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Le téléphone à Metz

Sources : la Gazette de Lorraine (GdL), le Messin (LM)
( Collection de la Bibliothèque-Médiathèque de Metz )

Ci-dessous : Année 1898 | 1899 |
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Année 1898

Dimanche et Lundi 16 et 17 janvier 1898
Le Courrier Hanovrien annonce que désormais, les bureaux téléphoniques seront tenus par des femmes. C'est tout d'abord dans les bureaux de second ordre que le sexe féminin sera employé. On sait que c'est déjà le cas dans les grands centres, mais cette mesure doit être appliquée à toute l'Allemagne, à l'instar de la France et de la Hollande. (LM)

Dimanche et Lundi 6 et 7 février 1898
L'administration des Postes a l'intention d'agrandir au printemps le réseau téléphonique de Metz. Les personnes qui désireraient s'abonner au téléphone doivent adresser leur déclaration avant le 1er Mars au bureau du télégraphe où l'on pourra prendre connaissance des conditions d'abonnement et se procurer les formulaires de déclaration. Les demandes d'abonnement qui ne parviendraient à l'administration qu'après le 1er mars ne pourront être prises en considération au printemps. (LM)

Mardi 8 février 1898
La station centrale téléphonique de Metz, a donné, pendant les mois d'octobre-novembre et décembre 1897 :
36386 communications, 55 communications entre les stations publiques et les abonnés de Metz ou de l'extérieur, 806 télégrammes de Metz ou de l'extérieur, 319 communications pour l'extérieur.
Elle nous indique en outre les changements suivants dans le tableau des abonnés :
Nouveaux abonnés.
n°147, Hôtel du Gouverneur, rue de la Princerie, 2 ; n°33, Gunther et Scheer, droguerie médicinale, rue Fournirue,16; n°128, L. Maujean, fabrique de chaussures, rue des Allemands, 78 ; n°130, Bureau télégraphique Wolf (propriété de la Cie télégraphique continentale à Berlin) rue du Neufbourg, 22. Transfert.
n°23, Metzer Zeitung, rue de Paris, 4.
Suppression.
n°105, café Central (Bastien frères) ; n°37 et 127, Klein Joseph ; n°87, Klein W.
Changement d'adresses.
n°129, Eckel et Cie, Henry, fabrique de champagne à Montigny, rue de la Chaussée, 91, au lieu de Henry Eckel et Cie ; n°52, Hauss Alexandre, marchand de bière, place de Chambre, 29, au lieu de Rohmann Max, même adresse.
Porter à la lettre S du répertoire : Sektplusquin, au lieu de Plusquin et Cie qui figure à la lettre C.

L'administration du télégraphe a l'intention de développer encore le réseau téléphonique de la ville pour le printemps prochain.
Les personnes disposées à profiter de la nouvelle installation sont priées d'adresser leurs demandes pour le 1er mars au plus tard à la Direction impériale du télégraphe à Metz. Dans ces mêmes bureaux, elles obtiendront des formulaires de demandes et pourront connaissance des conditions. Les nouvelles installations dont les demandes ne parviendront qu'après le 1er mars ne pourront plus être exécutées pour le printemps, mais seulement pour le mois d'août. A Thionville, aussi, l'agrandissement du réseau téléphonique est projeté. Les demandes d'abonnement devront être adressées avant le 1er mars au bureau de poste de Thionville. (LM)

Jeudi 28 avril 1898
Le bureau central du téléphone de Metz a, pendant le 1er trimestre 1898, opéré 38603 communications entre les abonnés du téléphone à Metz, 52 communications entre postes publics et abonnés et avec le dehors, il a expédié 591 dépêches téléphoniques venant du dehors et allant au dehors et a opéré 1204 communications avec le dehors. (LM)

Mardi 10 mai 1898
Un réseau téléphonique a été ouvert le 1er mai à Sulzbach, cercle de Sarrebruck. De ce point, on peut échanger des correspondances avec Thionville, Metz et Sarreguemines. La taxe pour chaque correspondance d'une durée allant jusqu'à 3 minutes est de 25 pf pour Sarreguemines et d'un mark pour Metz et Thionville. (LM)

Samedi 14 mai 1898
Le téléphone à la campagne.
Afin de rendre l'usage du téléphone accessible aux habitants de la campagne, l'administration des Postes de l'Empire a l'intention de créer des cabines téléphoniques publiques près des bureaux de poste des petites villes et des villages, d'où les personnes avec lesquelles on voudrait s'entretenir seraient appelées par un messager. Les communes devant garantir une recette déterminée. Ce projet n'a pas grande chance de réussir. (LM)

Dimanche et lundi 12 et 13 juin 1898
L'administration des Postes a l'intention de développer de nouveau dans le courant de l'été, le réseau téléphonique de Metz. Les personnes qui désirent s'abonner sont priées d'adresser leur demande au bureau du télégraphe, rue de l'Esplanade, 10, d'ici au 1er août. Elles trouveront dans ce bureau les conditions et les formalités nécessaires à leur demande.
Les abonnés du téléphone de Metz sont admis à correspondre avec Coblence, Cologne, Thionville, Dormagen, Merzig, Malheim, Neunkirchen, Sarrebruck, Sarreguemines, Sarrelouis, Salzbach et Trèves. Dans le courant de l'été, le service téléphonique sera étendu aux localités suivantes : Bous, Francfort, Mayence, Voklingen, Wiesbaden et Wittlich. La taxe pour chaque conversation durant 3 minutes est de 25 pf pour Bous, Thionville, Merzig et Sarrelouis, et de 1 Mk pour toutes les autres localités ci-dessus nommées. (LM)

Dimanche et lundi 17 et 18 juillet 1898
Un bureau télégraphique a commencé à fonctionner le 12 juillet à Plappeville. Le service est chargé de recevoir et de transmettre les informations qui concernent des accidents pour les syndicats d'assurance. (LM)

Mardi 26 juillet 1898
La direction des télégraphes a l'intention d'étendre le service téléphonique de la ville. Les personnes qui voudraient s'abonner sont priées d'en faire la déclaration d'ici au 10 août, au bureau des télégraphes rue de l'Esplanade, 10. Les abonnés du service téléphonique de Metz sont reliés également avec les villes de Thionville, Sarreguemines, Sarrebruck, Trèves, Sarrelouis, Sulzbach près Sarrebruck, Neunkirchen près Sarrebruck, Merzig, Coblence, Cologne, Dormagen et Mulhein-sur-le-Rhin. Dans le courant de l'été, les localités et villes de Bous, Francfort-sur-le-Main, Mayence, Voelklingen, Wiesbaden et Wittlich seront également reliées à Metz. Toutes correspondances jusqu'à trois minutes est taxée 25 pf pour Bous, Thionville, Merzig et Sarrelouis et un Mk pour les autres localités citées. (LM)

