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Le téléphone à Metz

Sources : la Gazette de Lorraine (GdL), le Messin (LM)
( Collection de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz )

Ci-dessous : Année 1888 | 1889 | 1890 | 1891 | 1892 | 1893 | 1894 | 1895 | 1896 | 1897 |
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Année 1888

Dimanche 29 janvier 1888
Nous rappelons l'attention de nos lecteurs de la ville par un avis publié aux annonces par la Direction supérieure des Postes.
A cette occasion nous ferons observer que l'installation téléphonique présente d'autant plus d'avantages pour le public que les rattachements augmentent en nombre. Elle fonctionne déjà avec 67 cabines, et ainsi qu'il en résulte des nombreux entretiens journaliers, elle est devenue un moyen de communication aussi utile que nécessaire; il est donc hors de doute qu'elle subsistera et se développera même d'une façon continue. Les maisons de commerce, les hôtels, les débits, de même que les médecins, avocats, agiraient évidemment dans leur propre intérêt en se faisant rattacher au réseau téléphonique. (GdL)

Vendredi 3 février 1888
La Direction supérieure des Postes nous informe que jusqu'à présent les personnes suivantes se sont faites inscrire pour le nouvel exercice comme abonnées à l'installation téléphonique de notre ville, savoir :
J. Reitz, 13, rue St Médard ; Thiria Bruch, 24, rue Nexirue ; Lacroix Successeurs, 33, rue des Allemands ; Claude Mitanchez, Plantières. (GdL)

Mercredi 22 février 1888
Intentions d'abonnements au réseau téléphonique :
N. Léonard, 9, rue du Petit Paris ; C. Wollert, 16, rue Chambière ; Albert Herz Frères, 28 bis, rue Mazelle. (GdL)

Jeudi 23 février et 1er mars 1888
Avis concernant la demande de nouveaux rattachements à l'installation téléphonique de Metz.
L'échéance prochaine pour la notification de nouveaux rattachements à l'installation téléphonique de la ville de Metz est fixée au 1er mars prochain. Les personnes, maisons de commerce débits qui désirent obtenir un rattachement au service téléphonique voudront m'adresser leur demande le plus tôt possible. L'exécution des rattachements pendant l'exercice courant de construction ne saurait être garantie que si les notifications parviennent à la Direction Supérieure des Postes jusqu'au 1er mars prochain.
Metz, le 17 février 1888. (GdL)

Mardi 6 mars 1888
Rattachement au réseau téléphonique :
H. Colin, représentant de commerce, 16, rue du Palais. (GdL)

Dimanche 11 mars 1888
Rattachement au réseau :
Greiff, 8, rue St Médard ; Zureich, 1, place de la Comédie ; N. Gengler, Café de Paris ; Jules Maillet, Café du Théâtre ; Lévy, Dr en médecine, rue du Lancieu. (GdL)

Mardi et mercredi 22 et 23 mai 1888
Le télautographe, écriture à distance inventeur Elisha Gray, invention qui fonctionne déjà en Amérique, on aura bientôt un spécimen à l'Académie des Sciences de Paris. Ne fera pas de tord au téléphone. (GdL)

Mardi 5 juin 1888
Avis concernant la demande de rattachement au réseau téléphonique fixée au plus tard au 1er juillet. (GdL)

Vendredi 5 octobre 1888
Depuis l'introduction du service téléphonique la ville dispose de sept postes-avertisseurs en cas d'incendie: à l'Hôtel de ville, à la Direction de la Police, au théâtre, à l'abattoir, MM. Heurich et Anselm, pharmaciens, Rehmanklau, boucher.
Afin d'indiquer ces postes au public, ils seront munis d'une inscription spéciale sur plaque de fer. Les frais se montant à 50 marks seront pris sur les crédits en cours. (GdL)

Dimanche 11 novembre 1888
Le prochain congrès international de télégraphie devant bientôt se réunir à Paris, des réseaux internationaux sont à l'étude dont un passant à Metz : Vienne-Metz-Paris. (GdL)

Année 1889 Retour haut de page

Samedi 26 janvier 1889
Postes avertisseurs.
Nous informons le public que l'administration municipale a fait apposer des plaques portant l'inscription "Feuermelder" aux postes avertisseurs en cas d'incendie reliés au réseau téléphonique. En dehors du poste des sapeurs-pompiers, des postes avertisseurs sont établis aux numéros 21 rue des Allemands, au 18 rue du Pont St-Georges, à la Direction de la Police 4 rue des Trois Boulangers et au 10 rue de Paris. Dès qu'un incendie s'est déclaré quelque part il suffit de se rendre au poste au poste avertisseur le plus proche et d'y désigner l'endroit où le feu a pris, les sapeurs pompiers seront aussitôt prévenus. (GdL)

Mardi 18 juin 1889
Avis 1er juillet dernier délai pour les inscriptions au réseau téléphonique. (GdL)

Jeudi 15 août 1889
La Compagnie du gaz a été rattachée sous le numéro 36 au réseau téléphonique. (GdL)

Vendredi 19 septembre 1889
La pharmacie Féréol Welter, rue du Pont des Morts, n°20, vient d'être rattachée au réseau téléphonique. (GdL)

Vendredi 25 octobre 1889
Rattachement au réseau téléphonique :
G. Amos, brasseur, rue Hollandre-Piquemal (n°55) et au Sablon (n°75) ; la Compagnie du Gaz, rue des Clercs n°9 (n°36) ; M. Welter-Féréol, pharmacien, rue du Pont des Ports n°20 (n°21).
Ont renoncé :
Clément et Augustin (n°40 et 55) ; La Direction d'Arrondissement (n°92) ; Schulte (n°53). (GdL)

Année 1890 Retour haut de page

Mardi 14 janvier 1890
(Annonces)
J.G. Koessler, maître de poste et loueur de voitures, 27 rue St Marcel. Téléphone n°27.
Ubersetzung. (Traductions) J.N. Reuter, huissier à Metz, 2 rue des Ecoles. Téléphone n°13. (GdL)

Dimanche 23 février 1890
Rattachement au réseau téléphonique.
Koessler, ( n°27) ; Café viennois, 1 rue Nexirue, (n°30). (GdL)

