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Presse locale : Informations, Faits divers, Courriers, Annonces ( 1933 - 1)

Journaux consultés et abréviations utilisées Sources
Le Lorrain (LL)
Le Messin (LM)
 
  Les journaux consultés sont issus des collections de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz-Pontiffroy, des Archives municipales de Metz et des Archives départementales de la Moselle.
(références disponibles sur place)

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Année 1933 ( Janvier à mai )

Mercredi 11 janvier 1933
Une belle fête.
Nous avons annoncé dans une précédente édition qu’il y a 50 ans, ou plus exactement le 27 décembre 1882, notre habile et sympathique organiste, M. Boda, signa un engagement de tenir l’orgue à l’église de Woippy. Aussi la paroisse toute entière a-t-elle tenu à fêter dignement ce cinquantenaire, et c’est dimanche dernier que se déroula cette belle fête qui fera date dans les annales de Woippy.
Dès la veille, le joyeux carillon annonçait une grande fête et invitait tous les paroissiens à se préparer à cette belle solennité. Le jour même, une grand’messe fut chantée et les chœurs mixtes exécutèrent avec art une messe à quatre voix, sous l’habile direction de M. Kieffer, élève du jubilaire. M. le chanoine L’Huillier, supérieur du petit séminaire de Montigny et ancien curé de Woippy, avait tenu à prononcer le sermon de circonstance.
Enfin, cette belle journée se termina par une séance théâtrale, donnée dans la salle d’œuvres par le patronage des jeunes filles devant une salle pleine à craquer. Toute la paroisse avait voulu témoigner sa sympathie à son organiste en assistant à cette représentation si bien préparée. Au cours de la séance, M. le curé prit la parole pour retracer la vie active et féconde de l’artiste consommé qu’est M. Boda, à la voix toujours jeune et fraîche. Il lui remit ensuite en souvenir de ce cinquantenaire un superbe fauteuil qu’il dut inaugurer séance tenante, puis un diplôme de satisfaction de Mgr l’Evêque de Metz et enfin un message avec bénédiction spéciale du Souverain Pontif.
Nous nous joignons de tout cœur à M. le curé pour souhaiter à M. Boda de tenir nos orgues encore bien longtemps et nous nous donnons rendez-vous dans dix ans pour célébrer ses noces de diamant. (LL)

Récompense.
Quatre auditeurs des cours d’adultes de l’an dernier ont été récompensés pour leur assiduité et les bonnes notes obtenues au certificat d’études post-scolaires. Ce sont : Bott Pierre, qui a régulièrement fréquenté ces cours depuis 1929 : 15 francs ; Portenseigne Jean, 15 fr., Léger Gaston, 10 fr., et Trap Mathias, 10 fr. Nous leur adressons nos sincères félicitations.
Renseignements pris, nous pouvons d’ores et déjà annoncer que plusieurs auditeurs du cours actuel seront également récompensés pour leur assiduité. (LL)

(Maizières-lès-Metz). Perdu. Un commerçant de Woippy a perdu dans la Grand'rue, à hauteur du café Demange, la porte arrière de sa camionnette. Le trouveur est prié de la remettre à la Mairie de Maizières. (LL)

Dimanche 15 janvier 1933
Nécrologie. Un deuil cruel vient de frapper deux honorables familles de vieille souche, lorraine par la mort, à l'âge de 60 ans, de Mme Ladaique, née Vigneulle, épouse de M. Alphonse Ladaique, propriétaire à Woippy, commune qui l'a vu naître et dont pendant plusieurs années il fut conseiller municipal.
Déjà son père avait été, durant de longues années, le dévoué maire de Woippy. M. Alphonse Ladaique est très sympathiquement connu dans toute la région messine, où l’on apprécie sa droiture, ses sentiments bien français et son attachement au terroir. Il sait, ainsi que son père, s'attirer l'estime de tous ceux qui le connaissent. Dans cette douloureuse circonstance, le «Messin » exprime aux familles éprouvées ses bien sincères condoléances. (LM)

Lundi 16 janvier 1933
M. J.-P. JEAN, Délégué général du Souvenir Français de la Moselle, à Woippy.
Hier dimanche, la population de Woippy rendait un émouvant hommage aux glorieux soldats français tombés sur son territoire, en 1870, au cours de mémorables combats de Ladonchamps et de la défense de Metz.
La section locale du Souvenir Français avait en effet convié ses adhérents et leurs familles à un service funèbre célébré à leur mémoire à l'église paroissiale de Woippy.
A 14 h. 30, précédés de la société de musique de Woippy, les pèlerins du Souvenir se rendirent en foule à l'office. L'église était merveilleusement décorée pour la circonstance.
Dans l’assemblée on pouvait remarquer la présence de M. J.-P. Jean, ancien député, président et délégué général du Souvenir Français de la Moselle ; M. Sechehaye, maire de Woippy ; M. Mangenot, ancien maire ; M. Desprez, président des Anciens Combattants ; M.René Petitjean, délégué régional du Souvenir Français ; M. de Ladonchamps, ancien président du Souvenir Français de Woippy ; M. Lapointe, M. Mangenot, M. Lapied, des membres du Souvenir d'avant-guerre, etc.
L'office était célébré par M. l'abbé Guénot, le sympathique curé de Woippy. C'est M. l'abbé Lacroix, l'ardent patriote et curé de Norroy-le-Veneur, qui prononça le sermon. Sa vibrante allocution, toute remplie de paroles d'amour et d'affection envers la France, produisit une profonde impression. L'éminent prédicateur fit un vif éloge du soldat français de la dernière guerre, et convia les fidèles présents à adhérer et aider le Souvenir Français à poursuivre le bon combat qu’il mène dans le département pour la cause française.
A la sortie de l'église, un cortège se forma, ayant la société de musique à sa tête et les étendards du Souvenir Français et des Anciens Combattants et se rendit au cimetière, aux sons de marches funèbres, sur la tombe du général Gibon, tué aux combats de Ladonchamps et celles des soldats français qui reposent dans cette nécropole.
Après les prières traditionnelles, la fanfare sonna « Aux Champs! », puis exécuta « La Marseillaise ».
Après ce pieux recueillement, le cortège se reforma pour se rendre à l'assemblée générale de la section du Souvenir Français de Woippy.
La séance était présidée par M. J.-P. Jean. Les rapports moraux et financiers qui révélèrent la situation satisfaisante de la section, furent approuvés.
Une discussion ouverte par M. Sechehaye, l'aimable et distingué maire de Woippy, s'engagea ensuite sur la question toujours brûlante et pendante, de l’entretien des tombes de soldats de 1870, éparses sur le ban de Woippy. M. de Ladonchamps, ancien président du S. F., fournit à ce sujet toutes les explications désirables, desquelles il ressort que l'administration responsable du regrettable état de choses, n'a pas encore pris de décision, ni même répondu à ses lettres depuis plusieurs années. Inutile de souligner combien l'assistance blâma les procédés des pouvoirs administratifs.
Après cet échange de vues, M. J.-P. Jean procéda à la remise de médailles du Souvenir Français, à MM. Édouard Mangenot, ancien meunier ; Joseph Boda, Jules Zenzenne et Louis Thiébaut, vétérans du Souvenir Français d'avant-guerre, et de diplômes aux membres ayant cinq années d'ancienneté à la section.
Au renouvellement des pouvoirs du Comité, M. l'abbé Guénot, curé de Woippy, et M. Sechehaye, furent désignés comme présidents d'honneur. M. Jules Lapointe, un des fervents de l'œuvre au temps de la domination allemande se vit placé à la tète du groupement en qualité de président et M. Desprez comme membre du Comité actif. Cette belle réunion se termina dans une atmosphère de cordialité et de sympathie. Ch. D. (LM)

