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  Dernière mise à jour : 21 novembre 2016

Le quartier Saint-Eloy
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 Le quartier Saint-Eloy par la presse 
 1959 - 1967 



Cet ouvrage de 150 pages, édité en 2006, présente Saint-Eloy dans les décennies 1950 et 1960.
À découvrir avant de parcourir les articles de journaux reproduits ci-dessous.

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À découvrir aussi ce témoignage de Jordan SIMON, édité par 7 écrit, Editions PARIS.

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(Sans indication contraire, tous les articles sont extraits du Républicain Lorrain)

Vendredi 14 août 1959
Au conseil municipal

(...) se déclare d’accord sous certaines conditions, pour la réalisation du projet de construction de deux cents logements environ par la ville de Metz sur un terrain lui appartenant mais situé sur le ban de Woippy, rue de Saint-Eloy. (Le Lorrain)

Mardi 17 novembre 1959
La commune va subir une crise de croissance

(...) D’autre part, la ville de Metz envisage la construction, dans d’assez brefs délais, de 200 logements sur un terrain lui appartenant, sur le ban de Woippy, rue Saint-Eloi, près de la route de La Maxe. (LL)



Vendredi 17 novembre 1961
UNE ROULOTTE EN FLAMMES

La famille Andrès, qui compte deux enfants, était partie au complet passer la soirée chez des voisins quand soudain le feu prit dans la roulotte qui leur sert d’habitation à Woippy, sur la route de La Maxe. La veille, les Andrès avaient emménagé du mobilier neuf pour une valeur de 250 000 anciens francs. Tout a été la proie des flammes, malgré une prompte intervention de pompiers messins.
Les gendarmes enquêtent pour savoir l’origine de cet incendie, pour le moins surprenant. (LL)

Samedi 18 novembre 1961
L’incendie de la roulotte dû à la malveillance ?

Dans notre précédente édition, nous avons relaté l’anéantissement par le feu de la roulotte d’habitation de la famille Andrès, dont les quatre membres, au moment où le sinistre se déclarait, contemplaient la télévision dans le voisinage.
M. Andrès ne s’explique pas l’origine de l’incendie, d’autant plus que la roulotte n’était pas reliée à une ligne électrique et qu’aucun feu n’était allumé à l’intérieur. (LL)
Notre photo : Les flammes embrassant l’habitation mobile. (Photo : J.-E. A.)



Jeudi 24 janvier 1963
ECHOS DE LA VILLE
(de Metz)
Réalisation du lotissement Saint-Eloi
Remanié à maintes reprises, le projet d’équipement de la zone d’habitation du Lotissement Saint-Eloi va être présenté à la prochaine réunion du Conseil municipal. Il prévoit la construction de 292 logements P.S.R. (Programme Social de Relogement) et la réalisation d’une première tranche de travaux.
Ces logements P.S.R., de construction simple mais solide, seront mis à la disposition des familles actuellement hébergées à la caserne Séré-de-Rivière et à Chambière, repliées des quartiers insalubres messins. Certaines de ces familles s’y trouvent d’ailleurs depuis trois ou même cinq ans, et aspirent de toutes leurs forces à un logement décent pour sortir enfin de la promiscuité et de l’entassement de la caserne.
Le loyer de ces logements est calculé pour être à la portée des revenus, même les plus modestes. En effet, un prêt d’Etat, étalé sur cinquante-trois ans et sans intérêt, doit servir au financement de l’opération.

Mardi 29 janvier 1963
(Page 2 - Metz) Le Conseil municipal de Metz approuve la réalisation… … du parking souterrain de l’Esplanade
Le Conseil municipal de Metz s’est réuni hier soir, sous la présidence de M. MONDON, député-maire, pour examiner les vingt-quatre points de l’ordre du jour…
(…)
Nouveau lotissement à Woippy
Par ailleurs, l’avant-projet concernant les équipements du nouveau lotissement sur les terrains de WOIPPY, entre la route de Thionville, le chemin de Saint-Eloy et le ruisseau de Woippy, est adopté. Une première tranche de travaux, d’un montant de 2.200.000 fr. sera réalisée au cours de l’année 1963, financée par fonds d’emprunts et au moyen de la participation de la SONACOTRAL. L’exécution immédiate d’une première tranche de travaux de 200.000 fr. nécessaire pour la desserte des 114 logements construits sous l’égide de la Société nationale de construction de logements pour travailleurs originaires d’Algérie, est également décidée. (…)

Mercredi 5 février 1963
Le voleur opérait au triage de Woippy, il est arrêté et écroué

La brigade territoriale de gendarmerie vient de mettre fin aux activités du nommé Paul W., âgé de 18 ans. L’individu, qui vivait dans une roulotte stationnée au chemin St-Eloi, s’était introduit au triage de Woippy et avait dérobé une importante quantité de cuivre, d’une valeur de 250 F. au préjudice de la S.N.C.F. Présenté hier au parquet, l’individu a été placé sous mandat de dépôt.

Mercredi 10 avril 1963
427 nouveaux logements à Metz, dus à la Société HLM de la Moselle
292 chemin de Saint-Eloi (relogement social)
135 à Bellecroix (immeubles à loyer normal)

À Metz, les adjudications relatives, l’une au lotissement chemin Saint-Eloi, prévoyant 292 appartements, de type H.L.M., l’autre au Bastion IV de Bellecroix, réservé à 135 appartements « I.L.M. », sont ouvertes.
Ces constructions qui vont constituer un important ensemble seront mises en chantier dans un temps très court : elles sont inscrites au plan de financement de cette année.
Interrogé sur les raisons d’être du lotissement du chemin de St-Eloi, M. Kieffer, directeur du service H.L.M. de la Moselle, a tenu à signaler que cet ensemble, prévu depuis un certain temps, s’inscrit dans le cadre du programme social de relogement. Ainsi, les nombreuses personnes qui logeaient jusqu’à présent dans les casernes de la place Chambière y trouveront-elles place.
292 maisonnettes, un noyau commercial et un centre social
Ce quartier futur qui va être réalisé selon les meilleurs critères, sera exclusivement composé de logements individuels répartis en « bandes » (maisons reliées les unes aux autres par un mur mitoyen, ou en pavillons jumelés.
Dans l’un ou l’autre cas, un jardinet situé à l’arrière de la maison, apportera un agrément supplémentaire. Ces habitations auront chacune deux paliers : rez-de-chaussée consacré à la vie diurne (cuisine, living-room, salle de douche et cellier) et l’étage qui abritera les chambres à coucher. Sur ces 292 maisonnettes, 136 comporteront chacune 5 pièces et les autres 6 pièces.
Afin que les habitants de ce nouveau quartier n’aient pas l’impression d’être isolés, un noyau commercial, de conception moderne, est prévu, tandis que s’érigera aussi, réunissant un dispensaire, une halte d’enfants et une école maternelle, un centre social d’envergure. On envisage également de réserver un emplacement pour une Maison de jeunes dans laquelle les moins de 20 ans trouveront de saines occupations ; un terrain de sports s’y ajoutera sans doute. A l’extrémité ouest du lotissement seront installées les écoles de garçons et de filles, ainsi que les logements du personnel enseignant. Enfin, répondant à un autre genre de préoccupation, un commissariat trouvera place près du centre commercial.
Bastion IV de Bellecroix : 135 « ILN »
(…)
On ne peut encore donner d’une façon exacte la date à laquelle ces différents chantiers seront ouverts, mais il est fort probable que 152 logements du lotissement St-Eloi seront terminés au cours de cette année et que les 142 autres le seront l’an prochain. Les 135 « ILN » verront leur achèvement 18 mois après le début des travaux dont le jour « J » n’est pas encore connu.



Mardi 18 mai 1965
- Une Association populaire et familiale à Saint-Eloy
Au foyer des Jeunes de St-Eloy, des personnes désirant créer une association populaire et familiale se sont réunis et un conseil d’administration provisoire a été élu.
Les A.P.F. sont, pour les familles, un syndicat identique à ceux des « salariés paysans, enseignants, etc. ». Des questionnaires seront distribués prochainement par des militants.

Vendredi 28 mai 1965
Premier match sur le stade St-Eloi

La saison prochaine, MM. Keller de la ferme St-Eloi, ont décidé d’engager une équipe dont les joueurs appartiennent tous à leur famille, en championnat de football 3e division. Pour ce fait, un club a été formé sous le nom de Club familial St-Eloi. Un terrain avec vestiaires, a également été prévu. Pour ce premier match sur ce terrain, le C.F. St-Eloi recevra dimanche prochain l’équipe première du Football-Club Woippy, à 15 heures. Un vin d’honneur suivra la rencontre.
Le dimanche du Football-Club
L’équipe première joue un match amical contre le C.F. St-Eloi, à l’occasion du premier match sur le stade St-Eloi, à 15 h. Les joueurs sont convoqués au siège, café Cocilovo, à 14 heures. Les cadets joueront un challenge à Magny en remplacement du F.C. Metz, défaillant. Ils seront opposés à Devant-les-Ponts, à 14 h. 30.
Les minimes disputeront la finale des perdants du challenge de Magny, à 13 h. 30. Les joueurs sont convoqués pour 12 h. 30.

Le dimanche du Football-Club
L’équipe première jouera un match amical contre le C.F. Saint-Eloi, à l’occasion du premier match sur le stade Saint-Eloi, à 15 h. Les joueurs sont convoqués au siège, café Cocilovo, à 14 heures.
PREMIER MATCH AU STADE SAINT-ÉLOI
La saison prochaine, MM. Keller, de la ferme Saint-Eloi, ont décidé d’engager une équipe dont les joueurs appartiennent tous à leur famille, en championnat de football troisième division.
Pour ce fait, un club a été formé, sous le nom de Club Familial Saint-Eloi. Un terrain avec vestiaires a été prévu. Pour le premier match sur ce terrain, le C.F. St-Eloi recevra, dimanche prochain, l’équipe première du Football-Club Woippy, à 15 heures.
Un vin d’honneur suivra la rencontre. (LL)

Lundi 31 mai 1965
L’équipe familiale de football « Kempnich et Cie » inaugurait son terrain à Saint-Eloi

Une équipe formée uniquement de membres de la même famille, c’est déjà rare. Mais, que cette même formation possède en privé son propre terrain de football avec vestiaires et tous les aménagements utiles, c’est exceptionnel.
C’est pourquoi le cas pour l’équipe du « Club Familial de St-Eloi ». Les sept Keller, trois Lejealle et deux Grandidier qui forment cette équipe ont tous un aïeul commun, M. Kempnich. Après avoir décidé de former leur propre équipe de football, ils ont maintenant leur terrain près de la ferme Saint-Eloi.
- « Nous habitons Maizières, Woippy - Saint-Eloi, et Devant-les-Ponts, nous a expliqué le capitaine. Nous avons décidé de démissionner tous de nos clubs de football pour former celui-ci. L’équipe, avec les remplaçants, compte quinze membres. Le plus âgé est le goal remplaçant, il a 56 ans. Le plus jeune a 18 ans. Pour la prochaine saison, a-t-il ajouté, nous allons nous engager dans le championnat de deuxième division. ».
Pour se faire, les jambes et inaugurer leur terrain de football et leurs maillots rayés rouge et noir flambant neufs, l’équipe « Kempnich et Cie » recevait la formation de Woippy. (LL)

Mardi 1er juin 1965

L’équipe « Kempnich et Cie » appartiennent tous à la même famille. (Photo H. S.) C’est en jouant contre l’équipe de Woippy que le club familial a inauguré son terrain de football. (Photo H. S.)

Mercredi 2 juin 1965
Du beau football au stade Saint-Eloi

Dimanche dernier se déroulait le match qui mettait aux prises le F.C. Woippy et le C.F. Saint-Eloy. Ce fut une véritable rencontre de démonstration. Woippy dominant la première mi-temps, et Saint-Eloy la deuxième. Finalement St-Eloy l’emporta par 5 à 2. A la mi-temps, le score était de 2 à 1 en faveur de Woippy.
Les équipes cadets et minimes remportèrent leurs matches au challenge de Magny face à Devant-les-Ponts (4-0) et Magny (3-3) avantage aux corners.

Les cadets et minimes du Football-Club à l’honneur
Dimanche dernier, trois équipes du football étaient de sortie. L’équipe première qui était privée de plusieurs éléments, disputait un match amical contre le C.F. Saint-Eloi à l’occasion de l’inauguration du stade Saint-Eloi. Si finalement nos joueurs perdirent par 5 à 2, après avoir mené à la mi-temps par 2-1, ils fournirent un excellent match, ne s’inclinant qu’en fin de partie.
Les cadets et minimes, engagés aux tournois de Magny, remportèrent la victoire, respectivement face à Devant-les-Ponts (4-0) et Woippy (3-3), vainqueur aux corners. (LL)

Mardi 8 juin 1965
• À l’occasion de l’ouverture du premier magasin de la rue Saint-Eloy (magasin de Pierrette-Teintnet, mercerie, papeterie, journaux), Mme Eugénie Glad avait offert un vin d’honneur. Parmi les personnalités présentes on remarquait : M. Debs, maire de Woippy, M. Hans, représentant des Messageries de Paris, et M. Depége, de Pierrette-Teintnet, Mme Marchal, infirmière, conseillère municipale, MM. Bourgeois Alfred, Castille Auguste et Ravidas Gérard, conseillers municipaux.

Un magasin a été inauguré
Dernièrement, rue Saint-Eloy, a eu lieu l’inauguration d’un magasin de teinturerie-mercerie-papeterie et journaux. Parmi les personnalités présentes au vin d’honneur, on remarquait M. Debs, maire de Woippy ; les représentants de la Maison Ganglof ; le représentant des Messageries ; de MM. Hans et Depège ; Mme Marchal, infirmière, conseillère municipale ; MM. Bourgeois Alfred, Castille Auguste et Ravidas Gérard, conseillers municipaux. Ce magasin situé au 17, de la rue Saint-Eloi est tenu par Mme Eugénie Glad. (LL)

Dimanche 8 août 1965
Au cours de ces derniers jours, il a été constaté que toutes les lampes de la rue Saint-Eloy ont été détériorées par des jeunes garnements qui, de leurs frondes, ont fait un jeu favori.
Plainte a été déposée. Il est rappelé à nouveau qu’ils sont pécuniairement responsables des actes commis par leurs enfants.