Mercredi 25 juin 1890
Monsieur le Directeur supérieur des Postes fait connaître que les personnes qui désirent encore être rattachées dans le courant de l'année budgétaire 1890/91 au réseau téléphonique, devront faire parvenir leur déclaration à bref délai au plus tard au 1er août. Quant aux déclarations faites postérieurement à cette époque, il n'en pourra être tenu compte qu'après le 1er avril 1891. (GdL)

Mardi 21 octobre 1890
Monsieur le Directeur supérieur des Postes à Metz se référant aux plaintes formulées récemment dans les journaux locaux concernant le service du téléphone nous adresse les observations suivantes.
"Le bureau central du téléphone est occupé constamment par un employé chargé de donner les communications et qui, en regard du petit nombre de correspondances, suffit parfaitement et en tous temps pour satisfaire aux exigences du public.
Des plaintes relatives à des défauts de service dus à l'inadvertance de l'employé n'ont été adressées ni à moi ni, constatation faites au bureau télégraphique. Des dérangements dans le fonctionnement d'une installation si sujette à des influences du hasard, surtout aux changements atmosphériques, n'ont rien d'étonnant et ne peuvent être imputés au personnel. D'autres désagréments survenus dans le fonctionnement du service téléphonique doivent être attribués en grande partie aux maniements inexacts des appareils et au manque d'attention que les abonnés accordent aux prescriptions réglementaires en n'agissant que rarement d'une manière absolument conforme à l'avis annexé à la liste des abonnés et occasionnent ainsi des retards sensibles dans le fonctionnement et des difficultés dans les communications.
Il en résulte de ces explications que l'inadvertance des employés ne peut être invoquée que dans des cas isolés, et à cet égard il n'y peut être remédié que si les intéressés avisent aussitôt du fait le bureau télégraphique en relatant soigneusement tous les détails. Des réclamations conçues dans un sens général ne peuvent amener l'amélioration d'inconvénients éventuels. Par conséquent, on ne saurait trop recommander aux intéressés de contribuer pour leur part au perfectionnement du service, en suivant exactement les indications données et en signalant à l'autorité supérieure chaque cas particulier qui semblerait dû à l'inadvertance de l'employé. En ce qui concerne en particulier le fait signalé par les journaux "que les intéressés sont souvent obligés d'attendre trop longtemps la communication demandée et de s'adresser plusieurs fois au bureau téléphonique avant que l'on tienne compte de leur appel" il y a lieu de faire remarquer que ces plaintes sont à attribuer jusqu'à présent, sans exception, à l'inadvertance des personnes appelées au téléphone et à l'impatience des appelants. Il arrive assez souvent que, la communication étant effectuée par le bureau central, la réponse n'arrive pas, ou que la sonnette ne fonctionne point, ce qui provient évidemment de ce que l'appareil auditif n'avait pas été accroché, puisqu'à l'ordinaire la sonnette fonctionne de nouveau plus tard.
Quelque fois aussi, quand l'appelé ne répond pas immédiatement, il arrive que l'appelant quitte l'appareil. Entre-temps, l'appelé s'est approché de l'appareil et appelle alors inutilement de son côté. Si la conversation s'établit enfin, les deux parties s'imaginent que le bureau central avait négligé d'établir à temps la communication.
Si le bureau téléphonique est mis en réquisition de plusieurs côtés à la fois, cas qui se présente fréquemment, il est évident que chaque appelant doit attendre son tour; toutefois, la perte de temps n'est guère sensible, pourvu que les correspondances s'effectuent promptement. Mais même le léger laps de temps d'une minute est évalué par maints intéressés impatients à 5 à 10 minutes, parce que la courte attente lui paraît doublement ou triplement plus longue qu'elle ne l'est en réalité. Et comme il n'a guère connaissance de cette particularité que plusieurs abonnés peuvent se mettre en rapport simultanément avec le bureau central, il finit pas admettre qu'il est nécessaire d'appeler à plusieurs reprises avant qu'il soit tenu compte de l'appel.
Le vœu concernant l'installation de cabines publiques a été émis de différents côtés, mais on ne peut en constater le besoin réel, en égard à la faible participation au téléphone et au rare usage qu'on en fait. Cette innovation ne pourrait amener une augmentation du nombre des abonnés que dans le cas où ces derniers recevraient l'autorisation d'user gratuitement des cabines publiques. Hypothèse incompatible avec l'état des choses, puisque d'après les règlements établis à ce sujet pour tout le réseau des Postes de l'Empire, toute personne qui utilise un appareil téléphonique est tenue de payer la taxe fixée à cet effet. Je me permets de rajouter que même dans les localités où la correspondance par téléphone est très active, comme Berlin, Hambourg, Cologne... les cabines publiques sont peu utilisées de sorte que les frais d'installation, d'entretien et de fonctionnement dépassent le chiffre des recettes." (GdL)

Jeudi 23 octobre 1890
Il résulte d'une communication qui nous est adressée par Monsieur le Directeur supérieur des Postes au sujet du service téléphonique que les appareils actuels seront probablement remplacés d'ici au 1er avril 1891 par des microphones, ce qui contribuera à une amélioration notable. (GdL)

Jeudi 23 octobre 1890
Le téléphone va recevoir une application nouvelle en annonçant les tempêtes. On vient, en effet, de faire une nouvelle découverte sur la propriété de ce moyen de transmission du son.
En plaçant deux barres de fer à une distance de 7 à 8 mètres l'une de l'autre, et en les mettant en communication, d'un côté, par un fil de cuivre recouvert d'un caoutchouc, et, de l'autre avec un téléphone, on peut prédire, au moins 12 heures à l'avance, une tempête par un bruit sourd qui se fait entendre dans l'instrument récepteur. Au fur et à mesure que la tempête approche, on entend un bruit semblable à des grêlons qui battent contre les fenêtres. Chaque éclair, et par suite chaque coup de foudre qui l'accompagne, produisent un choc semblable à celui d'un coup de pierre lancé entre le diaphragme de l'instrument.
Tous les changements atmosphériques se distinguent par des bruits plus ou moins intenses, que tous ceux qui sont habitués au téléphone peuvent découvrir. Cette nouvelle découverte rendra d'inappréciables services aux bureaux météorologiques. (LM)

Statistiques : Communications téléphoniques et télégrammes par voie téléphonique.