Jeudi 26 janvier 1933
Assemblée générale de l’U. W.
L’assemblée générale annuelle de l’Union de Woippy, S.A.G. 4375, aura lieu samedi prochain 28 janvier, à 20 heures, dans la salle du Café du Commerce. Les membre sont instamment priés d’y assister. Le Comité. (LL)

Jeudi 9 février 1933
Un peu de silence s. v. pl.
Dans la nuit de dimanche à lundi, à 2 h. 30 du matin, tous les habitants de la rue de Metz furent éveillés par quelques braillards complètement ivres. Ils n’avaient rien trouvé de mieux pour éveiller les gens du quartier que des pousser des cris qui n’avaient plus rien d’humain. Pour les calmer, un bon P. V. serait tout indiqué, car pareille chose se reproduit assez souvent. (LL)

Jeudi 2 mars 1933
Les obsèques de M. Hennequin.
Une foule émue et recueillie a accompagne, mardi dernier, 28 février, le corps de M. Hennequin Louis, lieutenant, commandant le corps des sapeurs-pompiers de Woippy au cimetière, où il repose maintenant au milieu des membres de sa famille décédés.
De nombreuses couronnes avaient été envoyées, parmi lesquelles on remarquait une gerbe du Conseil municipal de Woippy, dont le défunt avait fait partie pendant bien longtemps, avant qu'une cruelle et longue maladie ne l'empêche de se dévouer, autant qu'il le désirait, à ses fonctions, et ne vienne le ravir à l'affection des siens, quelque temps après la mort de son fils, dont il ne s'était jamais consolé.
Les sections de Woippy et de Saint-Remy, au complet, avaient tenu à entourer les amis éplorés de Louis Hennequin, qui était en fonctions depuis plus de trente ans et avait reçu la médaille d'honneur des sapeurs-pompiers. Le cercueil était porté à bras par les énergiques sapeurs, et leurs clairons saluèrent au départ de la maison mortuaire et au cimetière celui que toute la population regrette sincèrement.
Les drapeaux du S. F. de Woippy et Devant-les-Ponts, celui des anciens combattants, faisaient une garde d'honneur autour du catafalque qu'entouraient quatre sapeurs la hache sur l'épaule, pendant la cérémonie religieuse dans l'église de Woippy trop petite pour contenir tous les amis éplorés de Louis Hennequin, qui en comptait beaucoup dans tous les environs.
M. le commandant Jolivalt, inspecteur départemental, et de nombreux officiers et sapeurs des corps des environs assistaient aux obsèques. C'est avec une émotion sincère qu'ils écoutèrent les paroles d'adieu prononcées par M. Desprez, au nom des anciens combattants, et le lieutenant Thillot, président du Comité d'arrondissement des sapeurs-pompiers de Metz-campagne, qui retracèrent la carrière du défunt et rappelèrent ses qualités de droiture et de dévouement aux assistants attristés ; le souvenir de Louis Hennequin restera au cœur de ses concitoyens pendant plusieurs générations et ses amis le pleureront longtemps. (LM)

Jeudi 2 mars 1933
« On voit pis qu’à Woippy… »
C’est le titre de la revue que jouera cette année l’Union de Woippy, fidèle à une tradition déjà ancienne.
Malgré la crise, acteurs, musiciens et machinistes ses ont surpassés et les spectateurs ne regretteront pas la soirée qu’ils passeront au pays des fraises ; ils verront la revue des revues, des danses espagnoles, un cours de yo-yo, Saint-Nicolas et sa bourrique , les travaux d’élargissement des rues, la mairie à roulettes, des autobus rapides, le cortège triomphale du Roi et de la Reine des Fraises, la section de gymnastique de la société, une retraite aux flambeaux et « Marianne ».
Ils entendront une conférence sur la fraise, des cancans, de joyeuses chansons, l’excellente fanfare de l’Union et… beaucoup d’autres choses encore qui les intéresseront et les amuseront ; c’est le 12 mars, à 20 heures. (LM)

Vendredi 3 mars 1933
On voit pis... qu'à Woippy. Serait-il indiscret d'annoncer que c'est le dimanche 12 courant, que notre troupe théâtrale, dont la renommée n'est plus à faire, interprétera la revue 1933, intitulée « On voit pis... qu'à Woippy », dont l'auteur est M. Sechehaye, notre sympathique maire. Leurs organisateurs se sont assurés le concours d'un orchestre de choix.
Comme les années précédentes, la revue 1933 sera un régal pour les personnes qui y assisteront. Nous donnons rendez-vous, pour le 12 mars, à tous nos amis et connaissances; ils nous seront tous reconnaissants de leur avoir procuré une soirée de bonne et saine gaieté. (LL)