Mardi 3 août 1898
Les bureaux de télégraphes des localités suivantes de la Lorraine viennent d'être reliées au réseau téléphonique de la ville de Metz : Ancy, Augny, Aulnois, Baudrecourt, Béchy, Bioncourt, Cheminot, Coin-lès-Cuvry, Coin-sur-Seille, Corny, Delme, Fey, Fleury, Gorze, Grémecey, Hannocourt, Jalaucourt, Liocourt, Lorry-Mardigny, Louvigny, Lucy, Luppy, Magny, Manhoué, Marly, Montigny, Noisseville, Nouilly, Novéant, Corny, Remilly, Selligny, Solgne, Tragny, Vallières, Vantoux et Verny. Les localités pourront correspondre non seulement avec les abonnés du téléphone à Metz, mais aussi entre-elles. Les taxes pour chaque conversation ordinaire avec les abonnés de Metz est de 25 pf pour 3 minutes, pour chaque conversation urgente de 3 minutes, 75 pf, pour l'appel d'une personne au téléphone, 25 pf. Si la conversation ne peut avoir lieu, soit pour cause d'absence, soit pour refus de la personne intéressée, la taxe sera perçue quand même. (LM)

Jeudi 25 août 1898
Un service téléphonique vient d'être ouvert le 22 août à Wittlich. Les villes de Metz, Thionville et Sarreguemines sont désormais en correspondance directe avec Wittlich. La taxe pour chaque conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes est fixée à 1 Mk. (LM)

Mardi 30 août 1898
Deux nouveaux abonnés viennent d'être reliés au service téléphonique. Ce sont : MM. le docteur Christel, rue de la Grande Armée, 4, avec le n°38 et F. tuteur, fabricant de savon, rue du Champé, 39, avec le n°133. (LM)

Jeudi 1er septembre 1898
A partir du 1er septembre, les abonnés du service téléphonique de Metz, Thionville et Sarreguemines seront reliés avec Francfort-sur-le Main, Mayence, Wiesbaden. La conversation ordinaire de 3 minutes est taxée 1 Mk.
Les nouveaux postes téléphoniques suivant ont été créés :
n°71, H. Rheinboldt, agence, commission et encaissement, rue Tête d'or, 31 ; n°126, Ewald et Cie, fabrique de ciment et entreprise de travaux, succursale, place de la Comédie, 2, bureau principal à Devant-les-Ponts ; n°151, Bonne-Fontaine, eau minérale, propriétaire J-H de Wesphaler, place du Fort, 3. (LM)

Mercredi 7 septembre 1898
On sait qu'un service téléphonique a été ouvert récemment entre Francfort-sur-le Main et les villes de Metz, Thionville et Sarreguemines. Dès maintenant, ces dernières villes sont également en communication avec Offenbach-sur-le Mein. (LM)

Mardi 14 septembre 1898
Un nouvel abonné : M Léon Hecht, rue de l'Esplanade, 1, a été relié au téléphone public sous le n°153. (LM)

Jeudi 22 septembre 1898
M. Steinmetz, entrepreneur de travaux publics à Montigny vient d'être relié au réseau téléphonique de la ville sous le n°154. (LM)

Vendredi 23 septembre 1898
A partir d'aujourd'hui 22 septembre, les bureaux de poste de Fribourg, Desseling er Guermange, arrondissement de Sarrebourg, seront dotés d'un service télégraphique. Ils signaleront les accidents qui pourraient survenir soit à Dieuze, soit à Mézières-Azoudange. (LM)

Dimanche et lundi 2 et 3 octobre 1898
Par suite de difficultés imprévues, l'extension des communications téléphoniques entre l'Allemagne et la Suisse, ainsi que la réduction de la taxe ont dû être ajournées. Le réseau téléphonique d'Alsace-Lorraine a été mis en communication avec celui de Stockach. La taxe est de 1 Mk pour une conversation de 3 minutes. (LM)

Vendredi 7 octobre 1898
Un service téléphonique a commencé à fonctionner au 1er octobre à Horrem près Cologne. Les villes de Metz, Thionville et Sarreguemines sont admises à correspondre avec cette localité. La taxe pour chaque conversation durant trois minutes est d'un mark. (LM)

Mardi 18 octobre 1898
Un service téléphonique a commencé à fonctionner le 11 octobre à Uckange. Il a été relié à Thionville, en communication avec les localités de Bous, Coblence, Cologne, Dormagen, Francfort, Horrem près Cologne, Mayence, Merzig, Metz, Mulheim-sur- le Rhin, Neunkirchen près Sarrebruck, Offenbach, Sarrebruck-St Jean, Sarreguemines, Sarrelouis, Salzbach, Thionville, Trèves, Voelklingen, Wiesbaden et Wittlich. La taxe pour chaque conversation ordinaire jusqu'à trois minutes avec Bous, Merzig, Metz, Sarrelouis, Thionville et Voelklingen est de 25 pf, pour toutes les autres localités ci-devant nommées est de un mark. (LM)

Mercredi 19 octobre 1898
M. Willich, rue Belle Isle, 21, vient d'être classé, sous le numéro 152 parmi les abonnés du service téléphonique de Metz. (LM)

Mardi 8 novembre 1898
Un service téléphonique public fonctionne depuis le 1er novembre à Bedburg et est relié avec Thionville, Metz, Sarreguemines et Uckange. La taxe pour chaque conversation jusqu'à trois minutes est fixée à un mark. (LM)

Samedi 12 novembre 1898
Les deux nouveaux postes suivants ont été reliés au service téléphonique.
S. Levy, pharmacien, place St-Jacques, 10-12, sous le numéro 156 et le prince de Schaumbourg-Lippe à Longeville-lès-Metz sous le numéro 158. (LM)

Samedi 26 novembre 1989
Le service téléphonique vient d'inscrire trois nouveaux abonnés.
M. Tornow, conseiller à Metz, place St-Etienne sous le n°157 ; le même à Chazelles sous le n° 159. M. Charles Bayen, rue Nexirue, 14, sous le n°155 et M. Nordschild, rue des Jardins, 8, sous le n°160. (LM)

Mercredi 7 décembre 1898
Dans sa prochaine séance qui aura lieu le vendredi prochain 9 courant, le Conseil municipal aura à discuter des points suivants : (entre autres)
- Raccordement au réseau téléphonique des cimetières de l'Est et de Chambière
- Installation d'un avertisseur en cas d'incendie dans la maison, impasse Chaplerue n°10. (LM)

A partir du 15 décembre, pour les communications téléphoniques entre deux localités, la personne appelée qui n'aurait pas répondu, soit parce que les communications auraient été interrompues, soit par suite de l'absence momentanée de la personne, sera avisée par le bureau téléphonique auquel elle est reliée qu'un abonné du dehors a voulu lui parler. Cet avis sera donné sans frais par le facteur du télégraphe ou par la poste. Des formulaires de cartes postales seront employés à cet effet. (LM)

Jeudi 8 décembre 1898
Les bureaux télégraphiques Ancy-sur-Moselle, Ars-sur-Moselle, Châtel-St-Germain, Gravelotte, Moulins-lès-Metz, Rezonville et St-Hubert où le service se fait à l'aide du téléphone, ont été admis à relier le public avec les abonnés du service téléphonique de Metz et des localités voisines de Metz. La taxe est de 25 pf pour une conversation ordinaire jusqu'à trois minutes, de 75 pf pour toute conversation urgente de la même durée et de 25 pf pour l'appel d'une personne avec laquelle on désire communiquer. (LM)

Annonce.
M. Oetringer, 9, rue du Faisan, recommande son riche assortiment de téléphones et sonneries électriques.