Janvier . .
Février . .
Mars 8002 136
Avril 7328 105
Mai 7329 93
Juin 9818 88
Juillet 9019 145
Août 7984 112
Septembre 7011 113
Octobre 6853 121
Novembre 6718 84
Décembre 6750 61

Année 1891 Retour haut de page

Jeudi 6 mars 1891
Délai pour le raccordement au réseau téléphonique fixé au 15 mars 1891 (GdL)

Samedi 20 juin 1891
50 ans d'administration municipale
Le mandat du Conseil municipal est prêt d'expirer, regard en arrière sur l'activité déployée par cette assemblée depuis cinq années ...
M. le Maire a ouvert la séance du Conseil municipal de mardi dernier par l'allocution suivante :
... A l'aide du réseau téléphonique installé à Metz en 1887 et pour la réussite duquel l'autorité municipale a fait beaucoup, on a établi des avertisseurs d'incendie dans tous les quartiers de la ville et réalisé ainsi une amélioration considérable dans le service des incendies ... (GdL)

Samedi 27 juin 1891
La Direction supérieure des Postes a fixé au 1er août le prochain délai pour la déclaration des nouvelles adhésions au réseau téléphonique de Metz. Les particuliers, les maisons de commerce ... qui désirent être reliés au réseau téléphonique dans le courant de cette année devront adresser leur déclaration d'ici à cette date à l'administration précitée.
A partir du 1er juillet, la redevance annuelle à payer pour un poste téléphonique situé dans un rayon de 5 km du bureau central sera fixé à 150 marks par an. En dehors de ce rayon, la redevance est augmentée de 5 marks par chaque 100 mètres ou par fraction de 100 m. Le tarif pour l'utilisation d'une sonnerie d'appel de construction ordinaire est réduite de 10 à 5 marks.
Voici les localités situées dans un rayon de 5 km du bureau central: St Julien, Vallières, Ventoux, les Bordes, Plantières, Borny, Queuleu, Sablon, Grigy, Magny, Montigny, Longeville, Moulins, Chazelles, Scy, Plappeville, Lorry, Ban-St-Martin, Devant-les-Ponts, Woippy, Thury.
Nous rappelons l'attention particulière des intéressés sur les facilités accordées par la Direction des Postes. Nous voudrions engager en particulier les commerçants, bouchers, boulangers, marchands de comestibles, etc, à se faire relier au réseau téléphonique. Les avantages qui peuvent en résulter pour eux, compensent largement l'abonnement annuel. De nouvelles adhésions donneront naissances à un plus fort courant d'affaires tant à Metz que dans les localités suburbaines. (GdL)

Mercredi 1er juillet 1891
A l'exposition qui vient de s'ouvrir à Francfort sur le Main, on donne des auditions téléphoniques des représentations du théâtre royal de Munich situé à une distance de près de 500 km. (GdL)

Mardi 21 juillet 1891
Il est arrivé dernièrement qu'un abonné au réseau téléphonique de Metz, voulant se servir de son appareil pendant un orage, a été épouvanté par les courants d'électricité atmosphérique. En conséquence, la Direction supérieure des Postes a donné des ordres pour que les communications demandées pendant les orages par les abonnés ne soient plus établies à l'avenir. Il est vrai que les téléphones sont munis d'appareils qui les mettent à l'abri des décharges de l'électricité atmosphérique, néanmoins il vaut mieux ne pas se servir des téléphones et ne pas toucher aux fils conducteurs pendant les orages violents. (GdL)

Mercredi 23 septembre 1891
La Chambre de commerce, ainsi qu'il en résulte de son dernier compte rendu, s'est à plusieurs reprises occupée des améliorations que réclamait notre réseau téléphonique et il faut rendre justice à notre Direction supérieure des Postes, dit le Messin, que rien n'est négligé par elle pour donner au public la plus grande somme de satisfactions possible. C'est donc sur l'initiative de la Chambre de commerce que l'administration a fait étudier la question de l'établissement en ville de quelques cabines téléphoniques publiques. Aujourd'hui, la poste est résolue à installer pour le moment 3 stations de ce genre, la taxe qu'aurait à payer le public -abonné ou non abonné- serait de 25 pf. par entretien de 3 minutes. Toutefois, avant de mettre son projet à exécution, l'administration des Postes demande à la ville de lui garantir pendant 5 ans pour chaque poste, une recette de 150 marks, c'est-à-dire de compléter -s'il y a lieu- les recettes jusqu'à ce chiffre. La commission des bâtiments de la ville chargée de cet objet n'acquiesceront -nous dit-on- qu'en partie à cette proposition: elle déclare vouloir se contenter, quant à présent, d'une seule cabine téléphonique publique à la gare, ou du moins elle engagerait la ville à ne donner sa garantie que pour cette unique station. C'est ainsi, paraît-il que la question doit se poser prochainement devant le Conseil municipal appelé à formuler sa décision. (GdL)

Vendredi 2 octobre 1891
Conseil municipal du 29 septembre.
La Direction supérieure des Postes a proposé la création de cabines téléphoniques publiques à la gare Serpenoise, au bureau principal des télégraphes et à l'Hôtel de ville. La conversation de 3 mn coûterait 25 pf. et la ville prendrait pour 5 ans la garantie d'une recette totale annuelle de 450 marks (3 x 150) avant de s'engager, le Conseil décide de demander d'abord la réduction de 15 à 10 pf. du droit de conversation et de stipuler que ce droit n'est dû que lorsque la personne appelée s'est déclarée prête à répondre, de même que la durée de la communication compte, non pas du moment de l'appel mais du moment seulement où la conversation commence réellement. (GdL)

Statistiques : Communications téléphoniques et télégrammes par voie téléphonique.

Janvier 6010 91
Février 5832 108
Mars 5924 76
Avril 5917 86
Avril
Mai
Juin
15173 213
Juillet
Août
Septembre
18032 471
Octobre
Novembre
Décembre
. .