Samedi 11 septembre 1965
C.F. Saint-Eloy

Pour son premier match officiel, le C.F. Saint-Eloy accueillera l’un des outsiders du groupe : Kédange. Malgré cet adversaire valeureux, les joueurs de ce nouveau club, tous issus de la même famille, espèrent remporter la victoire. Leur prétention semble tout justifiée, surtout depuis qu’ils ont la certitude de la présence de leur buteur, Régis Lejaille, qui, les saisons passées, a fait les beaux jours de Basse-Yutz et de Devant-les-Ponts. Coup d’envoi à 15 heures.
Rentrée scolaire
Le directeur de l’école de Woippy-Cité SNCF, rappelle qu’il prendra les inscriptions des enfants du quartier Saint-Eloy, nés en 1952 et 1953, le lundi 13 septembre de 14 à 16 heures. Prière de se munir du livret de famille et des carnets de vaccination.

Mardi 14 septembre 1965
Le Club familial débute par une victoire

Pour le premier match de championnat, le Club familial St-Eloy recevait l’un des favoris du groupe : Kédange, et remporta le match sur un score serré (2-1).
La première mi-temps vit une légère domination des locaux qui, opérant plus rapidement, marquent deux buts aux 21e et 42e minutes par Jean Grandidier et Gérard Lejaille.
En deuxième mi-temps, Kédange, jouant le forcing, réduisit l’écart à la 76e minute. À noter que Kédange fut handicapé par le blessure de Julien Casse, et Saint-Eloy par une blessure de Gilles Keller.

Mardi 21 seprembre 1965
Le Football-Club et le Club familial consolident leur position

Confirmant notre pronostic, les deux clubs locaux ont affermi leur position et se trouvent co-leaders dans leurs groupes respectifs.
Le Football-Club accueillait Magny et s’imposa aisément en marquant cinq buts à son adversaire, n’en concédant aucun. Le goal local n’intervint que trois fois de toute la partie. Plus laborieuse fut la victoire du Club familial Saint-Eloy en déplacement à Vigy. Dominant en première mi-temps, Régis Lejaille et ses coéquipiers réussirent à marquer trois buts. En seconde mi-temps, ils baissent un peu de régime et Vigy réussit à réduire l’écart avant la fin de la partie.
L’équipe U.D.J.L.L. du Football-Club s’imposa face à Ars-sur-Moselle par 3 à 1.
Les juniors, composés en majorité d’éléments cadets, durent subir la loi de l’adversaire à Maizières-lès-Metz (4-1).

Jeudi 25 novembre 1965
La rue Saint-Eloi change de nom

En raison de son homonymie avec le chemin Saint-Eloi, situé à proximité, sur le territoire de la ville de Metz, la rue Saint-Eloi, à Woippy, portera dorénavant le nom de rue du Fort-Gambetta.



Mardi 25 janvier 1966
Le dégel est maintenant complet et n’a provoqué que des inondations partielles et localisées

(…)
Le danger des eaux d’infiltration
Au lotissement du chemin Saint-Eloi, les eaux d’infiltration de la Moselle ont transformé les jardins en mares et les abords des logements en bourbier.
Une situation qui, pour n’être pas vraiment tragique, n’en est pas moins très désagréable, et cause de multiples ennuis, est celle des habitations situées au niveau de la Moselle et des principaux cours d’eau, dont le niveau s’est sérieusement élevé au cours des derniers jours. C’est le cas des logements dits « sociaux » du chemin de Saint-Eloi, à Woippy, qui sont à la limité de l’inondation. Ce lotissement est construit de l’autre côté de l’autoroute, sur des terrains sablonneux qui se trouvent sensiblement au niveau de la Moselle, et pour cette raison très sensibles aux infiltrations dès que monte le niveau de la rivière. C’est ainsi que les caves d’assainissement qui ont été aménagées sous les pavillons sont, pour la plupart, inondées et inutilisables, tandis que les jardins ou les abords des habitations sont recouverts d’une couche d’eau, dont la profondeur varie entre quelques centimètres et un demi-mètre. Pour la même raison les voies d’accès et les terre-pleins avoisinant les logements ont été transformés en un véritable bourbier, où les habitants pataugent toute la journée. Certains d’entre eux ont même dû aménager des chemins provisoires en planches, en tôles ou en débris de construction, pour pouvoir entrer à peu près à pied sec dans leurs logements.
(…)

Mercredi 26 janvier 1966
La vie à Saint-Eloi - Maison-Neuve

Le comité directeur de l’Association populaire familiale communique : deux machines à laver sont à la disposition des membres aux prix de 2 F la demi-journée. Pour toute demande, s’adresser aux personnes responsables de ce matériel :
Cité SONACOTRA : Mme Claude Dory, entrée EG appt. 67, rue Corneille-Agrippa. Cité Saint-Eloi : M. et Mme Robert Helvic, 44, rue Roget, Saint-Eloi.
Par ailleurs, une machine à tricoter étant acquise, les demandes peuvent être formulée auprès de Mme Jacqueline Maisondieu, entrée EJ, appt. 92, Saint-Eloi SONACOTRA (location 0, 75 F la journée).
Voici en bref ce que furent les activités 1965 :
Installation d’une boîte à lettres côté face au N° 45, rue Sechehaye, Saint-Eloi.
Création et installation de deux abris pour les usagers de l’autobus, route de Thionville.
Ramassage des ordures ménagères cité Saint-Eloi d’une manière plus étendue hebdomadairement.
Deux panneaux « stop » sont en place au carrefour de La Maxe.
Un local construit en préfabriqué est édifié rue du Chapitre (derrière l’étang et les écoles) pour divers besoins de l’association.
Intervention auprès des pouvoirs publics pour la création d’un centre commercial inscrit au futur plan d’urbanisation (mise en fonctionnement prochainement).
Un groupement d’achat sera bientôt installé et réservé uniquement aux membres titulaires. Attribution sur sollicitation du comité APF de trois baraquements destinés aux jeunes de la cité (construction prévue face rue Roget).
D’autres démarches seront faites dans un proche avenir en vue de le sauvegarde des intérêts des familles.

Vendredi 4 février 1966
À La Maxe, Patrick (4 ans ½)
Les jambes broyées par un camion

Un accident des plus navrants s’est produit, hier après-midi, non loin du quartier St-Eloi. La victime en a été un bambin de quatre ans et demi, Patrick Grosclaude, demeurant chez ses parents, 19, rue Victor-Poulain. Patrick était parti avec ses sœurs pour faire quelques courses dans le quartier. Il était environ 16 h. 40 lorsque soudain le garçonnet échappa à toute surveillance et se jeta sous les roues d’un camion qui circulait rue du Fort-Gambetta, à La Maxe. L’enfant fut horriblement blessé. Atteint de fractures multiples aux jambes, le bassin écrasé. Il fut aussitôt conduit par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Bon-Secours, où son état a été jugé très grave.
La brigade des accidents du commissariat central s’est rendue sur place pour effectuer l’enquête d’usage et définir les responsabilités.

Samedi 5 février 1966
Grièvement blessé par un camion à La Maxe, le petit Patrick a succombé à ses blessures
Dans notre précédente édition, nous avons signalé le terrible accident dont a été victime, jeudi après-midi, un bambin du quartier Saint-Eloi. L’enfant, Patrick Grosclaude, 4 ans et demi, demeurant chez ses parents, 19, rue Victor-Poulain, s’était jeté sous les roues d’un camion, rue du Fort-Gambetta à La Maxe.
Le malheureux eut les jambes broyées et le bassin écrasé par les roues du lourd véhicule. Les sapeurs-pompiers le transportèrent dans un état désespéré à l’hôpital Bon-Secours, où l’on tenta l’impossible pour le sauver. Patrick dut être amputé des deux jambes, mais il souffrait également de fractures du crâne. Il devait succomber, hier matin, à ses terribles blessures. Dans ces douloureuses circonstances, nous présentons à la famille nos biens sincères condoléances.

Mercredi 9 février 1966
A partir de dimanche prochain, les paroissiens du quartier Saint-Eloi - Maison-Neuve pourront assister à deux messes (9 h. 30 et 10 h. 30), dans le local habituel, aménagé à l’intérieur des Ets Keil.

Vendredi 4 mars 1966
Jaloux, il enchaînait sa femme…
6 semaines de prison (avec sursis) pour le « mari négrier » de Metz !

METZ. – Il y a un mois environ, nous avons fait état de l’arrestation de X., vingt-huit ans, chauffeur, demeurant rue du Fort-Gambetta, à Woippy. D’une jalousie maladive, X. avait menacé son épouse (Y, vingt-sept ans) de la tuer si elle quittait son domicile et, pour être sûr d’être obéi, il lui avait attaché à la cheville une énorme chaîne à laquelle était soudé un gros piston de camion.

Reconstitution sur une jambe qui n'est pas celle de l'épouse maltraitée

Le 31 janvier, Mme X. décida néanmoins de se rendre à son travail, dans un hôtel de Metz. Traînant ce « boulet » insolite, elle partit à pied… et fit le reste du chemin en auto-stop. Le patron de l’hôtel, éberlué, scia la chaîne, mais il avait à peine terminé ce travail que X., plus jaloux que jamais, arriva en brandissant un revolver. L’arrivée de la police mit fin à cette scène et l’« esclavage » de la jeune femme.
Le mari a comparu hier devant le tribunal correctionnel pour violences et voies de faits, ainsi que pour détention d’armes de 4e catégorie.
Le président à X. :
- Vous soupçonniez votre femme d’infidélité ?
- À la longue, oui. Elle rentre de plus en plus tard le soir.
Le président à Mme X :
- Où allez-vous le soir ?
- J’allais voir ma famille, mes sœurs.
- Pourquoi aviez-vous décidé de travailler bien que vous ayez quatre enfants ?
- Parce que mon mari ne gagne pas assez.
- Il vous maltraitait depuis longtemps ?
- Depuis son retour de service militaire.
Le substitut, M. Lelièvre, rappela les sévices que X. faisait endurer à sa femme : coups de ceinture, menaces à l’aide d’un revolver, etc. L’avocat, Me Kieffer, présenta quant à lui, son client comme un sentimental, un amoureux dont la maxime était : « Qui aime bien, châtie bien ».
S’il n’y avait pas eu le piston du camion, l’affaire en serait restée au stade de la querelle de ménage, mais ces procédés, peu compatibles avec l’émancipation de la femme, méritaient une sanction.
Compte tenu d’une détention préventive d’un mois, le tribunal a condamné X. à trois semaines de prison avec sursis pour les violences et autant pour la détention d’armes. Il est donc ressorti libre du palais de justice.

Jeudi 10 mars 1966
Ce soir, assemblée générale de l’Association populaire et familiale de Saint-Eloi - Maison Neuve
L’APF tient son assemblée générale ce jeudi, à 20 heures, au siège social, rue du Chapitre (derrière les écoles du quartier).
Au programme : présentation des membres du comité ; exposé succinct sur les buts de l’association ; compte rendu des résultats obtenus depuis sa création ; futur plan des travaux à faire aboutir dans un avenir très proche ; création d’une garderie d’enfants ; organisation du « jeudi récréatif » destiné aux jeunes de 6 à 12 ans ; création prochaine d’une centre pour consultation des nourrissons ; création d’un groupement d’achats et d’un cours d’enseignement ménager ; intervention auprès des services compétents pour l’installation d’un centre commercial et d’un débit de tabac ; intervention auprès des pouvoirs publics pour l’état et l’entretien des routes, trottoirs, lumières des quartiers, etc.

Dimanche 13 mars 1966
L’Association populaire familiale de Saint-Eloi - Maison-Neuve envisage la création d’une garderie d’enfants

Dans son local de la rue du Chapitre, l’Association Populaire et Familiale de Saint-Eloi - Maison-Neuve a tenu ses assises annuelles. En présence d’une assistance fournie, les membres du comité furent présentés. Il s’agit de MM. Maisondieu, président ; Klock, vice-président ; Delcambre, trésorier ; Millot, secrétaire, et Helvic, secrétaire adjoint.
On procéda ensuite à un compte rendu des activités de cette jeune A.P.F., créée il y a un an à peine. Parmi les résultats les plus positifs à relever, l’obtention d’une subvention de la ville de Metz pour couvrir une partie des frais de fournitures scolaires des enfants des 85 familles adhérentes n’est pas des moindres. Le projet évoqué à la réunion et qui souleva le plus d’enthousiasme est l’implantation d’une garderie d’enfants. On parla également des « jeudis récréatifs », qui verront bientôt le jour et qui seront destinés aux jeunes de 6 à 12 ans ; de la création d’un groupement d’achat ; d’un cours d’enseignement ménager ; de l’installation prochaine d’une centre commercial et d’un débit de tabac. L’A.P.F. est également intervenue auprès des autorités pour obtenir un meilleur entretien des routes et des trottoirs du quartier, ainsi qu’une amélioration de l’éclairage public.

Mardi 15 mars 1966
A la veille du printemps « officiel », « EXOTICA » vous offre tout ce dont votre jardin a besoin


En se promenant à EXOTICA, de gauche à droite : un coin de verdure qui donnera des idées harmonieuses aux jardiniers amateurs ; des poteries, qui auront leur place au grand air ou dans un appartement ; M. Jean KEMPNICH, qui réalisa et dirige ce libre-service du jardin devant une panoplie d‘outils nécessaires à l’entretien.

