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  Dernière mise à jour : 9 novembre 2012

Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1925 )

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1925

Jeudi 15 janvier 1925
En regagnant Woippy à bicyclette, le meunier Eugène Ceccato, âgé de 21 ans, a été renversé par une auto près de l'octroi de Devant-les-Ponts. La bicyclette a été complètement démolie, mais le conducteur s'en est tiré avec quelques contusions. L'auto était conduite par M. Pierre Kuchler, au service d'un garagiste de Hayange. (LL)

Un nouveau général messin.
On annonce la promotion du colonel d'artillerie breveté de Lacombe, au grade de général de brigade, dans la 1ère section du cadre de l'état-major général de l'armée. Cette nomination vient couronner une carrière qui fut particulièrement brillante pendant la dernière guerre, au cours de laquelle M. de Lacombe commanda une brigade, fut promu officier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre. Il fit ensuite partie de l'armée d'occupation à Wiesbade, puis revint tenir garnison à Caen.
Le général Pierre-Gaston de Lacombe est né à Metz, le 8 mai 1868, rue Belle-Isle, 29. Son père, Joseph-Achille de Lacombe, capitaine d'artillerie, était alors professeur à l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie ; il mourut colonel en retraite à Versailles, en 1912. Sa mère, Anne-Louise Lebatteux, était la fille de M. Nicolas Lebatteux, natif de Thionville, vice-président du tribunal civil de Metz, et de Anne-Barbe Lalance, native de Woippy.
Le général de Lacombe est placé, sur sa demande, par anticipation, dans la 2ème section (réserve) du cadre de l'état-major général de l'armée, à compter du 19 janvier 1925.
Nous formulons des vœux pour que notre distingué compatriote jouisse longtemps de la retraite paisible et glorieuse qu'il a si bien méritée. (LL)

Mardi 20 janvier 1925
Match de Football. - Le patronage St-Georges de Lesse, a rendu visite dimanche dernier au cercle St-Etienne de Woippy pour disputer un match de football. La partie se déroula dans le calme le plus parfait, les joueurs faisant tous preuve d'un bel esprit sportif. Après avoir accusé une légère supériorité, Woippy l'emporta par 5 buts à 2. (LL)

Dimanche 25 janvier 1925
Première assemblée de l'Union Mosellane des Syndicats Agricoles. Le président est M. Fabert, de Ladonchamps. (LL)

Samedi 7 février 1925

Samedi 14 février 1925
Le syndicat d'élevage bovin de Vigy, Pange et Woippy ont l'avantage d'informer leurs membres que la répartition des trente taureaux importés de Hollande, par les soins de leur commission d'achat, aura lieu lundi prochain 16 février à 13 h. 30 à Metz, sur la place Mazelle, après que ces animaux auront subi toutes les formalités de garantie sanitaire obligatoire. Tous les éleveurs de la région sont d'ailleurs cordialement invités à visiter l'exposition des taureaux qui précédera leur répartition. (LL)

Dimanche 15 février 1925
Etablissement Quervel Frères. Siège social à Aubervilliers.
... Un établissement industriel sis à Woippy-Metz, route de Thionville, d'une contenance de 9 400 mètres environ et divers bâtiments à usage de logements de directeurs et gardiens, bureaux, magasins, salles de fabrications et tous immeubles par destination qui en dépendent, le tout pour sa valeur d'inventaire, au 30 novembre 1924 et qui comprend les constructions et installations effectuées par la Société Quervel Frères, ainsi que les annuités réglées au Crédit Coopératif de Lorraine, suivant acte de vente passé chez Me Levy, notaire à Metz. (LL)

Lundi 16 février 1925
Football du patronage le 15 février.
Espérance Metz-Sablon II contre Union St-Etienne de Woippy 1ère : match nul 3 à 3. (LL)

Jeudi 19 février 1925
Syndicat d'élevage bovin de Vigy, Pange et Woippy. 9 éleveurs du Syndicat de woippy ont fait l'acquisition de ces taurillons. (LL)

Samedi 28 février 1925
Mort de M. le curé.
Une longue maladie, chrétiennement supportée, a préparé à une sainte mort M. l'abbé Bigerel, curé de Woippy, qui vient de décéder vendredi matin à 10 heures, en son presbytère. Il s'est vu mourir tous les jours un peu, le mal qui le conduisait infailliblement au tombeau lui laissant, jusqu'au dernier moment, toute la lucidité d'un esprit qu'il avait vif et solide à la fois. Encore hier matin, il avertit les gens qui l'entouraient que "c'était fini".
Ceux qui l'ont connu et apprécié son bon coeur, pleureront avec ses paroissiens de Woippy et de Gandrange-Amneville, ce prêtre bon, pieux, dévoué, cet ami fidèle et sincère. Sous une écorce qui pouvait paraître un peu rude, le défunt avait un coeur d'or et une belle intelligence ; mais la maladie a eu raison trop tôt de ces qualités auxquelles, dans son dernier poste, il n'a pu faire rendre tout ce qu'on était en droit d'espérer.
Gandrange qui, après d'excellentes années de son dévouement comme vicaire à Sainte-Ségolène, a eu les prémisses de son zèle pastoral, se souviendra longtemps encore des efforts soutenus du jeune curé qui, en outre des oeuvres paroissiales qu'il créait à Gandrange même, a vu naître peu à peu et favorisé, au prix de combien de démarches, la création de l'annexe et de la paroisse d'Amnéville - alors Stalheim. La chapelle de cette importante cité ouvrière est son oeuvre. Deux ans après sa nomination à Woippy, la guerre se déclarait, puis le mal qui devait l'emporter affaiblissait peu à peu ses forces. Il est mort, au milieu de grandes souffrances, après 30 ans d'une belle et sainte vie sacerdotale.
Le Lorrain doit un particulier souvenir au curé de Woippy. A une époque où il y avait un certain mérite à prendre fait et cause pour notre journal et pour son directeur, M. le chanoine Collin, l'abbé Bigerel fut un fidèle ; il apporta à notre oeuvre et à notre chef toute la chaude sympathie de son bon coeur et de son patriotisme aussi tenace qu'éclairé. Nous devions rappeler ces choses devant la couche funèbre de M. l'abbé Bigerel.
Nous prions sa famille et ses paroissiens de trouver ici l'expression profonde de nos tendres et chrétiens sentiments de condoléances. R. I. P. (LL)