Samedi 11 mars 1933
"On voit pis... qu'à Woippy"
Dimanche 12 mars, à 20 h. 30, salle de Lion d'Or.
Faisant suite à la revue « Le temps des c'rises », jouée en 1932, c'est la huitième revue que monte l'Union de Woippy (S.A.G. 4375), afin d'attirer à ses soirées de gala annuelles de nombreux et généreux spectateurs.
Les pièces de théâtre les mieux choisies et les mieux exécutées ne font plus recette, et il faut l'attrait d'un spectacle toujours nouveau et varié pour que la population de Woippy et des environs se dérange et vienne applaudir aux efforts, d'ailleurs très sérieux, faits par les dirigeants de la Société, les membres dévoués qui composent la troupe de la section théâtrale et les musiciens.
Aussi la revue est-elle très locale et cette année, par exemple, il est surtout question dans le second acte de ce qui s'est passé à Woippy en 1932, des agrandissements des rues, de perfectionnements apportés aux différents services municipaux, etc... On blague gaiement le maire et sa mairie à roulette qui a failli brûler, les vieilles commères qui font des cancans, l'ouvroir, les autobus, enfin, la fameuse Fête des Fraises.
Mais les spectateurs étrangers à la commune trouvant dans le premier acte de quoi s'intéresser, font connaissance avec les compères et les commères des revues passées, apprennent de la bouche d'un Suisse et d'un Espagnol, accompagné de sa fille Dolorès, qui danse fort bien, les malheurs du pays jusqu'alors bien calme ; ils prennent une leçon de yo-yo et des enfants racontent leur opinion sur la crise avant l'arrivée de Saint Nicolas qui les console.
Au troisième acte tout le public applaudit les gymnastes de l'Union dans leurs exercices, un devin et un facteur très gais, et s'émeut au moment où Colette et Odile (l'Alsace et la Lorraine) voient passer la retraite aux flambeaux et reçoivent Marianne, encadrée de soldats français empressés et résolus. Le final est naturellement une manifestation patriotique, et un chant fameux enlevé par l'harmonie termine la pièce.
Dans une courte note du programme, le Comité de l'Union de Woippy fait connaître aux spectateurs pourquoi et comment la revue est organisée et les mérites réels des auteurs, des musiciens et des animateurs invisibles et modestes de cette manifestation annuelle de la Société, qui sait vaincre toutes les difficultés pour plaire à un public toujours plus nombreux et plus fidèle.
Nous n'en dirons pas plus long, les uns et les autres ne voulant pas, à l'Union de Woippy, être cités avant que les applaudissements soient venus leur apporter le témoignage du plaisir de ceux pour qui ils jouent. Mais il est indispensable que chacun sache que le rideau se lèvera à 20 h. 30 précises -heure de Woippy, toujours un peu en avance !...- que le prix des places entières ne dépassera pas 4 francs, qu'il est prévu des réductions et, enfin, qu'un magnifique autobus des T.D. partira à 20 heures de la place d'Armes pour y revenir à la fin du spectacle en passant par la place de Chambre et Devant-les-Ponts (école). (LM) (LL)

Mardi 14 mars 1933
La revue « On voit pis... qu'à Woippy » est couronnée du plus vif succès.
C'est un vibrant et juste hommage qu'il faut rendre aujourd'hui à l'Union de Woippy, qui compte dans son sein tant de dévoués et habiles organisateurs. Le concours éclairé et fécond des plus émérites d'entre eux a supérieurement abouti à la mise sur pied d'un programme copieux et bien équilibré, dont les différentes parties exécutées par des amateurs jouant avec tout leur cœur et leur ardent désir de bien faire, furent largement couronnées du plus vif succès.
La revue 33 « On voit pis... qu'à Woippy » avait attiré, dimanche soir, salle du Lion d'Or, toute la population de la réputée et célèbre capitale des fraises. Mais combien étaient-ils ceux qui étaient accourus de Metz et des environs pour venir applaudir et encourager ceux qui s'étaient appliqués à faire de cette fête le plus agréable divertissement ! Disons simplement que la grande salle du Lion d'Or était archicomble et que la pleine et heureuse réussite de cette soirée gaie à souhait, fait honneur au comité de l'Union de Woippy, dont le distingué et si aimable président est justement le représentant qualifié et compétent des intérêts de cette active et accueillante localité : M. Sechehaye.
Aux premiers rangs de l'assistance, nous apercevons MM. Haushalter, conseiller général ; Fabert, de Ladonchamps ; le baron de Bonnegarde, maire de Maizières-lès-Metz ; le lieutenant-colonel Evain ; de Marin, de Blétange ; de Chantenel ; de Chevigny ; Mangenot, ancien maire de Woippy ; de nombreux officiers supérieurs du 30e Dragons ; les membres du Conseil municipal ; les familles des autorités précitées, etc...
Il serait fastidieux de reprendre un par un les numéros qui furent successivement exécutés par une phalange de jeunes acteurs, doués d'un talent théâtral qui émerveilla plus d'un spectateur, d'en faire plus ou moins l'éloge rudement mérité, car les personnages furent si nombreux (Woippy est à coup sûr une pépinière d'artistes !) qu'il serait bien difficile de trouver à mi-chemin, sans se redire, les adjectifs appropriés pour les complimenter. Ce serait d'ailleurs travail bien superflu puisque tous les éléments de cette troupe homogène, firent également preuve d'autant de qualités propres à interpréter avec brio le rôle à chacun imparti. Les applaudissements unanimes d'une assistance intéressée crépitèrent maintes et maintes fois, concrétisant parfaitement l'admiration, la joie profonde, l'oubli de tous soucis d'une salle enthousiasmée par un spectacle de bon goût, finement spirituel et agrémenté des plus attrayantes attractions. Tous ont droit aux plus chaleureuses félicitations, au plus vif encouragement, car ils ont montré une fois de plus que « l'Union de Woippy n'est pas seulement une société de musique et d'éducation physique, mais aussi une véritable oeuvre d'éducation au sens le plus général du mot ».
Acteurs et charmantes actrices, machinistes, électriciens, régisseurs, souffleurs, vous fûtes tous les bons artisans d'une soirée dont, il faut bien le dire, le principal organisateur et animateur modeste et averti est toujours l'infatigable M. Sechehaye. Et sa joie, hier, fut surtout faite du succès remporté par ceux auxquels il avait prodigué ses conseils, qu'il avait intelligemment guidés trouvant là une récompense secrète d'heures nombreuses consacrées à la préparation de cette belle fête. N'oublions point cependant le régisseur général : M. J. Lamort, un collaborateur éclairé de la première heure ; l'orchestre, sous la direction de M. Didier, l'éminent chef de musique de l'Union de Woippy, décoré de la Médaille d'honneur des sociétés musicales et chorales de France ; l'harmonie de l'Union ; les gymnastes aux exhibitions les plus réussies, etc...
La revue 33, avec ses sketches, ses tableaux, ses scènes plus amusantes les une que les autres, mérite quelques mots de commentaires. D'un bout à l'autre, c'est un dialogue vivant, choisi, émaillé de bons mots, farci d'allusions sans méchanceté et de trouvailles heureuses. Une ironie de bon aloi fuse à tout instant et pour l'exprimer toute une pléiade d'artistes défilent sur la plateau. Ils sont plus de cinquante qui, au hasard des numéros, viennent tour à tour réjouir et déclencher chez les spectateurs le rire franc et salutaire qui fait briller les regards d'une joie insouciante.
Parmi eux, comment ne pas reconnaître la gracieuse reine des fraises de Woippy, ses demoiselles d'honneur, la commère 32, la commère 33, toutes charmantes et jouant leur rôle avec beaucoup de vérité.
A souligner la scène espagnole, dont l'inspiratrice est Mme Sechehaye, qui régla avec tact les danses exécutées par une exquise et souple Dolorès en l'occurrence Mlle Weber. Un beau geste suivit d'ailleurs aussitôt la fin de ce numéro, puisqu'une gerbe de fleurs fut offerte à Mme Sechehaye, ce dont elle se montra très touchée.
Terminons enfin en louant vivement le final heureux de cette revue, manifestation patriotique qui caractérise bien le sentiment profond qui bat au cœur de chaque habitant de Woippy, son amour immuable pour la patrie retrouvée, après de longues années de contrainte sous la botte d'un envahisseur qui n'avait conquis pour un temps que le sol, sans jamais se rallier les cœurs ! Nous voudrions que ces lignes soient l'expression de toute la sympathie que nous portons à la population de Woippy, à l'Union aussi, que tous on aidé, dimanche dans sa tâche instructive et si digne d'encouragement et que nous félicitons bien chaleureusement pour les efforts méritoires et utiles qu'elle n'a cessé de déployer jusqu'à ce jour. (LM)