Le printemps vient doucement, les jardins se réveillent après de longs mois d’hiver et les amateurs jardiniers, pris d’une irrésistible envie de s’adonner à leur passe-temps favori, se trouvent trop souvent aux prises avec des difficultés multiples.
Ces difficultés seront désormais résolues. Un libre-service pour jardin, « EXOTICA », vient d’ouvrir 53, route de Thionville, à Woippy.
Jean KEMPNICH, petit-fils d’Ernest Kempnich, fondateur d’une véritable « dynastie » d’horticulteurs après de sérieuses études horticole, fit différents stages de perfectionnement. Il devait s’arrêter dix mois aux Etats-Unis où il fut frappé par les libres-services pour le JARDIN, où, tout dans un espace relativement restreint, se trouvait réuni.
À l’image de l’Amérique, la Hollande, l’Allemagne avaient déjà adopté cette formule séduisante et pratique. M. Jean Kempnich, fort d’un merveilleux enthousiasme et de son expérience américaine, décida de monter « EXOTICA » qui peut répondre à toutes exigences et les amis du jardinier amateur le plus difficile.
Dans un grand hall sympathique, arrangé avec un goût sûr, est présentée un variété infinie d’outillage spécial pour le jardin – entre autres des tondeuses, de la plus simple à la plus perfectionnée – des graines, des engrais, des oignons, des insecticides, des plantes vertes et des poterie qui trouveront place aussi bien dans les jardins que dans des appartements raffinés. Un charmant « coin de verdure » où les plantes vertes voisinent avec de merveilleuses azalées donne la note de couleur et de vie à ce hall de vente et d’exposition.
Deux immenses verrières conçues sur le mode des serres offrent un grand choix de plantes vertes, à repiquer, en pots, etc.
« EXOTICA », libre-service de « CYCLAMEN », rue Serpenoise, à Metz, est OUVERT le DIMANCHE.
On peut, au hasard d’une promenade, satisfaire aux exigences de son jardin et s’éclairer des conseils autorisés de jeunes vendeurs ayant fait des études horticoles. À « EXOTICA » on pourra également demander les soins d’un paysagiste, soit pour un simple entretien, soit pour une décoration entièrement nouvelle.
Un grand parking accueille tous les promeneurs et les amis des jardins.

Vendredi 18 mars 1966
À l’écoute de l’Association familiale populaire Saint-Eloi - Maison-Neuve
Une permanence se tient tous les samedis, de 14 h. à 16 heures, au siège social, rue du chapitre. Elle est assurée à tour de rôle par un membre du comité. Tous renseignements, tant administratifs et privés que d’ordre général pourront être donnés aux familles (allocations familiales, Sécurité sociale, scolarité, colonie de vacances, etc.).

Les inscriptions des personnes bénévoles susceptibles de prêter leur concours pour l’encadrement des enfants, le jeudi après-midi seulement, sont priées de se faire inscrire au siège durant cette permanence. Ces séances ne pourront débuter dans l’intérêt des familles que lorsque le nombre de surveillants et surveillantes atteindra le quotient normal.

Les adhésions en qualité de membre seront également reçues durant les heures d’ouverture au siège. Sera remis dès lors, en sus des avantages « réduction », un imprimé « Bon pour commande » au groupement d’achat.

Lundi 4 avril 1966
Durant les fêtes pascales, le stade Saint-Eloi sera le théâtre d’un important tournoi de football. Le tirage au sort placé sous la présidence de M. Etienne Keller, en présence des représentants des clubs participants, a fixé l’ordre des rencontres comme suit : à 14 h., F.C.Woippy contre U.L. Rombas ; à 16 h., A.P.M. Metz contre F.C.Woippy.

Mardi 19 avril 1966

LES GRANDS ENSEMBLES (par Michel BRUGENEUR)

I - BELLECROIX, CITÉ-DORTOIR DE METZ, A SU DEVENIR HUMAINE (RL, dimanche 17 avril 1966)

II - AUX PORTES DE METZ, LA TRISTE CITÉ DU CHEMIN SAINT-ÉLOI

Cette rue-là est particulièrement éprouvée en ce moment. « Sur les occupants de dix maisons qui la composent, cinq personnes sont en prison… »
Roland M., qui me fait visiter la cité du « Chemin de Saint-Eloi » énonce cette constatation comme un élément de statistique. Ne croyez-pas pourtant qu’elle le laisse indifférent. Il hoche la tête : « Il y a beaucoup à faire ici… »
Roland M. est éducateur affecté à la jeunesse de ce quartier où la municipalité n’aime pas voir traîner les journalistes. C’est un colosse de vingt-huit ans dont la silhouette, la psychologie à la fois généreuse et réaliste, la force tranquille, évoquent irrésistiblement ces héros de films américains que l’on voit s’intégrer dans les pires bandes de blousons noirs et, après mille aventures et vingt bagarres, les ramener dans le droit chemin par la seule vertu de leur prestige.
Une piste en guise de route
Le décor est triste. Ici, pas de hautes façades trouées de centaines de fenêtres aux superpositions géométriques. La « cité » est constituée par des alignements interminables de petites maisons individuelles collées les unes aux autres et toutes tellement identiques : même porte, même disposition des fenêtres, même dimensions, qu’il doit falloir une certaine habitude pour ne pas se tromper de domicile.
Les rues ne sont pas terminées. Ça et là, les portes débouchent sur des embryons de trottoirs, ailleurs sur de la simple terre glaise, ailleurs encore sur des ébauches de jardinets entourés de grillages.
« Plus tard, il y aura de vraies chaussées et de vrais trottoirs », affirme mon guide qui ne ferait pas ce métier s’il n’était doté d’un optimisme congénital.

La cité du chemin Saint-Eloi : sans commentaire.
Plus tard, c’est possible. Pour l’instant, les files de maisonnettes ne regardent rien que des voies boueuses, des chantiers abandonnés, des terrains vagues. Le chemin Saint-Eloi, seul moyen d’accès, est plutôt une piste qu’une route et, comme pour murer symboliquement les hôtes de la cité, un talus supportant une voie de chemin de fer masque la perspective vers la ville.
Dans le jargon de l’urbanisme officiel cela se nomme un P.S.R. (Programme social de relogement). Certaines personnes, pour définir les objectifs de ce P.R.S. ont employé une formule aux résonances chirurgicales : « abcès de fixation ».
Avant de critiquer, il faut connaître toutes les données du problème. On me l’a expliqué :
« Les familles qui habitent ici logeaient autrefois soit dans de vieilles casernes désaffectées soit dans des baraquements pires qu’insalubres. La plupart n’ont pas de fonctions sociales bien définies, travailleurs intermittents, chômeurs, plus ou moins professionnels, déclassés pour ne pas dire pire. Des inadaptés comme il en existe dans toutes les villes. Beaucoup ont eu des démêlés avec la justice. C’est surtout à cause de leur inaptitude sociale qu’au lieu de les loger dans des immeubles collectifs, on leur a donné des petits pavillons où ; du moins, ils sont chacun chez soi ».
Soyons juste. Si le P.S.R. ne ressemble pas à un quartier résidentiel, il constitue, du moins, pour ceux qui l’habitent un progrès fondamental. Ils étaient condamnés au taudis sans nul espoir d’en sortir par leurs moyens. Ils ont, maintenant, un vrai toit, des murs propres, un relatif confort, avec l’eau courante, le gaz, l’électricité.
Que dis-je… on remarque même quelques petites autos aux abords des maisons et un certain nombre d’antennes de télévision.
- Ouais, soupire mon jeune éducateur. Mais il n’est pas sûr que les propriétaires de ces voitures ou de ces postes aient réglé leur loyer.
Les loyers sont relativement inférieurs à la valeur locative normale des logements mais la difficulté est de faire admettre à des locataires qui ne la furent jamais réellement, la légitimité de cette redevance.
Un quartier où l’on ne s’aime pas
Une camionnette passe en cornant à pleine trompe. Quand elle s’arrête, des femmes sortent des habitations et viennent, cabas en main, prendre leur tour à l’arrière. Ce commerce ambulant est le seul de la cité. À tour de rôle, le boucher, l’épicier, le boulanger viennent ainsi proposer leurs marchandises.
- Pour ce qu’ils ne vendent pas ou si l’on a raté le passage parce qu’on était ailleurs, m’a dit une femme avec mauvaise humeur. Il faut descendre en ville. C’est une véritable expédition. Attendre un bus quelque fois une demi-heure et l’attendre à nouveau pour revenir.
- Mais, ne pourriez-vous vous obliger entre voisins ?
Elle hausse les épaules.
Vous savez : ici, on vit chacun pour soi. La moitié de la cité déteste l’autre. On ne manque pas de raisons pour cela ; des histoires de gosses, de femmes, de maris. Sans parler du reste : les vols, les commérages…
Mon jeune guide confirme :
- C’est malheureusement vrai. Il y a aussi des haines raciales. Tenez : une famille de Nord-Africains est si unanimement détestée qu’il ne se pas de jour sans que ses membres soient victimes de brimades. On cherche querelle aux garçons, on insulte des filles. Le jeu à la mode consistait à leur casser les carreaux à coup de pierre. Non seulement ils se barricadent chez eux mais, de plus, ils se sont entourés d’un grillage pour arrêter les pavés.
Cent cinquante familles vivent là.
Le premier jour fut un jour de fête. On put même espérer qu’en donnant un cadre décent à la cohorte des malchanceux on allait susciter des sentiments de dignité et de rédemption.
Eternelle illusion des sociologues : la civilisation est toujours une longue patience.
- Y a-t-il une école ?
Roland me désigne des baraquements préfabriqués.
- Nous n’avons encore que quelques classes primaires à mi-temps. Plus tard…
On a dû fermer la maison des jeunes
Le drame, c’est naturellement la jeunesse.
Les gosses traînent un peu partout, jouent dans les rues. Ils sont, comme leurs parents, isolés dans cette société à l’écart.
Il y a une centaine d’adolescents de 14 à 18 ans.
Avez-vous une maison de jeunes ?
C’est bien connu : « les maisons de jeunes » sont la panacée officielle contre la délinquance. A deux reprises, avoue Roland M., on a essayé d’en ouvrir une. Nous avions un local prêté par un curé. La première fois, on a dû le fermer à cause de scandales divers. La maison servait surtout de lieu de rassemblement pour des équipes d durs qui y préparaient des expéditions pas très catholiques. On l’a ouvert une deuxième fois, car c’est tout de même le seul moyen de créer un noyau, d’exercer une influence. J’ai tout de même réussi à me faire accepter, considérer comme un copain par un certain nombre de ces gars et de ces filles.
Malheureusement, je ne sais à la suite de quoi, la clé de la « maison » avait été confiée à un délinquant, un petit dur qui avait une influence sur les pires éléments de la jeunesse. Il y a eu des vols d’argent, des plaintes, des bagarres. De nouveau, il a fallu interrompre l’expérience. Pourtant, je ne renonce pas…
La mission du jeune éducateur est difficile mais grandiose. Il lui faut toute son énergie, toute sa foi pour persévérer et il et certain que, malgré les embûches, il a déjà obtenu des résultats : il a su gagner la confiance, rassembler un petit groupe qu’il oppose aux pervers et aux inconscients. Mais comment protéger les filles qui, dès la quinzième année, déjà averties par l’exemple des adultes, sont victimes de la promiscuité, de la solitude, des sollicitations des jeunes garnements et de la voix corruptible des juke-boxes ?
Ce qui fait peut-être, le plus de peine à Roland M., c’est précisément cette ségrégation dont ses amis sont victimes. Il me montre un groupe d’immeubles style HLM qui de dresse à moins de cent mètres de la cité.
C’est le groupe d’habitation de la SONACOTRA. Les gens qui l’habitent ont dressé une sorte de frontière morale entre eux et la cité : ni les adultes, ni les enfants ne la franchissent. Jamais ceux de la SONACOTRA ne viennent ni ne passent sur le territoire de la « Cité ». Ce serait les seuls voisins possibles, les seuls contacts. Or les habitants du quartier Saint-Eloi ressentent plus qu’on ne croit cette mise à l’index. Pour les jeunes, c’est un affront qui les replie, les rejette dans leurs origines, les regroupe dans une sorte d’excommunication.
On ne peut pas reprocher aux législateurs municipaux d’avoir construit des maisons pour les déshérités. Le problème des inadaptés est de partout et de toujours. Pourtant, il est à craindre que ce ne soit pas une bonne solution de les regrouper dans une sorte de colonie « extra muros », ce qui aboutit à consacrer officiellement leur condition. L’expérience de l’abbé Pierre avec des principes analogues n’a-t-elle pas abouti à une terrible faillite, créant dans certaines banlieues parisiennes de véritables foyers de délinquance et de dégradation humaine où l’élément sain est étouffé et où la jeunesse n’a aucune chance de s’en sortir.
Même si d’admirables garçons comme Roland M… rament de toutes leurs forces à contre-courant.