Samedi 10 décembre 1898
Les bureaux téléphoniques de Thionville, Metz, Sarreguemines et Uckange ont été reliés avec Aix-la Chapelle. La taxe pour toute correspondance jusqu'à trois minutes est d'un mark.
Le public messin sera assurément reconnaissant à l'administration des postes de la nouvelle amélioration ; mais quand Metz sera-t-elle reliée à ... Strasbourg? Nous correspondons aujourd'hui avec Aix-la Chapelle, mais le pays d'Alsace-Lorraine nous est encore fermé !! (LM)

Dimanche et lundi 11 et 12 décembre 1898
Conseil municipal du 9 décembre.
Les demandes tendant à raccorder au réseau téléphonique les cimetières de l'Est et de Chambière, et d'installer un avertisseur en cas d'incendie dans la maison impasse Chaplerue n°16 sont accueillies favorablement. (LM)

Mercredi 14 décembre 1898
Les nouveaux abonnés suivants ont été reliés au service téléphonique.
MM. Tornow, architecte à Devant-les-Ponts, n°157 ; C. Bohn, marchand de bois à Devant-les-Ponts, n°162 ; Volkmann, consum à Devant-les-Ponts, n°163 ; Thomas, loueur de voitures à Metz, rue Chapelotte, n°164 ; Hollinger, Lothringer Bügerzeitung, rue de l'Evêché, 20, n°166 ; François, marchand de fer, place St-Simplice, n°167 ; Hommel, ciments Portland à Metz, avenue Serpenoise, 8, n°169 ; le même, rue de l'Evêché, 33, n°170. (LM)

Jeudi 15 décembre 1898
A partir du 1er janvier 1899, le service téléphonique admettra des communications doubles d'une durée de 6 minutes. Les mêmes personnes mises en correspondance ensemble ne pourront converser plus de 6 minutes que si pendant ce temps, il n'y a pas eu d'autre demande de communication de la part d'une tierce personne. Cette disposition ne sera appliquée provisoirement que dans le ressort des télégraphes de l'Empire. (LM)

Dimanche et lundi 18 et 19 décembre 1898
M. Paul Platz, marchand de vins en gros, rue des Minimes a été abonné au service téléphonique public sous le n°161.
Les localités d'Eschweiler et Stolberg (province rhénane) sont admises à correspondre par téléphone à Metz. La simple communication durant jusqu'à 3 minutes coûte 1 mark. (LM)

Mercredi 21 décembre 1898
M. Jean Ehlinger, pharmacien, place du Quarteau a été relié au service téléphonique public sous le n°165. (LM)

Samedi 31 décembre 1898
Les bureaux télégraphiques disposant d'un service téléphonique à Beuvange, Hettange-Grande, Kanfen, Ottange, Roussy-le-Village, Soetrich et Volmerange-lès-Oetrange seront reliés, à partir du 1er janvier 1899, au service téléphonique de Metz. La taxe de chaque communication ordinaire dont la durée n'excède pas 3 minutes est de 25 pf, pour chaque communication urgente de la même durée, 75 pf, et pour appel d'une personne invitée à causer, de 25 pf. (LM)

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Jeudi 5 janvier 1899
MM. L. Houpin, fabrique d'ouvrages en métaux, rue Tour-aux-Rats et Emile Huet, épicerie en gros rue Mazelle, 63, ont été inscrits parmi les abonnés du service téléphonique, le premier sous le numéro 168, le second sous le n° 172. (LM)

Mercredi 18 janvier 1899
Les trois postes téléphoniques suivants viennent d'être créés nouvellement et d'être reliés au service téléphonique public.
1° M. le docteur Kramer, médecin à St-Julien, n°173,
2° Le cimetière de l'Est, n°174,
3° Le cimetière Chambière, n°175. (LM)

Vendredi 27 janvier 1899
M. Heurich, pharmacien, prévenait par son téléphone mardi soir vers 6 heures, le poste de sapeurs-pompiers qu'un feu de cheminée venait de se déclarer rue Vincent-rue au numéro 28, dans l'appartement de M. Sinnemayer. Le commencement d'incendie fut rapidement éteint.
Les pompiers étaient à peine rentrés au poste que la sonnerie dudit téléphone se faisait de nouveau entendre. Un feu de même nature était signalé rue du Pont-St-Georges n°19. En une heure de travail, les pompiers se rendirent maîtres du fléau.
Dans les trois cas, les dégâts ont été insignifiants et la cause de ces sinistres proviennent des cheminées mal ramonées. (LM)

Dimanche et lundi 29 et 30 janvier 1899
A partir d'aujourd'hui 28 janvier, les bureaux de poste à Devant-les-Ponts et Plappeville sont reliés au service téléphonique de Metz, et, par conséquent, avec les localités rurales rattachées à ce même service. La taxe de la communication ordinaire de trois minutes est de 25 pf, la communication urgente de la même durée coûte 75 pf, l'appel d'une personne pour venir converser au bureau coûte 25 pf. (LM)

Samedi 4 février 1899
M. S. Weil, commerçant, rue des Clercs, 11, a été inscrit parmi les abonnés du service téléphonique public sous le n°176. (LM)

Mercredi 8 février 1899
Les abonnés des réseaux téléphoniques de Metz, Thionville et Uckange sont admis à communiquer avec ceux du réseau de Kreuznach. La taxe d'une conversation de trois minutes est de 1 mark.
Le téléphone de M. Heurich, pharmacien, prévenait hier à 11 heures 50 du soir le poste des sapeurs-pompiers qu'un incendie venait de se déclarer au n°13 de la rue Chambière. La pompe partit aussitôt. Le feu avait pris au deuxième étage de la maison dans un faux grenier probablement par suite d'une défectuosité dans la cheminée. Les dégâts sont assez importants, le plafond s'est effondré sur une longueur de trois mètres environ. (LM)

Vendredi 24 février 1899
Statistiques de l'administration des Postes et des Télégraphes de l'Empire pour l'année 1897.
Le téléphone avait 546 bureaux centraux qui ont établi 646 909 628 communications. (LM)