Mardi 3 mars 1925
Les obsèques de M. le curé de Woippy.
Comme le dira tout à l'heure M. le vicaire général Siebert, dans l'oraison funèbre de M. l'abbé Bigerel, curé de Woippy, la paroisse et la commune de Woippy se sont grandement honorées en faisant à leur défunt pasteur d'inoubliables funérailles. Une fois encore, on a pu constater la parfaite harmonie entre les prêtres de chez nous et nos compatriotes, leurs paroissiens. C'était la bonne et sérieuse race lorraine qui se retrouvait autour de celui qui fut un bon fils du terroir et de sa vieille religion, un bon serviteur de ceux qui lui étaient confiés.
Ce qui frappa surtout la foule, ce fut la participation d'environ 85 prêtres et religieux aux obsèques de leur confrère. Comme nous le disions à propos de sa mort, l'abbé Bigerel était un bon coeur et tous l'aimaient beaucoup. Un point intéressant à relever, tous ses camarades de cours se trouvaient groupés autour du cercueil. M. le vicaire général Siebert était en tête de ce beau groupe de prêtres avec M. le Curé-Archiprêtre de Saint-Vincent et M. l'archiprêtre L'Huillier, prédécesseur à Woippy de M. Bigerel.
Et quel cortège bien ordonné! Petits garçons et petites filles conduits par leurs maîtres et religieuses, demoiselles, jeunes gens, Enfants de Marie, délégation de l'Escadron Jeanne-la-Lorraine, Cercle Saint-Etienne, Souvenir Français, Mères chrétiennes, délégation du Cercle catholique avec M. le curé d'Amnéville, pompiers entourant le corbillard, maire et conseil municipal, conseil de fabrique, enfin hommes et femmes de la grande et de la petite culture, du bureau et de l'usine - tous ces groupes formaient une immense assemblée que ne pouvait contenir l'église. Ajoutez-y une délégation d'orphelines et de Soeurs de la rue Marchant, reconnaissantes à l'ancien vicaire de Sainte-Ségolène, une autre délégation de la maison de Vigneulles, de nombreux paroissiens et des paroissiennes de Lorry-lès-Metz, en souvenir du bon administrateur que fut le défunt, des anciens paroissiens de Gandrange, etc. Le deuil était conduit par les frères et beau-frère de M. le curé, et M. le curé d'Ottange, ancien vicaire de Gandrange.
Une mention toute spéciale pour le choeur de chant de la paroisse. Sous la direction de M. Lauxtermann, les jeunes filles de la paroisse exécutèrent une messe de Requiem avec une rare perfection, de même un motet polyphone après l'élévation. M. le curé de Lorry-lès-Metz chantait la messe, après que M. l'archiprêtre Aman eut fait la levée du corps - c'est le deuxième prêtre relativement jeune, avec M. Hippert, que perd en peu de temps l'archiprêtré de Saint-Vincent.
M. le vicaire général Siebert nous a tracé, dans son oraison funèbre, avec un rare bonheur de sentiments et d'expressions, un bien beau tableau de la vie de travail et de souffrances de M. l'abbé Bigerel. L'évocation de sa naissance comme fils de l'instituteur de Marthille, en 1869, fut l'occasion, pour l'orateur, de faire un juste et mérité éloge de notre vieux corps enseignant qui fit la transition de 1870, et aussi des maîtres qui, aujourd'hui encore, suivent les traces de ces bons éducateurs et ont formé après eux les générations actuelles de Lorrains croyants et patriotes.
Avec M. Siebert, nous suivîmes ensuite le petit-séminariste conservant et sa gaieté et son courage et son bon esprit lorrain pendant les années d'études qui marquèrent de si profonds changements dans les programmes de nos établissements secondaires ; nous voyons le jeune et zélé vicaire de Saint-Ségolène travaillant à l'école de l'infatigable M. Dellès ; nous admirons l'actif curé de Gandrange-Boussange-Amnéville, qui, dans ces trois localités agrandit, reconstruit ou construit les églises nécessaires et des salles d'oeuvres, et jette à pleines mains dans les âmes la vie chrétienne ; puis, enfin, c'est le curé de Woippy, digne successeur de trois excellents curés, MM. Gautier, Laurent et L'Huillier. Son apostolat auprès de la jeunesse et des associations chrétiennes est fécond ; le guerre en fait un sûr conseiller, un remonteur de courage et un mainteneur d'espérances. Puis c'est la souffrance, la bonne souffrance, l'offrande de sa vie, le sacrifice de ses aspirations et de ses forces ; la confiance exprimée devant son évêque, dans le Dieu qu'il a si bien servi. Que tous se souviennent de lui, que tous conservent la foi qu'il a enseignée, l'époque l'exige impérieusement, et que Woippy continue à fournir des prêtres qui reprendront des mains défaillantes le drapeau de l'apostolat.
Fortes et nobles paroles qui firent sur la vaste assistance le plus profond et le plus salutaire effet. Qu'elles soient créatrices de résolutions fécondes et énergiques!
Au cimetière, M. Mangenot, maire, a dit en termes excellents, très courts, un adieu ému au bon curé de Woippy qui, pendant 13 ans "fut pour nous un bon père de famille aux jours de joie comme aux jours de tristesse. Ma plus grande souffrance, a-t-il dit un jour de fête à M. le Maire, c'est de ne pas être au milieu de mes paroissiens". Aussi, que de là-haut, il les protège et que eux, ils ne l'oublient pas.
Enfin, M. Demange, président du conseil de fabrique, rappela le zèle du pasteur pour la jeunesse et toutes les oeuvres paroissiales, l'harmonie dans la collaboration avec le conseil de fabrique, sa bonne gestion des finances. Puisqu'au milieu de nous il a prêché l'exemple du travail, du sacrifice, de l'amour de l'Eglise et de la patrie - conservons-lui un souvenir fait de reconnaissance. R. I. P. (LL)

Mardi 10 mars 1925
Union St-Etienne de Woippy bat le Cercle St-Louis (Courcelles-sur-Nied) par 6 à 1. (LL)

Avis mortuaire.
Monsieur Nicolas MANGENOT, Propriétaire, décédé à Woippy le 9 mars 1925, à l'âge de 87 ans.

Mercredi 11 mars 1925
Les voleurs à l'église.
Dimanche matin, à 6 h. 30, lorsque le R.P. Goellen, de Vigneulles, administrateur de la paroisse depuis la mort de M. l'abbé Bigerel, pénétra dans l'église, il constata que le vitrail de Jeanne d'Arc était brisé et que le panneau de base avait disparu. Mettant ce méfait sur le compte de cambrioleurs, le R.P. Goellen continua ses recherches et releva, en effet, de nombreuses traces de pesées aux portes de la sacristie et du tabernacle. Mais aucune de ces portes n'avaient cédé. Devant se contenter d'un moindre butin, les voleurs fracturèrent deux troncs qu'ils vidèrent de leur contenu. La clef du confessionnal avait également disparu. On ignore le montant exact du vol ; un des troncs devait cependant renfermer une certaine somme, car il n'avait pas été vidé depuis la maladie de M. l'abbé Bigerel. On a relevé aucune trace des cambrioleurs. (LL)

Vendredi 13 mars 1925
Soirée théâtrale.

Nous apprenons que c'est dimanche prochain courant, que "La Lyre" donnera son dernier concert de saison au café Flérès. Le choix judicieux du programme comportera, outre plusieurs chansonnette à succès, un drame vénitien d'une grande puissance d'émotion, ne manquera pas d'attirer à cette soirée tous les amateurs de beaux spectacles. Amis du théâtre et de la musique, rappelez-vous les éclatants succès préalablement remportés par les artistes amateurs de cette vaillante Société et montrez-leur par une nombreuse assistance, combien vous goûtez au charme des gentilles distractions qu'ils savent vous procurer. Rideau à 19 heures. Gontran des Pâquis. (LL)

Samedi 21 mars 1925
Syndicat d'élevage du cheval de trait Ardennais-Lorrain de Metz. Keller de St-Eloy (LL)

Dimanche 29 mars 1925
A la suite du conseil municipal du 26 février 1925, approuvé par M. le Préfet de la Moselle le 25 mars, les taxes d'octroi sur les fraises et la marée fraîche sont supprimées à partir du 1er avril 1925. (LL)

Mardi 31 mars 1925
Union St-Etienne de Woippy bat le Cercle St-Louis (Courcelles /Nied) 1 à 0. (LL)
Match retour disputé dimanche dernier à Courcelles/Nied. Les "noir-blanc" voulaient venger la défaite de 6 à 1 que leur infligea l'Union au match aller à Woippy ; mais tous leurs efforts restèrent vains. Néanmoins le score aurait pu être plus élevé pour Courcelles sans l'énervement des jeunes avants de Woippy, qui manquèrent 2 buts tout faits. "Tatiou" notamment se distingua en mettant tout dehors. "Zouzou"
NB : Un merci à M. Hourt pour son casse croûte. (LL)

Dimanche 12 et lundi 13 avril 1925
Atterrissage. - Le jeudi-saint, un avion du 38e régiment de Thionville, a dû atterrir près de la ferme des Petites Tappes, par suite d'une panne de moteur. En voulant éviter une machine agricole qui se trouvait dans un champ, l'avion a arraché quelques piquets de la clôture d'un parc. Le sergent pilote est indemne. (LL)

Vendredi 17 avril 1925
L'Union St-Etienne bat F. C. Remilly par 8 à 0. Remilly joue avec 3 remplaçants tandis que Woippy joue avec plusieurs équipiers d'un autre club. (LL)

Mercredi 29 avril 1925
L'Union St-Etienne de Woippy (1ère mixte) et Jeunesse Sportive de Montigny : match nul 1 à 1. Woippy joua toute la partie avec 10 joueurs. (LL)

Les expéditions de fruits du Pays messin vers le département du Nord.
... M. Le Bouder a ensuite pris la parole et a exposé rapidement le but recherché, qui est la création de débouchés nouveaux pour les fraises de Woippy et en général pour tous les fruits récoltés en abondance en Alsace et en Lorraine. En citant quelques chiffres, M. Le Bouder a démontré l'importance des cultures fruitières dans nos régions. La Moselle, à elle seule, compte en effet près de deux millions d'arbres fruitiers, soit 40% de la totalité des trois départements désannexés. Les cultures de fraises du département couvrent 550 hectares.
On a abordé ensuite la question de l'acheminement rapide des fruits et après un travail de quelques instants, les représentants des trois réseaux de chemin de fer intéressés sont tombés d'accord pour annoncer qu'ils allaient mettre immédiatement à l'étude le projet d'un nouveau train qui circulerait entre Metz et Boulogne... (LL)