Année 1892 Retour haut de page

Mardi 24 mai 1892
Il vient d'être établi à la gare Serpenoise un bureau téléphonique qui, à partir de ce jour, est ouvert au public. Tout le monde pourrait au moyen de ce bureau entrer en communication avec les abonnés du service téléphonique de la ville, sans pour cela être soi-même abonné. La taxe pour chaque conversation jusqu'à 3 mn est de 25 pf. Celui qui voudra se servir du téléphone aura à se présenter au guichet du bureau de poste de la gare et à se munir d'un ticket portant le cachet du jour et qui, après avoir été annulé par l'employé, devra être remis à celui-ci au sortir du bureau téléphonique. Si la durée de l'entretien, dont le contrôle appartient uniquement à l'employé, dépasse 3 mn, on devra se faire délivrer un nombre de tickets correspondant. Les tickets ne sont valables que pour le jour où on les a pris. Le bureau téléphonique sera ouvert, en été de 7 heures du matin à 9 heures du soir, et en hiver, de 8 heures à 9 heures. La durée de l'entretien compte à partir du moment où l'on entre en communication avec l'abonné. Aucune taxe ne sera prélevée dans le cas où pour un motif quelconque une communication ne peut s'établir entre une personne voulant profiter du téléphone et un abonné. Par contre, la taxe devra être payée si cette communication devient impossible par la faute des intéressés, par exemple, par le refus de l'abonné de s'aboucher avec son interlocuteur. (GdL)

Samedi 9 juillet 1892
Le dernier délai pour les déclarations d'adhésions au réseau téléphonique a été fixé par la Direction supérieure des Postes de Metz au 1er août prochain. Les personnes, maisons de commerce... qui voudraient se faire inscrire encore pour l'année courante sont priées d'adresser leurs demandes à la Direction susnommée avant la date fixée.
N'oublions pas de faire remarquer, à cette occasion, que le prix de l'abonnement -150 marks par an- est uniforme pour les abonnés de la ville et pour ceux du dehors, en tant que les récepteurs de ces derniers seront situés dans un rayon de 5 km du bureau central. Les récepteurs situés au-delà de cette distance supporteront une surtaxe de 3 marks par 100 mètres. (GdL)

Mercredi 20 juillet 1892
A la liste des abonnés du réseau téléphonique de Metz, il faut ajouter :
Charles Bayer (n°17), représentant de commerce, 4, rue de la Grande Armée et Winkert et Cie (n°64), rue de la Vignotte.
Les postes suivants ont été supprimés :
F. Roth (24), Venner (63), Weissmann (58).
Le poste 86 (M. C. Guermont) a été transféré à la rue de l'Evêché n°55 et le poste 100 (Le Lorrain) au 14, rue des Clercs. (GdL)

Vendredi 16 septembre 1892
La Direction supérieure des Postes communique une liste d'abonnés au téléphone sur laquelle nous relevons les nouvelles adhésions suivantes :
G. Cannepin (n°24), Châtel-Saint-Germain
Le même, (n°58), place St-Louis
Féry (n°94), Moulins
Guillemin et Cie (n°32), Maison-Neuve
Le commissariat impérial de Police-Frontière à Novéant (n°30)
Le bureau du Messin (n°98) rue Serpenoise est transféré rue au Blé. (GdL)

Samedi 22 octobre 1892
Communication longue distance. On a échangé pour la première fois une communication téléphonique entre New York et Chicago distants de 1526 km. (GdL)

Année 1893 Retour haut de page

Mercredi 14 juin 1893
Il est dangereux de faire usage du téléphone en temps d'orage. Le 34e régiment d'artillerie de campagne, en garnison à Metz, vient d'en faire l'expérience. Il exécutait l'un de ces jours derniers, des exercices de tir au polygone d'Haguenau et avait placé comme d'habitude, des sentinelles pour interdire la circulation dans la zone dangereuse. Un artilleur venait d'approcher l'oreille du récepteur du téléphone lorsque la foudre est tombée dans le fil conducteur et a tué le soldat. Un autre artilleur a eu les pieds paralysés par le fluide électrique. (GdL)

Année 1894 Retour haut de page

Samedi 27 janvier 1894
La Direction supérieure des Postes nous communique les additions et modifications suivantes qui viennent d'être faites à la liste des abonnés au réseau téléphonique.
Ont été nouvellement établis les postes suivants :
N°105. MM. Bastien frères, café restaurant, place d'Armes 14-15.
N°110. Bureau d'octroi à la porte Serpenoise.
N°103. M. Thomas Charles jeune, menuisier de la Cour, rue du pont des Morts, 22.
N°19. M. Roederer et Cie, fabrique de vins mousseux et commerce de vins à Longeville, 1.
A été supprimé le poste n°2, M. Schoeffer Ferdinand, Hôtel du Nord, rue Pierre-Hardie, 4. (GdL)

Vendredi 13 avril 1894
Conseil municipal du 10 avril.
(...) M. Heurich, pharmacien, ayant refusé de conserver aux conditions actuelles l'avertisseur d'incendie établi dans sa maison, le Conseil décide de transférer cet avertisseur au n°24 de la rue du Pontiffroy, chez M. Casselmann. (...) (GdL)

Mardi 17 avril 1894
Pendant les mois du trimestre écoulé, janvier-février-mars, les abonnés au réseau téléphonique ont été, par l'intermédiaire du bureau principal, mis 20046 fois en communication entre eux, et la cabine publique a été utilisée 44 fois. La voie télégraphique a servi aussi à la transmission de 610 télégrammes.
Le poste Winckert et Cie, à Longeville 28, a été supprimé. (GdL)

Vendredi 15 juin 1894
Conseil municipal du 12 juin.
(...) Le nombre de guetteurs de la cathédrale a été réduit en 1890 à deux. Cette réduction n'a pas été reconnue comme étant opportune, en ce sens surtout qu'en seul guetteur fonctionne pendant la nuit. Pour remédier à cet inconvénient, le Conseil décide d'installer de nouveau un deuxième guetteur auxiliaire pour le service de nuit, au traitement annuel de 600 marks. Donnant suite à une pétition portant les signatures de nombreux habitants de la deuxième section, le Conseil décide d'augmenter de deux le nombre des avertisseurs téléphoniques d'incendie, dont l'un sera installé à l'intersection de la rue des Jardins, de la rue Boucherie St-Georges, de la rue de l'Arsenal, du quai de l'Arsenal et de la rue du pont St-Georges et l'autre, sur la place du pont Sailly, là où viennent aboutir les rue Mazelle, des Allemands, du Champé et du pont Sailly. (GdL)