Route de Magny : du « provisoire » qui dure depuis 14 ans
(…)

Mardi 24 mai 1966
LE QUARTIER ST-ELOI
Un chantier où fleurit l’espoir

L’enquête de M. Brugeneur sur les grands ensembles, que nous avons publiée récemment n’a pas manqué de susciter un très vif intérêt parmi nos lecteurs, en soulignant les conditions souvent inhumaines dans lesquelles sont amenés à vivre les populations de nos grandes cités modernes. Cet intérêt a été particulièrement grand dans la ville de Metz, qui compte plusieurs quartiers neufs, réalisés selon des conceptions urbanistes diverses, et dans lesquels ont souvent été transplantés des locataires dont les habitudes de logement antérieures étaient complètement différentes. C’est le cas notamment des anciens habitants d’immeubles du vieux Metz, contrains de quitter des maisons condamnées par les opérations de rénovation urbaine, ou encore des rapatriés d’Afrique du Nord, des travailleurs étranges, etc. qui se trouvent regroupés un peu au hasard dans des cités de relogement hâtivement édifiées, trop sommairement aménagées, et dans lesquelles la réadaptation ne manque pas de poser certains problèmes.
L’un de ces quartiers est actuellement celui dit de « SAINT-ELOI », situé en bordure de la commune de Woippy, à quelques centaines de mètres de la route de Metz à Thionville et dans lequel la ville de Metz a construit côte à côte des immeubles H.L.M. et des pavillons de relogement dit « P.S.R. », c’est-à-dire « Programme social de relogement ».
C’est d’ailleurs à Saint-Eloi que les problèmes sommairement évoqués par M. Brugeneur ont soulevé le plus de controverses et de réactions dont nous avons voulu faire le point en interrogeant sur ces questions quelques représentants compétents de ce quartier qui, par leurs fonctions où l’action à laquelle ils se consacrent, en sont particulièrement bien informés. Parmi ces personnes figurent des membres de l’Association populaire familiale, un jeune éducateur, un prêtre et un pasteur qui ont charge d’âmes.

Peut-on tout d’abord parler d’un grand ensemble à propos de Saint-Eloi ? Cette question nous l’avons posée à Roland Mertz, éducateur, en contact permanent avec les jeunes adolescents de ce quartier et qui a une foi inébranlable sans sa mission et dans l’esprit qui règne à Saint-Eloi. Et sa réponse est négative :
« Non ! Dans l’état actuel, Saint-Eloi n’est pas un grand ensemble. Ce n’est encore qu’un grand chantier, et la preuve c’est que les quelques baraques qu’on y voit et qui défigurent le quartier sont des abris d’entreprises. La seconde preuve, c’est que rien n’est terminé et que la moitié des pavillons sont encore en construction. De ce fait, on peut considérer que les conditions de vie actuelles à Saint-Eloi ne sont pas normales, mais improvisées, comme sont improvisés les jugements et les opinions que certaines personnes peuvent avoir sur ses habitants. »
Et une jeune femme, militante de l’A.P.F., confirme et précise l’opinion exprimée par Roland Mertz :
« C’est toujours une aventure que de venir dans un nouveau quartier, car les conditions matérielles sont presque toujours sommaires. Par ailleurs, ce quartier souffre le plus souvent de préjugés défavorables. J’ai habité le quartier de Metz-Nord à ses débuts et je me souviens fort bien que lorsque nous sommes arrivés il y a huit ans dans ces nouveaux immeubles, que la route de Thionville séparait de Woippy par une véritable frontière, les mêmes problèmes se posaient, que je retrouve ici. Comme ici un ensemble insuffisamment équipé au point de vue matériel, social et culturel, a été trop rapidement et trop abondamment peuplé. On a construit trois blocs avec chacun quatre murs et on a littéralement parqué les gens dedans, en les laissant se débrouiller, comme on a laissé le quartier sans lumière, sans trottoir, avec des monceaux de cailloux entre les blocs, sans commerce et sans équipements. C’est l’action de l’A.P.F. qui a permis de sortir de cette situation et de faire une véritable reconversion du quartier. C’est pourquoi je crois à l’action efficace de l’A.P.F. à Saint-Eloi, dans les mêmes conditions qu’à Metz-Nord. »

La confiance dans les jeunes
Cette confiance dans l’avenir du quartier est d’ailleurs exprimée de la même façon par Roland Mertz :
« Si l’on cherche des éléments d’espoir dans l’avenir de la cité, c’est parmi les jeunes que l’on trouve assurément les arguments le plus positifs. La première fois que j’ai vu Saint-Eloi, c’était à l’occasion de la réunion de tous les adolescents pour fonder une équipe de football. Ils jouaient, il y a un an, sur un terrain rudimentaire. Maintenant, ils ont monté leur équipe, ils ont leurs maillots et jouent des matches avec des équipes de tous les autres quartiers de la ville, avec lesquels ils se sont parfaitement associés, et sans arrière-pensée. C’est pour moi un sérieux élément d’espoir. Mais ils ont compris également le problème des loisirs et ils se sont rendu compte que la première chose à faire était de se procurer un toit pour abriter leurs activités. Aussi, lorsque je leur ai trouvé un foyer, ils sont venus à quarante avec moi pour démonter et transporter la baraque qui fait 25 mètres sur 7, avec des fermes de charpente de 250 kilos, sans aucun moyen de levage, avec seulement des cordes et une échelle… Ils ont fait cela de leurs propres mains, pendant leurs heures de loisirs. Le travail que l’on ne pouvait pas faire, l’office d’H.L.M. nous l’a proposé et l’a assuré, mais tout l’aménagement intérieur a été fait par les jeunes. Lorsque les grands jeunes gens travaillent, les petits frères étaient derrière : trois jeudis de suite, des enfants d’âge scolaire sont venus aider au montage, et c’est une petite fille qui a tenu à être la première à balayer la baraque. »

Problème essentiel : équipement et aménagement
Ainsi donc, les avis sont unanimes en ce qui concerne le quartier de Saint-Eloi, pour attester qu’il y règne un excellent esprit d’entraide et une foi dans l’avenir qui justifie les meilleurs optimistes ! Mais alors, s’il y a des problèmes, quels sont-ils ?
M. Maisondieu, membre dirigeant de l’A.P.F. est formel : ce sont essentiellement des problèmes matériels d’équipement et d’aménagement.
Tout d’abord les conditions dans lesquelles ont été conçues les habitations, si elles ont bien des avantages, et si, pour beaucoup d’habitants, elles présentent un progrès sensible sur ce qu’ils avaient autrefois, laissent toutefois apparaître bien des défectuosités graves.
Certaines toitures ne sont pas étanches, pas plus que les huisseries et menuiseries bon marché des pavillons qui laissent passer les pluies battantes à travers les façades exposées au vent.
En outre, le sous-sol a été insuffisamment drainé, et l’humidité est un mal permanent dans ce terrain, placé au niveau de la Moselle et sujet à de fréquentes infiltrations.
Enfin, il y a l’insuffisance d’aménagement des abords des pavillons. Pendant la mauvaise saison, la boue est l’ennemi permanent, et, pour certaines habitations, il faut franchir une dizaine de mètres de bourbier avant d’accéder au seuil du logement situé au même niveau. Comment, dans ces conditions, serait-il possible d’entretenir un intérieur ?
Beaucoup de locataires se plaignent aussi du chauffage et de la mauvaise isolation thermique des cloisons, due à l’absence de plâtre, et qui provoque des condensations importantes sur les murs dès que cuit un pot-au-feu ou que bout une lessive. Et, là encore, comment faire pour éviter ces inconvénients ? On ne peut pas ouvrir toute grande une fenêtre, alors qu’il gèle ou qu’il vente à l’extérieur !
Et puis, il y a à Saint-Eloi pour compliquer la vie sociale, l’éternel problème de la mauvaise insonorisation de logements contigus !
« J’entends tout ce que dit mon voisin, comme il entend tout ce que je dis » sont unanimes à affirmer les habitants des pavillons jumelés, dont les cloisons de béton n’ont que quelques centimètres d’épaisseur. Cela doit évidemment poser assez fréquemment des problèmes de voisinage…
Tout cela concernant la finition et la réalisation des pavillons individuels, il reste encore le problème des équipements matériels collectifs. Il y a actuellement après le recensement officieux, environ 380 familles à Saint-Eloi, dans la première tranche d’habitations déjà achevée. Cela représente environ 1.500 enfants, dont la moitié d’âge scolaire. « Pour les enfants de 6à 14 ans, le problème de l’école est à peu près résolu », nous dit M. Maisondieu. « Mais il reste à équiper le quartier d’une maternelle, pour ne pas handicaper les tout-petits par un retard scolaire trop important. Il faudrait aussi une halte d’enfants pour soulager les mamans, mais il semble que cette réalisation soit très prochaine, grâce à la diligence de l’office d’H.L.M.
Enfin, il faudrait au plus tôt un centre commercial, qui évite de trop grands déplacements aux mères de famille et leur permette un choix plus vaste de leurs fournisseurs et des marchandises proposées. »
Quant au prêtre et au pasteur, ils se contenteraient pour le moment d’une simple salle, assez vaste et assez confortable pour pouvoir y célébrer les cultes et y réunir les enfants pour l’instruction religieuse ou les activités paroissiales. « En attendant la chapelle, une salle au moins suffirait », affirme l’abbé Scotto, desservant de la paroisse. C’est précisément à ce dernier et au pasteur Waag, ministre de l’Eglise réformée que nous avons demandé la conclusion de cette enquête.

Une mise en confiance indispensable
Ce dernier a été formel : « Non ! je ne pense pas qu’il y ait ici un problème spirituel ou moral particulier. Je vois des familles dans bien des quartiers de la ville et je constate que les problèmes humains sont les mêmes partout. Ce sont ceux des parents et des enfants, du couple, du salarié. Ils sont les mêmes non seulement dans les divers quartiers, mais aussi parmi des gens de situations sociales extrêmement différentes, et il serait tout à fait faux de vouloir faire du quartier Saint-Eloi un quartier plus misérable que d’autres. La misère matérielle actuelle tient au fait que le quartier n’est pas encore terminé. Et, si on a tendance à se sentir un peu cloisonné ici, cet esprit de cloisonnement existe partout, et toutes les sociétés humaines ont tendance à se partager en quartiers. Il faut que nous fassions tous l’effort nécessaire pour dépasser un peu les aspects égoïstes et mesquins, et franchir les frontières arbitraires nées des circonstances. » Et l’abbé Scotto, tout en approuvant sans réserve l’avis exprimé par le pasteur Waag, ajoutait :
« Je crois néanmoins que le grand problème sera celui des jeunes. Je suis optimiste, mais aussi réaliste. Je crois qu’il sera possible de vivre mieux lorsque les problèmes matériels auront été résolus, mais cela ne veut pas dire que cela sera toujours facile. C’est pourquoi je pense que tous les habitants de ce quartier doivent dès maintenant s préoccuper de mettre du levain dans la pâte, c’est-à-dire de l’esprit chrétien de charité dans les cœurs, pour que personne ici ne se sente délaissé et coupé des autres, mais au contraire que tous se sentent aidés et aimés pour eux-mêmes. Quand tous auront été mis en confiance, il s’établira dans ce quartier, non plus un esprit de cité dans lesquelles chacun s’enferme chez soi, mais un esprit de village, dans le meilleur sens du mot, c’est-à-dire où chacun connaît son voisin et participe à sa vie familiale, à ses joies et à ses peines.   Victor RAMET