Samedi 6 juin 1925
On nous écrit de Jouy-aux-Arches :
Ce fruit, aussi délicieux que de bon rapport va commencer à mûrir. Comme ailleurs, on prévoit une bonne récolte ici.
Tandis qu'à Ars et Ancy la fraise est à peine cultivée, Jouy et Vaux, puis Novéant et Corny même, ont essayé cette culture, d'autant plus intéressante qu'elle apporte un gain appréciable dès la mi-juin.
C'est en 1910 qu'apparurent à Jouy les premières plantations. Ici comme ailleurs, l'exemple fut "contagieux", et maintenant on peut compter plus de dix anciens vignerons possédant de 20 à 30 ares de fraisières en plein rapport. La Laxton, si appréciée à Woippy, est rare ici ; la Sir Harry, si recherchée par les marchands, dépassera prochainement la Tomate (Madame Moutot), moins facilement transportable.
Malgré l'abondance de ce fruit, on escompte une bonne campagne cette année. Car deux circonstances conditionneront favorablement la vente. A Jouy, comme ailleurs, les fruits suivant la fraise : cerises, mirabelles, quetsches, pêches et poires, voire pommes, sont rares. Donc, les fabriques de conserves seront obligées de se rattraper sur la fraise.
D'autre part, la Sarre restera le grand consommateur et acheteur, d'autant plus que le mark, vu la baisse de franc, a une puissance d'achat supérieure à celle de 1924. On dit aussi que la fraise entrera sans droit outre-Rhin et que même de Belgique arriveront certaines commandes.
La cueillette en grand de la fraise, qui commencera vers mardi prochain, dure au moins trois semaines.
Voici la ligne des prix de 1924 : Au début, 2 fr. à 1 fr. 80 la livre ; après 15 jours de forte vente, la livre tombe à 0 fr. 80 et même à 0 fr. 50 (24 heures), puis, après une réaction contre les marchands, le prix remonte à 1 fr. et même 1 fr. 20.
Sans trahir de secret, on peut escompter un rapport brut de 2 500 fr. pour 20 à 25 ares en pleine force.
Déjà quatre marchands sont annoncés à Jouy, la plupart enlèvent la fraise en auto et la dirige sur Metz, mais une quantité s'en va aussi déjà vers Nancy.
Lorsque, témoin attentif et indépendant, l'on observe le trafic de la fraise au point de vue de l'avantage du producteur, on est frappé par le fait suivant : Lorsqu'il y a baisse subite de prix, provoquée par l'accord des acheteurs et revendeurs, cette baisse est la résultante de l'ignorance où se trouvent nos braves gens concernant le prix officiel. Et par prix officiel nous entendons celui qui est fixé tous les jours à Woippy par le Syndicat des planteurs de fraises.
Un accord entre les principaux producteurs permettrait, grâce à une faible cotisation, de demander téléphoniquement le prix du jour à Woippy.
C'est là l'un des grands services que rend deux Syndicats agricoles de l'Union Mosellane, le Bulletin indiquant les prix des denrées et objets que nos cultivateurs ont à vendre ou à acheter. (LL)

Samedi 13 juin 1925
Nous apprenons avec plaisir que la BANQUE POPULAIRE DE METZ, dont le siège est à Metz, 8, rue Paul Déroulède, a ouvert un bureau qui fonctionnera pendant toute la saison des fraises. Ce bureau se trouve au Restaurant Henri Wagner. (LL)

Samedi 27 juin 1925
Grand concours de quilles.
Les as du rire organisent le dimanche 28 juin, un concours de quilles au café du Commerce. Les amateurs de quilles pourront se disputer les prix à cœur joie. 1er prix : un mouton (valeur 300 francs). (LL)

Mercredi 8 juillet 1925
Vol.
- En montant au grenier pour y prendre de l'avoine, M. Edmond Boda, cultivateur, a trouvé la sacoche de sa femme sur un sac de graines. Une somme de 50 francs, une alliance et un thermomètre avec étui d'argent qui se trouvaient dans la sacoche avaient disparu, de même qu'un costume et une chemise appartenant au domestique de M. Boda. Les soupçons de M. Boda se portent sur quelques ouvriers d'occasion qu'il emploie pour les foins. (LL)

Jeudi 9 juillet 1925
Cambriolage.
- M. Boda, habitant rue de Briey, a reçu la visite de cambrioleurs qui, à première estimation, lui ont soustrait pour 300 francs d'effets et d'argent. (LL)

Samedi 18 juillet 1925
Vol.
- M. André Borde a constaté la disparition d'une roue d'auto, valant 400 fr. Le voleur est inconnu. (LL)

Mardi 25 août 1925
Concours du Syndicat d'élevage.

Demain mercredi, 26 août, à 8 heures, se tiendra sur la place de la Mairie le concours organisé par le Syndicat d'élevage de la race bovine frisonne de la région de Woippy.
Voici le programme du concours :
De 8 à 9 heures, réception des animaux ;
De 9 à 10 heures, opérations du jury hors la présence du public ;
A 10 heures, ouverture publique du concours ;
A 11 heures, distribution solennelle des récompenses, salle de la Mairie, sous la présidence de M. le Sous-Préfet de Metz-Campagne ;
A midi, banquet des agriculteurs. (LL)

Jeudi 27 août 1925
Concours du Syndicat d'élevage de Woippy.

Par un temps à souhait, la Syndicat d'élevage de Woippy a tenu hier mercredi son concours annuel de bétail. De nombreux éleveurs y avaient amené des sujets de race frisonne, définitivement acclimatée dans la région messine. Les différentes catégories étaient bien représentées, en particulier celle des vaches laitières adultes. La culture attache naturellement beaucoup d'importance à avoir un beau cheptel de productrices de lait. Peut-être n'a-t-on pas suffisamment le souci d'assurer l'avenir de la race en consacrant plus de soins à l'élevage des jeunes sujets qui, sans doute, étaient nombreux, mais où le jury, assez difficile dans ses appréciations, n'a pas découvert des animaux de premier choix en proportion du chiffre des génisses exposées.
C'est une impression que nous rapportons de ce concours telle qu'elle a été formulée par différents connaisseurs. Mais, dans l'ensemble, cette exhibition d'une région relativement restreinte, était une démonstration des efforts constants des éleveurs et elle leur fait tout honneur.
De bonne heure, les différents jurys se sont mis au travail et, suivant une méthode qui assure la plus grande impartialité dans leurs appréciations, ils ont examiné les sujets exposés.
A 11 heures et demie, on s'est réuni dans la salle de la Mairie, sous la présidence de M. Geay, sous-préfet de Metz-campagne, pour entendre la lecture du palmarès.
Etaient présents : MM. le comte de Bertier, sénateur, président de l'Office agricole de la Moselle ; Moncelle et Sérot, députés ; Bertrand, conseiller général ; Houlé et Jacquard, conseillers d'arrondissement ; Jouin, président du Groupement des Comices agricoles ; Grand, directeur des Services agricoles du département ; Floquet, vétérinaire d'arrondissement ; Bidon, président du Syndicat d'élevage ; Faber, président fondateur du Syndicat ; M. de Ladonchamps ; plusieurs maires des environs ; Sechehaye, président de l'Union "Jeanne-la-Lorraine", ainsi que la plupart des exposants.
M. Mangenot, maire de Woippy, a salué l'assistance en quelques phrases bien senties.
Comme maire, a-t-il dit, le crois pouvoir exprimer les sentiments qui animent tous les habitants de Woippy, en vous souhaitant à tous la bienvenue. Je remercie tout spécialement M. le Sous-Préfet, M. le Sénateur, MM. les Députés et tous ces Messieurs pour l'intérêt qu'ils portent à notre concours et je suis persuadé que leur présence sera pour tous les éleveurs un précieux encouragement pour persévérer, afin que notre région ne soit pas seulement renommée par ses fraises, mais devienne aussi un des centres les plus importants d'élevage et de prospérité agricole. Nous contribuons ainsi à enrichir le pays pour le plus grand bien de la France toute entière.
Ces paroles sont vigoureusement applaudies.
M. Paté, instituteur de Woippy, secrétaire du Syndicat, donne ensuite lecture du palmarès.