Mercredi 11 juillet 1894
Ont été rattachés au réseau téléphonique sous le n°108, V. Prevel, Société du crédit coopératif pour la Lorraine, rue Serpenoise 58 et sous le n°109, la Société par actions dite "Metzer Brauerei", dépôt de bois à la gare. (GdL)

Mercredi 28 novembre 1894
Des postes téléphoniques ont été nouvellement installés chez MM. Magot, pharmacien, rue du pont Sailly, 20-22 et Grave, boulanger, rue des Jardins, 47, et au Commissariat de Police de la frontière à Amanvillers. (GdL)

Statistiques 1894 :

Janvier/février/mars : 20046 communications
Cabine publique : 44 fois utilisée
Télégrammes par voie téléphonique : 610

Octobre/nov./déc. : 22620 communications
Cabine publique :
Télégrammes par voie téléphonique : 755

Année 1895 Retour haut de page

Vendredi 4 janvier 1895
Le "Gaulois de Paris" publie la note suivante.
"L'attention de l'Administration supérieure des Postes vient d'être appelée sur ce fait que des maladies contagieuses peuvent se propager par l'intermédiaire des téléphones. L'on nous assure qu'il s'agit d'une communication de la Faculté de médecine. On a déjà songé, en Allemagne, à remédier à ce danger, et l'on a signalé à notre Direction générale la mise en usage de transmetteurs formés d'un certain nombre de disques en papier superposés. La feuille supérieure est détachable avant ou après chaque conversation." (GdL)

Mardi 8 janvier 1895
Conseil municipal du 4 janvier.
La Direction supérieure des Postes a fait savoir qu'à la suite de la décision prise récemment par le Conseil municipal et tendant à obtenir que Metz et Strasbourg soient reliées entre elles par un câble téléphonique, on va ouvrir une enquête pour établir si l'établissement de ce câble répond à un besoin réel. D'autres communications suivront quand l'enquête sera close. (GdL)

Mardi 15 janvier 1895
De nouveaux postes téléphoniques ont été établis. Chez MM. Magot, pharmacien, rue du Pont Sailly 20-22, Grave, rue des Jardins, 47, et au bureau de police frontière à Amanvillers. (GdL)

Vendredi 25 janvier 1895
L'administration des fortifications a demandé à la ville l'autorisation de poser un câble téléphonique militaire dans le terrain de la ville au Ban-St-Martin. Le Conseil donne son adhésion à cette demande, sous réserve du retrait en tous temps, du payement d'une indemnité pour tous les dommages qui en pourraient résulter et du payement d'un droit de récognition annuel de 1 mark. (GdL)

Mardi 19 février 1895
Le dernier délai pour les déclarations d'adhésions au réseau téléphonique a été fixé par la Direction supérieure des Postes de Metz au 1er avril prochain.
(Suite, voir le même article du samedi 9 juillet 1892) (GdL)

Dimanche 24 février 1895
Avertisseurs d'incendie.
L'établissement de deux nouveaux avertisseurs d'incendie, décidés par le Conseil municipal étant chose faite, la ville possède actuellement 17 de ces avertisseurs accessibles de jour et de nuit et qui sont répartis comme suit :
au corps de garde de la compagnie des sapeurs-pompiers à l'Hôtel de ville (n°49 du réseau téléphonique), chez M. Grave, boulanger, rue des Jardins, 47, (n°102), chez M. Heurich, pharmacien, rue du Pont St-Georges, 16, (n°44), chez M. Koessler, maître de poste, rue St Marcel, 27 (n°27), Chez M. Mungenast, commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers, rue d'Asfeld, 6, (n°84), chez M. Magot, pharmacien, rue du pont Sailly, 20-22, (n°101), à la Direction de la police, rue des Trois Boulangers, 4, (n°88), chez M. Rehmenklau, boucher, rue de Paris, 10, (n°57), au théâtre, place de la Comédie (n°14), à l'abattoir, île Chambière (n°35), au bureau de l'octroi de la porte St Thiébault (n°97), Mazelle (n°89), des Allemands (n°54), de Thionville (n°93), de France (n°31), Chambière (n°35), Serpenoise (n°110). Il est à espérer vivement que le public fera usage de ces avertisseurs, dans tous les cas où l'on atteindra ainsi le but plus promptement que par un avis transmis directement au corps de garde des pompiers de l'Hôtel de ville. Néanmoins, pour plus de sécurité, il convient d'envoyer en même temps un express audit corps de garde. (GdL)

Mercredi 10 juillet 1895
Le service de guetteur de la cathédrale étant maintenant organisé de façon que le premier et le second aide-guetteur ont absolument les mêmes fonctions à remplir, le Conseil décide d'accorder aussi le même traitement à ces deux employés. Et il porte par conséquent celui du second aide-guetteur à 1000 marks. (GdL)

Mardi 5 novembre 1895
La Mosel und Nied Zeitung apprend de source autorisée que l'installation d'une ligne téléphonique de Metz par Thionville et Trèves à Coblence est chose décidée. Or, Coblence étant reliée à la ligne téléphonique Cologne-Berlin, on pourra, de Metz et de Thionville se mettre en communication directe avec Berlin. (GdL)

Année 1896 Retour haut de page

Jeudi 16 janvier 1896
Le poste n°40, S. Schiff, de Ban-Saint-Martin a été supprimé.