Jeudi 2 mars 1899
A partir d'aujourd'hui, premier mars, le service téléphonique de Metz pourra communiquer avec les téléphones du Palatinat, dans les localités de Deidesheim, Dürkheim, Frankenthal, Grünstadt, Kaiserslautern, Lambrecht, Landau, Ludwigshafen-sur-le-Rhin, Meustadt-sur-la-Haardt, Pirmasens, Spire et Deux-Ponts. La taxe pour chaque communication ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 1 mark. Cette communication pourra être prolongée jusqu'à 6 minutes et comptera comme double.
Et quand communiquerons-nous avec l'Alsace ? C'est-à-dire avec notre propre pays ? (LM)

Dimanche et lundi 5 et 6 mars 1899
A diverses reprises, en signalant de nouvelles communications ouvertes entre Metz et des localités en dehors de l'Alsace-Lorraine, nous avons relevé le manque d'un service téléphonique entre Metz et Strasbourg, capitale du pays. Le Lorrain apprend qu'enfin, il est question de relier les deux villes et que les travaux seront entrepris sous peu. Espérons que notre confrère aura raison et que ce service que nous devrions avoir depuis longtemps commencera bientôt à fonctionner. (LM)

Mardi 7 mars 1899
L'administration des Postes a l'intention d'étendre le réseau du service téléphonique de la ville dans le courant du printemps. Les personnes qui désirent s'abonner au service sont priées d'en faire la déclaration sans retard au bureau des Télégraphes, rue de l'Esplanade, 10. Dorénavant, l'administration des Postes n'invitera plus dans les journaux à présenter des demandes d'abonnement à des services téléphoniques déjà existants. (LM)

Mardi 14 mars 1899
Les personnes suivantes sont abonnées au service téléphonique de la ville de Metz.
M. H. Colin, représentant de commerce, rue Poncelet, 2, sous le n° 177,
M. Alfred Traus, fabrique de conserves lorraines à Maison-Rouge près Woippy sous le n°178,
M. Frankel, notaire, rue aux Ours, 3, sous le n°180. (LM)

Samedi 25 mars 1899
Le téléphone de Nancy à Metz. (Article dans la colonne « Meurthe-et-Moselle » sans intérêt pour Metz) (LM)

Jeudi 30 mars 1899
Le service d'été. Le service téléphonique fonctionnera de 7 heures du matin à 9 heures du soir. (LM)

Dimanche et lundi 2 et 3 avril 1899
Téléphone de Metz à Nancy. On lit dans le Lorrain :
On avait annoncé que la Chambre de commerce de Nancy s'était prononcé en faveur de l'établissement d'une communication téléphonique entre Nancy et Metz. Ainsi présentée, la nouvelle n'est pas exacte. Cette assemblée patronne un projet tendant à emprunter une somme de 722 000 Fr. pour créer trois nouveaux circuits téléphoniques Epinal-Nancy-Paris, Nancy-Dijon et Nancy-Reims. Il n'est pas question de l'Alsace-Lorraine et l'on ne pourra songer à un projet de ce genre que si le fil Paris-Berlin est établi.

La Gazette de Voss, journal paraissant à Berlin, annonce que les pourparlers relatifs au service téléphonique Berlin-Paris sont clos. On a l'intention d'établir une communication directe entre les deux capitales sans aucune commutation. On utilisera un fil double en bronze de 5 millimètres de diamètre chacun. On n'avait pas encore jusqu'à présent utilisé un fil de cette grosseur. En même temps que cette ligne Berlin-Paris, on établira un service Francfort-Paris. Un double fil du même diamètre sera posé entre Berlin et Francfort. De cette façon, les communications pourront se faire également par Francfort. Les conventions provisoires au sujet de ces deux lignes vont être soumises à l'approbation du gouvernement français. (LM)

Dimanche et lundi 9 et 10 avril 1899
Chambre de commerce. L'Office impérial des Postes se propose d'installer pour l'exercice 1899 une ligne téléphonique entre Metz et Strasbourg (Als) par Sarrebruck. En outre, on a l'intention d'établir également cette année des installations téléphoniques pour les villes de Sarrebourg (Lorr) et Saverne et de les relier par une ligne double à Strasbourg au réseau téléphonique général. Comme conditions préliminaires, on demande qu'il y ait pour chacune des installations des deux villes an moins cinq adhésions et que les intéressés de Sarrebourg et de Saverne s'obligent à assurer ensemble pour la durée de cinq ans, un rapport annuel de 1 400 mark pour l'exploitation de la ligne Sarrebourg-Saverne-Strasbourg. La répartition de la somme de garantie entre les localités de Sarrebourg et de Saverne est laissée aux intéressés. La future installation téléphonique de la ville de Sarrebourg serait reliée, le cas échéant, aux installations déjà existantes ou à établir en 1899 dans les villes de Metz, Strasbourg et Trèves. La garantie d'un rapport annuel pour l'exploitation de la ligne téléphonique Metz-Sarrebruck-Strasbourg n'est pas exigée par la Direction supérieure des Postes. (LM)

Mardi 9 mai 1899
Le service téléphonique de Metz compte les neuf nouveaux abonnés suivants : n°179, A. Doehmer, pharmacien, rue Tête d'Or, 2 ; n°113, A. Marlier, administrateur du Messin à Montigny, rue de la Vacquinière ; n°142, a) Ragoczy, secrétaire général , b) Société protectrice des intérêts économiques de l'industrie du fer et de l'acier en Alsace-Lorraine, rue de Châtillon ; n°143, Justin Caye, commerce d'huiles à Rozerieulles près Moulins ; n°183, Dufour, fabricant, place St-Louis, 8 ; n°141, Banque de Metz, rue des Clercs, 3 ; n°52, Crevaux, entrepreneur de voitures, place de Chambre, 19 ; n°181, Léon Ambach, négociant, rue des Clercs, 7 ; n°182, E. Leiser et Cie, rue Serpenoise, 1-3, et rue du Petit-Paris, 17. (LM)

Jeudi 1er juin 1899
Conseil municipal. Le Conseil municipal décide de se joindre à la pétition que la Chambre de commerce de Sonneberg se propose d'adresser au Reichstag, en vue d'obtenir une réduction de la taxe pour l'utilisation des téléphones. (LM)

Dimanche et lundi 11 et 12 juin 1899
Le service téléphonique de Metz compte deux nouveaux abonnés en plus : n°184, MM. A. et M. Schiff, trousseaux, toiles et linges ; n°186, M. Hermann Weil, confections, rue des Jardins, 27-29. (LM)

Mercredi 14 juin 1899
Le 10 juin, des bureaux téléphoniques dépendant des bureaux de poste de Mainvillers et de Pontpierre ont été ouverts dans ces deux localités. Les bureaux sont reliés à Faulquemont au réseau télégraphique général et se chargent du signalement des accidents. (LM)