LE PALMARES.
1re Section Mâles.
(Membres du jury : MM. Obellianne, à Magny ; Semin, à Colligny ; Jordy , à Lorry-lès-Metz.)
1re catégorie.
Taurillons. 2e prix : Brandenburger, à Rombas ; Robert Gabriel, à Calembourg (Norroy). 3e prix : Jacques Lucien, à Franclonchamps ; Gros Emile, à Saint-Maurice.
2e catégorie.
Taureaux de 2 à 5 ans. 2e prix : Robert Gabriel, à Calembourg (Norroy) ; Mme veuve Houpert, à Plesnoy ; Mme veuve Schmitt, à Sainte-Adèle ; Bidon Nicolas, à Saint-Eloy. 3e prix : Natziger, à Marange. 2e Section : Femelles.
(Membres du jury : MM. Pignard, à Vigy ; Grandidier, à Pouilly ; Jacob, à Grigy.)
1re catégorie. Jeunes génisses n'ayant pas de dents de remplacement.
1er prix : Jacques, à La Maxe. 2e prix : Gros Emile, à Saint-Maurice ; Usines de Rombas. Bombardier Albert, à Saint-Remy ; Zimmer Victor, à Woippy. 3e prix: Conrad François, à Woippy ; Usines de Rombas ; Gros Jacques, à Moulins (cinq nominations) ; Dalbour Charles, à Woippy (deux nominations) ; Natziger, à Marange (deux nominations). 2e catégorie. Génisses ayant des dents de remplacement.
2e prix : Gros Emile, à Saint-Maurice ; Glad Michel, à Woippy. 3e prix : Boda Emile, à Woippy ; Brandenburger, à Rombas ; Mme veuve Schmitt, à Saint Adèle.
3e catégorie. Vaches laitières n'ayant pas toutes leurs dents.
(Membres du jury : MM. Godfrin, à Longeville-lès-Metz ; Girard, à Vernéville)
1er prix : Gros Jacques, à Moulins. 2e prix : Gros Emile, à Saint-Maurice ; Mme Houpert, à Plesnoy ; Godard Charles, à Bellevue. 3e prix : Gros Emile, à Saint-Maurice ; Schmitt Eugène, à Sainte-Anne. 4e catégorie. Vaches laitières adultes.
(Membres du jury : MM. Bourguignon, à Moulins ; Godfrin, à Longeville-lès-Metz ; Gérard, à Vernéville)
1er prix : Jacques Lucien, à Franclonchamps ; Schmitt Eugène, à Saint-Anne ; Evrard Charles , à Maison-Neuve. 2e prix : Usines de Rombas ; Matz, à Ban-Saint-Martin ; Gros, à Moulins ; Bidon, à Woippy ; Gros, à Saint-Maurice ; Mme veuve Schmitt, à Sainte-Adèle. 3e prix : Bastien Michel, à Woippy ; Gros, à Saint-Maurice ; Gros, à Moulins (deux citations) ; Faber, à Ladonchamps ; Mangenot Dominique, à Saint-Remy ; Kopp Jean, à Woippy ; Bombardier, à Moulins.
M. Geay félicite vivement les exposants qui ont été récompensés, mais aussi les membres du jury. Il souhaite que des manifestations du genre de celle de ce jour se renouvellent fréquemment, pour le plus grand bien du pays et le développement de l'agriculture.

Le banquet des agriculteurs.
On ne saurait imaginer un concours agricole sans banquet. Celui qui a clôturé la distribution des prix à Woippy, peut être qualifié de modèle du genre. L'esprit de franche camaraderie qui a régné, la bonne entente entre les éleveurs de la région et leurs hôtes méritent à tous les égards d'être soulignés.
Le repas, copieux, savoureux, sans recherche artistique, mais bien ordonné, a fait honneur à la cuisine de l'hôtel Humbert. Il y avait là une centaine de convives qui ne paraissaient guère se soucier d'un régime d'ascète ou de dyspeptique. Et puis, quel entrain ! Quelle excellente bonne humeur ! On se sentait en plein milieu lorrain et français. A la table d'honneur avaient pris place toutes les personnalités officielles déjà citées. M. Bidon présidait, ayant à ses côtés MM. Geay et Sérot. M. Mangenot, maire, voisinait dans la plus parfaite union avec M. l'abbé Guénot, le nouveau curé de Woippy. Nous avions omis de mentionner la présence de M. Haushalter, le distingué agronome de Vigy. Lorsque vient l'heure des discours, M. Bidon, en termes familiers, empreints de cordialité, salue et remercie toutes les personnalités qui, par leur présence et leur participation, ont contribué au succès du concours : M. le Sous-Préfet, les parlementaires, les membres du jury, les représentants du canton, les maires, etc., et lève son verre à la prospérité du Syndicat et de toute la France.
M. Sérot, député, trouve des termes bien appropriés pour rendre justice aux efforts du Syndicat d'élevage de Woippy. Il dit la satisfaction que ses collègues et lui éprouvent de prendre contact dans des conditions si agréables avec les représentants de l'agriculture, auxquelles s'ajoute le charme de cette cordiale réception. Il parle des difficultés que les cultivateurs, comme les autres citoyens, rencontrent à l'heure actuelle : ils éprouvent vivement le besoin de paix, d'une monnaie stable pour assurer une juste rénumération de leur travail, pour réveiller le goût de l'épargne. A ces questions capitales s'ajoute le souci du redressement financier. M. Sérot ajoute que le concours des parlementaires est assuré aux agriculteurs : le groupe de défense paysanne, le plus nombreux de la Chambre, étudie les meilleures solutions pour les autres questions d'ordre si complexe. Vos suggestions, dit-il, seront les bien-venues ; vos désirs et vos demandes seront transmis aux pouvoirs. La sympathie des populations sera la meilleure des récompenses, en même temps qu'un précieux encouragement pour les parlementaires. (Vifs applaudissements)
M. le comte de Bertier, sénateur, fait l'éloge des qualités d'ordre, de travail et de ténacité des classes agricoles. Elles donnent l'exemple de la discipline librement consentie. Puis M. de Bertier s'applique à mettre en évidence les leçons pratiques qui se dégagent de ce concours d'élevage, la force des Syndicats et l'émulation dont ils sont générateurs. Il y ajoute des conseils pratiques sur l'élevage des jeunes animaux. L'industrie laitière, sans aucun doute, est très intéressante, mais il ne faut pas oublier qu'il est nécessaire d'assurer une alimentation abondante et rationnelle aux futurs reproducteurs. L'Office agricole est bien loin de faire acte d'autorité ; il désire laisser à chacun de ses Syndicats toute la liberté voulue et il est heureux de voir que l'argent affecté au relèvement de l'élevage est bien employé. M. le comte de Bertier félicité les éleveurs d'être entrés dans la bonne voie. (Appl.)
M. Geay, sous-préfet, avec une visible satisfaction, fait l'apologie de cette belle région de Woippy, qui est un des coins de son arrondissement. Il dit les profondes impressions qu'il a goûtées au cours d'une promenade sur les hauteurs de Norroy, où l'avait invité M. le Maire de Woippy, et d'où il embrassait d'un coup d'oeil le magnifique paysage, avec au fond, la masse de la Cathédrale de Metz. Mais il faut louer les hommes qui ont su tirer un si beau profit de ce pays. Les syndicats sont venus leur apporter les meilleurs instruments de travail : syndicats des planteurs de fraises, syndicat d'élevage. Woippy marche vraiment à la tête des municipalités agricoles. Et M. Geay félicite tous ceux qui ont coopéré à ce développement : MM. Grand, Jouin, Floquet, Sechehaye. Le gouvernement de la République ne peut pas se désintéresser de pareils efforts ; il les encourage de tout son pouvoir. Il sait très bien que si nous traversons la crise actuelle, ce sera aux cultivateurs que nous le devrons pour la plus grande part. (Vifs applaudissements)
On entend encore d'autres allocutions : de M. Grand, directeur des Services agricoles du département, qui tient à rendre hommage au président fondateur du Syndicat, M. Faber, l'un des ouvriers les plus méritants de l'oeuvre ; qui met en lumière ensuite l'action féconde des Syndicats et l'appui précieux qu'ils ont trouvé auprès du Conseil général ; de M. Bertrand, qui se fait l'interpréte des remerciements des représentants du canton.
M. Bertrand présente ensuite le délégué du Crédit Lyonnais, M. Giraud, que sur la demande du conseiller général de Metz-Campagne, le directeur de cet établissement a délégué pour faire aux cultivateurs de la région une conférence sur l'emprunt.
Cette conférence de M. Giraud est écoutée avec la plus vive attention et ne manquera pas de stimuler le zèle des cultivateurs à souscrire à l'emprunt.
Et pour clôturer une si belle réunion, et tous les coeurs ont battu à l'unisson dans un esprit de concorde patriotique, M. Bidon, président du Syndicat, annonce qu'une collecte va être faite au profit de nos vaillants combattants du Maroc. Toutes les bourses s'ouvrent et en quelques minutes, on réunit une somme de 256 fr. 50, résultat tout à l'honneur des braves Lorrains qui ont voulu donner ainsi un témoignage de leurs sentiments d'admiration et de reconnaissance pour nos valeureuses troupes. Ce fut une bien belle journée, tout à l'honneur de la population de Woippy et de son Syndicat d'élevage. (LL)