Jeudi 16 mars 1933
Anciens combattants.
Afin que tout ancien combattant soit entièrement au courant des avantages dont il peut bénéficier, la section de Woippy convie ses membres à la réunion publique qui aura lieu le dimanche 19 mars, à 15 h. 15, dans la salle du café veuve Natier, sous la présidence d’honneur du camarade Berthet, vice-président du Groupe de Lorraine de l’U. N. C.
Le camarade Tirant, directeur de l’Office départemental, fera un exposé très complet de la question.
Ancien combattant, quelle que soit la profession que tu exerce ce qui sera exposé à cette réunion t’intéressera.
Personne ne peut préjuger de l’avenir, aussi est-il bon que tout ancien combattant sache qu’en cas de besoin, il peut être aidé ou secouru. Il importe qu’il connaisse la totalité de ses droits. Nous comptons donc sur la présence de tous les membres.
Cette réunion intéressant toute la grande famille des anciens combattants, nous convions à cette conférence les membres des sections voisines de Woippy. (LL)

Vendredi 17 mars 1933
La revue 1933.
Nous avons assisté dimanche dernier à la revue de Woippy 1933 "On voit pis... qu'à Woippy" dont nous donnions dans une édition de la semaine passée un aperçu assez détaillé. Ce fut un succès immense.
Dès 20 h. 30, l'harmonie de l'Union ouvre la séance en interprétant impeccablement le « Clairon de la Paix », le rideau se lève sur les chanteurs fantaisistes Kocher, Kléman, Billotte, Wilhelm, E. Lamort qui défilent à tour de rôle sur la scène et qui, par leurs chants humoristiques, se taillent une bonne part de succès. Mlle Deschamps, la gracieuse soprano chanta la mélodie « Si vous l'aviez compris » d'une voix chaude et vibrante et qui déchaîna une véritable salve d'applaudissements.
Enfin, ce fut au tour de la revue. Les jeunes acteurs et actrices, tous ouvriers ou employés campèrent chacun des personnages d'une façon parfaite et l'on aurait été tenté de croire que les organisateurs avaient engagé une troupe d'artistes professionnels.
Dès le premier acte, la scène espagnole réglée par Mme Sechehaye fut bissée et Mlle Weber, souple, agile et malicieuse à la fois, fut une Dolorès au sang bouillonnant et une danseuse émérite. M. Lecomte, un Espagnol exilé on ne peut plus mélancolique. Qui joua mieux ? nous serions bien en peine de le dire. Mais citons encore M. E. Lamort dans le rôle du conférencier, dans celui du roi des fraises. Il fut inimitable et ses boutades, dignes d'un comédien d'opérette, excitèrent le fou rire parmi les spectateurs. Kléman le seconda merveilleusement dans les rôles de Tartarin et du père Camus. Nous ne pouvons évidemment nommer tous les acteurs et actrices, ils ont tous travaillé d'une façon parfaite et sont tous à féliciter.
Au troisième acte, nous pûmes admirer nos jeunes gymnastes qui sont tous des sportifs de l'équipe de basket, dans une partie de leurs exercices (mouvements d'ensemble et exercices aux barres parallèles). Nous vîmes aussi les élèves cavaliers de l'Escadron Lasalle défiler impeccablement.
L'orchestre, sous l'habile direction de M. Didier, fut à hauteur de sa tâche. Pendant l'entracte, l'artiste qu'est M. Schell nous charma par deux morceaux de violon.
Les spectateurs accourus en grand nombre de toutes les directions ne ménagèrent pas leurs applaudissements, et ce fut le meilleur encouragement pour nos jeunes acteurs et actrices qui prouveront l'année prochaine qu'ils n'ont pas été inutiles.
En entendant tout ce monde s'exprimer, chanter en bon français, le spectateurs se sont rendus compte que l'Union de Woippy n'est pas seulement une Société de musique et d'Education physique, mais aussi une véritable oeuvre d'éducation au sens le plus général du mot.
Nous remercions de tout cœur les organisateurs infatigables qui nous ont offert une soirée inoubliable et nous donnons rendez-vous à l'année prochaine.
Il serait cependant à souhaiter que pareil régal se reproduise plus souvent. (LL)

Samedi 18 mars 1933
Section de l’U. N. C.
Les camardes Aubertin et Poinsignon ont versé à la caisse de secours mutuels chacun 50 fr. à l’occasion de la perception de la première prime de la rente du combattant.
Le camarade Linder André a tenu à l’occasion du mariage de sa fille Bernardine avec M. Auguste Kass à verser 25 fr. à la même caisse.
Ces camarades ont par leur geste généreux augmenté notre capital destiné à soutenir tous les camarade qui pourraient être dans le besoin. Le président, au nom de tous les camarades leur exprime ses bien sincères remerciements. (LL)