Le point de vue de la municipalité et de l’office d‘H.L.M.
Pour avoir une vue plus précise des questions matérielles qui se sont posé »es, et qui se posent encore dans le quartier Saint-Eloi, nous avons rencontré M. Raymond Mondon, député-maire de Metz, ainsi que ses collaborateurs, M. Geillet, secrétaire général ; Kiffer, directeur de l’Office municipal d’H.L.M., et Seigneur, chef du service de Promenades.
De cette deuxième partie de notre enquête, il ressort les indications suivantes. Tout d’abord, la Ville de Metz, en réalisant la construction des logements P.S.R. de ce quartier, a dû assumer une lourde charge financière, imposée d’ailleurs par les besoins urgents de relogement de plusieurs centaines d familles.
Le programme comportait la construction de 580 logements, dont environ 200 sot actuellement occupés. Cela représente pour la Ville de Metz une dépense, entièrement à sa charge, de près de 5 millions de francs, rien que pour l’achat du terrain et la réalisation de la viabilité, sans compter les équipements collectifs, école, etc.
D’autre part, comme le constatait M. Roland Mertz, le quartier Saint-Eloi se trouve encore incontestablement en l’état de chantier, sur lequel il reste beaucoup à faire. Mais comme il était indispensable d’y reloger le plus vite possible les locataires actuels, il n’était pas possible de faire d’emblée tous les aménagements prévus. Voyons donc, point par point, ce qui sera réalisé et ce qui est actuellement déjà en cours.
Ce sont les abords des pavillons qu’on remarque en premier lieu lorsqu’on aborde le lotissement. Pour les rendre à la fois plus agréables à l’œil et plus confortables pour les habitants, le Conseil municipal vient de voter un crédit de 220.000 francs, permettant l’aménagement des trottoirs et des passages d’accès aux logements. Ces derniers représentent à eux seuls une superficie de 3.500 mètres carrés et seront empierrés de façon à éliminer la boue et à constituer des accès à pied sec en cas de mauvais temps. Les petites places constituées devant les groupes de pavillons en retrait sur l’alignement général, et dont la superficie totale est de 18.000 mètres carrés, seront traités de la même façon, et l’on y plantera une soixantaine d’arbres, qui donneront un peu de verdure et d’ombre à l’ensemble.
Enfin, les terre-pleins situés de part et d’autre de la route d’accès principale seront gazonnés, sur une surface de 5.600 mètres carrés. Le tout dépasse 27.000 mètres carrés, soit près de 3 hectares, à aménager par le service des Promenades.
Derrière les pavillons, l’espace laissé libre sera réservé à des jardins potagers mis à la libre disposition de chacun de locataires riverains, chaque parcelle étant située immédiatement derrière le logement correspondant. Comme il se posait de problèmes de nivellement et de mise à niveau des jardins et des habitations, il a été prévu de constituer derrière chacune de celles-ci un petit talus en terrasse, de la hauteur nécessaire, relié par quelques marches au jardin. Ces travaux de nivellement général et de piquetage des parcelles individuelles sont en cours d’exécution.
Enfin, sur les trottoirs et devant les maisons, des jardinets d’ornement sont laissés à la disposition des locataires, pour un aménagement simple et peu coûteux, qui égayeront notoirement les façades. Un projet type, étudié en coopération entre l’A.P.F. et l’Office d’H.L.M., prévoit simplement deux bandes de gazon et quelques plantes vivaces en bordure des chemins d’accès. Un problème de clôture pour éviter les dégradations causées par les chiens errants est encore à résoudre. Mais d’excellents exemples de ce qui peut être fait sont à voir le long de la rue Roger, dont les habitants rivalisent de goût et d’initiative dans ce domaine.
En ce qui concerne les équipements scolaires, il et prévu de doter le quartier Saint-Eloi d’un ensemble comportant vingt classes primaires, cinq maternelles et quatre clases dites « de perfectionnement ». Actuellement, la première tranche est en cours de construction et permettra d’ouvrir, à la prochaine rentrée, dix classes primaires et trois classes maternelles. Au cas où celles-ci ne seraient pas terminées, on utiliserait provisoirement les classes mobiles actuellement employées pour l’enseignement primaire et qui se trouvent libérées par la construction des bâtiments définitifs. Il s’ajoutera, bien entendu, à cet ensemble, des logements d’instituteurs. Il a également été décidé de construire au cœur du lotissement un centre socio-culturel dont le coût est évalué à environ 686.000 francs. Mais en attendant sa réalisation, plusieurs équipements provisoires ont été mis en place ou sont en cours d’aménagement.
Tout d’abord, pour donner à l’Association Populaire Familiale et aux animateurs ou ministres du culte une salle de réunion convenable, l’Office municipal d’H.L.M. a acquis un bâtiment préfabriqué, comportant deux vastes pièces à usage polyvalent et un bloc sanitaire pour hommes et dames. Ce bâtiment a été implanté à l’angle des rues du Chapitre et Corneille-Agrippa. D’autre part, l’O.H.L.M. aménage actuellement, pour constituer une halte provisoire d’enfants, deux pavillons situés dans la rangée nord du lotissement. Ces deux habitations, réunies provisoirement en une seule, ont donné la possibilité d’ouvrir une vaste salle commune, faite de la réunion des deux salles de séjour, pour les jeux des tout-petits, avec en outre, une salle pour les repas, un bloc sanitaire avec installation de toilettes et de douches, et une cuisine-biberonnerie-tisanerie. L’étage supérieur a été réservé au bureau de l’assistante sociale responsable, et une salle d’attente pour les familles, le tout étant financé par l’O.H.L.M. Ces deux pavillons reviendront d’ailleurs à leur destination première, celle de logement ; lorsque la halte d’enfants définitive sera construite.
Pour l’aménagement d’un centre commercial, l’Office d’H.L.M. a, par ailleurs, mis en adjudication les terrains nécessaires à son implantation, et les acquéreurs furent les Coopérateurs de Loraine. Ceux-ci installeront donc prochainement un magasin d’alimentation et d’articles de consommation courante, comme il l’ont fait dans les autres grands ensembles de la périphérie messine. Il ne reste pour le moment que quelques questions administratives à régler.
L’élaboration du futur centre commercial est en cours, et la mise en chantier ne saurait tarder.
Le produit de la vente des terrains du centre commercial par les H.L.M. a permis à l’Office municipal d’affecter cette somme à couvrir une partie du montant des travaux du Centre socio-culturel projeté, et qui doit être implanté à côté de l’école maternelle, selon une formule générale inspirée de celle qui fut appliquée au chemin de la Moselle.
Déjà, des séances de travail en collaboration entre l’architecte choisi, le président et le directeur de l’Office d’H.L.M., d’une part, et les représentants de l’A.P.F., d’autre part, ont permis d’établir le programme fonctionnel de ce centre.
Pour compléter les équipements de caractère social ou religieux, une « cité paroissiale » sera édifiée en bordure de la rue Roger, sur une parcelle réservée de 155 ares, cédés par l’Office d’H.L.M. à la manse épiscopale. Le programme de construction prévoit une chapelle, un presbytère et une salle d’œuvres. Celle-ci sera toutefois réalisée en priorité, de façon à pouvoir servir de lieu de culte provisoire en attendant l’église.   V. RAMET

Samedi 28 mai 1966
La statue de la Vierge quitte l'ancien parc de Saint-Clément (en passe de devenir voie ferrée), pour être prochainement installée dans le quartier Saint-Eloi
Les beaux jours où l'on pouvait rêver à l'abri des arbres d'espèces rares, sont définitivement terminés. A l'ère où la machine est reine, il suffit de quelques jours pour qu'un parc magnifique, aux portes de Metz, soit transformé en gigantesque chantier dans lequel il n'est guère recommandé de s'aventurer les jours de pluie. A quelques jets de pierre de l'autoroute, sur le territoire de Metz, en bordure de Woippy et du nouveau quartier Saint-Eloi, existait il y a quelque temps encore, un parc magnifique où un terrain de sport, une piscine, firent de nombreuses années, la joie des élèves du collège Saint-Clément auquel appartenait ce terrain.
Il y a trois ans, les 11 hectares de parc étaient vendus à la ville de Metz. Les promeneurs y venaient volontiers jouir du charme de la campagne, hors fumées de la ville toute proche. L'an dernier, les plus audacieux plantèrent leurs piquets de tente sur les bords d'une piscine désaffectée, gardant cependant le charme d'une belle pièce d'eau.
Dès cette époque, les arbres furent condamnés, la piscine destinée à être comblée et les bosquets voués aux bulldozers. Ce terrain était appelé à des destinées plus modernes qui, pour être moins saines, sont sans doute plus rentables.
Il fait partie de la Zone industrielle lourde sur lequel dans les années à venir, plusieurs industries viendront s'établir. Pour relier rationnellement cette zone industrielle, il fallait donc une triple voie ferrée par laquelle seront acheminés de lourds chargements.
Hier, nouvelle étape : le déplacement de la statue d'une Vierge à l'Enfant de plus de 2 m 20 de hauteur qui veillait sur le parc. Soigneusement emballée, elle fut descendue, par une grue puissante, de son socle de pierre. Elle trouvera abri pendant un certain temps chez un exploitant agricole voisin avant de s'installer définitivement dans la chapelle provisoire, puis à l'église du quartier Saint-Eloi.

Vendredi 8 juillet 1966
L’abbé Scotto, desservant la paroisse Saint-Eloi - Maison-Neuve, devant s’occuper pendant le mois de juillet de la paroisse Saint-Bernadette, alors que M. l’abbé Leidwanger, desservant de la paroisse Sainte-Bernadette, s’occupant des deux paroisses précitées durant le mois d’août, il n’y aura plus qu’une messe célébrée le dimanche à la paroisse Saint-Eloi - Maison-Neuve (9 h. 30).

Jeudi 21 juillet 1966
Le feu détruit l’atelier d’une entreprise, chemin Saint-Eloi

Hier soir, vers 20 h., les sapeurs-pompiers étaient appelés chemin Saint-Eloi où, pour une raison indéterminée, un incendie s’était déclaré dans un atelier de l’U.T.E. (Union des Travaux d’Entreprises).
Les soldats du feu réussirent à maîtriser le sinistre ; cependant, 40 m² de plancher ainsi que 10 m² de toiture ont été détruits. L’outillage se trouvant à l’intérieur de l’atelier n’a pas subi de dommages importants

Jeudi 28 juillet 1966
Un marché au quartier St-Eloy

Depuis quelque jours, grâce à une collaboration de l’Association populaire familiale de Woippy-Saint-Eloy et des municipalités de Metz et de Woippy, un marché de fruits et légumes hebdomadaire se tient à l’angle des rues Ferdinand-Sechehaye et Gabriel-Poulmaire, au sein des cités Sonacotra et Saint-Eloy.
De nombreuses ménagères des quartiers Saint-Eloy et Maison-Neuve, ont pu enfin s’approvisionner sur place, le plus proche magasin étant éloigné de plus d’un kilomètre.
D’autre part, et ceci concernant les fumeurs de ces deux quartiers, un débit de tabacs ouvrira ses portes rue Gambetta, et sera tenu par M. et Mme Glad, qui jusqu’à présent ne possédaient la licence que pour librairie et journaux ; ouverture le 1er août.

Mercredi 14 septembre 1966
La paroisse Saint-Eloi - Maison-Neuve : deux messes seront de nouveau célébrées le dimanche à 9 h. 30 et 10 h. 30, dans le local habituel des Ets Keil.

Mardi 20 septembre 1966
Ouverture de cinq classes primaires à l’école de garçons de Saint-Eloi

Avec un léger retard, la rentrée des classes s’est effectuée hier matin à l’école de garçons du quartier Saint-Eloi.
De véritables tours de force ont d’ailleurs été réalisés par tous, entrepreneurs et corps enseignant, pour que cinq classes puissent être mises à la disposition des élèves à la date prévue. Ce nouveau groupe scolaire est en effet encore à l’état de chantier, et tandis que les ouvriers s’activent sur les terre-pleins destinés à devenir les cours de récréation, ou au premier étage pour terminer les installations de chauffage central et la peinture, les instituteurs ont fait leurs premières classes au second étage.
Cinq salles seulement étant disponibles pour le moment, un roulement à mi-temps a dû être instauré. Mais cette formule est toute provisoire et, dans quelques semaines au plus, l’ensemble des bâtiments sera terminé et pourra être ouvert aux élèves.
On peut voir sur notre photo-montage, en haut : une vue générale du nouveau groupe scolaire, et en bas : un aspect d’une des premières classes ouvertes hier matin.

Mercredi 5 octobre 1966
Explication orageuse à Saint-Eloi

Une altercation s’est produite entre plusieurs personnes, hier soir vers 19 h. 15, rue Corneille-Agrippa à Saint-Eloi. Des propos, on en vint rapidement aux coups. Blessé à la face et souffrant de contusions diverses, l’un des participants, M. Roger Ledanois, 38 ans, maçon, s.d.f., a été conduit à l’hôpital Saint-André par les sapeurs-pompiers.

Mercredi 12 octobre 1966
Un garçonnet de Woippy tué par un camion à Varize

Il y a quelques jours, un garçonnet, André Riva, âgé de six ans, était fauché par un camion, à la sortie de Varize, et mortellement blessé. L’enfant revenait de l’école, en compagnie d‘un groupe de petits camarades, lorsqu’il fit un écart sur la chaussée, au moment où survenait le poids lourd. Le petit André, grièvement blessé, fut transporté à l’hôpital de Saint-Avold où il devait décéder.
Il était le deuxième des six enfants de Mme Riva, née Cazenave, demeurant à Woippy, 35, rue Sechehaye, dans le quartier Saint-Eloi. Pupille de l’Etat, l’enfant avait été placé chez M. et Mme Louis Klein, et c’est alors qu’il rentrait à leur domicile, à Varize, qu’il fut victime de l’accident.

Vendredi 14 octobre 1966
OBSÈQUES
Une foule recueillie était présente au service d’ange, célébré à Varize, pour le petit André RIVA, tué samedi dernier sur la route de Bannay alors qu’il venait de quitter la classe. Les enfants des écoles encadraient le petit cercueil blanc et, devant la tombe entonnèrent un chant d’adieux particulièrement émouvant.
Nous renouvelons aux parents de l’enfant nos sincères condoléances.

Après le décès tragique du petit André RIVA
À la suite du décès, survenu tragiquement à Varize, du petit André Riva, âgé de 6 ans, dont la maman, née Marie Cazenave, demeure, avec ses quatre autres bambins, au 35, de la rue Ferdinand-Sechehaye, au quartier Saint-Eloi, un vaste élan de solidarité a vu subitement le jour, sous l’égide de l’Association populaire familiale, de Vie libre et de M. l’abbé Scotto, afin de réconforter la malheureuse mère dans ces moments pénibles.
Lors des obsèques, célébrées à Varize, différentes délégations de quartier avaient tenu à apporter leur réconfort à la malheureuse maman, si cruellement éprouvée.
Nous nous joignons à l’Association populaire familiale ainsi qu’à toute la population de ce quartier pour renouveler nos sincères condoléances.

Dimanche 16 octobre 1966
LE MOUVEMENT VIE LIBRE PRÉSENT A ST-ELOY

Le quartier de Saint-Eloi possède maintenant une section VIE LIBRE.
Récemment, le centre culturel de la rue du Chapitre a accueilli une quinzaine de militants réunis autour de M. le Dr Scharf, de Woippy, membre du mouvement.
Après une brève allocution du responsable départemental du mouvement VIE LIBRE qui exposa pour les nouveaux venus les raisons d’être et les buts du mouvement, M. Fernand Aubin, responsable local St-Eloy, informa des premiers résultats obtenus qui laissent présager un avenir fructueux.
Il rappela une sortie dominicale qui fit bénéficier 28 jeunes enfants d’un goûter champêtre très apprécié. Cette sortie fut réussie grâce au dévouement de MM. Aubin, Stahle, Violant. L’idée de la formation d’une commission féminine fut émise et le docteur Scharf précisa qu’il apportera de bon cœur ses conseils et ses avis éclairés à ce groupe de femmes. Une première rencontre et fixée pour le 7 novembre.
La section VIE LIBRE St-Eloi informe que tous les 10 du mois, à 20 h. 30, une réunion générale a lieu au centre culturel, rue du Chapitre. Au même endroit, une permanence est assurée tous les 20 du mois de 15 à 18 h.
Un fait important est également à signaler, à savoir l’étroite collaboration entre VIE LIBRE et l’Association familiale populaire de Saint-Eloy, qui a eu, pour premier effet la mise à disposition périodique de l’A.P.F. d’un local qui servira aux rencontres.