Lundi soir, vers minuit, alors que des curieux stationnaient aux environs d'un stand de tir, un coup de flobert fut tiré dans un groupe de spectateurs. Un projectile atteignit au bras gauche M. Michaux, propriétaire à Woippy. On rechercha immédiatement l'auteur de ce mauvais coup. Trois Sarrois se tenaient alors devant le tir. Des témoins affirment avoir remarqué le nommé Jung Michel, ouvrier à Amnéville, qui s'était retourné et avait déchargé son flobert sur des spectateurs. M. Michaux dut se rendre à l'hôpital à Metz, où le projectile a été extrait. Jung aura à répondre de cet acte inqualifiable devant la justice. (LL)

Samedi 29 août 1925
Vol de deux machines à écrire.

Jeudi matin, en ouvrant les portes de la fabrique de conserves Vogel, M. Louis Millet, concierge, constata que la porte intérieure du bureau était ouverte et qu'une vitre était brisée. Tous les tiroirs étaient ouverts, mais rien n'avait été dérangé. Deux portes, donnant accès au jardin, avaient été perforées à l'aide de vilebrequins. Dans le jardin, on a trouvé, adossée au mur, une échelle qui a dû servir aux voleurs dans leur fuite. Deux machines à écrire, d'une valeur de 10 000 fr., ont disparu. Les voleurs sont inconnus. (LL)

Mardi 1er septembre 1925
Accident de chasse.
- M. Billotte de Woippy, était occupé vendredi à arracher des pommes de terre, quand, tout près de là, un chasseur des environs fit feu sur des perdreaux. M. Billotte reçut un plomb dans le dos, un autre l'atteignit légèrement au nez. Le blessé a eu recours aux soins du médecin, qui jusqu'ici n'a pas pu extraire le plomb qui a pénétré dans le corps. (LL)

Mercredi 2 septembre 1925
Le plomb se trompe d’adresse.
Etant occupé à arracher des patates, M. Billotte a été malencontreusement blessé dans le dos et au nez par un plomb de chasseur. Il n’a pas encore été possible d’extraire le plomb facétieux. Tout danger semble cependant écarté. (LM)

Mercredi 9 septembre 1925
Woippy. Les Bons du Trésor.
En ouvrier laborieux, consciencieusement et économe, M. Walenski, avait placé ses quelques économies en deux Bons du Trésor de 500 francs chacun.
Il eut la surprise de constater, ces jours derniers, que les deux Bons lui avaient été soustraits par un adroit inconnu. Il a porté plainte à la gendarmerie qui recherche l’auteur de ce larcin. (LM)

Vendredi 11 septembre 1925
SAINT-REMY-LES-WOIPPY. – Grande fête patronale.
C’est dimanche et lundi prochains, 13 et 14 septembre, qu’aura lieu la grande fête patronale de Saint-Remy (annexe de Woippy, située sur la route de Thionville, à 800 mètres du village.
Attractions variées, jeu de mouton, d’oie, de tir, etc. Grand bal sur la place du Laitier à partir de 16 heures. Orchestre nombreux et choisi, sous la direction de M. Etienne, bien connu dans la région pour ses danses fantaisistes. Consommations de premier choix chez les quelques débitants de la localité.
Toutes les personnes désireuses de passer une belle après-midi, tout en faisant une petite promenade, sont cordialement invités. (LM)

Samedi 12 septembre 1925
Fête de Bienfaisance.
- Nous apprenons avec plaisir, qu'à l'occasion de la constitution définitive de la nouvelle société « L'Union de Woippy », fusion de La Lyre et du Cercle Saint-Etienne, il sera donné dimanche 20 septembre, une fête au bénéfice des blessés du Maroc.
La jeune équipe de football de l'Union de Woippy 1 rencontrera dans un match amical l'équipe 1ère du cercle St-Louis d'Uckange sur son terrain de St-Eloy. Et pendant le courant de la rencontre, les spectateurs seront charmés par le concert que la musique de l'Union de Woippy donnera sur le terrain.
Il faut espérer qu'un temps clément favorisera cette fête de bienfaisance et que nos compatriotes y participeront nombreux, faisant ainsi œuvre utile et charitable en soulageant les souffrances de ceux qui versent leur sang pour la cause nationale. (LL) (LM)

Vendredi 18 septembre 1925
Pour les mutilés du Maroc.
- Une vente d'insignes, organisée par la municipalité lors de la fête patronale, a produit la somme de 640 F.
A l'occasion du concours des bêtes bovines, une quête a été faite pendant le banquet des agriculteurs de la région qui a rapporté la somme de 256,50 F.
Dimanche prochain, la section de football de l'Union de Woippy organise un match dont la recette sera également à la disposition des mutilés du Maroc. (LL)

Samedi 19 septembre 1925
Relève-selle et fête de bienfaisance.
– C’est dimanche prochain, 20 septembre, qu’aura lieu le relève-selle de la grande fête patronale de Woippy. Les jeunes gens de la localité invitent cordialement tous leurs amis et connaissances à venir une fois encore se divertir avec eux. Il y aura des attractions de tous genres, telles que jeu de quilles, tirs, carrousels, balançoires, et tout le saint-frusquin. A partir de 16 heures, grand bal à grand orchestre dans la belle salle du Café du Commerce, spécialement aménagée à ce sujet. M. Etienne, qui dirigera l’orchestre, a promis de nous « sonner » dimanche quelques nouvelles danses. Soulignons en passant que l’accueil que réserve les bonnes danseuses de Woippy aux jeunes gens des environs, est toujours des plus encourageants. Le concours de quilles, doté de beaux et nombreux prix, aura lieu au même café.
N’oublions pas de mentionner qu’à partir de 14 heures, l’Union de Woippy donne sur le terrain de Saint-Eloi, un petit festival de bienfaisance au profit des blessés du Maroc. Plusieurs épreuves intéressantes sont inscrites au programme, entre autres, un match de football, pendant lequel la fanfare de l’Union prêtera son gracieux concours.
Espérons qu’un temps plus clément que celui qui sévit depuis quelques jours favorisera la journée de demain. (LM)

Dimanche 20 septembre 1925
A la chapelle de Ladonchamps.

Hier samedi a été inhumé, en la chapelle familiale du château de Ladonchamps, le corps de M. Amédée de Ladonchamps de Montmédy, mort il y a quelques semaines des suites d'un banal accident. Une nombreuse assistance se pressait à cette funèbre cérémonie, remarqués : la baronne de Gargan, MM. d'Annoncelles, de Bonnegarde, de Marguerite, sénateur, Moncelle, député, Sechehaye, Fabert, etc. Le défunt qui meurt après six mois de mariage, appartenait à une belle et digne famille de huit enfants, dont un fils Pierre, avait été tué comme lieutenant de tirailleurs en 1914 ; il était le frère de l'abbé de Ladonchamps, qui fit à Metz son service militaire. A sa veuve et à toute la famille, le Lorrain présente l'expression de ses respectueuses condoléances. (LL) (LM)

Mardi 22 septembre 1925
LA CULTURE DES FRAISES AU PAYS MESSIN.

Samedi, dans une des salles de la Préfecture, sous la présidence de M. Manceron, a eu lieu une réunion provoquée par le Syndicat des producteurs de fraises. Y assistaient : MM. Jules Gouin, président du groupement des Comices ; de Bertier, sénateur ; Moncelle et Sérot, députés ; Bertrand, conseiller général de Metz-Campagne.
La question principale portait sur les difficultés qui, tous les ans, apportent aux producteurs de fraises du pays messin, des pertes et des retards dans leurs livraisons. On y étudia la question des emballages, l’expédition rapide des wagons, l’aération de ses derniers, etc.
Les compagnies des chemins de fer d’A. L. et de l’Est y étaient représentées, ainsi que le Syndicat des producteurs de fraises, ayant à sa tête M. Mangenot, maire de Woippy.
Après un échange de vues des plus intéressants, il fut décidé de porter dans huit jours la question devant le Conseil général de la Moselle, sous forme d’un vœu qui, il faut l’espérer, sera couronné de succès. (LM)

Vendredi 25 septembre 1925
Fête de bienfaisance.