Dimanche 26 janvier 1896
Le public se plaint souvent d'irrégularités dans le service du téléphone ou du temps que mettent les employés à établir ou à couper les communications. Ces inconvénients ont, paraît-il, leur cause dans la non-observation de la part du public, des instructions contenues dans le règlement. Ceci, tout en étant très désagréable, constitue une perte de temps pour les communications. Aussi essayerons-nous d'expliquer à nos lecteurs, aussi bien que possible les dispositions du règlement :
« Aussitôt que l'employé du bureau téléphonique aura répondu à votre appel, il faut lui indiquer de façon compréhensible le numéro et le nom de la personne avec laquelle vous désirez être mis en communication. Pour le dehors, il faut ajouter le nom de la localité. Lorsque l'employé aura répondu « Bitte ruffen », vous appuyez pendant plusieurs secondes sur le bouton d'appel. La personne avec laquelle vous voulez causer -supposons qu'elle se nomme A- devra décrocher le récepteur, s'approcher de l'appareil et répondre « Voilà A de tel ou tel endroit ». L'interpellant se nommera et entamera la conversation. Celle-ci achevée, il prononcera le mot « Schluss » (fin) et appuiera rapidement à trois reprises différentes sur le bouton. C'est le signal indiquant à l'employé du bureau téléphonique de couper la communication. »
Nous profitons de l'occasion pour aviser les abonnés du téléphone qui demeurent à une certaine distance d'un bureau du télégraphe qu'ils ont le droit de demander qu'on leur téléphone le contenu des télégrammes qui arrivent à leur adresse. C'est un avantage pour eux au point de vue du temps gagné. L'administration perçoit pour ce service 1 pf par mot, plus une taxe fixe de 10 pf. Elle envoie néanmoins le télégramme par le facteur des postes à la tournée la plus proche. Les abonnés désireux de profiter de ce service ont à en faire la déclaration au bureau du télégraphe.

Mardi 11 février 1896
La Direction supérieure des Postes nous prie de publier l'avis suivant : Le plus prochain délai pour la déclaration des adhésions nouvelles, au réseau téléphonique de Metz, est fixé au 1er avril prochain.

Mardi 10 mars 1896
Le poste n°17, M. Bayen Ch., représentant de commerce, rue de la Grande Armée, a été supprimé.

Jeudi 16 avril 1896
Un nouveau poste a été installé sous le n°114 à la mairie a) cabinet de travail de l'administrateur, b) secrétariat.

Dimanche 10 mai 1896
Nouveaux postes installés.
N°17, A. Lossing, expéditeur, 19, place des Charrons.
Déplacés.
N°63, C. Grabau, représentant de commerce de la rue Poncelet, 9, à la rue de l'Esplanade, 12.
N°37, Klein Joseph, raison sociale Jean Zeitz, expéditeur, de la rue St-Médard, 13, à la rue Serpenoise, 58.

Mardi 14 juillet 1896
Les demandes d'adhésions au réseau téléphonique de la ville devront parvenir à la Direction supérieure des Postes le 1er septembre au plus tard.
Nous rappelons que les habitants des environs de Metz qui désirent être reliés au réseau du téléphone, en tant qu'ils habitent dans un rayon de 5 kilomètres du bureau central, ont à verser chaque année un droit de 150 Mk comme les abonnés de la ville. En dehors de cette limite, le prix d'abonnement est augmenté de 3 Mk par 100 mètres ou fraction de cette longueur.

Jeudi 16 juillet 1896
Trois nouveaux postes ont été ouverts :
N°17, A. Lossing, expéditeur, place des Charrons, 19.
N°117, Dr. Münz, médecin, rue Serpenoise, 15.
N°146, Atelier de montage "Lothringen-Saar", rue d'Asfeld, 1.
Postes supprimés :
N°102, A. Grave, rue des Jardins (avertisseur en cas d'incendie).
N°2, L. Rottenbach, représentant de commerce, rue St Marcel, 27 bis II.

Vendredi 11 septembre 1896
Le nouvel annuaire de Metz, édition 1896 vient de paraître à la librairie Emile Seifert, rue du Palais, 7.

Mardi 13 octobre 1896
Postes supprimés :
N°45, H. Rheimbold, agent d'affaire, rue Fournirue, 31.
N°12, Siegfried Salomon, fournisseur militaire, rue des Bénédictins.

Jeudi 15 octobre 1896
Une réunion d'industriels de l'Alsace-Lorraine et du Luxembourg aura lieu le mercredi 21 octobre au "Trierische Hof" à Trèves à midi et demi, en vue de discuter un projet relatif à l'établissement d'une ligne téléphonique de Metz à Trèves-Coblence-Giessen-Kassel-Berlin.

Samedi 24 octobre 1896
L'assemblée convoquée à Trèves dans le but de discuter la question d'une ligne téléphonique Metz- ... - Berlin a eu lieu avant-hier d'après la Lothringer Presse, 42 personnes y assistaient. Plusieurs résolutions ont été adoptées, entre autres, celle de convoquer -probablement à Metz- une nouvelle assemblée à laquelle on inviterait les administrations municipales et les chambres de commerce.

Mercredi 23 décembre 1896
Le Moniteur officiel de l'Empire annonce qu'à partir du 1er janvier 1897, le service téléphonique sera organisé entre toutes les villes du ressort de l'administration des télégraphes qui ne sont pas situées à une distance de plus de 50 kilomètres à vol d'oiseau d'une station principale téléphonique.
La taxe pour une conversation de 3 minutes est réduite à 25 pf. Pour les grandes distances, la taxe est , comme par le passé, de 1 Mk.

Statistiques 1896 :

Janvier/février/mars : 27534 communications
Cabine publique : 33 fois utilisée
Télégrammes par voie téléphonique : 601

Avril/mai/juin : 32916 communications
Cabine publique : 23 fois utilisée
Télégrammes par voie téléphonique : 772

Juillet/août/septembre : 24882 communications
Cabine publique :
Télégrammes par voie téléphonique : 827

Octobre/nov./déc. :
Cabine publique :
Télégrammes par voie téléphonique :

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Jeudi 3 juillet 1897
La Société pour la défense des intérêts économiques de l'industrie du fer en Alsace-Lorraine et dans le Luxembourg adresse aux intéressés une circulaire dans laquelle elle annonce que l'installation d'une ligne téléphonique Metz-Thionville-Coblence est en voie d'exécution. On pourra donc bientôt communiquer par téléphone de Metz à Thionville, Trèves, Merzig, Sarrelouis, Sarrebrück, Sarreguemines, Coblence, etc. L'office impérial des Postes exigeant la création de lignes locales avec un nombre minimum de participants avant d'autoriser le raccordement avec les grandes lignes, la société joint à la circulaire un questionnaire afin d'établir l'importance que la population attache au téléphone. Quand les constatations seront terminées, la société en rendra compte aux intéressés dans une réunion publique qu'elle convoquera à Metz. (LM)