Samedi 22 octobre 1966
La situation scolaire dans le quartier Saint-Eloi

Le secrétariat du S.N.I. communique :
« On ne peut que se féliciter de la construction du groupe scolaire moderne de Saint-Eloi, et les derniers aménagements en cours en feront, sans aucun doute, l’un des plus séduisants de la région.
Mais ce groupe, installé dans un quartier neuf qui s’agrandit toujours, s’avérait déjà trop petit le jour de l’inauguration et maintenant que de nouvelles familles emménagent constamment, les effectifs ont gonflé dans de telles proportions qu’il compte un effectif atteignant 47 ou 48 élèves dans certaines classes, la moyenne dépassant quarante pour l’ensemble de l’école.
Il résulte, de ce fait, que les classes sont surchargées. Tous les élèves ne disposent même pas d’une table pour écrire et l’enseignement n’y trouve pas son compte. L’ensemble des élèves est défavorisé. Certains ne tirent aucun profit dans les classes actuelles. Les crédits alloués ne tiennent compte que de l’effectif à la rentrée mais, depuis, les choses ont changé…
Et que dire du groupe sanitaire qui devient de plu sen plus insuffisant ?
Une solution a été proposée pour lundi prochain : le transport journalier des élèves à l’école de la Patrotte, pour alléger momentanément les classes, en attendant l’installation de deux classes mobiles encore immobilisées ailleurs.
Mais ces classes de la Patrotte auront à faire face à une répartition qui les surchargera et nous pensons que cette solution sera inopérante, puisque des familles arrivent constamment et que de nouveaux élèves affluent quotidiennement.
Une solution plus rationnelle est souhaitable : envisageons des créations nouvelles en nombre plus grand et dans l’immédiat.

Jeudi 10 novembre 1966
Gravement blessé en tombant dans une tranchée à Woippy

Occupé hier matin à 8 h. 30, à des travaux de construction sur un chantier de la cité Saint-Eloi, à Woippy, un ouvrier, M. Mohamed Banane, a fait une chute dans une tranchée. Sérieusement blessé à la colonne vertébrale, le manœuvre a été transporté à l’hôpital Sainte-Blandine par l’ambulance des pompiers.

Vendredi 18 novembre 1966
OBSÈQUES

L’église paroissiale était trop petite pour contenir toutes les personnes venues rendre un dernier hommage à M. Georges Keller, natif de la ferme St-Eloy, décédé subitement à l’âge de 55 ans, laissant une veuve, née Madeleine Kieffer, originaire de Woippy également, et huit enfants.
La messe d’enterrement fut célébrée par M. l’abbé Bémer, curé de la paroisse, alors que l’absoute était donnée par M. l’archiprêtre Sutter, curé de Pange, assisté de M. l’abbé Scotto, de la paroisse Saint-Eloy, et du neveu du défunt, actuellement séminariste à Montigny. De nombreuses personnalités, notamment de l’agriculture, des sociétés locales et des représentants de la municipalité de Woippy et des communes environnantes (le défunt avait été maire de Goin de 1946 à 1953), étaient venues adresser un dernier adieu au disparu. A la famille, nous renouvelons nos sincères condoléances.

Lundi 19 décembre 1966
Les paroissiens de Saint-Eloi - Maisons-Neuves sont invités à une assemblée générale au cours de laquelle sera constituée une association paroissiale destinée à assurer l’équipement et l’entretien de la future église.
Cette réunion aura lieu le mardi 20 décembre, à 20 heures, au local de l’APF, rue du Chapitre.

Jeudi 22 décembre 1966
L’association « Les Amis de Saint-Eloi » (A.S.E) est créée

Une trentaine de personnes avaient répondu à l’appel pour la création d’une association dont les activités seront philanthropiques, culturelles et sociales et qui aura également la charge de l’entretien et des différentes difficultés, due à la construction d’une salle qui, avec ses 300 places, permettra d’être utilisée comme édifice religieux.
M. l’abbé Scotto, en ouvrant la séance, annonça que la construction du local précité est très avancée et que pour le mois d’avril prochain, les offices pourront y être célébrés. L’assemblée approuva la dénomination de la nouvelle société dont le siège social est fixé au 2 de la rue Roget.
Après la présentation des statuts qui furent approuvés à l’unanimité, il fut procédé à l’élection des membres du conseil d’administration.
À la suite de ce vote, sont élus comme administrateurs pour trois ans : MM. Angonin, Becker, Mme Childz, MM. De Beaufort, Delcambre, Dimel, Robert, Duval, Mme Eltges, MM. Robert Genet, André Heipp, Etienne Keller, Klock.
Mme Delcambre et M. Ravidas, ont accepté les fonctions de commissaires aux comptes.

Vendredi 23 décembre 1966
DRAME DE LA RUPTURE :
L’ami éconduit plonge la lame de son couteau (qui se casse) dans l’œil d’une jeune fille, à Woippy
Un drame de la rupture c‘est produit cette nuit, dans un appartement, au numéro 35 de la rue du Ryneck, à Woippy - La Maxe.
Il pouvait être 23 h. 15, quand des voisins perçurent le bruit d’une violente altercation, bientôt suivi de cris atroces.
À leur arrivée, les pompiers et les policiers devaient découvrir une victime, Chantal Michalouwick, 18 ans, le visage ruisselant de sang. La malheureuse, qui avait la lame d’un couteau fichée dans la cavité oculaire, explique ne pas avoir voulu recevoir la visite du son ami. Celui-ci, furieux, avait forcé la porte et dégainé un couteau avec lequel il pensait défigurer la jeune fille. La lame s’était alors brisée sur la face de la victime, tant le coup porté l’avait été rageusement.
Tandis que la jeune fille était transportée d’urgence à l’hôpital Sainte-Blandine, où un oculiste était attendu, les policiers cernaient le quartier et entreprenaient des rondes aux alentours, dans l’espoir de retrouver l’auteur du coup de couteau.

Samedi 24 décembre 1966
L’individu qui blessa d’un coup de couteau une jeune fille de Woippy est toujours en fuite Nous avons dit dans notre précédente édition, dans quelles circonstances un jeune homme a blessé une jeune fille de Woippy d’un coup de couteau à la face.
L’individu, un nommé Jacques Chevalier, 24 ans, menuisier sans travail, demeurant 8, rue Montgaut, à Verdun, avait fait la connaissance, il y a plusieurs mois, de Mlle Chantal Michalouwick, 18 ans, demeurant rue de Ryneck, à Woippy - La Maxe. Depuis quelques semaines, Chevalier avait même élu domicile chez sa fiancée qui a plusieurs frères et sœurs. Il semble que la présence continuelle du jeune homme dans cette famille ait été à l’origine du différend qui l’opposa à la jeune fille et à sa mère. Prié de s’en aller, Chevalier perdit contenance et, s’armant d’un couteau de cuisine à lame dentelée, il en frappa Chantal Michalouwick au visage. La lame s’enfonça sous un œil de la jeune fille où elle se brisa net. Après son méfait, Chevalier s’enfuit, tandis que la jeune fille était transportée à l’hôpital Ste-Blandine. Sur le moment, la blessure paraissait fort grave. Mais après soins, l’état de la jeune fille n’inspire plus aucune inquiétude. En effet, par chance, le couteau ne toucha aucun organe vital et l’œil est sauf. On pense que Mlle Michalouwick pourra sortir prochainement de l’hôpital.
Quant à Chevalier, il n’a toujours pas été retrouvé et la police le recherche.

Dimanche 25 décembre 1966
En raison de la messe de minuit qui a lieu au local des Etablissements Keil, route de Thionville, une seule messe sera célébrée ce dimanche, à 10 h, à la paroisse St-Eloy - Maison-Neuve.


Mardi 24 janvier 1967
L’Association populaire familiale de Woippy - St-Eloi a passé en revue les problèmes particuliers à ce quartier
L’A.P.F. de Woippy - St-Eloi a tenu, samedi, son conseil habituel, élargi à quelques nouveaux adhérents, désireux de prendre des responsabilités.
M. Vial fit tout d’abord un tour d’horizon des réalisations de l’association en 1966. Ont été demandés et obtenus : des trottoirs, un taxiphone, un bureau de tabacs, un marché aux légumes, des panneaux de sécurité sur la route de La Maxe, de la peinture et des papiers peints à 130 bénéficiaires, l’ouverture d’un magasin « coopérateurs », etc.
En ce qui concerne l’activité propre du Mouvement, 15 enfants ont été envoyés en colonies de vacances, de nouveaux services collectifs ont été mis en place (machines, camping), un membre du comité a participé à la commission de consommation mise en place sur le plan départemental.
Services collectifs. – Quatre machines à laver fonctionnent ; responsables : M. Brun, 32, rue F. Sechehaye ; M. Helvig, 44, rue Roget ; M. Stalle. La machine à tricoter est à demander à Mme Rahmi, 2-6 rue Poulmaire. Le matériel de camping à M. Pierre. Prix de la location, destiné à l’entretien du matériel : 2 F. la demi-journée pour la machine à laver ; 1 F. la demi-journée pour l’essoreuse.
Halte-garderie. MM. Miliot et Becker ont rendu compte de leurs difficultés. Les démarches se poursuivent. Tant que la subvention attendue n’est pas reçue, la halte n’ouvrira pas se portes. Adhésions. La campagne 67 a démarré très rapidement, le nombre de cartes vendues étant d’ores et déjà supérieur au nombre total de l’année 66. C’est dans l’enthousiasme que les conseillers présents se sont partagé les rues.
Projets. – Le conseil a fixé son plan d’année et tous se sont déclarés prêts à œuvrer dans l’intérêt des habitants du quartier : obtention de peinture et papiers pour de nouvelles familles ; ouverture de la halte au 1er avril ; volets (obtenir un prix intéressant auprès d’un entrepreneur en groupant les achats).
- Achats groupés (M. Aubin en accepte la responsabilité).
- Différents autres points font l’objet d’une étude et de démarches futures : le silence à partir de 22 heures (les pétarades des motos !...) ; les chiens errants, les w.c. d’une entreprise de T.P. ouverts à la vue du public, etc.
Avant de conclure, les conseillers présents ont noté à nouveau les ombres au tableau de la cité, principalement la discrimination dont sont toujours et injustement victimes les habitants de ce quartier ; de la part de certaines administrations, des services de transports. Un exemple récent est dénoncé : une famille a été sortie d’un logement reconnu insalubre dans lequel on s’est empressé de reloger une famille sans avoir refait ledit logement ! En ce qui concerne les colonies de vacances, seuls les enfants de Saint-Eloy n’ont pas été remboursés de la participation municipale. Par ailleurs, on avait promis un colis à un ménage âgé. Par la suite, on a fait savoir à ce foyer qu’il n’appartenait pas à ladite commune.
Le conseil souhaite vivement voir disparaître certaines disparités qui existent entre les habitants d’une même agglomération.
M. Vial, en levant cette séance de très bon travail, souhaita que les membres du comité s’épaulent davantage, que les responsabilités et démarches soient mieux réparties et qu’en 1967, l’A.P.F. prenne davantage en charge les problèmes des habitants de la cité.

METZ. Au Conseil municipal, lundi prochain : construction du 2e groupe scolaire de Saint-Eloy

Mercredi 15 février 1967
Le mercredi

A l’écoute de l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy
Sur la demande de l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy, auprès de services compétents de la ville de Metz, M. Seigneur, responsable des promenades, a bien voulu accepter de faire une conférence sur le thème « clôture des jardins ».
Cette réunion organisée à l’intention de tous les habitants des PSR aura lieu demain jeudi à 20 h. 30, au foyer des jeunes, rue Roget.

Samedi 18 février 1967
Conférence sur les espaces verts au quartier Saint-Eloy

Au Foyer de jeunes de la rue Roget, une conférence a été faite par M. Seigneur, ingénieur divisionnaire du service des jardins publics de la ville de Metz, sur les espaces verts et clôtures.
Un certain nombre de possibilités de réalisations et des conseils pratiques ont été fournis par l’orateur aux habitants du quartier Saint-Eloy.
Une aide matérielle leur a même été promise par le service des promenades pour labourer la terre aux abords des maisons, et ainsi permettre l’aménagement raide des abords et des jardins. Le samedi 18 janvier, à 20 h. 30, au local de l’A.P.F., rue du Chapitre, aura lieu une réunion destinée à mettre sur pied un projet d’achats groupés. Toutes les familles intéressées par ce projet sont cordialement invitées.

Jeudi 23 février 1967
À l’écoute de l’A.P.F.

L’A.P.F. du quartier Saint-Eloy - Maison-Neuve a tenu une importante réunion, placée sous la présidence de M. Vial. Ce dernier remercia tout d’abord M. Seigneur, directeur du jardin botanique pour la conférence qu’il fit le 16 février.
M. Vial demanda ensuite un plan détaillé pour les clôtures ainsi qu’un plan d’ensemble de la cité. Il parla ensuite de l’achat groupé de persiennes au prix de 63,40 F. avec facilités de paiement de l’attribution de tapisseries et peintures si possible en mars pour les derniers locataires. La préparation des colonies de vacances au château de Bollène dans le Vaucluse et le renouvellement et renforcement du comité au mois de juin furent les autres points discutés par l’assemblée.
Enfin, il faut noter que l’assistance sociale assurera une permanence le mardi et jeudi de 8 h. à 12 h., dans le local de l’association, rue du Chapitre.

Mercredi 15 mars 1967
À Woippy - Saint-Eloy, une jeune femme tombe du troisième étage et se tue

Mme Ramos-Hernandez

Un tragique accident s’est produit hier matin, au quartier Saint-Eloi, où une jeune femme, mère de quatre enfants en bas âge, est tombée du troisième étage d’un immeuble et a été tuée. Il était environ 5 h. 30 du matin, Mme Maria Ramos-Hernandez, âgée de 27 ans, d’origine espagnole, demeurant au troisième étage de l’immeuble de la SONACOTRA, à Woippy - Saint-Eloi, venait de se lever. Elle se pencha au-dessus du petit balcon de la loggia de la cuisine et, perdant l’équilibre, bascula dans le vide.
Elle fit une chute d’environ huit mètres. Aussitôt son mari s’aperçut du drame. La jeune femme était inanimée au pied de l’immeuble. Une ambulance fut appelée, mais la malheureuse rendit le dernier soupir alors qu’on la transportait à l’hôpital Sainte-Blandine. Le corps fut ensuite transféré à la morgue du cimetière de l’Est.
Le commissariat du premier arrondissement a effectué l’enquête d’usage.
Mme Ramos-Hernandez était née en juin 1939, à Peralejo de Abajo (Espagne) et elle avait épousé, en 1962, M. Angel Ramos-Prieto. Le jeune couple était venu s’installer à Metz en 1963, et de leur union sont nés quatre enfants, deux garçons et deux filles. L’aîné est âgé de 3 ans et demi, le dernier n’ayant que six mois.
Les obsèques auront lieu vendredi, à 10 heures, en la basilique St-Vincent.
Nous présentons nos bien sincères condoléances à la famille.