Ainsi que cela avait été dit dans un de nos précédents numéros, l'Union de Woippy avait tenu dimanche dernier, tout en commémorant sa formation récente, à faire œuvre charitable en organisant une petite fête de bienfaisance au profit des blessés du Maroc. Cette fête a surpassé les espérances, vu le temps peu clément qui a sévi toute la journée. Le match de football, disputé par l'équipe de cette société, contre le cercle Saint-Louis d'Uckange, s'est terminé par la victoire de L'Union de Woippy de 5 buts à 2, malgré la défense opiniâtre des visiteurs. La fanfare de l'Union de Woippy participa à cette fête et donna un concert sur le terrain de la rencontre. De gracieuses jeunes filles offrirent des insignes aux spectateurs, dont le produit, avec celui de la quête qu'elles firent au village, fit honneur aux habitants de Woippy. La jolie somme de 515 F. qui fut recueillie, témoigne de la générosité de la population et contribuera à procurer un peu de bien-être à ceux qui, là-bas, souffrent au pays de feu du Maroc. Mais, bien sincèrement, merci aux généreux donateurs, ainsi qu'aux aimables quêteurs, qui contribuèrent par le concours de leur bonne volonté à un résultat aussi beau que celui obtenu. (LL)

Vendredi 25 septembre 1925
NORROY-LE-VENEUR

Service anniversaire pour les soldats de 1870 et 1914-18. – La section du S.F. fera célébrer dimanche prochain 27 courant, le service anniversaire pour les soldats français tombés à la bataille de Bellevue-Ladonchamps en 1870 et les enfants de la paroisse tombés pendant la Grande Guerre 1914-1918.
Le comité de la section invite cordialement les sections voisines à y prendre part avec leurs drapeaux.
Il ne sera pas envoyé d’invitation personnelle.
A cette occasion, M. le Sous-Préfet remettra les décorations accordées aux anciens sapeurs-pompiers de Norroy.
Pendant la cérémonie, vente de fleurs au profit des blessés du Maroc.
Programme. – 14 h. 30 : Vêpres des Morts et visite au cimetière.
15 h. 30 : Remise de décorations et diplômes par M. le Sous-Préfet, suivie d’une réunion du Souvenir Français. (LM)

Dimanche 27 septembre 1925
Un beau geste en faveur des blessés du Maroc.

Au nom de l'ancienne société de musique « La Lyre », M. Steffen Michel a remis ces jours derniers à M. le maire de la commune la jolie somme de 600 F. qui sera employée à soulager les souffrances physiques et morales de nos vaillants combattants. Le maire Mangenot. (LL)

Mercredi 30 septembre 1925
NORROY-LE-VENEUR
Souvenir Français. – Les pompiers à l’honneur.
– Dimanche eut lieu, au milieu d’une affluence considérable, le service funèbre organisé par le Souvenir Français en mémoire des morts des deux dernières guerres.
Après la cérémonie religieuse, présidée par M. l’abbé Lacroix, que les Allemands ont incarcéré comme suspect, la population se rendit en cortège au pied du monument aux morts de la Grande Guerre, érigé dans le cimetière, voisin de l’église, à flanc de coteau. C’est là aussi que reposent, depuis deux ans, les soldats français tombés en 1870 sur le territoire de Norroy.
Après un hommage solennel rendu aux défunts, on se rendit à la mairie, où le lieutenant honoraire des pompiers, M. Michel, remit à quatre sapeurs-pompiers, les sergents Nicolas et Morlot, les caporaux Barotte et Dumont, la médaille d’honneur que le Gouvernement accorde à ceux qui ont, comme eux, trente ans de bons et beaux services.
M. Thillot, président des pompiers de l’arrondissement de Metz-Campagne, associa tous les sapeurs à ceux de Norroy dans un discours charmant.
Le maire, M. Pierre, tint à honorer un de ses vieux […] médaille d’honneur du Travail, en récompense de trente et quelques années de loyaux services dans les établissements de Wendel.
La journée se termina par un vin d’honneur, servi par le bon hôtelier Arnould aux autorités, aux invités et aux vieux pompiers de Norroy, auxquels le maire exprima toute sa satisfaction. M. Pierre remercia aussi ses invités, MM. Thillot, de Scy ; Hennequin et Pels, de Woippy.
M. Michel félicita le nouveaux décorés et évoqua spirituellement les bons moments qu’ensemble ils avaient passés.
Une quête, faite par les jeunes filles, en faveur des soldats du Maroc, a rapporté la coquette somme de 200 francs.
Les « Norroys » se rappelleront longtemps de cette journée, qui fut belle malgré la mauvais temps. (LM)

Samedi 3 octobre 1935
Bal.
– Les jeunes gens de Woippy ont l’honneur d’inviter leurs amis et connaissances à venir se divertir avec eux à l’occasion d’une soirée dansante qui se tiendra dimanche 4 octobre, au Café du Lion d’Or. (LM)

Lundi 5 octobre 1925
Vol à l'église.
– Dans l'après-dîner de vendredi, des cambrioleurs mal outillés ont démonté à l'église une corniche en pierre de l'autel de la Ste Vierge. Avec cette massue, ils ont enfoncé deux troncs qui avaient été vidés il y a quelques jours. On soupçonne trois romanichels qui étaient au village dans l'après-midi et qui sont partis vers la ville à 17 heures. (LL)

Mardi 6 octobre 1925
Les cambrioleurs à l’église. Woippy.
– Vendredi dernier, probablement les mêmes malfaiteurs, qui, ainsi que le « Messin » l’a annoncé, avaient dévalisé les troncs de l’Eglise de Rozérieulles, ont tenté de commettre le même méfait à l’église de Woippy. Pour enfoncer les troncs, il savaient arraché la corniche d’un autel. La gendarmerie a ouvert une enquêta et recherche trois romanichels suspects. (LM)

Jeudi 8 octobre 1925
Souvenir Français.
- Le comité de la section locale du Souvenir Français a l'honneur d'inviter ses adhérents ainsi que ceux des sections voisines et toutes les personnes qui le pourront, à vouloir bien assister à la cérémonie commémorative annuelle pour les enfants de la localité et les militaires tombés tant au cours de la dernière guerre que dans les combats et engagements livrés en 1870 à Ladonchamps et sur le territoire de la commune, et qui aura lieu le dimanche 11 courant, à 14 h 30 en l'église de Woippy. (LL) (LM)

Vendredi 9 octobre 1925
Vagabond.
– André Schneider, ayant été trouvé sans ressources et démuni de papiers, a été arrêté pour vagabondage. Il a été écroué à la prison de Metz. (LM)

Dimanche 11 octobre 1925
WOIPPY.
– 14 h. 30, cérémonie commémorative du S.F. (LM)

Mercredi 14 octobre 1925
Résultats des rencontres du 11 octobre 1925. Deuxième série.
L'Union de Woippy bat le cercle St-Louis de Thionville par 5 buts à 0. (LL)

Mercredi 14 octobre 1925
Exposition d'horticulture.