Lundi 27 mars 1933
A Woippy. Dimanche dernier, 19 mars, à 15 heures, eut lieu, au café du Commerce, l’assemblée générale ordinaire de la Caisse locale de Crédit agricole de Woippy, sous la présidence de M. Sechehaye, maire.
Le président déclare la séance ouverte, souhaite la bienvenue aux personnes présentes, venues très nombreuses de toutes les localités environnantes, félicite les membres ainsi que le directeur de la Caisse, M. Lamort, pour les efforts qu’il ont fournis en vue d’ assurer la vitalité et le développement de leur Caisse locale ; recommandation est faite également à tous les membres de faire connaître les avantages du Crédit agricole dans leur village.
Après avoir fait l’éloge de la Caisse régionale et surtout de son directeur M. Etienne, le président passe la parole à M. Lamort, pour le rapport sur la section financière de l’exercice écoulé.
Après répartition des bénéfices, il est procédé au renouvellement de trois membres du Conseil d’administration. Les membres sortants, c’est-à-dire MM. Mangenot Alfred, Boda Edmond et M--- Emile, furent réélus par toutes les voies. M. Pouget Justin, décédé fut remplacé par M. Giry, de Semécourt.
L’assemblée décide maintenir le taux de 4,50% net comme répartition des parts sociales. Pour finir, le délégué de la Caisse régionale donna un aperçu du dernier bilan de la Caisse départementale de Metz, dont quelques chiffres nous prouvent l’extension de plus en plus importante :
Capital social : 3 041 850 fr. ; dépôts compte-courant : 22 421 716, 45 fr. ; prêts ouverts : 35 millions ; fonds de réserve : 1 130 000 fr.
Un rapport sur l’organisation du Crédit agricole, sur les avantages des (---) la sûreté des dépôts, le contrôle de la Caisse régionale, termina cette belle réunion agricole. (LM)

Mardi 28 mars 1933
Woippy. La Saint Gabriel.
Vendredi dernier, à l’occasion de la Saint-Gabriel, de nombreux amis de M. Gabriel Didier, le distingué et dévoué chef de musique, détenteur de la médaille d’honneur des Sociétés chorales et musicales de France, sont allés lui souhaiter leurs meilleurs vœux, en lui remettant une superbe gerbe de fleurs et une petite surprise. Toutes les sociétés locales étaient représentées à cette petite fête intime, pour témoigner à M. Didier toute leur reconnaissance et leurs remerciements pour son activité inlassable et son dévouement à leur égard. Très ému de ces marques de sympathie, M. Didier les remercia en promettant à ses amis pour toujours son gracieux concours. La petite soirée se passa dans une franche gaieté et chacun voulait montrer son savoir-faire. On entendit les plus jolies chansons, des monologues, duos, sans oublier l'infatigable musique qui, pour cette fête, avait choisi les perles de son répertoire. Nous nous permettons de nous associer de cœur aux vœux de bonheur exprimés à M. Didier par ses nombreux amis, et lui souhaitons dans la vie musicale tout le succès et des lauriers. (LM)

Mercredi 29 mars 1933
Woippy. Un vieil artisan est à l’honneur.
Émouvante cérémonie que celle qui se déroula dimanche matin à Woippy. Dans cette petite commune en fête, au moment où les fidèles s'en reviennent du service religieux, qui revêtit par suite de l'adoration perpétuelle un éclat tout particulier, nous stoppons et demandons à un habitant de vouloir bien nous indiquer la demeure de M. François Paulin, ce noble vieillard de 81 ans, auquel la Chambre des Métiers de la Moselle vient de décerner son diplôme d'honneur.
Aimablement on nous renseigne. Nous nous rendons à sa demeure, où nous le trouvons entouré de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Il ne connaît pas encore l'heureuse nouvelle. Nous ne voulons donc pas anticiper et devancer ceux qui ont mission de lui remettre le diplôme, devant rappeler aux générations futures que leur aïeul fut durant soixante-dix années un infatigable travailleur.
Nous entamons un brin de causette avec M. Paulin, qui nous parle des temps jadis : de ceux où l'on ne connaissait ni crise, ni chômage. Du bon vieux temps, comme il dit, où nous ne travaillions pas seulement huit heures, mais journellement 14, voire même 16 heures ! Que tout ceci est loin, hélas !
Pour nous, M. Paulin veut bien évoquer quelques souvenirs de jeunesse. Il nous parle de son apprentissage, puis de son compagnonnage, brusquement interrompu par la guerre de 1870. Nous n'avons pas besoin de lui demander s'il y prit part, car nous voyons sa boutonnière s'orner du ruban symbolique de cette campagne qui devait se terminer si malheureusement pour notre pays.
En évoquant les 48 années d'annexion, nous nous rendons compte de ce que dut être sa souffrance ; des brimades dont il fut sans doute l'objet, lui qui ne connaissait pas un piètre mot d'allemand, et qui en ignore aujourd'hui encore la première syllabe.
Vient 1914, puis 1918. Que de soupirs, que d'espérance! Enfin la victoire! Nous allons rentrer dans le sein de la mère-patrie. En évoquant ces heures d'attente, heures de joie, on sent battre d'allégresse le cœur de ce vieux vétéran.
Voici qu'arrive enfin M. Sechehaye, le distingué maire de Woippy, accompagné d'une délégation de la Chambre des Métiers de la Moselle, à la tête de laquelle nous remarquons M. Marlier, son infatigable président.
Pour quelques instants nous nous effaçons, afin de laisser ces Messieurs accomplir leur mission.
Au nom de la Chambre des Métiers de la Moselle, M. Marlier remet à M. Paulin le diplôme d'honneur de cette compagnie. En quelques paroles bien senties, il retrace la vie toute de travail du récipiendaire, de celui dont la devise fut : « Ora et Labor ». Il termine en lui souhaitait de (---) encore de très longues années en vue du diplôme qui vient de lui être remis. Nous ne pouvons que nous joindre à lui, en formulant pour M. Paulin ce vœu : "Ad multos annos".
Au nom de la commune de Woippy, M. le Maire Sechehaye félicite le récipiendaire, qui, dit-il, pourra de temps en temps servir de modèle et d'exemple aux jeunes qui sont sur le point d'embrasser une belle carrière artisanale.
Après avoir levé quelques coupes à la santé de M. Paulin, nous en prenons congé. L'émotion l'a gagné et il ne peut retenir quelques larmes que nous voyons perler au coin de ses yeux. (LM)