Mardi 21 mars 1967
Offices religieux durant la semaine pascale à la paroisse Maison-Neuve - Saint-Eloi : jeudi et vendredi, à 19 h., à la chapelle-réfectoire des Ets Keil, route de Thionville, office du jeudi saint ; samedi à 20 h. 30, en l’église paroissiale de Devant-les-Ponts ; dimanche à 9 h. 30 et à 10 h. 30, messes pascales au local des Ets Keil. (RL)

Vendredi 24 mars 1967
Renversé par une voiture

Hier matin vers 10 h. 10, à l’angle de le rue des Loges et du Séminaire à Montigny, un cycliste, M. Antonio BRUNO, demeurant 21, rue Jean-Pierre Pêcheur, à Woippy, est entré en collision avec une voiture. Souffrant de contusions multiples et d’une fracture du nez, M. Bruno a été transporté à l’hôpital Bons-Secours par les ambulances Hunault.

Vendredi 31 mars 1967
À l’Ecoute de l’A.P.F. DU QUARTIER SAINT-ELOI

Les A.P.F. de l’agglomération messine organisent une colonie de vacances pour garçons et filles de 8 à 13 ans, durant la période du 18 août au 10 septembre. Cette colonie aura lieu au château de Bellevue, à Bollène, dans le Vaucluse.
Les inscriptions seront prises à partir du 1er avril, et dans la limite des places disponibles. Une permanence se tiendra demain samedi, de 14 à 18 h. 30, et dimanche, de 10 à 12 h. Lors de l’inscription, se munir de la carte A.P.F.

MARIAGE
Samedi prochain, à 11 heures, M. l'abbé Scotto, vicaire-résident de la paroisse Saint-Eloi, unira, en l'église de Woippy, M. Claude WILHELM, magasinier à la Société Cadilor à Metz, et demeurant 8, rue Saint-Nicolas, à Mlle Henriette GRIMONT, employée à la Sécurité sociale, et domiciliée à la cité Sonacotra, entrée M, N° 110.
Nos félicitations et meilleurs voeux de bonheur.

Dimanche 9 avril 1967
Mouvement « Vie Libre » Woippy-St-Eloy : Réunion le lundi 10 avril à 20 h. 30, salle APF.

Lundi 10 avril 1967
A.P.F. du quartier St-Eloy

Le comité de l’Association a commenté ou résolu les points ci-après :
- Colonies de vacances : Une permanence sera tenue par M. Badair.
- Matériel de camping : Les inscriptions pour la location sont prises chez M. Pierre, 48, rue de Ryneck.
- Bons de peinture et tapisserie : L’attribution sera faite par la poste.
- Machine à laver : Une nouvelle sera mise en service et détenue par M. Dupré, 43, rue de Ryneck.
- Plan d’ensemble de la cité : Il est visible tous les jours, après 18 heures, chez M. Becker, 5, rue Jaslon.
- Plans de clôture : Différents modèles sont à la disposition des habitants chez M. Kleman, surveillant, 45, rue Ferdinand-Sechehaye.
Les parents sont invités à surveiller leurs enfants, plusieurs arbres ayant été détériorés. On a pu remarquer que du bon travail a été effectué par les soins du service des promenades (labours et dépôts de terre en certains endroits).
Une quetion qui tient à cœur tous les habitants a été de nouveau discutée : la construction d’un trottoir et l’éclairage insuffisant de la rue Gambetta reliant la cité à la route de Thionville.

Mardi 11 avril 1967
Bientôt un centre culturel pour le quartier de St-Eloy
Fin 1964, Mgr Schmitt, évêque de Metz, chargeait un jeune prêtre, rapatrié d’Algérie, M. l’abbé Scotto, du nouveau quartier de Saint-Eloy. Presque aussitôt le catéchisme fut enseigné aux jeunes par cet ecclésiastique qui, peu à peu, fit connaissance avec ses nouveaux paroissiens.
Au mois de décembre 1963, grâce à la généreuse hospitalité des Ets Keil, route de Thionville, la première messe put être célébrée dans un local privé. Depuis, deux messes sont dites chaque dimanche. Mais très vite le local se révéla trop exigu pour accueillir les fidèles de ce quartier en pleine expansion et où les jeunes enfants sont extrêmement nombreux.
Aussi, en octobre 1966, l’œuvre Notre-Dame entreprit, au cœur de la nouvelle cité rue Roget la construction d’un édifice, qui va être prochainement mis en service et affecté au culte.
Ce centre culturel est parfaitement fonctionnel. Il comprend en outre la chapelle, trois salles de réunion, une chaufferie et des locaux sanitaires. En résumé, une belle réalisation pour laquelle les paroissiens de Saint-Eloy remercient chaleureusement leur évêque, mais qui va leur poser de gros problèmes à résoudre : ameublement, équipement et entretien.
Les personnes qui seraient désireuses d’aider cette nouvelle paroisse peuvent s’adresser à M. l’abbé Scotto, 2, rue Roget, à Woippy. Tél. 60.61.39.

Vendredi 21 avril 1967
À l’écoute de l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy

Des places pour la colonie de vacances de Bollène (Vaucluse), du 19 au 10 septembres, sont encore vacantes. Une permanence se tiendra le dimanche matin, de 10 heures à 12 heures, au local APF. En même temps seront prises des inscriptions pour les centres aérés qui fonctionneront du 3 au 22 juillet, à Vigy.

Mardi 25 avril 1967
L’Association populaire et familiale fait le point

Le conseil d’administration de l’A.P.F. de Woippy - Saint-Eloy a tenu sa réunion mensuelle et a fait le tour des questions suivantes :
Bien que l’aménagement du quartier suive de très loin la construction des logements, l’A.P.F. note avec satisfaction le grand travail entrepris par le service des promenades et remercie vivement l’équipe qui collabore actuellement à la mise en valeur de la cité. Il est demandé aux parents de mieux surveiller leurs enfants, afin de respecter le travail accompli (plantations, labours, etc.). D’autre part, sont en cours de nivellement un terrain de jeux pour les petits ainsi qu’un terrain de sports, ce qui permettra à l’Association Sportive (cinq équipes en prévision) de se développer. Enfin, on note la construction en cours de quatorze classes supplémentaires, dont sept ouvriront en octobre. L’A.P.F. souhaite que ce programme permette que cesse le va-et-vient entre Saint-Eloy et la Patrotte, préjudiciable aux résultats scolaires des enfants. Il est malgré tout déplorable que le manque d’institutrices ne permette pas l’ouverture de la seconde classe de maternelle qui reste vide dans ce quartier où les besoins sont si grands.
Ce qui reste à faire est encore important. Le centre commercial n’a toujours pas vu le jour, de même que les trottoirs route de La Maxe. Une pesée de nourrissons serait d’une grande urgence pour le quartier. Enfin, on enregistre l’appel suivant, lancé aux habitants du quartier : « On cherche vieux plafonniers, lustres ou lampadaires pour améliorer l’éclairage de la route de La Maxe ».
Colonies et centre aéré. – La commission a pour responsable M. Badaire, qui tiendra permanence le dimanche matin près des Coopérateurs, et ses coéquipiers sont MM. Dupré et Gauthier.
Machine à laver. – Seul M. Klock est habilité à faire les réparations, vu le danger que représente la manipulation de tout appareil électrique.
Halte-garderie. – Un comité de sept membres est élu au scrutin secret. Il a la charge de mettre la halte en état de fonctionnement.

La prochaine assemblée générale de l’A.P.F. aura lieu au foyer des jeunes le 27 mai, à 20 heures. Il est fait appel aux nouveaux habitants du quartier afin qu’ils viennent renforcer le comité et apporter leur bonne volonté à l’établissement d’une cité où régneront l’entraide et la solidarité. Les candidatures doivent être déposées avant le 15 mai chez M. Vial, président, 25, rue Poulmaire.

Mercredi 3 mai 1967
Jeudi, premier office à la nouvelle église de Saint-Eloy

Jeudi prochain, jour de l’Ascension, aura lieu la première messe à la nouvelle église de Saint-Eloi. Cet événement coïncidera avec les cérémonies de la première communion. L’office débutera à 10 heures. M. l’abbé Château, archiprêtre, bénira ce nouveau culte. L’inauguration officielle se fera le 9 juillet.

Vendredi 5 mai 1967
Foule recueillie pour la 1ère messe à la chapelle Saint-Eloi

La première messe célébrée dans la nouvelle chapelle Saint-Eloi de la cité de Woippy - Saint-Eloi a été célébrée devant une nombreuse assistance. Elle fut marquée par une bénédiction des lieux par M. l’archiprêtre Château de Devant-les-Ponts, et par la cérémonie de la première communion pour plusieurs dizaines d’enfants de la paroisse. Notons que cette chapelle est en réalité une salle polyvalente, qui peut éventuellement servir à des conférences religieuses ou au catéchisme.
Dans son homélie, M. l’archiprêtre Château tint à féliciter les artisans de cette belle réalisation, toute fonctionnelle et notamment M. l’abbé Scotto, curé de Saint-Eloi et toute l’équipe des dirigeants d’action catholique, qui l’ont aidé.
Notre photo : Nombreux les paroissiens de Saint-Eloi avaient tenu à être présents à la première messe, qui était aussi la messe de première communion pour les enfants. En médaillon, à gauche, M. l’archiprêtre Château.

Mercredi 10 mai 1967
Paroisse Saint-Eloy – Maison-Neuve

Dimanche prochain, à la nouvelle église de Saint-Eloi, aura lieu la cérémonie de la communion solennelle, à 10 heures.
73 enfants renouvelleront leurs vœux de baptême. Les parents des communiants sont invités à une soirée de recueillement et de méditation, qui aura lieu vendredi, à 20 h. 30, à la nouvelle église. Par ailleurs, les confessions auront lieu samedi à partir de 16 h. 30.

Samedi 20 mai 1967
À Woippy, un piéton a une jambe fracturée

Vers 13 h. 10, hier, route de La Maxe, face à la rue Corneille-Agrippa, au quartier Saint-Eloi, un piéton, M. Messaoud Ferroum, 40 ans, ouvrier, demeurant 8, rue Gabriel-Poulmaire, a été renversé par une voiture. Blessé aux deux jambes et souffrant notamment d’une fracture ouverte de la jambe droite, il a été transporté à l’hôpital Sainte-Croix par l’ambulance des sapeurs-pompiers.

Jeudi 1er juin 1967
À l’écoute de Saint-Eloy

Au foyer des Jeunes, sous la présidence de Mme Lenhof, secrétaire fédérale de la Fédération départementale des A.P.F., les membres de l’Association familiale s’étaient réunis pour le remplacement des membres du comité, démissionnaires.
M. Clock fit un bref exposé du mouvement de l’A.P.F., son comportement et la nécessité de celle-ci dans le quartier.
M. Delcambre, fit le rapport financier et énuméra le matériel qui est mis à la disposition des familles. Après une mise au point de divers problèmes, l’assistance fut appelée à faire confiance à quatre candidats sur 6 présentés.
Furent élus : M. Becker, président du comité de la future halte d’enfants ; MM. Badaire et Gauthier, responsables des colonies de vacances et centres aérés ; M. Pierre, qui remplirait les fonctions de secrétaire.

Samedi 10 juin 1967
Les Amis de Saint-Eloi
organisent, le 14 juillet, une excursion en Allemagne à laquelle sont invités les paroissiens. Ne seront admises que les personnes de plus de 21 ans.
Participation : 6 francs ; repas tiré du sac.
Inscriptions reçues jusqu’au 20 et immédiatement payées : les dimanches 11 et 18 juin, à la sortie de la messe ; en semaine, chez M. Keller, ferme Saint-Eloy, ou chez Eltgès, 39, route de Thionville.

Mardi 13 juin 1967
Quartier Saint-Eloy

L’inscription à l’école primaire des enfants nés en 1961 (Garçons et filles) aura lieu le jeudi 15 juin, de 14 à 16 heures, au bureau de l’école de garçons, rue Corneille-Agrippa.
Prière de se munir du livret de famille et des certificats de vaccination.

Mercredi 21 juin 1967
Quartier Saint-Elo
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Les inscriptions scolaires des enfants, garçons et filles, nés en 1961, auront lieu demain jeudi, de 10 à 12 h., à l’école des garçons. Prière d’apporter le livret de famille et le carnet de vaccinations.

Mardi 11 juillet 1967
Avis mortuaire
Monsieur Emile GASMAN, décédé à Metz, le 9 juillet 1967, dans sa 60e année. Woippy, 4, rue Roget.

Nécrologie : M. Emile GASMAN
Une figure sympathiquement connue du quartier Saint-Eloi vient de disparaître à l’âge de 59 ans après une longue maladie. Il s’agit de M. Emile Gasman.
Le défunt qui, pendant 35 ans, fut un employé modèle à la ville de Metz, épousa Mlle Siol, également native de Metz.
De leur union naquirent huit enfants : Catherine, épouse de M. Diebenstedt, ouvrier chez Claas à Saint-Remy ; Marie-Jeanne, épouse de M. Nunholt, employé chez Weltlor à Metz ; Fernand, invalide de guerre ; Marcel, magasinier ; Marie-Louise, mariée à M. Rinquenbach, employé chez Scholtès ; Raymond, également ouvrier chez Scholtès ; Edwige, épouse de M. Finck, ouvrier chez Scholtès ; Gilbert, ouvrier chez Davum.
Les obsèques seront célébrées mercredi à 10 h., en l’église Saint-Martin à Metz, suivies de l’inhumation au cimetière de l’Est à Metz.
À l’épouse du disparu et à toute la famille, nous présentons nos sincères condoléances.