Samedi 17 juin 1899
A. Bouché, représentant de la maison de champagne du château de Vaux, rue du Petit-Paris, 4, est abonné sous le numéro 185 au service téléphonique de Metz. (LM)

Jeudi 22 juin (et jeudi 29 juin) 1899
Annonce :
Charles Weigand fils, électricien, Metz, 14 rue Serpenoise, se recommande pour l'installation de sonneries électriques et de téléphones, ainsi que pour la réparation d'installations déjà existantes. Exécution prompte et soignée. (LM)

Mercredi 5 juillet 1899
Le service téléphonique de Metz compte deux nouveaux abonnés qui sont MM. Louis Guthmann, loueur de voitures, rue Sous St-Arnould, 9, sous le numéro 187 et Philippe Braun, marchand de meubles, avenue Serpenoise 5-6, sous le numéro 188. (LM)

Les localités de Maizères-les-Metz et Hagondange sont reliés au service téléphonique public. Le prix de la communication ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 25 pf de Maizières-lès-Metz à Hagondange et vice-versa, et de 25 pf de ces deux postes téléphoniques à Uckange, Thionville, Merzig, Sarrelouis, Volkrange et Bous, et de 1 Mk à Sarreguemines, Trèves, Sarrebruck, Sulzbach près Sarrebruck, Neunkirchen près Sarrebruck et Wittlich.
A Maizières-lès-Metz, sont abonnés les usines « Sambre et Moselle », à Hagondange, MM. H. Foelzer fils, constructions en fer et ponts et A. Charlier, fabrique de produits céramiques. (LM)

Samedi 8 juillet 1899
Il y a quelques jours, un colonel inspecteur des télégraphes de l'administration militaire se trouvant en tournée d'inspection au fort Kameke se fit mettre en communication avec le fort Menteuffel (St-Julien) pour voir si le télégraphiste de service au dernier fort se trouvait à son poste. Après avoir décliné ses qualités et titres, le colonel attendit une réponse. La réponse arriva, mais provoqua plutôt l'étonnement de l'inspecteur. Le mince filet de papier se déroulant avec lenteur reproduisait ces mots « Ici général Haesseler » puis après un court intervalle les signes continuaient « Sale recrue, comment oses-tu te permettre de déranger et de t'entretenir avec un vieux soldat ! ». Le colonel trouvant la méprise de son goût insista pour que le soldat ne soit pas puni, mais malgré ses insistances, le capitaine infligea trois jours de salle de police au télégraphiste. (LM)

Dimanche et lundi 9 et 10 juillet 1899
Les téléphones publics des bureaux de postes de Verneville, Amanvillers, Ste-Marie-aux-Chênes, St-Privat-la-Montagne, Montois-la-Montagne, Roncourt, Malan-court, Pierrevillers, Marange-Silvange, Rombas, Ay et Antilly sont admis de correspondre avec Metz ; ceux de Rosselange et Guenange-Haute avec Thionville et Metz.
La taxe de chaque conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 25 pf. (LM)

Jeudi 20 juillet 1899
Un service télégraphique et téléphonique a commencé à fonctionner à l'agence de poste de Marthil le 7 juillet dernier et au bureau auxiliaire des postes de Vaxy le 11 juillet. Les bureaux télégraphiques nouveaux sont reliés à Mohrange, respectivement à Château-Salins au réseau général. Le bureau de Marthil signale les accidents à Mohrange et celui de Vaxy à Château-Salins. (LM)

Vendredi 21 juillet 1899
Incendie. Cette nuit, vers 1 heure du matin, le poste des sapeurs-pompiers était alarmé par le téléphone de M. Georg Koesler, loueur de voitures, rue St-Marcel, n°1-3-5, immeuble comprenant la brasserie Mason. Le feu a pris naissance dans un faux-grenier, a attaqué les poutres et au moment où les pompiers, accourus sur les lieux se mirent à la besogne, le danger était des plus sérieux... (LM)

Samedi 22 juillet 1899
Farce stupide. Hier, vers 4 heures du soir, deux individus pénétraient dans la pharmacie de M. Heurich, le priant de téléphoner au poste central des sapeurs-pompiers, qu'un incendie venait de se déclarer au n°30 de la rue Vincent-Rue. M. H., avec sa complaisance habituelle, le fit aussitôt... (LM)

Dimanche et lundi 23 et 24 juillet 1899
Un service téléphonique a commencé à fonctionner à Rombas au 20 juillet. Les abonnés peuvent correspondre avec Metz, Thionville, Forbach, Sarreguemines, Maizières-lès-Metz, Hagondange, Uckange, Aix-la-Chapelle, Bous, Bedburg, Coblence, Cologne, Deidesheim, Dormagen, Dürkheim, Eschweiler, Frankental, Francfort, Grunstadt, Horrem près Cologne, Kaiserslautern, Kastel (Rhin), Kreuznach, Lambrecht, Ludwighafen, Landau, Mayence, Marzig, Mülheim (Rhin), Neunkirchen (Trèves), Neustadt (Haardt), Offenbach (Mein), Pirmasen, Sarrebruck, Sarrelouis, Spire, Stolberg (province Rhénane), Salzbach (près sarrebruck), Trèves, Voeklingen, Wiesbade, Wittlich et Deux-Ponts. (LM)

Mardi 25 juillet 1899
Le bureau des téléphones fait aux abonnés du service téléphonique, relativement au récepteur Pack, de Barmen, les recommandations suivantes :
Avoir soin d'isoler le récepteur de l'appareil chaque fois qu'on s'en est servi pour ne pas empêcher le fonctionnement de la sonnerie et ne pas détériorer les éléments de la batterie microphonique. C'est le service des télégraphes qui se charge de la pose de ces nouveaux récepteurs. (LM)

Téléphone Bruxelles-Metz-Strasbourg.
Une correspondance adressée de Bruxelles au journal d'Alsace exprime le regret qu'il n'existe aucune correspondance entre Bruxelles et Anvers d'une part et Strasbourg et Metz d'autre part. Le besoin de cette communication se fait, en effet, vivement sentit. Le commerce de Metz entretient des relations très suivies avec la place d'Anvers ; le téléphone les faciliterait et les développerait. Mais nous n'avons même pas encore le téléphone de Metz à Strasbourg depuis si longtemps réclamé. Nous pouvons, par contre communiquer par téléphone avec une série de petites villes de la Prusse rhénane, qui n'ont guère pour nous qu'un intérêt géographique. (LM)

Vendredi 28 juillet 1899
Un service télégraphique et téléphonique fonctionne depuis le 10 juillet aux bureaux de postes de Morsbach (Lorraine) et Carlsbrunn (circonscription de Metz).
Les nouveaux bureaux de télégraphe ont à signaler les accidents au bureau de Forbach. (LM)