Jeudi 30 mars 1933
Beau succès post-scolaire.
Nous apprenons que dix auditeurs du cours d’adultes se sont présentés à l’examen du certifcat d’études post-scolaires qui eut lieu samedi dernier, à l’école Saint-Maximin à Metz. Ce sont MM. Deschamps, Gusse, Hirsch, Kléman Camille, Kléman Marcel, Mangenot Adrien, Mangenot Jean, Mangenot Paul, Thiébault et Wernher.
Tous ont passé l’examen avec succès. L’un d’eux obtint la mention « très bien », c’est d’ailleurs, le seul garçon qui parmi tous les candidats a obtenu cette mention ; trois autres réussirent avec mention « bien » et cinq avec mention « assez bien ».
Aux lauréats, nous présentons nos sincères félicitations ainsi qu’à leurs dévoués maîtres, MM. Walter et Copeaux. (LL)

Mardi 4 avril 1933
Assemblée générale du Syndicat des Producteurs de Fraises.
62 membres du syndicat avaient répondu, dimanche 2 avril, à l'appel du vice-président, M. Louis Paulin, qui présidait la séance. Deux nouveaux membres du comité furent élus et tout se serait bien passé, si l'un des deux. M. Portenseigne, n'avait immédiatement donné sa démission, à la suite d'attaqués violentes dirigées contre les mandataires dévoués, qui avaient eu le mérite de terminer la saison 1932 après la démission du président et des anciens mandataires. Le syndicat de Woippy n'a toujours pas de président, et rien de précis n'a pu, naturellement, être organisé par le comité pour l'année 1933. Il faut espérer que très rapidement, dans l'intérêt des producteurs de fraises, tout s'arrangera et qu'ils auront la récompense des efforts qu'ils feront pour reconstituer leur syndicat. (LM)

Jeudi 6 avril 1933
Cercle d’études.
Le 30 mars dernier, un Cercle d’études a été créé dans notre localité.
Plus de trente membres se sont fait inscrire. C’est M. Pierre Bott, qui est président ; secrétaire M. Pierre Alt ; trésorier, M. Maurice Clément. (LM)

Grand concours de belote.
Tous les amateurs de belote sont cordialement invités au concours organisé au Café du Commerce, le samedi 8 avril. De nombreux et jolis lots récompenseront les lauréats. (LM)

Mardi 11 avril 1933
Un pont s’écroule.
Dimanche, vers la fin de l'après-midi, le pont de la route de Thionville, construit au-dessus du ruisseau de Woippy, a été détérioré au passage d'un lourd camion.
Les autorités municipales ont immédiatement pris les mesures qui s’imposaient et un homme a été placé de faction près du pont, pendant toute la nuit de dimanche à lundi, de manière à éviter les accidents.
Les Ponts et Chaussées s’occupent activement de la réparation de ce pont, qui pose une fois de plus le problème de la circulation des poids lourds. (LM)

Vendredi 14 avril 1933
Gymnastique et Préparation militaire.
L’Union de Woippy, S. A. G. 4375, rappelle aux jeunes gens de la localité et principalement à ceux de villages voisins, qui désirent pratiquer les sports, la gymnastique et se préparer à subir les épreuves des divers brevets de préparation militaire qu’ils peuvent encore se faire inscrire au Café du Commerce, siège de la Société.
De nouveaux avantages sont accordés aux titulaires des brevets de P. M.
L’Union engage vivement les jeunes gens à suivre les cours avec assiduité. (LL)

Mercredi 26 avril 1933
Les aviculteurs de Woippy et environs comprennent tout l’intérêt et tous les avantages qu’il y a pour eux à se grouper et à collaborer étroitement avec l’Union des Sociétés des Aviculteurs de la Moselle et le Groupement des Sociétés d’Aviculture de Metz-Ville et Campagne ont décidé de se réunir dimanche prochain, à 20 heures, au Café de la Gare de Woippy, à seule fin d’y créer une société d’aviculture.
Pour faciliter leur tâche, le président de l’Union et du Groupement de Metz, M. Alex Wiltzer, ainsi que son Comité se mettront à la disposition des éleveurs et donneront à cette réunion toutes directives, renseignements et explications concernant la formation et l’organisation rationnelles de sociétés avicoles.
Une causerie sera faite également sur l’importance du mouvement avicole mosellan et sur l’élevage du menu bétail en général. (LL)

Jeudi 27 avril 1933
Beau geste.
A l’occasion de son prochain mariage, M. Maurice Bidon, fermier à Amelange, et qui habitait jusqu’alors à Woippy, a fait généreusement don d’une somme de 100 fr. au bureau de bienfaisance de la commune. (LL)

Concours de belote.
En raison du succès remporté par le concours de belote, organisé il y a quelques semaines, un deuxième concours sera mis sur pied samedi prochain, à 20 h. 30, au Café du Commerce (M. Natier). Une nouvelle formule de règlement sera appliquée, empêchant toute « resquille » possible et garantissant à chaque concurrent une chance égale. Comme le précédent, ce concours sera doté de nombreux et jolis prix. Prendre connaissance du règlement et s’engager au Café du Commerce jusqu’à samedi 20 h. (LL)

Avertissement d’enquête.
L’administration des télégraphes fera procéder prochainement à la construction d’une ligne téléphonique à Woippy (Maison Rouge).
Un tracé de cette ligne, indiquant les propriétés privées sur lesquelles devront être placés des supports, sera déposé, conformément à la loi du 28 juillet 1885, pendant 3 jours consécutifs à partir du 27 avril, à la mairie de Woippy, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.
Un agent de l’administration des télégraphes se tiendra à la mairie, les 27, 28, 29 prochains de 11 à 12 heures pour donner verbalement les renseignements et explications qui lui seraient demandés. (LL)