M. Kempnich obtient un 1er prix à l'exposition de la Société d'Horticulture.
Un télégramme de Paris nous informe que notre sympathique compatriote M. Kempnich, horticulteur à Woippy, vice-président de la Société d'horticulture de la Moselle qui a pris part à l'exposition de la Société horticole aux Arts décoratifs à Paris, a obtenu le premier prix et a reçu les plus chaleureuses félicitations du ministre du commerce et de l'agriculture. M. Kempnich avait présenté une magnifique collection de cyclamens, qui ont fait l'admiration de tous les visiteurs.
Samedi prochain, à l'exposition d'horticulture de la Moselle, à Metz, M. Kempnich exposera des spécimens de cyclamens aussi beaux que ceux qui lui ont valu à Paris un si vif succès. (LL)

Dimanche 25 octobre 1925
Exposition de la Société d'Horticulture à Metz.
Palmarès. Prix d'honneur de la Société nationale d'horticulture de France et prime de 200 francs à M. Kempnich, horticulteur à Woippy, pour un lot de cyclamens et fougères. (LL)

Lundi 26 octobre 1925
Exposition horticole.
Extrait du discours prononcé par M. Vautrin, maire de Metz, samedi soir au banquet de la société d'horticulture.
... Dans le val de Metz, la culture de la fraise s'implante peu à peu, sœur de la vigne agonisante. Ne pleurons pas sur nos vignes, messieurs, si les fraises doivent être d'un meilleur rapport. Mais vous me permettrez ici d'attirer l'attention des producteurs de fraises sur un point particulièrement digne d'attention.
Il y a un quart de siècle environ, à l'époque où la culture de la fraise prenait de l'ampleur à Woippy, l'abbé Laurent, curé de la paroisse de Woippy, fut durant l'annexion notre grand porte-drapeau en Lorraine, a compris que le syndicat était indispensable à ses paroissiens pour les préserver des méventes et de l'exploitation des intermédiaires. Les gens de Woippy se sont syndiqués et leur syndicat est aujourd'hui plus prospère que jamais. Ce syndicat doit s'étendre, car les producteurs de Woippy comme les producteurs des contrées voisines ont tout à y gagner. Et s'ils ne s'unissent pas entre eux, ils s'exposent à de grandes pertes, devenant de ce fait les esclaves des entremetteurs et naturellement des spéculateurs. Voilà la vérité. ... (LL)

Jeudi 5 novembre 1925
Rencontre du 8 novembre à 14 heures.
Deuxième série.
Metz (Chambière). Cercle St-Eucaire I contre l'Union de Woippy. Arbitre M. Hirt Ed. (LL)

Dimanche 8 novembre 1925
Fête du 11 Novembre.
– A l’occasion de la fête du 11 Novembre, les jeunes gens de Woippy se font un plaisir d’inviter ce jour-là leurs amis à venir se divertir à la belle soirée dansante qui se tiendra, mercredi soir, chez M. Flérès, Café de la Gare. Ouverture du bal à 5 heures. (LM)

Mardi 10 novembre 1925
La vie sportive.

Championnat de l'Union Jeanne-la-Lorraine.
Série II - Groupe III
Le cercle de St-Eucaire I de Metz recevait dimanche dernier sur son terrain de Chambière l'Union de Woippy I. A la fin de la première mi-temps, les visiteurs s'assuraient l'avantage par 4 buts à 0. Ce score augmenta en deuxième mi-temps ; le match se termina à l'avantage de l'Union de Woippy par 9 buts à 2.
Tous les joueurs de l'Union de Woippy sont à féliciter pour leur mordant, qui allié à une bonne entente, leur a permis avec de la bonne technique de jeu d'emporter la victoire.
Dès le second match aller du championnat, le bilan en faveur de Woippy s'établit à 14 buts à 2.
L'équipe II de l'Union de Woippy recevait sur son terrain le C.A.M. junior II, lequel, après une partie chaudement disputée, parvint à assurer l'avantage par 5 buts à 1. (LL)

Mercredi 11 novembre 1925
LA MAXE
Nécrologie.
– Mme Jean Donnen, née Justine Krémer, épouse du fermier connu de la Grange-aux-Dames, vient d’être ravie par la mort à l’affection des siens. La défunte était une de ces vaillantes Lorraines, courageuses à la tâche de tous les jours et dont le cœur était toujours ouvert aux actes de bienfaisance. A sa famille, le Messin présente ses sincères condoléances. (LM)

Samedi 14 novembre 1925
WOIPPY. Qui est-ce ?
– De passage dans la localité, M. Drian Alphonse, représentant de commerce à Metz, a été attaqué par un individu qui lui a donné plusieurs coups d’un objet en caoutchouc. Néanmoins, M. Drian parvint à faire face à son agresseur et à la mettre en fuite. Une enquête est ouverte. (LM)

Jeudi 19 novembre 1925
Le bureau régional d'études sur les engrais (région de l'Est) à Mulhouse, fera passer pour la seconde fois un de ses camion-cinéma-exposition dans le département de la Moselle du 4 au 24 novembre 1925. Woippy : le 21. (LL)

Vendredi 20 novembre 1925
Un médecin.

M. le Dr Chevalot a quitté Jarny pour venir s'établir à Woippy, où il avait une propriété de famille. Les habitants de Woippy et des environs sont heureux d'avoir un médecin à proximité ; dans plusieurs cas pressants, son intervention rapide a été précieuse. Actuellement surtout on a besoin d'un médecin ; une épidémie de rougeole sévit depuis huit jours parmi les enfants. La classe moyenne des garçons et l'école maternelle sont fermées. (LL)

Mardi 24 novembre 1925
J. S. Novéant II bat l'Union de Woippy II par 4 buts à 3. (LL)

Mercredi 25 novembre 1925
Championnat de l'Union Jeanne la Lorraine.
Série II.
Dimanche, l'Union de Woippy rencontrait sur son terrain le cercle St-Louis d'Uckange pour le championnat. Après une partie chaudement disputée, les locaux parvinrent à assurer l'avantage par 10 buts à 2. L'Union de Woippy se trouvait déjà en tête du championnat et cette victoire nouvelle lui procure une avance importante. D'ailleurs le score, après ce dernier match aller, s'établit en faveur de Woippy par 24 buts à 4. (LL)

Jeudi 26 novembre 1925
Mercredi matin, la population du vieux Woippy et de nombreux amis des familles ont fait de solennelles obsèques à M. Joseph Busy, vétérinaire principal en retraite, officier de la Légion d'honneur.
M. Busy était un enfant de Woippy, où il était né en 1856, il était le frère de Mme Thirion, de Gorze. Il fit ses premières études au bon collège de Sierck où il était l'élève de feu le chanoine Pierret. A 17 ans, il entrait à l'Ecole d'Alfort et en sortait comme vétérinaire à 25 ans.
De suite, il choisit l'Algérie pour exercer sa carrière et avec les Spahis, il fit campagne au M'Zab. Il fit garnison ensuite à Philippeville, Aumale, à Tarascon ensuite avec le 11e dragons, puis de nouveau sur la terre d'Afrique, à Constantine et Blidah, soit au total 22 ans d'Algérie.
Il fut ensuite nommé au 20e d'artillerie à Poitiers et obtint le grade de directeur du service vétérinaire du 2e corps à Nancy.
Le 13 août 1914, il partait avec l'état-major du général Foch pour la campagne de Belgique ; en 1915, enfin il était nommé vétérinaire principal inspecteur.
A l'armistice, cet homme qui avait beaucoup travaillé, se retira à Dijon, heureux de voir sa petite patrie retournée à la France. Mais une mort inopinée, suite d'une embolie, mit fin rapidement à la vie de notre compatriote. Travailleur, intellectuel autant qu'excellent technicien, M. Busy fit paraître plusieurs publications sur le service vétérinaire, pour lesquelles il reçut des récompenses honorifiques. M. Joseph Busy était également titulaire de la Médaille Coloniale, agrafe Algérie.
Il y a un mois, mû par une sorte de pressentiment, M. Busy était revenu au pays natal de son père et de sa mère, Woippy et Gandrange, où il avait eu soin de faire restaurer les tombes de ses aïeux, au-près desquels il dort, lui aussi, en cette terre lorraine qui lui était si chère.
A Mme Busy, sa veuve, à ses enfants, et à toute la famille, si honorablement connue dans le pays, le « Lorrain » présente l'expression sincère de ses respectueuses condoléances. RIP (LL)

Vendredi 27 novembre
Mercredi ont eu lieu les obsèques de M. Joseph Busy, vétérinaire principal en retraite, officier de la Légion d'honneur.
Le défunt était né à Woippy, en 1856, fit ses études à Sierck, et entra à 17 ans à l'école d'Alfort. Vétérinaire aux spahis, en Algérie, et à Tarascon, il obtint le grade de directeur du service vétérinaire du 20e corps à Nancy. Le 13 août 1914, il partait avec l'état-major du général Foch pour la campagne de Belgique ; en 1915 enfin, il était nommé vétérinaire principal inspecteur.
Après la guerre, notre compatriote s’était retiré à Dijon. Officier de la Légion d’honneur, M. Joseph Busy était également titulaire de la Médaille coloniale, agrafe Algérie.
De nombreux habitants ont accompagné M. Busy à sa dernière demeure.
A sa veuve et à sa famille, le « Messin » présente ses condoléances émues. (LM)

Concert. L'Union de Woippy donnera dimanche prochain 29 courant, à 20 heures précises, en la salle Wagner, dont la scène a été spécialement aménagée, sa première soirée théâtrale. Les jeunes artistes de la société se promettent de faire passer une agréable soirée à leurs auditeurs.
Le spectacle, dont le programme a été judicieusement établi par le dévoué directeur de la Société, pourra être vu et entendu de tous et toutes. (LL) (LM)

