quand il lève son verre à la prospérité de l’élevage et des éleveurs de la région de Woippy.
En résumé belle fête pour les agriculteurs et grand succès pour le Syndicat d’élevage de Woippy.
Palmarès.
1° Taurillons n’ayant pas de dents de remplacement : prime de 2e classe 50 fr., Fabert Joseph ; prime de 3e classe 40 fr., Keller Charles.
2° Taureaux de 2 à 5 ans : primes de 2e classe 70 fr., Bidon Nicolas, Fabert Joseph, Keller Charles.
3° Génisses n’ayant pas de dents de remplacement : prime de 2e classe 35 fr., Hurlin Paul ; prime de 3e classe 25 fr., Schmitt Eugène, Mayot Charles, Perquin Justin, Marchal Paul, Demoncel François.
4° Génisses n’ayant pas de dents de remplacement : prime de 1ère classe 45 fr., Schmitt Eugène ; prime de 2e classe 35 fr., Bastien Charles, 4 animaux classés ; prime de 3e classe 25 fr. Keller Charles, 4 animaux classés, Hurlin Paul.
5° Vache laitières n’ayant pas toutes leurs dents : prime de 1ère classe 45 fr., Bidon Nicolas, 3 animaux classés ; prime de 2e classe 35 fr., veuve Schmitt, Hurlin Paul, Mayot Charles, Schmitt Eugène ; prime de 3e classe 25 fr. Mangenot Thuillier.
6° Vaches adultes : prime de 1ère classe 45 fr., Schmitt Eugène, 2 animaux classés, Hurlin Paul, 3 animaux classés, Fabert Joseph, 8 animaux classés ; prime de 2e classe 35 fr., Dalbour Emile, veuve Schmitt, Bidon Nicolas, Bastien Charles, 2 animaux classés, Evrard Charles ; prime de 3e classe 25 fr., Boda Edmond, 2 animaux classés, Mangenot Alfred, Marchal Paul, Natier Lucien. (LL)

Mardi 11 octobre 1921
Une histoire qui manque de… selle. M. Lucien Nennig, de Lorry, impatient de goûter les plaisirs que ménage à ses fidèles le riant village de Woippy, avait enfourché, dimanche, sa bicyclette -une Labor toute neuve, du prix de 500 francs- pour se rendre au relève-selle. Hélas ! ce fut l’« enlève-selle » qui l’attendait à Woippy, car lorsque M. Nennig voulut reprendre sa machine qu’il avait posée devant le café Humbert pour aller se rafraîchir, elle avait disparu. (LL)

Dimanche 23 octobre 1921
A Woippy, le sieur St. aurait porté des coups le 21 octobre, vers 11 h 45, à Mme Louise Maquart. Ceci se passait après une discussion orageuse. (LL)

Mercredi 26 octobre 1921
Qui osera boycotter les revenants ?
On nous écrit de Woippy :
On n'est pas sans stupeur ni colère que les bons Français de notre petit pays ont appris l'arrivée, ces jours derniers, de Sch., ex-Offizierstellvertreter de l'armée de Guillaume. Ce Boche, dénonciateur des patriotes dont les fils servaient dans l'armée française pendant la guerre, ou dont l'attitude pendant l'oppression ne laissait aucun doute sur leurs sentiments à l'égard de la France -certains ont gardé l'amer souvenir des vexations dont ils furent l'objet, des perquisitions qui fureut opérées chez eux à la suite de ces dénonciations- ce Boche, dis-je, a eu l'audace, pour ne pas dire plus, de faire une demande de naturalisation, afin d'obtenir la nationalité française.
Ceux qui ont du sang français dans les veines, ceux qui ont souffert des abjectes dénonciations de ce valet du Kaiser, sont douloureusement surpris, sont navrés de voir avec quelle facilité on laisse revenir parmi nous et on accorde la nationalité française à ces Boches qui ne feront jamais que de mauvais Français. C'est pour eux une obsession de penser que leurs oppresseurs d'hier habitent ou vont habiter parmi eux. Car ce cas n'est pas isolé, hélas !
Un autre Boche, non moins authentique, ayant servi près de quinze années dans l'armée allemande jusqu'au jour de l'armistice, moment où i1 était également Offizierstellvertreter, a obtenu ou est sur le point d'obtenir la nationalité française, et tient boutique dans une localité voisine. Et c'est maintenant un bon Vrançais qui aime la Vrance à la façon d'un Scherf, peut-être !...
Le plus triste, c'est que ce n'est certainement pas fini. Attendons-nous à en voir arriver d'autres, non moins tristement célèbres, fameux mangeurs de Français, qui, encouragés par la facilité avec laquelle ils peuvent revenir sur cette bonne terre de Lorraine, ne tarderont pas à réapparaître si on n'y met pas obstacle.
Notre charmant petit village, si profondément français, va-t-il être empoisonné par tous ces teutons? Non ! Il y en a suffisamment comme cela, i1 y en a trop et il est temps d'y mettre un terme. Il faut accueillir ces intrus avec une froideur glaciale, leur cracher notre mépris au visage et faire tout ce qui est possible pour les obliger à sen aller. De toutes façons, il faut arrêter cette invasion d'indésirables. (LM)