Samedi 29 avril 1933
On nous communique :
Le éleveurs de menu bétail de Woippy, conscients eux aussi de l’intérêt qu’il y a pour eux d’unir leurs efforts et de se grouper en collaborant à une organisation sérieuse et bien dirigée, comme l’est l’ »Union des sociétés des aviculteurs de la Moselle », que’ préside le très sympathique et dévoué député de la Moselle, M. Alex Wiltzer, ont décidé d’organiser, avec le concours des comités de l’Union et du groupement de Metz, une réunion avicole, au café de la gare, à Woippy, demain dimanche, 30 avril, à 20 h., sous la présidence de M. Sechehaye, maire de Woippy, afin de créer une Société d’aviculture.
D’intéressantes causeries seront faites à cette réunion par le président Wiltzer, ainsi que par plusieurs des membres de son comité, sur l’organisation et la bonne marche de la Société en formation.
Les éleveurs de menu bétail sont donc cordialement invités à assister à cette réunion, où des directives et renseignements utiles leurs seront donnés concernant leurs élevages respectifs et l’aviculture en général. (LL)

Jeudi 4 mai 1933
Formation d’une Société d’aviculture.
Dimanche dernier fut encore pour l’Aviculture mosellane une journée laborieuse et féconde puisqu’elle permit encore à l’Union des Sociétés des Aviculteurs de la Moselle et au Groupement de Metz de compter une société de plus à leur actif.
En effet, après avoir assisté avec plusieurs de ses collaborateurs et le très sympathique M. Weidemann, président des jurys d’Alsace-Lorraine, au Comice avicole de Hayange où une belle exposition avicole était organisée à l’occasion du Comice par les sociétés du Groupement de Thionville dont M. Hess est le très actif et dévoué président. Me Wiltzer et ses collaborateurs se retrouvaient le soir à 20 h. au Café de la Gare de Woippy où ils avaient pris rendez-vous avec les aviculteurs de cette commune en vue de la formation d’une Société d’aviculture.
M. Sechehaye, le sympathique et très estimé maire de Woippy avait bien voulu assister et présider cette belle réunion. Son appui moral et sa précieuse collaboration ont grandement aidé à la formation d’une Société d’aviculture.
M. le maire ouvre la séance à 20 h. 30 en souhaitant une cordiale bienvenue à Me Wiltzer et à ses collaborateurs, MM. Stengler, Mussot et Bott, du Comité de l’Union, M. Chrisment, vice-président du Groupement de Metz, et M. Loriant, conseiller municipal de Metz et président de l’Association des Sociétés Avicoles de Metz.
Me Wiltzer donne aux éleveurs présents d’utiles renseignements aussi bien en ce qui concerne le mouvement avicole mosellan que des multiples avantages qu’ils peuvent retirer en se groupant en sociétés et en adhérant à l’Union.
Prend ensuite la parole M. Mussot, qui explique d’une façon détaillée l’importance du mouvement avicole mosellan, son organisation, cite le chiffre des sociétés et le nombre de leurs membres, etc.
M. Chrisment, vice-président du Groupement de Metz, énumère aussi dans une intéressante causerie les bienfaits que peut retirer un élevage bien conditionné, l’aide apportée au foyer par l’apport de viande saine et nutritive, et principalement celui des œufs.
M. Loriant, président de l’Association de Metz, fait une parallèle entre les différents genres d’élevage dont l’on peut s’occuper, c’est tout d’abord l’élevage commercial qui comprend les animaux productifs à gros rendement aussi bien en lapins qu’en volailles, mais dont la chaire n’est peut-être pas aussi exquise que celle que l’on pourrait obtenir dans l’élevage familial qui ne comprendrait que des bêtes de poids moyens, mais d’une chaire succulente.
Il est ensuite procédé à la formation de la Société. M. le Maire avec ses directives que donne le président Wiltzer se charge de ce soin. Divers noms sont proposés pour la formation d’un Comité provisoire ; après un vote par bulletins, les résultats obtenus sont les suivants : MM. André Julien, président ; François Charles, vice-président ; Messin, secrétaire général ; Lucien Natier fils, secrétaire adjoint ; Marmillod, trésorier ; Gilbert Gérard, trésorier adjoint ; assesseurs, M. Jules Stef et Mmes Natier et Mayot. (LL)

Vendredi 5 mai 1933
Réunion de la Société d’aviculture.
Le comité de la nouvelle Société d’aviculture, qui vient de se créer à Woippy, dans le cadre du Groupement des Sociétés d’aviculture de Metz-Ville et Campagne, invite les éleveurs à assister en grand nombre à la première réunion générale constitutive, qui aura lieu demain samedi, 6 mai, à 20 h. 30, au café de la gare, à Woippy.
Le comité provisoire élu à la dernière réunion compte parmi ses membres assesseurs plusieurs dames ; aussi, en raison de la collaboration toujours très efficace de l’intérêt et des soins vigilants que ces dames apportent dans l’élevage, à l’entretien et aux soins des animaux du clapier et de la basse-cour, il serait très heureux de les voir assister nombreuses à cette réunion. Ordre du jour : Allocution du président ; causerie sur divers sujets d’élevage par les membres du comité de l’Union et du Groupement ; élaboration et approbation des statuts ; inscription de nouveaux membres, divers. Le Comité. (LL)

Jeudi 11 mai 1933
Constitution définitive de la Société des aviculteurs.
Samedi soir, 6 mai, les aviculteurs de Woippy se sont réunis, afin de constituer définitivement une Société d’aviculteurs.
M. Sechehaye, maire de Woippy, avait bien voulu encore cette fois apporter toute sa précieuse collaboration à la fondation de la nouvelle Société. Plusieurs membres du comité du groupement de Metz avaient également tenu à apporter leur concours aux éleveurs de Woippy. Le président provisoire, M. André Julien, après avoir remercié l’assemblée d’être venue en aussi grand nombre, passa la parole à M. Chrisment, vice-président du groupement de Metz, qui apporte les encouragements des aviculteurs de Metz et donne quelques directives en vue de la constitution de la Société.
Le président, après avoir remercié M. Chrisment, cède la parole à M. Sechehaye qui, bien que pris à l’improviste, a, avec sa bonne grâce habituelle, suggéré quelques bons conseils et invité l’assemblée à procéder à la ratification des statuts.
M. Messin, secrétaire, donne lecture des statuts, qui sont approuvés article par article. Il est ensuite procédé à l’inscription des membres actifs.
M. Sechehaye invite ensuite les membres à ratifier les élections du comité provisoire, et demande si d’autres membres désirent encore faire partie du nouveau comité.
Après l’inscription de plusieurs membres, il est procédé par vote secret, à l’élection définitive du bureau de la nouvelle Société, qui prend le titre de Société d’Aviculture « Le progrès » de Woippy, avec siège social à la mairie.
Les résultats du vote ont été les suivants : Président, M. Jules Stef ; vice-président, M. Charles François ; secrétaire, M. Charles Messin ; trésorier, M. Joseph Marmillod ; assesseurs, MM. Marcel Arnould, Gilbert Gérard, Lucien Natier.
M. Stef remercie l’assemblée de la confiance qu’elle a bien voulu lui témoigner et l’assure de son entier dévouement, à la condition toutefois d’avoir autour de lui de bons collaborateurs. M. Bott, trésorier, assure la nouvelle Société du concours du groupement de Metz et, qu’en raison de l’heure tardive, il n’est guère possible de faire ce soir des discours sur l’élevage, mais qu’à une prochaine assemblée, lui et ses collègues sont tout disposés à venir faire des conférences sur les méthodes d’élevage, les maladies des animaux du menu bétail, etc. La prochaine réunion générale est fixée au lundi 6 juin. Le secrétaire. (LL)