Dimanche et lundi 30 et 31 juillet 1899
La maison Siemens et Halske, société par actions, bureau technique pour les installations téléphoniques, rue du Palais, 1, a été abonnée au service téléphonique de la ville sous le numéro 190. (LM)

Mercredi 2 août 1899
Colonne « Strasbourg ». La communication est établie entre les réseaux de Strasbourg et de Mulhouse d'une part, avec ceux de Biebrick, Floersheim, Hocheim (Mein), Hoechot (Mein) et Wiesbaden. La taxe est de 1 Mk par conversation de 3 minutes. (LM)

Samedi 19 août 1899
Les employés du télégraphe ayant la charge de la révision des postes téléphoniques chez les abonnés, ou des travaux d'installation sont toujours munis d'une carte de légitimation qu'ils ont à produire en entrant dans les maisons particulières. Ces cartes portent le sceau de la Direction supérieure des Postes et un numéro. Le public fera bien d'interdire aux personnes qui se disent employées du télégraphe et ne sont pas munies d'une carte de légitimation, l'entrée des maisons, l'accès des postes ou des fils téléphoniques. (LM)

Samedi 26 août 1899
A partir du 1er septembre, les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Rombas, Sarreguemines et Uckange seront reliés avec celui de la ville d'Edenkoben (Palatinat). La taxe pour chaque conversation ordinaire durant jusqu'à 3 minutes est de 1 Mk. (LM)

Mardi 29 août 1899
Un service télégraphique et téléphonique a commencé à fonctionner au bureau de poste de St-François le 22 août. Le nouveau bureau des télégraphes a été relié entre Thionville et Hettange-Grande au grand réseau téléphonique et est chargé de signaler les accidents au bureau de Thionville. (LM)

Samedi 2 septembre 1899
Une question intéressante pour tous les abonnés des services téléphoniques a été soulevé dernièrement, dit la Metzer Zeitung, devant le tribunal des échevins de Bielefeld. Le prévenu avait offensé un employé des téléphones en présence d'un excès de zèle de ce dernier. En effet, l'employé s'était mêlé de la conversation du prévenu avec un autre abonné et l'avait interrompue par un mot qui prouvait qu'il avait écouté l'entretien. Le prévenu lui en ayant fait l'observation, l'employé prétendit qu'il avait le droit de contrôler la conversation. Là-dessus, le prévenu lâcha l'expression offensante qui donna prétexte à la direction supérieure des Postes pour porter plainte. A l'audience du tribunal des échevins, l'employé cité témoin, maintint sur une interpellation du défenseur, que c'était son droit de contrôler et d'écouter la conversation, non seulement pour établir si elle a commencé ou si elle est terminée, mais aussi en constater le sujet. Il est vrai qu'il ne peut pas indiquer quelle disposition de son règlement lui donne ce droit, mais, malgré cela, il persista à dire qu'il possédait ce droit.
Le défenseur et le prévenu déclarèrent qu'à leur avis, -et c'est probablement l'avis de tous les abonnés du service téléphonique- il est impossible que ce droit soit et puisse être concédé à un employé. Vu l'importance que cette question présente pour tout commerçant, notamment pour les banquiers et boursiers, qui ont intérêt à assurer le secret de bien des nouvelles, le prévenu a porté plainte contre l'employé, moins pour le faire punir, s'il a excédé de dépasser le pouvoir établi par son règlement, que pour faire trancher, une fois pour toutes, par l'autorité supérieure, la question de savoir si un employé du service téléphonique a le droit 1) de contrôler et d'écouter toute la conversation entre deux abonnés, 2) de se mêler à son gré, à une conversation et de l'interrompre. (LM)

Mercredi 6 septembre 1899
Le service téléphonique au bureau des postes de Château-Salins est admis à converser avec les bureaux téléphoniques suivants et les abonnés du téléphone à Metz :
Aulnois (Seille), Azoudange, Baudrecourt, Bioncourt, Bisping, Bourdonnay, Delme, Dieuze, Disselinger, Donnelay, Fénétrange, Fribourg, Guermange, Grémecy, Hampont, Hannocourt, Jallaucourt, Lagarde, Langenberg, Loudrefing, Lezy, Liocourt, Lixheim, Lucy, Maizières-Azoudange, Manhoué, Marsal, Marthil, Mittersheim, Morhange, Moyenvic, Mulcey, Niederstinzel, Salival, St-Epvre, Schalfach, Solgne, Vannecourt, Vaxy, Vic (Seille).
La conversation ordinaire avec ces localités est de 25 pf.
Metting, Mittelbronn et Phalsbourg. La conversation avec ces trois dernières localités est de 1 Mk.
Il faut de plus verser 25 pf pour appeler au téléphone les personnes avec lesquelles on désire s'entretenir. (LM)

Dimanche et lundi 17 et 18 septembre 1899
Le service téléphonique tant désiré entre la Lorraine et l'Alsace a enfin commencé à fonctionner hier 15 septembre. Les abonnés du téléphone à Thionville, Forbach, Metz, Rombas, Sarreguemines et Uckange sont admis à converser directement avec les services téléphoniques de Baar, Bischwiller, Colmar, Guebwiller, Haguenau, Kaysersberg, Ste-Marie-aux-Mines, Molsheim, Mulhouse, Munster, Niederbronn, Ribeauvillé, St-Louis, Schirmeck, Schlettstat, Strasbourg, Thann, Wissenbourg, et Wesserling.
Les abonnés de Hagondange, Maizières-lès-Metz et Kurzel et les services publics de ces trois localités peuvent converser avec le service de Strasbourg.
La taxe pour chaque conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes, entre les services de la circonscription de Metz et ceux de la circonscription de Strasbourg est de 1 Mk. Sont exceptées les conversations de Sarreguemines à Niederbronn, dont la taxe n'est que de 25 pf.
A partir d'hier, a commencé à fonctionner également un service téléphonique à St-Avold pour Kurzel, Metz, Forbach et Strasbourg.
La taxe pour chaque conversation ordinaire d'une durée allant jusqu'à trois minutes entre St-Avold et Kurzel, Metz ou Forbach est de 25 pf, et pour celle entre St-Avold et Strasbourg est de 1 Mk. (LM)

Samedi 30 septembre 1899
Le téléphone entre Paris et Berlin.
On annonce officiellement que les négociations engagées entre les gouvernements français et allemand pour l'établissement de communication téléphonique entre Berlin et Paris viennent d'aboutir. La convention énumérant les clauses de l'accord a été définitivement signée. Les travaux d'établissement de la ligne vont commencer incessamment.
Nous ne savons pas encore quel sera exactement l'itinéraire suivi par la ligne téléphonique Paris-Berlin, mais il serait bien intéressant pour nous de la voir reliée au poste télégraphique de Metz.(LM)

Dimanche et lundi 1er et 2 octobre 1899
Les services téléphoniques publics de Thionville, Uckange, Rombas, Metz, Forbach, Sarreguemines, Hagondange, Maizières-les-Metz, Kurzel et St-Avold sont admis à correspondre avec celui de Kehl.
La taxe pour chaque conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 1 Mk. (LM)