Dimanche 30 octobre 1921
Avis mortuaire. Décès de Monsieur Louis-Nicolas Mangenot, Membre des Anciens Combattants et Prisonniers de 1870, Conseiller Municipal de Woippy, décédé le 28 octobre 1921, à l’âge de 74 ans, muni des Sacrements de l’Eglise.
Et vous prions d'assister aux Convoi funèbre et Messe d'enterrement qui auront lieu le lundi 31 octobre, à 10 heures, en l'église de Woippy, sa paroisse. On se réunira au domicile mortuaire : à Saint-Remy, n° 22. De la part des familles Mangenot, Natier et Evrard. (LL)

Mardi 1er novembre 1921
Le fermier des Petites-Tappes, commune de Woippy, s’est fait voler une lessiveuse et un bassin en zinc qui se trouvaient dans son jardin, ainsi que des coings et des fleurs exotiques. M. Charles Bastien ne soupçonne personne, mais il a néanmoins fait prendre des empreintes des trace de pas. M. Bastien a déjà été victime d’un vol il y a 15 jours. (LL)

Samedi 5 novembre 1921
Etude de Me Jules Allard, notaire à Metz, place Saint-Martin, 8. Successeur de Mes Kerckhoff, Hamm et Jager.
Le mardi 22 novembre 1921, à 1 heure de l’après-midi, à Saint-Remy, au lieu qui sera indiqué par son de caisse, adjudication publique de :
1. d’environ 13 hectares de terre situés sur le ban de Woippy et faisant partie de la ferme des Grandes-Tappes. Appartenant aux familles des Aulnois, colonel de Redon et d’Espiney, de Saint-Luc.
2. d’une parcelle de terre d’environ 2 hectares située sur le ban de Woippy, lieu-dit Entre les fosses ou Longuenot, Section D, n° 97p, appartenant à M. Sylvain Morhange, et provenant de M. Charles Kester.
On traiterait avant la vente s’il était fait des offres suffisantes.
S’adresser pour tous renseignements en l’étude, et pour traiter, à la maison Sylvain Morhange, Adolphe Moyse et Armand Lévy, négociants en immeubles, 39, place Saint-Thiébault, Metz (Tél. 319), ou à M. Louis-Nathan Lévy, à Ennery. Allard, notaire. (LL)

Samedi 12 novembre 1921
Rapatriement des morts de la guerre.
Les opérations du rapatriement des morts de la guerre, exhumés des différents secteurs du front français et dont les corps ont été réclamés par leurs familles, sont reprises depuis quelque temps comme nous l'avons indiqué.
Dans la journée de lundi prochain, 14 novembre, arriveront en gare de Metz-Sablon les restes mortels de trente-cinq de nos compatriotes morts sur les champs de bataille et qui seront ré inhumés dans la terre natale. La remise des corps aux familles sera effectuée le mardi 15 novembre, à 10 heures, devant le dépositoire mortuaire du Sablon, avec le cérémonial d'usage.
Ce convoi funèbre, le plus important qui ait été effectué par Metz depuis qu'a été institué le rapatriement des morts de la guerre, sera suivi d'un deuxième convoi qui est annoncé pour le 17 novembre et qui comportera vingt-huit corps. Les familles pourront obtenir tous renseignements auprès de M. Wagner, commissaire spécial de la gare centrale de Metz.
Voici les noms des Lorrains qui, lundi prochain, reviendront vers leur terre natale pour le dernier sommeil:
(…) Hennequin Alphonse (Woippy). Remy René-Charles, adjudant au 127e R.I. (Lorry-lès-Metz). (LL)

Dimanche 20 novembre 1921
Woippy. Sur un bec de gaz... M. Eugène S., fondé de pouvoirs à Woippy, avait trouvé un excellent moyen de faire baisser le prix du gaz qu’il consommait. Il avait déplombé son compteur et truqué les aiguilles. Le stratagème, découvert par un employé, vient de lui coûter 100 francs devant le tribunal correctionnel de Metz. (LL)

4 décembre 1921
Registre de commerce de Metz.
Aujourd'hui a été inscrit au Registre des Sociétés, Vol. VIII, numéro 187, concernant la raison sociale : Cosar et Domer, à Woippy-lès-Metz.
La Société est une société en nom collectif. Sont sociétaires personnellement responsables : 1° Nicolas Cosar, industriel à Montigny-lès-Metz ; 2° Julien Domer, ingénieur à Woippy.
La Société a été constituée le 1er septembre 1921. Elle sera représentée par les deux associés en commun ou séparément.
Metz, le 29 septembre 1921. Tribunal de Bailliage. (LM)

Samedi 10 décembre 1921
Etude de Me Jules ALLARD, notaire à Metz, place Saint-Martin, 8. Successeur de Mes Kerckhoff, Hamm et Jager.
Le lundi 19 décembre 1921, à 1 heure de l’après-midi, à La Maxe, au lieu qui sera annoncé à son de caisse, il sera procédé à l’adjudication publique en détail d’environ 20 hectares de terre dont une parcelle d’environ 18 hectares, lieu-dit La Corvée noyée, par lots de 50 ares, faisant partie de la ferme des Grandes-Tappes, appartenant aux familles des Aulnois, de M. le Colonel de Redon et Mme d’Espiney de St-Luc. On traiterait avant la vente s’il était fait des offres suffisantes. S’adresser pour tous renseignements en l’étude, et pour traiter, à la maison Sylvain Morhange, Adolphe Moyse et Armand Lévy, 17, avenue Maréchal-Foch, à Metz, Tél. 319, ou à M. Louis-Nathan Lévy, à Ennery. J. Allard, notaire. (LL)

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