Mercredi 12 juillet 1967
Baignade tragique à LA MAXE

CLAUDY, 7 ans, se noie dans une sablière en présence de ses camarades de jeu qui ne s’aperçoivent pas de sa disparition
Une belle journée de juillet ensoleillée, les eaux accueillantes d’une sablière toute proche, il n’en fallait pas plus pour qu’une cinquantaine d’enfants de La Maxe et de Saint-Eloy décident de s’adonner aux joies de la baignade. Malheureusement, cet agréable après-midi devait se terminer tragiquement pour l’un d’eux, un bambin de sept ans, que l’on devait retrouver noyé dans la soirée.
Le petit Claudy Fink, en l’absence de se famille, s’était joint avec la joie que l’on devine, à un groupe de camarades qui projetaient d’aller goûter aux plaisirs de l’eau dans l’une des sablières de La Maxe. En effet, ses parents, Mme et M. Joseph Fink, ouvrier aux établissements Scholtès, route de Thionville, domiciliés 31, rue de Ryneck, avaient été obligés, dans l’après-midi, de se rendre à l’hôpital Sainte-Blandine, à Metz, où venait de décéder M. Emile Gasan, beau-père du chef de famille.
À leur retour à Saint-Eloy, les parents devaient s’inquiéter de l’absence du petit Claudy, aussi bien au domicile paternel que chez les voisins où se trouvaient leurs trois autres enfants. Après d’infructueuses recherches dans la localité, M. Fink apprenait bientôt que Claudy était allé se baigner avec ses camarades, tout l’après-midi. Dès lors, toutes les bonnes volontés se retrouvèrent aux côtés des époux Fink qui se rendirent vers l’une des sablières, selon les indications fournies par quelques gamins.
Sur le bord, on retrouvait bientôt les vêtements du bambin. Dès cet instant, une quasi-certitude s’imposa dans l’esprit des parents et de leurs amis : Claudy avait dû perdre pied et couler à pic à cet endroit particulièrement dangereux, sans que ses camarades s’en aperçoivent.
Trois des habitants de Saint-Eloy, dont le beau-frère du père, M. Gasan, de Plesnois, plongèrent immédiatement et ce n’est qu’après de difficiles recherches dans la nuit, que M. Serge Boly, de Saint-Eloy, situait le petit corps immergé dans quelque quatre-vingts centimètres d’eau, non loin de la berge, et qui fut ramené sur la terre ferme, en présence des parents frappés de douleur.
Ce sont les sapeurs-pompiers de Metz, qui, peu après, transportèrent le bambin dans l’église de Saint-Eloy où tous les habitants vinrent s’incliner devant la dépouille mortelle, alors que les gendarmes de la compagnie de Metz établissaient le constat.

Jeudi 13 juillet 1967
Avis mortuaire
CLAUDY, décédé à Woippy, le 11 juillet 1967, à l’âge de 7 ans.

Jeudi 13 juillet 1967
Aujourd’hui, obsèques du petit Claudy, 7 ans, victime de la baignade tragique de La Maxe

C’est aujourd’hui jeudi, à 11 h., qu’ont lieu en la chapelle St-Eloi à Woippy, les obsèques du petit Claudy Fink, 7 ans, qui s’est noyé, mardi après-midi, dans les circonstances relatées dans notre précédente édition, alors qu’il se baignait en compagnie d’autres camarades dans une sablière à La Maxe. Cette disparition a jeté la consternation dans le quartier où la famille du petit Claudy était bien connue.
En cette douloureuse circonstance, nous assurons la famille de nos condoléances attristées.

Vendredi 14 juillet 1967
Les obsèques du petit Claudy FINK

Tout le quartier Saint-Eloy s’était rassemblé à l’église pour rendre un dernier hommage au petit Claudy FINK, qui s’était noyé tragiquement dans une sablière de La Maxe. Le service d’ange était célébré par M. l’abbé Scotto, alors que l’inhumation eut lieu au cimetière communal de Woippy.
À M. et Mme Joseph Fink, si cruellement éprouvés et à toute la famille, nous renouvelons nos sincères condoléances.

Dimanche 16 juillet 1967
L’A.P.F. Saint-Eloi met à la disposition des adhérents une cireuse détenue par M. Becker, 5, rue de Jaslon, au prix de 2 F. Les feutres seront mis à disposition par l’association.
Ce mois, l’association déplore le décès de M. Gasman, membre actif de l’A.P.F., suivi de son petit-fils Claude Fink, âgé de 7 ans. A la famille, elle renouvelle ses condoléances.

Mardi 18 juillet 1967
Election du comité de l’A.P.F. de St-Eloi

Les membres du comité sont invités à une réunion samedi prochain, à 20 h. 30, à la salle de l’association, rue du Chapitre, en vue de l’attribution des diverses fonctions dans le nouveau comité.
Les riverains de la rue Ryneck sont priés, pour des raisons de salubrité publiques de ne pas prendre le ruisseau passant derrière leurs demeures, comme dépôt d’ordures.

Jeudi 20 juillet 1967
Paroisse Saint-Eloy - Maison-Neuve.
– A compter de dimanche prochain et ce jusqu’au mois de septembre, la messe dominicale débutera à 9 h. 30.

Vendredi 21 juillet 1967
Prochainement aura lieu le mariage de M. Marcel Cieslack, agent commercial, demeurant au quartier Saint-Eloy, rue Victor-Poulain numéro 2, avec Mlle Chantal Yvonne Jacob, institutrice, demeurant à Metz, 22, rue du Pont-des-Morts.
Nos félicitations et meilleurs vœux de bonheur.

Mercredi 26 juillet 1967
M. René Kloch, nouveau président de l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy

Dernièrement, l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy a tenu une importante réunion au cours de laquelle M. Vial a fait connaître que trop occupé par ses obligations professionnelles, il ne pouvait plus assurer la présidence de l’association.
On procéda alors au vote de son remplaçant. Les suffrages se sont portés sur M. René Kloch, contremaître aux Ets Scholtès et demeurant route de Thionville.
Auparavant, le nouveau président était déjà un animateur très apprécié auprès de toutes les associations familiales.

Jeudi 27 juillet 1967
À l’écoute de l’A.P.F. du quartier Saint-Eloy

Après l’élection de son président, M. Rena Klock, le comité de l’.P.F. du quartier Saint-Eloy a formé son bureau qui se compose comme suit : président : M. René Klock ; Vice-président : M. Gauthier ; secrétaire : M. Delcambre ; assesseurs : MM. Bland, Vial, Becker, Broncard, Badaire, Mmes Fusck, Gravel, Klock. Tout le courrier de l’A.P.F. est à adresser à M. Pierre, 48, rue de Ryneck.
Au cours de la réunion, l’ancien président remercia tous les membres pour leur dévouement et les services rendus et souhaita qu’il en soit de même avec le nouveau président.
La prochaine réunion est fixée après les vacances, le 28 août.

Mardi 1er août 1967
Association populaire familiale St-Eloi

Le comité signale qu’au sein du comité, dont nous avons annoncé la composition dernièrement, M. Pierre a été élu secrétaire de l’A.P.F. et non M. Delcambre, qui, lui, est trésorier.

Vendredi 25 août 1967
– Après une visite des locaux de la Halte d’enfants, une dernière mise au point a été faite par l’APF St-Eloi avant aménagement.
Etaient présents M. Riehi, secrétaire de l’U.D.A.F. ; Nesse, président de la F.D.A.P.F. ; Lemhof, secrétaire ; Klock, président de l’Association ; Pierre, secrétaire, ainsi que les comités A.P.F. et de gestion garderie.
Une date fut avancée très proche qui sera indiquée en temps utiles avec renseignement sur le fonctionnement de la garderie.
La réunion du comité A.P.F. prévue pour demain samedi est reportée à une date ultérieure.

Mardi 10 octobre 1967
Un bureau mobile des P.T.T. à Saint-Eloi

Les habitants de la cité Saint-Eloi à Woippy sont informés qu’un bureau mobile des PTT stationne désormais dans le quartier chaque semaine : le mercredi, de 16 à 17 heures.
Ce bureau mobile, spécialement aménagé, pourvu de deux guichets, permet d’effectuer l’achat de timbres-poste (affranchissement et collection) ; le dépôt des objets ordinaires, recommandés et avec valeur déclarée, ainsi que des objets utilisant la voie aérienne ; l’envoi de mandats français (cartes et lettres), mandat E (pour les départements et territoires d’outre-mer, ainsi que les Etats d’expression française), mandats internationaux ; paiement de mandats-lettres (y compris ceux de la Sécurité sociale), ainsi que des autres mandats s’ils sont assignés sur le bureau mobile ; versement et remboursement de la Caisse nationale d’épargne.

Lundi 23 octobre 1967
Après plusieurs interventions auprès de diverses sociétés de transport, l’Association familiale a obtenu qu’un essai vers la ville soit effectué.
Un arrêt est implanté rue Gabriel-Poulmaire et un service ouvrier a débuté. Départ de la Cité, le matin, à 6 h. 30 et à 7 h. 30 ; retour de la gare routière, à 12 h. 10 et à 18 h. 25 ; pour les ménagères : le jeudi, à 8 h. 40.
L’association a reçu la promesse de pouvoir discuter sur la possibilité de l’horaire de l’arrêt (qui est provisoire) et d’autres passages, pour le bien de la cité. A cet effet, toute suggestion sera examinée et discutée. S’adresser au secrétaire de l’association, M. Pierre, 48, rue de Ryneck.

Mardi 24 octobre 1967
Samedi prochain, à 11 heures, en l’église Saint-Eloi, M. l’abbé Scotto, vicaire résident de la paroisse, unira Richard Hejne, chauffeur-livreur, demeurant 33, rue Victor-Poulain, à Mlle Monique Conrad, même adresse.

Samedi 18 novembre 1967
AUX PARENTS DU QUARTIER ST-ÉLOI

Les parents du quartier Saint-Eloi, route de Thionville et maison-Neuve, et dont les enfants sont nés en 1955, sont priés d’assister à une réunion qui se tiendra ce samedi, 18 novembre, au Centre culturel de la rue Roget, en vue d’une éventuelle inscription des enfants pour la prochaine communion solennelle. Cette réunion débutera à 20 h. 15 et sera dirigée par M. l’abbé Scotto.

Mardi 4 décembre 1967

Inauguration, à Woippy, de la halte d’enfants
Le quartier Saint-Eloi, à Woippy, a inauguré sa halte d’enfants, installée dans les locaux mis gracieusement à sa disposition par l’office d’H.L.M. de Metz.
Grâce au généreux concours de la Ville de Metz, de Woippy, de la caisse d’épargne et de la C.A.F., l’Association populaire familiale du quartier a pu mener à bien cette très belle réalisation où vingt enfants peuvent prendre place.
On accueille les petits, de trois mois à cinq ans, de 7 h. 45 à 12 heures 15 et de 13 h. 45 à 18 h. 15.
Trois jardinières veilleront sur eux et les occuperont dans de belles salles de jeux, tandis que les petits reposeront dans un joli dortoir. Une « biberonnerie » complète l’installation qui, en outre, comprend les bureaux de l’administration, celle-ci revenant au comité de gestion de l’A.P.F. du quartier.
À cette inauguration bien sympathique (attendue impatiemment par la population de Saint-Eloi) on notait la présence de MM. Mondon, député-maire de Metz ; Bentz, directeur de l’Action sanitaire et sociale ; Me Paté, adjoint au maire, conseiller général ; les représentants de la municipalité de Woippy, la Caisse d’épargne, de la Caisse d'Allocations familiales de la Moselle ; de l’office d’H.L.M. ; M. l’abbé Scotto, curé de la paroisse, etc.
C’et à M. Klok, président de l’A.P.F., que revint l’agréable tâche de présenter aux invités cette belle réalisation née d’un besoin commun et de soutiens multiples.
Un vin d’honneur marqua, dans le joie, cette cérémonie mémorable.

Mardi 5 décembre 1967
L’Evêque de Metz a célébré la messe à la paroisse Saint-Eloi

Les paroissiens de Saint-Eloi ont été agréablement surpris, dimanche dernier, car Mgr Schmitt, leur évêque, a célébré la messe dominicale en leur église à l’occasion de leur fête.
De plus, les musiciens de l’Union, à l’occasion de la fête de leur patronne, sainte Cécile, après avoir parcouru en musique les différentes rues du quartier, ont assisté à cette messe épiscopale, au cours de laquelle ils ont interprété plusieurs morceaux religieux.
Au cours de son sermon, le prélat signala que, grâce à la compréhension de beaucoup de personnes, le quartier s’organise de plus en plus, mais que de plus en plus, il faut que tout le monde s’unisse, afin qu’aux réalisations déjà obtenues, viennent s’en ajouter beaucoup d’autres pour le bien-être et la fraternité de la population du quartier.
À l’issue de l’office religieux, l’évêque donna sa bénédiction à différentes personnes du quartier, à leur domicile, et s’arrêta notamment au match de football cadets : Saint-Eloi - Scy-Chazelles, où il s’entretint avec les jeunes joueurs.

- Aux mamans du quartier Saint-Eloi. – Les mamans des enfants fréquentant les cours élémentaires I et II sont invitées à une réunion qui se tiendra ce mardi à 14 h. 30, à l’église, en vue d’une éventuelle inscription de leurs enfants pour la première communion. Se munir du livret de famille.


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