Vendredi 9 juillet 1897
La direction des Postes a l'intention d'installer, dans le courant de cet été, une deuxième station centrale. Elle prie les personnes qui auraient l'intention de s'abonner au réseau de faire leur déclaration avant le 1er août ; l'administration sera obligée d'ajourner à l'année prochaine les installations qui lui seront demandées après cette époque.
Les abonnés au réseau de la ville pourront se servir des lignes qui seront établies avec Coblence, Cologne, Thionville, Merzig, Neunkirchen (près Trèves), Sarrebrück, Sarreguemines, Sarrelouis et Trèves. Le prix de chaque communication dont la durée n'excède pas 3 minutes est de 25 pf pour Thionville, Merzig et Sarrelouis et de 1 Mk pour les autres villes. (LM)

Jeudi 22 juillet 1897
La ligne téléphonique pour Thionville a été livrée à l'exploitation hier matin, et les appareils fonctionnent partout à la satisfaction des intéressés. En même temps, le service téléphonique a été ouvert entre Thionville et Metz. Le prix d'une conversation jusqu'à trois minutes entre ces deux villes est de 25 pf. (LM)

Samedi 31 juillet 1897
On sait que l'administration des Postes et Télégraphes a fait installer, ces derniers temps, dans un certain nombre de localités un fil télégraphique pour demander du secours en cas d'accident ou de sinistre. Ces postes fonctionnent à toute heure du jour et de la nuit.
Pour étendre davantage ce service, l'administration vient d'abaisser la redevance de 50 à 25 Mk qu'elle fait verser aux communes.
Le gouvernement accordera, sur demande, une subvention aux localités qui ne pourront faire la dépense de cette utile installation.
Thionville. Le service téléphonique établi par l'administration des Postes fonctionne à Thionville depuis quelques jours. Onze personnes seulement ont souscrit et fait installer chez elles un appareil téléphonique les mettant en correspondance avec Coblence, Metz, Sarreguemines, Trèves, Cologne, Merzig, Neunkirchen, Sarrebruck, Sarrelouis, et prochainement Strasbourg. Ce petit nombre d'abonnés est certainement dû au prix élevé de l'abonnement annuel (150 Mk) plus le prix de chaque conversation.
Cela est fort regrettable, mais cependant pour mettre le public à même d'apprécier les avantages du téléphone, il a été décidé que les différents appareils établis pourront être mis à sa disposition.
Chaque personne peut donc, moyennant 0,25 pour Metz, Merzig et Sarrelouis et 1 Mk pour les autres localités désignées plus haut, s'entretenir pendant 3 minutes. Les appareils téléphoniques se trouvent donc naturellement à leur place dans les hôtels et les cafés, et seront ainsi appelés à rendre au public d'importants services. (LM)

Mercredi 4 août 1897
Le service téléphonique a été ouvert le 1er août entre Strasbourg, Colmar, Ste-Marie-aux-Mines, Mulhouse, Guebwiller, Thann et St Louis d'une part et Achern de l'autre. La taxe pour une conversation de 3 minutes entre Achern et Strasbourg est fixée à 25 pf, entre Achern et les autres localités à 1 Mk, pour les conversations urgentes, la taxe est triplée. (LM)

Mardi 31 août 1897
Hier a eu lieu à Haguenau et à Bischwiller, l'ouverture de service téléphonique. Ces deux villes ont, en outre, été reliées entre elles ainsi qu'à Strasbourg, Kehl, Colmar, Ste-Marie-aux-Mines, Mulhouse et Thann. La taxe pour une conversation de trois minutes entre Bischwiller, Haguenau, Strasbourg, Kehl est fixée à 25 pf. La communication avec les autres villes coûte 1 Mk. (LM)

Samedi 4 septembre 1897
L'administration des Postes et Télégraphes fait installer, dans plusieurs villes, des appareils pour protéger les personnes qui se servent du téléphone, contre toute commotion provenant d'une augmentation subite du courant électrique. Il s'agit d'un petit fil d'argent qui, enveloppé dans un tube en verre, est à l'abri des influences du dehors et met en communication les fils et l'appareil. (LM)

Vendredi 17 septembre 1897
On annonce que l'installation de la ligne téléphonique Sarrebrück-Trèves-Metz-Coblence et Metz-Sarreguemines sera terminée dans quelques jours. Le prix des communications est fixée à 1 Mk pour 3 minutes. (LM)

Samedi 18 septembre 1897
La direction supérieure des Postes a l'intention de transférer la cabine publique du téléphone qui est actuellement installée au bureau de poste III, à la gare, dans le bâtiment du télégraphe, rue de l'Esplanade. Le Conseil municipal, consulté sur ce projet, s'est prononcé bien pour l'installation d'une nouvelle cabine téléphonique à l'endroit indiqué, mais aussi en même temps pour le maintien de l'ancienne au bureau de la gare. Nous espérons que l'administration des Postes et Télégraphes donnera suite à ce vœu. (LM)

Jeudi 23 septembre 1897
Le service téléphonique entre Metz et Thionville d'une part, Trèves-Coblence et Cologne d'autre part a été ouvert hier matin. La prix d'une communication dont la durée n'excède pas trois minutes est fixée comme suit : de Metz à Thionville, 25 pf ; de Metz ou Thionville à Trèves, Coblence et Cologne, 1 Mk. (LM)

Samedi 2 octobre 1897
Un cabine publique du téléphone est établie dans une dépendance du bureau des postes de la grande gare. Toute personne peut dès maintenant, contre paiement d'une taxe, entrer en communication avec les personnes abonnées au réseau de Metz, Thionville, Coblence, Cologne et Trèves. Pour une conversation d'une durée de 3 minutes avec des personnes de Metz et de Thionville, la taxe est fixée à 25 pf et pour une conversation de la même durée avec les autres villes à 1 Mk.
Prochainement, les communications téléphoniques seront encore établies avec les villes de Merzig, Neunkirchen (province de Trèves), Sarrebrück, Sarreguemines et Sarrelouis. Pour une conversation d'une durée de 3 minutes entre Metz, Merzig et Sarrelouis, la taxe sera fixée à 25 pf et entre Metz et Neunkirchen, Sarrebourg et Sarreguemines à 1 Mk. (LM)