Vendredi 12 mai 1933
Avertissement d’enquête.
L’administration des télégraphes fera procéder prochainement à la construction d’une ligne téléphonique à Saint-Remy, commune de Woippy.
Un tracé de cette ligne, indiquant les propriétés privées sur lesquelles devront être placés des supports, sera déposé, conformément à la loi du 28 juillet 1885, pendant trois jours consécutifs à partir du 15 mai, à la mairie de Woippy, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.
Un agent de l’administration des télégraphes se tiendra à la mairie, les 15, 16 et 17 mai prochains de 11 à 12 heures pour donner verbalement les renseignements et explications qui lui seraient demandés. (LL)

Mardi 16 mai 1933
Woippy.
Un vilain.
Les gendarmes ont appréhendé un certain Rigadin, sans domicile fixe, pour outrage public à la pudeur.
Rixe au café.
Dimanche après-midi, vers 16 heures, à la suite d’une discussion au Café Tigre-Bock, plusieurs consommateurs en sont venus aux mains, et il y eut même des coups de couteau. Deux personnes ont été légèrement blessées. La gendarmerie a ouvert une enquête. (LL)

Lundi 22 mai 1933
Congrès de l’U. N. C.
Nous rappelons à tous les anciens combattants de notre grand groupement national, que le congrès annuel de 1933 du groupe de Lorraine aura lieu le dimanche 25 juin, à Woippy. Cette manifestation d’anciens combattants sera placée sous la présidence d’honneur effective de M. le Préfet de la Moselle, en présence du Général gouverneur de Metz, de MM. les Sénateurs, Députés, le Sous-Préfet de Metz-Campagne , etc…
Un délégué du comité national viendra rendre compte du travail fait dans une récente période par l’U. N.C., en faveur de ses membres.
Au moment où les droits acquis des A. C. viennent en discussion, au moment où la situation internationale exige une union plus étroite entre tous les Français, il serait souhaitable, et pourrait-on dire, nécessaire que les anciens combattants fassent une démonstration imposante, de leur union, de leur solidarité et de leur force. Le congrès du 25 juin en donne l’occasion aux anciens combattants de Lorraine.
A quelques kilomètres de la frontière, en face de voisins excités, assoiffés de revanche, qui n’ont rien retenu des horreurs d’une guerre, les anciens combattants de Lorraine auront à cœur de montrer leur calme et leur sang-froid en assistant très nombreux à cette pacifique manifestation du 25 juin.
Il y a lieu d’ajouter, de plus, que le coquet village de Woippy se parera de ses plus beaux atours pour recevoir les anciens combattants et fera en sorte qu’ils emportent un souvenir agréable de leur court séjour dans nos murs. Il sera donné, à tous les anciens combattants, le plaisir, au cours de l’après-midi, d’applaudir la gracieuse reine des fraises, d’assister au défilé de son long cortège et de participer à de nombreux jeux et de distractions diverses.
D’autre part, ils trouveront des fraises fraîchement cueillies, au prix de la production, et pourront en goûter à satiété, préparées de toutes les façons.
Ce sera pour tous ceux qui participeront au congrès, une journée utilement et agréablement remplie.
Afin de permettre à la section de Woippy de mettre sur pied une organisation parfaite, nous prions à nouveau les sections de bien vouloir donner une réponse, au plus tôt, aux questions posées par le comité du groupe de Lorraine, au camarade Desprez, président de la section de Woippy, et les en remercions à l’avance. (LL)

Mardi 30 mai 1933
(Dans la page Metz) Le Congrès régional de l’U. N. C. à Woippy.
Le comité de la section a le plaisir d’annoncer à tous ses membres que le congrès régional de l’U.N.C. aura lieu le 25 juin à Woippy, sous la présidence de M. Guy La Chambre, sous-secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, chargé des affaires d’Alsace-Lorraine.
La présence du ministre donnera un éclat tout particulier à ce congrès et permettra d’exposer les principales revendications à un membre du gouvernement. Nous prions donc les membres de notre section de participer en grand nombre à ce congrès.
Les camarades qui désireraient prendre part au banquet sont priés de se faire inscrire au siège, Café du Belvédère, ou chez le trésorier, M. Lentz, 53, rue Haute-Seille, et Café Schang, 38, rue Taison (prix du banquet : 25 fr.)
Le programme de la journée est le suivant : 8 h. 30 : Réunion des Commissions ; 10 heures : Assemblée générale statutaire ; 11 h. 30 : Service religieux en l’église de Woippy ; 12 h. 15 : banquet (prix : 25 fr.) ; 15 h. 30 : Dépôt d’une gerbe au monument aux morts ; 16 heures : Fête des fraises.
Les membres de la section qui ont l’intention de prendre part au congrès feront connaître, pour le 2 juin au plus tard, au camarade Giroux, 11, rue des Murs : 1° L’heure de leur arrivée à Woippy et le moyen de transport employé ; 2° S’ils participent aux travaux du matin en langue française ou allemande ; 3° S’ils prennent part au banquet, prix ; 25 fr. ; 4° S’ils ne viennent que l’après-midi.
--o--
En outre, les membres de la section sont invités à se rendre en grand nombre à la fête des S.A.G. de la Moselle qui aura lieu au stade Bellecroix le dimanche 11 juin, à 11 heures, sous la présidence du maréchal Lyautey.
Les membres qui désirent payer leur cotisation sont priés de passer au siège, Café du Belvédère, rue de l’Esplanade, tous les dimanches de 10 à 12 heures (LL)

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