Samedi 28 novembre 1925
Un cadavre inconnu à Woippy.
Jeudi soir, on a trouvé dans le bois de M. Paqué (Paquet?), le cadavre d'un inconnu, âgé d'environ 35 ans. De mise simple, l'inconnu ne portait pas le moindre papier. Seules quelques médailles ont été trouvées sur lui. On croit se trouver en présence d'une mort naturelle, car aucune trace de violence n'a été relevée sur le corps. La mort semblerait remonter à 2 jours. (LL)

Accident mortel.
Hier vendredi matin, le nommé Durmayer de Woippy, ouvrier aux usines de Hagondange, a été tué au cours de son travail. Les détails manquent encore. (LL)

La vache enragée.
Ceci n'est point de légende tarasconnaise, mais la vérité authentique. Une vache enragée vient d'être abattue jeudi dernier à coup de fusil par des chasseurs, après 5 mois de courses sauvages dans le pays. Voici l'histoire : L'excellent éleveur M. Charles Keller, de la ferme St-Eloy, avait vendu au mois de juin une vache de son parc à un commerçant bien connu. Est-ce de l'appréhension de changer de propriétaire, toujours est-il, qu'un beau soir, la vache quitte le parc pour courir en furie les plaines, les bois et les monts. Très méchante, elle s'élançait sur les paisibles travailleurs des champs, et c'est miracle qu'elle n'ait éventré personne. Elle broutait dans les prés et se cachait la nuit dans les bois.
Des chasseurs furent appelés à différentes reprises. Malgré leur adresse et leur cartouches à balles, nos nemrods durent rentrer trop souvent bredouilles, tout juste réconfortés par la bonne hospitalité du fermier. Finalement, le coup libérateur fut tiré jeudi matin par M. G.
La vache enragée n'est plus. Reste à savoir qui va manger la vache enragée. (LL)

Samedi 28 novembre 1926
Une fête des sportifs.

La section de football de l'Union de Woippy organise, le samedi soir 5 décembre prochain, chez Mme Humbert, un banquet auquel sont conviés tous ceux qui s'intéresse aux jeunes sains de corps et d'esprit de notre jeunesse.
La section de football de cette société, créée en août dernier, engagea une équipe dans le championnat de l'Union Jeanne la Lorraine. Et aujourd'hui, elle s'est assurée la victoire dans les matchs aller avec un score impressionnant de 24 buts à 4. Pour un début, c'est un coup de maître, et cela promet beaucoup pour l'avenir.
Nous ne doutons point que les habitants de Woippy auront à cœur de participer nombreux à cette fête, qui sera empreinte de la plus franche cordialité et qui contribuera à resserrer les liens de bonne entente qui règnent dans cette société.
On trouvera des cartes de banquet et de bal aux adresses indiquées sur les affiches. (LM)

Dimanche 29 novembre 1925
Trouvaille macabre.
Woippy.
– Des passants ont trouvé jeudi dans la soirée, dans le bois, le corps d’un homme dont le décès paraissait remonter à 2 ou 3 jours. Aucune pièce d’identité n’a été trouvée dans ses vêtements de mise fort simple. Une enquête est ouverte. On ne pense pas qu’il s’agisse d’une mort violente. (LM)

Mardi 1er décembre 1925
Mort de froid.
– Nous avons dit qu’un inconnu avait été trouvé mort dans un petit bois au lieu-dit « Le Rucher ». D’après le diagnostique médical, le malheureux serait mort de froid. (LM)

Jeudi 3 décembre 1925
Séance récréative.

La soirée théâtrale dimanche dernier par l'Union de Woippy a obtenu un plein succès. La grande salle du Lion d'Or était comble, tout Woippy avait tenu à venir manifester sa sympathie et ses encouragements à la jeune société. Et vraiment, les acteurs qui jouaient tous leur rôle consciencieusement furent récompensés de leur peine, les applaudissements ne leur furent pas ménagés.
Le distingué et dévoué président de la société, en une allocution charmante, qui rencontra une approbation unanime, fit un rapide historique de la société et précisa les buts poursuivis par elle et qui se résument en quelques mots : éducation morale et physique de la jeunesse pour en faire de bons citoyens dévoués à leur pays.
L'accueil fait par l'assistance à ce discours et l'empressement qu'elle mit à venir applaudir les artistes, seront un puissant stimulant pour la société qui persévérera dans la voie suivie jusqu'ici et qui se développera toujours davantage et deviendra l'une des premières de département.
Cette belle soirée est à peine terminée que déjà l'active section théâtrale prépare son deuxième concert où l'on verra de l'inédit. (LL)

Séance récréative. – Triomphal succès, peut-on dire, tel fut le résultat qu’obtint la soirée théâtrale donnée dimanche dernier par l’Union de Woippy. La grande salle du Lion d’Or était comble, (… idem ci-dessus). (LM)

La section de football, ayant à sa tête un homme charmant, organise pour samedi prochain, 5 décembre, dans la salle Humbert, un banquet suivi d’un bal, qui remportera certainement le même succès que la soirée de dimanche dernier. (LM)

Vendredi 4 décembre 1925
Le corps des sapeurs-pompiers organise dimanche 6 décembre 1925 un grand bal en l’honneur de la Sainte-Barbe chez Mme Humbert, Café du Commerce, et invite ses amis et connaissances à venir se divertir avec lui.
Fête de la Section de Football de l’Union de Woippy. – Dans notre numéro d’hier, nous indiquions que cette société organisait pour le samedi 5 prochain, un banquet suivi d’un bal. On nous prie de rectifier, le banquet ayant lieu le samedi, chez Mme Humbert, et le bal le dimanche 13 décembre au soir, dans la salle du « Lion d’Or ». (LM)

Samedi 5 décembre 1925
Etude de Me Tabary. Lundi 21 décembre à 14 heures, à Woippy, au café Humbert. Adjudication volontaire de 13 hectares de terre en grande partie plantés de fraises et en nature de jardin, pouvant servir de place à bâtir, situés sur le ban de Woippy. (LL)

Etude de Me Cropsal, suc. de Me Welter. Adjudication en détail ou par lots d'un lot d'immeubles situé sur le ban de Woippy, appartenant à M. Mangenot, aboutissant au chemin de fer, pouvant convenir pour la culture des fraises, ou comme terres industrielles. Le lundi 14 décembre à 2 heures de l'après-midi, au café Humbert à Woippy. (LL)

Lundi 7 décembre 1925
Décès le 5 décembre 1925, à l'âge de 63 ans, de Mme veuve Emile Trinel, née Marie Remiatte. Enterrement le mardi 8 à 10 heures et quart en l'église de Woippy. (LL)

Jeudi 10 décembre 1925
Le succès d'une manifestation sportive.

La section de football de l'Union de Woippy avait organisé samedi dernier chez Mme Humbert un banquet dont le succès a été des plus complets.
Soixante convives y assistaient et ce fut une petite fête pleine d'entrain. Au dessert, notre maire, M. Mangenot, ouvrit le feu des discours par un allocution bien sentie sur le succès de nos jeunes gens dans les compétitions sportives, puis M. Desprez, dirigeant de la section de football, dans un discours très applaudi, a exalté les sports. Enfin, notre sympathique président, M. Sechehaye, dans une brillante improvisation souleva l'enthousiasme de l'assistance.
Une quête au profit de la section de football a produit la belle somme de 350 francs. (LL) (LM)
Si nos jeunes gens ont l’intention de vouloir briller dans les sports, le succès de cette fête démontre que leurs dirigeants ne ménagent point leurs efforts pour les y aider. Tout laisse espérer que le bal organisé par cette section, dimanche prochain, chez M. Wagner, aura le même succès. (LM)

Mardi 22 décembre 1925
Fête de Noël.
– A l’occasion des fêtes de Noël, les jeunes gens de Woippy ont l’honneur d’inviter leurs amis et connaissances à venir se divertir avec eux à la belle soirée dansante qui sera donnée le lendemain de Noël, samedi prochain, Café du Commerce. Grand orchestre, jazz-band ; ouverture à 17 heures. (LM)

Jeudi 24 décembre 1925
Calendrier des matchs retour du Championnat de l'Union Jeanne la Lorraine.
2e série Groupement B
31/1/26 Thionville/Woippy
14/2/26 Woippy/St-Eucaire I Metz
13/3/26 Uckange/Woippy (LL)

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