Mardi 3 octobre 1899
Les services téléphoniques installés aux bureaux télégraphiques à Hellimer, Maxstadt, Barst, Buding (accord de Forbach), Living, St-Avold-gare, Bionville, Longeville-lès-St-Avold, Baumbiedersdorf, Buschwald, Karling et Lauterbach sont admis à converser avec les abonnés du service téléphonique de Metz.
La taxe pour une conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 25 pf. (LM)

Vendredi 6 octobre 1899
Téléphone Paris-Berlin, 1200 km.
Nous recevons à propos de la ligne téléphonique Berlin-Paris les renseignements suivants :
"Ainsi que le Messin l'annonçait dans un de ses derniers numéros, la construction de la ligne téléphonique Paris-Berlin est assurée. Des deux côtés l'entente a été parfaite. Au cours des pourparlers, il a été décédé de construire les lignes suivantes : Paris-Berlin, Paris-Francfort-sur-le-Main-Berlin, Metz-Nancy et Belfort-Mulhouse, sans bureau intermédiaire. On sait que Berlin est déjà relié avec Vienne (Autriche), et avec Bruxelles. La taxe d'une conversation ordinaire de Berlin à Vienne, est de 3 mark pour 3 minutes. Le fil Berlin-Vienne a 800 kilomètres de longueur. La ligne de Paris-Berlin étant encore un tiers plus longue, il est à prévoir que la taxe sera de 4 m. 50, peut-être encore plus si on considère que le fil reliant Paris à Berlin aura un diamètre de 5 mm. Le fil de Berlin-Vienne a 4 mm, celui de Berlin-Memel 4 1/2 mm. L'estimation des frais est de 2,000,000 mark, dont 2/3 pour l'Allemagne et 1/3 pour la France. Les travaux de construction seront commencés incessamment sur toute la ligne, de sorte que la ligne sera construite au plus tard pour le printemps. (LM)

Le téléphone en France.
On sait que M. Mougeot, secrétaire d'Etat des postes, télégraphes et téléphones, avait fait proposer à tous les conseils généraux de France, l'installation du téléphone dans toutes les communes, à la condition de l'avance des frais d'installation par les départements.
La session est close et l'on connaît maintenant les résultats officiels de ce référendum téléphonique. Il n'y a que six départements qui aient repoussé, pour des considérations budgétaires, la proposition ministérielle.
De telle sorte que la France toute entière, à part quelques rares régions, va être sillonnée de lignes téléphoniques. On estime qu'il ne faudra pas plus d'une année pour l'installation complète du réseau national.
A quand la Lorraine ? (LM)

Jeudi 12 octobre 1899
Les services téléphoniques publics de Thionville, Forbach, Metz, Rombas, Sarreguemines et Uckange sont admis à correspondre avec ceux de Benfeld et de Massevaux en Alsace.
La taxe de la conversation ordinaire jusqu'à une durée de trois minutes est de 1 Mk. (LM)

Mercredi 18 octobre 1899
Les maisons suivantes se sont fait inscrire comme abonnées au service téléphonique de Metz :
MM. Ubach et Seiffarth, représentants de Villeroy et Boch, matériaux de construction, rue des Clercs, sous le n° 193 ; Lamberty Servais et Cie, dépôt de fabrique et matériaux de construction au port du canal, sous le numéro 199; Chotin et Grosdemange, épicerie en gros, rue Mazelle, 43, sous le numéro 197; Société de construction lorraine à responsabilité limitée, construction, rue des Bénédictins, 6, sous le numéro 194 ; Eugène Lambert, marchand de grains, rue de la Grande-Armée, 4 bis, sous le numéro 196; Isidore Weil, commerce de grains et agence, rue de Ladoncette, 24, sous le numéro 195 ; Technisches Versandthaus de Strasbourg, succursale Metz, rue Sainte-Marie, 24, sous le numéro 24 ; L. Haase, entrepreneur de travaux, à Devant-les-Ponts, sous le numéro 134 ; H. Siegel, négociant à Montigny, rue de Saint-Privat, sous le numéro 198. (LM)

Dimanche et lundi 22 et 23 octobre 1899
Les abonnés de services téléphoniques publics de Carlsbrunn, circonscription de Metz, Morsbach (Lorraine) et Spichern (Lorraine) sont admis à converser avec les abonnés du téléphone de Metz.
La taxe de la conversation ordinaire durant jusqu'à trois minutes est de 25 pf entre Metz et Carlsbrunn, et de 1 Mk entre Metz et Morsbach ou Spichern. (LM)

Vendredi 27 octobre 1899
Téléphone avec le Luxembourg.
On écrit à la Gazette de Cologne :
Il y a environ six mois, les journaux berlinois nous apprenaient que des délégués du gouvernement luxembourgeois étaient arrivés à Berlin pour prendre avec l'administration des postes allemandes des dispositions au sujet du raccordement du service téléphonique luxembourgeois avec le réseau téléphonique de l'Empire allemand. Le résultat des conférences est resté secret ; nous avons cependant lieu de croire qu'elles n'ont abouti à rien. L'administration des postes luxembourgeoises a renforcé, il y a environ deux ans, ses fils pour le service à grande distance ; depuis, presque tout le réseau belge est relié au réseau luxembourgeois. Vu les relations intenses qui existent entre le Luxembourg d'une part et l'industrie rhénane dans les régences d'Aix-la-Chapelle, Cologne, Düsseldorf et Trèves et les habitants de la Lorraine d'autre part, une correspondance téléphonique entre l'Allemagne et le grand-duché est ardemment souhaitée. Les pays-frontière du Luxembourg, des régences d'Aix-la-Chapelle, Trèves et de la Lorraine souffrent particulièrement du manque d'un raccordement. Maintenant que les conduites téléphoniques d'Aix-la-Chapelle à Montjoie, Malmédy et Saint-Vith, et de Thionville à Audun-le-Tiche sont établies, il y a lieu de croire que l'Office des postes allemandes ne tardera pas à envisager un raccordement téléphonique avec le Luxembourg. (LM)

Dimanche et lundi 29 et 30 octobre 1899
Les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Rombas, Uckange et Sarreguemines sont admis à converser à partir du 1er novembre avec celui de St-Ingbert (Palatinat). La taxe de chaque conversation de trois minutes entre St-Ingbert et Forbach ou Sarreguemines est de 25 pf, entre St-Ingbert et les autres localités 1 Mk. (LM)

Mardi 1er novembre 1899
Les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Rombas, Sarreguemines et Uckange sont admis à converser avec ceux de Sarrebourg et de Saverne. Sarrebourg et Saverne sont de même mis en relations directes.
La conversation ordinaire de trois minutes entre Sarrebourg ou Saverne et Sarreguemines et entre Sarrebourg et Saverne est de 25 pf, et entre Sarrebourg ou Saverne et les autres localités ci-dessus de 1 Mk. (LM)