Jeudi 7 octobre 1897
La Gazette de Francfort apprend qu'une ligne téléphonique va être établie entre la Hollande et la province rhénane grâce aux efforts de la Chambre de Commerce de Rotterdam, les Etats généraux viennent de voter un crédit de 10000 florins pour l'établissement de la ligne Utrecht-Amsterdam-Rotterdam et la frontière allemande. (LM)

Vendredi 15 octobre 1897
Pendant le 3e trimestre de 1897, les abonnés au réseau téléphonique de la ville ont eu entre eux 31067 communications, la cabine publique a été utilisée 977 fois et 44 télégrammes ont été communiqués par téléphone.
Depuis l'installation de la ligne Metz-Thionville-Coblence-Cologne, 75 communications ont été communiquées. (LM)

Samedi 16 octobre 1897
Conseil municipal du mardi.
Le Conseil municipal décide de garantir pour une période de 5 ans, une recette annuelle de 150 Mk à la deuxième cabine publique téléphonique. (LM)

Dimanche et lundi 24 et 25 octobre 1897
La Direction supérieure des Postes et Télégraphes nous communique la liste des nouveaux abonnés au réseau téléphonique de la ville.
116. Apprederis et Cie, bières en gros, rue Nexirue, 8.
102. Fürst frères, tabacs et cigares en gros, Rue St-Médard, 4.
118. Charles Gans, Hôtel de la Poste, rue des Clercs, 38.
58. A. Haberer, serrurerie, rue du Champé, 26.
2. Kannebier-Versandt-Gesellschaft (Sarl), rue de Paris, 9.
40. Vve C. Plusquin et Cie, fabrique de champagne à Moulin-lès-Metz.
125. Fleischer, capitaine des pompiers, transféré rue St-Louis, 1.
Le n°33, Louis Kern, est supprimé. (LM)

Jeudi 28 octobre 1897
Hier à une heure de l'après midi, la Société pour la défense des intérêts de l'industrie du fer et de l'acier de l'Alsace-Lorraine et du Luxembourg a tenu à l'Hôtel de ville une réunion, en vue de délibérer sur les mesures à prendre pour l'extension du réseau téléphonique et la création d'un réseau départemental dans la partie nord-ouest de la Lorraine. Une trentaine d'industriels et autres intéressés étaient présents.
M. Ragoczy, secrétaire général de la Société, après avoir rappelé qu'une réunion semblable tenue l'année dernière à pareille époque à Trèves, a eu pour résultat de relier par téléphone Metz et Thionville à Coblence, Cologne et autres villes du Rhin et de la Sarre, préconise l'extension du réseau téléphonique aux centres miniers et autres localités importantes du département.
L'orateur est d'avis qu'il suffira que les adhérents, dont le nombre atteint près d'une centaine , garantissent pendant 3 ans une recette de 150 Mk par an, pour que l'administration des Postes se charge de la création du réseau. L'effet de cette garantie cesserait si, pour le 1er août 1898, les travaux d'établissement n'étaient pas commencés.
Dans la Gazette, à l'issue de la réunion, un certain nombre de personnes présentes ont signé leur déclaration d'adhésion dans le sens indiqué par le conférencier. (LM)

Dimanche 31 et lundi 1er novembre 1897
M. de Podbielski, secrétaire d'Etat à l'office des Postes, dit, dans une lettre adressée à la Chambre de commerce de Brunswick, qu'il a l'intention de soumettre à un examen méthodique toutes les questions importantes touchant au service téléphonique, entre autres la question du service de nuit. Là où le besoin se fera sentir, il n'hésitera pas à modifier le règlement. (LM)

Samedi 20 novembre 1897
Le vœu émis par le Conseil général dans sa dernière session par rapport à l'établissement d'une ligne téléphonique de Metz à Strasbourg n'a pas encore pu être réalisé, parce que la Direction impériale des Postes de Metz conteste toujours la nécessité de cette ligne. (LM)

Jeudi 25 novembre 1897
La Direction supérieure des Postes va autoriser provisoirement les abonnés au réseau téléphonique de Metz, Thionville et Sarreguemines a faire usage dans une plus grande mesure d'appareils auxiliaires pour le téléphone.
On sait que jusqu'à présent, il était interdit de se servir, sans autorisation spéciale, d'appareils ou d'accessoires tels que : pupitre adapté au mur et crampons pour tenir l'un des cornets à la hauteur de l'oreille pendant la conversation, etc. Dans tous les cas, les modifications doivent être soumises préalablement à la direction des Postes, qui, si elle accorde l'autorisation, les fait installer elle-même, contre remboursement du prix de revient.
Les abonnés pourront également faire remplacer les cornets actuels par un système de récepteurs que l'on place sur la tête et qui permet d'avoir les mains libres pendant la conversation. Pour cette installation spéciale, l'administration des télégraphes perçoit une taxe annuelle supplémentaire de 5 marks. (LM)

Vendredi 17 décembre 1897
A partir d'aujourd'hui 16 décembre, un service téléphonique est établi entre Metz et Dormagen (district de Düsseldorf). Le prix d'une conversation ordinaire dont la durée n'excède pas 3 minutes est fixé à 1 mark. (LM)

Mercredi 22 décembre 1897
Une cabine téléphonique publique est installée dans le vestibule du bureau du télégraphe, 10, rue de l'Esplanade. De même que la cabine qui se trouve au bureau de poste de la gare, la nouvelle cabine publique est à la disposition de tout le monde, moyennant le paiement de la redevance prescrite, pour correspondre avec les abonnés des réseaux téléphoniques de Coblence, Cologne, Dormagen, Merzig, Metz, Mühleim (Rhin), Neunkirchen (Trèves), Sarrebruck, Sarreguemines, Sarrelouis, Thionville et Trèves. La taxe pour une conversation de trois minutes avec les abonnés de Merzig, Metz, Sarrelouis et Thionville est de 25 pf ; elle est de 1 Mk pour les communications avec les autres villes. (LM)

Mardi 28 décembre 1897
Annonce en page de réclames : M. Oetringer, 9 rue du Faisan. Installation de sonneries électriques et de téléphones. (LM)


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