Le service téléphonique Berlin-Paris se fera par deux lignes passant par Francfort-sur-le-Main. L'une établira une communication directe entre les deux capitales ; l'autre aura un bureau intermédiaire à Francfort et on y reliera les villes de Cologne et Hambourg. D'autres villes suivront probablement. Le tarif sera établi sur la base de 2 zones, à 2 et 4 francs. Une conversation Paris-Berlin coûterait donc 6 francs, une conversation Le Havre-Berlin 8 fr. La conversation sera, au maximum, de 3 minutes. Les conversations pressantes payeront la triple taxe et une taxe maxima de quinze francs. Il est question d'établir aussi des lignes téléphoniques Mulhouse-Paris par Belfort et Strasbourg-Paris par Nancy. (LM)

Vendredi 10 novembre 1899
Les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Rombas, Sarreguemines et Uckange sont admis à correspondre avec celui de Bürgel (Hesse). La taxe de chaque conversation de trois minutes est de 1 Mk. (LM)

Téléphones internationaux.
D'après un relevé fait par l'Elektrotechnische Zeitschrift (Revue électrotechnique), le téléphone relie déjà les pays suivants : l'Allemagne avec l'Autriche, la Hongrie, le Danemark, la Hollande, la Belgique et la Suisse ; l'Autriche avec la Hongrie, la Suisse, la principauté de Liechtenstein, le Danemark et la Suède, la Suède et la Norvège, la Hollande et la Belgique, la Belgique et la France, la France et l'Angleterre et la Suisse et l'Italie.
Signalons parmi les lignes téléphoniques celles de Berlin à Vienne, Berlin-Budapest, Berlin-Copenhague, Berlin-Amsterdam, Berlin-Anvers, Francfort-Bâle, Bruxelles-Paris, Paris-Londres.
Les nouveaux projets en voie d'exécution les plus intéressants sont pour le moment les lignes Berlin-Paris et Francfort-Paris. Il est question, en outre, de relier entre elles différentes localités des deux côtés de la frontière allemande-française. (LM)

Samedi 11 novembre 1899
La communication téléphonique avec la France.
Le secrétaire d'Etat des Postes a déclaré, dans une conversation qu'il a eue avec M. Eissen, vice-président de la Chambre de commerce de Strasbourg, que l'Alsace-Lorraine jouirait d'un tarif de faveur pour les communications téléphoniques entre l'Allemagne et la France. (LM)

Mardi 28 novembre 1899
A dater du 1er décembre, les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Hagondange, Rombas, Sarreguemines, Uckange et Algrange correspondront avec ceux de Kirchheimbolander et Landstuhl.
La taxe de chaque conversation de trois minutes sera de 25 pf pour les correspondances entre Landstuhl et Sarreguemines, de 1 Mk entre les autres localités, et de 1 Mk entre Kirshheimbolanden et toutes les autres localités ci-dessus. (LM)

Jeudi 30 novembre 1899
Les services téléphoniques de Metz, Thionville, Rombas, Uckange, Hagondange et Maizières-lès-Metz sont admis à correspondre avec ceux de Hayange, Algrange, Aumetz, Audun-le-Tiche et Fontoy.
La taxe pour chaque conversation est de 25 pf. (LM)

Le téléphone Paris-Mulhouse. (dans la colonne « Alsace »)
Dans son numéro d'hier, le Petit Journal de Paris, annonce l'ouverture, pour le 1er janvier, de la ligne téléphonique Paris-Mulhouse. Il fait ressortir l'utilité, la nécessité même de cette ligne projetée depuis si longtemps, et pour la mise en exploitation de laquelle les pourparlers aboutissaient si difficilement. Ce sera, de l'avis du plus répandu des journaux français, l'une des voies téléphoniques les plus fréquentées de l'Europe centrale, car les régions qu'elle reliera immédiatement présentent une égale intensité industrielle et commerciale et possèdent de nombreux intérêts communs. (LM)

Mardi 5 décembre 1899
Dépêches téléphoniques.
On ignore encore généralement dans le public que les abonnés au téléphone peuvent se faire transmettre téléphoniquement les dépêches expédiées à leur adresse et que, d'autre part, ils peuvent téléphoner des dépêches au bureau téléphonique, qui se charge de leur expédition. Pour la transmission téléphonique à domicile, il est perçu un droit de 10 pf par dépêche et pour la transmission d'une dépêche par le bureau téléphonique au bureau télégraphique 1 pf par mot, mais pour le moins 20 pf par télégramme. (LM)

Jeudi 7 décembre 1899
Les services téléphoniques de Metz, Thionville, Forbach, Hayange, Rombas, Sarreguemines, Uckange et Algrange sont abonnés avec celui de Kirm à partir du 7 décembre. La taxe d'une communication ordinaire est de 1 mark. (LM)

Vendredi 8 décembre 1899
Le danger du téléphone. Le téléphone ne peut-il pas être un agent de contamination ? L'administration pourrait bien s'en inquiéter aussi en ce qui concerne les cabines publiques. Sait-on qui s'est servi de l'instrument quand on vient l'appliquer, à son tour, devant la bouche ? En Amérique, on a trouvé que souvent il se concentrait, sur le cornet-parleur, des traces de germes infectieux. Il faudra donc prendre ses précautions. Déjà, de l'autre côté de l'Océan, les inventeurs se sont mis à l'œuvre pour combiner les dispositifs antiseptiques. On a réalisé une embouchure contenant dans sa partie antérieure un antiseptique dégageant des vapeurs. Lorsqu'on veut se servir du téléphone, on enlève un couvercle qui ferme l'embouchure et on le place de nouveau après avoir parlé. Un autre inventeur a simplement proposé de coiffer le cornet-parleur d'un petit bonnet de gaze antiseptique. Ce moyen plus rudimentaire est dans le domaine public en France. La planchette du téléphone (appareil Ader à pupitre) est revêtue d'une gaze antiseptique, de façon à éviter tout contact avec le bois, lequel, autrement, se salit vite et devient un réceptacle pour les microbes de la bouche et les poussières de l'air. Un téléphone est dans une maison aussi bien à l'usage des domestiques qu'à celui du maître ; il peut servir à un malade, à un diphtérique, à un tuberculeux. Le danger n'est pas illusoire et l'on ne saurait trop se défendre contre la contamination. Habillons donc nos téléphones. (LM)

Dimanche 31 décembre 1899
On écrit, à la date du 26 à Metz, à la Gazette de Francfort, que M. le Directeur supérieur de Postes de Nancy est actuellement à Metz pour opérer de concert avec son collègue de Metz la jonction à la frontière de la conduite téléphonique Paris-Francfort-Berlin. (LM)

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